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Sujet: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 13:27
***AUX ETOILES QU'ON VOILE !***
"La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter." Mémoires (1886) Citation de Louise Michel
Lettre à ma fille
Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir, Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon.
Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit -ni trop fort, ni tout bas Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention À perpétuer les règles, à respecter la tradition Comme l'ont faits mes parents (crois moi sans riposter) Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée.
Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres Mais étais-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ? Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse : C'est moi qui t'ai élevée, mais es tu seulement « heureuse » ?
Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits : Tu rentres tout de suite après l'école et ne sort jamais le samedi Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée : « Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? »
Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ? Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas…
Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ? Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ? Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux, Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux…
J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde ! Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces plaisirs qui t'inondent J'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu parles l'amour J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans, Au moins pour quelques jours…
Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments, Mais si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement, Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas, Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
TEXTE : Grand Corps Malade Voix : Idir
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Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 13:31
LE VISAGE
Visages dont on devine, du premier coup d'oeil, qu'ils ne cessent d'affronter la tempête. Et d'autres, lisses, satisfaits, qui ont toujours trouvé moyen de tourner le dos au vent. Un jour, ils seront frappés par-derrière ; on les verra soudain stupéfaits, défaits, pitoyables.
Gilbert CESBRON (Un miroir en miettes. Paris, Robert Laffont, 1973, p. 10)
... C’est parce qu’ils sont des visages que les êtres humains sont des personnes. Le visage est en quelque sorte l’apparence matérielle de l’âme. Il pâlit, il rougit, il « pique un fard », il se trouble, il se couvre de frissons. Parfois il se veut impassible de crainte de trahir ses sentiments – et se trahit par cette impassibilité même ! Autrement dit : il exprime la vérité intérieure de l’être humain, ses sentiments et ses pensées. Tout se passe comme si le visage, visible, était habité par la vérité invisible des hommes, l’âme et le cœur.
Les hommes se reconnaissent entre eux par le visage. Plus précisément : ils s’apparaissent les uns les autres par le biais du visage. Lorsqu’un visage s’approche vers moi, surgit dans mon champ de vision, tout autre chose qu’un simple squelette animé recouvert de chair se présente à mes yeux : un sujet, avec une vie intérieure, affective et intellectuelle, un passé personnel, autrement dit des choses qui ne voient pas. Bref, l’invisible. Deux conséquences : le visage est l’apparition de l’invisible, d’une part, la condition humaine se définit par l’échange des visages, d’autre part. ...
Extrait Robert Redeker pour Sud Ouest le 20 février 2010
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 17:00
DEVOILE LES ETOILES
A Celles, Filles, Soeurs, Mères, Epouses ou Amantes ... aux Femmes dans la tourmente !
Sans images sans identités ombres parmi les ombres victimes du gommage ...
Pour une faute prétendue un antique pêcher largement payé enfanter dans la souffrance le prix d'une transe faut il prier ? mendier une offrande ? payer une amende à Jéhovah, Vichnou ou Allah ...
Pour que tu sois petite soeur fille de Roi Vénus de Botticeli Sirène de Copenhague ou Reine de Saba
L'Occident serait il vaincu éteint de toutes lumières la Vierge de toutes les douleurs serait elle un leurre ?
il est peut être là l'origine de ton deuil les inquisiteurs avancent masqués plus d'armes à leurs chevets ils ont les mots manipulés les pensées censurées le sourire et la grammaire polissée des lois ils ont tout maitrisé dialectique programmée.
Au pays de Voltaire et d'Hugo on ne sait plus définir les mots c'est peut être çà le règne des Démaguos.
Viendra un jour d'arc en ciel ou tu sera Aldebaran la rebelle et la plus belle étoile, cheveux aux vents triomphante de l'écume frémissante sur les rivages le voile c'est un nuage des temps et que souffle le vent souverain et libre à lui personne ne ment !
Nin@rtmony
(ce texte est protégé merci de ne pas l'exporter).
