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Sujet: SERGE GAINSBOURG Lun 14 Juil - 17:20
SERGE GAINSBOURG
Serge Gainsbourg , né Lucien Ginsburg le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 à Paris est un auteur-compositeur-interprète et cinéaste français.
BIOGRAPHIE
Enfance et jeunesse
C'est en 1919 que Joseph et Olia Ginsburg quittent la Russie pour Paris, fuyant le bolchevisme . Ce sont des gens cultivés et épris de musique. Installés à Paris, ils ont un premier enfant, Marcel, qui décède à 16 mois.
En 1927, Jacqueline vient remplacer cet enfant perdu. Puis c'est au tour de Liliane et de Lucien de naître ensemble, à Paris, le 2 avril 1928 à 5 heures du matin.
Seul garçon de la famille, Lucien grandit avec sévérité. Son père joue du piano dans les cabarets et exige de son fils une parfaite éducation scolaire et musicale.
Les Ginsburg habitent le 9e arrondissement de Paris, rue Chaptal, un quartier populaire et touristique, vivant et bruyant. Enfant sage , Lucien passe sa scolarité sans problème. On le dit poli et réservé. Il apprend le piano avec son père.
Les années de la guerre sont dures pour lui et il est obligé de porter l'étoile jaune (« Une étoile de shérif », dira-t-il plus tard par dérision). Il devra même se cacher trois jours durant dans une forêt tandis que les SS recherchent les juifs. La famille se réfugie en province en 1944 sous le nom de Guimbard.
De retour à Paris après la libération, la petite famille s'installe dans le XVIe arrondissement de Paris.
Lucien est en échec scolaire et abandonne peu avant le bac au lycée Condorcet. Il s'inscrit alors aux Beaux-Arts mais est rebuté par les hautes études mathématiques et abandonne.
Il rencontrera là sa première femme, Élisabeth Levitsky, qu'il épousera en 1953 et dont il divorcera en 1957. Celle ci a des accointances avec les surréalistes.
L'année 1948 est une année importante pour Lucien qui fait son service militaire à Courbevoie où il sera envoyé régulièrement au cachot pour insoumission. Il commence là sa « période » éthylique ; privé de permission, il s'enivre au vin avec ses camarades de régiment. C'est également durant cette période qu'il apprend à jouer de la guitare.
Un déclic avec Boris Vian
Jusqu'à l'âge de trente ans, Serge Gainsbourg vit de petits boulots. Il est tour à tour professeur de dessin, de chant, surveillant… Mais son activité principale est la peinture. Il aurait aimé être un génie de la peinture comme Francis Bacon ou Fernand Léger, dont il fut l'élève, mais il abandonne rapidement la bohème pour devenir crooner de piano-bar dans les casinos de la côte comme le Touquet Paris-Plage ou Deauville et dans des boîtes parisiennes comme Madame Arthur.
Il a une révélation en voyant Boris Vian, qui écrit et interprète des textes provocateurs, drôles, cyniques, qui font grincer des dents, loin des vedettes du moment, comme Dario Moreno ou Annie Cordy.
En 1957, c'est par hasard que Michèle Arnaud, chanteuse « rive gauche », qu'il accompagne à la guitare dans son tour de chant au cabaret Milord l'Arsouille , découvre avec stupéfaction les compositions de Gainsbourg et l'incite à interpréter son propre répertoire au même cabaret.
Elle sera d'ailleurs sa première interprète en enregistrant, dès 1958, les titres La Recette de l'amour fou, Douze Belles dans la peau, Jeunes Femmes et vieux messieurs et La Femme des uns sous le corps des autres.
C'est là qu'il fait ses premières armes, compose de nombreuses chansons et même une revue musicale. Il se lance aussi dans sa course effrénée des femmes, qu'il séduit en grand nombre, ce qui le fait s'éloigner de son épouse d'avec qui il divorce en 1957, six ans après leur mariage.
Son premier album, Du chant à la une d'où est extrait Le Poinçonneur des lilas , détonne mais est un échec commercial. Il est remarqué par Marcel Aymé, qui dit que ses chansons « ont la dureté d'un constat ». Son maître Boris Vian, avant de mourir en 1959, le compare à Cole Porter.
Lorsque l'époque des yéyés arrive, il est alors âgé de 32 ans, il n'est pas très à l'aise : il passe en première partie de Brel ou Gréco, mais le public le rejette et les critiques cruels se moquent de ses grandes oreilles et de son nez proéminent.
Il rencontre alors Elek Bacsik et Michel Gaudry et leur demande de faire un disque avec lui.
Ce sera Gainsbourg confidentiel empreint d'un jazz archi moderne qui plaisait tant à Gainsbourg mais qui, il le sait, ne lui permettra jamais d'atteindre le succès.
Ce disque ne se vend qu'à 1 500 exemplaires. Sa décision était prise dès la sortie du studio : « Je vais me lancer dans l'alimentaire et m'acheter une Rolls ».
L'Eurovision pour France Gall
C'est en écrivant pour Juliette Gréco (Accordéon, La Javanaise) et Petula Clark (La Gadoue) qu'il rencontre ses premiers succès, mais c'est avec Françoise Hardy (Comment te dire adieu ?) et surtout France Gall qu'il va réussir à séduire un public jeune.
Après ses premiers succès gainsbourgiens (N'écoute pas les idoles, Laisse tomber les filles), France Gall remporte, en 1965, le grand Prix du Concours Eurovision de la chanson après avoir choisi le titre Poupée de cire, poupée de son, écrite par Gainsbourg à l'instigation de Maritie et Gilbert Carpentier, parmi les dix qu'on lui proposait.
La chanson lauréate devient le tube international qui passe sur toutes les ondes et que France Gall enregistre même en japonais[1]. Gainsbourg continue sur la veine du succès avec France Gall, en 1966, grâce à Baby Pop et surtout aux Sucettes à l'anis.
Fin 1967, il vit ensuite une passion courte mais torride avec Brigitte Bardot à qui il dédie la chanson Initials B.B. après lui avoir écrit quelques titres emblématiques (Harley Davidson, Bonnie and Clyde, Je t'aime... moi non plus, même si ce dernier titre enregistré avec elle en duo en 1967 en version symphonique fut rendu célèbre l'année suivante par Jane Birkin ; la version originale, d'abord gardée secrète par Serge Gainsbourg à la demande de Brigitte Bardot, ne sortira quant à elle qu'en 1986 : ce sera un tube).
Sur le plateau du tournage de Slogan, en 1968, il rencontre Jane Birkin pour laquelle il sera à nouveau auteur-compositeur. Je t'aime... moi non plus et 69 Année érotique sont d'immenses succès qui dépassent les frontières. Ils deviennent pendant dix ans un couple très médiatique, à la pointe de l'actualité, chacun enchaînant tournage après tournage.
Ses années 1970 sont marquées par l'écriture et la composition de 4 albums phares : Histoire de Melody Nelson en 1971, Vu de l'extérieur en 1973, Rock around the bunker en 1975 et L'Homme à tête de chou en 1976.
Si, au départ, ces albums rencontrent peu de succès commercial (les ventes plafonnent à 30 000 exemplaires), ils le hissent au rang de l'avant-garde de la chanson française.
Histoire de Melody Nelson est accueilli par la presse comme « le premier vrai poème symphonique de l'âge pop ».
En mai 1973, Serge Gainsbourg est victime d'une crise cardiaque. Il continue pourtant de boire et de fumer, fidèle au personnage qu'il est en train de devenir.
L'album Vu de l'extérieur comporte un tube : Je suis venu te dire que je m'en vais.
Avec Rock around the bunker il pousse l'autodérision (il avait dû se cacher des lois antijuives de l'Occupation) et la provocation à son comble : il tourne en dérision, au second degré, l'esthétique et la verroterie nazies.
L'album, enregistré à Londres, est radicalement rejeté par les programmateurs de radio qui ne voient dans cette farce à la Boris Vian qu'une provocation scandaleuse avec des titres comme Nazi rock ou Tata teutonne. Pourtant, à la fin de la décennie 1980, cet album sera couvert de disques d'or.
Marseillaise reggae
On lui demande des bandes sonores de films. Il abandonne sans regret la scène jusqu'en 1979, réconcilié avec le public grâce à sa Marseillaise revue « à la sauce reggae » (dont le refrain est « aux armes et cætera »), avec la participation des choristes de Bob Marley (I Threes) et des musiciens de Peter Tosh (Sly and Robbie).
Ses disques solo lorgnent d'abord vers le jazz et les rythmes afro-cubains, c'est le fameux Gainsbourg Percussions avec des rimes audacieuses hachées menu.
Il cultive son aura d'artiste culte en participant à de nombreux films. Malheureusement pour lui, s'il est considéré comme un acteur de talent, il ne tourne pratiquement que dans des films de peu d'ampleur.
En 1976 il se lance pour la première fois dans la réalisation cinématographique. Son film Je t'aime moi non plus obtient très vite une réputation sulfureuse avec un scénario audacieux touchant aux tabous de l'homosexualité et de l'érotisme.
Il réalise trois autres films, Équateur en 1983, Charlotte for Ever en 1986 et enfin Stan the Flasher en 1990. Ses films ont peu de succès, les sujets abordés étant toujours provocateurs, que ce soit l'inceste (Charlotte for Ever), la pédophilie, l'exhibitionnisme (Stan the Flasher) ou l'homosexualité…
Il compose des tubes comme L'Ami Caouette mais surtout le fameux et sombre album L'Homme à tête de chou avec ses sulfureuses Variations sur Marilou.
En 1979, il rejoint le groupe rock Bijou sur scène et verse une larme : le jeune public rock lui fait une ovation.
Son nouvel album enregistré à Kingston devient disque de platine en quelques mois. La Marseillaise reggae choque le journaliste du Figaro Michel Droit qui écrit un article assassin, à la limite de l'antisémitisme. Serge Gainsbourg lui répondra par voie de presse dans un article intitulé : On n'a pas le con d'être aussi Droit.
« Gainsbarre »
Les boîtes de nuit, les beuveries, le noctambulisme, la décrépitude physique…
De plus en plus, « Gainsbarre » succédera à Gainsbourg avec quelques apparitions télévisées plus ou moins alcoolisées. Il forge ainsi sa légende de poète maudit mal rasé et ivre qui lui vaut tantôt l'admiration, tantôt le dégoût. Au bout de dix ans, Jane Birkin n'en peut plus et le quitte.
Gainsbourg écrit son nouvel album reggae avec ces paroles sur Ecce Homo : « Il est reggae hilare, le cœur percé de part en part ».
Il rencontre une nouvelle égérie, Bambou, pour laquelle, manie gainsbourgienne, il ne peut s'empêcher de composer. Il lui fait chanter quelques titres qui ne rencontrent pas les faveurs du public (Made in China, 1989).
Son œuvre intégrale sort en coffret CD avec de nombreux introuvables que les collectionneurs s'arrachent à prix d'or ; toutefois, les chansons écrites pour ses interprètes ne sont pas incluses.
Il part ensuite pour New York où il enregistre ses deux derniers albums, Love on the Beat et You're Under Arrest. Après le reggae, il se frotte au hip-hop et au funk. Il se produit de longues semaines en concert au Casino de Paris.
Gainsbourg s'éteint en 1991 à la suite d'une cinquième crise cardiaque (un comble pour celui qui suivait affligé les enterrements de ses cardiologues successifs).
Lors de son enterrement, le 7 mars 1991, vinrent notamment parmi la foule, outre sa famille, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Françoise Hardy, Patrice Chéreau, Renaud, Johnny Hallyday, les ministres Jack Lang et Catherine Tasca, et les brigades de cuisiniers et serveurs du restaurant Marc Meneau, où il avait passé ses derniers jours. Catherine Deneuve lut sur la tombe le texte de la chanson Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve.
On peut dire, en 2006, que Gainsbourg demeure une présence influente et importante de la chanson française.
De nombreux chanteurs de la « nouvelle scène française » le citent en référence ainsi que certains rappeurs comme Stomy Bugsy, MC Solaar ou la Scred Connexion.
