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 LA CRISE DU DISQUE

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Nine
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Nine


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MessageSujet: LA CRISE DU DISQUE   LA CRISE DU DISQUE EmptyVen 25 Sep - 13:24

Les ventes de CD chutent, la scène résiste


Les ventes de disques en France et dans le monde déclinent,
téléchargement oblige.

Les artistes français multiplient pourtant les concerts et les sorties de disques à l'étranger.

La crise du disque enfle partout dans le monde, les maisons de disque paniquent.
Les ventes à l’étranger de disques produits en France n’échappent pas à cette tendance :
elles sont passées de 42,6 millions d’albums vendus en 2003 à 27,6 millions trois ans plus tard, selon les chiffres du Bureau Export de la Musique Française, chargé d’accompagner les professionnels de la musique à l’étranger.

"Ca ne veut pas dire que la musique française s’écoute de moins en moins à l’étranger", explique Sophie Mercier, directrice du Bureau Export à Paris. "Au contraire !
Si le nombre d’albums vendus dans le monde est en baisse, le nombre de sorties est en hausse et l’offre reste très importante."


Selon les chiffres publiés par le Bureau Export lundi au MIDEM à Cannes, les ventes à l’étranger de la musique française ont baissé de 7 % en 2006 – contre des baisses de 14 % en 2005 et de 19 % en 2004. Au vu de la baisse globale de ventes de CD, ce chiffre est à relativiser, selon le bureau. L’export constitue près de 29 % des ventes globales du secteur de la musique française en 2006.

Les concerts échappent à cette morosité, car chanter dans la langue de Shakespeare est un véritable passeport pour les scènes des quatre coins du monde. Leur nombre explose en 2007 : près de 7 000 concerts d’artistes produits en France ont été recensés par le Bureau Exports (+ de 40 % par rapport à 2006), notamment en Europe et aux Etats-Unis. Et les sorties de disques français progressent en 2007, avec plus de 1 900 sorties à l’internationale répertoriées par le bureau.

"La tournée internationale est la clé de la réussite", affirme Sophie Mercier. "A part Carla Bruni, les cinq artistes français les mieux vendus à l’export ont tous enchaîné des dizaines et des dizaines de concerts aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. C’est un investissement énorme pour les maisons de disque mais c’est comme ça qu’on réussit à créer un buzz."

Electro française – la “French Touch”


La musique électronique française, qui a gagné ses lettres de noblesses il y a une dizaine d’année, poursuit son ascension. Daft Punk, tête de file de la déferlante électro française baptisée "French Touch" par la presse britannique, a vendu plus de 6 millions d’albums depuis la sortie de son premier album à l’international en 1997. Non loin derrière, Air et son électro-pop planante figure parmi les 30 meilleures ventes mondiales. "Pocket Symphony", le dernier album du duo versaillais, s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires en 2007. Et la succession est déjà assurée avec le tout jeune groupe Justice, dont l’électro-pop festive et le groove abrasif font couler de l’encre de Paris à Tokyo.

Leur prouesse : avoir réussi à séduire la très rigoureuse presse britannique. "Les médias londoniens ont un impact très important, notamment en matière de rock et de musique électro", affirme Sophie Mercier. "Depuis deux ans, toute une génération d’artistes électroniques fait parler d’elle. C’est le retour de la scène française, de la "French électro", avec Air, Gotan Project, David Guetta, Digitalism…"

La langue anglaise domine d’ailleurs dans les albums qui cartonnent à l’étranger, mis à part Manu Chao, chanteur de musiques du monde franco-espagnol (plus de 400 000 exemplaires de son dernier album "La Radiolina" vendus hors France) et Edith Piaf avec la bande originale du film La Môme, réalisé en 2007 par Olivier Dahan (plus de 150 000 ventes). Feist, chanteuse canadienne anglophone découverte et produite en France, figure en tête des exportations avec plus de 700 000 exemplaires de son album "The Reminder" vendus en 2007 dans le monde. "Pocket Symphony" de Air et "No Promises" de Carla Bruni, tous deux en anglais, plafonnent à 200 000 disques écoulés. "C’est particulièrement flagrant en 2007, confirme la directrice. On ne va pas se cacher : c’est plus facile de se faire connaître à l’international quand on chante en anglais parce qu’on parle au plus grand nombre."

Pour Jean-Benoît Dunckel, un des deux membres du groupe Air (qui a notamment signé la musique du film Virgin Suicides de Sofia Coppola), est avant tout un "groupe humain universel".
L’anglais s’est donc imposé de lui-même. "C’est la langue universelle", poursuit l’artiste. "En français, on a tout le poids de la littérature et de la poésie française,
la comparaison est difficile !
Avec l’anglais, on met plus l’accent sur le son, contrairement au français, où les textes sont plus importants."
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