Dernière édition par Nine le Jeu 1 Avr - 14:13, édité 5 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 17:40
LE MONDE EST FEMME
Chasseriau la Reine Esther
Paroles: Pierre Delanoé. Musique: François Bernheim
1999 "Les Adieux Différés" 1999 Éditions Art Music
Le monde est femme femme Jusqu'au bout de l'âme Même les droits de l'homme le proclament On ne pourra jamais changer le programme Le monde est femme sur toute la gamme
Le monde est femme femme Jusqu'au bout de l'âme Napoléon César ou Abraham Pourraient vous en parler Vous en faire un drame Le monde est femme sur toute la gamme
Salomé, Cléopâtre et Messaline Sans parler de la reine de Saba Frénégonde et Clotilde et la grande Catherine Elles ont régné sur les rois
Le monde est femme femme Jusqu'au bout de l'âme Dans le palais ou sur le macadam Que ce soit sous les armes ou bien dans le charme Le monde est femme sur toute la gamme
C'est la seule dictature contre laquelle Aucun homme n'a jamais rien pu faire Elle est parfois cruelle, oui mais éternelle Pas la peine de partir en guerre
Le monde est femme femme Jusqu'au bout de l'âme Même les droits de l'homme le proclament Ce monde il est aux ordres des grandes dames Et même des filles du port d'Amsterdam
***
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 17:47
Claude Nougaro extrait du Concert "Hombre et lumière" du21 Juillet 1998 à Toulouse .
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 18:34
RIMES FEMININES JULIETTE
... Élire parmi les éminentes Celle qui me ferait frissonnante, Parmi toutes celles qui surent s'ébattre, Qui surent aimer qui surent se battre, Mes soeurs innées mes philippines, Mes savantes et mes Bécassines. Julie Juliette ou bien Justine, Toutes mes rimes féminines : Clara Zetkin, Anaïs Nin Ou Garbo dans La Reine Christine. Sur le céleste carrousel, Choisir entre ces demoiselles: Camille Claudel, Mamzelle Chanel Ou l'enragée Louise Michel...
... Extraits ... Mais si tant de souhaits vous chagrinent, S'il est contraire à la doctrine De viser haut dans les karma, Alors faites dans l'anonymat. En attendant que tout bascule, Que Satan ne me congratule Ou que les anges me fassent la fête, Permettez une ultime requête: Faites-la renaître votre frangine En n'importe qui, en fille d'usine, En fille de rien ou de cuisine, En croate ou en maghrébine, En Éponine, En Clémentine, En Malka Malika ou Marilyn... Et si votre astrale cuisine Par hasard ne le détermine J'accepterais par discipline De revenir en cabotine, En libertine, En gourgandine... Tiens: en Juliette Noureddine.
Paroles: Pierre Philippe musique: Juliette Noureddine
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Sam 27 Mar - 19:33
... ET DU VOILE ...
Léger et transparent je ne retiens que la mantille quand il se fait dentelle sur le visage des filles lumineux et subtil comme les belles de Séville Nin@rtmony
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Dim 28 Mar - 12:47
LIBERTE
Je Chante Avec Toi Liberté
Quand tu chantes, je chante avec toi liberté Quand tu pleures, je pleure aussi ta peine Quand tu trembles, je prie pour toi liberté Dans la joie ou les larmes je t'aime Souviens-toi des jours de ta misère Mon pays, tes bateaux étaient des galères Quand tu chantes, je chante avec toi liberté Et quand tu es absente j'espère Qui es tu ? religion ou bien réalité Une idée de révolutionnaire Moi je crois que tu es la seule vérité La noblesse de notre humanité Je comprends qu'on meure pour te défendre Que l'on passe sa vie à t'attendre Quand tu chantes, je chante avec toi liberté Dans la joie ou les larmes je t'aime Les chansosns de l'espoir ont ton nom et tavoix Le chemin de l'histoire nous conduira vers toi Liberté, liberté
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Dim 28 Mar - 14:06
LE TISSU Jeanne Cherhal
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Dim 11 Avr - 21:38
LOUISE Superbe chanson Gérard Berliner
Nine Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Lun 7 Juin - 13:13
LES SOUFFRANTES
Les souffrantes (Aux femmes afghanes et aux autres ....)