Serge Gainsbourg est le père de l'actrice Charlotte Gainsbourg, issue de son union avec la comédienne et chanteuse Jane Birkin. Il a interprété, avec sa fille, le morceau Lemon Incest dans l'album Love on the beat en 1984. Il a également écrit et composé pour elle l'album Charlotte for Ever en 1986.
Il est également le père d'un garçon, Lucien dit Lulu Gainsbourg, né en 1986 de son union avec Bambou. Il a deux autres enfants, Natacha, née le 8 août 1964 et Paul, né au printemps 1968, nés d'un précédent mariage avec Françoise Pancrazzi, dite Béatrice, dite « la princesse Galitzine » avec laquelle il vécut un peu moins d'une décennie dans les années 1960.
Biographie : source Wikipédia
Dernière édition par Bridget le Sam 19 Fév - 15:45, édité 8 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Mar 15 Juil - 12:30
Serge Gainsbourg aussi un poète
Le texte de cette magnifique chanson, pour vous faire une idée du style !
Le Velours Des Vierges
Toi qui rêves au velours des vierges Aux satins innocents Ces jeunes sirènes émergent D'un océan de sang
Regarde-les s'approcher Comme légions d'amazones Venues braver les cyclones Jeunes et brillants archers Leur arc et leurs yeux bandés S'aventurant dans des zones Inexplorées
Toi qui rêves au velours des vierges Aux satins innocents Ces jeunes sirènes émergent D'un océan de sang
Vois-tu là-bas leurs chevaux Courir un vent de folie La hargne de ces furies Leur passant par les naseaux Ils se jettent à l'assaut Se ruant à l'agonie Au grand galop
Toi qui rêves au velours des vierges Aux satins innocents Ces jeunes sirènes émergent D'un océan de sang
Cohortes en rangs serrés S'éloignent les filles d'Eve A la lueur de ton glaive Va-t'en compter les blessés Là-bas l'un s'est relevé Et te supplie dans ton rêve De l'achever
Toi qui rêves au velours des vierges Aux satins innocents Tes romans-fleuves ont des berges Aux sables émouvants
Dernière édition par Nine le Mar 9 Fév - 1:43, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Mar 15 Juil - 12:46
La meilleure Biographie de Serge Gainsbourg a été écrite par GILLES VERLANT
Biographie de Gilles Verlant (éditions Albin Michel)
Spécialiste de Gainsbourg et critique de rock, Gilles Verlant débute tôt dans le journalisme. Selon lui, il doit à ses parents son amour pour la bonne musique : Led Zepplin, Deep Purple, David Bowie... Et y compris Gainsbourg, son pote spirituel. De 15 à 21 ans, Gilles Verlant présente l'émission 'Tempo' pour la RTBF, tout en étant parallèlement journaliste de rock. Ses connaissances le font recruter pour animer 'Rock follies' puis 'Ligne rock' en 1981. Trois ans plus tard, il intègre la fine équipe de 'Nulle part ailleurs' pour une saison de sketches avec Antoine De Caunes, Peter Stuart et Karl Zéro.
Dans les années 1990, il publie de nombreux ouvrages sur son fumeur de Gitanes, 'De Gainsbourg à Gainsbarre', 'Gainsbourg, du poinçonneur au légionnaire' et participe à de multiples émissions sur le chanteur.
Voix off pour des films et documentaires de Canal +, il officie également sur Skyrock, Europe 2 et RTL 2, toujours dans le cadre des émissions destinées à un public jeune. Il délaisse ensuite son 'Gilles Verlant rock & roll show' pour présenter 'L' Odyssée du rock' sur Oüi FM.
Dernière édition par Nine le Sam 29 Aoû - 14:57, édité 5 fois
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Dernière édition par liliane le Jeu 6 Juil - 7:40, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Ven 17 Oct - 12:44
COMPLEMENT D INFO
Révisez votre Gainsbourg !
Par Marc Zisman | QOBUZ | CURIOSITÉS | 18 septembre 2008
A partir du 20 octobre, la Cité de la Musique consacre une grande exposition Serge Gainsbourg. Dès le 1er octobre, 10 conférences permettront de réviser la vie et l’œuvre de l’auteur de Melody Nelson.
A l’occasion de la grande exposition Gainsbourg 2008 qui se déroulera à la Cité de la Musique du 20 octobre 2008 au 1er février 2009, la Cité propose de réviser ou d’approfondir ses connaissances sur le sujet à travers son fameux collège. Il s’agira là de traverser la vie et l’œuvre de l’artiste en compagnie du journaliste Bertrand Dicale.
Les conférences (dix séances) ont lieu les mercredis de 19h30 à 21h30 à la Cité de la Musique et se dérouleront ainsi :
• 1er octobre : Un petit pianiste dans son époque
• 8 octobre : Les premiers pas du dandy
• 15 octobre : L’apprentissage par l’échec
• 22 octobre : Au temps des yé-yé, prospérité et marginalité
• 12 novembre : Gainsbourg, années érotiques
• 19 novembre : L’impasse dune carrière
• 26 novembre : Paris-Kingston-Paris, la première gloire
• 3 décembre : Gainsbourg, Gainsbarre et plaisirs égotistes
• 10 décembre : Coups de génie et rogatons : Gainsbourg au cinéma, Gainsbourg hors de la chanson
• 17 décembre : Une exemplaire carrière posthume
Tarif : 50 € pour les 10 séances.
Du 20 octobre 2008 eu 1er février 2009, l’exposition Gainsbourg 2008 sera donc organisée grâce à des prêts consentis par la famille, et particulièrement Charlotte Gainsbourg, ainsi que par les proches du chanteur.
Le Musée de la musique a confié le commissariat de ce projet à l’artiste et illustrateur sonore Frédéric Sanchez. Tranchant avec les usages, à mi-chemin entre une exposition et une installation, le projet est l’hommage d’un artiste d’aujourd’hui à une des grandes personnalités musicales françaises du XXe siècle.
Serge Gainsbourg (1928-1991) est l’un des premiers français à incarner une conception contemporaine de l’artiste. Tour à tour peintre, écrivain, poète, auteur, interprète, compositeur, acteur, réalisateur, Gainsbourg fut un artiste qui, sa vie durant, a utilisé l’image sous toutes ses formes, et la sienne en particulier, donnant à voir un univers esthétique qui abolit les frontières des « arts majeurs » et des « arts mineurs ».
L’exposition mettra en valeur les différents aspects de cette œuvre protéiforme, dont la particularité fut d’avoir été pendant 40 ans, à l’instar de celle de David Bowie en Angleterre ou de Bob Dylan aux Etats-Unis, un catalyseur des époques qu’il a traversées. Gainsbourg fut toujours en avance sur son temps : son écriture, ses compositions, ses collaborations, ses orientations esthétiques et même la conduite de sa vie privée ont bien souvent précédé et influencé l’évolution des mœurs et celle des mouvements artistiques et culturels.
Il jouait avec les mots et les références, empruntait autant à la culture classique que populaire, décalait, transformait, arrangeait, inventant ainsi une nouvelle forme de composition faite de montages, de collages.
Un parcours en 3 dimensions : Images - Mots – Musique
Pendant 40 ans, Gainsbourg n’a cessé de créer des associations et des correspondances entre mots, images et musiques. L’exposition est conçue comme une véritable mise en espace de ces trois dimensions, invitant à un voyage onirique dans l’univers de l’artiste à travers des centaines d’images animées, extraites de films et de documents audiovisuels, ou de photos.
La musique de Gainsbourg sera omniprésente dans l’exposition grâce à des compositions originales mêlant ses créations, ses inspirations ainsi que des éléments sonores évocateurs de son univers artistique. Seront également présentés un grand nombre de manuscrits originaux, ainsi que des objets et écrits évoquant le travail d’écriture de Serge Gainsbourg.
25 artistes pour 150 textes : des artistes ont été sollicités pour lire et enregistrer les mots de Gainsbourg, des hommes et des femmes qui l’ont chanté, croisé, aimé, inspiré.
Quatre grandes périodes
• La période bleue (1958 - 1965).
• Les idoles (1965 - 1969).
• La Décadanse (1969 - 1979).
• Ecce Homo (1979 - 1991).
Exposition Serge Gainsbourg, Musée de la musique, Cité de la musique, Paris (XIXe). Jusqu’au 1er mars 2009.
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Mer 12 Nov - 22:14
“Petits” arrangements avec Gainsbourg : les hommes de l’ombre
Ce qu’on n’a pas écrit sur eux et lui… On prétend qu’il leur piquait la vedette de sang-froid. Orchestrateurs et arrangeurs rendent à Gainsbourg la monnaie de sa pièce : “Côté fric, il était très réglo”.
Et si le grand talent de Gainsbourg était d’avoir su s’entourer ?
Musicien autodidacte, pas très à l’aise avec les croches et les partoches, le grand Serge avait en revanche un goût très sûr, tant dans la direction musicale que dans le choix de ses collaborateurs. Evidente dans ses chansons, la contribution des orchestrateurs et des arrangeurs s’est révélée essentielle dans ses musiques de films.
Architecte, Gainsbourg jetait les plans, imaginait la trame mélodique, les thèmes principaux et laissait ses fidèles lieutenants s’occuper du reste. Pas son truc, la sueur et le point de croix…
Pendant plus de quarante ans, une véritable armée des ombres s’est ainsi relayée au chevet des compositions du maître. Tous, en leur temps et à leur manière, ont forgé le son Gainsbourg. Certains comme Elek Bacsik, en apportant leur couleur musicale le temps d’un album, d’autres au long cours, en injectant leur talent à haute dose, comme Alain Goraguer ou Jean-Claude Vannier. Hommage à ces soldats (presque) inconnus.
Alain Goraguer - La griffe jazzy (1958-1964)
Le Poinçonneur des Lilas, L’Eau à la bouche, La Chanson de Prévert, Couleur café...
Lorsqu’il rencontre Alain Goraguer, en 1957, Serge Gainsbourg est un débutant. Il s’est fait connaître en écrivant Le Poinçonneur des Lilas et vient tout juste de faire quelques apparitions au Milord l’arsouille.
Goraguer, lui, a déjà sorti un disque sous son nom, signé des musiques de films et, surtout, s’est fait remarquer en arrangeant, et parfois en co-composant, les chansons de son ami Boris Vian. La référence absolue pour Gainsbourg.
« A l’époque, dans son inspiration, Serge se situait directement sous l’influence de Boris Vian, l’un des êtres à qui je tenais le plus. Vian n’allait pas tarder à s’en aller… Serge a, en quelque sorte, pris sa suite dans ma vie, professionnellement et amicalement. En travaillant avec moi, il avait peut-être l’impression d’assurer plus directement sa filiation avec Boris… Entre nous, ça a collé sur-le-champ : on se comprenait sur tout, on riait des mêmes choses, je connaissais ses parents. »
L’année suivante, Goraguer dirige les séances et arrange les neuf chansons de Du chant à la une !, le premier album de Gainsbourg. Il récidivera sur les trois suivants et sur l’album Gainsbourg Percussions en 1964, apportant notamment sa science du jazz et les meilleurs musiciens de la scène française. Il l’initie également à la musique de films, un genre où Gainsbourg va vite s’engouffrer. Pas d’autre choix, car son premier album s’est mal vendu.
A 31 ans, Serge loge chez ses parents et a le plus grand mal à vivre de son art. Quand, courant 1959, on lui propose de composer la musique de L’Eau à la bouche, il saute sur l’occasion. « Serge m’a évidemment impliqué dans ce projet. J’avais déjà travaillé sur plusieurs films et je venais de composer la musique de J’irai cracher sur vos tombes.
Mon expérience de cinéma rassurait Serge qui, lui, découvrait cette discipline et ses contingences : minutage, style, respect des autres éléments sonores, dialogue avec le metteur en scène. Serge n’avait pas de culture musicale au sens classique, “conservatoire” du terme.
