ARTMONY
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
ARTMONY

MUSIQUE & ARTS
 
AccueilAccueil  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

 

 RICHARD HAWLEY

Aller en bas 
3 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyVen 2 Oct - 17:50

RICHARD HAWLEY

RICHARD HAWLEY 7khj5i34
RICHARD HAWLEY Richar11
Photo : Mathieu Zazzo
http://www.myspace.com/richardhawley

A la suite ses deux premiers albums solos en 2001 et 2003,
le chanteur anglais Richard Hawley sort son dernier opus Cole’s Corner en septembre 2005.
L’ex membre des Longpigs et guitariste de Pulp a été bercé dès sa plus tendre enfance par les accords de guitare de son père qui avait croisé la route d’Eddie Cochran.
Le chanteur de Sheffield nous revient avec un album aux accents mélancoliques et emprunt de son hypersensibilité. On y croise des morceaux tantôt intimistes tantôt expansifs,
mêlant envolées instrumentales et ballades rock,
dont certains ont été enregistrés en une seule prise.
Deux ans plus tard, Richard Hawley livre Lady's Bridge,
dont le titre reprend le nom du centre de la ville de Sheffield.





Etait-ce la première fois que vous improvisiez de la sorte ?


Euh oui. Disons que j’avais déjà improvisé une chanson pour l’enregistrer dans la foulée mais là, c’était la toute première fois qu’un enregistrement définitif est une improvisation. Quel pied c’était !

Les musiciens avec qui je travaille sont des pointures au niveau mondial. Je ne les laisse jamais trop savoir ce que j’ai en tête. Ils sont tellement bons que si je les faisais jouer deux ou trois fois les morceaux, ils ne feraient plus attention à ce qui se passe.

Je suis content de les écouter chercher leurs repères dans les morceaux, jouer en se demandant tout le temps : « Merde, c’est quoi l’accord suivant déjà ?» .
L’atmosphère était électrique dans le studio. Je n’oublierai jamais l’enregistrement de cette chanson : live en une prise !



En tant que père et musicien mature, vous sentez-vous un rôle à jouer pour les nouvelles générations ?



Ils n’en ont pas besoin. Ils disposent déjà de toutes les informations nécessaires.
Mais c’est fou ce qu’ils peuvent ingurgiter comme conneries. Je le sens avec ma fille de 15 ans. J’ai peur pour sa sagesse.
Mais j’aime les nouveaux groupes, ils me bluffent à chaque fois.

J’étais dans ce bar à Paris l’autre jour, le Truskel, il y avait un groupe de jeunes qui jouait et c’était génial. Ils étaient très roots. Ils étaient à 110%, je revois la tronche du batteur, il était à donf. J’ai adoré. Le bassiste était monté sur piles comme Wilko Johnson de Dr Feelgood. Le guitariste jouait de la guitare comme on tape avec un marteau, je plaignais ses doigts.

C’était fou, ils avaient le truc ces gamins. Tout ça pour dire que définir qui on est à travers son âge me semble assez stupide. Si un groupe est connu et n’a de l’intérêt que parce que ses membres sont jeunes, combien de durée de vie peut-on espérer pour eux ? Un an, deux ans ?

L’âge n’a pas d’importance pour moi. J’apprends autant de gens beaucoup plus jeunes que moi que de gens de mon âge. Je pense qu’il est plus important d’écouter que de parler. J’aime écouter ce que disent mes enfants. C’est parfois si innocent, parfois si sage.



Vous pensez qu’il est plus difficile d’être jeune aujourd’hui que ça l’était quand vous l’étiez ?



Je ne sais pas, je ne suis pas jeune aujourd’hui. Je lisais l’autre jour comme souvent, et c’était un texte qui mettait en pièces la jeunesse genre : « Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus de savoir vivre, ils s’habillent n’importe comment, n’ont rien à foutre de la politique» . Vous savez qui était l’auteur ? Sophocle !



