liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: HISTOIRE DE LA MUSIQUE POP Mar 31 Mar - 15:06 | |
| La culture de masse « POP » (abréviation de POPULAR ART) est l’expression de tout ce qui est diffusé, tant par l’image que par le son, par les médias (journaux, télé, cinéma, publicité et internet aujourd’hui) comme étant la manifestation d’un intérêt populaire.
Depuis la seconde partie du XXe siècle, tous les modes et les styles artistiques se commercialisent comme des produits comestibles, soumis à un système industriel de consommation et à un contexte sociologique nouveau. L’exposition médiatique de nouvelles stars est perçue comme un modèle de société à imiter. Un sandwich comme une bouteille de soda sont transformés en œuvres d’art et deviennent les exemples d’une nouvelle tendance, les nouveaux objets d’un art de consommation, d’une culture de masse.
La musique a été l’un des courants majeurs les plus représentatifs de la POP au niveau de la jeunesse.
A cette époque agitée, la musique rock était en plein essor et sa commercialisation avait pour but, avant tout, de divertir une jeunesse qui se cherchait.
Il est difficile de définir précisément la musique pop, celle-ci s'enrichissant des influences d'autres courants musicaux quand ceux-ci deviennent à la mode (disco, funk, hard rock, techno, etc.). Généralement, les morceaux de musique sont adaptés à de fréquents passages radio et donc dépassent rarement une durée de trois à quatre minutes. Ils présentent une structure simple (couplet / refrain) et sont souvent construits autour d'un motif musical accrocheur, facile à retenir et à fredonner. Les arrangements et l'instrumentation sont soumis à un fort effet de mode. Les thèmes abordés sont le plus souvent légers avec une forte prépondérance des thèmes sentimentaux et festifs.
Par comparaison au rock (musicalement plus radical, fréquemment moins politiquement correct dans ses textes voire parfois engagé), la pop est plus consensuelle. Les artistes pop sont en général moins provocateurs (bien que certains utilisent la provocation comme marque de fabrique).
C’est à San Francisco, berceau du mouvement hippy et à Londres que la musique POP connut ses lettres de noblesse. Au début des années 60, les liens de plus en plus proches entre le mouvement POP et la « contre culture hippy» éleva la musique à un niveau commercial jamais atteint, au point de retenir toute l’attention pour l’industrie discographique.. Quand on imagine qu’il suffisait de vendre 10 000 exemplaires à cette époque, aux Etats Unis, pour rentabiliser un 33 tours produit par les grosses firmes… on croit rêver.
Le chiffre d’affaire passe de 800 millions en 1960 à 2 milliards de dollars, en 1970, avec un point culminant en 1967 et 1968.
Parmi les artistes les plus représentatifs de la musique POP à cette époque, on trouve : Crosby - Stills – Nash and Young, Santana, The Doors, the Who, Jimi Hendrix, The Byrds, Janis Joplin, Led Zeppelin.
La musique POP était portée par un mysticisme important, où les musiciens et les auteurs devenaient des apôtres avec l’intime conviction que leurs paroles seront entendues. Mais si cela peut paraître aujourd’hui désuet et superficiel, dans le contexte de la guerre du Vietnam, ce genre de texte représentait une force vivante pour une paix libératrice.
En 1969, le mouvement hippy commença à s’essouffler. Le Festival de Woodstock, qui fera date dans l’histoire de la musique POP, vit se retrouver dans un même élan d’idées et de partage et pendant trois jours non stop tous les courants porteurs de la contre culture. La nuit comme le jour, sous la pluie comme au soleil, ils restèrent là à entendre des artistes comme Richie Havens -Tim Hardin -Ravi Shankar -Joan Baez - Quill - Santana - Incredible String Band -Canned Heat - Grateful Dead -Creedence Clearwater Revival -Janis Joplin - Sly & the Family Stone -The Who - Jefferson Airplane - Joe Cocker -Crosby, Stills, Nash & Young - Paul Butterfield Blues Band - Jimi Hendrix.