C’était un musicien de cœur, d’instinct. Grâce à son père, sa jeunesse avait baigné dans Chopin et Brahms. Il n’avait pas de grandes connaissances harmoniques et n’était pas forcément un très bon pianiste mais il avait pour lui une grande qualité : le goût. Un sens du raffinement, un vrai sens mélodique aussi…
On a donc co-composé la musique de L’Eau à la bouche, chanson comprise. Mais comme la commande avait été passée à Serge, on s’est mis d’accord sur la solution suivante : au générique, sur un carton seul “Musique de Serge Gainsbourg” ; sur un second carton “Arrangements et direction musicale : Alain Goraguer”.
C’était tellement important pour lui, pour sa jeune carrière. Serge était plus qu’un ami, j’étais heureux de pouvoir l’aider. »
Michel Colombier - La pop dans tous ses états (1964-1969)
Sous le soleil exactement, Requiem pour un con, Harley Davidson, Bonnie and Clyde, Elisa, Je t’aime… moi non plus
« J’ai souvent été comme Cyrano dans la scène du balcon. On connaissait mes musiques, mais on ignorait que j’en étais le compositeur. »
Etrange destin que celui de Michel Colombier, disparu en novembre 2004. Arrangeur, orchestrateur, compositeur tant pour la chanson que pour le cinéma, cet homme de l’ombre a « habillé » ou cosigné quelques standards comme Je t’aime… moi non plus ou L’Aigle noir, de Barbara.
Comme beaucoup de ses pairs, artisans du renouveau de la chanson française des années 50-60, Colombier n’a pas obtenu la reconnaissance qu’il méritait. Par discrétion, sans doute, peut-être aussi parce que, dans un tandem, on voit surtout celui qui tient le guidon…
Ses points forts : une solide éducation musicale classique et surtout, une incroyable propension à fusionner jazz, rock, musique brésilienne. En phase avec son époque, le presque trentenaire compose à la fin des années 60 plusieurs indicatifs qui font date : celui de Salut les copains, de l’émission pop Dim dam dom, et signe avec Pierre Henry la partition de Messe pour le temps pré sent et ce fameux Psyché rock, pierre fondatrice de la mu sique électronique.
Cagliostro du son pop à la française, fasci né par les percussions et la musique mécanique, Co lom bier met son sens de la fusion au service d’un Gainsbourg en pleine ascension. Point d’orgue : la comédie musicale et télévisée Anna, en 1967. « C’est le projet sur lequel nous nous sommes le plus investis. Il y avait une cohérence d’ensemble à trouver entre les parties chantées et orchestrales.
Là-dessus, avec Serge, nous nous répartissions parfaitement les rôles car nos qualités respectives étaient vraiment complémentaires : sur la toile, Serge ébauchait le dessin, traçait les lignes, dressait les perspectives, puis j’arrivais pour y ajouter les couleurs. » Les deux hommes se quittent en douceur deux ans plus tard. Bon camarade, Serge signe même deux chansons sur Capot pointu (éditions Play Time), le premier album solo de son ancien arrangeur.
Jean-Claude Vannier - Messes pour alcôves et transes psychédéliques (1969-1973)
Slogan, Cannabis, Sex-shop, La Décadanse, Histoire de Melody Nelson...
« J’aime tout ce qui est faux, déglingué. Je mets des fausses notes partout… »
Musicien autodidacte, Jean-Claude Vannier se forge un style bien à lui au cours des années 60. Au fil des séances d’enregistrement des studios Pathé Marconi où il est « petit assistant » et en potassant un Que sais-je ? sur l’orchestration ! Il se fait vite remarquer et « explose » en 1968-69, en arrangeant Que je t’aime de Johnny, puis Le Bal des Laze et l’énorme Tous les bateaux, tous les oiseaux de Polnareff.
L’homme aime jouer avec les dissonances et surtout pratique l’épure à outrance. A une époque où l’on ne lésine pas sur les moyens au nom du « gros son », Vannier joue les « M. Moins », simplifie les batteries (« J’ai horreur des cymbales »), ralentit les guitares et interdit aux pianistes de jouer des deux mains ! Autre singularité, il raffole des sonorités « rares » et particulièrement des cordes pincées et autres instruments à plectre, banjo, clavecin, piano bastringue, tympanon… Avec Gainsbourg, il compose plusieurs musiques de film (Paris n’existe pas, Slogan, Cannabis…) mais leur grand œuvre demeure Histoire de Melody Nelson.
« J’ai rencontré Serge Gainsbourg à Londres. Il logeait dans une petite maison à Chelsea avec Jane, et moi dans une chambre sens dessus dessous à l’hôtel Cadogan, là où Oscar Wilde, un de mes auteurs préférés, passa ses dernières heures de liberté avant d’être jeté en prison.
Après l’enregistrement de la musique d’un film de Robert Benayoun, que nous avions écrite ensemble, Serge me parle d’un projet, “Melody Nelson”. Comme j’attends les détails, il me dit : “Je n’ai que le titre. Pas de musique, pas de paroles, rien. As-tu quelque chose dans tes tiroirs ?” Je me souviens exactement de l’expression, car j’avais alors compris “As-tu quelque chose de méritoire ?”
J’ai écrit certaines musiques, Serge d’autres, et nous avons conçu toute une suite de chansons : il y en avait même une qui s’appelait Melody au zoo. C’était un peu “Bécassine à la plage”. Nous avons enregistré une heure de musique. Toujours pas de texte. Rentrés à Paris, nous avons sélectionné les meilleurs moments, sur lesquels j’ai écrit des cordes.
Ensuite, Serge a conçu le texte, Histoire de Melody Nelson, en s’inspirant de la musique et des cordes. Il était à l’époque très impressionné par les sonnets héroïques de José Maria de Heredia, et je crois qu’il en reste un parfum, principalement dans Cargo culte. Serge me disait : “A nous deux on est Cole Porter, les paroles et la musique. Je suis Cole et tu es Porter” » (2). Porteur ?
Peut-être un peu trop pour Vannier, qui n’a pas l’intention de rester arrangeur toute sa vie. Les deux hommes se fâchent pendant l’enregistrement de Di doo dah, le premier album de Jane Birkin en 1973. Auteur rare, jardinier émérite, grand amateur de mots et de figures de style, Jean Claude Vannier poursuit dès lors sa carrière en solo.
Jean-Pierre Sabar - Je te FM… moi non plus (1975-1981)
L’Ami Caouette, Madame Claude, Goodbye Emmanuelle, Dieu fumeur de havanes...
Lorsque, en 1975, il prête la main à Gainsbourg sur ce qui deviendra son premier tube de l’été, L’Ami Caouette, Jean-Pierre Sabar n’est pas un débutant.L’enfant de Constantine a déjà beaucoup œuvré au cours de la décennie précédente, notamment auprès de son ami Hugues Aufray, mais aussi de Claude François, Françoise Hardy, et collabore alors avec l’Antillais David « Célimène » Martial.
Les deux hommes se sont déjà croisés, notamment sur Histoire de Melody Nelson, où Sabar tenait le piano. Gainsbourg préfère traverser la Manche ou se rendre à Kingston pour ses disques solo. Leur collaboration en pointillé porte surtout sur les projets annexes de la petite entreprise gainsbourienne : chansons de commandes et surtout musiques de films. « Tous les arrangeurs de Gainsbourg ont été ses nègres dans une certaine mesure. Mais des nègres consentants. Parce que c’était agréable de travailler avec lui. On rigolait beaucoup, on passait des journées entières à faire les cons au piano alors qu’on devait bosser.
Et puis parce que, côté fric, il était très réglo. Dès le début, il m’avait prévenu : “Tu ne seras jamais crédité pour la musique mais seulement pour les arrangements”, parce qu’il ne voulait pas par tager la notoriété. Mais, à la Sacem, c’était 50/50, et ça ils ne le font pas tous. »
Arthur Greenslade, Alan Hawkshaw, Alan Parker L’“english sound”(1965-1978)
Qui est in, qui est out, Comic Strip, Initials BB, Je suis venu te dire que je m’en vais, Rock around the bunker, L’Homme à tête de chou, Sea, sex and sun...
Mais qu’allait donc chercher Gainsbourg en Angleterre ? Dès 1963, il met le cap sur Londres pour y graver La Javanaise et trois autres titres. Mais l’expérience, qui n’est pas encore devenue une mode chez les chanteurs français, n’a rien de franchement concluant. Les chansons auraient pu être aussi bien enregistrées en France.
Le fameux « son » anglais, il le trouve trois ans plus tard avec Arthur Greenslade. Même s’ils communiquent par gestes, l’anglais de Serge étant quelque peu limité, le gentleman soigné aux grosses lunettes d’écaille comprend très vite ce que le chanteur attend. Guitares teigneuses, choristes sous Guronsan, orgue acidulé : les quatre chansons de ce nouveau 45 tours (Qui est in, qui est out, Marilu, Dr Jekyll et Mr Hyde, Shu ba du ba loo ba) sont plus Swinging London que nature.
Une veine dans laquelle Gainsbourg persévère, enregistrant régulièrement des 45 tours (Comic Strip, Initials BB) avec peu ou prou la même clique, jusqu’à l’album Jane Birkin-Serge Gainsbourg, en 1969.
Une « commande », où Gainsbourg recycle des chansons souvent écrites pour d’autres mais d’où émer gent deux petites merveilles « poppy » : 69, année érotique et le déjà fameux Je t’aime… moi non plus.
Après sa rupture avec Vannier en 1973, Gainsbourg se trouve de nouveaux comparses outre-Manche : le claviériste Alan Hawkshaw et le guitariste Alan Parker, qui ont déjà joué les utilités sur Histoire de Melody Nelson et sur le premier album de Jane.
A défaut d’être des Michel-Ange de l’arrangement, ce sont d’excellents habilleurs, très au fait des tendances musica les de l’époque. Avec ce tandem, Serge enregistre quelques-uns de ses meilleurs albums (Vu de l’extérieur, L’Homme à tête de chou) et ses tubes de l’été (Sea, sex and sun, My la dy heroïne).
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Lun 1 Déc - 18:11
Voilà une chanson pas trés connue de GAINSBOURG ... assez originale comme lui seul en a le secret !
C'est toi que j'aime Ne prend qu'un M Par-dessus tout Ne me dis point Il en manque un Que tu t'en fous Je t'en supplie Point sur le i Fais-moi confiance Je suis l'esclave Sans accent grave Des apparences C'est ridicule C majuscule C'était si bien Tout ça m'affecte Ça c'est correct Au plus haut point Si tu renonces Comme ça s'prononce À m'écouter Avec la vie Comme ça s'écrit J'en finirai Pour me garder Ne prends qu'un D Tant de rancune T'as pas de cœur Y a pas d'erreur Là y'en a une J'en nourrirai N'est pas français N'comprends-tu pas ? Ça s'ra ta faute Ça s'ra ta faute Là y'en a pas Moi j'te signale Que gardénal Ne prend pas d'E Mais n'en prend qu'un Cachet au moins N'en prend pas deux Ça t'calmera Et tu verras Tout r'tombe à l'eau L'cafard, les pleurs les peines de cœur O E dans l'O
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Lun 1 Déc - 19:51
LES BLEUS SONT LES PLUS BEAUX BIJOUX
Lorsque sur moi il pleut des coups De poings et d'ta cann' en bambou Que l'rimmel coul' le long d'mes joues Que j'm'évanouis,que j'suis à bout J'me dis qu'les bleus sont les bijoux Les plus précieux et les plus fous Et qu'si un soir on est sans l'sou J'pourrai toujours les mettre au clou
J'ai des ém'raudes autour du cou Des améthistes autour du cou Si t'étais pas aussi jaloux J'irais au bal quel succès fou J'arriv'rais couverte de bijoux Qui étincèleraient de tous Leurs feux , j'vois d'ici l'oeil jaloux Des autres nanas et d'leurs matous
Tabasse-moi encore voyou Fil' m'en encore pour quelques sous Vas y ,rentre moi dans le chou Tell'ment j'ai mal, ,j' sens plus les coups Oui mes bleus sont mes seuls bijoux Y'en a qu'j'ai payé un prix fou Tu m'as tellement rouée de coups Me v'la millionnaire de partout
C'soir t'es encore complèt'ment saoul Tu m'regardes avec tes yeux fous Ca y'est voila que tu m'secoues Douc'ment mon amour,vas-y mou J'ai beau etre de caoutchouc Et meme rebondir sous les coups Un jour,tu cass'ras ton joujou Tu le regrettr'as après coup.