Et votre fille du coup, elle l’a écouté l’album ?


Je lui ai demandé « alors, alors ?» . Elle m’a dit : « Oh c’est pas mal !»
Et elle est repartie écouter Lady Gaga ou je ne sais quelle connerie du genre. Je connais ça. De toute façon c’est indispensable d’au moins connaître ce genre de chose.

C’est pareil pour la politique.
Quand je vois la montée du BNP en ce moment (l’extrème droite anglaise, ndr), je m’intéresse à ce qui se passe et à ce qu’ils racontent. Je ne les méprise pas en tous cas. C’est terrifiant hein, et je sais que chez vous il y a aussi ce qu’il faut dans le genre.

Des gens parlent de l’interdire. Moi je suis pour qu’ils existent et justement pour qu’on soit conscient de ce qu’ils sont pour les contredire. Plus ils parlent plus ils disent des conneries et moins ils sont crédibles.




Vous auriez aimé votre disque quand vous étiez ado ?



Oui, j’ai toujours aimé la musique douce. J’aime bien sûr le rock’ n’ roll et plein de genres de musiques.
La seule musique que je méprise c’est celle uniquement destinée à faire du fric. Je visualise ça comme un cartoon avec des notes de musiques qui défileraient sur l’écran, sauf qu’à la place des notes et des clés, il n’y a que les symboles des Euros ou des Livres Sterling.

Cette musique là n’apporte rien, elle ne cherche qu’à te faire les poches.




Truelove’s Gutter est à nouveau un lieu à Sheffield ?


C’est assez spécial. Je suis sûr que ça vous est arrivé aussi souvent qu’à moi de sortir de chez vous acheter des chaussures et revenir avec un chapeau. C’est ce qui m’est arrivé pour le titre de l’album.

Je suis passionné par l’histoire de Sheffield. Je suis tombé sur un livre du XVIIIe siècle racontant l’histoire des rues de la ville. C’est un livre superbe avec des calligraphies et tout.

J’imagine que plein de gens trouvent ça ennuyeux, moi ça m’intéresse. Je n’avais pas de titre pour mon disque mais je ne cherchais pas vraiment là-dedans jusqu’à ce que je trouve ce nom: “Truelove’s Gutter“ (traduction littérale: « Le caniveau de l’amour vrai» , ndlr).

J’ai fait : « Parfait c’est ça !» .

Ce nom était donné en référence à un type nommé Thomas Trulove. C’était sur ce qui est désormais Castle Street.
En fait je voulais rompre avec ma tradition de donner le nom de lieux de Sheffield à mes disques. Il n’y a que des ruptures avec le passé sur ce disque, je voulais qu’il en soit ainsi aussi pour le titre.

Mais là, quand j’ai eu sous les yeux cette juxtaposition de mots : « Truelove’s Gutter» , c’était trop beau.
Mais attendez, il y a encore d’autres coïncidences incroyable !
Sur ce disque, je joue du Glassharmonica une invention de Benjamin Franklin de 1756.
Figurez-vous que c’est de la même année que datait mon bouquin sur les rues de Sheffield.

Dernière coïncidence amusante, je vais faire un tour au musée de la musique à Londres et sur quoi je tombe, la date de naissance de Mozart, 1756 ! Voilà !

Tout ça pour dire que voilà un disque sur lequel j’ai vraiment voulu aller de l’avant, et finalement, il m’a personnellement ramené loin dans le passé.

Voilà pourquoi les gens qui parlent de rétro sont ridicules à mes yeux. Il ne se rendent pas compte à quel point le genre humain, sa nature profonde, a peu évolué depuis l’âge des cavernes.

Tout ce que nous avons connu depuis 60 ans, ce n’est finalement que de la consommation de masse. Mais moi je me sens contemporain des enregistrements des années 20. Ce n’est pas par amour du rétro, c’est parce que j’y trouve une authenticité qui m’intrigue.