JAGGER, médusé, assiste à la tragédie
La fin de cette époque est marquée par le concert des Rolling Stones à Altamont, en décembre 1969. L'ambiance a changé. Les jeunes ne font plus l'amour dans l'herbe et fumant des joins. Dès le début du concert, il y a de l'électricité dans l'air. Le service d'ordre est assuré par les Wild Angels. Alors que Mike Jagger entame Sympathy for the devil un spectateur brandit un revolver. Aussitôt maîtrisé, ce dernier est abattu par un membre de la sécurité. Année cruelle pour les Stones. En juillet de la même année, Brian Jones, leur guitariste , mourrait à 27 ans de noyade dans la piscine de sa maison du Sussex. Moins d'un mois auparavant, il avait quitté le groupe et avait été remplacé par Mick Taylor. Il était considéré comme l'élément psychédélique du groupe.
Du pacifisme à la violence, le mouvement hippy ne se remettra pas et la presse annoncera la fin d ‘un certain rêve qui prendra corps avec la disparition de deux figures importantes de ce style musical : Janis Joplin et Jimi Hendrix.
L’un des derniers festivals non stop dans la mouvance « post 68 » dura deux jours et se déroula en 1976 au Circuit du Castellet, en France sous le nom de Riviera 76. Bien que l’ambiance fut du genre revival, c’était bien un après Woodstock même si des noms prestigieux comme Joe Cooker, Eddi Palmieri, Stuff, Magma, Passport se trouvaient à l’affiche. La flamme hippy était bien éteinte.
Jusqu’au début des années 1980, l’industrie discographique reste à l’apogée, tandis que le mouvement POP disparaît. Récusant ce qui lui apparaît comme le reflet d’une société de consommation, la musique POP devient en quelques années un mouvement de protestation dite « contre culturelle », ce qui lui vaudra sa perte, quelques années plus tard. L'image devient un composant essentiel du mix marketing des maisons de disques et le marché est alors alimenté régulièrement en «tubes» qui sont fabriqués comme des produits de consommation courante précipitant la dépréciation de la pop en tant que forme musicale.
Les années 1980 et 1990 renforceront cette tendance, les maisons de disques assurant la promotion massive d'artistes sélectionnés parfois davantage en fonction de leur apparence physique que pour leurs qualités artistiques. Le clip vidéo qui souligne le style vestimentaire et les capacités chorégraphiques de l'artiste acquiert une importance quasiment égale à celle du morceau. Michael Jackson, adoubé King of pop par les médias, conquiert le statut de superstar incontestable du domaine notamment grâce au soin particulier apporté à la mise en scène de ses morceaux (en particulier l'album Thriller). Madonna et Mylène Farmer sauront faire usage des mêmes armes. Le terme Queen of pop et King of pop sont aussi venus mettre en avant Madonna et Mickael Jackson pour le soulèvement de fans considérable qu'ils ont gagné par leur musique.
La fin du 20ème siècle voit dans la continuité de ce mouvement l'apparition de groupes constitués de toutes pièces par les producteurs afin de répondre aux attentes de leur public : c'est l'époque des boys bands puis girls bands réunissant des individus répondant à des stéréotypes divers (rebelle, romantique, etc.) dont l'association doit permettre de correspondre au goût de chacun (en particulier les adolescentes et pré-adolescentes qui sont leur cible principale). Ce système atteint son paroxysme avec certains groupes dont les membres ont été sélectionnés uniquement pour leur apparence et dont les enregistrements font en fait appel à d'autres chanteurs (cf Milli Vanilli).
The Who & Blur
En parallèle, au milieu des années 1990, des groupes musicaux poursuivent une véritable recherche musicale dans la lignée des Beatles (Paul Weller, Blur, Pulp). Cette pop plus sophistiquée, aux textes plus sérieux, parfois subversifs se développe en particulier en Grande-Bretagne où l'appellation «Britpop» revendique cette spécificité. Ce courant peut néanmoins être considéré à la lisière du rock.Merci pour les infos à : http://pianoweb.free.fr/la-musique-pop.html | |
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