Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Dim 21 Fév - 2:19
VALENTINE EN LIVE
Richard Hawley - Valentine Hold me In your arms May they keep me Sing me A lullaby Cause I’m sleepy I’m scared you don’t need me anymore
Bring me To the light Of the morning Take me Through this night Till the dawning For I see a warning in your eyes
Don’t need no valentines, no, no Don’t need no roses Cause it just takes me back in time, no, no Now you’re not here
Hold me Just tonight Sleep will tend me Save me From lonely hours There’s so many And I won’t get any sleep tonight
Don’t need no valentines, no, no Don’t need no roses Cause it just takes me back in time, no, no Now you’re not here Anymore Not anymore
Don’t need no valentines, no, no Don’t need no roses Cause it just takes me back in time, no, no When you left me lonely And I won’t drink no aged wine, no, no Now you’re not here Anymore Not anymore
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mer 31 Mar - 11:23
Richard Hawley en concert
Richard Hawley en concert en mai et juin 2010
Auréolé de son triomphe à l'Alhambra et du succès de son album "Truelove's gutter", Richard Hawley revient en France et en Belgique aux mois de mai et juin. A suivre pour la diffusion des dates. ***************************** Camera Obscura et Richard Hawley font des reprises de leurs chansons Reprises de The Nights Are Cold et The Sweetest Thing
Le groupe écossais d’indie pop Camera Obscura et l’artiste anglais Richard Hawley (éphémère chanteur de Pulp) vont se rendre hommage le temps d’une reprise de chansons mutuelle.
Camera Obscura proposera ainsi sa version de leur morceau préféré de Hawley : « The Nights Are Cold », présent notamment sur le deuxième album de l’anglais intitulé « Late Night Final ».
Richard Hawley interprétera en retour « The Sweetest Thing », chanson extraite de « My Maudlin Career », l’opus de 2009 de Camera Obscura. Ce disque sept pouces, sobrement nommé « The Nights Are Cold/The Sweetest Thing », sera disponible à partir du 17 mai.
Carey Lander, pianiste et chanteuse de Camera Obscura, raconte dans un communiqué :
« je crois que la première fois que j’ai entendu Richard Hawley, c’était quand notre album ‘Biggest Bluest Hifi’ est arrivé deuxième, derrière son ‘Late Night Final’, lors d’une récompense espagnole de ‘Meilleur Album de l’Année’. J’ai emprunté l’album à Kenny [McKeeve, le guitariste] et l’ai écouté en espérant que ça soit un détritus pour que je puisse l’oublier et crier sur les toits qu’on nous avait dénigrés. » « Malheureusement, ce fut l’album qui m’a le plus touché dès la première écoute », continue-t-elle, « je lui ai écrit un mail d’admirations dithyrambiques et téléphoné à Tracyanne [Campbell, chanteuse et deuxième guitariste] pour lui dire que j’ai écouté un truc incroyable et que je souhaiterais l’envoyer chez elle le plus tôt possible. Reprendre une chanson d’un album qu’on a tellement adoré était assez intimidant, mais j’espère que vous aimerez notre version et apprécierez le couplage avec sa version de [‘The Sweetest Thing’]. »
« My Maudlin Career », le quatrième album de Camera Obscura sorti l’an dernier, a été encensé par les critiques et le groupe est attendu à bon nombre de concerts et festivals importants cette année : All Tomorrow’s Parties, Coachella et Sasquatch entre autres.
Dernière édition par Nine le Mar 6 Avr - 0:53, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 6 Avr - 0:48
CONCERT NUITS DE FOURVIERES
Le crooner Richard Hawley, ex-collaborateur de Jarvis Hocker et Pulp, viendra chanter sa pop-folk déchirante le 27 juin, avec Sam Amidon en première partie.
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 10 Avr - 14:14
Richard Hawley False Light From The Land le 7 juin
Quelques jours après avoir agenouillé le Bataclan de Paris (le 25 mai), Richard Hawley sortira un nouvel EP pour faire perdurer le sortilège.
D'après le NME, False Light From The Land contiendra cinq morceaux, dont une reprise de Hughie Jones (The Spinners) et le chant de marins Shallow Brown. Les Smoke Fairies devraient accompagner Richie sur ces deux titres.
01. False Light From The Land 02. Remorse Code 03. The Storm 04. The Ellan Vannin Tragedy (Hughie Jones cover) 05. Shallow Brown
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 27 Avr - 1:33
L’océan a cette fois été la source d’inspiration de RICHARD HAWLEY
L’EP en question comprendra deux compositions originales de Hawley, dont le morceau phare sera « Remorse Code » et un inédit baptisé « The Storm ».
« False Light From The Land » comportera aussi une reprise de « The Ellan Vannin Tragedy »
écrit par Hughie Jones du légendaire groupe britannique The Spinners, et qui retrace le naufrage d’un bateau dans la baie de Liverpool en 1909, qui n’avait laissé aucun survivant. Une version acapella du chant marin antillais « Shallow Brown » sera aussi disponible. Hawley sera accompagné par Smoke Fairies sur ces deux titres.
« False Light From The Land » sera téléchargeable à partir du 7 juin
01. False Light From The Land 02. Remorse Code 03. The Storm 04. The Ellan Vannin Tragedy (Hughie Jones cover) 05. Shallow Brown
et l’édition limitée sur vinyle 10” sortira aussi le même jour.
Je vous ai trouvé une version de Shallow Brown, tout aussi prisée dans les "chants marins" que The Ellan Vannin, ici chantée par Sting.
pour vous donner une idée ! En attendant celle de Richard Hawley bien sur ...
ici le Myspace des Smokes fairies qui l'accompagnent sur ces chansons : http://www.myspace.com/smokefairies très célèbres en Angleterre, hélas inconnus en France voilà une occasion de les découvrir.
Dernière édition par Nine le Mar 27 Avr - 2:44, édité 11 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 27 Avr - 1:51
L'HISTOIRE DE L'ELLAN VANNIN
« The Ellan Vannin Tragedy » VIDEO DE LA CHANSON ORIGINALE THE SPINNERS
L'Ellan Vannin est un navire de l'Île de Man qui a sombré le 3 décembre 1909 à l'embouchure de la Mersey, provoquant la mort de 36 personnes, passagers et membres d'équipage.