Derrière des grilles nommées tchadris Des femmes sont prisonnières, des femmes d’aujourd’hui. Héroïnes au secret d’une histoire délirante, Ce sont elles les souffrantes. Kaboul maboule les masques foulent L’intégrité et la beauté Des amantes, des filles, des femmes, des souffrantes Notre moitié.
Où sont les yeux des Afghanes Elles regardent ailleurs et pleurent Où sont leurs visage ? Elles regardent ailleurs Vers l’intérieur. Des chars de guerre ont défilé Des hommes vainqueurs, inquisiteurs d’intimité Qui ont foulé, défiguré... charge infâmante Le rêve sacré des souffrantes. Où sont les yeux des Afghanes Elles regardent ailleurs et pleurent Où sont leurs visages ? Où sont leurs visages ? La kalachnikov sur la hanche Les hommes paradent et se déhanchent Recouvrant de voiles sombre et de pénombre Les rêves infinis des souffrantes Derrière des grilles nommées tchadris Des femmes sont prisonnières, des femmes d’aujourd’hui. Héroïnes au secret d’une histoire délirante, Ce sont elles les souffrantes. Où sont les yeux des Afghanes Où sont les yeux des Afghanes
1999 - Editions Transit Album INTEMPESTIVES
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Dim 11 Juil - 9:41
Maitre Sara Hossain du Bangladesh, la féministe du siècle
Me Hossain a mené l'équipe de procureurs qui ont gagné, devant la Haute Cour du Bangladesh, le recours contestant la constitutionnalité des décrets religieux (fatwa) imposant des châtiments cruels
Me Hossain a plaidé avec succès que ces peines contreviennent aux conventions internationales contre la torture, les châtiments cruels, inhumains et dégradants, et toutes les formes de discrimination contre les femmes.
Je la désigne, ainsi que son équipe, la féministe du siècle pour avoir remporté, contre les islamistes, une victoire extraordinaire : le Conseil des droits de l'Homme lui-même ne veut pas admettre que la charia contrevient au droit international ! Sultana Kamal, de l'ONG Ain o Salish Kendra (ASK) partie au recours, a déclaré : « les auteurs de fatwas ne peuvent imposer aux femmes leurs conceptions religieuses cruelles.»
Avec ce jugement sans précédent dans le monde musulman, les fatwas cruelles, ainsi que les peines imposées par des instances extra-judiciaires telles que les tribunaux de la charia, sont non seulement illégales au Bangladesh, mais toute personne qui serait impliquée dans la mise en application de telles fatwas s'expose désormais à des poursuites criminelles......
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Ven 23 Juil - 2:00
ALLAH VERONIQUE SANSON
Paroles et Musique: Véronique Sanson 1988 "Moi le venin"
Pour l'amour d'un homme Elle avait quitté l'Oued en automne Elle était un peu folle Elle ne craignait ni Dieu ni personne Tout l'été ils se sont vraiment préparés Tout l'été ils ont beaucoup voyagé Elle était là debout Sous le regard flou de son homme Et dans sa robe rose Elle avait mis des choses qui détonnent
Tout le monde dort et pourquoi, pourquoi pas elle ? Tout le monde dort et pourquoi, pourquoi pas elle ?
O Allah A quoi te sert d'avoir un nom ? Pourquoi ce feu ce tonnerre ? Au nom de quoi fais-tu la guerre ? Mais si c'est ça que tu veux Tout le monde fermera les yeux
Et le camion explose Elle a donné sa vie pour ta cause La mort est sur le sable Te sens-tu mutilé dans ton âme ?
Tout le monde dort et pourquoi, pourquoi pas toi ? Tout le monde dort et pourquoi, pourquoi pas toi ?
