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 ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE

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Nine
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MessageSujet: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMar 16 Déc - 10:17

UN ECHO SUR LA SITUATION DE LA CHANSON FRANCAISE QUI DATE DES ANNÉES 8O`  :scratch:



SACEM : état de la chanson française
SOIR 3

FR3 - 29/06/1985 - 00h02m26s

Sujet sur la mauvaise santé de la chanson française qui se vend mal à l'étranger. - Extrait d'un clip US (?). Studio d'enregistrement. Extrait du tournage du clip de Jean Baptiste MONDINOT "Cargo de nuit". Danseurs de variété. Entrée de Sylvie VARTAN sur scène. Extrait clip US (?) avec danseurs noirs de Smurf. Danseurs bretons en costume dans une étable (la chanson française ?).

Voilà c'etait en 1985 ........ le débat est encore d'actualité aujourd'hui 23 ans après !


Dernière édition par Nine le Ven 16 Jan - 10:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMar 16 Déc - 10:28

L'etat au secours de la chanson Française ?

extrait question reponse au SENAT .. C'ETAIT EN 1996 ... ( JOURNAL OFFICIEL PUBLICATION )

Crédits d'Etat pour le soutien de la chanson 10 ème législature
Question écrite n° 16643 de M. Emmanuel Hamel (Rhône - UMP)
publiée dans le JO Sénat du 11/07/1996 - page 1712

M. Emmanuel Hamel demande à M. le ministre de la culture quel sera, pour l'année 1996, le coût du plan de soutien à la chanson française et comment les crédits de soutien à la chanson se répartissent entre chansons françaises et étrangères, chansons traditionnelles (Edith Piaf, Charles Trénet, Marlène Dietrich) et chansons modernes (rock, rap) au cas où ces chansons seraient directement ou indirectement soutenues par des crédits du budget de l'Etat.


Réponse du ministère : Culture
publiée dans le JO Sénat du 17/10/1996 - page 2705

Réponse. - Le ministère de la culture apporte une aide très importante au secteur de la chanson et à la promotion des chanteurs français. Par ailleurs, depuis le début de l'année 1996, une réglementation prévoyant des quotas minimum de diffusion permet à la chanson française d'être plus présente dans le paysage culturel national. Pour autant, il n'y a pas de distinction véritable entre les divers répertoires. Les mesures prises avant 1996 et depuis cette année, en application des recommandations d'Yves Duteil, visent à favoriser la conservation du patrimoine, la création, la diffusion de la chanson française et la formation des chanteurs.

L'action du ministère de la culture se développe en effet sur plusieurs points : le soutien au spectacle vivant, l'aide à l'information, la préservation du patrimoine, des mesures pour le marché du disque. 1o Le soutien au spectacle vivant. En 1996, sur proposition d'Yves Duteil, des actions ont été initiées ou développées : un budget de 15 millions de francs est réservé par l'Etat aux " scènes de musiques actuelles ". Il s'agit de salles de spectacles de petites et moyennes capacités qui, réparties sur l'ensemble du territoire, constituent des lieux privilégiés pour la diffusion de la chanson. Un certain nombre de ces structures peuvent devenir des " Relais musique et chanson " aptes à fournir un travail d'écoute et de conseil renforcé aux jeunes artistes. Les subventions de fonctionnement attribuées à ces " scènes de musiques actuelles " vont de 100 000 francs à 400 000 francs, suivant la nature des projets artistiques. En outre, une somme de 450 000 francs est prévue pour l'organisation de trois résidences d'artistes consacrées à la chanson.

Plusieurs réseaux de découvertes et de formation des artistes sont soutenus par l'Etat. Le Studio des variétés est la seule structure de formation permanente au service de la chanson : le ministère de la culture contribue à son financement pour 1,2 million de francs. Le Réseau printemps, qui compte une trentaine de relais, est un vivier pour la découverte de nouveaux artistes. Il est soutenu par le ministère de la culture à hauteur de 0,8 million de francs. Le FAIR (Fonds d'aide et d'initiative rock) prend en charge les frais annexes aux tournées d'une quinzaine de groupes sélectionnés et s'efforce de les aider à obtenir un contrat auprès d'une maison de disque. Le FAIR reçoit du ministère de la culture une subvention de 1,2 million de francs.

Les festivals constituent des moyens d'expression essentielle pour la chanson et sont des lieux de rencontres devant le public d'artistes confirmés ou de jeunes talents. Les plus importants sont le Printemps de Bourges et les Francofolies de La Rochelle. Enfin, le fonds de soutien aux variétés, qui est alimenté par une taxe parafiscale de 3,50 % sur la billetterie des spectacles d'un produit de 30 millions de francs environ et d'une contribution de l'Etat de 4 millions de francs, apporte des aides spécifiques aux producteurs de spectacles et les aides sélectives pour des opérations particulières telles que le lancement d'une carrière d'artiste. 2o L'aide à l'information. De nombreux artistes bénéficient pour la conduite de leur carrière des informations qu'ils peuvent recueillir auprès du centre IRMA (Informations et ressources sur les musiques actuelles).

L'un des secteurs de ce centre est consacré au rock et à la variété et est en contact, sur l'ensemble des régions, avec beaucoup de professionnels et d'amateurs. Un guide professionnel de la chanson devrait être publié, en 1996, par ce centre. Le centre IRMA dispose d'un budget de 10 millions de francs comprenant une subvention de l'Etat de 4 millions de francs. 3o La préservation du patrimoine. L'existence d'un patrimoine considérable et riche, dans le domaine de la chanson française, est évidente. Il a été décidé, en 1996, de créer le Centre national du patrimoine de la chanson et de l'installer à la Villette sur un espace de 1 500 mètres carrés.

Ce centre proposera des spectacles, expositions, modes de consultations multimédia. 4o Mesures de soutien au marché du disque. Afin de favoriser une meilleure distribution des disques, plusieurs actions vont être menées en 1996 : la mise en oeuvre d'un mécanisme de soutien aux commerces culturels de proximité. Quinze disquaires ont ainsi été aidés depuis le début de l'année 1996, pour un montant global de 1,5 million de francs. Un mécanisme de sanction des prix trop bas de certains disques abusivement pratiqués par les grandes surfaces nécessitera un vote au Parlement. Cette mesure devrait permettre de mieux protéger les disquaires contre les pratiques de concurrence inégale dont ils font parfois l'objet. ; 10 millions de francs comprenant une subvention de l'Etat de 4 millions de francs. 3o La préservation du patrimoine. L'existence d'un patrimoine considérable et riche, dans le domaine de la chanson française, est évidente. Il a été décidé, en 1996, de créer le Centre national du patrimoine de la chanson et de l'installer à la Villette sur un espace de 1 500 mètres carrés. Ce centre proposera des spectacles, expositions, modes de consultations multimédia. 4o Mesures de soutien au marché du disque. Afin de favoriser une meilleure distribution des disques, plusieurs actions vont être menées en 1996 : la mise en oeuvre d'un mécanisme de soutien aux commerces culturels de proximité. Quinze disquaires ont ainsi été aidés depuis le début de l'année 1996, pour un montant global de 1,5 million de francs.

Un mécanisme de sanction des prix trop bas de certains disques abusivement pratiqués par les grandes surfaces nécessitera un vote au Parlement. Cette mesure devrait permettre de mieux protéger les disquaires contre les pratiques de concurrence inégale dont ils font parfois l'objet.

LECTURE EN DIRECT DU SENAT :

http://www.senat.fr/questions/base/1996/qSEQ960716643.html :roll:
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMar 16 Déc - 10:53

UNE DECLARATION DE JEAN FERRAT
LE MONDE DIPLOMATIQUE - MAI 2004

Chanson française et diversité culturelle

Il ne s’agit pas d’un postulat : la connaissance de la chanson française que j’ai depuis plusieurs années et celle de rapports et d’études de syndicats et d’organisations professionnelles m’ont poussé aux conclusions suivantes.

Tout d’abord j’ai la conviction qu’on ne peut rien comprendre à ce qui se passe dans la chanson française si l’on ne tient pas compte avant tout de quelques données incontestables : d’après un rapport de la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) paru fin 2002, le nombre d’interprètes français qui sont passés sur les ondes, toutes radios confondues, entre 1996 et 2000 a été divisé par quatre !

Et, pour le quart restant, voici d’après une enquête du Figaro Entreprise du 10 janvier 2003 le nombre de passages radio des cinq premiers pour l’année 2002 :

- Jean-Jacques Goldman : 37 200 passages (plus de 100 par jour) ;

- Gérald de Palmas : 28 700 passages ;

- Pascal Obispo : 14 800 passages sur un titre ;

- Johnny Halliday : 12 900 passages ;

- Renaud et Axelle Red : 14 800 passages sur un titre.

Dans la même période, sur les cinquante titres les plus programmés, quarante-deux ont bénéficié de campagnes publicitaires des producteurs atteignant parfois plusieurs millions (en francs).

Le nombre de titres différents diffusés est passé en quatre ans de 56 300 à 24 400, soit une diminution de 60 %. Tous ces chiffres ont une signification : ils traduisent de façon éloquente la mainmise écrasante de cinq multinationales (1) du disque dans les domaines de la production de la diffusion et, en dernier lieu, de la distribution.