L'Ellan Vannin était un bateau à vapeur de la compagnie Steam Packet Company, basée sur l'île de Man. Il portait à l'origine le nom de Mona's Isle et avait été construit à Glasgow (Écosse) en 1860 avant d'être considérablement restauré et modifié en 1883. Il assurait principalement la liaison entre Ramsey, sur l'île de Man, et Liverpool et Whitehaven (Angleterre).
Le dernier voyage de l'Ellan Vannin
Le 3 décembre 1909, l'Ellan Vannin s'apprête à faire la traversée entre Ramsey et Liverpool. Le bateau quitte le port mannois, dans la nuit, à 1h13. Le capitaine, James Teare, est un homme d'expérience, puisqu'il dirige des navires depuis 18 ans. 15 passagers ont pris place à bord, en plus des 21 hommes d'équipage. 60 tonnes de marchandises ont été chargées.
Le baromètre est à la baisse, mais le temps n'est pas trop mauvais. Il va pourtant très vite se détériorer. À 6h35, alors que l'Ellan Vannin est en vue de l'embouchure de la Mersey, le vent souffle à force 10 sur l'échelle de Beaufort, provoquant des vagues de plus de 6 mètres. Le bateau commence à couler, sans doute submergé par une vague démesurée. Aucun survivant ne sera retrouvé.
L'enquête ne permet pas de mettre en cause le comportement du capitaine. Seul le temps exécrable semble expliquer la tragédie. Le corps du capitaine Teare sera retrouvé en janvier 1910 sur la plage d'Ainsdale-on-Sea, un village à 4 kilomètres au sud de Southport.
Après le naufrage, la Steam Packet Company n'employa plus le nom d'Ellan Vannin pour aucun de ses bateaux. **********************************
L’île de Man, Isle of Man en anglais, Ellan Vannin en mannois, ou Mann, Mannin en mannois, est un territoire britannique formé d’une île principale et de quelques îlots situés en mer d’Irlande, au centre des îles Britanniques. L’île de Man forme une dépendance de la Couronne britannique, c'est-à-dire que l’île n'appartient ni au Royaume-Uni ni à l’Union européenne mais relève directement de la propriété du souverain britannique, actuellement la reine Élisabeth II.
Ce statut n’en fait toutefois pas un État reconnu indépendant mais celui-ci dispose d’une large autonomie politique et économique.
L’île de Man est une terre celte depuis la protohistoire, puis devient un royaume viking au Moyen Âge, soumis à l’influence anglo-saxonne. Les dominateurs scandinaves y ont fondé un système politique fondé sur le principe des « citoyens libres » et s’organisant autour du Tynwald qui serait le plus ancien parlement en fonctionnement continu du monde.
L’île de Man fait aujourd'hui partie des six nations celtiques (avec l'Irlande, les Cornouailles, la Bretagne, l'Écosse et le Pays de Galles) reconnues par le Congrès celtique et le Ligue celtique.
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 27 Avr - 2:37
TOURNEE RICHARD HAWLEY
May 17 2010 8:00P Cirque Medium Brussels May 17 2010 8:00P Cirque Medium Brussels May 19 2010 8:00P Passionskirche Berlin May 20 2010 8:00P Gruenspan Hamburg May 22 2010 8:00P La Coopérative de Mai Clermont Ferrand, Auvergne May 22 2010 8:00P La Coopérative de Mai Clermont Ferrand, Auvergne May 25 2010 8:00P Bataclan Paris Jul 16 2010 8:00P Latitude Festival Southwold
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 22 Mai - 15:04
.
Replonger dans la brume rêveuse de Richard Hawley
C'était le 10 février, un mercredi, par un froid de temps de neige.
A la sortie de l'Alhambra, à Paris, tout le monde est sur un petit nuage, regards et sourires exprimant le contentement, journalistes et professionnels du secteur pop et rock compris - un signe qui ne trompe pas : "cela fait longtemps que je n'avais pas suivi un concert intégralement sans faire une pause à la buvette", confie l'un d'eux.
Celui qui suscite cette unanimité s'appelle Richard Hawley, chanteur et guitariste âgé de 43 ans, natif de Sheffield, cette ville du South Yorkshire qui a connu sa splendeur industrielle, du XIXe siècle au début des années 1960, avec ses aciéries.
Ce concert de février devait être l'unique date française de Richard Hawley en 2010. Mais l'intérêt marqué du public français pour son dernier CD en date, cinquième album studio de sa discographie, Truelove's Gutter, paru en septembre 2009 (Mute Records/EMI), et l'excellent bouche-à-oreille post-Alhambra ont changé la donne.
Pour qui voudrait donc vérifier l'effet produit par le charme de la voix de baryton de Richard Hawley, l'intensité d'une interprétation où chaque mot fait entendre sa force mélodique, ce sera donc à La Coopérative de mai à Clermont-Ferrand, le 22 mai, puis au Bataclan, à Paris, le 25 mai. Avec un autre retour prévu au festival Les Nuits de Fourvière, le 27 juin.
Un concert de Richard Hawley, c'est d'abord être confronté à une formidable limpidité impressionniste qui vient servir la tendresse et la tristesse romantique de son univers musical, cette sorte de brume rêveuse qui ressort de la quasi-totalité des chansons de celui qui fut musicien pour le groupe Pulp ou pour Robbie Williams.
Ensuite il y a cette expressivité du phrasé guitaristique de Richard Hawley, un artiste qui travaille sur la couleur sonore et non sur la virtuosité à 100 à l'heure. Sa voix bien sûr, cette caresse qui selon les thèmes fera entendre du déchirement ou des lueurs de bonheur.
Autre point fort, la transposition à la scène des riches orchestrations de ses albums - même si Truelove's Gutter jouait sur une certaine sobriété.
Coup de chapeau donc au guitariste Shez Sheridan, au claviériste Jon Trier - ses sons de cordes sont de toute beauté - au bassiste et violoncelliste Colin Elliot, à David Coulter qui intervient sur un tas d'instruments inhabituels (dont la scie musicale) et au batteur Dean Beresford, à la frappe profonde.
Dans le répertoire de tournée de Richard Hawley, il y a quatre moments de toute beauté - ou plus exactement à un degré de beauté légèrement supérieur à l'ensemble du concert.
On souhaite que comme au Royal Festival Hall, à Londres le 23 janvier, lors d'un concert dont la captation "officieuse" a fait le tour des amateurs d'Hawley, ou à l'Alhambra à Paris, ces moments soient à nouveau joués.