O Allah A quoi te sert d'avoir un nom ? Pourquoi le feu, la misère ? Si j'étais toi je serais pas fière Mais si c'est ça que tu veux Tout le monde fermera les yeux
O Allah A quoi te sert d'avoir un nom ? Si tu as trois vœux à faire Choisis-les bien parmi tes pairs Mais si c'est ça que tu veux Tout le monde fermera les yeux A quoi te sert d'avoir un nom ? Pourquoi ce feu ce tonnerre ? Au nom de quoi fais-tu la guerre ? A quoi te sert d'avoir un nom ? C'est pour souiller le désert Avec le sang versé pour Allah
Pourquoi le feu et la misère ? Prie pour la fin de la guerre Délivre-les du mal Allah
Pourquoi le feu le tonnerre ? Mais c'est de toi qu'on se sert C'est en ton nom qu'on se bat Allah
A quoi te sert d'avoir un nom ? Pourquoi la faim la misère ? Si j'étais toi je serais pas fière Mais c'est de toi qu'on se sert Délivre-les du mal Allah
A quoi te sert d'avoir un nom ? Si tu as trois vœux à faire Choisis-les bien parmi tes pairs Et c'est de toi qu'on se sert C'est en ton nom qu'on se bat Allah A quoi te sert d'avoir un nom ?
liliane Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Ven 17 Sep - 12:57
Quand tu appuieras sur le bouton, tu verras plein de fleurs.
liliane Admin
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Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Mar 19 Oct - 21:20
Battez votre femme, mais effacez les traces
Battre sa femme et ses enfants, d'accord. Mais surtout, ne pas laisser de trace ni sur la peau de sa dulcinée, ni sur celle de sa progéniture.
C'est ce qu'a décrété la Cour suprême fédérale des Emirats Arabes Unis, à la suite du procès d'un Emirati qui avait battu en public sa femme et sa fille, un peu trop violemment au goût de ses compatriotes. «Même si [la loi] permet au mari de battre sa femme pour [la discipliner], il doit contrôler sa force», a déclaré le juge principal, Falad-al-Hajeri, dont les propos ont été rapporté par l'AFP.
De plus, l'islam interdit de battre les enfants qui ont dépassé l'âge pubère. Or la fille de l'homme au coeur du procès vient de fêter ses 23 ans. Parce qu'il a «laissé des traces» sur sa femme et qu'il n'a pas pris l'âge de sa fille en considération –et non pas parce qu'il les a battues–, la cour islamique des Emirats Arabes Unis l'a condamné à une amende équivalente à 136$ (98 euros). Selon le Guardian, l'Emirati a saisi la Cour de Dubai afin de faire appel.
«De manière générale, les Emirats Arabes Unis ont fait des progrès en promouvant l'éducation des femmes, [en les encourageant à devenir] entrepreneures et à participer en politique», rappelle le Guardian. D'ailleurs, le quotidien britannique donne la parole à Jihad Hashid Brown, directeur de recherche pour la Fondation Tabah, afin qu'il explique ce que préconise le Coran pour les femmes. «La Sharia interdit de battre sa femme. C'est illégal d'insulter la dignité de sa femme. Ça, c'est si on regarde les traditions [musulmanes] comme un tout: le Coran, les Hadith et les textes des juristes islamiques.» Le docteur Jassim al-Shamsi, doyen du collège de loi à l'université des Emirats Arabes Unis et aussi cité par le Guardian, souligne que le Coran prêche l'amour et le respect entre mari et femme. «Comment l'un d'entre vous peut battre sa femme comme il bat le chameau et ensuite l'enlacer?» peut-on aussi lire dans le Coran. Avant de battre sa femme, le Coran exige que le mari passe par deux étapes préalables: d'abord, la gronder, ensuite quitter son lit.
Pour le Huffington Post, «la décision de la Cour Suprême Fédérale montre la forte influence de la loi islamique dans les Emirats, en dépit de sa bonne réputation internationale, le nombre d'étrangers [vivant aux Emirats Arabes Unis] surpassant largement celui de la population locale».