« Jamais, écrit l’Union des producteurs phonographiques indépendants (UFPI), le décalage n’a été aussi grand entre la diversité de la production phonographique et la frilosité des médias. »

Mais pour quelles raisons les radios mènent-elles cette politique ? Il y a bien sûr, en premier lieu, l’accélération des phénomènes de concentrations verticales (entente producteur-diffuseur), mais aussi une autre raison : plus les radios « matraquent » le même titre, plus elles font des « tubes ». Plus elles font des « tubes », plus elles ont d’écoute. Plus elles ont d’écoute, plus elles ont de « pub » et plus elles ont de « pub », plus elles font de profit.

C’est ainsi qu’un certain nombre d’artistes, soutenus par ces grands monopoles de production, envahissent les médias avec une telle force (et sans qu’ils soient responsables eux-mêmes de ce phénomène) qu’il n’y a plus de place pour les autres. La « libre entreprise » des marchés dans le domaine de la chanson conduit à un appauvrissement dramatique de la diversité culturelle : elle met en cause l’existence même de la liberté d’expression pour la très grande majorité des artistes français.

Mais je voudrais abandonner un instant l’univers des chiffres pour vous expliquer les motivations qui m’ont poussé, depuis deux ans, à intervenir sur ce sujet. C’est que j’ai découvert des artistes qui chantaient parfois depuis longtemps, des gens magnifiques, au talent remarquable, mais que le grand public ignore totalement car ils ne sont jamais passés régulièrement dans aucun média. J’ai déjà cité le nom de certains : Allain Leprest, Bernard Joyet, Christian Paccoud, Philippe Forcioli, Michel Arbatz, Michèle Bernard, mais il y en a des dizaines d’autres, tous pratiquant ce que j’appellerai la « Chanson de paroles » - du nom du festival de Barjac (2) - ou la chanson artisanale, tous victimes d’une injustice inacceptable.

Certains d’entre eux semblent avoir pris leur parti de cette situation. Alors ils œuvrent dans des petits lieux - cafés, restaurants, cabarets, festivals - en touchant un certain public qui les suit, mais qui, le plus souvent, ne leur permet pas de vivre dans des conditions acceptables, sans parler de la frustration éprouvée devant ce manque de reconnaissance.

Il leur arrive aussi d’être dans l’obligation de « passer le chapeau », retrouvant ainsi, dans les conditions d’exercice de leur métier, la situation du XIXe siècle ! Nous nous étions pourtant battus, avec mes amis du Syndicat français des auteurs, pendant des années, pour que les cachets minimaux, en particulier dans les médias, soient appliqués sans contestation. Il paraît qu’aujourd’hui, lorsqu’un artiste est assez téméraire pour oser demander la même chose, on le regarde comme s’il proférait des injures !

De cette situation il résulte que la nouvelle réglementation visant les intermittents est particulièrement injuste, car elle touche en premier les plus défavorisés d’entre eux. Il est juste de mentionner aussi que, même dans ces conditions, un certain nombre d’artistes arrivent malgré tout à atteindre une grande notoriété (souvent provisoire). Des exceptions qui confirment la règle.

Depuis deux ans, je suis donc intervenu à plusieurs reprises dans les médias pour alerter les responsables. L’ancien ministre de la culture, M. Jean-Jacques Aillagon, m’écrivait en mars 2003 : « Cette situation me préoccupe autant que vous. J’ai, à cet effet, engagé l’élaboration d’un code de bonne conduite entre les radios et les producteurs privés et la mise en place d’un observatoire de la diversité musicale... »

A l’heure actuelle, cet « observatoire » doit toujours être en train d’« observer », car j’attends encore le résultat de ces « observations ». Quant au « code de bonne conduite », il paraît que, sous l’égide du ministère de la culture, un projet d’accord - qui officialiserait la chose - aurait été rédigé, provoquant les réactions immédiates du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (SNAC) et de l’Union nationale des auteurs et des compositeurs (UNAC) : « Nous sommes particulièrement choqués qu’un tel accord puisse être signé, entérinant ainsi des pratiques commerciales... que nous contestons absolument. » Il est significatif qu’aucun représentant des artistes, auteurs et interprètes ne participait à ces réunions. Et l’on en comprend les raisons puisqu’il s’agit du phénomène gravissime des ententes verticales entre les grandes industries de production de disques alliées à celles de la communication qui seraient autorisées et porteraient ainsi un coup mortel à la diversité culturelle !

Je n’entrerai pas ici dans le détail des mesures possibles pour remédier à la situation présente. Il en existe de nombreuses, proposées par les organisations professionnelles. Personnellement, je suis persuadé que les législateurs ou leurs représentants sont seuls capables d’établir les réglementations nécessaires pour assurer le pluralisme indispensable à l’exercice de notre démocratie.

Il y a eu à Paris, du 2 au 4 février 2003, une rencontre capitale de cent organisations culturelles internationales sur la nécessité de reconnaître la notion de diversité culturelle en France, mais aussi en Europe et dans tous les autres pays. Cette réunion fera date, car elle a montré que, sur le plan mondial, les professionnels réagissaient de manière très forte. Un comité de suivi a été mis en place, les réponses du ministre français de la culture et du président de la République, M. Jacques Chirac, ont été sans équivoque, totalement favorables à l’établissement, sur le plan légal international, d’une reconnaissance de cette diversité culturelle. C’est ainsi qu’à l’automne 2003 l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) s’est emparée du problème afin d’établir un texte qui, face aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pourrait servir de base légale. Il est réconfortant de voir cette mobilisation des gens de culture pour affirmer que les produits culturels ne sont pas que des marchandises et que la diversité culturelle est un des points fondamentaux des droits humains et de la liberté.

Encore faut-il qu’en France les pouvoirs publics prennent les mesures indispensables pour la rendre possible. Non seulement dans le domaine de la chanson mais aussi dans toute l’étendue du champ culturel. Et c’est là que se posent les questions fondamentales. Quelle est la volonté du ministre de la culture et de l’Etat de mettre un frein à l’appétit dévorant d’une poignée de sociétés multinationales des industries culturelles et de la communication ? Ne nous trouvons-nous pas devant une crise idéologique majeure entre la soumission ou la résistance au marché ? Donc politique.

Je crains qu’à l’heure actuelle la soumission soit plutôt de mise, réduisant à néant les intentions affirmées par nos dirigeants. Je suis persuadé qu’il appartient à la gauche de s’emparer de cette question et d’en faire un point phare de son programme futur.

Jean Ferrat.

Auteur-compositeur et interprète.
(1) Universal, Sony, Warner, IMI, BMG.

SOURCE :
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/FERRAT/11221 ⭐
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMer 17 Déc - 8:25

:: Les obligations de diffusion des services de radio et de télévision

Les quotas de chansons francophones à la radio

Les conventions entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et les radios autorisées prévoyaient des engagements en matière de diffusion de chansons françaises conformément à l’article 2 de la loi du 18 janvier 1992, qui avait habilité le CSA à prévoir dans ces conventions : " la proportion d’oeuvres musicales créées ou interprétées par des auteurs et artistes français ou francophones, en particulier contemporains, que les services de radiodiffusion sonore sont tenus de diffuser dans leurs programmes. "

Loi n° 92-61 du 18 janvier 1992 modifiant les articles 27, 28, 31 et 70 de la loi n° 86 ?1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication

La consécration des quotas de chansons francophones à la radio : la loi du 1er février 1994

Issu d’un amendement parlementaire (amendement " Pelchat ") accepté par le Gouvernement, l’article 12 de la loi n° 94-88 du 1er février 1994 (dite " Carignon ") a prévu à l’article 28 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication que les radios devraient diffuser, à compter du 1er janvier 1996, au sein de leur temps d’antenne consacré à la musique de variétés, 40 % d’oeuvres musicales créées ou interprétées par des auteurs et artistes français ou francophones et, sur ce quota, 20 % de nouveaux talents ou de nouvelles productions. La loi précisait que ces oeuvres devaient être diffusées aux heures d’écoute significatives.

Loi n° 94-88 du 1er février 1994 modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication

Dans un arrêt du 8 avril 1998, le Conseil d’État a admis la compatibilité de ce dispositif avec le Traité de Rome.

CE, Ass., 8 avril 1998, Société SERC-Fun Radio, n° 161.411, Rec. p. 138 avec les conclusions de Mme Sylvie Hubac

La possibilité de moduler les quotas de chansons francophones : la loi du 1er août 2000

Pour répondre à la critique des diffuseurs qui contestaient l’uniformité des quotas, selon eux incompatible avec l’exigence de segmentation qui s’impose aux radios commerciales, et après une concertation menée sous l’égide du ministère de la culture et de la communication, la loi du 1er août 2000 a modifié la loi du 30 septembre 1986 afin de permettre une certaine modulation des quotas de chansons francophones imposés aux radiodiffuseurs :

le quota reste de 40 % de chansons francophones dont 20 % de nouveaux talents ou de nouvelles productions pour les radios généralistes ;
pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, le quota est fixé à 60 % de chansons françaises dont 10 % de nouvelles productions ;
pour les radios " jeunes " le plancher est de 35 % de chansons françaises mais avec 25 % de nouveaux talents.
Ces quotas s’appliquent au temps consacré à la diffusion de musique de variétés (et non à la totalité du temps de diffusion).

L’article 28 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée dispose ainsi que :

"Article 28 : La délivrance des autorisations d’usage de la ressource radioélectrique pour chaque nouveau service diffusé par voie hertzienne terrestre autre que ceux exploités par les sociétés nationales de programme, est subordonnée à la conclusion d’une convention passée entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel au nom de l’État et la personne qui demande l’autorisation.