Notre époque prône le « toujours plus vite» . C’est inquiétant quand on voit les effets sur la politique. On se préoccupe plus de qui les habille plutôt que de leur action. C’est des pop stars. Merde ! Comment mon père peut-il comprendre ça ?

C’était un syndicaliste. Dans les débats politiques en Angleterre aujourd’hui, je vois les hommes politiques pleurnicher : « Pourquoi les gens ne nous font pas confiance ?» « Parce que vous n’êtes que des tas de merde !» j’ai envie de leur répondre.

Rien de ce qu’ils racontent n’a une quelconque valeur. Rien de ce qu’ils disent n’a de sens profond et concernant.
Tout ce qu’ils font, c’est apprécier leur pantalon dans la glace. C’est la montée en puissance des branleurs insipides.
Voilà pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, il est primordial de savoir à quoi on croit et d’honorer nos principes.


Entretien mené par Benjamin Durand et Mathieu Zazzo
Bookmark and Share

.

http://www.voxpopmag.com/fr/pop-up/12440-richard-hawley-voxpop-part-2.php/2


Dernière édition par Bridget le Mar 12 Oct - 12:01, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bridget




Féminin Nombre de messages : 2631
Age : 73
Localisation : Paris
Date d'inscription : 13/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyLun 23 Nov - 0:52

L'épure absolue

RICHARD HAWLEY 9879710


Richard Hawley
“Truelove's Gutter” Mute/EMI
Depuis huit ans, Richard Hawley fait la plus belle musique du monde, mais il semble que peu de gens le sachent.

Depuis “Late Night Final” inaugurant sa carrière solo jusqu’à ce “Truelove’s Gutter”, l’homme n’a pas bougé d’un iota, à l’exception du précédent, “Lady’s Bridge”, son seul album à moitié raté. Il tient la barre et ne dévie pas.

Entre-temps, nous avons eu les Strokes, les White Stripes, un groupe avec un chanteur à tête de rat (Muse), un autre à tête de nœud (Coldplay), Keane, Arcade Fire, MGMT, etc.

Tout ce beau monde se décarcasse avec plus ou moins de talent pour laisser sa petite empreinte dans un rock and roll qui commence à sentir l’arthrite.

Hawley fait tout le contraire et c’est pour ça qu’il durera plus que les autres. Hors du temps, hors du monde, l’homme de Sheffield chante des berceuses trouvant leur source à une époque que personne n’a réellement connue.

Hawley, dans le fond, est comme Dylan : ses références sont toutes hors d’âge. De Gene Vincent à Hank Williams, de Dean Martin à Faron Young, il s’auto-alimente, en toute autarcie, avec les disques qu’écoutaient son père et le père de ce père, et le père de ce père.

Rien d’autre n’est venu polluer ses oreilles. Depuis huit ans, il laboure le même sillon.

Son art est dans la chanson d’amour, reposant sur presque rien. On trouve, en fouinant bien, du céleste, de la guitare baryton, du vibrato, de l’écho, de la batterie jouée aux balais. Mais pour le reste, c’est le vide. Hawley, Miles Davis, du rock, fait ses disques de manière silencieuse.

Ce sont les mêmes accords qui l’obsèdent d’album en album et, à vrai dire, le musicien travaille toujours la même chanson. Celle-ci est pleine d’écho, de vent, et chiche en notes. C’est la chanson de “La Nuit Du Chasseur” mais en version positive, en version anesthésiante...

C’est l’épure absolue. Chez ce romantique vivant dans un monde pré-Beatles, à l’esthétique fifties pleine d’innocence, il n’y a pas une note en trop. Il y a même des fantômes de note. De la guitare liquide, des sons fantasmatiques, des ectoplasmes !

Et puis, le voici qui ouvre la bouche, s’empare du micro, et sort ce truc... cette voix !

Du baryton dément, plus beau encore que ceux de Lee Hazlewood et Scott Walker réunis.