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Dim 7 Déc - 13:12
LES MUSES DE GAINSBOURG
ELISABETH LEVITSKY (1er mariage)
Elisabeth Levitsky a été la première épouse de Serge Gainsbourg en 1953. Ils ont divorcé en 1957. "C'était le 5 mars 1947, le jour de mes 21 ans. (…), à l'Académie Montmartre. Là, il y avait un élève qui avait l'air de diriger l'atelier, […] c'était Lucien Ginsbourg. […] Il était timide et assez laid. […] On a vécu cinq ans ensemble, c'était la bohème, on s'aimait. […] Quand il posait le regard sur une femme, elle était piégée. C'est un peu encombrant d'avoir été sa première femme. Mais qu'il ait renoué avec moi après B.B. en 1967, ce n'est pas désagréable non plus.''
MICHELE ARNAUD
C’est Michèle Arnaud qui, avec Boris Vian, détourna définitivement Serge Gainsbourg de la peinture... En 1955, Serge est embauché comme musicien d'ambiance au cabaret "Milord l'Arsouille", à deux pas du Palais-Royal. C'est là qu'il accompagne Michèle Arnaud, au piano d'abord, puis à la guitare. Elle devient une de ses premières interprètes dès 1958, et notamment sur La femme des uns sous le corps des autres. Michèle Arnaud, "l'intellectuelle de la chanson", a tout fait pour lancer la carrière de Serge Gainsbourg... C'est bel et bien grâce à elle qu'il a pu commencer sa carrière professionnelle. Paroles :"La femme des uns / Sous l'corps des autres / A des soupirs / De volupté / On s'en fout quand / C'est pas la nôtre / Mais celle des autres"
JULIETTE GRECO
Moi, à l'époque je disais qu'il était beau. Je le trouvais beau. Ce qui m'a plu dans ses chansons, c'est lui. C'est un homme passionnant, séduisant, d'une grande tendresse. […] Il a eu une revanche exemplaire qu'il méritait grandement. Mais il en est quand même mort, de ce non-amour de départ. Juliette Gréco et Serge Gainsbourg se sont rencontrés en 1959... Après avoir été "Rive droite" aux côtés de la blonde Michèle Arnaud, il obtient un passeport pour la "Rive gauche" et Saint-Germain-des-Prés auprès d’une brune, Juliette Gréco. Il lui écrit La Javanaise, hommage à la Java javanaise de Vian lors d'une soirée chez elle : Paroles : "J'avoue j'en ai bavé pas vous, mon amour / Avant d'avoir eu vent de vous, mon amour / Ne vous déplaise / En dansant la javanaise / Nous nous aimions / Le temps d'une chanson"
ANNA KARINA
En 1966, cette chanteuse femme-enfant rencontre un grand succès avec Sous le soleil exactement et Roller Girl. Deux titres extraits de la bande originale de la comédie musicale Anna, composée par Serge Gainsbourg. C’est le premier film en couleurs produit par l’ORTF. Anna Karina y chante sept morceaux aux côtés de Serge Gainsbourg et de Jean-Claude Brialy. Tour à tour rockeuse et romantique, comique et bouleversante, maladroite et charmante, elle séduit les téléspectateurs... Paroles : "Sous le soleil exactement / Pas à côté, pas n'importe où / Sous le soleil, sous le soleil / Exactement juste en dessous."
GLORIA LASSO
"[...] Un journaliste avait dit que nous étions très laids, tous les deux, ce qui était agréable. Moi, je le trouvais très beau, nous étions assez proches dans nos angoisses, nos maigreurs, notre amour du noir. Je lui ai demandé de faire avec moi une tournée : avec une extrême délicatesse il a accepté. [...] Son trac, sa grande timidité pouvaient le mener jusqu'à la nausée avant de monter sur scène.'' Fin 1969, Barbara chante Gainsbourg en exclusivité pour Europe n°1 avec En relisant ta lettre et Nous ne sommes pas des anges... Paroles : "C'est toi que j'aime / Ne prends qu'un M / Par-dessus tout / Ne me dis point / Il en manque un / Que tu t'en fous."
C’est pour concurrencer Dalida que Gloria inscrit des chansons de Gainsbourg à son répertoire ! Elle n'a pas tort : en 1961, La chanson de Prévert obtient un succès retentissant. Elle deviendra plus tard une poésie étudiée à l’école... Paroles : "Oh je voudrais tant que tu te souviennes / Cette chanson était la tienne / C'était ta préférée / Je crois / Qu'elle est de Prévert et Kosma."
BRIGITTE BARDOT
Septembre 1959, Gainsbourg croise Brigitte Bardot sur le tournage de Voulez-vous danser avec moi ? Serge Gainsbourg compose pour cette icône française une série de chansons mémorables (créées pour le Bardot Show du 31 décembre 1967) : La Bise aux hippies, Bonnie and Clyde, qu'ils chanteront en duo, Harley Davidson et Contact. Brigitte Bardot
C'est suite à l'enregistrement de ces dernières, le 19 octobre 1967, que s'ensuit une liaison adultère scandaleuse. L’apothéose du scandale sera le sulfureux duo Je t’aime moi non plus... Brigitte Bardot en interdit finalement la diffusion. Le titre sera finalement réinterprétée par Jane Birkin en 1969. "J'ai cru mourir lorsque j'entendis l'interprétation par Serge et Jane. Mais c'était dans l'ordre des choses ! Je n'en ai jamais voulu ni à l'un ni à l'autre", raconte BB dans son autobiographie... Serge : "Bardot a eu une influence sur mon destin, elle est la Rolls de ma vie. Cette fille-là m'a marqué au fer rouge. Rien à ajouter !" Paroles : "Je n'ai besoin de personn' / En Harley Davidson / Je n'reconnais plus personn’ / En Harley Davidson."
CATHERINE SAUVAGE
En 1962, elle popularise Serge Gainsbourg avec Black trombone, L’assassinat de Franz Lehar, Les goémons et Baudelaire. Paroles : "Que j'aime voir chère indolente / De ton corps si beau / Comme une étoffe vacillante / Miroiter la peau !"
NANA MOUSKOURI
Une association improbable entre le song writer et la chanteuse donne naissance à un titre étonnant, Les yeux pour pleurer, sorti en 1963. Nana Mouskouri rentre tout juste de New York où elle a enregistré le magnifique album jazz N.A.N.A. produit par Quincy Jones... Paroles : "Quand on a tout perdu / Qu'il ne reste plus / Que les yeux pour pleurer / Quand on n'attend plus rien / Qu'il ne reste plus rien."
ISABELLE AUBRET
Isabelle Aubret interprète Gainsbourg dans Il n'y a plus d'abonné au numéro que vous avez demandé (musique d'Henri Salvador), Arc-en-ciel, No man's land, Pour aimer, il faut être trois... Paroles : "Oui, pour aimer il faut être trois / L'amour et moi sommes deux sans toi / Sans lui, ne reste que toi et moi / Oui, pour aimer il faut être trois."
PETULA CLARK
Chanteuse et actrice britannique, Petula Clark devient une grande vedette de la chanson francophone des années 1960 en interprétant notamment Boris Vian et Gainsbourg. Avec Gainsbourg, elle sort en 1962 Vilaines filles, mauvais garçons, en 1964 Ô Ô shérif et en 1695 La gadoue (qui sera bien plus tard repris par Jane Birkin dans l'album Version Jane), et Les Incorruptibles. Paroles : "Du mois de septembre au mois d'août / Faudrait des bottes de caoutchouc / Pour patauger dans la gadoue."
Serge et Béatrice, femme d’une grande beauté, se marient en 1964. Elle est divorcée de Georges Galitzine, d'où son surnom de Princesse Galitzine. Elle apporte à Serge le confort d'une vie cossue, un appartement rue Tronchet. Seul souci : elle est maladivement jalouse, d'un caractère emporté et a déjà tenté de se suicider parce que Serge voulait la quitter. Ils ont eu une fille, Natacha, puis Paul, dit Vania, né en 1967 après leur divorce prononcé en 1966... Serge : "Avant le mariage on avait vécu à la colle et tout baignait : après, les choses ont commencé à virer au vinaigre : elle n’acceptait pas ce métier de rencontres…"
FRANCE GALL
France Gall remporte le concours de l'Eurovision en 1965 avec Poupée de cire, poupée de son. "Serge écrivait des chansons qui correspondaient à la manière dont il me voyait. J'étais triste et solitaire. A vingt ans, j'étais encore un bébé. J'aimais ses mots et son style, il était moderne, je chantais ses chansons avec plus de plaisir que celles des autres. A l'époque, j'avais très peur des garçons et cette chanson me ressemblait", avoue France Gall. Pour lui avoir fait chanter "Les Sucettes", avec ses fameuses allusions salaces, Serge lui offre un bracelet Hermès... Paroles :"Je suis une poupée de cire / Une poupée de son / Mon cœur est gravé dans mes chansons / Poupée de cire poupée de son."
MICHELE TORR
En 1965, Serge compose pour elle Non à tous les garçons. Cette année va marquer un tournant dans la carrière de Serge, les commandes affluent de toutes parts. Les femmes en particulier le sollicitent : "Elles me veulent toutes, ce sont elles qui demandent, moi je n’oserais pas, je suis trop timide", assure-t-il... Paroles : "Si tu es trop difficile / Il se pourrait bien / Si ça continue qu'il / Ne t'arrive rien / Si tu dis non."
REGINE
La collaboration entre la "reine de la nuit" et Serge donne lieu à de nombreux titres, en 1965 avec Les p'tits papiers, Grand Prix de l'Académie Charles Cros, en 1967 avec Loulou, puis en 1968, 1971, 1972 et enfin en 1978 avec Les femmes ça fait pédé... Paroles : "Laissez parler / Les p'tits papiers / A l'occasion / Papier chiffon / Puissent-ils un soir / Papier buvard / Vous consoler."
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Dim 7 Déc - 13:17
LES MUSES DE GAINSBOURG (suite)
VALERIE LAGRANGE
Elle croise le chemin de Serge en 1965. Il lui compose un air latino avec de bons jeux de mots, c'est La Guérilla. Un succès... Paroles : "Me fais-tu l'amour ou bien la guérilla / Toi que j'ennuie à mourir sans tequila / Toi que j'ennuie à mourir sans tequila."
DALIDA
Dalida, célèbre chanteuse et actrice d’origine italienne, tourne d’abord en 1963 L'inconnue de Hong-Kong de Jacques Poitrenaud avec Serge Gainsbourg. Puis, en 1966, ce dernier lui écrit Je préfère naturellement... Paroles : "J'aime quatre garçons d'un groupe anglais / Ils ont les cheveux longs comme tous les Anglais / De jolis boots de clergyman anglais / Des cols de dentelles comme les lords anglais."
MARIANNE FAITHFULL
Chanteuse et icône du rock de la belle époque, elle chante Hier ou demain, composée par Serge en 1967. Paroles : "Écoute mon coeur qui bat / Il ne bat pas pour toi / Mais pour un autre que toi / Que je ne connais pas."
MINOUCHE BARELLI
Minouche interprète en 1967 Boum badaboum. Minouche représente la France à l'Eurovision 1967 où elle se classe 5e... Cette chanson, qui clame la liberté d'expression de la jeunesse dans une société étriquée fait souffler un vent de provocation pré 68 : "[...] Laissez-moi vivre un peu !". Paroles : "Boum badaboum boum boum / Boum badaboum boum boum / Avant de faire tout sauter Boum boum / Laissez-moi le temps d'aimer / Badaboum / Laissez-moi encore la vie / Boum boum."