D'abord il y a Open Up Your Door, qui arrive à peu près à trente-cinq minutes du début.
Le personnage demande "ouvre ta porte/ je ne peux plus entendre ta voix/ je veux juste te faire sourire/ rester un peu avec toi".
La chanson débute lentement, avec des clochettes, des notes de guitare comme des perles liquides.
Dans l'album Trulove's Gutter, dont elle est tirée, il y a un quartette à cordes, des empilements de guitares. Hawley et son groupe se retrouvent dans l'exacte ambiance flottante de la composition. Elle va prendre de l'ampleur, se faire symphonique.
Juste après vient For Your Lover Give Some Time.
L'homme - le même ? - fait des promesses. Il va arrêter la cigarette, peut-être boire un peu moins, rentrer tôt, rester à la maison... Un piano, deux guitares, une progression harmonique qui va de haut en bas, une émotion palpable.
A peine le dernier souffle éteint et voici Hawley qui va chercher dans son deuxième album Lowedges (2003, Setanta-XL), la chanson Oh My Love. Le mot "love" est dit une vingtaine de fois. Adressé à un enfant. Et là Hawley se fend d'un solo de guitare. Dans la saturation, tournoyant, parfaitement construit, avec un sens épique de la montée dramaturgique.
Enfin au rappel, une reprise, celle de Hushabye Mountain de Robert et Richard Sherman, berceuse écrite pour le film Chitty Chitty Bang Bang (1968) de Ken Hughes.
Outre l'interprète original Dick Van Dyke, Tony Bennett, Bobbie Gentry, David Gilmour ou Stacey Kent l'ont aussi inscrite à leur répertoire. La version de Richard Hawley, étirée, fragile, arrête le temps.
Richard Hawley
au festival Europavox, Coopérative de mai, rue Serge-Gainsbourg, Clermont-Ferrand. Tél. : 04-73-14-48-08. Le 22 mai, à 20 h 30. 22 €. Le Bataclan, 50, boulevard Voltaire, Paris 11e. Mo Oberkampf. Tél. : 01-43-14-00-30. Le 25 mai, à 20 heures. 28,50 €.
Dernière édition par Bridget le Dim 24 Juin - 2:35, édité 6 fois
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 22 Mai - 15:16
.
Richard Hawley: «Je ne fais plus semblant »
Par Olivier Nuc
Le chanteur britannique vient diffuser ses prodigieuses compositions, à la fois subtiles et douces-amères.
Cet Anglais discret a longtemps évolué comme simple guitariste, au sein des obscurs Longpigs tout d'abord, puis en appoint avec Pulp, avant de s'affirmer comme compositeur et chanteur. Son dernier album en date, True love's Gutter, est un petit miracle de subtilité et de délicatesse. Porté par une voix sublime et des arrangements tout en finesse, le répertoire de ce grand romantique prend un éclat particulier sur scène. Quelques mois après une prestation époustouflante à l'Alhambra, ce gentleman nous fait l'honneur d'une nouvelle visite.
LE FIGAROSCOPE - On vous sent particulièrement heureux de défendre ce nouvel album sur scène. Pourquoi ?
Richard Hawley - Je ne me cache plus, je ne fais plus semblant. Si je devais mourir demain, je serais fier de ce disque. Je m'étais isolé comme jamais pour écrire ces morceaux : j'ai volontairement débranché mon téléphone portable et éteint mon ordinateur, afin de capturer un état d'esprit particulier. Même s'il n'y a que huit chansons sur cet album, j'en avais écrit une quarantaine au total.
Vous passez actuellement beaucoup de temps sur les routes. Vous aimez ça ?
C'est une vie passionnante mais elle devient un peu absurde, au bout d'un moment. Les voyages me font garder les pieds sur terre. Je suis le fils d'un ouvrier métallurgiste et je ne perds jamais ça de vue. Dans ma ville, on ne laisse personne prendre la grosse tête, et ça me va très bien.
Vous utilisez une palette d'instruments de plus en plus large. Pour quelle raison ?
Parce que je ne me contente plus de faire de la pop. Cela dit, j'ai fait très attention à ne pas abuser des ensembles de cordes et à toujours les utiliser à bon escient.
Comment approchez-vous votre fonction de guitariste ?
J'ai abordé ces chansons comme je ne l'avais jamais fait auparavant : en pensant à chaque note jouée. J'avais des idées très précises, je voulais faire quelque chose de différent. Je demande toujours aux musiciens de considérer leur instrument de manière non conventionnelle. Sur certains morceaux, le batteur peut se retrouver à jouer à mains nues…
Sheffield : du métal lourd au rock Sise dans le nord de l'Angleterre, Sheffield est la ville où a été mis au point l'acier inoxydable, avant que la crise frappe le secteur de plein fouet. Musicalement, elle a révélé le bluesman blanc Joe Cocker, qui baptisa même un de ses disques « Sheffield Steel », et, plus tard, le groupe Pulp. Emmené par Jarvis Cocker (pas de lien de parenté), cet excellent groupe pop a connu un immense succès en pleine vague brit-pop avec Common People. Richard Hawley les a longtemps accompagnés, avant de voler de ses propres ailes.
Richard Hawley, Bataclan, 50, boulevard Voltaire (XIe) Tél. : 01 43 14 00 30 dates : le 25 mai à 20 h
Dernière édition par Bridget le Sam 18 Déc - 1:04, édité 3 fois
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 22 Mai - 16:08
.
Richard Hawley – False Lights From The Land [EP] (2010)
01. Remorse Code 02. Shallow Brown (feat. the Smoke Fairies) 03. There’s A Storm A Comin 04. The Ellan Vannin Tragedy (feat. the Smoke Fairies)
Dernière édition par Bridget le Dim 3 Juin - 14:50, édité 2 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 29 Mai - 18:03
Richard Hawley au Bataclan : Un ange noir a survolé Paris
les Inrocks Par Serge Kaganski
J’ai vu le présent du rock sophistiqué et son nom est Richard Hawley. Trois mois après sa sublime prestation à l’Alhambra, Hawley remettait le couvert (en argent) dans une salle un peu plus vaste.
Petite déception, le bon vieux Bataclan du Bd Voltaire n’était pas plein, mais les présents, extatiques, n’ont pas regretté le déplacement. Autre léger bémol, la set-list était la même qu’à l’Alhambra, amputée de trois chansons, pour cause de « couvre-feu » (le Bataclan doit fermer à 11h pétantes). Grrr !