Lorsque Richard Hawley chante, la beauté du monde paraît. C’est un révélateur, un magicien. Qui gère son talent avec une infinie grâce : voir, par exemple, le crescendo hallucinant de “Soldier On”.

Un moment rare, un frisson violent, un émerveillement. Tout le monde est tenté, après s’être enfilé cinquante fois de suite les huit morceaux de “Truelove’s Gutter”, de dire qu’il s’agit de son plus bel album. A vrai dire, non. “Late Night Final” était parfait. “Cole’s Corner” aussi. “Lowedges” idem.

Celui-ci est seulement aussi beau que les précédents, et ce n’est pas une mince affaire. Alors que le monde tourne, s’agite, se pose des questions inutiles (Oasis reformé ? déformé ?), Richard Hawley traîne sa Gretsch et sa mélancolie, chante l’homme de tous les jours, ce working class hero dont il se sent si proche, et continue de sortir méticuleusement des disques comme on n’en fait plus, qui n’ont d’ailleurs jamais vraiment existé avec lui...

Et, de chanson en chanson, au fil des ans, atteint la perfection suprême. Et avec lui est retrouvé le plaisir adolescent de la quête : voici enfin un auteur dont on attend chaque nouvel album en trépignant. Par conséquent, la vraie question est : comment pourrions-nous vivre sans les albums de cet homme ? Durement, sans doute.

Nicolas Ungemuth


http://www.rocknfolk.com/site/disquedumois.php


Dernière édition par Bridget le Jeu 10 Déc - 14:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bridget




Féminin Nombre de messages : 2631
Age : 73
Localisation : Paris
Date d'inscription : 13/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyMer 2 Déc - 10:18

La Session live: Richard Hawley

VIdéo : Le crooner britannique interprète un titre de son dernier album
et une reprise d'Elvis Presley.


Sa meilleure expérience? "La rencontre de [sa] femme sous acide",
dit-il dans une interview donnée à Libé. Mi-crooner, mi-psyché,
le britannique Richard Hawley, accompagné à la guitare et à la mandoline,
interprète un titre de son dernier album et une reprise de Crawfish,
chanson popularisée par Elvis Presley.

http://www.liberation.fr/musique/06011451-la-session-live-richard-hawley
Revenir en haut Aller en bas
Bridget




Féminin Nombre de messages : 2631
Age : 73
Localisation : Paris
Date d'inscription : 13/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyJeu 10 Déc - 14:11


RICHARD HAWLEY en concert à Paris le 10/02/2010

RICHARD HAWLEY Clicha10


http://www.alias-production.fr/concert-richard_hawley-199.html
Revenir en haut Aller en bas
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyMar 22 Déc - 1:35

HAWLEY, Richard - Truelove's gutter

/ paru le 20-12-2009 /

RICHARD HAWLEY 20713110

Après "Coles Corner" et "Lady’s Bridge",
"Truelove’s gutter" est le 6e album de ce natif de Sheffield, ex-guitariste de Pulp.
C’est bien simple, Hawley produit à chaque fois des disques magistraux,
et "Truelove’s gutter" n'échappe pas à la règle mais va encore plus loin
en nous renvoyant l’encéphalogramme sonore du coeur en charpie d’un crooner
qui a trop badiné avec l’amour, à l’encontre des modes et styles musicaux actuels.

Au-delà de la déclaration d’amour,
Hawley rend hommage à une époque où les chanteurs n’avaient pas peur du ridicule
en dévoilant leurs tripes sans retenue à travers leurs textes.
On pense bien évidemment à Roy Orbison, Frank Sinatra, Burt Bacharach...
On peut même dire que "Truelove’s gutter" est un album-concept
autour de l’obsession amoureuse, qui s’affranchit de tous les standards habituels
(huits titres seulement, dont un frôlant les dix minutes).

Cela commence dès l’aube: "As the dawn breaks", avec ses chants d’oiseaux,
ouvre l'album comme une douce rêverie.
Tout est-il pour autant aussi noir que le suggère la pochette du CD,
où juste une petite partie du visage du chanteur sort de l’obscurité ?