STONE
Gainsbourg aime mêler une foule de personnages à ses chansons : amantes, personnages historiques, stars du cinéma ou de la littérature. Dans Buffalo Bill, chanson que lui a offert Gainsbourg, Stone interprète en 1967 une figure mythique de la conquête de l'Ouest... Paroles : "William Frederic Cody / Héros des Etats-Unis / Hey, hey, Bill Cody / Cody, dit Buffalo Bill / Y avait pas de meilleur fusil."
ZIZI JEANMAIRE
Serge et Zizi vont collaborer à de multiples reprises : en 1968 avec Bloody Jack, et en 1972 où elle interprète 9 chansons signées "Gainsbarre" dans son spectacle du Casino de Paris. En 1995, Zizi fait son show dans Zizi au Zénith, un spectacle hommage. Elle interprète là encore les chansons qu'il lui avait écrites... Paroles : "Le cœur de Bloody Jack / Ne bat qu’un coup sur quatre / Mais sous ses baisers doux / Le tien bat comme un fou."
MIREILLE DARC
Serge compose énormément à la fin des annés 60 : "C'est à cette époque-là que j'ai battu mon record d'insomnies voulues, je n'ai pas dormi pendant huit jours. La nuit, je composais la musique de ce qui allait être enregistré le lendemain. Le matin, j'étais aux sessions en studio et l'après-midi je tournais. […] Après ça, j'ai dormi 48 heures non stop". Pour Mireille Darc, il écrit La cavaleuse en 1968 et L'hélicoptère en 1969... Paroles : "Suspendue au-dessus de toi / Dans un hélicoptère, un hélicoptère / Immobile, je ne vois que toi / De mon hélicoptère, mon hélicoptère."
JANE BIRKIN (Compagne)
Le couple Gainsbourg-Birkin n’aura duré que 13 ans, mais leur histoire d’amour demeure sans fin... À leur rencontre en 1968, Jane a 22 ans. Elle est mère, divorcée, actrice en devenir et ne parle que trois mots de français (au moment où ils sont présentés, elle croit que son nom est Serge Bourguignon... comme le bœuf qui est son unique référence culinaire française...).
Lors du tournage de Slogan, les rapports tendus des débuts feront vite place à la fougue amoureuse. Suivront des tonnes de chansons magnifiques, des films, Charlotte, le scandale Je t’aime moi non plus (écrite pour Brigitte Bardot, mais interprétée par Jane).
Avec Jane Birkin, Serge Gainsbourg cesse de se trouver laid. En 1980, épuisée par ses excès de cigarettes, d’alcool et de drogue (en dépit de ses problèmes cardiaques...), Jane quitte Serge. Ils resteront une inspiration constante l’un pour l’autre.
Pour Jane Birkin, Serge Gainsbourg a écrit près de 85 chansons originales et un film.
ELISA
Un tube, LE tube de 1969... Serge Gainsbourg y chante son amour pour une femme de vingt ans plus jeune que lui... Paroles : "Elisa, Elisa / Elisa saute-moi au cou / Elisa, Elisa / Elisa cherche-moi des poux / Elisa, Elisa / Elisa les autr's on s'en fout, / Elisa, Elisa / Elisa rien que toi, moi, nous / Tes vingt ans, mes quarante / Si tu crois que cela / Me tourmente / Ah non vraiment Lisa."
MICHELE MERCIER
Michèle Mercier, actrice (Angélique, marquise des anges...) et chanteuse française, interprète La fille qui fait tchic-ti-tchic composée par Serge pour la bande originale du film de Michel Audiard Une veuve en or, tourné en 1969. "Je suis la fille qui fait / Tchic ti tchic / Ma robe de métal fait / Tchic ti tchic / Oui c'est elle qui fait."
FRANçOISE HARDY
Françoise Hardy inspire à Serge Gainsbourg Comment te dire adieu et l’Anamour en 1969... En 1981, elle a étudié le thème astral de Serge pour son émission sur Radio Monte-Carlo : "Chez lui, l'affectivité est prépondérante, mais tantôt immature, avide, égocentrique, tantôt lucide, défaitiste, détachée. Chez lui, l'écriture n'est pas un acte de communication mais une manifestation esthétique…". Paroles :"Sous aucun prétexte / Je ne veux / Avoir de réflexes / Malheureux / Il faut que tu m'expliques un peu mieux / Comment te dire adieu"
MELODY NELSON
En 1971, Serge défraie la chronique en écrivant un véritable concept album. C'est L'Histoire de Melody Nelson inspirée du célèbre roman de Nabokov, Lolita. En 7 compositions, dont deux de plus de 7 minutes, Gainsbourg raconte ses aventures avec une nymphette adolescente aux cheveux rouges qui trouvera la mort à bord de son avion... La pochette de l'album ne laisse aucun doute sur l'identité de Melody Nelson : même sous son maquillage de poupée aux pommettes rouges et sa perruque, Jane Birkin est Melody. Paroles : "Oh ! Ma Melody / Ma Melody Nelson / Aimable petite conne / Tu étais la condition / Sine qua non / De ma raison."
DONNA SUMMER
Donna Summer, super star du disco, a eu l'idée du tube Love to Love You Baby en écoutant Je t'aime Moi non plus chanté par Serge Gainsbourg et Jane Birkin... Elle enregistre le titre français sur l'album Thank God it' s Friday en 1978 dans une version de seize minutes... Paroles : "Je t'aime / oh, oui je t'aime ! / moi non plus / oh, mon amour... / comme la vague irrésolue / je vais je vais et je viens / entre tes reins."
CATHERINE DENEUVE
En 1981, Serge lui compose un album intitulé Souviens-toi de m'oublier. Catherine : " [...]Je l'ai beaucoup accompagné dans des mois difficiles, douloureux, et comme cela arrive souvent avec des gens qui sortent la nuit, qui boivent - il buvait quand même beaucoup plus que moi ! [...] On a eu une complicité joyeuse qui a pu souvent, d'ailleurs, être mal interprétée. On s'était connus sur "Je vous aime" et on était restés proches" (extrait de Studio Magazine 1997). Dieu est un fumeur de havane est dans la bande originale de ce film... Serge se fend d'un calembour à la sortie de l'album : "Deneuve ? Non, d'occase !". Deneuve lui expédie aussitôt un télégramme cinglant : [...]"J'avais de l'affection pour vous mais plus d'indulgence serait complaisant". Paroles : "Souviens-toi de m'oublier / Je vais y penser / Réfléchis comme un miroir / Je vais voir / Et souviens-toi de m'oublier."
Caroline Von Paulus, alias BAMBOU (Compagne)
En 1981, Gainsbourg rencontre une nouvelle muse, Bambou. Une jeune eurasienne de 21 ans, chinoise par sa mère et allemande par son père. Il lui écrit Made in China, qui sera un échec. Lucien, dit Lulu Gainsbourg, naît en 1986 de leur union. C’est Bambou qui retrouvera en 1991 le corps inanimé de Serge dans la chambre de leur hôtel particulier du 5 bis, rue de Verneuil, dans le VIIe arrondissement de Paris.
ISABELLE ADJANI
La belle Isabelle Adjani s’essaie à la musique avec Serge Gainsbourg. En 1983, il permet pour la première fois à cette interprète de collaborer aux textes et même d'en écrire une toute seule... Sur onze chansons de l’album d’Adjani, quatre sont de Gainsbourg et six en collaboration. Elle obtient un numéro 1 en 45 tours avec Pull marine, qui bénéficie d'un vidéo-clip réalisé par Luc Besson, qui reçoit d’ailleurs la Victoire de la Musique du meilleur vidéo clip. Paroles : "Noyée au fond d'la piscine / Personne ne te voyait / Sous mon p'tit pull marine / M'enlacer, j't'embrassais."
CHARLOTTE GAINSBOURG
On découvre Charlotte, la voix de Charlotte, en 1984, quand elle chuchotte Lemon Incest en compagnie de son père. Elle continue sa collaboration avec lui sur le très personnel Charlotte for Ever, un album et un film controversé où il met en scène un scénariste alcoolique et suicidaire qui ne vit que pour sa fille Charlotte... Paroles : "Inceste de citron / Lemon incest / Je t'aime t'aime je t'aime plus que tout / Papapappa / Naïve comme une toile du Nierdoi Sseaurou."
VIKTOR LAZLO
Glamour et sensuelle, Victor Lazlo, pseudonyme tiré du nom d’un des personnages du film Casablanca, interprète Amour puissance six en 1988, composé par Gainsbourg. Il lui confectionne un univers jazzy tout en douceur et en sensualité... Paroles :"Dreams en X-Ray quelques extraits amour puissance six / Love to the power six / Avec ces x comme love / Un peu d'oxygène un peu d'amour."
VANESSA PARADIS
En 1990, Vanessa Paradis rencontre Serge Gainsbourg. Il souhaite travailler avec elle et lui compose l'album Variations sur le même t'aime. Grand succès. Vanessa sera très exigeante, refusant certains textes. Il répètera à qui veut l'entendre que "Paradis, c’est l’enfer"... Paroles : "Dans le mot je t'aime / Trop de M / Et jamais jamais un seul N / Dans amour toujours / C'est le pour."
Dernière édition par liliane le Jeu 27 Mai - 19:00, édité 5 fois
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Dim 7 Déc - 23:15
Interview Elisabeth Levitsky
Pour comprendre l'atmosphère de nos années de bohème, il faut se rappeler la voix de Brigitte Bardot dans la chanson de Lulu, "BONNIE AND CLYDE,lorsqu'elle articule d'une voix trainante la phrase "s'ins/taller tran/quille dans un meu/blé..." Cette expression typiquement parigote est comique dans la chanson d'une aventurière américaine chic.
Ce qu'on appelait un "meublé" ou un "garn, c'étaient ces hôtels ou les chambres étaient vaguement aménagées pour permettre des séjours de plus ou moins longue durée. Un jour, dans une de ces piaules-là, Lulu a sursauté devant un passage d'un de ses livres fétiches, le Bel-Ami de Guy de Maupassant, et il a commenté tout de suite très excité, avec des gestes, en parcourant la pièce : "Tu vois ! Voilà ! C'est nous ! c'est moi ! Il faut que j'en sorte ! Regarde : "Cela sentait la misère honteuse, la misère en garni de Paris..." Plutôt être gigolo comme Bel-Ami !"
ça le choquait, le coup de la "misère honteuse", mais en même temps je savais bien qu'il était plus flatté encore de se retrouver dans un bouquin de Maupassant. C'était tout lui, ça.
Comme il considérait de toute façon que la "vie de bohème" faisait partie du passage obligé pour un artiste pour un "jeune futur grand, le coup de la honte et de la misère honteuse était quand même sacrément compensée par sa grivoiserie de vivre comme dans ses romans favoris et d'écrire par avance sa biographie dans les mêmes thèmes que les vies de ces hommes illustres.
Sans oublier que quand même "la vie de bohème" au jour le jour, c'était surtout moi qui me la coltinait : lui, il avait toujours la ressource de retourner faire des séjours chez ses parents.
Pour écrire ou pour composer, il se comportait exactement de la même manière que pour faire l'amour. Ne jamais écraser, ne jamais alourdir, mais déclencher "un max".
C'est-à-dire, pour parler comme lui, "un climax" ! Lancer les sens dans tous les sens. Toutes ses chansons sont des sortes d'explosions, sont calculées comme ces orgasmes. Des grenades miniatures bien efficaces, bourrées de grenaille de mots et de musique. C'est pour cela que le public n'a pas besoin de venir demander à ses ex-femmes comment il se comportait au lit précisément et s'il faisait ceci, cela comment, tout ça : le public le sait déjà depuis longtemps.
Parce que Lulu a su "servir" chacun, chacune, dans son public, quel que soit le sexe et l'âge, les goûts, la condition sociale, comme il savait séduire et plaire dans le cours de sa vie privée. Il "explose" le public de ses séductions avec les mêmes méthodes, mais transposées, que celles qu'il employait avec ses femmes (pour ne parler que des femmes).