Dans le respect de l’honnêteté et du pluralisme de l’information et des programmes et des règles générales fixées en application de la présente loi et notamment de son article 27, cette convention fixe les règles particulières applicables au service, compte tenu de l’étendue de la zone desservie, de la part du service dans le marché publicitaire, du respect de l’égalité de traitement entre les différents services et des conditions de concurrence propres à chacun d’eux.

La convention porte notamment sur un ou plusieurs des points suivants : [...]

2° bis. La proportion substantielle d’oeuvres musicales d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France, qui doit atteindre un minimum de 40 % de chansons d’expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d’écoute significative par chacun des services de radiodiffusion sonore autorisés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, pour la part de ses programmes composée de musique de variétés.

Par dérogation, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut autoriser, pour des formats spécifiques, les proportions suivantes :

soit pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical : 60 % de titres francophones, dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu’à 10 % du total, avec au minimum un titre par heure en moyenne ;

soit pour les radios spécialisées dans la promotion de jeunes talents : 35 % de titres francophones, dont 25 % au moins du total provenant de nouveaux talents. "

En septembre 2000, le CSA a précisé les définitions de " nouvelle production " et de " nouveau talent ".

> Par nouvelle production, il faut entendre toute création discographique, pendant un délai de six mois à compter de la date de première diffusion sur l’une des radios du panel Ipsos Music.

> La notion de nouveau talent désigne tout artiste ou groupe d’artistes qui n’a pas obtenu, précédant son nouvel enregistrement, deux albums disques d’or, et qui a publié son premier disque à partir de 1974 (année d’instauration des certifications or, double or, platine et diamant).

Il convient de noter que, l’article 28 de la loi du 30 septembre 1986 ne s’appliquant qu’aux radios privées, il n’est pas applicable à Radio France. Toutefois, l’article 30 de son cahier des charges lui prescrit de donner dans ses programmes de variétés une place majoritaire à la chanson d’expression originale française et de s’attacher à la promotion de nouveaux talents.

Pour en savoir plus :

Philippe Douste-Blazy, ministre de la culture, Déclaration à l’occasion du MIDEM, Cannes, 22 janvier 1996

Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication, Discours d’ouverture des États Généraux du Disque, Paris, 29 juin 1999

Conseil supérieur de l’audiovisuel, " Quotas des chansons d’expression française à la radio : succès des nouvelles options dérogatoires ", La lettre du CSA, n° 139, avril 2001 (sur le site du CSA)
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMer 17 Déc - 8:27

:: Les obligations de diffusion des services de radio et de télévision

Les quotas de chansons francophones à la radio

Les conventions entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et les radios autorisées prévoyaient des engagements en matière de diffusion de chansons françaises conformément à l’article 2 de la loi du 18 janvier 1992, qui avait habilité le CSA à prévoir dans ces conventions : " la proportion d’oeuvres musicales créées ou interprétées par des auteurs et artistes français ou francophones, en particulier contemporains, que les services de radiodiffusion sonore sont tenus de diffuser dans leurs programmes. "

Loi n° 92-61 du 18 janvier 1992 modifiant les articles 27, 28, 31 et 70 de la loi n° 86 ?1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication

La consécration des quotas de chansons francophones à la radio : la loi du 1er février 1994

Issu d’un amendement parlementaire (amendement " Pelchat ") accepté par le Gouvernement, l’article 12 de la loi n° 94-88 du 1er février 1994 (dite " Carignon ") a prévu à l’article 28 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication que les radios devraient diffuser, à compter du 1er janvier 1996, au sein de leur temps d’antenne consacré à la musique de variétés, 40 % d’oeuvres musicales créées ou interprétées par des auteurs et artistes français ou francophones et, sur ce quota, 20 % de nouveaux talents ou de nouvelles productions. La loi précisait que ces oeuvres devaient être diffusées aux heures d’écoute significatives.

Loi n° 94-88 du 1er février 1994 modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication

Dans un arrêt du 8 avril 1998, le Conseil d’État a admis la compatibilité de ce dispositif avec le Traité de Rome.

CE, Ass., 8 avril 1998, Société SERC-Fun Radio, n° 161.411, Rec. p. 138 avec les conclusions de Mme Sylvie Hubac

La possibilité de moduler les quotas de chansons francophones : la loi du 1er août 2000

Pour répondre à la critique des diffuseurs qui contestaient l’uniformité des quotas, selon eux incompatible avec l’exigence de segmentation qui s’impose aux radios commerciales, et après une concertation menée sous l’égide du ministère de la culture et de la communication, la loi du 1er août 2000 a modifié la loi du 30 septembre 1986 afin de permettre une certaine modulation des quotas de chansons francophones imposés aux radiodiffuseurs :

le quota reste de 40 % de chansons francophones dont 20 % de nouveaux talents ou de nouvelles productions pour les radios généralistes ;
pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, le quota est fixé à 60 % de chansons françaises dont 10 % de nouvelles productions ;
pour les radios " jeunes " le plancher est de 35 % de chansons françaises mais avec 25 % de nouveaux talents.
Ces quotas s’appliquent au temps consacré à la diffusion de musique de variétés (et non à la totalité du temps de diffusion).

L’article 28 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée dispose ainsi que :

"Article 28 : La délivrance des autorisations d’usage de la ressource radioélectrique pour chaque nouveau service diffusé par voie hertzienne terrestre autre que ceux exploités par les sociétés nationales de programme, est subordonnée à la conclusion d’une convention passée entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel au nom de l’État et la personne qui demande l’autorisation.

Dans le respect de l’honnêteté et du pluralisme de l’information et des programmes et des règles générales fixées en application de la présente loi et notamment de son article 27, cette convention fixe les règles particulières applicables au service, compte tenu de l’étendue de la zone desservie, de la part du service dans le marché publicitaire, du respect de l’égalité de traitement entre les différents services et des conditions de concurrence propres à chacun d’eux.

La convention porte notamment sur un ou plusieurs des points suivants : [...]

2° bis. La proportion substantielle d’oeuvres musicales d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France, qui doit atteindre un minimum de 40 % de chansons d’expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d’écoute significative par chacun des services de radiodiffusion sonore autorisés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, pour la part de ses programmes composée de musique de variétés.

Par dérogation, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut autoriser, pour des formats spécifiques, les proportions suivantes :

soit pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical : 60 % de titres francophones, dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu’à 10 % du total, avec au minimum un titre par heure en moyenne ;

soit pour les radios spécialisées dans la promotion de jeunes talents : 35 % de titres francophones, dont 25 % au moins du total provenant de nouveaux talents. "

En septembre 2000, le CSA a précisé les définitions de " nouvelle production " et de " nouveau talent ".

> Par nouvelle production, il faut entendre toute création discographique, pendant un délai de six mois à compter de la date de première diffusion sur l’une des radios du panel Ipsos Music.

> La notion de nouveau talent désigne tout artiste ou groupe d’artistes qui n’a pas obtenu, précédant son nouvel enregistrement, deux albums disques d’or, et qui a publié son premier disque à partir de 1974 (année d’instauration des certifications or, double or, platine et diamant).

Il convient de noter que, l’article 28 de la loi du 30 septembre 1986 ne s’appliquant qu’aux radios privées, il n’est pas applicable à Radio France. Toutefois, l’article 30 de son cahier des charges lui prescrit de donner dans ses programmes de variétés une place majoritaire à la chanson d’expression originale française et de s’attacher à la promotion de nouveaux talents.

Pour en savoir plus :

Philippe Douste-Blazy, ministre de la culture, Déclaration à l’occasion du MIDEM, Cannes, 22 janvier 1996

Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication, Discours d’ouverture des États Généraux du Disque, Paris, 29 juin 1999

Conseil supérieur de l’audiovisuel, " Quotas des chansons d’expression française à la radio : succès des nouvelles options dérogatoires ", La lettre du CSA, n° 139, avril 2001 (sur le site du CSA)

http://www.ddm.gouv.fr/article.php3?id_article=681

source :
MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION





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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMer 17 Déc - 9:51

LE SENAT :

Quotas de diffusion de chansons françaises 10 ème législature
Question écrite n° 15289 de M. Jean Bernard (Marne - RPR)
publiée dans le JO Sénat du 02/05/1996 - page 1046
M. Jean Bernard demande à M. le ministre de la culture de lui préciser les orientations du Gouvernement sur la politique d'aide à la chanson française, notamment à travers le respect de quotas de diffusion, et si des négociations sont envisagées pour associer à cette politique des pays francophones.


Réponse du ministère : Culture
publiée dans le JO Sénat du 04/07/1996 - page 1659
Réponse. - La mise en oeuvre, par la loi du 2 février 1994, du quota de 40 p. 100 de chansons d'expression française dans les programmes des radios, constitue un aspect essentiel de la politique d'aide à la chanson française. Après une montée en puissance progressive entre 1994 et 1996, ce quota s'applique désormais pleinement et les données disponibles témoignent d'un respect de la loi par les grands réseaux. Ainsi, de nouveaux talents peuvent mieux se faire connaître du public mais il n'est pas prévu, pour l'instant, d'associer à cette politique d'autres pays francophones. A cette nouvelle règle s'ajoutent des mesures complémentaires prises à l'égard des petites salles de spectacles.

http://www.senat.fr/questions/base/1996/qSEQ960515289.html
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMer 17 Déc - 9:58

et le CSA dans tout çà !
Conseil superieur de l'audiovisuel.