Ecoutez ma chanson bien douce Que Verlaine aurait sû mieux faire Elle se veut discrète et légère un frisson d’eau sur de la mousse C’est la complainte de l’épouse, de la femme derrière son grillage Ils la font vivre au Moyen-âge Que la honte les éclabousse.
Refrain Quand la femme est grillagée toutes les femmes sont outragées les hommes les ont rejetées Dans l’obscurité
Elle ne prend jamais la parole En public ce n’est pas son rôle Elle est craintive elle est soumise Pas question de lui faire la bise On lui a appris à se soumettre A ne pas contrarier son maître Elle n’a droit qu’à quelques murmures Les yeux baissés sur sa couture
REFRAIN
Elle respecte la loi divine Qui dit par la bouche de l’homme Que sa place est à la cuisine Et qu’elle est sa bête de somme Pas question de faire la savante Il vaut mieux qu’elle soit ignorante Son époux dit que les études Sont contraires à ses servitudes
REFRAIN
Jusqu’aux pieds sa burka austère Est garante de sa décence Elle prévient la concupiscence Des hommes auxquels elle pourrait plaire Un regard jugé impudique Serait mortel pour la captive Elle pourrait finir brûlée vive Lapidée en place publique
REFRAIN
Jeunes femmes larguez les amarres Refusez ces coutumes barbares Dites non au manichéisme Au retour à l’obscurantisme Jetez ce moucharabieh triste Né de coutumes esclavagistes Et au lieu de porter ce voile Allez vous-en mettez les voiles
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: VOILES SUR LES ETOILES Dim 8 Avr - 19:05
Retour sur l’acquittement d’une femme
C'était pendant Toulouse et les longues, très longues heures de siège autour de l'appartement de Mohamed Merah, jusqu'à l'assaut, les tirs en rafale et la mort. A l'autre bout de la France, dans la salle d'audience de la cour d'assises de Douai (Nord), on jugeait une femme meurtrière de son mari qui la battait.
Ce qui s'est passé là, pendant trois jours, est exceptionnel. On parle parfois de "miracle d'audience", l'expression n'est pas usurpée.
Le "miracle", c'est voir vaciller et s'effondrer toutes les défenses que l'on avait dressées contre l'horreur d'un crime dans un monde qui n'est pas le sien. C'est laisser peu à peu les questions entrer et faire leur chemin. C'est partir de très loin et se rapprocher chaque heure un peu plus, jusqu'à se laisser happer. Et s'apercevoir que soudain, c'est Toulouse qui semble loin.
Pendant ces trois jours d'audience, une caméra a été autorisée à tourner. Je n'ai pas vu le résultat, j'espère qu'il est à la hauteur du procès. Il est diffusé dimanche 8 avril à 18H sur TF1 dans l'émission "7 à 8". Si vous voulez poursuivre le débat ici, après l'émission, vous êtes bienvenus.
Pour ceux auxquels l'histoire aurait échappé, voici le compte-rendu d'audience publié dans Le Monde (daté 25 et 26 mars):
C’est une sale affaire de violence et de misère. Une de celles auxquelles on rechigne à s’intéresser parce que tout cela semble trop loin, trop moche et qu’on en a bien assez comme ça. C’est ce que l’on pensait, au début. Comme sans doute les six jurés – quatre femmes, deux hommes – tirés au sort devant la cour d’assises du Nord pour juger Alexandra Guillemin, 32 ans, qui comparaissait pour le meurtre de son mari, Marcelino.
Un soir de juin 2009, dans la cuisine de leur appartement à Douai, cette mère de quatre enfants a dit à son mari qu’elle voulait le quitter. Il a explosé de fureur, a cherché à l’étrangler, elle a saisi un couteau de cuisine. La plaie dans le cou mesurait 13,5cm de profondeur. Il est mort sur le coup, « dans une mare de sang », dit le procès-verbal des policiers. Voilà pour les faits.
Le procès s’est ouvert mercredi 21 mars. Alexandra Guillemin comparaissait libre après dix-sept mois de détention provisoire. Elle s’est assise dans le prétoire, le visage légèrement incliné, ses longs cheveux sombres noués sur la nuque, les yeux baissés, les mains posées sur les genoux et elle n’a plus vraiment bougé.