Dans nos premières années ensemble, il était souvent contraint par des sortes de terreurs nocturnes à me parler pendant des heures, dans le noir, au lit, de son obsession d'être dominé de l'intérieur par le Démon. Je pense qu'il s'est progressivement guéri de cela en découvrant le "diabolisme" littéraire, une certaine apologie de la méchanceté dandy chez Baudelaire ou Lautréamont, ou avec sa passion pour le personnage de Gilles de Rais. Il était fasciné que ce grand criminel ait fréquenté à la fois le Diable et Jeanne d'Arc. Ce rapprochement plein de blasphème et de pureté, d'impureté sainte faisait "bicher" Lulu à mort.
Ce qu'il voulait c'était devenir aristocrate. Et réussir tellement dans ce projet, qu'au bout du compte, il le serait plus que les aristos de naissance.
Et qu'on puisse dire après lui "on ne naît pas aristocrate, on le devient ". Je sais de quoi je parle : moi j'étais le contraire. Je suis née princesse, j'étais la mieux placée pour le juger dans ce chamboulement de la notion d'aristocratie. Cette heureuse inversion qu'il a réussie. Et c'est parce que j'étais la mieux placée, et disposée à l'aider dans ce dynamitage qu'il m'a choisie. Grâce à des gens comme lui on peut réemployer des mots comme aristocratique, racé, élégant, alluré, stylé, etc. Les gens comme lui ce sont les vrais artistes : qui sont art-istocrates.
J'étais noble par le sang, et il l'est par le rang : un rang qu'il s'est créé tout seul. Je sais maintenant que j'ai désiré passionnément ne plus être noble, que j'ai passé ma vie à fuir mon sang. Le sang bleu me donnait des hématomes. Des bleus à l'âme. Les liens de ce sang me ligotaient. La noblesse était ma prison. J'ai voulu me libérer. J'ai réussi grâce à Lulu en grande partie. Merci à lui. J''étais "noble" et j'ai travaillé à être "ignoble". A conquérir la vraie noblesse : celle du coeur, celle du travail, celle de l'oeuvre d'art, celle des gens simples et des mouvements sociaux. J'en suis profondément satisfaite quand j'y repense. J'ai réussi à être ignoble et lui à être noble : on s'est croisé !
Nous nous sommes surtout rencontrés. Et nous l'avons fait exprès. Nous nous sommes repérés chacun des deux a eu le coup de foudre de son besoin de l'autre dans son problème particulier, question noblesse et aristocratie. Pour moi, un juif doué, intelligent, artiste, c'était exactement ce que ma famille et mon milieu, ma "race", ma race raciste détestait le plus. C'était donc ce qui allait le mieux et le plus vite m'en libérer. Et lui, il lui fallait une princesse russe, il l'avait décidé. Il était déjà sur un coup la petite comtesse Olstoï , mais ça bloquait alors il a sauté sur moi. Les sentiments sont venus après.
Les grands sentiments... Quel sentimental ! Un champion de l'âme russe. L'âme russe multipliée par la nostalgie juive.
Gainsbourg c'est le racé contre le racisme. La noblesse n'est pas un paresseux héritage, elle est créée. C'est le dandysme : Lulu me faisait lire et relire Baudelaire. Une morale de la qualité par l'exigence, l'étude, l'effort. Lulu avait déjà "la" classe bien avant de lancer le mot qui résume tout son message : "classieux".
Tous les artistes de variétés établissent plus ou moins une bizarre relation "directe" avec chacun dans la foule. Mais peu on atteint la dose d'intensité affective que Lulu obtenait. Parce qu'il jouait sur les fantasmes et sur l'intimité sexuelle.
Mais il serait devenu dingue s'il avait vraiment tout livré. S'il n'était pas resté un tant soit peu opaque. La transparence, ça tue. Tout une intimité en pleine lumière, sous les sunlights ? Gainsbourg s'équilibrait par un mensonge qui n'en était pas un : ne pas tout dire en disant "tout". Pour mieux jouir eux-mêmes, ses fans avaient besoin de croire tout savoir de ses jouissances à lui : pour se sentir dans leurs corps, ils avaient besoin de se dire qu'ils savaient tout du sien. S'ils avaient connu mon existence ! Cela l'excitait de me cacher à eux et en même temps il était "terrorisé" à l'idée qu'on pouvait me découvrir. Le plus énorme scandale de Gainsbourg, c'est celui qui n'a pas éclaté : c'est moi.
Un cas particulier de cette "terreur" que je lui inspirais, c'était Charlotte : quand il me faisait venir rue de Verneuil, où il habitait avec Jane Birkin et les enfants, il fantasmait que Charlotte reviendrait plus tôt de l'école parce qu'un prof serait tombé malade et qu'elle tomberait sur moi toute nue. ça le travaillait tellement qu'il a mis cela en images dans son film "Charlotte for ever", où mon rôle est interprété par une fille plantureuse découverte à cette occasion par Lulu. Il a indiqué, dans plusieurs chansons, son goût pour les grosses. Il est vrai que je ne l'ai pas toujours été, "mahousse". Ce que je dois dire, c'est qu'il ne me l'a jamais fait sentir. Il est le seul homme dans le regard duquel je ne me sois jamais sentie obèse.
J'avais l'impression que ça lui était égal. Qu'il me voyait toujours comme la première fois. Dans la continuité. De son oeil de dessinateur aigu. Il n'y a pas de secret au fond : ce qu'il aimait, Lulu, c'est que le corps "ait du corps".
Des jeux du corps qui "tiennent au corps". C'était pas le genre à se contenter de promesses !
J'ai totalement participé à ma mise à l'écart, au mensonge au public. Il aurait suffi que je parle, que je me manifeste. Je n'en ai rien fait. Je n'ai cessé d'encourager Lulu par mon silence. De relancer nos accords. De me ré accorder à son système de vie secrète. Et cela s'accompagnait de l'accord physique, bien sûr. C'était un bon tour que nous jouions ensemble au monde du show-business.
Il savait que ça flattait mes vieux instincts anarchistes. Je peux lancer notre "bombe" maintenant qu'il n'est plus là pour qu'elle lui nuise maintenant qu'au contraire elle le remet un peu en vie et d'une façon qu'il aimait tant : inattendue et sulfureuse, en coup d'éclat.
Finalement il s'agit d'un canular à toute la société : la star du sexe chic et branché, l'idole des jeunes de la minceur et de la mineure, a eu sa liaison la plus longue avec un corps vieillissant comme n'importe quel autre, avec une femme devenue mahousse. Et le plus rigolo, c'est qu'il ait même réussi à me glisser dans le monde publicitaire, indirectement, avec cette énorme fille qu'il avait choisi pour tenir mon "rôle" dans Charlotte for ever, et qui est devenue depuis mannequin vedette pour la firme Virgin.
Il n'est jamais venu ivre chez moi au point de me manquer de respect. Jamais au point de m'injurier ou de me donner des coups. De toute façon je ne l'aurais pas permis, et il le savait bien. Sur ces quarante-quatre ans de relation, pas une menace. Je n'ai pas eu à subir le genre de choses infernales que Jane a dû supporter et qui l'ont obligée à le quitter.
Quand les choses ont dégénéré avec elle, il venait s'accuser chez moi d'être un s....... de la traiter de cette manière. Je retrouvais ses affres de notre première époque, quand il me racontait ses culpabilités, ses méchancetés imaginaires ou désirées, son diabolisme très littéraire. Mais là c'était beaucoup plus triste : parce que ce n'était que trop réaliste.
Qu'esf ce que je pouvais faire ? Je ne pouvais pas intervenir. Il ne l'aurait pas toléré. Je ne pouvais que rester là, à l'écouter, à le supporter. Et il criait, il pleurait, il s'insultait lui-même. Il se roulait par terre sur la moquette en hurlant. Comme s'il voulait se sortir les tripes. Ca lui faisait très mal , ce problème là. Il a été très malheureux. Il ne pouvait pas se contenir, se retenir de frapper. Et mon appartement était le seul endroit où il pouvait se permettre de se défouler. Je ne sais pas ce qui se serait passé s'il n'avait pas eu cette soupape.
Chez moi il pouvait perdre la face. Et ôter tous ces masques qui lui collaient jusqu'à le brûler, à l'étouffer : Gainsbourg, Gainsbarre, tous ses bouts de mythe, ses mises en scène. Son boulot écrasant, vingt quatre heures sur vingt quatre, de mytheur en scène de lui-même. Ca le bouffait, ça le minait, mais il ne pouvait pas se passer de jeter son corps, son âme, sa sexualité, ses affections, tout et n'importe quoi, comme combustibles dans la chaudière de la notoriété, de la gloire, de la reconnaissance sociale. Tout en trichant, en biaisant, en calculant au millimètre près.
Moi je savais, chaque fois ce que ça représentait. Par moments je me disais que j'étais finalement sa seule spectatrice, puisque personne d'autre que moi ne possédait tous les éléments de comparaison, toutes les raisons cachées des allusions. Il avait besoin de moi comme d'une référence, m^me si mes engagements l'énervaient. Mai 68, le féminisme, les syndicats, les dissidents soviétiques, l'écologie : j'ai vraiment fait la totale. Il s'en sentait exclu, mais il le voulait bien.
Il savait que ce qu'il pourrait me confier ne se retournerait pas contre lui.
Que je ne lui nuirais jamais.
Finalement ce qu'on pourrait dire de nous deux, s'il fallait résumer d'un mot, c'est que nous nous sommes beaucoup respectés. C'est par respect que je m'étais fixé un délai de deux ans après sa mort pour parler de nous deux comme aujourd'hui : sur le fond.
Mais c'est par respect aussi que je pense devoir cesser de me taire, comme j'avais marqué le coup par quelques indications en 1991 dans un journal féminin.
Ces lettres et ces dessins qu'il a accepté que je garde pour les publier un jour, ce n'est pas pour le dénigrer que j'en prête quelques-uns à Globe-Hebdo. Bien au contraire, c'est pour ajouter une dimension à celles qu'il a déjà. On va le découvrir plus "fragile" qu'il ne s'est jamais montré par la suite, mais je ne crois pas que cela doive fragiliser sa mémoire.
On pourra dire que Gainsbarre a eu sa période "fleur bleue", ou plutôt "roses rouges" : et alors ? Tant mieux. Et on a le droit de le savoir. Je compte bien que tous ceux qui l'ont aimé l'aimeront encore plus.
Et je vois bien qu'aujourd'hui les jeunes sont à nouveau attirés par ce genre de passions qui ont peut-être l'air "naïves", pas très "Gainsbarre", mais où on ne sépare pas, disons, les sentiments de la sexualité... Je dirai plutôt, c'est plus joli et plus complet : l'érotisme de l'amour.
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Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Jeu 8 Jan - 8:59
LES DECLARATIONS DE MONSIEUR GAINSBOURG ...
GAINSBOURG à propos de… Gainsbarre sur le divan d'Henri Chapier
"Gainsbarre n'a pas besoin d'être nécessaire, il est là, c’est l'être vivant qui est libre de ses sarcasmes, de ses conneries et de ses humeurs.
Je suis celui-ci et l'autre et je m'entends très bien entre nous... je me flingue pour renaître, c'est une quête d'absolu que je ne trouve pas ; c’est pourquoi je prends tout à la dérision."
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GAINSBOURG à propos de… Régine
"Régine c’est un club privé à elle toute seule. N’y entre pas qui veut. Une nuit elle m’a filé son passe. Il y avait à boire mais pas de musique.
Alors je lui ai enfoncé dans la tête quelques-uns de mes meilleurs titres."
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Interviewé par le Magazine Elle, 1978
S.G : Je ne tiens pas du tout à être psychanalysé. Je n’admettrais pas qu’un de mes semblables s’immisce dans les tréfonts de mes pensées ; je trouve cela inconcevable.
Aucun artiste n’en a besoin : a priori, c’est dans leur œuvre qu’ils projettent leurs malformations. […]
Ça fait trente ans que je prends des barbituriques pour dormir. Sans cela, je rêve, je gamberge, je me raconte des histoires.
Elle : Qui deviennent des films, des chansons ?
S.G : Pas du tout, c’est l’évasion, la fantaisie, l’imaginaire pur.