Sur "Open up your door" les violons progressent dans un crescendo tragique,
superbe de maîtrise orchestrale, comme un hommage à Burt Bacharach.
"Remorse code" s’étend sur plus de neuf minutes, au fil des arpèges d’une guitare Gretsch.
La scie musicale de "Don’t get hung up in your soul" renforce cette impression de flottement.
Et puis il y a le grand morceau de l’album "Soldier on",
qui commence très lentement puis explose littéralement dans un torrent mêlant
violons et guitares électriques, nous laissant KO, un solo presque floydien.

Au-delà du cliché de l’amour qui fait souffrir, cet album d’une très grande beauté,
servi par un son irréprochable,
est aussi le regard d'un artiste porté sur un monde qui a perdu sa capacité
d’émerveillement pour des choses simples.

Olivier Dahon
musicinbelgium
Revenir en haut Aller en bas
http://www.artmony.biz
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyMar 22 Déc - 1:47

THE OCEAN

Revenir en haut Aller en bas
http://www.artmony.biz
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyMer 3 Fév - 2:34

Richard Hawley à Paris

RICHARD HAWLEY Teaser11

Auteur de l'un des plus beaux disques de 2009,
Richard Hawley viendra retranscrire toute l'émotion extatique
de Truelove's Gutter sur la scène de :

l'Alhambra à Paris le 10 février prochain.

Star national en Angleterre, le crooner s'inscrit dans la veine d'un Johnny Cash un peu loser,
se détachant des formats pop consensuels pour étirer les sons jusqu'aux étoiles.

Alors que les chansons paraissent simples et dénudées,
il règne comme un mystère et une âme spéciale sur Truelove's Gutter.
C'est le disque de quelqu'un à qui on a dit :
"Fais l'album que tu as toujours rêvé de faire, ne réfléchit pas aux singles,
aux formats, laisse toi aller."

Etirant les minutes et se libérant de ses maîtres (Johnny Cash, Roy Orbison),
Richard Hawley compose son plus beau disque à ce jour :
des ballades de crooner de 9 minutes qui prennent leur temps,
à une époque où plus personne n'a le temps de rien.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.artmony.biz
Bridget




Féminin Nombre de messages : 2631
Age : 73
Localisation : Paris
Date d'inscription : 13/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyJeu 4 Fév - 21:17


THE ONLY ROAD
Revenir en haut Aller en bas
Bridget




Féminin Nombre de messages : 2631
Age : 73
Localisation : Paris
Date d'inscription : 13/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyVen 5 Fév - 20:27




.

Richard Hawley, un roi à Paris !


RICHARD HAWLEY 15788610



Le génial crooner rock de Sheffield Richard Hawley est en concert à Paris à l’Alhambra le 10 février.

King Richard is in town ! De nombreux référendums des meilleurs albums de l’année 2009 ont placé en tête son dernier album, Truelove’s Gutter. Aujourd’hui, place à la scène avec la venue parisienne de Richard Hawley, mercredi 10 février à l’Alhambra.

Avec ce sixième album, l’intemporel Richard Hawley a signé un des plus beaux disques de ballades de ces dernières années. Un chef d’œuvre superbement passéiste mais pourtant bien de son temps. Une fois de plus, avec lui, c’est back to the future !

Il ne chante pas vraiment dans la même division et, pourtant, Richard Hawley trimballe son armure de Roy Orbison des temps modernes avec une démentielle classe qui lui est propre… Depuis 2000, l’ancien guitariste de tournée de Pulp enchaîne des disques somptueux d’orfèvrerie intemporelle, chéris par les fans de Scott Walker et Morrissey.


Et sa sixième livraison, Truelove’s Gutter, est tout bonnement son chef d’œuvre ! Aucun excès dans ce qualificatif galvaudé tant le chanteur guitariste de Sheffield démontre ici un sommet de maîtrise d’écriture et un raffinement ultime dans le choix de l’instrumentarium.