Quotas de chansons francophones à la radio


Aux termes de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, les stations de radio sont tenues de diffuser une certaine proportion de chansons francophones.

L'article 28-2 bis de la loi est ainsi rédigé :

"La proportion substantielle d'œuvres musicales d'expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France doit atteindre un minimum de 40 % de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d'écoute significative par chacun des services de radiodiffusion sonore autorisés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour la part de ses programmes composée de musique de variétés.

Par dérogation, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut autoriser, pour des formats spécifiques, les proportions suivantes :

- soit, pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, 60 % de titres francophones dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu'à 10 % du total, avec au minimum un titre par heure en moyenne ;

- soit, pour les radios spécialisées dans la promotion de jeunes talents, 35 % de titres francophones dont 25 % au moins du total provenant de nouveaux talents."


Les listes présentées dans cette rubrique (la liste des nouvelles productions, mise à jour chaque mois, et la liste des artistes confirmés, actualisée deux fois par an) visent à aider les stations à s'acquitter de leurs obligations.


SOURCE CSA ⭐

DEFINITION NOUVEAU TALENT PAS LE SCA :

Quotas de chansons francophones à la radio

Nouvelles productions françaises


Est considérée comme une nouvelle production tout titre, extrait ou non d'un album, pendant une durée de six mois à partir de sa date de première diffusion sur l'une des radios du panel Yacast, s'il bénéficie d'au moins trois passages hebdomadaires pendant deux semaines consécutives.
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyMer 17 Déc - 10:09

un avis edité par "libre echange" sur la question ?

Les quotas et le rap



Le loi Pelchat, autrement appelée la loi des quotas impose aux radios un temps d’antenne de 40% pour la musique française. L’idée de cette loi était la suivante : puisque les Français ne veulent pas écouter de la musique française, il faut le leur imposer car le législateur sait mieux que “son peuple” ce qui est bon pour lui. Si le principe est scandaleux, ces quotas laissent encore 60% de liberté ce qui n’est pas négligeable. Toutefois, toute intervention de l’Etat appelle des dérives et l’on ne sait jamais jusqu’où les bureaucrates peuvent aller. Cette loi sur les quotas constitue un bel exemple comme nous allons le voir.


Un sondage de la Sofrès en mars 1999 réalisé pour la Sacem montre que les Français plébiscitent la musique française (à 72%). Les Français interrogés sur leur styles musicaux préférés placent la chanson française en tête (41%), suivie de la musique classique (19%), le jazz (14%), les musiques traditionnelles (4%), les musiques de film (2%), le blues (3%) le rap, reggae, hip-hop (3%) ... Au vue du résultat de ce sondage, le président du directoire de la SACEM, monsieur Tournier interrogé dans l’Express (n°2487 du 4 au 10 mars 1999) déclare : “l’appareil de contrôle n’est pas suffisant. Car pour atteindre les 40%, les radios se servent très largement du rap. Or l’étude le montre, ce type de musique est rejeté majoritairement par le public”.


D’abord, monsieur Tournier fait une libre interprétation de la loi. La loi parle de pourcentages, pas de styles musicaux. Les problèmes de lecture semble bien toucher une partie de plus en plus importante de la population. De plus, si le rap est cité par 3% des Français seulement, c’est bien normal. La musique préférée des personnes âgées n’est pas le rap. Mais on ne leur demande pas d’écouter Fun radio ou Skyrock. En raffinant l’étude, on se rend compte que 36% des 18-24 ans aiment le rap. Monsieur Tournier, président de la SACEM répond que 36%, cela ne constitue pas une écrasante majorité.


Nous nous demandons donc quelle est la bonne solution. L’interdiction du rap ou l’interdiction de toutes les radios et la création d’une grande radio nationale qui tiendra compte des goûts des Français dans leur intégralité. Rappelons que la grande avancée des années 80 est la création des radios libres. Monsieur Tournier veut nous faire retourner dans les années 70. Si les chaînes privées passent du rap, c’est qu’ils ont un public et des annonceurs publicitaires qui y croient.


La législation appelle la législation. Espérons que les propos de Monsieur Tournier ne seront pas entendus. Il serait en effet assez étonnant d’entendre les députés débattre de leurs goûts musicaux et de ceux qu’ils voudraient imposer à leur peuple servile.
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyJeu 18 Déc - 10:02

UN MEMOIRE INTERESSANT A LIRE : (EXTRAIT)

La musique française est-elle exportable ?
Les soutiens publics de la France à sa musique : vers quelle politique culturelle internationale ?

On connaissait la musique politique, la musique engagée, la dimension de subversion que pouvait avoir certains mouvements musicaux ; finalement simplement parce qu’ils émanent de mouvements sociaux dont ils sont l’expression la plus entraînante et bruyante.

Quoi qu’il arrive, c’est toujours, sciemment ou non, à l’encontre de l’establishment, du pouvoir en place, de suprématie d’une culture sur une autre, d’un groupe sur un autre, etc., que s’élèvent ces voix qui rappellent l’existence d’autres voies. La culture, et plus particulièrement la musique, peuvent donc être des armes offensives dans ce qu’elles expriment.


Mais la musique peut être également chant de sirène, cheval de Troie, sourde ruse, secret d’Etat : ses charmes envoûtent. Elle n’est plus simplement un cri de guerre ou une bonne leçon de morale, mais une expression inouïe, qui attire vers l’autre, rend l’extrême altérité simplement curieuse. Et on « entend » enfin l’autre, on l’écoute, un point d’entente s’amorce pour un éventuel accord. Sans être forcément politique dans ce qu’elle « dit », la musique peut donc bouleverser.

On pense tout de suite aux premiers rythmes de jazz puis aux premiers pas de rock’n’roll dans une Amérique – et un Occident – à contretemps d’un mouvement de fond qui allait pourtant y naître et l’informer de son existence, c’est-à-dire le changer de l’intérieur et y mettre les formes.
Ils sont relayés aujourd’hui par les « musiques actuelles » – la techno, le hip-hop et la world music – dans une société mondiale – mondialement dominante surtout – urbaine, informatisée, multiculturelle et « anglophonique ».

Ce qu’on appelle les « musiques actuelles » n’est rien d’autre que ces musiques amplifiées, celles qui sont nées, et continuent à naître, avec un objet, le micro ; avec un instrument, donc finalement, l’électronique. Or, tout instrument de musique témoigne de son époque : en l’occurrence une époque où le développement des technologies de l’information et les proportions de la médiatisation font depuis longtemps déjà parler certains d’« idéologie de la communication » et de « société du spectacle ».

Le monde littéralement enchanté de fée électricité… Seul couac, la world music vient du vaste inconnu extérieur parler à notre petit lointain intérieur, la techno naît d’un pillage de sons rassemblés, comme on l’écoute en free parties, « pas dans les règles » et le hip-hop parle mal à ceux qu’il fait danser.

Ce qui pose réellement problème en cette heure de libéralisation des industries culturelles n’est plus donc le message qu’une musique peut véhiculer : on peut vendre et marqueter la rébellion.

Le vrai débat politique est passé de la défense ou l’interdiction de musiques politiques à la défense ou l’interdiction de politiques de la musique. A l’heure du tout-marchandise, en effet, les industries culturelles soulèvent de véritables problèmes. C’est qu’on a trop souvent tendance à brader l’épithète « culturelles », alors que c’est uniquement de culture qu’il est question.

Au sein de ces industries culturelles, la musique ne fait pas forcément couler beaucoup d’encre et reste le parent pauvre des considérations sur l’avenir de la culture face à une « mondialisation qui concerne de plus en plus la culture » . Comme l’ont très bien souligné Edith Brénac et Bruno Jobert dans leur rapport sur Les soutiens publics à l’Industrie Phonographique, « le terme même d’« industries phonographiques » est significatif. Alors qu’on évoque le cinéma comme « septième art », et que les aides publiques à l’édition relèvent d’une « politique du livre », le recours ici au mot « industrie » joue un rôle, certes indirect et diffus, de « déculturation » de l’activité des éditeurs de phonogrammes, qui apparaissent comme des industriels, au profit desquels une intervention du ministère de la culture perd de sa légitimité. Imaginerait-on d’englober édition et librairie sous le terme d’« industries éditoriales » ? »

Et ceci pour une raison simple : la musique fonctionne et est organisée en une immense industrie mondiale sans ancrage national apparent. Il est donc plus difficile pour un Etat de se rendre compte des enjeux qui en découle car il ne s’agira pas, par exemple, simplement de défendre le cinéma français contre la suprématie d’Hollywood. Les enjeux sont donc globaux et beaucoup moins facile à cerner que dans le cas du cinéma ou du livre.
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyVen 16 Jan - 10:44

La plus belle supplique pour la chanson exprimée en langue Française :





A l'occasion du 25è anniversaire de la Charte de la Langue française, le Gouvernement du Québec a créé un superbe clip autour de la chanson dédiée par Yves à Félix Leclerc « La langue de chez nous ». Ce film, montre, en 15 tableaux, des québécois de toutes origines chantant la chanson.
C'est Francis Leclerc, le fils de Félix qui l'a réalisé. On comprend mieux d'où vient toute l'émotion qui ‘en dégage.


b]LA LANGUE DE CHEZ NOUS (à Félix Leclerc)  [/b]
paroles et musique: Yves Duteil


C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment


Et du Mont St-Michel jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il en a gardé toutes les harmonies


Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C'est d'abord en parlant que la fête commence
Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau


Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux,
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux


C'est une langue belle à l'autre bout du monde
Une bulle de France au nord d'un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
[/color]
Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan


Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs


Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous


C'est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre des trésors de richesse infinie
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie


Et de l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie


Et de l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie


(figure sur l'album La langue de chez nous - Audiogram ADCD/AD4-10012)



1986: La langue de chez nous: Oscar de la meilleure chanson française décernée par l'UNAC et la SACEM.
coeur


extrait itv Yves Duteil (2002)


Il y a un thème récurrent que l'on retrouve depuis toujours tout au long de votre carrière : c'est l'amour et la défense de la langue française. Une fois encore ce thème est présent dans cet album avec le titre "Avoir et être". C'est vraiment une chose qui vous tient à coeur ?