Dehors, c’était le printemps, le ciel était bleu tendre. Le soleil inondait les murs clairs de la salle d’audience. C’est là, dans cette lumière si blanche, si crue, qu’une cour et des jurés ont plongé dans la nuit d’une femme.
Alexandra avait 17 ans, elle était en première, au lycée, quand elle a rencontré Marcelino, un gitan sédentarisé, de quatorze ans son aîné. Elle est tombée amoureuse, a claqué la porte de chez sa mère qui ne l’aimait guère et rompu avec son père qui était en colère. Quelques mois plus tard, elle s’est mariée, le premier des quatre enfants est né et Alexandra Guillemin a renoncé à passer son bac.
Le reste est un long calvaire. Une épouse que l’on viole, frappe, insulte et humilie. Que l’on menace lorsqu’elle murmure des confidences à sa sœur au téléphone ou cherche à voir son père. Que l’on épie quand elle se tente de se confier à l’assistante sociale. Que l’on écrase et engloutit. Au XXIème siècle, dans une ville française, une ombre dans une caverne.
Pendant trois jours, un homme ne l’a pas quittée des yeux. Luc Frémiot est avocat général. Cela fait plus de dix ans qu’il se bat contre les violences conjugales. Qu’il essaie de secouer les consciences. Qu’il tonne à l’audience, bat les estrades, s’invite dans les colloques. Qu’il donne des instructions écrites aux policiers pour transmettre systématiquement au parquet les « mains courantes » déposées par les femmes, afin de ne pas laisser échapper la moindre chance de briser le silence, d’endiguer la violence dès le premier coup porté. Pour qu’il ne soit pas suivi d’un deuxième, puis d’un troisième, qui fait plus mal, détruit plus profond.
Il l’a regardée, Alexandra Guillemin, lorsqu’à la barre elle triturait son mouchoir, en répondant d’une voix faible aux questions de la présidente, Catherine Schneider. Lorsque des larmes roulaient sur son visage à l’évocation par les voisins, par les rares amis, par les dépositions de ses enfants, de ce qu’avait été sa vie. Lorsqu’elle chassait de la main les images qui l’assaillaient, honteuse de devoir expliquer ce que son corps avait subi et qu’elle avait toujours tu.
Luc Frémiot observait tout, aspirait tout. Il a dévisagé aussi ces femmes assises dans le public, dont soudain s’échappait un cri, presque un ordre : « Parle, Alexandra ! parle ! ». Il a crucifié du regard cet officier de police judiciaire concédant un « dysfonctionnement » quand on lui a demandé d’expliquer comment et pourquoi son service n’avait pas jugé nécessaire de donner suite à la plainte que voulait déposer Alexandra Guillemin contre son mari. Elle avait l’œil tuméfié, on lui a conseillé une main courante et on l’a renvoyée chez elle parce que « ça ne saignait pas ».
Vendredi 23 mars, l’avocat général s’est levé. Ou plus justement dit, il s’est jeté. Les notes sur le carnet ne disent ni la voix qui enfle et se brise, ni les silences, le souffle qui emporte, les mains tendues qui escortent les paroles jusqu’aux visages concentrés des jurés, le regard suspendu de l’accusée.
- Alexandra Guillemin, nous avions rendez-vous. C’est un rendez-vous inexorable, qui guette toutes les victimes de violences conjugales. Ce procès vous dépasse parce que derrière vous, il y a toutes ces femmes qui vivent la même chose que vous. Qui guettent les ombres de la nuit, le bruit des pas qui leur fait comprendre que c’est l’heure où le danger rentre à la maison. Les enfants qui filent dans la chambre et la mère qui va dans la cuisine, qui fait comme si tout était normal et qui sait que tout à l’heure, la violence explosera.