Après Richard Hawley (2000), Late Night Final (2002), Lowedges (2003), Coles Corner (2005, qui décrochera le Mercury Music Prize en 2006) et Lady’s Bridge (2007), ce nouvel opus, plus velours que jamais, offre la facette la plus romantique de son auteur.

Uniquement composé de ballades lovées dans des cordes, de la scie musicale (si ! si !) et même du glassharmonica, ce recueil comme échappée d’une décennie passée (50’s ? 60’s ?) sonne pourtant très contemporain. « Je ne fais pas de la taxidermie !, acquisse Hawley. C’est ce que je pense aussi. La musique est un truc de famille chez moi. Mes parents, mes oncles et tantes, tout le monde en faisait, sans barrière. Country, rock, blues, rockabilly, tout ce qui pouvait se faire en trois accords ! Trois accords qui ont toujours fait office de fondation. Et maintenant que je ne fais plus de sessions pour les autres, que je me concentre sur ma propre musique, je veux explorer ça, et rien d’autre ! »


Richard Hawley est également bien conscient du danger de jouer avec le feu des violons. Surtout en matière de pop. « Les cordes dans la pop et le rock se manipulent comme de la nitroglycérine ! Ceux qui les utilisent le font souvent pour faire briller leurs albums, non pour leur donner une puissance supplémentaire.
Le problème est souvent là. Les cordes, c’est quelque chose de très émotionnel qui peu rapidement anéantir une chanson. Des tas de groupes de rock tombent dans le panneau. Et au final c’est l’effet Spinal Tap garanti ! Vous devez laisser de l’espace dans la musique pour intégrer des violons. »


L’autre obsession de cet esthète : les guitares ! Et les guitaristes ! « Tous ceux des 50’s. Surtout Santo & Johnny. Sinon je vénère Link Wray et surtout son album de 1970 pour Polydor intitulé Link Wray. Un truc qui vient de mars ! Et je suis sûr que les Stones ont piqué des trucs à cet album… »


Derrière ces décors et costumes classieux à souhait, Richard Hawley aligne avant toute chose des… chansons ! Des compositions simplement magiques pour ne pas dire parfaites. On sent chez lui la quête permanente de la chanson ultime. « C’est une obsession ! Je cherche cette perfection sans cesse. Et je saurai le jour où je l’aurai trouvée, j’en suis sûr… Stardust d’Hoagy Carmichael, c’est fantastique ! Mais en général, la compo elle-même ne suffit pas, le son est essentiel. Et j’ai réalisé aussi que vous pouvez avoir des paroles, une mélodie et une instrumentation mais aucun d’entre eux n’a la magie de la voix humaine. Juste le son de cette voix. Même s’il lisait le bottin, Nat King Cole serait démentiel. Idem pour Elvis, Roy Orbison, Lee Hazlewood, Fats Domino ou Buddy Holly. »

Vivement le bottin de Sheffield et sa région lu par le roi Richard Hawley !

http://www.qobuz.com/info/MAGAZINE-ACTUALITES/SUR-SCENE/Richard-Hawley-un-roi-a-Paris38422


Dernière édition par Bridget le Sam 18 Déc - 0:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptySam 6 Fév - 20:55

DECLARATION D' ANTOINE DE CAUNES

RICHARD HAWLEY Richar10

J'ai découvert Richard Hawley en 2005 pour son troisième album,
en fouinant chez mon disquaire préféré.
Toute de suite, j'ai été saisi par la qualité des morceaux, le timbre de sa voix.
Il y a quelque chose de très simple, de basique et de fondamental dans sa musique,
qui me rappelle ce qu'il y a de mieux dans la country music. La vraie, la plus simple,
celle des chansons sentimentales. Une telle qualité d'ensemble m'évoque Roy Orbison.