La langue française, on vit avec en permanence. Quand l'idée m'est venue, c'était au cours d'une discussion. Tout d'un coup, le verbe avoir et le verbe être me sont apparus comme deux personnages. Ensuite, j'ai trouvé vraiment amusant de les mettre en scène a travers leur défaut et leur qualité, à travers leur façon d'évoluer, à travers leur caricature ou leur philosophie respective. Il n'y a pas que du bon ou du mauvais dans l'un ou dans l'autre, donc c'est amusant d'essayer de les mettre tout d'abord en opposition pour montrer ensuite qu'ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre. C'est un jeu de l'esprit et un exercice de style aussi.


Défenseur de la chanson française mais aussi de la langue française, on vous proposerait une place à l'Académie française, vous la prendriez ?


(Rires et long silence.)
Je ne sais pas. Je n'aspire pas à ça. Si on me le proposait, je serais très touché. J'ai déjà été récompensé par l'Académie française par une médaille. Franchement, je ne suis pas demandeur.
(Nouveau silence)
Mais je ne repousserais pas et je vais vous dire pourquoi. La chanson n'a jamais été présentée comme une expression artistique à part entière. Je trouve que la chanson est trop considérée comme un marché et je trouve que c'est dommage. C'est devenu plus une industrie alors que je crois qu'avant tout c'est d'abord un art, une expression artistique populaire à part entière.


(en 1995  il est également chargé de mission auprès du ministère de la Culture pour la chanson d'expression Française)[/color]


http://www.senat.fr/questions/base/1996/qSEQ960113427.html


Soutien à la chanson d'expression française 10 ème législature
Question écrite n° 13427 de M. Serge Mathieu (Rhône - UMP)

publiée dans le JO Sénat du 18/01/1996 - page 82


M. Serge Mathieu partageant les perspectives de son action ministérielle demande à M. le ministre de la culture de lui préciser l'état actuel des réflexions et des propositions de la " mission officielle de conseil et de proposition " qu'il avait confiée au chanteur Yves Duteil " afin d'engager rapidement un ensemble de mesures propres à soutenir la chanson d'expression française ". Selon le communiqué de son ministère (7 août 1995), il s'agissait " d'établir une liste d'actions ou de réformes prioritaires (...) avec les métiers du disque et du spectacle ", et d'engager " une réflexion visant à donner à la chanson française sa pleine place dans l'enseignement artistique ", ainsi que de " proposer les moyens d'un plus grand rayonnement international de la chanson française, en liaison avec le ministère des affaires étrangères et plus particulièrement avec le secrétariat d'Etat à la francophonie ". Ces vastes perspectives ne pouvant manquer d'intéresser la représentation nationale, il lui demande de lui en préciser les perspectives concrètes.



Réponse du ministère : Culture
publiée dans le JO Sénat du 28/03/1996 - page 709


Réponse. - En effet, une mission de conseil et de proposition a été confiée au chanteur Yves Duteil. Celui-ci a déjà fait part d'un certain nombre d'orientations nouvelles qui devraient connaître leur mise en oeuvre au cours de l'année 1996. Il apparaît que les petites salles de spectacle jouent un rôle absolument essentiel pour le développement des carrières d'artistes. Elles méritent de recevoir un soutien plus important pour leur fonctionnement. C'est pourquoi des moyens nouveaux seront consacrés à cette politique et ces mesures doivent concerner une centaine de salles. Par ailleurs, des " résidences d'artistes " seront mises en place afin d'accueillir des chanteurs dans des conditions professionnellement satisfaisantes. Dans chaque région des " relais musiques et chanson " seront progressivement créés pour assurer une mission d'information, de formation et de diffusion. Le patrimoine de la chanson française est considérable. Un lieu destiné à la protection de ce patrimoine sera installé à la Villette sur un espace de 1 400 mètres carrés. Des quotas sont appliqués pour la diffusion de chansons françaises par les radios et des actions de soutien seront accordées, en concertation avec les partenaires professionnels, pour favoriser la révélation de nouveaux artistes. Outre la baisse de la T.V.A. sur les prix du disque demandée par le Gouvernement français à ses partenaires européens, il apparaît souhaitable d'étudier avec les autres départements ministériels concernés la possibilité de mettre en oeuvre un dispositif pour protéger les disquaires indépendants.
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptySam 14 Fév - 10:03

Chanson française : la grande variété




Une écriture raffinée, un mélange de pop et de jazz, une orchestration libérée des canons commerciaux, voilà la recette du renouveau de la chanson française. Une nouvelle génération d’artistes a éclos et ses petits arrangements musicaux ne sont pas pour déplaire à un public exigeant.

Un printemps permanent. Voilà l’impression que renvoie depuis quelques saisons la scène française de la chanson et du rock. Après plusieurs décennies de floraisons discrètes, on assiste désormais à un incessant bourgeonnement d’artistes, auteurs-compositeurs-interprètes pour la plupart, qui partagent également ce goût pour la maîtrise générale de leur sujet, du moindre verbe jusqu’au plus petit détail sonore. On s’arrêtera ici sur quelques-uns de ces artisans érudits qui ont contribué, chacun dans leur coin, sans esprit de clan ni de génération, au ravalement de façade et au renforcement des fondations de la musique hexagonale.


Le premier d’entre eux, Silvain Vanot, est le plus "ancien" sur le circuit. Il y a dix ans, cet ex-professeur de lettres a bouleversé le paysage avec un premier disque mêlant un rock janséniste [1] et épidermique, souvent comparé à celui de Neil Young, et des textes d’une haute exigence littéraire. Après quelques autres disques plus ou moins dans la même veine, Vanot a laissé s’épanouir, en 2002, ses penchants pour la chanson dans un album plus généreux et apaisé, Il fait soleil, salué comme une réussite majeure. Il y rend un double hommage à deux "ancêtres" attachants et méconnus (le grand Jean-Roger Caussimon et le troubadour réunionnais Alain Péters), et démontre la curiosité désormais sans limites des artistes de sa génération.


Dans le même esprit, Benjamin Biolay et Keren Ann resteront à jamais liés, l’un et l’autre, au retour triomphal de l’octogénaire Henri Salvador, pour lequel ils ont composé cinq chansons, dont le Jardin d’hiver. Benjamin et Keren Ann ont par ailleurs publié, en trois ans, deux albums chacun, imposant au fil d’une écriture ultraraffinée un style aisément reconnaissable, avec ses teintes folk-rock et ses voluptueuses orchestrations de cordes, ses mélodies accrocheuses et son univers elliptique. Lui, pour ses talents d’arrangeur touche-à-tout et son charisme de pygmalion, est déjà comparé à Serge Gainsbourg, tandis qu’on voit parfois en elle la nouvelle Françoise Hardy.




Les héritiers de Gainsbourg


Modèles et figures tutélaires inoxydables, Gainsbourg et Hardy n’en finissent plus d’engendrer des disciples. Ainsi, il est difficile de ne pas voir derrière les chansons graciles de Carla Bruni l’ombre de la silhouette élancée de "Miss Françoise". Quant au grand Serge, cette page ne suffirait pas à énumérer tous ses enfants déclarés, parmi lesquels Miossec, Bertrand Burgalat, Bénabar, Julien Baer, Ignatus, Marc Gauvin et Pascal Parisot.



Sur le haut du podium "gainsbourien", on n’hésite pas une seconde à placer Katerine. Ce Nantais trentenaire qui a sorti, durant la dernière décennie, les disques les plus fantasques, et sans doute les mieux écrits et arrangés de toute la pop française. D’abord classé parmi les minimalistes, il a montré par la suite qu’il était au contraire l’homme des grands travaux, pour lui ou pour ses interprètes (souvent féminines, de Héléna Noguera à Anna Karina). Depuis deux albums, dont le dernier s’intitule Huitième Ciel, Katerine fait virevolter les éclats surréalistes de sa poésie, sur des musiques aux accents de jazz expérimental.


Un paysage musical hétéroclite


Un peu vite rangé lui aussi dans la case des ludions minimalistes à ses débuts, lorsqu’il publia, au milieu de la précédente décennie, un premier disque intitulé Super, Mathieu Boogaerts s’est imposé depuis comme une sorte de chroniqueur de la frivolité et du décalage. La preuve, son splendide troisième album, sorti en 2002, s’appelle 2000 ! Fils spirituel du Hollandais Dick Annegarn (avec lequel il a partagé la scène pour un duo itinérant de plusieurs mois), Boogaerts possède aussi des liens artistiques étroits avec le chanteur français Mathieu Chédid, alias M, son ami d’enfance.


