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 BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE

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Bridget




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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptySam 8 Sep - 13:16

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Vengeance, sixième album solo de Benjamin Biolay




Le disque français le plus attendu de l'automne, celui qui a commencé à affoler les blogs musicaux trois mois avant sa sortie...


Vengeance, sixième album solo de Benjamin Biolay — trois ans après l'époustouflant La Superbe, qui l'avait sacré roi de la pop —, mêle un romantisme sombre à une énergie lumineuse.


Quatorze titres, des sons électro dansants, l'écho des années 1980, un peu de rap, des mots en anglais et en espagnol, quelques invités de marque : Vanessa Paradis, Carl Barât, Julia Stone, Oxmo Puccino ou Orelsan (sans doute le plus convaincant).


L'écriture musicale et textuelle est foisonnante. Surtout, on y est frappé par la voix archisensuelle du chanteur, crooner trash et enveloppant. On n'a jamais entendu Benjamin Biolay aussi ouvert et épanoui.




Julia Stone - "Let's Forget (feat... par Discograph



http://www.telerama.fr/musique/sept-disques-qui-rythment-la-rentree,86256.php


Vengeance, 5 novembre, 1 CD Naïve.




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Bridget




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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyDim 9 Sep - 14:08

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Superbes



Éditorial | 8 septembre 2012 Par FRANÇOISE-MARIE SANTUCCI




Benjamin Biolay ? Chez pas mal de monde, il déclenche une sensation ambivalente. Le côté vaguement tête à claques du garçon s’estompe souvent au souvenir de quelques-unes de ses chansons qui, malgré les années, continuent de resplendir – La Garçonnière, Laisse aboyer les chien, Si tu suis mon regard, La Superbe…


Et puis cette gueule d’ange, déjà trop joliment cabossée, qui se montre de plus en plus au cinéma; et puis un nouvel album intriguant…


Et si BB version XXIe siècle, Saint-Germain plutôt que Saint-Tropez, valait bien mieux que la caricature fatigante à laquelle on l’a réduit ?
Et si l’artiste méritait un meilleur sort que le brouhaha médiatoc auquel, malgré lui, on l’identifie, de Chiara à Carla, de baston en blabla ?
En avant-première, alors que son ample Vengeance paraît le 5 novembre, Benjamin Biolay a reçu Next; l’occasion de tout reprendre à zéro.



Au fil de ce «spécial homme» qui est aussi notre numéro de rentrée, la masculinité s’apprécie dans tous les sens. Du jeune acteur Raphaël Personnaz, qui se dévoile enfin derrière ses rôles et sa foudroyante beauté «delonesque», jusqu’à la révélation du rap new-yorkais A$AP Rocky, en passant par le récit glaçant de Tristan Garcia, l’homme moderne, c’est ici.

Notre magazine Next, à retrouver en kiosques avec Libération, dans l'édition du 8-9 septembre 2012.





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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyDim 9 Sep - 19:30


Benjamin Biolay : "Cet album, c'est la fête"
A propos de VENGEANCE


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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyLun 1 Oct - 19:38

POCHETTE DE L'ALBUM VENGEANCE

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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyLun 15 Oct - 20:32

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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyMar 30 Oct - 1:51




Vanessa Paradis, Orelsan, Oxmo Puccino… Biolay raconte ses featurings




BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 Sans_t42




Sur son nouvel album “Vengeance”, Benjamin Biolay a multiplié les invitations, aussi diverses que savoureuses.
Des voix mielleuses de Vanessa Paradis et Julia Stone jusqu’aux rimes sèches d’Orelsan, en passant par la poésie d’Oxmo Puccino, Biolay nous raconte les enregistrements et les rencontres.





Vanessa Paradis, Orelsan, Oxmo Puccino..... par lesinrocks



BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 Couv11





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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyMar 30 Oct - 16:53

Tracklisting VENGEANCE

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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 2 Nov - 8:22

PROFITE (avec Vanessa Paradis)



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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 2 Nov - 8:45

Benjamin Biolay : un nouvel album très attendu

BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 Img-be10
Benjamin Biolay publie lundi l'album français le plus attendu de cette rentrée, "Vengeance", un disque virtuose où s'entrechoquent la chanson, le rap et la new wave et qui devrait confirmer le succès de "la Superbe", que son auteur voit pourtant comme un "épiphénomène".

QUESTION: "Vengeance" donne aussi leur titre à deux chansons de l'album. Pourquoi ?

REPONSE: "Pour moi, en tant que parolier, vengeance est un trompe-l'oeil de la langue française, parce que c'est un mot très beau, qui sonne très bien. Je voulais, via ces morceaux, complètement désamorcer l'idée d'une véritable vengeance, en disant que la plus belle vengeance possible, c'est de vivre dans un pays chaud avec les gens qu'on aime, pour moi en tout cas".

Q : Vous avez voulu rassembler toutes vos passions sur cet album ?

R : "Oui, je me disais qu'il fallait que je puisse mettre mon album au hasard sur mon ipod et qu'il n'y ait pas de truc avec un nez rouge qui déboule, que ce soit cohérent. J'ai fait l'expérience un petit moment, mais c'était trop long, il y a trop de chansons sur mon ipod. C'est aussi le disque que j'aurais bien aimé être capable de faire à 17 ans. Des chansons comme "Marlène déconne" ressemblent un peu à ce que je faisais avec mon premier groupe".

Q : Comment parvient-on à rendre cohérents tous ces éléments ?

R : "La cohérence, elle s'impose quasiment : c'est la voix et les textes, ce ne sont que des chansons d'amour. Evidemment, il y a des sons, des instruments qui doivent revenir un peu tout le temps. Ca, c'est dans la finition, c'est comme dans le cinéma avec le montage, le mixage, la post-synchronisation".

Q : C'est aussi un album de collaborations.

R : "Pour moi, c'est ça aussi la cohérence de ce disque. Hormis pour Orelsan et Oxmo Puccino, dont j'avais vraiment envie qu'ils viennent chanter avec moi, toutes les autres personnes présentes sur "Vengeance" sont des proches collaborateurs. Vanessa (Paradis, ndlr), je produis son disque, Carl Barât (ex-leader des Libertines, ndlr), je produis une partie de son disque, Julia Stone, on avait fait un duo ensemble, Gesa Hansen faisait déjà les choeurs sur "La Superbe". Ce sont les magnifiques hasards de la vie et quelques envies légitimes".

Q : Il est rare qu'on entende autant les cuivres chez vous.

R : "Pourtant, je viens de là, du trombone. Il a fallu que je me réconcilie avec. Quand vous jouez des cuivres toute la journée pendant des années et que vous passez à une autre activité, la dernière chose dont vous avez envie, c'est d'entendre un trombone. L'utilisation des cuivres par Saalam Remi ou Mark Ronson - même si je ne suis pas sûr qu'il fasse lui-même ses disques - m'a vraiment donné envie de m'y remettre".

Q : Avec le succès de "La Superbe", vous êtes passé du statut d'artiste qui divise à celui que tout le monde acclame. Comment l'avez-vous vécu ?

R : "Je divise quand même. Il faut diviser de toute façon. "La Superbe", c'est sans doute un épiphénomène. Je ne me souviens plus de ce qui est sorti à ce moment-là, mais peut-être qu'il n'y avait que des trucs inintéressants et que c'était le disque français qui arrivait au bon moment. Tout ça est très conjoncturel. Je ne considère pas avoir changé de statut".

Q : Avez-vous ressenti l'obligation de rééditer ce succès ?

R : "Non, j'ai 40 ans, ce n'était pas mon premier album. Je crois qu'il faut casser les joujous. C'est trop tentant de refaire la même chose, ce sera toujours moins bien de toute façon. Au moins, j'ai fait un gros succès sans un gros tube tout pourri qui me mettrait dans une merde épouvantable. Mon ami Raphaël que j'admire beaucoup, je vois que les gens ne savent pas si c'est du lard ou du cochon à cause de "Caravane". C'est le danger du tube qui écrase tout le reste et qui donne une image brouillée de l'artiste. Il a dû être très heureux, très flatté et surtout ça doit faire plaisir de gagner autant d'argent et de pouvoir être propriétaire. Mais chaque bénédiction a sa malédiction".

http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/02/1480269-benjamin-biolay-il-faut-casser-les-joujous.html
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 2 Nov - 9:22

Le vide ne lui fait plus peur

Par Stéphane Gobbo

Trois ans après l’acclamé «La superbe», le chanteur français publie un sixième album, «Vengeance», tout aussi réussi.

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Chaque artiste connaît dans sa carrière des tournants. Parfois pour le meilleur, d’autres pour le pire. Pour Benjamin Biolay, la sortie de La superbe, en octobre 2009, fut indéniablement un tournant. A l’heure du téléchargement généralisé, le chanteur osait un double album ambitieux. Il venait de quitter Virgin, filiale de la major EMI, pour rejoindre le label indépendant Naïve. Résultat, La superbe devient le plus gros succès de sa carrière et reçoit l’année suivante la Victoire de la musique du meilleur album, tandis que lui-même est sacré «interprète masculin de l’année». Si ce succès aussi inespéré qu’inattendu fut un tournant, c’est parce qu’il aura permis au Français d’être enfin médiatisé pour de bonnes raisons, en l’occurrence artistiques, alors qu’auparavant il avait autant intéressé la presse people que musicale. Car pour certains un mariage puis un divorce avec Chiara Mastroianni sont au moins aussi importants qu’une bonne chanson. Son côté dandy désabusé, ou bobo tête à claques pour ses détracteurs, agacés par ses attitudes de poseur, lui a aussi valu de nombreux portraits dans lesquels la musique n’était que secondaire. Mais La superbe a donc changé la donne.

Sas de décompression. Lorsqu’on évoque ces années people, Benjamin Biolay avoue qu’il lui est arrivé d’être passablement agacé par certains articles. «Mais maintenant je n’y pense plus, dit-il d’une voix neutre. Et si ce que vous dites est juste, je suis ravi qu’on parle de plus en plus de moi pour des raisons légitimes, c’est-à-dire pour ce que je fais. Mais j’ai du mal à réaliser un bilan étant donné que je ne peux pas être extérieur à moi-même.»

Une bande originale, pour le film Pourquoi tu pleures ?, dans lequel il joue, des collaborations avec des artistes aussi divers que Jeanne Cherhal, Isabelle Boulay, 113, Sylvie Vartan et Petula Clark: ces dernières années, le natif de Villefranche-sur-Saône a enchaîné les projets. Un moyen de ne pas ressentir la peur du vide? «J’ai appris avec le temps que lorsqu’on sort d’un projet très prenant, il ne faut jamais décélérer net du jour au lendemain. On a besoin d’un sas de décompression, de petits projets. Et il y a des choses qui dans la vie ne se refusent pas, comme produire un album pour Vanessa Paradis ou tourner un film sous la direction d’Agnès Jaoui, ce qui n’était pas prévu. Mais malgré ce planning chargé, j’ai un peu jugulé ma peur du vide en prenant de la bouteille. Je ne suis plus du tout stakhanoviste.»

Manchester et ses héros. Vengeance est-il à la hauteur de La superbe? Quelques écoutes suffisent pour affirmer que oui, que ce nouvel album est tout aussi convaincant par la faculté qu’il a, en quatorze chansons, de quasiment proposer quatorze univers différents. Premier extrait dévoilé il y a quelques semaines, Aime mon amour est une belle chanson de rupture, une pop song joliment orchestrée, immédiatement séduisante. Mais il y a mieux. Comme Profite, émouvant duo avec Vanessa Paradis, le synthétique et subtilement new wave Sous le lac gelé, ou le très lyrique La fin de la fin, avec son refrain et ses chœurs à la Burt Bacharach. Et il y a aussi ce très dansant L’insigne honneur, avec sa ligne de basse rappelant ouvertement les grandes heures de New Order. Une influence que le Français revendique.



«GAINSBOURG, JE L’AI TOUJOURS APPRÉCIÉ. MAIS C’EST CHARLÉLIE COUTURE QUI M’A VRAIMENT INSPIRÉ. SA MUSIQUE M’A TOUJOURS FASCINÉ, M’A DONNÉ CONFIANCE.»



«Quand j’étais jeune, le bassiste type c’était Peter Hook, de New Order, tandis que le guitariste type c’était Johnny Marr, des Smiths. J’avais, ado, mon panthéon de musiciens, et il se trouve qu’ils étaient tous Mancuniens. Un hasard.»

Même si on a parfois voulu faire de lui l’héritier de Gainsbourg, «BB» a toujours eu le regard tourné vers l’Angleterre. Mais il y a bien un artiste français qui l’a inspiré: Charlélie Couture. «Gainsbourg, je l’ai toujours bien apprécié, mais ce n’est pas lui qui m’a donné envie d’écrire des chansons, et ce n’est certainement pas lui qui est mon modèle du point de vue des textes. On est très différents. Moi, c’est Charlélie qui m’a vraiment inspiré. Parce que dans ses chansons, il y a un début, une fin, des personnages, des lumières, des mises en scène. Sa musique m’a toujours fasciné, m’a donné confiance.»

La troisième voix. Avant même de publier son premier album, en 2002, Benjamin Biolay s’était fait un nom en cosignant quatre titres de Chambre avec vue, le disque qui marqua deux ans plus tôt le retour au premier plan d’Henri Salvador. C’est peut-être cette réussite précoce, il avait alors 27 ans, qui lui a valu cette étiquette de chanteur arrogant, agaçant. Alors que c’est finalement un artiste sensible et visiblement sincère qui répond à nos questions, évoque sa passion pour le rap (Orelsan et Oxmo Puccino font deux apparitions tonitruantes sur Vengeance), son dégoût de voir certaines communautés stigmatisées, son militantisme de gauche et son plaisir de chanter avec des femmes. Parce qu’il a ce fantasme un peu abscons, dit-il, de chercher une troisième voix, issue de la superposition de voix mâles et féminines, ce qui avait été le moteur du projet Home, enregistré en 2004 avec Chiara Mastroianni. «Les Moldy Peaches ont super bien réussi à le faire», conclut-il. Une référence anglosaxonne de plus. Qui osera encore qualifier Benjamin Biolay de prétentieux ? Lui-même, pétri de doutes, ne sait pas pourquoi on a pu dire ça de lui.

http://www.hebdo.ch/le_vide_ne_lui_fait_plus_peur_164934_.html
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptySam 3 Nov - 13:10



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Benjamin Biolay sort un nouvel album




Avec « Vengeance », qui paraît lundi, le chanteur affirme sa place de choix sur la scène française.


Portrait.




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L'album Vengeance, plus léger que le précédent, abrite plusieurs collaborations,
notamment avec des artistes venus du hip-hop. Crédits photo : Claude Gassian





Il est vingt heures passées dans un studio de la banlieue parisienne. C'est ici que Benjamin Biolay répète les chansons de Vengeance.
L'atmosphère est à la fois studieuse et chaleureuse. Les musiciens présents accompagnent le chanteur depuis longtemps.
Parmi eux, le batteur Denis Benarrosh ou le guitariste Pierre Jaconelli, vétérans des studios. «Je suis obligé de prendre des bons, l'album est assez dense», explique Biolay. Ils seront sur scène le 11 novembre à Paris (La Cigale), avant une tournée prévue en 2013.



Ce nouvel album marque un tournant dans la carrière de son auteur: il est le premier à susciter une attente aussi importante. Depuis le triomphe de La Superbe, en 2009, Benjamin Biolay est désormais un chanteur populaire. «Je sens que je suis monté dans une division supérieure», avoue-t-il.

De lui, Juliette Gréco dit que «le succès l'a rendu encore plus gentil». Plus détendu aussi, comme si cette reconnaissance avait validé ses choix artistiques. «Mon but est d'éviter de faire le même disque à chaque fois. Je vis les choses comme avant, à la différence près que j'ai une importance au sein de mon label que je n'avais pas», explique-t-il.


Les chiffres de vente de Vengeance seront en effet cruciaux pour l'économie de sa maison de disques, Naïve, dans le contexte de santé précaire de l'industrie du disque. «Mais je fais abstraction», ajoute le chanteur.




«Le temps a de belles vertus»



À bientôt 40 ans, l'homme occupe une position idéale sur la scène française. Admiré, influent sans être l'objet des débordements «people». «Quand les gens m'abordent dans la rue, c'est pour me parler de mes chansons. Mais je m'en sors plutôt bien, je peux avoir une vie quotidienne normale.»
Onze ans après Rose Kennedy, qui lançait ce nouveau venu attachant, Biolay constate que « le temps a de belles vertus ».



« Tout est arrivé progressivement, dit-il. Si le succès m'était tombé dessus il y a dix ans, je serais devenu encore plus autodestructeur. »
Passionné par l'histoire de la musique, fin observateur des carrières de chanteurs, il a constaté que « les gens qui ont du succès rapidement vivent souvent une traversée du désert ».
Ses aînés Alain Souchon ou Laurent Voulzy ont ainsi été célébrés passé la trentaine. Son parcours rappelle celui de Michel Berger, à la fois pour son côté pygmalion, l'exigence permanente de son travail et sa discrétion.

« Je n'ai pas envie de me brûler pour la musique, c'est un choix de vie. Je prends un pied monumental à faire des choses qui nécessitent d'être en bonne santé. J'ai aujourd'hui l'âge requis pour faire la part des choses. »



L'album Vengeance n'opère pas le même mode de séduction que La Superbe. Plus léger, il abrite plusieurs collaborations, notamment avec des artistes venus du hip-hop, un des genres de prédilection du compositeur.

« J'avais laissé des mesures vierges pour Orelsan et Oxmo Puccino. Quand on invite un rapper, on prend son texte, sinon ça n'a aucun intérêt.»
Les autres invités sont des figures plus familières de son univers: Julia Stone, à qui il a déjà donné la réplique, l'Anglais Carl Barât, son partenaire du spectacle , au printemps dernier, et Vanessa Paradis, dont il a orchestré le prochain album.
Il compare son travail avec elle à celui d'un cinéaste dirigeant Deneuve et Depardieu pour la première fois: un défi qu'on ne refuse pas.




« Mon éducation m'a formé »



La grande révélation de Vengeance, c'est la clarté nouvelle de la voix. « Je ne me cache plus du tout, ça me fait du bien.»
Le refrain d' Aime mon amour est peut-être l'harmonie la plus franche qu'il ait jamais composée. «Avant, un truc comme ça je l'aurais détruit, j'aurais trouvé ça trop facile.»

Ancien du conservatoire de Lyon, Biolay a hérité son goût de la nuance de compositeurs comme Mahler. « Sans être un artiste académique pour autant, mon éducation m'a formé », reconnaît-il. Il explique éliminer beaucoup pendant la confection de chaque disque. Il avait ainsi une quarantaine de chansons prêtes pour Vengeance. « Il y a beaucoup de déchets dans ma production: j'ai une centaine d'inédits depuis que je suis publié.»



Si Benjamin Biolay en est arrivé là, c'est grâce à son côté chien fou, dit-il. « J'ai toujours essayé les trucs un peu casse-gueule qu'on m'a proposés. Il faut avoir du bol et un côté sale gosse »
Bien qu'encore insatisfait, il est désormais plus posé. « Tout le monde pense que je suis un grand déprimé alors que c'est l'inverse»

Consensuel, Benjamin Biolay ? Ne lui dites pas qu'il est le meilleur de sa génération, il ne considère surtout pas son activité comme une compétition. Il pourrait pourtant bien être celui dont l'influence sera la plus puissante et la trace la plus profonde parmi sa génération. Sa richesse est de n'appartenir à aucun clan, tout en collaborant avec une palette de personnalités d'une diversité stupéfiante.
« J'assume mon côté trans-courants, de Salvador à Orelsan. On est deux ou trois comme ça, avec Dominique A et Katerine. Pas question de nous mettre dans des cases.»





Ses interprètes



C'est en écrivant avec Keren Ann le titre Jardin d'hiver, pour Henri Salvador, que Benjamin Biolay s'est fait connaître. C'était en 2000, avant même qu'il ait publié son premier disque personnel.
Depuis lors, il a très souvent été sollicité par différents artistes pour écrire et réaliser leurs disques: Juliette Gréco, notamment, mais aussi Isabelle Boulay à plusieurs reprises.
Il a également accompagné les débuts en chanson d'Élodie Frégé. Il vient par ailleurs de compléter la production du prochain disque de Vanessa Paradis , qui devrait voir le jour l'année prochaine.





Son cinéma



C'est la réalisatrice Laetitia Masson qui l'a fait tourner pour la première fois, en 2004, dans Pourquoi (pas) le Brésil. Elle a par la suite réalisé le film de la tournée triomphale dans la foulée de La Superbe, qui a fait l'objet d'un DVD et d'un livre de photos soignés.

Depuis lors, Benjamin Biolay est de plus en plus sollicité par le cinéma français: Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewkowicz avec Emmanuelle Devos, Nicole Garcia et Valérie Donzelli ou L'Art de la fugue de Brice Cauvin (réalisateur des Randonneurs).
Il y joue souvent les jeunes premiers soumis aux affres des relations amoureuses. Il avoue avoir hâte de se voir proposer des rôles d'hommes plus mûrs.
« Au cinéma, plus je vais vieillir plus je vais avoir des rôles intéressants, avec une gueule bien burinée.»




Sa génération



C'est aux côtés de Keren Ann qu'il a fait ses débuts. Ils ont longtemps écrit ensemble les chansons destinées aux disques de la chanteuse avant qu'elle fasse cavalier seul.

Benjamin Biolay est proche de Raphael depuis ses débuts - ils ont brièvement travaillé ensemble. « Il essaie de sortir des sentiers battus, c'est bien », dit Biolay à son sujet.

Vincent Delerm est à ses yeux un des plus doués de ses contemporains , et il mise beaucoup sur le jeune Adrien Gallo, chanteur et leader des BB Brunes.



Olivier Nuc.




http://www.lefigaro.fr/musique/2012/11/02/03006-20121102ARTFIG00240-benjamin-biolay-sort-un-nouvel-album.php





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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptySam 3 Nov - 21:53


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Et si on ne lui parlait que de musique !


La sienne, celle qu'il compose pour les autres, celle qui l'a fait grandir, celle qu'il écoute -- ou n'écoute pas -- aujourd'hui, celle de Gainsbourg qu'on lui balance régulièrement à la gueule et celle qu'il fera peut-être demain.

Sa nouvelle "Vengeance" sous le bras, Benjamin Biolay est à la baguette.


Pas de S à la "Vengeance" de Benjamin Biolay. Sa musique en a pourtant à revendre.

Chanson pure et dure, rock, pop, folk, new wave, rap, electro, soul, c'est dans cette pluralité assumée qu'il s'est construit.
Aucun jeu, aucune mise en scène, aucun opportunisme, juste ce besoin de goûter à tout en lovant sa prose et ses mélodies dans cet éclectisme furieux.


Finalement assez à l'image du casting d'invités à 360° qu'accueille cette "Vengeance" : Vanessa Paradis, Orelsan, Oxmo Puccino, Carl Barât, Julia Stone, Gesa Hansen et Sol Sanchez sont là pour rendre encore plus intrigant le puzzle Biolay...


Son look, ses fréquentations et tous les à côtés ; on parle beaucoup de Benjamin Biolay en oubliant, parfois, que ses musiques restent le cœur du dossier.
Raison de plus pour ne parler QUE de cela avec lui. La sienne, celle qu'il compose pour les autres, celle qui l'a fait grandir, celle de Gainsbourg qu'on lui balance régulièrement à la gueule, celle qu'il écoute -- ou n'écoute pas -- aujourd'hui et celle qu'il fera peut-être demain.








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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyLun 5 Nov - 12:45

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Benjamin Biolay : « Vengeance n’est pas un album qui saute à la gueule »




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Vengeance est un titre trompeur. Benjamin Biolay n’est pas revanchard, et la sortie imminente de son nouveau disque le met de bonne humeur.
Il a bien conscience que cet album complexe, aux arrangements pointus, va surprendre son noyau de fan. Mais il semble s’en réjouir, lui qui aime l’idée d’avoir enregistré des disques « tous très différents ».


Alors il ne s’inquiète pas, qu’après le succès de La Superbe, Vengeance puisse connaître un parcours plus modeste. Son best-of, sorti en 2011, lui a permis de prendre du recul sur ses vingt ans de carrière.
« Profite », chante l’optimiste Benjamin, qui étend son terrain de jeu au-delà de la musique. Il s’est désormais fait une place dans le cinéma français avec des rôles remarqués dans Stella de Sylvie Verheyde ou Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewokowicz. Et le duo Jaoui-Bacri lui a même offert un rôle dans son nouveau film, Au bout du conte (en salles le 6 mars 2013).


Biolay est aussi un producteur réputé, menant de front la réalisation des albums de Vanessa Paradis ou Carl Barât, ex-Libertines, qui font tous les deux des apparitions sur son disque. Une hyperactivité qui ne l’empêche pas de travailler chacun de ses disques avec précision, patience et intelligence. Ce Vengeance, entre délire eighties et grandes ballades hédonistes, en est la preuve.





Votre précédent disque La Superbe avait fini sa carrière disque de platine. La pression monte avant la sortie lundi de votre septième album, La Vengeance ?



Je ne suis pas serein, parce que ce serait présomptueux et ce n’est pas dans ma nature, mais j’essaie d’avoir de la distance avec cette date de sortie. La différence entre un album et un film, c’est qu’un album a plusieurs chances selon les tournées, les singles ou si un annonceur synchronise une chanson pour une pub…
Un film, lui, peut être brûlé un mercredi matin à 9h à l’UGC des Halles. La pression, je ne l’ai pas par rapport aux ventes. Je considère que La superbe est un épiphénomène dans ma carrière, je ne me dis pas « maintenant, je vends des blindes de disques ».

La seule pression que j’ai, c’est par rapport aux gens que j’ai rencontrés, qui ont écouté La superbe en boucle, qui m’ont raconté qu’ils s’étaient mariés sur telle ou telle chanson… Je n’oublie jamais ces témoignages. J’ai envie que ces gens trouvent une chanson qui leur appartienne.





Comment s’est passée la composition ?




Je travaille dessus depuis deux ans par petites touches, j’y suis allé avec parcimonie, une petite semaine de temps en temps.
À un moment, j’ai décidé de tout finaliser et de m’enfermer au studio ICP à Bruxelles. Je ne voulais pas qu’après un album qui avait eu du succès on se dise « on fait le successeur de La Superbe. »

Je vois Vengeance comme la fin d’un cycle, avec plus d’invités, des chansons différentes. La suite de ma discographie, je l’aimerais moins franco-française si possible. J’ai envie de faire de la musique dans plein d’autres pays avec des artistes que je connais. La mondialisation ce n’est pas qu’une malédiction, dans certains contextes c’est une bénédiction pour avoir accès aux autres plus vite.





Vengeance est un album moins accessible que La Superbe…




C’est vrai qu’il est plus pointu. Après, je l’ai écouté 16 655 fois donc je ne suis plus objectif ! Pour moi c’est limpide mais je me rends compte que ce n’est pas un album qui saute à la gueule. Même dans la construction du tracklisting.

La superbe, je l’ai pensé comme un film, avec un générique. On pouvait rentrer dedans facilement. Les gens qui ne connaissent pas ma discographie auront peut-être plus de facilité à entrer dans ce dernier album que les gens qui aiment ce que je fais, qui seront sûrement plus déroutés. Mais ils trouveront la solution, du moins je l’espère !





Il se dégage une énergie plus positive de ce disque, moins d’amertume que dans La Superbe. Ça représente votre état d’esprit actuel ?



C’est un disque plus hédoniste. Dans le champ lexical de cet album il n’y a pas d’amertume. Je pense que l’amertume est un sentiment pourri, qui ne sert à rien, comme la vengeance. Ce sont des sentiments qui vous bloquent et qui vous castrent.
Par contre, la tristesse c’est totalement acceptable.

De la tristesse sont nées des œuvres d’art magnifiques. Il y a quelques mantras dans le disque comme « profite », « ne regrette rien » qui témoignent de mon rapport plus pacifié aux choses.






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© Claude Gassian








On a beaucoup parlé des collaborations sur Vengeance : Orelsan, Vanessa Paradis, Julia Stone, Oxmo Puccino, Carl Barât des Libertines… Comment se sont faites ces rencontres ?





La plupart était d’un naturel et d’une spontanéité confondante. Vanessa Paradis, je réalise son prochain album, Carl Barât je coréalise son futur album, Julia Stone, j’ai chanté avec elle sur son disque,…
Ce sont des gens qui sont passés en studio ou à qui j’ai fait écouter mon disque. Vanessa et Julia se sont mises à chantonner sur des morceaux qu’elles aimaient.

Pour Orelsan et Oxmo Puccino, c’était une vraie demande de ma part. J’avais laissé des mesures vierges pour qu’ils puissent réinventer la chanson et donner leur point de vue. C’est eux qui écrivent leur texte. J’ai la chance de travailler avec des gens que j’admire la plupart du temps.

Là, que ce soit les Libertines ou Oxmo, ce sont des artistes que j’écoute souvent. Pour la suite de ma carrière, je ne m’interdis pas de sortir un album sous mon nom ou sous un nom d’emprunt, dans lequel je ne chanterai pas ou peu.





Vous avez particulièrement soigné les arrangements du disque. Comment les avez-vous pensés ?




La production et le sound design sont encore plus jusqu’au-boutistes que d’habitude. Je travaille sur les arrangements comme un peintre, je me dis « il faut plus de bleu », « il faut plus de lumière », « il faut que le ciel soit plus torturé »…

Il y a des instruments qui viennent naturellement à l’esprit. Ce disque est moins lyrique, j’ai enlevé beaucoup de violon. J’avais envie d’un combo basse, batterie, guitare et synthé, avec comme inspiration toute la pop eighties de Manchester : Joy Division, les Smiths… Je ne me suis rien refusé sur ce disque.






En 2013 vous préparez une grosse tournée, ça ne va pas être difficile à concilier avec votre carrière d’acteur ?





Ça va être l’année noire cinématographiquement. Je fais une très longue tournée en France et à l’étranger donc je vais devoir ne pas tourner au cinéma pendant un moment. Il faut prier pour qu’on ne me propose que des conneries ou rien !





Vous jouez dans le nouveau film d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Que retenez-vous du tournage ?




C’était un vrai plaisir. C’est tellement bien écrit et précis… Je les adore comme acteurs. Jouer avec Jean-Pierre et le côtoyer chaque jour c’est un plaisir. C’est un acteur que j’admire beaucoup.
Pour ce qui est du tournage, c’était une production assez lourde, et je n’avais pas connu ça jusqu’ici, c’était plutôt impressionnant.




Vous avez déjà parlé de votre envie de passer au scénario…





L’écriture et la réalisation m’intéressent, parfois j’ai des idées. Je me dis que ça serait bien de mélanger mes deux passions et de faire une comédie musicale différente de ce qui se fait en France, écrite et réalisée par la même personne.
Ça pourrait être très maîtrisé, mais je n’ai pas encore de sujet.






Qu’est-ce que ça vous a fait d’être décoré de la médaille d’officier des Arts et des Lettres ?




J’avais été nommé officier par Frédéric Mitterrand. Normalement, on est d’abord nommé et on décide ou non de faire une cérémonie. J’avais décidé de ne pas en faire, mais Aurélie Filippetti est une amie proche, on a travaillé ensemble sur la campagne de François Hollande.
Ça me faisait plaisir qu’elle me la remette. Mais ce n’est pas son décret à elle. Jamais elle ne m’aurait nommée, ce n’est pas le genre de la maison. Il y a une nouvelle génération au pouvoir qui n’a pas les mœurs de l’ancienne, on ne fait pas de petits arrangements entre amis.




Vous êtes toujours pro-Hollande ?



J’ai toujours été derrière cet homme, qui s’est toujours montré à la hauteur de ses nouvelles ambitions. Intellectuellement, il n’a pas beaucoup de limites et il est très moral. Après, l’avenir du pays dépend malheureusement de l’avenir de beaucoup d’autres pays, et les questions financières sont d’une complexité diabolique.

Alors il faut tenir bon et surtout, il faut arrêter de faire du Hollande bashing, même si ça vend mieux que les francs-maçons. Il faut se souvenir qu’on n’a pas élu le magicien d’Oz. Mais je vous le dit : avec Hollande, on n’est pas à l’abri d’une très bonne surprise.



http://www.evene.fr/musique/actualite/benjamin-biolay-vengeance-n-est-pas-un-album-qui-saute-a-la-1275687.php





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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyLun 5 Nov - 19:06

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Benjamin Biolay : “ Aujourd’hui, je suis apaisé, réconcilié avec moi et les autres ”



L'enfance, le trombone, le ciné, le succès, l'engagement politique, la religion, mais aussi les dérapages du passé…

Alors que sort “Vengeance”, le sixième album de Benjamin Biolay, nous avons rencontré le chanteur.





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Benjamin Biolay. © Jérôme Bonnet pour Télérama




En un peu plus de dix ans, Benjamin Biolay sera passé du statut de pestiféré à celui de roi de la pop française.
Découvert en 2000 pour avoir cosigné le Jardin d'hiver d'Henri Salvador, il était parti pour un parcours sans nuage. Mais un air nonchalant de surdoué boudeur, un mariage puis une séparation très commentés avec Chiara Mastroianni, des soirées trop arrosées et quelques échanges assassins avec ses collègues chanteurs auront terni l'image…


Jusqu'à ce que le cinéma le révèle sous un autre jour, et surtout que La Superbe, double album sorti en 2009, le réconcilie avec le public et la critique : il décroche un disque de platine et deux victoires de la Musique (album de l'année et artiste masculin de l'année).
Aujourd'hui, à 39 ans, Biolay, passionné d'économie comme de basket, sort un sixième album, Vengeance, où apparaissent Vanessa Paradis, Oxmo Puccino ou Orelsan…

Une revanche en forme d'accomplissement, pour un homme apaisé.




La Superbe, en 2009, a marqué votre couronnement. Qu'est-ce que ça a changé pour vous ?


L'attitude des autres, surtout. Dans la rue, les bars, les concerts, les gens viennent plus souvent me parler de mes chansons… J'ai donc un peu peur de les décevoir.
Si La Superbe avait été mon premier album, j'aurais sans doute été pétrifié. Mais comme je n'ai pas eu de succès trop vite, ça m'aide à prendre du recul. Le succès peut être d'une violence rare. Diam's l'a vécu. Elle a d'abord dû affronter le milieu ultra machiste du hip-hop, puis assumer un succès fou qui l'a propulsée porte-parole d'une génération, sans compter les gens qui ont dû gentiment vouloir la racketter en pensant qu'elle avait la fortune d'Ibrahimovic…

Pour elle, la prise de recul a été une question de survie. Ce n'est jamais très bon d'être la star du village.




Avant La Superbe, vous avez connu une période tourmentée.


J'avais la vie de M. Tout-le-monde, tout en étant médiatisé et vilipendé par des gens qui ne m'avaient jamais entendu. J'étais devenu un homme à abattre.




Vous étiez assez tête à claques…


C'est clair – j'étais aussi bien alcoolisé. Aujourd'hui, je suis apaisé, réconcilié avec moi et les autres. J'aurai bientôt 40 ans, ce serait pathétique d'être encore dans la bagarre.
Je regrette d'avoir fait de la peine aux gens. Même si c'est lui qui a lancé l'offensive, je n'aurais pas dû dire tant de mal de Bénabar. Son succès, il ne l'a pas volé.

Et puis Vincent Delerm ou Jeanne Cherhal sont réellement très doués, on ne peut pas dénigrer toute cette école… Mais j'étais devenu un peu nihiliste. Je me disais « ils veulent à manger, je vais leur en donner ».
Dieu merci, j'ai reçu des marques de respect de gens du métier, parmi les plus grands, comme Juliette Gréco ou Françoise Hardy. J'ai aussi eu la chance de faire du cinéma, de rencontrer un autre milieu, d'avoir une autre image. D'autant que là, être une tête à claques peut être très utile !




Pour assumer un être double ?



Sûrement. C'est merveilleux de pouvoir jouer des rôles très éloignés de soi : dans le prochain film d'Agnès Jaoui, je suis odieux avec Arthur Dupont – qui est mon copain…
Aujourd'hui, le cinéma représente au moins 30 % de mon temps professionnel. Il a changé ma vie. Il m'a redonné confiance, il a transformé mon rapport à la scène : jouer des situations un peu extrêmes pour un grand timide comme moi – embrasser quelqu'un, recevoir des baffes ou pleurer devant une caméra – m'a aidé à me sentir plus à l'aise, même physiquement. L'amour du public a compté, mais le cinéma a été essentiel…




Pourquoi alors intituler cet album Vengeance ?


C'est un pied de nez parce qu'en effet je n'ai aucune raison de me venger en ce moment. Mais la pochette est rose. C'est la vengeance de l'amour. Un dis­que d'amour. La Superbe, par contre, était une revanche ; mais une douce revanche, car elle n'a fait de mal à personne.



Pour vous, la musique a toujours été une forme de revanche ?



Quand j'étais gamin à Villefranche-sur-Saône, elle a surtout été un jardin secret, un endroit pacifié par rapport à la réalité. J'ai appris le violon à l'école de musique.
Et dès que j'ai commencé à souffler dans les cuivres, l'année de mes 15 ans, je suis parti au conservatoire de Lyon. J'étais sûrement pénible et déterminé, je prenais tout en grippe. Personne ne pouvait plus me contrôler.
C'est difficile de s'épanouir en tant qu'artiste dans une sous-préfecture de province…




Dans quel milieu avez-vous grandi ?




Ouvrier. Pourtant, ma mère descend de la famille Opinel ! Mais, après l'essor de la marque, mon grand-père a voulu fonder une coutellerie indépendante, et ses frères lui ont mis de tels bâtons dans les roues qu'il s'est retrouvé employé dans un garage. Il a vécu, je pense, avec cette frustration de savoir que ses frères, cousins, neveux, étaient millionnaires. Une espèce de tragédie familiale.


Côté paternel, il y avait davantage d'argent… jusqu'à ce que mon grand-père boive l'héritage. Très jeune, mon père a dû venir habiter dans la famille de ma mère. Il s'est retrouvé plongé dans un milieu modeste, qui comptait quatorze enfants, où l'on dormait à huit par chambre…

Malgré tout, il gardait des reliquats culturels de la classe bourgeoise. Son grand-père avait été trompettiste à la garde républicaine, son cousin était directeur du conservatoire de Nantes. Mon père a toujours écouté beaucoup de classique. Même du Varèse, du Schoenberg… C'est vraiment un grand mélomane. La variété ne l'a jamais trop intéressé.






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© Jérôme Bonnet pour Télérama




Comment l'avez-vous découverte alors ?





Très jeune, j'ai adoré Henri Salvador, dont une de mes tantes m'avait offert un disque. J'aimais aussi Sinatra, Nat King Cole… Et Charles Trenet. Je pense même que c'est le meilleur. Il a écrit les textes les plus fous, les plus modernes. C'est l'inventeur de la chanson dite française.

Sur mon premier album, le titre Un été sur la côte lui rend directement hommage. Le reste de mon éducation, je l'ai fait avec mes cousins. L'un deux était à l'origine d'une radio associative ; ses disques venaient d'Angleterre, et des Etats-Unis pour le rap.
C'était les années 1987-1988. J'avais 14 ans, l'époque des premières boums, des premiers sons. Je me suis pris une grosse claque.





Vous avez pourtant continué votre apprentissage classique…





En seconde, je suis entré en classe de tuba. J'ai loupé le premier prix. Mon prof m'a dit : « Je ne comprends pas, tu régresses depuis quelques mois. » Je m'étais mis à jouer du trombone…

Normalement, on n'a pas le droit, ça bousille les lèvres et ce n'est pas du tout la même façon de distribuer l'air. Mais entre-temps, j'avais rencontré le meilleur tromboniste du monde, Michel Becquet…

J'ai travaillé six mois en clandestin, jusqu'à ce que je sorte du placard, en disant « mon truc, c'est le trombone » ! Et là, j'ai décroché mon premier prix.




C'est aussi l'époque où vous avez commencé à gagner votre vie, et plutôt bien…





Avec des cachets de musicien, dès que je suis entré au conservatoire. Je gagnais, facilement, bien plus que mon père. C'était dingue.
Avec mes cousins, ça nous obsédait que nos parents soient smicards. Mais au fond, l'argent, je n'en avais pas grand-chose à foutre. Je le claquais comme un cochon.
Ça n'a jamais été un moteur. Ma passion, c'est la musique.




Quand avez-vous commencé à chanter ?





A Lyon, je vivais en colocation. La chanson m'a pris là-bas, comme un virus. La nuit, quand les autres dormaient, je jouais du piano avec la pédale de sourdine et je chantais tout bas. C'est sans doute pour cela que j'ai longtemps chanté tout doucement ­– et puis j'étais fou de Chet Baker, je cherchais un son un peu comme lui.


J'avais acheté une guitare classique, pour ne pas jouer fort. Pendant deux ans, j'ai donc chanté en cachette. Quand j'ai officiellement lâché le trombone pour devenir chanteur, mes parents ont été catastrophés. Le trombone, c'était une rente à vie ! N'importe quels parents auraient réagi de la même façon. En plus, ils avaient l'impression que je n'avais pas de voix.

Finalement, j'y suis donc arrivé contre les prédictions des Cassandre qui me disaient : « T'es de Villefranche-sur-Saône, tu n'y arriveras jamais, t'as même pas le numéro de Drucker… » Quand on travaille, qu'on a de la chance et qu'on ne la laisse pas passer, c'est possible.






A partir de quand chanter est-il devenu une évidence ?




Il y a seulement six ou sept ans. Les concerts sont longtemps restés une souffrance, je n'en dormais pas de la nuit. J'ai commencé à y prendre du plaisir sur des dates à l'étranger.
En Espagne surtout, où j'ai reçu un super accueil. Je me suis dit « tiens, du point de vue d'un Espagnol, je chante bien »…

Aujourd'hui, j'assume enfin ma vraie voix, je ne la freine plus. J'ai arrêté de bouder mon plaisir de savoir chanter.






Votre nouveau disque est très éclaté, avec de la chanson, de la pop, du rap… Une façon de dire « je sais tout faire » ?




Au contraire ! Il y a beaucoup d'invités, qui prouvent que je ne sais pas tout faire tout seul. Oxmo Puccino et Orelsan, je voulais leur plume – car moi je rappe un peu, mais je râpe le fromage comme on dit…


Quant à Vanessa Paradis, Carl Barât ou Julia Stone, ce sont des collaborateurs. Nous avons, ou nous avons eu, des projets communs. Cet album s'est fait dans la joie, avec plein de copains. Il est moins mental et plus empirique que mes précédents. C'est un panorama des musiques que j'aime, un manifeste de fan.


Si j'avais la voix adéquate, je ferais aussi de la soul. Et si Gainsbourg ou Lavilliers n'avaient pas fait d'aussi bons albums de reggae, j'essaierais d'en faire un.




Vous travaillez encore beaucoup sur les disques des autres. En ce moment : Vanessa Paradis, Karen Brunon, Elisa Jo, Carl Barât…



C'est mon autre métier : producteur, réalisateur artistique. Bon, si on m'avait dit « cette année, tu vas faire cinq films et six albums », j'aurais répondu « allez vous faire voir » !

Mais quand Vanessa, qui est ma chanteuse préférée, me propose de faire un disque, je ne peux pas refuser. Vanessa, elle chante parfaitement bien.

Un jour, j'ai demandé à l'ingénieur du son de brancher l'Auto-Tune, le logiciel qui corrige les tonalités : l'appareil n'a pas bronché parce que tout était juste ! C'est la voix la plus singulière que nous ayons – avec celle d'Emilie Simon.

Carl Barât, c'est pareil : sa femme écoutait La Superbe en boucle quand elle était enceinte ; au début ça le gonflait, puis il a écouté et décidé de rechercher le même son. Ça m'a fait plaisir…


Idem quand Agnès Jaoui m'a proposé d'être dans son film avec Jean-Pierre Bacri ; il faudrait être débile pour ne pas accepter ! Ce serait comme refuser de jouer au foot avec Zidane.




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Dans Au bout du conte, d'Agnès Jaoui (sortie en 2013), Biolay joue les bad boys. © Thierry Valletoux







A travailler autant, vous ne risquez pas l'épuisement ?




Je suis un gros, gros bosseur, comme beaucoup de feignants qui ont découvert la passion. Parfois, le travail est moins créatif. Je peux passer de longues semaines sans écrire un accord. Il faut anticiper cette perspective : la source est tarissable, et un jour il me faudra cinq ou six ans pour écrire huit chansons.

La musique pop rock est un truc d'ado dont on essaye de maintenir la flamme. J'ai la chance d'aimer collaborer avec les autres ; en temps voulu, j'accepterai leur aide avec joie.




Juliette Gréco a dit un jour : « Il y en a que le succès rend méchant. Lui, ça l'a rendu gentil »…




Un compliment de sa part me touche forcément beaucoup. J'ai une chance folle de la connaître. Plus gentil ? J'ai toujours été généreux et fidèle à mes amis. Pas méchant donc.


Mais je dirais que je me sens mieux. Moins illégitime. Quand on est passionné par son art et qu'on a la sensation de progresser, le sentiment d'illégitimité s'efface un petit peu. J'ai parsemé mon nouveau disque de mantras du genre : « profite » ou « ne regrette rien ».


Il y a toujours quelque chose d'un peu blessé en moi, pour plein de raisons qu'on ne peut pas évoquer. Mais aujourd'hui, je n'ai plus envie de choses mortifères. Juste de prendre la vie à bras-le-corps…




Dans votre dernier disque, vous faites quand même allusion à l'Occupation et aux trains de déportés…



La chanson s'appelle Sous le lac gelé… Et sous le lac, il y a toute la merde. J'avais plutôt de l'admiration pour Henri Guaino, que je trouvais très intelligent et qui avait écrit les discours très fédérateurs de Sarkozy en 2007, convoquant Jaurès, Malaparte…


Quand Hollande a reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la rafle du Vél'd'Hiv, en juillet dernier, Guaino lui est rentré dedans de façon super violente. J'ai été choqué. Ce sont des choses qu'on doit régler, comme la guerre d'Algérie. Un pays qui n'est pas en paix avec lui-même se déteste.




Comment voyez-vous l'évolution de la société ?



L'islamophobie rampante et le regain d'antisémitisme me dégoûtent. Tout le monde a une responsabilité dans cette ­situation, la gauche comme la droite. Mais certains hommes politiques de premier ordre continuent d'attiser les peurs… C'est très inquiétant.


La société est en miettes. Ma fille, Anna, a 10 ans et une conscience déjà assez aiguë de cela ; elle a été très choquée par l'affaire Merah. J'ai dû la rassurer.

Si ce quinquennat doit laisser une trace, c'est bien ressouder, réconcilier les communautés religieuses. Je suis croyant et je respecte toutes les religions monothéistes – les autres, je les connais moins.

Malheureusement, un grand pape comme Jean XXIII, qui voulait rapprocher les religions et qui a lancé Vatican 2, est mort trop vite. La religion est une liberté fondamentale de l'homme. Mais elle doit rester du domaine de l'intimité.




En revanche, vous vous êtes publiquement engagé en politique.




J'étais encarté à 16 ans. Je ne le suis plus, mais oui, je reste engagé. Militer, c'est assumer la vie, surtout quand on est père. Je soutiens François Hollande depuis longtemps – quand il était crédité de 3 % d'intentions de votes, ça n'intéressait personne…


Mon travail de militant a été de mettre les gens en contact les uns avec les autres, au sein d'une cellule culture, avec Julien Dray et Aurélie Filippetti.




Qu'est-ce qui vous motive ?



Je ne veux pas d'une société ultra libérale, avec une finance complètement folle et des agences de notation qui dégradent une nation en deux secondes et des taux d'intérêt qui flambent…


Je pense qu'il faut défendre une nouvelle lecture du keynésianisme : laisser filer un peu les déficits publics quand tout va mal pour relancer la machine, pour que les gens ne soient pas dans la rue et, une fois que la croissance repart, taxer tout le monde pour rembourser.


En plus, je suis attaché à des valeurs très vieille France. Le verbe par exemple : les politiques s'expriment tellement mal…





Et de voir des projets culturels abandonnés, cela ne vous chagrine pas ?




C'est encore une question d'économie. Que voulez-vous faire ? Vendre le Louvre aux Qataris ? Au patron du PSG, Nasser Al-Khelaïfi ? C'est sûr, il mettrait 500 millions dans les caisses direct…
Alors non, je ne suis pas déçu par les premières décisions de la ministre. C'est quelqu'un que je connais, en qui j'ai une grande confiance et qui a le sens du service public.




Artistiquement, savez-vous après quoi vous courez ?



C'est sans doute un jeu de dupe : je cours après la chanson idéale, que je n'écrirai jamais.





http://www.telerama.fr/musique/benjamin-biolay-aujourd-hui-je-suis-apaise-reconcilie-avec-moi-et-les-autres,88902.php






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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyDim 11 Nov - 2:00

Benjamin Biolay : se venger de quoi ?

De quelle vengeance est-il question au juste ? Paradoxalement, de ce qui peut y mener. Démons, sources d'irritation, accrocs, mauvaises passes, regrets, pertes. On se venge du fiel qu'on a déversé, des vibrations vénéneuses qu'on a nourries.

«La vengeance est un plat au goût de presque rien....», note sagement l'auteur dans la chanson-titre de Vengeance, l'album plus attendu de la pop française cet automne.

On y recense pas moins de 14 titres, dont plusieurs incluent des participations notoires - Vanessa Paradis, Gesa Hansen, Oxmo Puccino, Orelsan, Sol Sanchez, Julia Stone, Carl Barât.

Toute la palette de Benjamin Biolay y est investie: le musicien doué, l'auteur élégant, l'arrangeur multi-référentiel, l'interprète sensuel. Il y campe l'amoureux sincère, le mec largué par l'être aimé, celui qui s'adresse à l'amant de sa femme, le félin qui rentre les griffes en ronronnant, le serpent qui ravale son venin, la bête en quête de sérénité.

Au programme, pop classique Bacharach-Barry-Morricone, chanson française-française, space rock, soul blanche, coldwave, pop-folk, hip-hop, bref la pizza royale d'un requin capable de tout dévorer en studio. Et de faire une réelle offrande de sons richement captés, agencés, mixés, balancés dans l'espace. Offrande généreuse quoiqu'inégale.

Alain Brunet

http://www.lapresse.ca/arts/musique/critiques-cd/201211/09/01-4592288-benjamin-biolay-se-venger-de-quoi-12.php
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptySam 17 Nov - 13:00

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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyMar 18 Déc - 11:34

Benjamin Biolay - Marlène déconne - Live du Grand Journal







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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptySam 7 Sep - 16:36

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Benjamin Biolay & Julia Stone    CONFETTIS




Ça me va droit au cœur d’avoir toute votre estime
C’est conforme au bonheur, confine au sublime
Mille chevaux vapeurs, des filles au racing
Un verre bicolore, de sang des vignes
Ça me va droit au cœur, au cœur de la rétine
Voilà je pleure sous mon magazine
Malgré mon peu d’ardeur, votre beauté sublime
N’a rien vu des heures, des heures qui déclinent

Sous les confettis
J’ai rêvé ma vie
Comme un sombre héros
En terre Adélie
En Scandinavie
Dans un port cher à mon cœur
Sous la pluie des papiers jaunis
De confettis
De confettis

Ça me va droit au cœur d’avoir toute votre estime
C’est un peu de chaleur, un peu moins de clim
Oublions les rancoeurs et rebranchons la ligne
Avons l’air de seigneurs, soyons clean
Loin des merles moqueurs, de ce vieillard indigne
On se fendit le cœur comme un vase Ming
Ça me va droit au cœur qu’on arrête la frime
De derviche tourneur à plein régime

Sous les confettis
J’ai rêvé ma vie
Comme un sombre héros
En terre Adélie
En Scandinavie
Dans un port cher à mon cœur
Sous la pluie des papiers jaunis
De confettis
De confettis

Un confetti
Deux confettis
Trois confettis
Des confettis

Ça me va droit au cœur d’avoir toute votre estime









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MessageSujet: PALERMO HOLLYWOOD   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 22:57

PALERMO HOLLYWOOD
Date de sortie : 22 avril 2016



BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 14612410



1. Palermo Hollywood (3:15)
2. Miss Miss (3:21)
3. Borges Futbol Club (2:00)
4. Benjamin Biolay & Sofia Wilhelmi – Palermo Queens (3:42)
5. La Débandade (3:52)
6. Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni & Melvil Poupaud – Ressources Humaines (4:10)
7. Tendresse Année Zéro (4:44)
8. Palermo Spleen (3:05)
9. Benjamin Biolay & Alika – La Noche Ya No Existe (3:15)
10. Benjamin Biolay & Sofia Wilhelmi – Palermo Soho (3:28)
11. Pas Sommeil (6:28)
12. Pas D’ici (3:47)
13. Yokoonomatopea (2:19)
14.Benjamin Biolay – Ballade Française (3:47)
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 23:03

Paris ou Buenos Aires, Benjamin Biolay roule vers “Palermo Hollywood”







On ne présente plus Benjamin Biolay… 6 albums solos, 5 albums duos/concept/B.O, une cinquantaine de réalisations pour les autres, une quinzaine de long-métrages… Et pourtant il fallait réinventer Benjamin Biolay pour son premier album Riviera/Maison Barclay.

Il adore l’Argentine, il y est allé plusieurs fois, y a tourné un long métrage (Mariage à Mendoza), rêve de finir ses jours à Buenos Aires, alors on est partis en Argentine.

Plus précisément dans un quartier de Buenos Aires qui s’appelle “Parlermo Hollywood”, une sorte de Marais de là-bas, magnifique, en octobre, en plus ça tombe bien c’est le printemps.

On y a rencontré et enregistré des musiciens du coin, un bandonéoniste new-wave, des joueurs de charango classiques, un batteur de rock national dont tous les amis sont morts d’excès en 90, un chanteur lyrique du Teatro Colon, un orchestre du même Teatro dans un studio où l’ingénieur du son a 82 ans et fait les prises depuis 1960, des filles percussionnistes à des heures indues, un guitariste de hard rock, etc.

Et puis nous sommes rentrés à Paris, on a demandé à Julien Delfaud (Phoenix, Woodkid, Revolver) de mixer, et on en est là.

C’est la première fois que Benjamin Biolay confie ses arrangements de cordes à quelqu’un d’autre ; c’est la première fois que Benjamin Biolay enregistre ailleurs qu’à Paris ou Bruxelles ; c’est la première fois que Benjamin Biolay joue avec des musiciens qu’il ne connaissait pas la veille ; c’est la première fois que Benjamin Biolay ne mixe pas avec ses deux acolytes de toujours Erwin Autrique et Dominique Blanc Francard.

“Palermo Hollywood” pourrait être le générique d'un film ou un lieu imaginaire sur la carte du Tendre de Benjamin Biolay, mais c'est bien sur le plan de Buenos Aires que l'on trouve le nom de ce quartier de Palermo, décliné en Soho, Chico ou Viejo… C'est là, en octobre dernier, qu'il a posé son sac et ses nouvelles chansons dans la couleur bleue du printemps argentin.

Commencé à Paris, enregistré au Nord et au Sud, ce dixième album de Benjamin Biolay se promène entre les deux villes et deux hémisphères, pour mieux nous raconter en seize nouveaux titres une audio pelicula où se croisent Ennio Morricone, ballade française, néo cumbia, lyrisme et grand orchestre, percussions latines, rock nacional et bandonéon électrique, dans une nouvelle collection de chansons comme autant de récits urbains. Benjamin Biolay nous invite à monter dans le taxi. Paris ou Buenos Aires, il roule vers “Palermo Hollywood”.

“Palermo Hollywood” est également la chanson d’ouverture de l’album, sa préface en quelque sorte, avant la révélation des singles “La Débandade”, “Miss Miss”, “Palermo Queens”...


http://www.universalmusic.fr/3029-paris-ou-buenos-aires-benjamin-biolay-roule-vers-palermo-hollywood.html
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 23:10

Palermo Hollywood », bande-son de la passion de Benjamin Biolay pour Buenos Aires
PAR DAVID DERIEUX


Régulièrement auteur-compositeur pour les autres, Benjamin Biolay signe un septième album studio très personnel, Palermo Hollywood, du nom d’un quartier de Buenos Aires, ville à laquelle il voue une véritable passion.

BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 41106910



Benjamin Biolay a trouvé sa muse. Elle s’appelle Buenos Aires, capitale complexe et multiple où il aime venir se ressourcer régulièrement. « Culturellement, géographiquement, architecturalement, tout me plaît. Les quartiers sont de bric et de broc, on passe de l’haussmannien au mexicain, au colonial ou à l’espagnol… C’est chaotique, c’est construit de manière totalement empirique. Comme moi ! »


« Des instantanés »


L’histoire d’amour dure depuis dix ans. Un coup de foudre au départ, qui ne s’est jamais estompé. Avec Palermo Hollywood, Biolay a voulu partager sa passion pour cette culture qui fait partie de lui aujourd’hui. Il en a fait un concept album coloré et dansant, qui tranche avec ses disques précédents. Des merveilles de textes comme La Débandade ou Ballade française alternent avec le souffle chaud des rythmes latinos de Palermo Queens ou La Noche ya no existe. « C’est la ville qui veut ça, qui a pris ses marques et coproduit le disque avec moi. On y passe du tango très lancinant, très nostalgique, à un groupe qui joue de la cumbia dans le resto d’à-côté, où tout le monde danse. Ça fait partie de la culture argentine. J’ai voulu décrire cette ambiance via mes yeux et mon cœur de Français. Pour cela il fallait que j’aille enregistrer là-bas, que je sorte de ma zone de confort », explique-t-il.

L’album est une immersion dans cette culture au charme contagieux, comme la bande-son du film imaginaire de ses déambulations dans la ville. Et les chansons sont « des instantanés issus du mouvement naturel de la vie à Buenos Aires, avec ses différentes ambiances ».

Benjamin Biolay pose ses mots avec justesse, avec la complicité de Sofia Wilhelmi sur les très réussis Palermo Queens et Palermo Soho. S’accorde le plaisir d’un clin d’œil à Victor Hugo Morales commentant le merveilleux but de Maradona contre l’Angleterre à la Coupe du monde 1986. « C’est plus que du foot, c’est la revanche de la guerre des Malouines. Et Maradona là-bas est plus qu’un ancien joueur de foot. » Ça fait aussi partie de l’ambiance qui a nourri l’inspiration fertile de Benjamin Biolay. En témoignent l’enregistrement de quarante chansons au total, et déjà la préparation d’une suite à ce disque.
Palermo Hollywood, Barclay, 15,99 €.


http://www.lavoixdunord.fr/culture-loisirs/musiques-palermo-hollywood-bande-son-de-la-passion-ia0b0n3461369





Dernière édition par liliane le Dim 3 Fév - 10:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 23:15

« Palermo Hollywood » : Benjamin Biolay en technicolor
Christian Eudeline



BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 12155010
« Palermo Hollywood » : Benjamin Biolay en technicolor ©AFP

Le musicien-chanteur au sommet de son art, nous livre un huitième album studio grandiose, bourré de tubes ravageurs aux accents pop et argentins.





Le nouvel album de Benjamin Biolay commence comme un générique de film, mais attention pas un vieux polar en noir et blanc... Plutôt une superproduction en technicolor made in Hollywood. Avec cordes, chœurs et envolées lyriques à la clé. D’ailleurs, le premier morceau donne son titre à ce huitième enregistrement studio « Palermo Hollywood », le rêve Californien ayant été complété du nom d’un quartier de Buenos Aires, Palermo, où cet album a été enregistré. Ennio Morricone et John Barry sont au rendez-vous, mais version sud-américaine. C’est grandiose. Benjamin Biolay aime l’Argentine. Il s’y rend régulièrement depuis une dizaine d’années, et y a donc trouvé refuge pour donner naissance à ces nouvelles chansons (dont plusieurs ont été finalisées à Paris). L’ombre tutélaire d’Astor Piazzola plane, celle d’un pays coloré et chargé d’histoire également.

Les mélodies nous emportent dés les premières mesures, transpirant une mélancolie bien française, mâtinée de folklore local. Il y a ici et là des cordes mariachis et bien sûr une ou deux trompettes, mais Benjamin ne s’est pas complètement laissé happer par la couleur locale. Malgré le bandonéon de Martin Ferres, il conserve son identité. Celui d’un chanteur que l’on trouvera très proche d’une catégorie déjà marquée par Leonard Cohen, Arthur H ou bien sûr Serge Gainsbourg . Il est devenu pro dans cette diction si spécifique, du « talk-over » plutôt que du chant véritable, ce qui se conjugue parfaitement avec les habillages proposés ici.

Tendance « Melody Nelson »


Il a laissé la partie de ténor à un chanteur d’opéra sur « Palermo Spleen », et l’envie de se dandiner sur un rythme latin à Sofia Withelmi sur « La Noche Ya No Existe ». Un titre surprenant car il évoque rythmiquement Shakira aussi bien que Flo Rida -avec cette griffe en plus qui fait que la chanson reste du Biolay. Deux autres plages sont débridées « Miss Miss » et « Palermo Queens », et donnent envie d’aller se déhancher sous le soleil devant une mer bleue.

Enfin, il y a ce moment époustouflant, « Pas d’ici », très rock (la voix fait penser à Miossec) et qui sonne comme un générique de fin où la vie du héros défile en un trait. On ne sait si la comparaison plaît à l’artiste, mais il y a vraiment beaucoup de Gainsbourg dans ce Biolay nouveau, encore plus que d’habitude sans doute, lorsque le créateur du « Poinçonneur des Lilas » s’aérait pour enregistrer les albums « Confidentiel » et « Gainsbourg Percussions ». Mais, et c’est dans doute le plus important, on parle ici d’inspiration et non de copie. On décèle juste cher es deux artistes la même quête d’une vision personnelle et renversante. Joyeux, dépaysant et réussi, bourré de tubes et original : à 43 ans Benjamin Biolay vient de livrer son « Melody Nelson », espérons que le public l’entende.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/week-end/culture/musiques/021860190850-palermo-hollywood-benjamin-biolay-en-technicolor-1215502.php?zui8tOxD4Vpzxr6P.99



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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 23:24

Palermo Hollywood, de Benjamin Biolay, le meilleur album français de 2016
Gilles Medioni






Le nouveau disque de Benjamin Biolay, Palermo Hollywood, c’est la rencontre entre la mélancolie de Paris et celle de Buenos-Aires. Un disque chanté de profundis avec cette voix de crooner gorgée d’encre noire qui raconte une déambulation dans les rues de la ville, les musiques, les sons. Ce grand livre d’intranquillité planté à Palermo Hollywood, un quartier de Buenos Aires, est découpé en chapitres: Palermo Hollywood, Palermo Queens, Palermo Spleen, Palermo Soho… des marques -pages pour nuits blanches et journées à reconstruire.

L’ombre d’Ennio Morricone plane sur des ballades nourries de rythmes argentins, cuivres sud-américains, rumeurs de match de foot et poème de Borges. De reggaes endiablés ivres de vie et des ballades sentimentales au coeur brisé.

Je ne suis pas parti les mains dans les poches en Argentine, raconte Benjamin Biolay. 10 titres étaient écrits. Au final, une quarantaine ont été enregistrés, une trentaine seront disponibles. » Puisque Palermo Hollywood, Vol 2, est prêt à mixer. On entendra Camelia Jordana sur un duo. « Cette deuxième partie est plus rock, plus sud-américaine et plus urbaine », reprend Benjamin Biolay.

Palermo Hollywood aurait pu commencer par Tendresse année zéro. « Cela aurait du être la première chanson de l’album si j’avais rationnalisé ma narration, explique-t-il. Et après, j’aurais déroulé une histoire, quand la vie reprend ses droits et redevient belle via la musique. Mais je ne pouvais ouvrir le disque avec tant de pathos et de talk-over. »

Enfin, Home 2 est aussi sur les rails avec Chiara Mastroianni. « 5 ou 6 titres sont enregistrés. Chiara chantera aussi en italien des titres écrits par elle. »
http://blogs.lexpress.fr/all-access/2016/04/22/palermo-hollywood-de-benjamin-biolay-le-meilleur-album-francais-de-2016/
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyVen 22 Avr - 23:45

Benjamin Biolay – Palermo Hollywood : itinéraire web-poétique d’un album




BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 Corentind 
 Corentin Durand  
 




Il y a quatre mois, Benjamin Biolay ouvrait un compte Instagram et un Pinterest, sobrement nommés Palermo Hollywood. L'artiste nous a accompagné dans la création et les inspirations de son nouvel album depuis le web. Retour sur l'itinéraire d'une création connectée.
Ce vendredi sort le nouvel album studio du sulfureux Benjamin Biolay, Palermo Hollywood. Haï pour son personnage public parfois maladroit, son franc parler et son engagement politique, ou adoré pour son travail de compositeur, musicien et parolier, le discret chanteur a fini par marquer la chanson française. À son rythme.
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Arrivé en 2001 sur le label EMI après un travail salué sur le dernier album d’Henri Salvador, Biolay n’a jamais vu ses compétences musicales remises en doute. Ce qui plaît moins, c’est le personnage. On l’imagine mimant Gainsbourg et cristallisant la figure d’un artiste nonchalant, un peu maudit. C’est d’ailleurs à cause des réactions et de la haine qu’il déchaîne sur les réseaux sociaux qu’il a fini par se retirer de Twitter, où il livrait et son avis sur l’actualité et des bijoux de la musique moderne (et moins moderne).

Les initiés à Biolay, ceux qui lui pardonnent tout, regrettèrent ses playlists quasi-archéologiques et passionnées. Les autres, les haters, se sont trouvés une autre cible. On pensait alors le chanteur vacciné aux réseaux sociaux, mais c’est bien mal connaître le besoin de partage et de connexion d’un artiste sincèrement généreux.

S’il est loin d’être un de ces millenials racontant leur quotidien sur Snapchat, il reste un internaute curieux, sensible et pour qui le partage avec ses proches et ses fans — qu’il est parfois difficile de distinguer — est primordial. On se souviendra par exemple de son coup d’éclat, après la victoire du Front National aux élections européennes. Il avait, en moins d’une soirée, partagé sur son SoundCloud une chanson, Le Vol Noir, pour répondre à l’actualité avec son ton, décalé, brutal et au bord du désespoir.

Benjamin Biolay est un poète à l’heure du tweet, il voudrait vibrer, pleurer et partager la douleur et la beauté sur les réseaux sociaux et on voudrait que ce soit possible. Mais rattrapé par les vagues de haine qu’il déclenche,  sa fatigue a eu raison de son engagement à répondre aux plus virulents de ses haters. Écorché vif, il n’est pas prêt pour un web où les sans-cœurs, les insensibles ont un avis sur tout — et surtout sur lui. Il reste cette image de l’Albatros du 140 caractères qui résume fort bien le malaise de ces artistes incompris que les réseaux sociaux transforment en tête de turc.

« Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »

(...)


Un film en fragments











L’immersion est totale dès les premières notes de l’album, avec un titre éponyme qui évoque un générique : Biolay nous présente une vie nocturne, une ville et ses habitants. Et invite à la ballade dans les rues de Palermo en pleine nuit. Premier single révélé de l’œuvre, il est accompagné de son clip qui installe confortablement le décor d’une allégresse latine.
Les cordes lancinantes accompagnent un rythme mêlant percussions et des traces de tango. Un rythme lent semble vrombir sous les mots murmurées par Biolay. Quelques références toponymiques et gastronomiques laissées comme par inadvertance dans le texte, rappellent que nous sommes déjà en train de parcourir lentement un quartier hanté par la musique.
L’album continue son itinéraire sur une chanson, Miss Miss, dont l’apparente joie cache un texte bien plus amer, à l’instar du tango argentin dont Biolay s’inspire tant pour ses instrumentalisations. Ici, il convoque une foule d’instruments typiques de la musique latino, la couleur locale prend rapidement et le ton plus mélodieux de sa voix nous emporte dans l’allégresse des amours déçus sous le soleil de Buenos Aires.
Puis vient un interlude musical, difficile à cerner, Borges Futbol Club, au milieu duquel on entend une radio grésillant un moment de foot historique pour l’Argentine, un moment de Diego Maradona.
Viens ensuite notre titre préféré de l’album, Palermo Queen. Cash, sensuelle et érotisante, la chanson sent le maté et les longues après-midi d’amour passionnel. Véritable tube dont on se surprend rapidement à entonner le boom boom susurré sur le refrain. Toute la nonchalance de la culture latine et du chanteur réuni.
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On finit quand même avec La débandade par retrouver les thèmes de prédilections du chanteur, déception amoureuse, vertige de la vie et lassitude. Sur un rythme soutenu par un accordéon indolent, le texte prend sa saveur un brin désespéré.

La richesse culturelle du disque se situe dans les instrumentalisations nourries du savoir encyclopédique du compositeur Biolay quand il s’agit de dresser des tableaux symphoniques.
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En s’intéressant aux Pins dévoilés par le chanteur, on retrouve toutes ses références qui nourrissent le texte et la musique de l’album. On se plonge ainsi sans mal dans les milles vapeurs qui ont inspiré la création.





L’album s’enchaîne, mêle les langues (Palermo Soho), les toponymies, les cultures et les pop-cultures pour un mélange fascinant. Et soutenu par cet itinéraire web, véritable chasse aux trésors des inspirations, finalement Benjamin Biolay a trouvé le moyen de communiquer : en nous plongeant dans ses brouillons et l’écriture de son disque, on finit par se taire et écouter son voyage.




Assagi Benjamin Biolay ? Certainement pas et heureusement. Seulement, cette fois-ci ses ennemis devront ouvrir grand leur oreille et leurs yeux avant de formuler une critique. Gastronomique, toponymique et culturel, Palermo Hollywood se termine comme un dur retour à la réalité avec une subtile Ballade Française qui nous rappelle que l’on n’a pas quitté la France.



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Valérie Lehoux de Télérama disait à l’occasion de son émission les Sonos Tonnent qu’avec cet album, Biolay avait enfin dépassé Gainsbourg en tant que compositeur. Nous n’avons pas encore décidé, mais nous sommes certains qu’il a poussé comme personne ne l’avait encore fait les principe d’un album concept. Imprégné de ses inspirations, navigant à vue dans son voyage, dans son imaginaire, Palermo Hollywood est notre film musical préféré. Et pour la comparaison, l’impression que Biolay aboutit à ce que Serge Gainsbourg avait imaginé pour le concept de L’homme à la tête de chou.

Enfin, ces centaines de photos et de références nous conduisent à nous interroger sur les manuscrits de demain. Que restera-t-il des brouillons essaimés sur le web par les artistes d’aujourd’hui ? Les musées et bibliothèques de demain vont-ils devoir conserver des photos Instagram comme on conserve l’agenda de Proust ?



 « Le jour se lève enfin sur Palermo Hollywood
J’en mets du temps à te suivre et j’ai pas de grain à moudre
San Lorenzo, Mar Del Plata, Salta River, Tigre, Boca
Farinelli, Recoleta »

http://www.numerama.com/pop-culture/165646-benjamin-biolay-palermo-hollywood-itineraire-poetique-web-dun-album.html
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MessageSujet: Re: BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE   BENJAMIN BIOLAY DISCOGRAPHIE - Page 3 EmptyJeu 25 Juin - 7:50

BENJAMIN BIOLAY FAIT LA COURSE EN TÊTE
PARIS MATCH



Interview Benjamin Locoge,


25 juin 2020


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Photos Julien Weber




Après une escapade argentine, le chanteur revient avec « Grand Prix », un album de haute volée, inspiré par l’amour, le sexe et la course automobile. Le meilleur disque de l’année. LE DANDY, LE PATRON, LE BEAU GOSSE. Aucun superlatif n’a échappé à Benjamin Biolay depuis ses débuts officiels en 2001. L’auteur-compositeur-interprète s’est effectivement imposé comme l’élève surdoué, capable de se réinventer de disque en disque, affirmant son style mi-nonchalant mi-hargneux. Après des galères intimes, racontées évidemment en chansons, il revient avec un magnifique « Grand Prix », qui écrase la concurrence. Biolay est de nouveau en première ligne. On n’en attendait pas moins de lui.







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Paris Match. Comment est né ce “Grand Prix” ?




Benjamin Biolay. A la mort du coureur automobile Jules Bianchi, en 2015. Ça m’a choqué, et j’ai écrit la chanson “Grand Prix” comme point de départ. Il incarnait le futur du sport automobile français, un baquet lui était réservé chez Ferrari. Mais j’ai fait ça en me disant : “Je verrai bien ce qui va se passer dans ma tête, dans ma vie, dans le monde.” Et je rêvais depuis mon adolescence de chansons avec des grosses guitares. Jusqu’alors, je n’avais pas la science nécessaire des paroles pour ce genre-là. Il faut des mots ciselés, qui doivent marcher avec les six-cordes. Elles ont créé le décor puissant dont j’avais besoin, j’étais prêt pour autre chose, à ne plus m’autocensurer vocalement.
D’où vient ton admiration pour le sport automobile ? Les destins fulgurants te fascinent-ils ?




Oui, j’admire beaucoup cela. La F1 est un sport né après-guerre. L’idée de mourir en allant à 300 à l’heure dans une ligne droite est quand même plus sympa que celle de mourir fusillé par des Allemands parce que tu es résistant. L’homme pense qu’il va maîtriser la machine, mais pas du tout. Même l’immense Ayrton Senna, trois fois champion du monde, s’est mangé le mur.
La chanson “Visage pâle” sent le règlement de comptes amoureux. Avais-tu aussi besoin d’expier certaines choses ?
Promis juré, je ne sais pas à qui je règle son compte. Je ne me suis pas dit : “Tiens, ma petite, quand tu vas l’entendre, tu vas bien la sentir passer.” [Il rit.] Mais oui, quand le texte arrive, ce sont des vagues d’amertume qui reviennent. La musique doit provoquer des mélodies qui m’invitent à écrire un texte. C’est devenu mon cahier des charges, je suis incapable d’écrire à partir de rien.
Quand tu chantes “Mordez-moi même si je saigne, mais mon cœur vous ne l’aurez pas”, c’est pour qui ?




Dans ma tête, c’est plutôt une chanson politique. Oui, je pense que la VRépublique est à l’agonie. On le voit dans le pouvoir vertical actuel. Tenir des élections législatives dans la foulée de la présidentielle, cela crée une assemblée de moutons. Quand on traverse une grande crise, c’est bien plus compliqué à gérer… Tout cela me semble un peu vain, on vit avec une Constitution qui a été écrite en 1962 pour le général de Gaulle. Je ne crois plus en l’homme providentiel.
Tu as pourtant soutenu François Hollande en 2012…




Comme le chef d’un parti que je trouvais providentiel, oui. Bon…




Le ministre de la Culture, Franck Riester, a rendu public le coup de fil qu’il t’a passé sur la situation actuelle des musiciens. Que vous êtes-vous dit  ?








«J’AI LA CHANCE DE VIVRE MON RÊVE, MAIS CELA A UN PRIX. CAR, AU FOND, ÇA ME RÉVOLTE TOUJOURS AUTANT DE NE PAS TROUVER L’AMOUR»




Donc la marque France n’est pas assez vendue ?




Elle est trop vendue comme une marque banale. La France n’a pas de pétrole, pas de diamants, mais elle a une culture. Et c’est notre vie. J’ai vu l’Argentine vendre son patrimoine et, au final, c’était une très mauvaise idée. Quand je suis à l’étranger, on ne me parle pas de la France en disant : “Ah ! Peugeot…” Non, on me parle de Catherine Deneuve, de Serge Gainsbourg, de Zinédine Zidane. Pour moi, c’est une fierté d’être vu à l’étranger comme un exemple de la culture française. Je suis un ambassadeur très motivé pour dire combien j’aime mon pays.
Tu as pourtant révélé récemment avoir une vie en Argentine.
Oui, j’y passe un tiers de l’année. J’ai un appartement à Buenos Aires, une famille. Je suis obligé de m’en expliquer maintenant, parce qu’à cause du confinement je ne sais pas quand je pourrai aller voir ma fille là-bas. Je voulais aussi prouver qu’on pouvait protéger sa vie privée. Si on ne publie pas de photos de la table d’accouchement sur Instagram, personne ne le sait. Même encore aujourd’hui, c’est possible. Et c’est ta responsabilité. Tu ne peux plus hurler après la paparazzade quand tu montres toute ta vie sur les réseaux sociaux. La plupart se mettent dedans tout seuls.
Mais pourquoi l’Argentine, au départ ?




Parce que je suis fasciné par sa culture. C’est le pays de tellement d’icônes personnelles que, quand on m’y a invité, j’ai sauté dans l’avion. Guevara, Diego Maradona, Borges, Quino, Gabriela Sabatini… Mon père, très dur avec la musique pop, a toujours été fasciné par Piazzolla et même par Gardel. Donc c’est quelque chose qui était là depuis longtemps. Et puis, très vite, on s’y sent chez soi, surtout quand on est latin.
Cette vie sud-américaine te permet-elle de mieux vivre en France ?




Elle m’a surtout permis de relativiser à peu près tout. Oui, aujourd’hui je suis conscient de la chance qu’on a d’être en France. Il m’arrive de critiquer le gouvernement, mais je ne cracherai jamais sur l’Etat français. Si on est encore là, toi et moi, c’est quand même grâce aux aides de l’Etat. Plus tu voyages, plus tu te rends compte combien la France est un pays merveilleux. Cela ne m’empêche pas d’aimer follement l’Argentine. Mais le peuple argentin est au bout du rouleau. Tout cela a peut-être nourri un propos désenchanteur dans mon nouvel album, contrebalancé par des choses très dansantes. Comme ce pays…
Avec ce disque, on te sent aussi plus apaisé. Est-ce vraiment le cas ?




J’ai compris que la musique était une activité sacrificielle, et que je ne pouvais plus rêver d’avoir la vie de mes parents. Qui ne passent pas autant de temps que moi sur les routes, autant de temps que moi sur des textes à se torturer. Alors ils vivent probablement mieux. Mais j’ai la chance de vivre mon rêve, et cela a un prix. Car, au fond, ça me révolte toujours autant de ne pas trouver l’amour.
Est-ce la musique qui provoque tes échecs sentimentaux ?




C’est moi qui fais de la musique, donc c’est moi qui suis responsable de la situation. Parfois, c’est vraiment la vie qui te dit : “Non, ça ne va pas être possible, tu ne vas pas être là, tu ne vas pas être dispo.” Et je ne parle pas que du couple, mais aussi des amis, des enfants… J’évoque souvent des ruptures dans mes chansons. Parce que je me suis construit en laissant des choses, des villes et des gens derrière moi. Villefranche, puis Lyon, puis une maison de disques… A chaque fois, il y avait des gens que j’ai laissés sur la route.
Mais c’est ton choix. Tu aurais pu faire des concessions, pour plus de stabilité…




Je ne suis pas viable dans le confort. Je me serais mis une balle dans la tête, je serais devenu dépressif ou agoraphobe, je ne sais pas. Mais je sentais qu’un sale truc se passerait si je n’allais pas au bout de mes fantasmes. Je savais que si je ne me dirigeais pas vers la musique, ma vie serait insupportable.




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Donc là, tu es allé au bout de tes fantasmes ?




Non, mais je vis mon rêve. Et en ce moment je vois le verre à moitié plein, ça change. Mais quand j’écris des textes, c’est pas ce mec-là qui parle. C’est plutôt celui qui tient le verre à moitié vide.
En 2018, tu as composé et coproduit un album de Pascal Obispo. C’était étonnant de te voir avec lui.




Ces barrières entre artistes sont encore un putain de truc très français. J’adore jouer en groupe, Pascal est un musicien complet qui chante juste, joue hyper bien. Il faut faire péter ces frontières ! Je pense d’ailleurs que Booba, qui a une plume extraordinaire, va écrire de plus en plus de chansons. On sent qu’il a envie de décélérer sur le rap, pour montrer à tout le monde l’auteur qu’il est. Damso peut aussi écrire de pures chansons. Toutes les digues doivent sauter, sinon la musique française n’est pas viable.




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Merci au Montmartre Garage, rue Dancourt, où les images ont été réalisées






Dans tes déclarations récentes, tu n’es pourtant pas tendre avec les rappeurs…




Mes propos ont été mal rapportés. Je trouve triste que certains rigolos deviennent rappeurs. Cela dit, il y a un petit coup de mou en ce moment dans le hip-hop français. C’est logique, parce que c’est devenu notre Top 50 contemporain. Oui, il y a des trucs un peu moyens, mais c’est la loi du genre.
Enfin, le silence des rappeurs face à Black Lives Matters et aux violences policières est surprenant.
Leur carrière peut tellement exploser en une connerie qu’ils préfèrent ne rien dire.




Dans les années 1980, Renaud n’hésitait pas à sortir son flingue.




Mais Renaud allait dîner à l’Elysée, il devait se sentir un peu plus en sécurité. Alors que Kaaris n’a probablement jamais croisé Emmanuel Macron. Il a un casier, un cousin dealer, donc bon… C’est vrai qu’en ce moment la voix des rappeurs manque. Mais ils sont souvent mal entourés, à coups de multiples producteurs, managers et je ne sais quoi. Ils ont les jetons. [Il rit.]
L’an prochain tu fêteras tes vingt ans de carrière. Penses-tu que, pour toi, tout est encore précaire ?
Oui. Même si cela fait vingt ans, je préfère me dire que tout est volatil. Mais ça va, je me fais plein de microtraversées du désert, donc j’espère que je n’en ferai pas une grande. Et puis je suis encore très
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touché par le décès d’Hubert Mounier [son ami d’enfance, leader de L’Affaire Louis Trio]. Il a eu un énorme succès très jeune et ne s’en est jamais vraiment remis. Cela a créé beaucoup de douleurs et de frustrations en lui. C’est le pire qui puisse arriver à un artiste, je remercie Dieu de ne pas être passé par là.
La chanson française, aujourd’hui, est une grande famille ?




A part Jeanne Cherhal, qui est comme ma sœur, pas vraiment. Avec les autres, on nous a souvent opposés, on n’a pas beaucoup l’occasion de jouer ensemble. Il y aura toujours un truc concurrentiel entre nous… J’aurais plutôt tendance à m’entendre avec les bien plus jeunes ou les bien plus âgés.
Comme ta fille aînée, Anna, qui chante sur “Saudade” ?




Forcément, je n’ai pas envie qu’elle aille vers ce monde-là, puisque j’aime mes enfants et que je veux les protéger de choses très violentes. Mais je sens bien qu’elle en a envie. Ce qui compte, c’est de partir au bon moment. C’est déjà un handicap d’avoir des parents connus, alors avec des grands-parents célèbres, c’est encore plus compliqué…
Tes grands-parents ont fait fortune, puis ont tout perdu. Est-ce ce qui t’a poussé à ne jamais baisser les bras ?




Un peu, oui. Ils ont mordu la poussière pour des raisons économiques, je ne voulais pas reproduire la même chose. Il ne faut jamais lâcher l’affaire, et puis si ça ne marche pas, tant pis. Mais si ça n’avait jamais pris, j’aurais été très malheureux.
Tes parents t’ont-ils toujours compris ?




Au début, c’était dur pour eux d’avoir un fils médiatisé. Maintenant ils sont habitués, et je sais que je ne vaux pas mieux à leurs yeux que Gaëlle ou Coralie, mes sœurs. C’est le principal. Mon père, qui a la dent assez dure avec ma musique, a aussi appris à me dire quand il trouve que je fais un bon truc. Mais je ne fais pas de la musique pour mes parents, je n’ai jamais cherché à les impressionner. C’était même très tabou, je jouais en cachette dans ma chambre. Quand je me suis fait gauler, je me suis expliqué. Et ils ont compris, grâce au patron du conservatoire de Lyon qui m’a soutenu. Imagine, si j’étais resté sur cette image de mouton noir… ■
Interview Benjamin Locoge
« Grand Prix » (Polydor/Universal), sortie le 26 juin, en tournée à partir du 21 octobre.
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