A cause de ces lois qui transforment Paris en capitale de la nuit abrégée, nous avons été privés de joyaux mélancoliques aussi délicats que For your lover give sometime ou Ashes on fire, et de reprises langoureuses comme Crawfish. Bref, hier soir, Hawley s’est arrêté à deux centimètres du sommet de la perfection pop.
Il n’empêche que ses chansons-diamants ne perdent rien de leur éclat après usages répétés, que sa voix est aujourd’hui la chose la plus sensuelle de la planète pop-rock, et que son groupe, aussi fin et précis qu’un mécanisme d’horloge suisse, réagissait à l’unisson au moindre mouvement de cils du maître de céans : aussi délicat qu’un murmure quand Hawley tutoyait le silence, décollant majestueusement tel un vaisseau électrique quand le chanteur entendait déchirer le diapré bleu nuit de ses pièces atmosphériques.
Un concert de Richard Hawley, c’est une leçon climatologique, la promesse tenue d’une soirée qui ondoie, foudroie, se stabilise en apesanteur, puis se replie voluptueusement au creux de mélodies à triple épaisseur de velour. Hawley et son groupe, c’est aussi la classe tranquille sur scène, un défilé de guitares collectors (Gretsh demi-caisse, Rickenbaker profilées, arpèges en merisier…), une forme d’aristocratie prolétaire qui n’a pas besoin d’exhiber ses muscles, concentrée sur l’essentiel, l’exactitude de la musique, avec l’humilité savante, la virtuosité modeste de l’artisan.
Dehors, l’orage avait cinglé, comme pour saluer ce crooner qui chante si souvent les éléments. L’époque est dure, mais grâce à Hawley, tendre est la nuit - que l’on aimerait retenir éternellement.
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 14 Déc - 11:43
Richard HAWLEY s'offre une légende pour son prochain opus
Richard Hawley prépare son nouvel opus studio, mais pas seul. Il vient de faire quelques révélations à ce sujet.
Il vient d'annoncer qu'il s'était associé au guitariste légendaire Duane Eddy pour le réaliser.
The master of twang
Duane Eddy est un guitariste de rock'n'roll américain, né à Corning dans l'État de New York, le 26 avril 1938.
Il a popularisé le fameux son de guitare électrique "twang", inspiré de la musique country & western, obtenu en remplaçant les cordes graves de l'instrument par celles d'une guitare basse, et une réverbération très amplifiée. Parent pauvre de ce style, son influence sur le rock et la pop n'est pourtant pas négligeable. Il fut redécouvert notamment dans les années 1980 grâce à un échantillonnage du thème de Peter Gunn par le groupe Art of Noise.
Hawley était étonné d'apprendre que Duane Eddy connaissait sa musique. Il blague en s'imaginant Eddy au volant de sa Cadillac dans les rues de Nashville tout en écoutant du Richard Hawley.
Mais la recrue s'avère de taille, malgré ses 72 balais !
D'après Hawley, en onze jours Eddy a écrit pas moins de dix-huit morceaux. Il n'en revenait pas. "C'était surréaliste" dit-il. Voilà un album qui devrait se montrer plus qu'intéressant !
en anglais ici : http://www.clashmusic.com/news/richard-hawley-working-with-duane-eddy
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 14 Déc - 12:02
DUANE EDDY
on l’appelle The Guitar Man. Une vraie légende !
UN MYSPACE pour écouter : un artiste rare en France http://www.myspace.com/duaneeddy1
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 1 Mar - 20:31
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 14 Fév - 19:19
Standing At The Sky’s Edge Sortie le 7 mai
Ce sera radicalement différent. Le crooner de Sheffield prépare un nouvel album à l'opposé de ce qu'il a pu faire jusqu'à présent.
Richard Hawley avait envie de changements. Le crooner anglais qui nous avait un peu endormi avec son précédent (et néanmoins très beau) disque "Truelove’s Gutter" paru il y a trois ans prépare son retour. Il publiera le 7 mai “Standing At The Sky’s Edge", son premier album chez Parlophone.
Le guitariste a enregistré ce nouvel opus au Yellow Arch Studio avec une volonté de changement radical. « Ce disque euphorique stimule les sens par sa couleur sonore, et charrie des éléments de rock psychédélique, de space rock et de ragga. Des riffs et des solos de guitare rageurs s’ajoutent à cet ensemble qui fait également la part belle à des moments plus délicats, et risque de surprendre les fans de Richard Hawley ainsi que ses pairs. », précise EMI dans son communiqué de presse.
Il faut dire que l'ex-membre de Pulp nous avait habitués à un rock folk plutôt soft. « J’avais envie de me départir de l’orchestration de mes disques précédents. Je voulais que l’album sonne live, avec deux guitares, une basse, une batterie, et des bruits de fusée., » explique-t-il dans le même communiqué.
EMI nous promet un disque avec pour thématique l'amour, la rédemption et « d’autres aspects plus sombres de la condition humaine ». Le guitariste de 45 ans a déjà sorti six albums solos.
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 14 Fév - 19:27
STANDING IN THE SKY'S EDGE
Track listing :
1. She Brings The Sunlight 2. Standing At The Sky's Edge 3. Time Will Bring You Winter 4. Down In The Woods 5. Seek It 6. Don't Stare At The Sun 7. The Wood Collier's Grave 8. Leave Your Body Behind You 9. Before
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Dim 3 Juin - 14:49
.
Richard Hawley, crooner céleste
Le guitariste et chanteur de Sheffield sort un 7e album habité et psychédélique :" Standing at the Sky's Edge "
Le "Sky's Edge", à Sheffield, est le nom d'un quartier bâti sur un point de vue installé par les troupes romaines dans l'Antiquité, qui devint ensuite, dans l'entre-deux guerres, un repaire de gueules cassées, lieu favori des gangs qui s'affrontent.
Nouvel hommage à sa ville en filigrane, Richard Hawley a aussi fait de ce disque un journal de bord, celui d'une mise au vert pas très réussie: après trente ans de tournée, le "crooner-prolo" de 45 ans pensait prendre une pause, et faire un album bucolique inspirée par ses longues ballades dans les bois, accompagné de son fidèle colley.
Les émeutes qui ont alors embrasé l'Angleterre à l'époque (lors de l'été 2011) ont eu raison de sa retraite tranquille, tout comme la disparition de son ami d'enfance Tim. " Quand il est parti, j'ai commencé à me demander où il avait bien pu aller. Où nous allons tous, après la mort ?".