Elles sont toutes sœurs, ces femmes que personne ne regarde, que personne n’écoute. Parce que, comme on l’a entendu tout au long de cette audience, lorsque la porte est fermée, on ne sait pas ce qui se passe derrière. Mais la vraie question, c’est de savoir si l’on a envie de savoir ce qui se passe. Si l’on a envie d’écouter le bruit des meubles que l’on renverse, des coups qui font mal, des claques qui sonnent et des enfants qui pleurent.
Ici, dans les cours d’assises, on connaît bien les auteurs des violences conjugales. De leurs victimes, on n’a le plus souvent qu’une image, celle d’un corps de femme sur une table d’autopsie. Aujourd’hui, dans cette affaire, nous sommes au pied du mur, nous allons devoir décider.
Mon devoir est de rappeler que l’on n’a pas le droit de tuer. Mais je ne peux pas parler de ce geste homicide sans évoquer ces mots des enfants : « Papa est mort, on ne sera plus frappés ». «Papa, il était méchant ». « Avec nous, il se comportait mal, mais c’était rien comparé à ce qu’il faisait à maman ».
On n’a pas le droit de tuer, mais on n’a pas le droit de violer non plus. D’emprisonner une femme et des enfants dans un caveau de souffrances et de douleur.
Je sais la question que vous vous posez. « Mais pourquoi Alexandra Guillemin n’est-elle pas partie avec ses enfants sous le bras ? » Cette question est celle d’hommes et de femmes de l’extérieur, qui regardent une situation qu’ils ne comprennent pas et qui se disent : « Mais moi, je serais parti ! ». En êtes-vous si sûr ?
Ce que vivent ces femmes, ce qu’a vécu Alexandra Guillemin, c’est la terreur, l’angoisse, le pouvoir de quelqu’un qui vous coupe le souffle, vous enlève tout courage. C’est sortir faire les courses pendant cinq minutes parce que celui qui vous envoie a calculé exactement le temps qu’il vous faut pour aller lui acheter ses bouteilles de bière. Et c’est à cette femme là que l’on voudrait demander pourquoi elle est restée ?
Mais c’est la guerre que vous avez vécu, Madame, la guerre dans votre corps, dans votre cœur!
Et vous, les jurés, vous ne pouvez pas la juger sans savoir les blessures béantes qu’elle a en elle. C’est cela être juge, c’est être capable de se mettre à la place des autres.
Alexandra Guillemin, il suffit de l’écouter, de la regarder. De voir son visage ravagé. Mais un visage qui change dès qu’elle parle de ses enfants. On a beaucoup dit d'elle qu’elle était « passive ». Mais c’est une combattante, cette femme! Ses enfants, elle leur a tenu la tête hors de l’eau, hors du gouffre. Il n’y a pas beaucoup d’amour dans ce dossier, mais il y a le sien pour ses enfants, et ça suffit à tout transfigurer. Ils ont 13, 11, 8 et 6 ans aujourd’hui, ils vous aiment, ils seront votre revanche.
Nous, la question que nous devons nous poser, c’est : « de quoi êtes-vous responsable, Alexandra Guillemin ? » Quelle serait la crédibilité, la légitimité de l’avocat de la société qui viendrait vous demander la condamnation d’une accusée, s’il oubliait que la société n’a pas su la protéger ?
Alors, je vais parler de légitime défense. Est-ce qu’au moment des faits, Alexandra Guillemin a pu penser qu’elle était en danger de mort ? Est-ce qu’en fonction de tout ce qu’elle a vécu, subi, elle a pu imaginer que ce soir là, Marcelino allait la tuer ? Mais bien sûr ! Cela fait des années que ça dure. Alexandra a toujours été seule. Aujourd’hui, je ne veux pas la laisser seule. C’est l’avocat de la société qui vous le dit : vous n’avez rien à faire dans une cour d’assises, Madame. Acquittez la ! ».
Vendredi 23 mars, six jurés – responsable de paie, retraitée, techniciens, ingénieur, assistante d’achat- et trois magistrats professionnels l’ont écouté. Et d’une sale affaire de violence et de misère, si loin, si moche, ils ont fait un grand moment de justice, si proche.