Emilie Simon, elle, n’est pas la fille de l’écrivain et musicien Yves Simon. Mais son père, ingénieur du son, lui a transmis, dès l’enfance, le goût des trafics sonores, de l’espèce de sorcellerie qui préside à l’enregistrement d’un disque. Pour son premier album, qu’elle publie à vingt-quatre ans, Emilie s’est enfermée seule pendant des mois dans un studio installé à domicile, pour peaufiner les vertiges d’une musique nourrie autant par la pop à dentelles de Kate Bush que par l’électronique la plus radicale des laboratoires anglais.



A l’opposé de ce spectre, preuve de la diversité et de la profondeur du champ de la chanson française actuelle, on trouve le lauréat de l’année, Vincent Delerm, dont l’étonnant premier album constitue le succès surprise des derniers mois. Fils de l’écrivain, Philippe Delerm, connu pour sa manie du détail et son don de rendre spectaculaire l’insignifiant, Delerm junior a repris le flambeau familial en racontant de drôles d’historiettes qui mêlent autofiction et personnages réels. Le résultat ressemble à une radiographie de l’univers des "bourgeois-bohèmes", ou "bobos", par l’un des leurs.


Par Christophe Conte, journaliste à l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles


source :


http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/archives-label-france_5343/les-numeros-label-france_5570/lf52-paris-bouge_9318/culture_9543/musiques-danses_9545/chanson-francaise-grande-variete_19708.html


UN LIVRE :


La Nouvelle Chanson française
de Ludovic Perrin
Musique]

Editeur : Hors Collection
Publication :20/1/2005


 
Résumé du livre


Depuis quatre ans, une nouvelle vague d'artistes est apparue dans la chanson française, 'parrainée' par un grand ancien, Henri Salvador. Keren Ann et Benjamin Biolay n'ont pas trente ans quand ils écrivent 'Jardin d'hiver', dont le succès relance la carrière de Salvador, et éclaire d'un coup de projecteur toute une génération montante. Bénabar, Vincent Delerm, Sanséverino, Mickey 3D, Carla Bruni et les autres vendent des disques et remplissent les salles, soudés par les liens invisibles d'une famille qui s'élargit de jour en jour. Ils partagent un même univers sonore minimaliste et désabusé, souvent plus désengagés qu'engagés, dans l'autodérision et la distanciation. L'album d'un renouveau de la chanson française.



Dernière édition par Nine le Sam 14 Fév - 10:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptySam 14 Fév - 10:08

LIVRES :


L’encyclopédie de la chanson française
de Gilles Verlant
[Dictionnaire et anthologie]]




Editeur : Hors Collection
Publication :15/10/1997]


 
Résumé du livre


D'Edith Piaf à MC Solaar, de Charles Trenet à Jean-Jacques Goldman, cette encyclopédie présente les quelque 500 artistes et groupes qui ont marqué la chanson francophone, de l'après-guerre jusqu'à aujourd' hui. Chanson à texte, poésie, twist, variété, rock, rap, toutes les tendances sont représentées dans cet album illustré, qui propose pour chaque artiste une discographie sélective. Un ouvrage de référence, indispensable à tout amoureux de la chanson française.
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptySam 14 Fév - 10:18

LA RELÈVE EN QUESTION(S)


Bien vivante, bien portante et omniprésente sur scène, la relève de la chanson française, en cette veille de l'an 2000, est presque totalement absente des grands médias. C'est ce que confirme un sondage exclusif réalisé en commun par La Scène, le magazine professionnel des spectacles, et Chorus, les Cahiers de la chanson...

Les faits, bien sûr,montrent quele fossé existant en l'occurrence depuis longtemps déjà entre les programmes musicaux des grands médiasaudiovisuels et la programmation des scènes françaises ne cesse de se creuser.

Nous avons néanmoins voulu le vérifier dans la pratique en nous adressant
directement aux professionnels de la scène...


Pour obtenirla photographie laplus nette possiblede la "relève"...nous avons limité notre sondage à deux questions :

"Quels sont selon vous les artistes(ou groupes qui incarnent actuellement le renouveau de la chanson en France ?"


"Par rapport aux années 80,les conditions de développement des artistes de chanson vous paraissent-elles aujourd'hui plus favorables,les mêmes,ou moins favorables ?"

Les avis sont pourtant très partagés.

La relève ? Dans Chorus, à longueur de colonnes et de pages, de numéro(s) et d'année(s), nous faisons non seulement la démonstration qu'elle existe mais aussi qu'elle n'a pas grand-chose à envier, par sa qualité et son originalité, aux générations artistiques précédentes. Problème : télés et radios nationales (1) - censées lui faire écho, mais préoccupées exclusivement par leurs chiffres d'audience - l'ignorent délibérément (pour éviter le risque, disent-elles, de voir leur public zapper chez les concurrents...). Résultat (en forme de cercle vicieux) : le "grand public", celui qui reste passif devant son petit écran, qui n'écoute et ne regarde que ce qu'il connaît déjà, qui ne se déplace que pour assister aux spectacles des vedettes les plus médiatisées, ce public-là - qui forge l'audimat et détermine donc, par défaut, le contenu des programmes audiovisuels - n'a plus aucune possibilité de découvrir de "nouveaux talents" Si bien que la relève de la chanson française ne dispose plus, aujourd'hui, que de la scène pour seule vitrine.

Les faits, bien sûr, montrent que le fossé existant en l'occurrence - depuis longtemps déjà - entre les programmes musicaux des grands médias audiovisuels et la programmation des scènes françaises ne cesse de se creuser. Nous avons néanmoins voulu le vérifier dans la pratique en nous adressant directement aux professionnels de la scène, à ceux qui font vivre au quotidien la chanson sur le terrain, qui permettent aux artistes de se frotter au public et d'acquérir une expérience indispensable... laquelle, en toute logique, devrait les conduire à émerger médiatiquement. C'est d'ailleurs la première fois, à notre connaissance, qu'un tel sondage est réalisé en commun par deux journaux - proches dans l'esprit, il est vrai, et complémentaires dans le contenu.

Pour obtenir la photographie la plus nette possible de la "relève", vue par ceux qui la côtoient quotidiennement et parient sur elle en l'invitant à se produire dans leurs murs, nous avons limité notre sondage à deux questions. La première réclamant des réponses précises et immédiates - "quels sont selon vous les artistes (ou groupes) qui incarnent actuellement le renouveau de la chanson en France ?" (trois noms au maximum) , la seconde demandant une appréciation rétrospective sur l'exercice du métier de chanteur : "par rapport aux années 80, les conditions de développement des artistes de chanson vous paraissent-elles aujourd'hui plus favorables, les mêmes, ou moins favorables ?"

Plus de six cents questionnaires ont été adressés aux directeurs de salles et responsables de programmation musicale de l'Hexagone et des Dom-Tom ; des grandes structures (Palais des Sports, Zéniths...) aux petits lieux (cafés musiques, cafés-théâtres, MJC...) en passant par les salles de contenance moyenne (scènes nationales, centres culturels, théâtres municipaux...), des plus prestigieuses (l'Olympia...) aux plus anonymes et cependant essentielles dans leur contexte local. Du Sentier des Halles de Paris au Palaxa de Saint-Denis de la Réunion, du Palais des Sports de Toulouse au Zénith de Caen, de la MJC d'Oullins au Théâtre d'Ivry-sur-Seine, de la Pépinière Opéra à l'Hippodrome-Scène nationale de Douai, des Trinitaires de Metz à L'Atelier à Spectacle de Vernouillet... Bref, à l'ensemble des diffuseurs (et donc connaisseurs) des musiques actuelles.

Une cinquantaine de noms différents - tous familiers, évidemment, des lecteurs (un tant soi peu attentifs) de Chorus - ont été cités à plusieurs reprises, parmi lesquels vingt d'entre eux reviennent régulièrement; vingt artistes et groupes qui, pour donner une vision sans doute partielle de la relève (du fait de notre question limitée à trois réponses seulement), n'en constituent pas moins un excellent instantané.


LES VINGT PREMIERS DE LA CLASSE

Deux groupes sont placés - largement - en tête des suffrages : les Têtes Raides d'abord [lire à leur sujet le témoignage de Jean Corti, l'ex-accordéoniste de Brel, qui travaille désormais avec eux] obtiennent plus du quart des réponses exprimées (26 %), devant Louise Attaque (23 %), dont le succès fulgurant s'explique exclusivement par le bouche à oreille. En troisième position arrive Mathieu Chédid, alias M (avec 13 %), suivi à égalité de Miossec et Dominique A (12 % chacun). Thomas Fersen (avec 11 %) occupe la cinquième place, Allain Leprest, Mathieu Boogaerts et La Tordue se partageant la sixième avec le même nombre de voix (soit 10 %). Il faut attendre le septième rang pour voir apparaître dans ce classement le premier artiste véritablement médiatisé : il s'agit de Zazie, qui précède du reste d'une courte tête son ami et collaborateur Pascal Obispo (9 % contre 7), lui-même ex aequo avec Eric Lareine, aussi absent des grands médias, cependant, qu'Obispo y est présent.