Les chansons, je n’y pense jamais, sauf quinze jours avant l’échéance.
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GAINSBOURG à propos de… Michèle Arnaud
"J'ai composé pour elle parce que j'en étais amoureux, très amoureux, cette jeune femme me fascinait, il n'y avait pas un gramme de vulgarité en elle...
On pourrait à son propos citer la phrase de Balzac : "En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie"...
Elle a été une des chances de ma vie, elle a eu l'intelligence de percevoir en moi un style nouveau."
"J'ai commencé à souffrir d'être laid vers treize ans. Pendant longtemps, j'ai envié ces beaux gars qui séduisent au premier degré, juste en apparaissant. Moi je plais aussi à certaines femmes, mais quand elles sont déjà un peu intelligentes, ce qui limite le nombre... Ou bien à des... torturées et cela c’est une autre paire de manches.
C’est peut-être pourquoi je m'entendais bien avec mon ex-patronne, Michèle Arnaud, qui n’est pas exactement Greta Garbo. Elle me comprenait quand j'avais le cafard.
Mais elle c'est un autre cas. Une femme, même laide, se débrouille toujours pour tirer parti de ce qui cloche.."
Sur l’antisémitisme : Vous savez qui a coulé le Titanic ? Iceberg, encore un Juif !
Sur la gauche : En 1981 je me baladais rue Saint-Denis, là je tombe sur un pute superbe, je lui dis - tu sais comment je m'appelle, mais toi quel est ton nom ? - socialisme. Alors je monte avec elle et dans la chambre je m'aperçois que c'est un immonde travelo, elle me dit alors - prends-moi par le communisme !
Sur la guerre d'Afghanistan : J’ai 7 mots à dire, les Russes sont des en cu lés.
Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a.
J’ai eu une une crise cardiaque ce qui prouve que j’ai un cœur.
J’arrête de fumer toutes les 5 minutes.
La connerie est la décontraction de l’intelligence.
Mieux vaut ne penser à rien que de ne pas penser du tout.
Rien c’est bien mieux, rien c’est bien mieux que tout.
Une Lolita , c'est une fleur qui vient d'éclore et qui prend conscience de son parfum et de ses piquants.
Juif : ce n'est pas une religion. Aucune religion ne fait pousser un nez comme ça.
Je fume, je bois, je baise. Triangle équilatéral.
Le snobisme, c'est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet.
J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison.
La chance est un oiseau de proie survolant un aveugle aux yeux bandés.
Un homme démaquillé est ambigu, alors qu'une femme maquillée est confuse.
Le succès et la gloire ne nous griseront jamais que les tempes.
Je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire.
Le masque tombe, l'homme reste, et le héros s'évanouit.
Qui promène son chien est au bout de la laisse.
"L'homme a créé Dieu, l'inverse reste à prouver."
L’amour est aveugle et sa canne est rose.
Nous nous sommes dit tu. Nous nous sommes dit tout. Nous nous sommes dit vous, puis nous nous sommes tus.
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Jeu 8 Jan - 9:53
France-Soir, 11 mars 1976
F.S : Vous aimez-vous ?
S.G : Non, je n’aime pas mettre dans ma bouche ce que je viens de sortir de mon nez. […]
F.S : Snob ?
S.G : Le snobisme, c’est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet. […]
F.S : On vous dit sceptique ?
S.G : L’homme a crée les dieux, l’inverse reste à prouver.
F.S : Vous parlez sérieusement ?
S.G : Non, c’est une plaisantriste.
F.S : Quand vous arrêterez-vous de faire votre cinéma ?
S.G : Vous rigolez, je viens juste de commencer.
GAINSBOURG à propos de… Michel Simon "Michel Simon en couleur, on dirait du quartier de bœuf de Rembrandt."
"Lors d’une scène il fallait que nous nous regardions yeux dans les yeux, Michel et moi. Il s’est marré, parce qu’il voyait bien dans mon expression que je n’y croyais pas, pas plus que lui. On jouait et on se disait : "On est entrain de faire une connerie"...
N’empêche, je m’entendais bien avec lui. Je lui ai piqué des photos porno superbes que j’ai toujours : je les regarde d’une main parce que de l’autre je me ronge les ongles."
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Gainsbourg... et les bons mots
"Je bois et je fume. L'alcool conserve les fruits ; la fumée conserve la viande." n'est pas une expression de Gainsbourg, mais il aimait l'emprunter à Ernest Hemingway. Gainsbourg n'était jamais à court de bons mots.
Deux autres citations gainsbourienne pour la route : "J'arrête de fumer toutes les 5 minutes" et "J'aime bien Mickey. Il est comme moi : il a deux grandes oreilles et une longue queue."
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Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Jeu 8 Jan - 23:00
Gainsbourg parlant du coffret de l’intégrale
(1989 – 9 CD, 207 chansons) Ce coffret, c’est pas ma compilation, c’est mon sarcophage !
J'ai pas le temps de l’écouter et puis je n’aime pas trop ma voix des débuts, je préfère celle d’aujourd’hui, à la Joe Cocker, abîmée par le tabac, le goudron et les alcools forts...
Le plus dur après cette période d’éthylisme effréné et frénétique, c'est de garder sa lucidité parce qu'à jeun on s’aperçoit qu’on est cerné par des cons, on voit la réalité telle qu'elle est. Dans l’alcoolisme tout est gai. Vous imaginez sortir en boite sans être pété ? C’est impensable…
Bien sûr, à la télé j’ai fait des prestations assez nulles. Mais je n'ai pas de regrets, ce serait une lâcheté. J’aime les scandales en direct, ça crée des turbulences, ça m'empêche de me faire chier dans la vie. A jeun je me suis aperçu que je suis bien plus marrant, sinon c'est les trous de mémoire, les beuheuheuheu où je marmonne des trucs inintelligibles… ça va pas, ça c’est pas bien.
Mais rien ne m’empêchera de balancer des vannes bien crapuleuses...
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Mar 27 Jan - 12:42
Un admirateur bien inspiré !
Serge, êtes-vous là ?
A croire les réponses du ciel soufflant par bourrasques, oui. L’esprit de Gainsbourg a flotté sur la place de la Motte Rouge et le Vieux Port, en début d’après-midi, pour la première “Conf’ Chantée” organisée par le Hall de la Chanson et la SACEM.
Durant une petite heure et au gré de ses notes malmenées par le vent, Pascal Bussy, a recousu le fil de son oeuvre, de ses figures féminines à sa conception de la musique.
Surtout, Mickaël Furnon a fait revivre les chansons de Lucien Ginsburg, qui aurait fêté ses 80 printemps cette année. “On m’ a appelé pour me présenter le projet et on m’a demandé quel artiste j’aurais aimé faire. Gainsbourg a été une évidence car c’est l’artiste que je préfère, le seul dont je possède tous les albums” expliquait le chanteur de Mickey 3D, particulièrement zen et décontracté après une petite séance de dédicaces. Sans Gitane mais avec une guitare en forme de ukulélé, Mickaël Furnon n’a pas cherché à imiter Gainsbourg.
Il a fait du Furnon, avec sa voix et sa sensibilité, mais les paroles de la légende. ” Je n’avais jamais vraiment essayé de les chanter. Ca a été l’occasion de les bosser. Je ne sais pas si je suis à la hauteur, mais je le fais quand même! Je n’ai pas voulu les approprier, je l’ai fait sans trop réfléchir en fait.” Marie-Lou sous la neige, Vieille Canaille (…), le Stéphanois a pioché dans les débuts de Gainsbourg. “La période 60-70, celle que je préfère. J’ai plus de mal avec ses dernières chansons, plus “funkies”. Là, c’est bien joué, bien écrit, un mélange de chansons et de jazz… En général, les disques de cette période sont ceux qui ne vieillissent pas: les Beatles, Janis Joplin, Neil Young…
On écoutera Gainsbourg dans 30 ans, on sera toujours séduit.” Et il partage au moins un point en commun avec son idole: avoir chanté en duo avec Jane Birkin (sur son album “Rendez-Vous”, en 2004). “J’avais écrit une chanson, comme ça, en une heure où je me foutais un peu d’elle. Je lui ai envoyé et elle m’a rappelé en me disant: ça me fait marrer, on y va!”
---------------------------------------------------------------------------- FURNON (chanteur lead du groupe Mickey 3D tout seul maintenant) un vrai artiste lui.
article du journal SUD OUEST
EN ATTENDANT de vous trouver une video adéquate voilà la fusion BIRKIN/FURNON
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Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Lun 23 Fév - 10:39
A propos de Gainsbourg :
Alain Bashung
Alain Bashung livre ses impressions et souvenirs personnels de Serge Gainsbourg, au delà de la fructueuse collaboration Play blessures. - par Anne-Claire Norot les Inrocks
Gainsbourg a apporté beaucoup à la chanson française.
Il perpétuait une certaine forme de poésie, avait également de l'insolence, toute une attitude : très noble, dandy et décadent à la fois. Il abordait toujours des styles différents, donc on était toujours étonnés quand il livrait son dernier disque, c'était toujours une surprise. Pour certains auteurs, c'était exactement ce qu'ils auraient aimé écrire. Gainsbourg était une sorte d'étalon or, il montrait un niveau de qualité d'écriture. C'était un bon guide.
Play blessures, l'album que j'ai fait avec lui, a été un album assez en avance à l'époque. Avec le recul, c'était des atmosphères, des sons assez originaux et je voulais mélanger toute cette approche de sons avec des mots très choisis qui soient à la fois compréhensibles et élégants ou déséspérés mais en tout cas le plus justes possibles, avec une esthétique. Il me proposait parfois des choses qui ne me convenaient pas toujours, parce qu'il travaillait beaucoup avec des femmes en général. Il a fait beaucoup de chansons pour des femmes, plus que pour des hommes, donc j'étais un peu là pour lui dire
"je suis un homme et certains mots ne passeront pas, sont trop fins."
Donc parfois il fallait un peu le brutaliser.
Lui avait quelque chose que je n'ai pas vraiment, il pouvait faire une chanson avec deux trois mots qui ne le concernaient pas spécialement, qui ne le prenaient pas aux tripes et il arrivait à en faire quelque chose qui tienne debout et qui sonne, juste par un travail de mécanisme artistique.
Moi, il faut que je le ressente vraiment pour avoir envie de finir la chanson. Je prenais de lui tout ce que je pouvais assumer. Parfois il écrivait quelques mots mais je lui disais "ça c'est très joli mais je ne peux pas l'assumer, ça me concerne moins." C'était toujours d'un grand niveau, ce n'était pas une question de qualité, c'était simplement que je sélectionnais les idées, les mots qui, dans ma bouche pouvaient sonner vrai.
Dans sa musique, il mettait le mot qu'il fallait au bon endroit avec le bon accord derrière, c'était sa force. Il était méticuleux, il travaillait presque dans le précieux. Il avait le sens du rythme des mots, il savait ce que donnait une phrase projetée comme ça, à l'oreille, pas seulement sur le papier.
Il était très conscient de la valeur de chaque mot et de ce que ça donnait sur une mélodie, sur un rythme, il avait une technique incroyable. Ce que je trouvais formidable, c'était d'avoir en face de moi quelqu'un qui pouvait faire le lien entre la chanson française de qualité, à l'échelle d'un Bijou, et tous ses voyages dans le jazz, la musique africaine, Kurt Weill ou le reggae, en passant par la pop.
Il démontrait qu'il n'y avait pas de racisme dans sa musique. Ce qui était important c'était de s'amuser avec tous ces styles et de les ramener à lui. Il démontrait quelque chose d'important pour la chanson à savoir qu'on pouvait aborder plein de styles différents et les remanier, sans frontières. Seule la qualité des choses jouait.
J'avais un peu honte que les Français le découvre à cinquante ans, qu'il se sente presque obligé de devenir un Gainsbarre, comme ça, pour plaire à plus de gens.