Je suis très sensible à cette forme de mélancolie, c'est du bon blues blanc,
avec, chez lui, une écriture très cinématographique, très inspirante.
Je l'imagine comme quelqu'un d'assez noir. On est loin de l'Angleterre de Mary Poppins.
Je connais mal Sheffield, sa ville natale
. J'y suis allé une fois, pour interviewer Joe Cocker, originaire, lui aussi, de cette ville.
C'était dans les années 1980, pour "Les Enfants du rock", à l'époque de Thatcher.
L'Angleterre industrielle n'était pas drôle, mais j'imagine que ça ne s'est pas amélioré.

L'humeur de ses disques est très liée à celle des villes anglaises,
et quand on quitte le gai London, c'est vite déprimant.
Pourtant, ses chansons ne vous plombent pas un instant.
Non, elles vous accompagnent dans la vie, c'est une musique joyeusement triste.

J'ai toujours confié la musique de mes films à des musiciens de rock.
Peter Gabriel, Stefan Eicher...
J'aimerais bien travailler avec Richard Hawley.
Si je devais le rencontrer, je lui parlerais du côté très cinématographique de sa musique,
bien sûr, mais aussi de choses plus pratiques, comme la qualité de la bière à Sheffield.
J'ai l'impression qu'il s'y connaît."

http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/02/06/antoine-de-caunes_1301990_3246.html


Dernière édition par Nine le Mar 6 Avr - 0:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.artmony.biz
liliane
Admin
liliane


Féminin Nombre de messages : 19569
Age : 50
Localisation : dans la galaxie
Date d'inscription : 02/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyJeu 11 Fév - 17:17

Hello Hawley !
Le 11 février 2010 à 17h00

Hier soir, l’Alhambra accueillait le Rossignol de Sheffield, qui a égrené pratiquement l’intégralité des chansons nocturnes de son dernier album. D’un seul coup, grâce à Richard Hawley, Paris semblait moins froid…

Quand Richard Hawley se met à chanter sur la scène de l'Alhambra, le froid glacial et la laideur du monde sont loin, là-bas, dehors. Un nouveau jour se lève, As the dawn breaks, les horloges s'arrêtent et la nuit nous appartient. Le rossignol de Sheffield s'est mis sur son 31 : cheveu gominé, large cravate et trois-pièces gris à l'élégance très nord-anglaise. Toujours un air de prolo endimanché et c'est bien ainsi. Avec lui quatre équipiers, dont le fidèle Shez Sheridan et un mystérieux claviériste caché derrière un genre de bahut lorrain. Ces mousquetaires suffiront-ils à restituer les nuances fines, les complexes tessitures sonores de Truelove's Gutter ?

La réponse ne tarde pas : Hawley choisit de jouer l'intégrale (moins un) de son dernier album, puisant aussi dans les deux précédents pour faire bonne mesure. Il n'y manque rien, et sa présence vocale rend plus émouvantes encore les confidences réverbérées de Remorse Code ou Ashes on the fire. Il a de fort belles guitares, un arsenal de demi-caisses à faire défaillir les marchands de Pigalle, et dans chacune plusieurs oiseaux, certains tutoyant le fantôme de Hank Marvin, d'autres hurlant à déterrer Hendrix. Parfois rougissant de ses envolées lyriques, le crooner voit sa modestie subir les acclamations prolongées d'un public aux anges. On jure avoir entendu des cris d'extase au moment où Soldier on, commencé moderato, décolle à la verticale.

Même quand elle tient le vertige à distance, la musique de Richard Hawley a la profondeur des longs oublis. Sa sobriété est celle des gens qui ont beaucoup bu. Traversées d'échos tour à tour inquiétants et familiers, ces chansons nocturnes ont l'étonnant pouvoir de donner forme au souvenir de ce qu'on n'a pas connu. Sans la gueule d'ange qui susciterait le malentendu, lui seul aujourd'hui en chante de pareilles. Elles étreignent longtemps. Au moment de saluer, lunettes embuées, Hawley paraît lui-même ne pas en revenir. Le royaume à ses pieds n'est pas immense, mais il est roi.

