BIOGRAPHIE«
Un doigt de Johnnie Ray, une touche de Frankie Laine, le zeste d’Elvis Presley,
plusieurs gouttes des Platters – secouez et servez. Vous obtenez le cocktail PaulAnka. » Voici ce qu’a indiqué un critique parisien,illustrant ainsi, dans l’impression qu’il a eue d’Anka,
les débuts prometteurs que beaucoup ont décelés chez cette superstar de la musique populaire
née à Ottawa.
Paul Anka est une légende. Un artiste exceptionnel dont la carrière, démarrée en 1957 avec "Diana", un tube planétaire,
se poursuit toujours près d'un demi-siècle plus tard.
Dans l'intervalle, Paul Anka a enregistré 125 albums, chanté en japonais, en allemand,
en italien, en français, en espagnol et vendu près de 15 millions d'albums dans le monde entier.
Paul Anka a écrit et composé quelque 900 titres, dont de nombreux succès comme
"Lonely Boy", "Put Your Head On My Shoulder", "Crazy Love"
ou encore "You Are My Destiny".
Auteur renommé, il signe également plusieurs titres qui, interprétés par d'autres,
deviendront des standards :
"It Doesn't Matter Anymore" pour Buddy Holly, "She's A Lady" pour Tom Jones,
"Puppy Love" pour Donny Osmond et, bien entendu, le célébrissime "My Way" pour Frank Sinatra.
Paul Anka est né le 30 juillet 1941 à Ottawa, au Canada.
D'origine libanaise, ses parents sont restaurateurs. Très jeune,
Paul se passionne déjà pour la musique et commence à écrire des chansons.
A 13 ans avec des copains du collège, il monte un groupe vocal,
les Bobbysoxers et se produit partout où il y a un public.
À l'insu de ses parents, il fait le mur et écume les clubs de la région.
"Je savais ce que je voulais, et j'étais très effronté. Je ne m'intéressais pas aux mêmes choses
que les gamins de mon âge. Je parlais de chanter,
de faire partie du monde du spectacle et de quitter Ottawa."
Profitant d'une visite familiale à Los Angeles, il prend contact avec Modern Records.
Bluffés, les responsables de ce label de Blues et de Rhythm'n'Blues signent le petit Blanc
et lui font enregistrer son premier single, "Blau-Wile Deveest Fontaine".
Il a tout juste 15 ans, mais malheureusement le succès n'est pas au rendez-vous.
Qu'importe, il en faut plus pour le démonter.
Quelques mois plus tard, le voilà à New York. À force d'obstination,
il décroche un rendez-vous avec le directeur artistique d'ABC-Paramount Records, Don Costa.
Il se met au piano et lui joue quelques-unes de ses compositions, dont "Diana".
Coup de foudre. Dès lors les choses s'emballent.
Sorti en 1957, le titre se vend à plus de 10 millions d'exemplaires.
En quelques semaines, le petit gars d'Ottawa devient l'idole des jeunes du monde entier.
Anka signe coup sur coup plusieurs hits qui se classent au Top 10 américain.
"J'avais le chic pour écrire des chansons adolescentes.
J'étais un garçon solitaire, je savais ce que c'était d'être seul et frustré dans sa chambre,
en pensant aux nanas. "Put Your Head On My Shoulder" c'était l'objectif du week-end.
Arriver à faire en sorte qu'elle pose sa tête sur votre épaule,
éventuellement lui voler un baiser. Je connaissais ça par coeur."
La fin des années 50 le voit tourner dans toute l'Amérique du Nord,
aux côtés de "jeunes espoirs" qui ont pour nom Chuck Berry, Buddy Holly,
Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, Ritchie Valens, les Everly Brothers...
"Je garde un puissant souvenir de ces années-là, car nous étions vraiment des pionniers.
Il fallait se bagarrer pour tout.
Les media n'avaient pas encore embrassé la cause du rock and roll et nous-mêmes
ne pensions pas que tout cela durerait."
Au début des années 60, Anka commence à changer de style.
L'idole des jeunes se tourne vers un public plus mature et plus exigeant,
celui des night-clubs de luxe.
Il commence à se produire régulièrement dans les salles les plus prestigieuses :
Sahara Hotel à Las Vegas, Copacabana à New York, Coconut Grove à Los Angeles...
Bien lui en prend car dès 1964, le raz-de-marée Beatles déferle sur la pop américaine.
Soudain, le public ne veut plus que des groupes à l'accent britannique et aux cheveux longs.
Anka, lui, se replie sur Las Vegas,
tourne dans les casinos et fréquente Frank Sinatra et le Rat Pack
(Dean Martin, Sammy Davis Jr, Joey Bishop et Peter Lawford.
Il passe également beaucoup de temps en Europe et en Asie où sa côte reste au plus haut.
Sa chanson "Ogni Volta" est un tube en Italie en 1964 et se vend à 4 millions d'exemplaires.
Mais c'est avec "My Way" en 1969, qu'il relance sa carrière aux Etats-Unis.
Ecrite pour Frank Sinatra, cette adaptation du "Comme d'habitude" de Claude François
connaît instantanément un succès phénoménal.
Le titre est si fort, si emblématique, qu'il est rapidement repris par une foule d'artistes
aussi divers qu'Elvis Presley, Tom Jones, Nina Simone, Nina Hagen ou Sid Vicious.
Pendant les années 70, le succès d'Anka ne se dément pas.
D'abord avec "She's A Lady" le plus grand tube de Tom Jones qu'il écrit en 1971.
Et puis grâce à ses duos avec Odia Coates : "One Man Woman, One Woman Man",
"I Don't Like To Sleep Alone", "There's Nothing Stronger Than Our Love" et surtout
"(You're) Having My Baby",
un titre sentimental sur les joies de la paternité, qui se classe N°1 au Billboard en 1974.
Il récidive en solo, l'année suivante avec "Times of Our Life".
Beaucoup de concerts et de tournées dans les années 80, avec un nouveau succès en 1983,
"Hold Me 'Til The Morning Comes", un duo avec Peter Cetera.
Parmi ses disques récents, Amigos (en espagnol) sorti en 1996 ;
Body of Work en 1998, sur lequel figurent des duos avec Céline Dion, Patti LaBelle,
Tom Jones, Anthea Anka et Frank Sinatra.
Et récemment Anka Live 2000 enregistré au cours de sa dernière tournée mondiale.