Je me disais, "putain ce mec il a fait des choses magnifiques, pourquoi le grand public'" Il a vendu des disques très tard, il a fait des tubes pour des chanteurs ou des chanteuses dès le début mais lui même ne vendait pas tellement de disques. Aujourd'hui c'est réglé, mais j'ai un peu honte. A la fin de sa vie, peut-être qu'il n'avait pas le choix entre l'artiste et le personnage public.
Il me disait à un moment donné ? comme il disait à tout le monde qu'il avait fabriqué un personnage comme une marionnette qu'il propulsait devant lui, et il en était un peu prisonnier. Il l'avouait lui-même. J'aurais préféré qu'il se retrouve avec une sérénité mais je crois que ça l'aurait emmerdé. L'idée d'équilibre social, je crois que ça l'emmerdait. Ça ne l'empêchait pas de se sentir responsable par rapport aux siens, dans sa vie privée.
Au début des années 80, après le punk, on entendait beaucoup parler du retour du rock, on baignait beaucoup dans la sub-culture, on en était fier. Et j'avais en face de moi quelqu'un qui avait une culture artistique complète, il ne crachait pas sur ce qui était classique, architectes ou anciens musiciens, ni sur ce qui était nouveau ou futuriste.
C'était très excitant d'avoir en face de moi quelqu'un qui n'a pas aimé uniquement son petit bout de palier personnel, mais qui était très ouvert, qui avait une vraie culture du passé. C'etait un bon guide !
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Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Mar 24 Fév - 7:29
JOHN ZORN ET TZADIK - salle Pleyel -
PRÉSENTENT LA MUSIQUE DE SERGE GAINSBOURG 25/02/2009 20:00
PROGRAMME DU CONCERT
Cyro Baptista & Banquet of the Spirits Airport Melody Nelson La-bas, c'est naturel Elysian Fields Les amours perdues Bonnie and clyde Mister Iceberg Marc Ribot & Ceramic Dog / Eszter Balint Un poison violent Black trombone Hier ou demain Sean Lennon Comic strip Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve L'homme à la tête de chou avec Yuka Honda, Charlotte Kemp, Ismaily Shahzad, Marc Ribot John Zorn et tous les musiciens
Avec Sean Lennon, Elysian Fields, Marc Ribot & Ceramic Dog/ Eszter Balint, Cyro Baptista & Banquet of the Spirits, John Zorn...
La grande variété des styles qui traversent les compositions de John Zorn (jazz, rock, punk, classique, klezmer...) empêche toute classification académique de son oeuvre. Mais c'est sans doute l'attrait du compositeur et saxophoniste pour une certaine forme d'éclectisme qui lui permet aujourd'hui de figurer parmi les personnalités majeures de la scène downtown new-yorkaise.
En 1997, sur son label Tzadik, dans la série « grande musique juive » (Great Jewish Music), John Zorn avait dédié un album collectif d’hommage à Gainsbourg. Il réunissait une pléiade d'artistes de l'underground new-yorkais, du jazz au rock.
Le chanteur Mike Patton donnait une version mémorable de Ford Mustang, le guitariste et multi-instrumentiste Fred Frith proposait un remake déconstruit de La Ballade de Melody Nelson, tandis que le compositeur David Shea revisitait avec ses échantillonneurs Initials B. B. Le résultat est une relecture étonnante de l'oeuvre de Gainsbourg apportant un regard décalé et résolument actuel.
Certains de ces relecteurs de Gainsbourg se retrouvent aujourd’hui sur scène, autour de John Zorn. Comme sur l’album, le groupe new-yorkais Elysian Fields interprète à sa manière singulière Les Amours perdues, la chanteuse et actrice Eszter Bálint rejoint le guitariste Marc Ribot et son groupe Ceramic Dog pour réinventer Un poison violent et Black Trombone, le Brésilien Cyro Baptista fait voyager Là-bas c’est naturel en Amérique du Sud… tandis que John Zorn lui-même reprend la surréaliste et peu connue chanson Contact avec tous les artistes présents.
D’autres invités, notamment Sean Lennon, parcourent le musée Gainsbarre, pour en faire justement tout autre chose qu’un musée : leur chose, notre chose d’aujourd’hui.
C'est en conviant des figures d'exception de l'underground new-yorkais que John Zorn et son foisonnant label Tzadik revisitent, de manière forcément décalée, l'univers de l'artiste français.
PLEIN TARIF 60€ 45€ :6qzwpya2.gif:
liliane Admin
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Sujet: Soirée Gainsbourg sur Vivolta le 2 avril Mer 11 Mar - 14:41
Le 2 avril, Vivolta consacre sa soirée à Serge Gaisnbourg, avec la programmation suivante.
20h35, Gainsbourg en concert au Casino de Paris. Enregistré en 1986. Initials B.B., Harley Davidson, Bonnie & Clyde, Vieille Canaille, Lemon Incest, Je suis venu te dire que je m’en vais, Lola Rastaquouère, La Javanaise…
22h10, rediffusion du Divan d'Henry Chapier. Emission du 14 octobre 1989.
22h40, Melody. De Jean-Christophe Averty. Emission de fin décembre 1971. Mélody Nelson (Jane BIRKIN) jeune fille aux cheveux rouges est renversée par une Rolls, elle est bientôt adoptée par son agresseur (Serge GAINSBOURG) qui devient fou amoureux de cette nouvelle Lolita. Les morceaux de cette adaptation télévisuelle sont ceux du concept album "Histoire de Melody Nelson" : "Melody", "Ballade de Melody Nelson", "Valse de Melody", "Ah ! Melody", "L'Hôtel Particulier", "En Melody"…
http://www.leblogtvnews.com/article-28900138.html
liliane Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Sam 27 Juin - 16:18
Toujours épaulé de Jean-Claude Vannier, esthète des arrangements, Serge Gainsbourg anticipe dès 1971 ses variations sur un même thème, celui de l'amour et ses désillusions. Le Paris de Saint-Germain-des-Près, que ce dandy désabusé empreint de culture jazzy traverse en peaufinant son esprit acerbe et caustique, n'est plus qu'un lointain souvenir. Désormais, Lucien Ginzburg défraie la chronique en écrivant un véritable concept album L'Histoire de Melody Nelson.
En 7 compositions, dont deux de plus de 7 minutes, Gainsbourg raconte les aventures d'une garçonne aux cheveux rouges, "aimable petite conne" qui trouvera la mort à bord d'un boeing 707. Chef-d'oeuvre particulièrement prisé par les inconditionnels de Gainsbourg, L'Histoire de Melody Nelson récitée par celui qui n'est pas encore "L'homme à la tête de chou" navigue entre ballade, valse et rock basique. Un classique incontournable. --Sabrina Silamo
Dernière édition par liliane le Ven 1 Fév - 8:23, édité 2 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Dim 12 Juil - 0:34
L'Homme à la tête de chou
[Théâtre - Danse]
Lieu : Théâtre du Rond-Point - Paris Dates : du 27 Novembre 2009 au 19 Décembre 2009
Chorégraphie et mise en scène : Jean-Claude Gallotta assisté de Mathilde Altaraz Paroles et musiques originales : Serge Gainsbourg Interprétation : Alain Bashung Orchestration, musiques additionnelles : Denis Clavaizolle
Qui d'autre que Serge Gainsbourg pouvait imaginer pareille histoire et la développer sur toute la durée d'un album ? Interné dans une clinique psychiatrique, l'homme en question y ressasse son aventure fatale avec la belle Marilou pour laquelle il a claqué tout son fric et même plus, avant de la démolir dans un accès de folie à coups d'extincteur. Sorti en 1976, ce disque d'anthologie qui ne rencontra pas immédiatement le succès devient aujourd'hui une oeuvre scénique. Avec les danseurs du CCN de Grenoble ---------------- L'homme à tête de chou
Je suis l'homme à la tête de chou Moitié légume moitié mec Pour les beaux yeux de Marilou Je suis allé porter au clou Ma Remington et puis mon break J'étais à fond de cale à bout De nerfs, j'avais plus un kopeck Du jour où je me mis avec Elle je perdis à peu près tout, Mon job à la feuille de chou A scandales qui me donnait le bifteck J'étais fini foutu échec Et mat au yeux de Marilou Qui me traitait comme un blanc-bec Et me rendait moitié coucou. Ah non tu peux pas savoir mec Il lui fallait des discothèques Et bouffer au Kangourou Club alors je signais des chèques Sans provision j'étais fou fou A la fin j'y fis le caillou Comme un melon une pastèque Mais comment-Je ne vais pas du tout Déballer comme ça aussi sec Quoi ? Moi ? L'aimer encore ? Des clous. Qui et où suis-je ? Chou ici ou Dans la blanche écume varech Sur la plage de Malibu
Serge GAINSBOURG
VARIATION SUR MARILOU
L'Homme à tête de chou
Ce spectacle sera créé le 12 novembre 2009 : MC2 : Grenoble (Grenoble) Mise en scène Jean-Claude Gallotta Chorégraphie Jean-Claude Gallotta Dramaturgie Claude-Henri Buffard Costumes Jacques Schiotto, Marion Mercier Musique Serge Gainsbourg Paroles Serge Gainsbourg Assistanat chorégraphique Mathilde Altaraz Voix off Alain Bashung Production Jean-Marc Ghanassia
Dates 2009-2010 MC2 : Grenoble (Grenoble) du 12/11/2009 au 15/11/2009 [ 4 rep. ] (à venir) " Le Cratère (Alès) du 18/05/2010 au 19/05/2010 [ 2 rep. ] (à venir) Grande salle Partenaires de création Co-production MC2 : Grenoble (Grenoble) Maison de la Culture de Grenoble (Grenoble) Centre chorégraphique national de Grenoble - Groupe Émile Dubois (Grenoble) Coréalisation Théâtre du Rond-Point (Paris)
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Nine Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Lun 13 Juil - 0:10
VIDEO RARE LA CREATION D'UNE CHANSON ... BB INITIALES EN STUDIO
1968 - Initials B.B. - Création & enregistrement du titre à Londres a genesis_studio creation & recording in London (with orchestra)
Gainsbourg avait déjà inventé le making off d'une chanson .. regardez et écoutez
Initials BB
Serge Gainsbourg
Une nuit que j'étais A me morfondre Dans quelque pub anglais Du cœur de Londres Parcourant l'Amour Mon- Stre de Pauwels Me vint une vision Dans l'eau de Seltz
Tandis que des médailles D'impérator Font briller à sa taille Le bronze et l'or Le platine lui grave D'un cercle froid La marque des esclaves A chaque doigt
Jusques en haut des cuisses Elle est bottée Et c'est comme un calice A sa beauté Elle ne porte rien D'autre qu'un peu D'essence de Guerlain Dans les cheveux
A chaque mouvement On entendait Les clochettes d'argent De ses poignets Agitant ses grelots Elle avança Et prononça ce mot : Alméria
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liliane Admin
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Sujet: Re: SERGE GAINSBOURG Ven 7 Aoû - 11:53
A suivre dans quelques semaines (sans doute le lundi 31 août ; à 20h35 ?) sur France 2, un numéro spécial d'Un jour un destin consacré à l'immense Serge Gainsbourg.
Selon Laurent Delahousse, on y trouve notamment le témoignage de Lise Levitsky, la première femme de Serge Gainsbourg. Par contre, Charlotte Gainsbourg ne s'y exprime pas. Laurent Delhaousse dit l'avoir rencontrée, "elle a même un moment hésité avant de refuser et j’ai respecté son choix. Elle ne s’est absolument pas opposée à ce sujet, ce qui nous arrive parfois en pareille situation. J’espère que ce film lui plaira."
Selon le journaliste, à la rentrée se poursuivra la collection consacrée aux personnalités politiques qui sont parvenues au second tour de l’élection présidentielle au cours de ces trente dernières années. A venir les portraits de Ségolène Royal et de Valéry Giscard d’Estaing. Laurent Delahousse aimerait dans le cadre d'Un jour, un destin dresser les portraits de Senna, Maradona ou encore celui de Jean-Claude Brialy
http://www.leblogtvnews.com/article-34657424.html
Dernière édition par liliane le Jeu 27 Mai - 19:40, édité 2 fois