François Gorin

http://www.enmusique.fr/goto/34128
Revenir en haut Aller en bas
https://artmony.forumactif.fr
liliane
Admin
liliane


Féminin Nombre de messages : 19569
Age : 50
Localisation : dans la galaxie
Date d'inscription : 02/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyJeu 11 Fév - 18:57

An evening with Richard Hawley



Le chanteur anglais jouait hier soir à l’Alhambra. Une soirée magique.

Un ange noir plane ces temps-ci au-dessus de la planète pop-rock. En France, peu de gens l’ont remarqué, mais de plus en plus quand même, si l’on juge par un Alhambra plein jusqu’aux cintres.

Avec cette unique date française, Richard Hawley venait présenter sur scène son dernier chef-d’œuvre, le sublime Truelove’s gutter, album tellement noble, élevé et précieux que notre époque ne le mérite pas.

Gentleman Hawley offre et délivre, déroulant presque toutes les dorures patinées de son traité de la balade océanique (Ashes on fire, For your lover give some times, Remorse code...), rehaussé de pépites chéries prélevées dans les albums précédents (Lady Solitude, Run for me, l’indispensable The Ocean...) et de reprises brillantes (Crawfish, ou comment survoler en apesanteur le bayou de King Creole).

Epaulé par un groupe impressionnant de finesse et de précision, le crooner de Sheffield a déployé les ailes gigantesques de ses mélodies et de sa voix avec une assurance tranquille, une intensité quasi-religieuse, réincarnation vibrante de Sinatra, Orbison, Elvis ou Cash, se permettant même quelques audacieuses embardées vers un psychédélisme au bord du noisy.

Une science de l’atmosphère (on était à deux pas de l’Hôtel du Nord), des variations d’intensité et des contrastes qui fait penser que Richard Hawley est peut-être le David Lynch de la musique.

On entendrait bien ses chansons orner les cauchemars magnifiques du Lost Highway man.

L’Alhambra prenait tour à tour des airs de club chic des années quarante, de ballroom des fifties, de paradis pour ex-fan des sixties. Mais Hawley était bien là, au présent, et ses mots sombrement romantiques sont éternels.

Un concert qui ferait croire que la perfection est de ce bas monde et qui encourt un seul reproche : c’était trop court ! Il n’a pas fait Valentine, ni Dark road, ni Roll river roll, ni Born under a bad sign, ni The sea calls... etc.

Grosse claque, grande classe. A la sortie, Paris avait revêtu son manteau blanc et des flocons d’or tombaient des visages de chaque spectateur ensorcelé.

Le temps était venu de redescendre sur terre, empli de la bonne fortune d’avoir vécu ce moment unique.

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/1265882641/article/an-evening-with-richard-howley/
Revenir en haut Aller en bas
https://artmony.forumactif.fr
Nine
Admin
Nine


Nombre de messages : 12721
Date d'inscription : 03/05/2008

RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY EmptyDim 21 Fév - 2:03

AU BATACLAN LE 25 MAI 2010

RICHARD HAWLEY Bb43a610

Que tout ceux qui auraient manqué le concert du crooner de Sheffield à l'Alhambra
se rassurent :

Richard Hawley revient jouer dans la capitale le 25 mai prochain, au Bataclan.

L'occasion de (ré)entendre sur scène les charmes romantiques de son dernier album,
Truelove's Gutter.
A vos marques les amis, car les places seront mises en vente demain dès 10h.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.artmony.biz
Contenu sponsorisé





RICHARD HAWLEY Empty
MessageSujet: Re: RICHARD HAWLEY   RICHARD HAWLEY Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
RICHARD HAWLEY
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ARTMONY :: LA MUSIQUE ADOUCIT LES MOEURS :: TOUTE LA MUSIQUE QUE J'AIME.... :: BLUES AND FOLK :: BLUES - SOUL MUSIC-
Sauter vers: