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 PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO

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liliane
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MessageSujet: PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO   PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO EmptyJeu 9 Oct - 13:51

L'écrivain Jean-Marie le Clézio, 68 ans, a reçu ce 9 octobre le Prix Nobel de Littérature. Son nom circulait avec persistance ces derniers jours.

http://culture.france2.fr/livres/coups-de-coeur/47280378-fr.php

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Dernière édition par liliane le Ven 31 Oct - 12:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO   PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO EmptyJeu 9 Oct - 13:57

Extraits du livre :

Je connais la faim, je l'ai ressentie. Enfant, à la fin de la guerre, je suis avec ceux qui courent sur la route à côté des camions des Américains, je tends mes mains pour attraper les barrettes de chewing-gum, le chocolat, les paquets de pain que les soldats lancent à la volée. Enfant, j'ai une telle soif de gras que je bois l'huile des boîtes de sardines, je lèche avec délices la cuiller d'huile de foie de morue que ma grand-mère me donne pour me fortifier. J'ai un tel besoin de sel que je mange à pleines mains les cristaux de sel gris dans le bocal, à la cuisine.
Enfant, j'ai goûté pour la première fois au pain blanc. Ce n'est pas la miche du boulanger — ce pain-là, gris plutôt que bis, fait avec de la farine avariée et de la sciure de bois, a failli me tuer quand j'avais trois ans. C'est un pain carré, fait au moule avec de la farine de force, léger, odorant, à la mie aussi blanche que le papier sur lequel j'écris. Et à l'écrire, je sens l'eau à ma bouche, comme si le temps n'était pas passé et que j'étais directement relié à ma petite enfance. La tranche de pain fondant, nuageux, que j'enfonce dans ma bouche et à peine avalée j'en demande encore, encore, et si ma grand-mère ne le rangeait pas dans son armoire fermée à clef, je pourrais le finir en un instant, jusqu'à en être malade. Sans doute rien ne m'a pareillement satisfait, je n'ai rien goûté depuis qui a comblé à ce point ma faim, qui m'a à ce point rassasié.
Je mange le Spam américain. Longtemps après, je garde les boîtes de métal ouvertes à la clef, pour en faire des navires de guerre que je peins soigneusement en gris. La pâte rose qu'elles contiennent, frangée de gélatine, au goût légèrement savonneux, me remplit de bonheur. Son odeur de viande fraîche, la fine pellicule de graisse que le pâté laisse sur ma langue, qui tapisse le fond de ma gorge. Plus tard, pour les autres, pour ceux qui n'ont pas connu la faim, ce pâté doit être synonyme d'horreur, de nourriture pour les pauvres. Je l'ai retrouvé vingt-cinq ans plus tard au Mexique, au Belize, dans les boutiques de Chetumal, de Felipe Carrillo Puerto, d'Orange Walk. Cela s'appelle là-bas carne del diablo, viande du diable. Le même Spam dans sa boîte bleue ornée d'une image qui montre le pâté en tranches sur une feuille de salade.
Le lait Carnation aussi. Sans doute distribué dans les centres de la Croix-Rouge, de grandes boîtes cylindriques décorées de l'œillet carmin. Longtemps, pour moi, c'est la douceur même, la douceur et la richesse. Je puise la poudre blanche à pleines cuillerées que je lèche, à m'en étouffer. Là aussi, je puis parler de bonheur. Aucune crème, aucun gâteau, aucun dessert par la suite ne m'aura rendu plus heureux. C'est chaud, compact, à peine salé, cela crisse contre mes dents et les gencives, coule en liquide épais dans ma gorge.
Cette faim est en moi. Je ne peux pas l'oublier. Elle met une lumière aiguë qui m'empêche d'oublier mon enfance. Sans elle, sans doute n'aurais-je pas gardé mémoire de ce temps, de ces années si longues, à manquer de tout. Être heureux, c'est n'avoir pas à se souvenir. Ai-je été malheureux ? Je ne sais pas. Simplement je me souviens un jour de m'être réveillé, de connaître enfin l'émerveillement des sensations rassasiées. Ce pain trop blanc, trop doux, qui sent trop bon, cette huile de poisson qui coule dans ma gorge, ces cristaux de gros sel, ces cuillerées de lait en poudre qui forment une pâte au fond de ma bouche, contre ma langue, c'est quand je commence à vivre. Je sors des années grises, j'entre dans la lumière. Je suis libre. J'existe.
C'est d'une autre faim qu'il sera question dans l'histoire qui va suivre.

Autre extrait :

"Est-ce que le monde était vraiment malade ? Ce frisson, cette nausée, cela venait de très loin, de très longtemps. Maintenant dans l'été des dunes, au Pouldu, en attendant l'heure du rendez-vous avec son amoureux, Ethel pouvait compter toutes les racines, radicelles, veinules, tous les capillaires de ce mal, comme un tissu qui avait recouvert toute sa vie. Cela n'avait rien d'imaginaire. C'étaient toutes les petites trahisons, le silence quotidien qui s'était installé dans les coeurs, le vide. Les mots parfois trop forts, la violence des sentiments, quand la voix de Justine montait dans la nuit, se brisait dans un sanglot qui ressemblait à un grelot, et la voix d'Alexandre qui lui répondait, un borborygme grave qui enflait, qui grondait. Puis le bruit de la porte qui claquait, le bruit des pas dans la rue, qui disparaissaient dans la nuit. Ethel qui attendait, qui espérait le retour, qui s'endormait avant d'avoir perçu les pas discrets dans le couloir, la respiration alourdie par le sommeil, par la fumée des cigarettes.

Toutes les conversations du salon, insignifiantes, rodomontantes, toutes ces voix, le chantonnement des Mauriciennes, une odeur de sucre vanillé, de cannelle, sur les restes du cari safrané et des chatignis acidulés."
"Ritournelle de la faim", p. 128-129.
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MessageSujet: Re: PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO   PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO EmptyJeu 9 Oct - 14:07

PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO Leclez10


Jean-Marie Gustave Le Clézio est né à Nice le 13 avril 1940, d'un père anglais et d'une mère bretonne, tous deux originaires de l'île Maurice. Est-il français, britannique, mauricien ? Il ne choisit pas, aime les frontières, se considère comme un exilé, mais la langue française est son véritable pays : « Pour moi qui suis un îlien, quelqu'un d'un bord de mer qui regarde passer les cargos, qui traîne les pieds sur les ports, comme un homme qui marche le long d'un boulevard et qui ne peut être ni d'un quartier ni d'une ville, mais de tous les quartiers et de toutes les villes, la langue française est mon seul pays, le seul lieu où j'habite. » Bilingue, il a l'idée au début de se faire publier en anglais. Toutefois, il commence à écrire en français, s'opposant ainsi à la colonisation de l'île Maurice par les Anglais.

Il a écrit à sept ans un premier livre sur la mer. Un long voyage est né dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigéria où il va retrouver son père. Cette découverte de l'Afrique et d'un père, a été une expérience radicale : «L'arrivée en Afrique a été pour moi l'entrée dans l'antichambre du monde adulte.» (L'Africain) Apprendre à être au monde, à le regarder, à le découvrir, simplement, avant qu'il ne disparaisse…

Il partage ses études littéraires entre Nice, Bristol et Londres, puis entre dans le paysage littéraire français à 23 ans avec un prix Renaudot (1963) pour son premier roman, le Procès-verbal, qui enclenche une longue décennie d'écrits de colère et de révolte, où il s'oppose, par l'écriture, à une société où la violence et l'argent prédominent au détriment de la nature et des faibles. Il rejette le monde moderne angoissant.

En 1967, il effectue son service militaire en Thaïlande en tant que coopérant. Il est expulsé pour avoir dénoncé un peu fort la prostitution enfantine, et est envoyé au Mexique afin d'y finir son service. Employé par l'Institut d'Amérique Latine, il se prend de profonde passion pour cette région et pour les Indiens. Cette expérience impressionnera fortement son oeuvre et modifiera sa vision du monde. Pendant quatre ans, de 1970 à 1974, il partage la vie des Indiens Emberas et Waunanas, au cœur de la jungle panaméenne. Expérience humaine, culturelle et mystique d'une valeur irremplaçable, cette aventure contribue à forger un autre homme, un autre écrivain, apaisé, épanoui. Depuis il est à la recherche d'une cohérence, d'un équilibre philosophique. Car la rencontre avec l'histoire primitive du Mexique, celle d'avant l'engloutissement conquistador, le révulse. Il s'est rendu au cœur du pays, là où vivent encore les Huichols, a appris les langues locales, a découvert les textes sacrés. En 1977, il sera un des premiers Occidentaux à publier une traduction des Prophéties du Chilam Balam, ouvrage mythologique amérindien. Devenu spécialiste du Michoacan (centre du Mexique), il présentera une thèse d'histoire sur ce sujet à l'Institut d'études Mexicaines de Perpignan. Il enseignera ensuite à l'Université d'Albuquerque (États-Unis), mais se verra refuser en 1978 un poste de chercheur au CNRS.

Dans la Guerre (1970), il affirme son aversion contre toute pensée destructrice. L'apaisement viendra après Les Géants (1973), après une recherche de style, de ton, de langage qui traduisait l'état de basculement permanent dans le monde comme dans son écriture, où il tente d'exprimer l'équilibre précaire entre beauté et cruauté. En quête d'harmonie, d'un équilibre de l'homme avec la nature, de l'homme avec lui-même, du magique et du réel, de la vie et de la mort, de l'individu et de la société, il a tendance à voir des signes partout et ne cesse de lire, d'aller à la rencontre des pauvres gens qui remplissent les faits divers, à l'encontre de leurs maux et des mots : « Je suis assez itinérant, instable, pas très sûr de l'endroit où je veux habiter. Il faut que je me rallie à une identité et pour moi cela passe par le langage écrit, par les livres. Ma vraie famille c'est dans les livres que je la trouve, c'est ma patrie. C'est un territoire la littérature, ce n'est pas abstrait, c'est fait de souvenirs, d'objets, de paysages, de sensations. On arrive à confondre ses propres souvenirs avec ceux que l'on gagne à lire. C'est dans la pauvreté du livre que se trouve son devenir. C'est ce qui est pauvre qui a le plus de chance d'être préservé et de survivre. C'est là le secret de la littérature, c'est dans la recherche de la pauvreté c'est à dire le manque d'effet et le manque d'apparat; en allant vers la vérité. »

Si, après la publication des Géants, le propos de le JMG Clézio s'apaise dans la forme, il n'en conserve pas moins en latence un esprit de révolte et un rejet de la société occidentale. La quête de pureté et de vérité le conduit naturellement dans le monde de l'enfance (Mondo et autres histoires, Lullaby, Cœur brûlé) jusqu'au désert. En compagnie de sa femme Jemia, il remonte la vallée de la Saguia el Hamra dans le Sud du Maroc, jusqu'aux sources ancestrales de la famille de Jemia (Gens des nuages).

JMG Le Clézio a publié plus de 40 livres, multipliant les recherches d'écriture : romans nouvelles, essais, traductions de mythologie indienne, biographies, livres pour enfants, ainsi que d'innombrables préfaces, articles et quelques contributions à des ouvrages collectifs. Que ce soit chez les Amérindiens du Mexique ou du Panama ou chez les hommes du désert, Jean-Marie Gustave Le Clézio semble avoir atteint le but de sa quête. Une relation harmonieuse, épanouie et équilibrée au monde, tel est le secret de ces êtres. Il demeure un écrivain secret, nomade plus que voyageur, attiré par le désert et par les Indiens. Il est un des rares narrateurs d'aujourd'hui à savoir aborder les mythes de façon matérielle et physique.

Tous ses personnages sont porteurs d'une éthique de vie où prime le respect du monde, des autres et de soi. Par la compréhension du monde qui l'entoure, il invite chaque lecteur à regarder en lui-même. Loin de toute mode, de toute vanité, sa parole est simple et naïve, comme celle d'un conteur. Elle prend le lecteur par la main et l'invite à plonger dans la paix, dans le rêve, dans la poésie, dans une sorte d'extase méditative. À l'écoute de ses voix silencieuses, sa littérature est une littérature d'évasion et de recherche, celle d'un trésor caché, d'un temps circulaire, d'un bonheur conquis. Il embarque le lecteur d'un bout à l'autre du monde, d'un nomade à l'autre, d'un exilé à l'autre, dans l'errance, le passage et la transmission. JMG Le Clézio voyage et fait voyager. Ses personnages se perdent dans les villes, nous parlent de la mort, de la peur de la solitude, des doux rêves de l'enfance, de l'amour de la liberté, des désillusions de la vie adulte et du désir. Mais il n'est pas un rêveur, c'est un homme libre, un écrivain qui dénonce, qui combat, qui provoque. En bon nomade, il n'est jamais là où on l'attend, et son oeuvre reste inclassable.

Son écriture est d'une simplicité trompeuse, élégante, raffinée, chargée de sens, de couleurs, de chaleur, de beauté, d'émotions. Le style et la poésie de JMG Le Clézio sont riches d'une subtilité qu'on ne saurait qualifier. Il y a quelque chose d'unique et de calme celé dans ses récits. Des phrases limpides, denses, superbes où la poésie ne vient pas au secours du roman pour en maquiller les imprécisions et les faiblesses : elle naît de la prose elle-même. Ses récits forment une mosaïque de genres littéraires où se croisent poésie, mythologie et paraboles, souvent parsemées de métaphores et de phrases itératives restituant un texte musical à la manière d'un refrain.

Brillant architecte de l'histoire intime et universelle, l'humaniste JMG Le Clézio a un rythme lent empreint de tendresse, de nostalgie, de scepticisme, signant ainsi des contes initiatiques, voire des romans d'apprentissage pour adultes. Comme Lalla (Désert), il a la lumière du désert dans les yeux et le sang des guerriers du Rio de Oro dans les veines, traquant une beauté originelle que notre civilisation a perdue mais dont certains ont su conserver le souvenir malgré le développement de la modernité. Il cherche donc inlassablement les signes du malheur et ceux de la paix au coeur même de la vie, avec le soleil et la terre, l'énigme des origines et de l'avenir, la mémoire et l'oubli, pour nous chanter un hymne à la beauté que l'on retrouve dans toute son oeuvre.

JMG Le Clézio conte la vie des derniers hommes libres avec des mots qui vibrent, éclatent, illuminent, touchent un monde à la fois immobile et fragile. « J'aimerais croire à l'amour comme à une valeur individuelle, seule capable de mettre en échec les systèmes de prédation et les tyrannies collectives ! »

En 1980, JMG Le Clézio fut le premier à recevoir le prix Paul Morand, pour la totalité de son œuvre. En 1994, il fut élu le plus grand écrivain vivant de la langue française.

Il vit « à cheval entre le Nouveau-Mexique, à la frontière des Etats-Unis et du Mexique, et Nice, à la frontière de la France et de l'Italie, donc dans les lisières, entre les mondes... »



BIBLIOGRAPHIE


1963 Le Procès-verbal. Éditions Gallimard (Prix Renaudot).

1964 Le Jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. Éditions Mercure de France.

1965 La Fièvre. Éditions Gallimard.

1966 Le Déluge. Éditions Gallimard.

1967 L'Extase matérielle. Éditions Gallimard.

1967 Terra Amata. Éditions Gallimard.

1969 Le Livre des fuites. Éditions Gallimard.

1970 La Guerre. Éditions Gallimard.

1970 Lullaby. Éditions Gallimard.

1971 Haï. Éditions Skira.

1973 Les Géants. Éditions Gallimard.

1973 Mydriase. Fata Morgana.

1975 Voyages de l'autre côté. Éditions Gallimard.

1976 Les Prophéties du Chilam Balam. Éditions Gallimard.

1978 L'Inconnu sur la terre. Éditions Gallimard.

1978 Vers les icebergs. Éditions Fata Morgana.

1978 Voyage au pays des arbres. Éditions Enfantillages.

1978 Mondo et autres histoires. Éditions Gallimard.

1980 Désert. Éditions Gallimard.

1980 Trois villes saintes. Éditions Gallimard.

1982 La Ronde et autres faits divers. Éditions Gallimard.

1982 Celui qui n'avait jamais vu la mer suivi de La Montagne du dieu vivant. Éditions Gallimard, Folio Junior.

1984 Relation de Michoacan. Éditions Gallimard.

1985 Balaabilou. Éditions Gallimard Jeunesse.

1985 Le Chercheur d'or. Éditions Gallimard.

1985 Le Jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. Éditions Mercure de France.

1985 Villa Aurore suivi de Orlamonde. Éditions Gallimard, Folio Junior.

1986 Voyage à Rodrigues. Éditions Gallimard.

1988 Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue. Éditions Gallimard.

1989 Printemps et autres saisons. Éditions Gallimard.

1990 La Grande Vie suivi de Peuple du ciel. Éditions Folio Junior.

1991 Onitsha. Éditions Gallimard.

1991 Peuple du ciel. Éditions Gallimard Jeunesse.

1992 Étoile errante. Éditions Gallimard.

1992 Pawana. Éditions Gallimard.

1993 Diego et Frida. Éditions Stock et Gallimard.

1995 La Quarantaine. Éditions Gallimard.

1996 Poisson d'or. Éditions Gallimard.

1997 La Fête chantée. Le Promeneur.

1997 Enfances.

1997 Gens des nuages. Éditions Stock.

1999 Hasard suivi de Angoli Mala. Éditions Gallimard.

2000 Coeur brûlé et autres romances. Éditions Gallimard.

2003 Révolutions. Éditions Gallimard.

2004 L'Africain. Éditions Mercure de France.

2006 Ourania. Éditions Gallimard.

2006 Raga, Approche du continent invisible. Éditions Seuil.

2007 Ballaciner. Éditions Gallimard.

2008 Ritournelle de la faim. Éditions Gallimard.


http://pagesperso-orange.fr/calounet/biographies/leclezio_biographie.htm
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MessageSujet: Re: PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO   PRIX NOBEL DE LITTERATURE 2008 - LE CLEZIO EmptySam 11 Oct - 21:48

ah Merci Liliane LE CLEZIO magnifique auteur il y a un livre superbe qui n est pas cité

ETOILE ERRANTE si je me rappelle du titre et aussi le CHERCHEUR D'OR là ce prix est amplement merité, en plus c est un etre sincère et authentique çà change de certains dont je ne citerai pas le nom.

Bravo super
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