Avec 5 % des voix chacun, Casse-Pipe et Clarika prennent la neuvième place, la dixième (avec 4 %) étant occupée conjointement par Les Elles et la "révélation féminine" des dernières Victoires de la Musique, Lara Fabian. Quant à IAM, seul groupe de rap de ces vingt premiers cités, il arrive (avec 3 %) sur la même ligne que Les Escrocs, Pascal Mathieu et Fabienne Pralon.

Viennent ensuite, en vrac (2) et pour mémoire : Paris Combo, Arthur H, Polo, Faudel, Castafiore Bazooka, Dominique Comont, Jean Mouchès, Jehan, Massilia Sound System, Michel Françoise, Juliette, MC Solaar, Rachel des Bois, Chris Gonzales, Jean-Louis Murat, Michèle Bernard, Les Joyeux Urbains, François Hadji-Lazaro, Vincent Baguian, Soldat Louis, Cornu, Nilda Fernandez, Dalcan, Dit-Terzi, Manu Chao, Les Belles Lurettes, Serge Hureau, Joseph Racaille, Sinclair, les Femmouzes T, Wally, Zebda, etc.

On le constate à la lecture de ces noms : si le renouveau de la chanson française (incarné par une écrasante majorité d'auteurs-compositeurs-interprètes) passe logiquement et d'abord par la scène, les grands médias (1) - qui devraient s'en faire naturellement le relais - sont bien loin d'en refléter l'existence (quatre artistes seulement, Zazie, Pascal Obispo, Lara Fabian et IAM, étant normalement médiatisés sur les vingt cités).

En dépit de cela, les professionnels de la scène estiment majoritairement (à 45 %) que les conditions de "développement" des artistes sont plus favorables que dans la décennie 80 (même si ce n'est qu'"un peu", tient-on souvent à préciser, ou qu'il n'y a "pas assez d'efforts vers les jeunes talents"). Deux raisons probables à cette appréciation : la mise en place des quotas qui, malgré leurs effets pervers (diffusion encore accrue des artistes déjà connus), obligent les radios à diffuser des nouveaux talents, et le fait - comme le souligne l'un des responsables consultés - que les années 90 sont "moins superficielles que les années 80" et qu'"il existe maintenant un "réseau pluriel" de diffusion".

Les avis sont pourtant très partagés. En effet, si l'on additionne ceux qui considèrent que ces conditions sont moins favorables (34 %) et ceux qui n'y voient aucune différence (15 %), on obtient un résultat légèrement supérieur (avec 49 % contre 45, tandis que 6 % se déclarent sans opinion à ce sujet)...

"Quelqu'un est tombé ?", se moque toujours Gilles Vigneault dès qu'il est question de "relève" Il a raison bien sûr - car celle-ci, artistiquement parlant, se porte au mieux, faisant même preuve d'un caractère extrêmement diversifié -, mais le fossé grandissant entre les "grands" médias et la scène, donc entre les artistes et le "grand" public, fait craindre à terme que nombre de ces artistes, fatigués d'être encore et toujours assimilés au "renouveau" chansonnier, choisissent d'eux-mêmes, un jour, de ne pas se relever...


Fred HIDALGO
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptySam 14 Fév - 10:42

La chanson française en 2008: meilleurs vieux!

Cabrel, 55 ans, a été le grand gagnant de l'année en termes de ventes d'albums. Dans un marché sinistré, il a écoulé 710.000 exemplaires de "Des roses et des orties" et ainsi réalisé le meilleur score de 2008, selon sa maison de disques Columbia (Sony-BMG).

Francis Cabrel en tête des ventes, Alain Bashung, Christophe, Jean-Louis Murat ou Gérard Manset encensés par la critique... 2008 a été marquée par les bonnes performances de plusieurs chanteurs français qui occupent la scène depuis une trentaine d'années, voire plus.

Cabrel, 55 ans, a été le grand gagnant de l'année en termes de ventes d'albums. Dans un marché sinistré, il a écoulé 710.000 exemplaires de "Des roses et des orties" et ainsi réalisé le meilleur score de 2008, selon sa maison de disques Columbia (Sony-BMG).

L'autre figure marquante de l'année est Alain Bashung, 61 ans. Son "Bleu Pétrole" country-folk a été couvert d'éloges et s'est vendu à 230.000 exemplaires, selon son label Barclay (Universal).

De quoi renforcer encore l'aura "gainsbourgienne" de Bashung, qualifié de "dernier des géants" par le magazine Les Inrockuptibles. Bien qu'il lutte contre le cancer, il n'a pas quitté la scène et donne depuis avril des spectacles impressionnants de classe et d'intensité.

Son disque contient la plus belle chanson française de l'année, "Comme un Lego". Elle est signée Gérard Manset, qui l'a reprise dans son propre album, "Manitoba ne répond plus".

A 63 ans, le mystérieux ermite s'est ouvert au monde et a accouché d'un disque plus lumineux qu'à l'ordinaire. Il s'inscrit cependant dans la droite ligne d'une oeuvre personnelle, envoûtante et hors des modes.

Manset a écrit deux textes pour "Où s'en vont les avions?", le dernier album de Julien Clerc, 61 ans, paru lui aussi en septembre.

2008 a confirmé le statut culte de Christophe, 63 ans. Estampillé "chanteur à minettes" dans les années 60, il est aujourd'hui une icône pour la jeune génération branchée et a prouvé que cela n'avait rien d'usurpé avec un disque magnifique, "Aimer ce que nous sommes".

Jean-Louis Murat, 56 ans, a commencé sa carrière plus tardivement. Depuis le début des années 80, l'Auvergnat publie des albums à un rythme effréné et, surtout, à un niveau d'excellence que beaucoup peuvent lui envier. "Tristan", inspiré par le mythe celtique de Tristan et Iseut, ne déroge pas à la règle et a été encensé par la critique.

A l'inverse, "Ecoutez d'où ma peine vient", le nouveau disque d'Alain Souchon, 64 ans, a été plus tièdement accueilli que les précédents. Des réserves cependant relatives puisque son écriture ironique, mélancolique et faussement naïve reste remarquable.

Son frère artistique, Laurent Voulzy, 60 ans le 18 décembre, a sorti cet été une version longue de son tube "Rockollection" pour en fêter les 30 ans.

Peu de gens l'auraient parié a priori mais le nouvel opus de Dick Rivers, 63 ans, s'est attiré d'excellentes critiques. Ecrit par le jeune Joseph d'Anvers, qui a participé au dernier Bashung, "L'homme sans âge" évacue l'image envahissante du rocker kitsch pour se focaliser sur ses talents d'interprète.

"Avatars", album pop symphonique de William Sheller, 62 ans, a lui aussi reçu un très bon accueil.

Charles Aznavour (84 ans), Georges Moustaki (74), Salvatore Adamo (65), Bernard Lavilliers, Jane Birkin (62 chacun), Maxime Le Forestier et Yves Duteil (59 chacun) ont tous sorti des albums en 2008, année qui a vu la mort du doyen des chanteurs français, Henri Salvador (90 ans), ainsi que de Carlos (64).

Et un sexagénaire créera l'événement en 2009: Johnny Hallyday qui, à 65 ans, entamera en mai sa dernière tournée après avoir publié en octobre un disque qualifié d'anecdotique par les critiques.


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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyJeu 19 Fév - 12:26

Universal Music lance la collection Héritage
Écrit par Frédérick Blais (sacem)

Devant la crise mondiale du disque et la baisse constante de la vente des supports physiques, Universal Music France lance une toute nouvelle collection très innovatrice. Ce qui fait la particularité de la collection Héritage c’est le fait qu’elle n’est disponible qu’en format numérique via téléchargement.

La centaine d’albums de la série ne sont en effet disponibles que sur les plates-formes de téléchargement légal avec lesquelles la major du disque a signé des ententes. Une dizaine d’artistes, dont Marcel Amont, Ginette Garcin, Eddie Constantine et Pia Colombo, voient ainsi l’intégralité de leurs œuvres enregistrées sur les différents labels du groupe Universal :

Barclay, Polydor, Philips, Bel-Air, Riviera, Véga, Bam, etc.

Maurice Chevalier, Marie-Paule Belle, Jacques Douai, les Compagnons de la chanson, Catherine Sauvage et Francis Lemarque font également partie de cette collection.

Les amants de la chanson française seront ravis de retrouver ou découvrir ces perles de nouveaux disponibles. Une grande majorité des 1500 titres constituant la collection n’avaient jamais été réédités depuis leur parution en vinyles. D’ailleurs, selon le communiqué émis par Universal, l’opération permet la sauvegarde des masters via le transfert des fragiles bandes magnétiques sur support numérique. De plus, la compagnie de disque souhaite réaliser ainsi un inventaire exhaustif de son catalogue.

Le répertoire de près de 1500 titres maintenant disponible couvre les années 1948 à 1983. Les chansons ont été regroupées chronologiquement pour chaque artiste.

Nous avons donc droit, soit à une réédition intégrale d’un album existant ou à des compilations de 45 tours. De plus, pour chacun des artistes figurant dans la collection, un album intitulé Florilège nous permet de retrouver les meilleures chansons de ces derniers et offre un résumé de la carrière de l’artiste.

Le prix proposé pour chaque album, sauf exception est de 6,99 euros. Malheureusement, la collection n’est disponible que sur les sites de téléchargement desservant la France et ses territoires. Espérons que l’offre s’étendra éventuellement dans les autres pays francophones.

Universal compte également ouvrir prochainement un site web dédié à la collection Héritage. Celle-ci s’agrandira également et accueillera bientôt Fernandel, Zizi Jeanmaire, Georgette Lemaire, Nicole Louvier et Mistigri. On prévoit trois nouvelles intégrales à tous les trimestres. :6qzwpya2.gif: ---------------------------------------------------------------------------------------------

« Le programme Héritage permet à Universal de réaliser un inventaire exhaustif de son catalogue et d'effectuer un travail de sauvegarde de ses masters grâce au transfert des bandes magnétiques vers le support numérique »

:roll:
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MessageSujet: Re: ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE   ECHOS SUR LA CHANSON FRANCAISE EmptyJeu 3 Sep - 11:51

Sophie Delassein
critique musicale et littéraire au Nouvel Observateur


dresse le bilan de la chanson française

Journaliste, critique musicale et littéraire au Nouvel Observateur, Sophie Delassein est passionnée de chanson française.
Pas étonnant donc que ses ouvrages biographiques soient consacrés à des personnalités telles que Barbara ("Rappelle-toi Barbara" en 1998) ou Maxime le Forestier ("Né quelque part" en 2005).
D'autres figures du monde artistique comme Françoise Sagan ou le couple Gala-Dali peuplent ses différents livres.

Question de : isabelle

Bonjour, quoi de vraiment neuf dans la chanson française à l'heure actuelle ?



Réponse : Bonjour à tous et merci pour vos nombreuses questions.
Quoi de neuf dans la chansons française ? Tout un programme. Je tiens d'abord à préciser que les artistes que vous entendez à la radio ou à la télévision ne sont pas représentatifs de la chanson actuelle. Il y a tellement de talents qui n'y passent jamais. Je pense par exemple à Agnès Bihl, La Grande Sophie, Alexis HK, Nosfell et tant d'autres. Pour les connaître, vous pouvez vous rendre sur leur "myspace", lire nos pages, regarder les programmes des petites salles de concerts comme L'Alhambra, Les Trois Baudets, l'Européen (je parle pour Paris, mais des salles jumelles existent en province).

Question de : Jack

Quel est votre programme pour la Fête de la Musique ?



Réponse : La Fête de la Musique est un (non) événement qui ne m'intéresse plus depuis quelques années. J'ai le sentiment que les artistes s'en sont désengagés. En revanche, ça reste une soirée agréable (pour peu qu'il ne pleuve pas) durant laquelle on peut se promener dans un beau quartier et entrendre jouer des groupes amateurs heureux de se montrer. Mon programme donc : une promenade nocturne à Montmartre, les oreilles ouvertes.

Question de : Votre pseudo

considérez-vous des artistes comme bénabar, vincent delerme comme faisant pleinement partie de la chanson française?



Réponse : Oui, naturellement. Avec des hauts et des bas, des chansons plus ou moins inspirées. Quand ils sont apparus il y a moins de 10 ans, nous étions ravis que le texte reprenne une place importante dans la chanson française. D'autres sont arrivés depuis et c'est une très bonne chose.

Question de : jean-louis

Bonjour Sophie Delassein, J'ai l'impression que des chanteurs comme Brel et Brassens n'ont jamais été remplacés en France au niveau de la qualité des chansons. Avez-vous la même impression? Jean-Louis (Paris).



Réponse : Bonjour Jean-Louis.
Après Brel et Brassens, d'autres se sont distingués et heureusement. Vous oubliez Barbara et Ferré. Aussi, regardez (ou plutôt écoutez) la génération d'après comme elle est douée ! Françoise Hardy, Alain Souchon, Maxime Le Forestier, Francis Cabrel. Dans la génération suivante, nous avons aussi de bons auteurs comme Jeanne Cherhal et autres (dont j'ai parlé plus haut). la chanson française est plutôt en forme.

Question de : claire

selon vous, que se fait-il de bon actuellement en chanson française?



Réponse : bonjour, j'ai répodu plus haut, vous verrez qu'il y a du monde !

Question de : luc

Jane Birkin, la Mélody Nelson de de Gainsbourg...que pensez-vous de cet album si différents des autres?



Réponse : Je pense comme beaucoup que c'est ce que Gainsbourg a fait de mieux.

Question de : Votre pseudo

êtes-vous plutôt "Star Academy" ou "Nouvelle Star"? Pensez-vous que ce genre de programmes dévalorise ou au contraire est une façon de soutenir la chanson?



Réponse : Je suis plutôt Nouvelle Star, mais je pense que ces programmes dévalorisent la chanson française. Beaucoup de candidats massacrent les chansons ce qui est scandaleux pour les auteurs, les compositeurs et pour nos oreilles. Voit-on cela dans d'autres domaines ? Non.

Question de : pascal

J'ai découvert eiffel il n'y a pas si longtemps et je m'étonne qu'ils soient si peu connus, qu'en pensez-vous?



Réponse : Eiffel doit son existence en particulier à la scène. Comme beaucoup d'autres. Il faut sortir des programmations TV et radio pour aller à la rencontre de tout ce qu'on vous cache (comme je l'ai dit plus haut). Il y a mille moyens d'y arriver.

Question de : internaute

Que pensez-vous du prochain retour de Noir désir sur scène?



Réponse : La justice a fait son travail, nous ferons le notre au moment où le groupe sortira de nouvelles chansons. Si elles sont bonnes, tant mieux.

Question de : internaute

Je trouve que l'arrivée du talentueux auteur-compositeur-interprète Philippe Val à la tête de France Inter est une bonne chose pour la chanson française. Et vous



Réponse : Je pense comme vous

Question de : Hélène

Le dernier livre de Jean Daniel ne mértite-t-il pas une mise en musique par les successeures de Barbara?



Réponse : Aucune idée

Question de : Françoise

Comment expliquez-vous les jalousies dont est victime la grande chanteuse Carla Bruni?



Réponse : Elles sont sans doute naturelles ou humaines... Son dernier album contient quelques très belles chansons.

Question de : Votre pseudo

Quels sont les goûts musicaux de Jean Daniel? Nora de Paris.



Réponse : Aucune idée

Question de : Victoire

Est-il vrai que Jacques Julliard est un bon chanteur de gospel?



Réponse : je ne sais pas

Question de : internaute

Et Camille ?



Réponse : Camille est l'une des grandes artistes du moment, même si je ne suis pas folle de son troisième album. Je lui préfère Jeanne Cherhal.

Question de : internaute

Quels sont vos trois interprètes français préférés ?



Réponse : Ma préférence va aux auteurs compositeurs interprètes.
C'est trop difficile d'en choisir trois. Disons que j'ai aimé la chanson française en écoutant Barbara et Moustaki.

Question de : marc

que devient pierre perret?



Réponse : No news, good news

Question de : Pierrot

Quel est votre disque "de chevet" actuellement ?



Réponse : Le nouvel labum de Gilles Vignault. Je me le passe en boucle !!!

Question de : christelle

comme vous j'adore moustaki, fait-il encore des tournées? à quand la prochaine?



Réponse : Non, Moustaki ne tourne plus comme il l'a annoncé il y a peu. Il a tellement tourné à travers le monde, il a gagné le droit de se reposer un peu. S'il nous lit, qu'il sache que je lui souhaite une bonne santé !

Question de : internaute

Pourquoi votre blog est-il si littéraire?



Réponse : J'adore mon blog, il est aussi mal rangé que mon armoire.

Question de : damien

pouvez-vous nous en dire plus sur le livre que vous avez écrit avec maxime leforestier?



Réponse : Il y a quelques années, j'ai demandé à MLF de me raconter sa vie. Il a accepté et le fruit de nos conversations sont dans ce livre. Il parle de son enfance, de Moustaki, de Brassens, de drogue, de sa traversée du désert, de politique, d'Hadopi avant l'heure. C'est un homme droit, franc et intelligent que je suis heureuse de connaître.

Question de : nathalie

qu'écoutez vous le plus en dehors de la chanson française?



Réponse : Vu le temps que je passe à écouter des chansons françaises, il ne m'en reste plus beaucoup pour le reste. En ce moment, je m'intéresse au piano d'Hélène Grimaud. Comme tout le monde.

Question de : internaute

Vous etes vous remises devotre entrevue avec le frère de Renaud Sechan? Il est vrai qu'il m'avait pas l'air très sympathique ce monsieur!



Réponse : Je m'en suis remise mais j'ai trouvé les réactions des internautes à mon récit pas très courtoises. Souvent, elles le défendaient alors qu'il avait été en-dessous de tout lors de notre rencontre (et dans son livre aussi). je n'ai pas bien compris pourquoi.

Question de : adrien

que pensez-vous de la rue kétanou?



Réponse : J'adore

Question de : internaute

Que pensez vous de la loi Hadopi?



Réponse : Suis pour. Pourquoi la musique serait-elle gratuite ?

Question de : internaute

Que pensez vous de ces sites participatives qui permettent aux internautes de produire des nouveaux chanteurs tels que Grégoire?



Réponse : Si c'est pour sortir des chanteurs comme Grégoire je me demande s'ils sont bien utiles. "Toi + moi" ne me satisfait pas intellectuellement.

Question de : internaute

Que pensez vous de Philippe Jarrouski? C'est formidable non?



Réponse : Je ne l'ai pas assez entendu pour en parler.
je profite de votre message pour vous dire au revoir à tous. Merci pour vos questions. J'ai passé un bon moment. Je vous donne rendez-vous chaque semaine sur mon blog "si peu littéraire" comme dit mon voisin de bureau.
A bientôt !
SD
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