MICHEL DELPECH RETOUR ROMANTIQUE

Michel Delpech ou l'innocence mélancolique


Atmosphère intimiste : Michel Delpech s'est produit samedi soir seulement accompagné par son pianiste.
C'était bien... Bien sûr que c'était bien. On n'était pas « chez Laurette », ni à « Bombay », ni sur l'île de Wight, mais emporté dans un voyage en forme d'inventaire au coeur des années 1970 et 80.


Les romantiques étaient venus retrouver leurs émois d'adolescence, grandis à l'ombre des chansons d'amour de Michel Delpech.

D'autres, de plus jeunes amateurs de chanson française, ont redécouvert le répertoire aux multiples facettes de l'interprète du tube contemplatif « Le chasseur », de « Fan de toi » ou encore de « Jaloux ».

Samedi soir, Michel Delpech n'était pas aux Victoires de la musique - nommé en 2008 pour son DVD musical - mais au Carré Léon-Gaumont. Sur scène, il a revisité ses succès récemment réenregistrés avec la nouvelle génération, les Cali et Bénabar. Et confirmant, s'il était besoin, qu'il n'est pas l'auteur d'un seul tube.

Atmosphère intimiste

Une soirée « Entre nous », dans une atmosphère intimiste. Pour cette tournée qui s'achèvera en septembre prochain au Grand Rex à Paris, Michel Delpech a choisi d'être uniquement accompagné par son pianiste. « Nous avons laissé les guitares et batterie à la maison pour garder notre tranquillité » a-t-il soufflé après son premier titre, « Si j'étais chanteur ».

Pendant quasiment une heure et demie, il a distillé ses amours, ses chagrins, ses souvenirs. À plusieurs reprises, dès que les premières notes s'échappent du piano, les doux applaudissements précèdent cette voix au timbre si particulier. Notamment pour « Ce lundi-là », une ritournelle de 1975 sur fond de crise qui trouve son écho aujourd'hui, remarque le chanteur. « Nous l'avons traversée. Nous sommes toujours beaux...surtout vous, sourit-il. Celle-là, nous allons l'affronter et la traversée ».

Parfois, un brin ironique : « Il n'y a pas de nouvelles chansons, c'est une bonne nouvelle pour vous ». Il faudra attendre le mois de mai pour la sortie d'un album de chansons inédites.

Les standards s'enchaînent. Certains tubes « que l'on a parfois envie de laisser dans le fossé » après une si longue cohabitation. Mais qui gardent encore toute leur force, à l'image du graal des spectateurs, « Wight is wight ».

Ses plus grands succès populaires, il les a groupés en fin de concert pour un final en apothéose : « Pour un flirt », « Le Loir-et-Cher », l'attendu « Chez Laurette ».

Pour conclure, en rappel, par une dernière empreinte mélancolique avec « J'étais un ange ». Il n'est pas si fatigué, « Le prince charmant ».

Nicolas Sabatier VAR MATIN

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LE NOUVEL ALBUM S'intitulera SEXA (comme sexagenaire)