Entre questionnement existentiel et rage contre l'immobilité ("La jeunesse d'aujourd'hui est sous sédatif. Un peu comme avait été la mienne sous Thatcher. Aujourd'hui, on les voit revenir, comme "The Invaders", l'histoire se répète... "), Hawley a trouvé son remède : ressortir les guitares.
.
Dernière édition par Bridget le Jeu 6 Sep - 19:45, édité 1 fois
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Jeu 6 Sep - 19:45
.
RICHARD HAWLEY + Smoke Fairies La Cigale Mercredi 10 Octobre 2012 à 20h00
Il convient d'oublier tout ce qu'on croit savoir sur cet artiste nominé au Mercury Prize en 2005, grâce à l'album “Coles Corner”, son successeur classé dans le Top 10 (“Lady's Bridge”) et “Truelove's Gutter”, encensé par tous en 2009.
Qui reprochera à Richard Hawley de n'avoir jamais cessé de creuser le sillon musical qui lui a valu de travailler avec des artistes tels que Nancy Sinatra, Duane Eddy et Lisa Marie Presley ? Il persévère dans la même voie en publiant “Standing At The Sky's Edge', son septième album.
Pas de cordes cette fois. “J'ai décidé de jouer de la guitare”, explique-t-il. Un tel propos paraît étrange dans la bouche d'un des guitaristes les plus adulés de sa génération.
Au moins jusqu'au moment de presser la touche play. Des guitares électriques emplissent alors l'espace de couleurs qui évoquent les couchers de soleil maudits sur la zone industrielle de Sheffield.
“Standing At The Sky's Edge” est le disque d'un artiste majeur qui s'apprête à marcher en pleine lumière. La “totale” selon Richard Hawley.
Dernière édition par Bridget le Mer 10 Oct - 11:47, édité 1 fois
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mer 10 Oct - 11:46
.
RICHARD HAWLEY A LA CIGALE
Mercredi 10 octobre 2012 20h00
Cette semaine, GQ file à l'anglaise au concert de Richard Hawley à la Cigale, rejoue le rêve américain avec Edward Hopper au Grand Palais et déjeune à la suédoise le temps d'un "lunch beat" endiablé.
Après plusieurs dates dans des salles parisiennes plus petites, toujours sold out, le crooner stylé de Sheffield (passé par la case Brit Pop en compagnie de Jarvis Cocker dans Pulp) s’attaque à la Cigale.
La dernière fois qu’on l’a vu, c’était en juin aux Bouffes du Nord. Il avait débarqué sur scène dans un fauteuil, une jambe dans le plâtre, ce qui ne l’avait pas empêché de jouer un set très électrique face à un public tout aussi assis que lui.
Le spectacle (émaillé de ballades sublimes), n’en fut pas moins grandiose. On se souvient notamment d’une version poignante de « The Ocean ». A la Cigale, sans plâtre, on s’attend pour tout dire à quelque chose d’aussi bien, mais d’encore mieux.
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 4 Juil - 12:37
.
Le nouveau Richard Hawley arrive un premier extrait en écoute
Relativement peu connu de ce côté-ci de la Manche, Richard Hawley possède une voix de crooner comme on en entend peu. Album après album, il s'est confectionné une "fan base" qui ne le lâche pas. Il faut dire qu'à chaque opus, la qualité est là. Tantôt calme et romantique, tantôt déchainée, sa musique vaut le détour.
Et l'écoute du premier extrait de son huitième album le confirme. Le morceau s'appelle "Which Way" et il sera la troisième plage de Hollow Meadows (à sortir le 11 septembre). Un disque sur lequel on retrouvera quelques invités, tels son ex-complice au sein de Pulp Jarvis Cocker, Martin Simpson ou Nancy Kerr.
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Ven 4 Sep - 12:44
le 11 septembre 2015 avec Hollow Meadows,
son huitième et meilleur album.
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 12 Sep - 13:32
.
Richard Hawley, le patient anglais
LA CHRONIQUE D'OLIVIER NUC-
Avec Hollow Meadows , le crooner poursuit une carrière artisanale.
En Grande-Bretagne, Richard Hawley est considéré comme un trésor national. Son nouvel album, Hollow Meadows, est l'objet d' une écoute en avant-première sur le site du quotidien The Guardian ,ce qui en fait un événement.
Rien de comparable de ce côté-ci de la Manche où, malgré le soutien d'indéfectibles fidèles, le chanteur et guitariste suscite encore la curiosité.
Cet homme discret et pudique déclarait récemment: «Si j'avais connu le succès à un jeune âge, je serais probablement déjà mort.» Le parcours de cette antistar, à rebours des trajectoires typiques du rock, constitue une belle anomalie. C'est dans les rangs d'un groupe de deuxième zone, The Longpigs, qu'il s'est d'abord illustré. Par la suite, il a été guitariste d'appoint de Pulp, ne vivant leur triomphe que par procuration.
Citoyen de Sheffield, marié et père de famille, il a bâti une œuvre cohérente sur la longueur, sans coups d'éclat ni tubes éphémères. Amoureux d'accords de guitare douze cordes réverbérées et de ballades sentimentales, Hollow Meadows est pour vous.
« Je préfère être sur un quai de gare sous la pluie à 3 heures du matin que de me retrouver dans une soirée show-business »
Pour ce nouvel album, Richard Hawley revient aux climats contemplatifs auxquels il nous avait habitués. En 2012, Standing at The Sky's Edge durcissait le ton, avec force guitares aux accents psychédéliques, trois ans après le chef-d'œuvre Truelove's Gutter. C'est dans un fauteuil roulant, amoindri par une jambe cassée, qu'il a passé l'essentiel de sa tournée de 2012. Un accident qui le laissera accro aux médicaments antidouleur. Un autre pépin de santé le contraindra au lit pendant de longs mois, écho à une enfance rythmée par les séjours à l'hôpital.
Les chansons du disque, vibrantes et sensibles, portent les stigmates de ces épisodes. Tout comme le fait que sa fille aînée ait quitté le foyer pour poursuivre des études supérieures.
Échapper au bruit et à la fureur de l'époque
À 48 ans, le musicien aborde son travail en artisan. Il se définit comme un artiste de folk, dans l'appréciation la plus populaire du terme. «Je préfère être sur un quai de gare sous la pluie à 3 heures du matin que de me retrouver dans une soirée show-business», nous expliquait-il en 2012.
Pour lui, les chansons sont plus importantes que celui qui les écrit ou les chante. Heart of Oak est un hommage à l'immense Norma Waterson, chanteuse folk britannique, membre d'une grande famille musicale du pays. Fils d'un métallurgiste, l'homme aborde la confection de chansons avec autant de soin que d'humilité. C'est peut-être ce qui l'a empêché d'être couvert de gloire plus jeune. Quand tant d'autres voient leur inspiration s'émousser au fil de leur carrière, Richard Hawley compose des morceaux de plus en plus essentiels.
Hollow Meadows est une bonne manière d'échapper au bruit et à la fureur de l'époque. D'une voix de crooner à peine éraillée par les ans, il déroule des vignettes humanistes tout au long d'un disque qui nous aidera à passer l'hiver. D'autant que le bonhomme nous fait l'honneur d'une nouvelle date parisienne, le 25 novembre à l'Alhambra. On rêverait de le voir dans une salle plus grande.
En costume élégant, une armée de guitares vintage derrière lui, Hawley campe un personnage de scène au charme bouleversant. En plus, il est doté d'un humour ravageur, bien dans la manière tendre et acide des accidentés de la vie.
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Mar 22 Sep - 0:11
.
Richard Hawley : «Si je n’étais plus créatif, j’en mourrais d’en
Par Julien Gester — 21 septembre 2015 à 17:36
Richard Hawley, 48 ans, vendredi 18 septembre à Paris. (Photo Mathieu Zazzo)
Rencontre avec le crooner anglais, qui publie son huitième album solo.[/h2
A un journaliste anglais lui faisant remarquer qu’il avait en commun avec quelques autres musiciens fameux d’avoir passé une part pas négligeable de son enfance sur un lit d’hôpital (il a subi une trentaine d’opérations de son bec-de-lièvre), Richard Hawley, 48 ans et quelques récents problèmes de dos, avançait que «c’est ce genre d’expériences qui vous apprennent à vivre dans votre tête».
D’un album à l’autre - le huitième, Hollow Meadows, vient de paraître (lire ci-contre) -, la temporalité propre à sa musique résiste un peu plus à toute forme de datation carbone : ses surfaces brassent certes sur un air nostalgique les signes les plus nobles d’un âge doré de crooning aristo et viril, en même temps que tout y concourt plus secrètement, dans la dilatation des durées, les ruptures et les torsions intimes qui charpentent ses compositions, à en faire le lit d’une modernité jamais claironnée, mais non moins aiguë.
Il y a aussi et surtout cet usage obstiné de vieilles chambres d’écho à bande ou à ressort, aux réverbes qui s’allongent disque après disque, et dont on aurait presque le sentiment que c’est pour et par elles que s’étirent ses ballades.
A force de revenir à la musique de Hawley, on a fini par l’identifier tout à fait à ce lieu dont, à force d’y résonner, ses chansons décriraient les contours et volumes. Ceux d’une caverne strictement mentale, un espace fictif, tapissé de mots soyeux, qui n’existe en vérité nulle part (Hawley s’enregistre dans l’exiguïté d’un abri de jardin arrangé en studio), mais où il fait bon revenir se loger et admirer combien il excelle à en orchestrer le climat de romantisme atemporel.
Quelle relation entretenez-vous à vos précédents albums ?
Ne jamais regarder en arrière. Je ne réécoute mes disques que pour préparer les concerts, et parfois je ne les reconnais alors tout simplement pas. Certains disent que ce nouvel album marque un retour au «Richard Hawley classique», ou que le précédent marquait une rupture.
Dans les deux cas je ne comprends pas ce que ça veut dire. Hollow Meadows est très différent pour moi, parce que pour la première fois, j’ai finalisé tous les textes avant la composition. Je savais donc déjà quelle direction empruntait l’ensemble. Il n’y avait pas de… panique (il éclate de rire). Cela m’a permis d’aller à l’essentiel, je n’ai pas eu à m’éparpiller, empiler puis dépouiller. La chanson était reine. Je n’avais qu’à me laisser guider. C’est un processus presque animal. Tout repose sur la sensation, le sentiment. Je n’analyse rien. Car dans le mot «analyser», il y a «anal». Vous voyez ce que je veux dire ? or=#ccffff]Vous travaillez sur des durées longues, qui excèdent les standards pop, comme si vous cherchiez à établir votre propre temporalité…
C’est que je n’ai ni l’envie ni la prétention d’écrire des tubes. C’est ce qui m’autorise à prendre mon temps avec ces longues intros, ces interludes sans fin… Si c’était le cas, il me faudrait me conformer à des règles, inscrites depuis longtemps dans les livres. Quel intérêt ? Si l’on se dispense de les suivre, une chanson pourra être très courte ou très longue, peu importe, c’est simplement comme cela que l’on ressent qu’elle doit être. C’est ma musique, non ?
La seule manière d’être un individu dans ce que l’on fait exige de suivre ce que l’on est, ses instincts propres. Sans quoi on court après la foule, la radio, les charts. Et ça rend la musique chiante, comme en toutes choses où des règles s’appliquent.
On me demande souvent pourquoi je ne confie pas mes disques aux soins d’un producteur, c’est simple : il ne comprendrait pas ce que je cherche, il voudrait me convaincre de faire un hit, et assez vite, je le tuerais. Je devrais l’abattre, comme un chien. Parce qu’il aurait tort.
Qu’est-ce que cela change d’enregistrer un album à domicile ?
C’est qu’il s’agit de passer un peu de temps avec ses enfants, vous savez… Mais j’ai suffisamment vu le monde pour voyager dans ma tête. Et je suis attaché à l’importance des racines. Elles sont ce qui nous permet d’avoir une perspective sur le monde.
Mais vous pourriez vouloir dissocier votre art du cadre de la vie quotidienne et familiale…
En ce cas, cela voudrait dire que ma musique aurait pour sujet non pas ma vie, mais autre chose. Mais alors, de quoi pourrait-elle parler ? Ce serait prétendre être quelqu’un d’autre et cela ne m’a jamais intéressé. C’est une vieille décision, que j’ai prise quand j’ai commencé à faire mes propres disques, sous mon nom [en 2001, ndlr].
Si vous y songez, le principe même de nom de groupe est une absurdité. Imaginez que vous et moi formions un groupe. Comment devrait-on se faire appeler ? Soyons The Onions, ou The High Chairs. C’est d’une stupidité sans nom. Parce qu’il n’y a aucune vie, aucune vérité, aucun cœur là-dedans. La plupart de ces noms ne sont que des masques idiots. Or, je n’ai jamais rien voulu cacher, seule la vérité m’importe.
Parce que c’est là ma chance que quelqu’un qui écoute ma musique puisse ressentir quelque chose. Quand on a 20 ans, que l’on fonde son groupe, qu’on lui choisit un nom à la con, on ne voit guère plus loin que la semaine suivante. On ne mesure pas que l’on va devoir vivre et vieillir avec. Moi, la seule chose à laquelle je dois me conformer, c’est d’être Richard Hawley.
Le fait est que j’ai fait ce choix à un âge où la plupart des musiciens ont déjà connu le succès, puis l’indifférence, commencent à avoir des gosses à nourrir et sont surtout confrontés à leur dépendance à la coke et la nécessité de trouver un job. Et en même temps, en m’avançant ainsi sans masque, je n’imaginais pas que ça pourrait intéresser qui que ce soit.
Quelle est votre relation d’auditeur à la musique ?
J’en écoute peu, désormais. Mon tempo est totalement différent de la plupart des gens. Je ne passe pas d’une chose à une autre sans cesse, comme c’est désormais l’usage, car je trouve ça crétin, superficiel. C’est aussi pourquoi je trouve plus inspirants les livres, ou les arbres, les rivières de Sheffield. Ce serait absurde, à mon âge, de vouloir absolument me cramponner à l’époque, son agitation, ses modes. Et je me sens pourtant toujours créatif. Et si je ne l’étais plus, j’en mourrai d’ennui. r=#ccffff]Comment expliquez-vous qu’à l’inverse de la plupart des musiciens de Sheffield, vous n’ayez jamais ressenti le besoin de fuir la ville et sa mythologie ?
A vrai dire, je n’avais jamais eu de passeport ni de compte en banque jusqu’à mes 25 ans. Parce que je ne voyais pas l’intérêt. Je n’allais nulle part et je n’avais pas un putain de sou (rires). Et il y a aussi que non seulement j’adore cette ville, mais en plus j’étais rancunier à l’idée qu’il faudrait absolument aller à la capitale pour faire sa vie de musicien, vivre dans un appartement pourri dans l’espoir de faire carrière, etc. Cela me paraissait faux. Et plus tard, l’existence m’a donné raison : tout n’est pas à Londres. Si ce que vous faites en vaut la peine, ils viendront à vous. Parce que vous avez ce qu’ils veulent. Encore une fois, il s’agit de prendre des décisions non pas en fonction de qui vous voudriez devenir, mais de qui vous êtes, des compromis que vous êtes capable d’encaisser. Je n’ai eu qu’à attendre, à être très patient.
[h2]Travaillant à demeure, en lisière de forêt, le songwriter renoue avec le calme des ballades et peaufine son spleen existentiel face aux dérèglements du monde.
Dans les noms de lieux, la langue verse souvent plus que des repères. Le nom de Hollow Meadows, celui d’un comté aujourd’hui disparu dans les environs de Sheffield, au nord de l’Angleterre, est déjà embrumé de songes.
C’est l’histoire d’un fond de vallée, d’un creux de verdure, c’est le lieu-dit d’un vieil hospice, détruit depuis mais dont certains se souviennent. Ces prairies racontent la campagne happée lentement dans la ville, le cours aveugle du monde qui engloutit un jour les lieux qu’on a nommés puis choisi d’effacer de la carte.
Dans ce nom de pays sans lieu, Hawley a entendu son propre patronyme. Dans ce lieu, aujourd’hui sans nom, il a découvert des racines familiales remontant au XIIIe siècle. Et au rythme d’une charleston caressante, sur des airs suaves et tendres, il rentre à la maison.
Standing at the Sky’s Edge, son album paru en 2012, immense succès en Grande-Bretagne, avait troublé ceux qui s’étaient épris de la douce désuétude des mélodies des précédents Coles Corner et Lady’s Bridge, ceux qui voyaient en Richard, lunettes noires, banane et boots, plutôt qu’un guitariste virtuose épris d’épopées sonores, l’hologramme émouvant d’un Roy Orbison ressuscité dans les années 2000 : un doux crooner anachronique attendant à l’angle de la rue, un bouquet à la main, un rendez-vous qui peut-être ne viendrait jamais. Ici, avec des titres comme Tuesday PM, Serenade of Blue ou l’harmonieuse Sometimes I Feel, ce Richard bien aimé, certainement, est de retour.
Dans Hollow Meadows, tous les sons disent la douceur du foyer : Hawley a conçu le disque en partie immobilisé après une chute. Dans sa forme, familière, le tout conserve la sensation de cette retraite. La voix, un peu plus éraillée qu’il y a quelques années, résonne comme si on posait la tête contre sa poitrine, la caisse claire est mate, le piano léger (à la Only the Lonely de Frank Sinatra), les cordes chaleureuses, et la guitare, sèche ou électrique, dissimule ses audaces soniques - écoutez son timbre qui se métamorphose à la fin de Which Way - en se mettant au service des mélodies.
Pourtant, malgré la protection des lares, le sol continue de se dérober. La voix ne cesse de chercher un «solid ground» qu’après toutes ces années, et libéré de l’addiction, Hawley n’a pas encore trouvé. Au creux du classicisme années 50 de Serenade of Blue, il glisse des bilans glaçants : «I thought we were cursed/ The times were so perverse» («Je nous croyais maudits/ L’époque était si perverse»). Ailleurs, c’est un orage qui a abattu son arbre et une ombre pèse au-dessus de lui. r=#ccffff]Le verbe est poétique et sombre. Hawley cite Blake et Wilfried Owen. Comme dans les strophes bouleversantes d’Owen sur la guerre de 14-18, la poésie décrit un monde en décomposition, avec cette technologie qui fait détourner les yeux du ciel et du regard de l’autre pour fixer des écrans (The World Looks Down). Mais Richard Hawley nous console : «Under the stars is a sweet hollow meadow/ Where the lost things are found» («Sous les étoiles, il est un doux creux de verdure/ Où l’on retrouve les choses qu’on a perdues»). Ce qui a été perdu peut redevenir promesse. Depuis le plus petit des hameaux disparus, pourvu que l’on soit auprès de ceux que l’on aime, le monde nous appartient.
Agnès Gayraud Richard Hawley Hollow Meadows (Parlophone/Warner). En concert le 25 novembre à l’Alhambra (Paris Xe).
Dernière édition par Bridget le Lun 28 Sep - 21:20, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 26 Sep - 13:30
si tous les chanteurs d'une autre langue
avaient le charme et le son de Mr HAWLEY ...
l'exception culturelle Française serait aux oubliettes !
rien que le one ... two est déjà musical.
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: RICHARD HAWLEY Sam 3 Oct - 13:31
.
RICHARD HAWLEY : "CONNAISSEZ-VOUS UNE BONNE CHANSON HEUREUSE ?"
Le crooner de Sheffield sort "Hollow Meadows", un 8e album somptueux en forme de retour à la maison.
Interview
A 48 ans, Richard Hawley est un homme très moderne. Il n’apprécie pas qu’on en doute quand on le joint par téléphone une après-midi de juillet pour évoquer la sortie de Hollow Meadows, son 8e album. Il n’hésite d’ailleurs pas à nous recadrer sèchement alors qu’on insiste sur son image rétro.
Oubliez le brushing rockab’, les boots de cowboy ou les cuirs sans âge - ce parfait look de crooner pub rock qui l’a propulsé Elvis du Yorkshire. Oubliez aussi la musique, qui tire le meilleur d’une americana country et blues en le passant au filtre d’une certaine folk anglaise. Oubliez enfin le spleen d’un autre temps qui traverse le moindre de ses accords…
Dans le jardin de sa maison de Sheffield, Hawley ne cultive aucune nostalgie pour le passé, seulement un peu de méfiance pour le présent. Et le présent, dans ce cas-là, est un journaliste français malmené à qui il s’empresse de présenter ses excuses. L’homme au cœur de chêne (il chante "Heart of Oak" sur Hollow Meadows) est trop tendre pour jouer les marins, même s’il possède un rire du tonnerre. Hawley a tort de s'excuser : "Will these city streets remember us / We walked them long ago / Blown apart by a bit of wind / That took us far from home" (Les rues de la ville se souviendront-elles de nous / On les arpentait il y a longtemps / Emportés par un peu de vent / Qui nous a éloignés de la maison), chante-t-il sur le bouleversant "Nothing Like a Friend". Ces vers ont beau être hantés par des images surgies du passé, c'est bien le futur qu'ils interpellent.
Les titres de vos albums font référence à des quartiers de Sheffield. Qu’en est-il de Hollow Meadows ?
Hollow Meadows est un petit endroit dans les environs de la ville. J'ai fait des recherches sur ma famille et j'ai trouvé que Hawley vient de hollow. C'est un village abandonné, où on a un ancrage depuis le 13e siècle. Je me suis toujours senti connecté à Sheffield et de savoir que ça remonte aussi loin dans le temps m'a bouleversé. Les racines, c'est important. On vit dans un monde sans racines. Tout est pareil partout. C'est très dur de se distinguer de nos jours puisqu'on demande aux gens de se fondre dans la masse. Il y a des putains de Starbucks et de McDonalds partout. Je trouve ça rassurant d’être enraciné. Le lieu m’a donné un cadre pour travailler. Le disque est plus profond que je ce que j'ai fait avant. Je voulais être assez cru émotionnellement, ne pas me cacher.
Hollow Meadows est un disque plus calme que le précédent et assez mélancolique…
Je ne dirais pas qu'il est plus calme. Il faut écouter les paroles en fait. Sur Standing on the Sky’s Edge, la musique était assez agressive mais les mots ne l'étaient pas, là c'est un peu l'inverse. Après la mélancolie… Je ne sais pas. Pouvez-vous me citer une bonne chanson heureuse ? Et j’insiste sur ‘bonne'.
Il faut être dans quel état pour écrire une chanson triste ?
En général, quand je me mets à écrire de la musique, ce n’est pas quand je me sens parfaitement heureux... Quand je suis heureux, j’ai envie d’aller au pub avec mes amis. Bon je ne vais pas uniquement au pub quand je suis heureux… Mais je n’y vais pas tous les jours non plus hein.
«Je n'ai jamais revendiqué le titre de local hero. Mais être écouté par les gens de Sheffield est la plus belle chose qui puisse m'arriver.»
Comment composez-vous ?
J'écris la musique dans ma tête. Il faut aussi que les paroles aient pris forme avant que j'attrape une guitare. C'est aussi simple que ça.
Votre père vous a transmis le goût de la musique américaine, du blues et du rock notamment, dans votre jeunesse. C’est encore une influence majeure pour vous ?
Oui, dans le sens où la musique populaire américaine avait une connexion très forte avec les habitants de Sheffield. Elle parlait de nos vies autant que de celles des interprètes. C’était de la folk. De la musique du peuple pour le peuple, et pas un truc à la noix de pop stars obsédées par la célébrité. Mais ma musique a aussi des racines qui remontent au 17e siècle !
Pourriez-vous vous exprimer autrement que par la musique ?
C’est une bonne question. Je ne sais pas… Charpentier peut-être ? J’ai toujours rêvé de travailler le bois. Mais je crois qu’il est trop tard maintenant pour envisager une reconversion…
On vous décrit souvent comme un local hero, ça vous fait quoi ?
Je n'ai jamais revendiqué ce titre. Mais avoir un écho dans ma ville, être écouté par les gens de Sheffield, les vrais gens, est la plus belle chose qui puisse m’arriver. Il y a une âme chez les gens de Sheffield qui ne sera pas affectée par les changements dans la ville. Par les Starbucks dont je parlais tout à l’heure. Il y a une résistance à ces choses-là ici.
Vous représentez ces gens ?
Non, je ne représente que moi-même.
Mais vous semblez vous-même en résistance contre une certaine modernité avec votre musique, votre style…
Ma musique est moderne. Elle est moderne parce que je l’écris maintenant. C’est tout ce que je peux en dire. Et je suis un homme moderne, tourné vers l’avenir, même si il y a des raisons de s’inquiéter.
Et des raisons d’espérer ?
Si les gens vivent ensemble, s’ils sont bons, s’ils sont ouverts d’esprit, ça pourrait marcher. Après j’essaie de rester ouvert d’esprit moi-même, mais c’est presque devenu un luxe. La solution, c’est de continuer sans arrêt à chercher la beauté des choses.