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Sujet: LA SUPERBE Mar 16 Juin - 21:29
Benjamin Biolay rejoint le label indépendant Naïve en provenance d'EMI MUSIQUE RTLINFO
Franco Spa
Le chanteur Benjamin Biolay, qui était auparavant sous contrat avec la major du disque EMI, a rejoint le label indépendant Naïve, qui publiera son prochain album en octobre, a annoncé ce dernier mardi.
"Trash Yéyé", le dernier album de Biolay, 36 ans, date de septembre 2007. Comme les quatre précédents, il avait été publié par Virgin, un des labels d'EMI, avec lequel l'auteur, compositeur et interprète était sous contrat depuis 1999.
Il a été révélé en 2001 après avoir écrit, avec Keren Ann, une partie de l'album "Chambre avec vue" d'Henri Salvador, avec qui il s'est ensuite brouillé.
Naïve, qui a fêté ses dix ans cet automne, a été fondé par Patrick Zelnik, qui avait auparavant lancé en 1980 Virgin France, racheté par EMI au début des années 90.
Patrick Zelnik est chez Naive *
Benjamin Biolay a signé le 8 avril un contrat d’enregistrement avec Naïve, maison d’artistes fondée par Patrick Zelnik qui avait, en son temps, fondé Virgin France.
La rencontre entre Naïve et Benjamin Biolay n’est pas fortuite. Elle est aussi riche de promesses. Naïve lui donnera la liberté d’exprimer sa créativité, et l’accompagnera dans ses multiples réalisations et projets.
Benjamin Biolay est très heureux de rejoindre le label Naïve et de démarrer cette nouvelle collaboration artistique.
Un nouvel album studio est annoncé en octobre 2009.
Benjamin Biolay et Patrick Zelnik
Auteur, compositeur et interprète, Benjamin Biolay avait été signé en 1999 par Virgin France, pour qui il a enregistré cinq albums dont le dernier "Trash Yéyé" en 2007.[/center]
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Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Jeu 9 Juil - 1:51
Benjamin Biolay n'a pas dit son dernier mot. Absent des médias depuis "Trash Yéyé", son dernier album paru en 2007, le chanteur au franc parler prépare son retour au premier plan dans la discrétion.
Benjamin Biolay, musicien et artiste total.
Parolier unique, compositeur de talent, producteur et arrangeur convoité, musicien surdoué, l´enfant terrible de la chanson hexagonale vit aujourd´hui sa splendeur créative et s´impose, à la fois sur notre territoire et à l´international, comme l´un des fers de lance incontestables de la création musicale française actuelle.
C´est à travers son œuvre personnelle, sa puissance scénique et ses nombreuses collaborations que Benjamin Biolay affiche aujourd’hui et plus que jamais, toutes les facettes de sa richesse artistique. Producteur, il a réalisé en 2008 les nouveaux albums de Julien Clerc « Où s’en vont les avions ? » (double disque d´or) et de Coralie Clément, « Toystore ». Auteur et compositeur, il a écrit pour Isabelle Boulay ou encore Elodie Frégé . Arrangeur, il assume la responsabilité des cordes sur le dernier album de Carla Bruni, « Comme si de rien n´était ».
C´est sans doute en 2007 avec la sortie de « Trash yéyé » et une tournée offrant des concerts à guichet fermé qui auront marqué les esprits en Espagne (Madrid, Barcelone, Carthagene, Valence, Bilbao, Festival de Jazz de San Sebastian avec plus de 8000 personnes…) et dans les contrées lointaines de l´Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili), que sa carrière marque une rupture et prend une nouvelle dimension.
Dans son agenda, la sortie d'un nouveau disque, chez Naïve, le 19 octobre 2009 et une tournée dans l'Hexagone qui démarrera en janvier 2010.
Benjamin Biolay sera notamment en concert au Théâtre Olympia à Arcachon le 2 février, puis les 5 et 6 février au Casino de Paris. Au printemps 2010, l'auteur de "Nuits Blanches" se produira dans la salle du Transbordeur à Villeurbanne le 26 mars et au Casino Théâtre Barrière de Bordeaux le 29 mai. Seuls les concerts à Paris et Bordeaux sont en vente, tandis que les réservations pour Arcachon et Villeurbanne seront accessibles dans les prochaines heures.
Voilà pour les dates confirmées. Car Backline, le producteur de l'artiste, devrait communiquer ces prochains jours de nouvelles dates. Nous ne manquerons pas de les relayer.
Dernière édition par Nine le Jeu 9 Juil - 2:45, édité 1 fois
liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Lun 27 Juil - 14:58
Benjamin Biolay est de retour de Bruxelles où le mois de mai a été pour lui synonyme d'enregistrement de son cinquième album. "La Superbe" fera son apparition dans les bacs le 19 octobre. Après "À l'origine" et "Trash Yéyé", le chanteur a voulu rendre hommage à certains représentants de la scène anglaise. Inspiré par les premiers albums de Smith, le son du Label Factory mais aussi par le hip hop politique de The Streets, Benjamin Biolay livre ainsi une nouvelle facette de son univers.
"La Superbe" est non seulement le titre de ce nouvel album mais aussi celui du premier extrait. Une version radio sera envoyée dès le 24 août mais le public peut d'ores et déjà découvrir cette superbe chanson. Benjamin Biolay met en effet ce titre en téléchargement gratuit sur son site internet benjaminbiolay.com.
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Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Ven 31 Juil - 1:32
Benjamin Biolay se la joue superbe
Après avoir quitté sa maison de disque Virgin, La coqueluche de la variété française Benjamin Biolay sera de retour cet automne avec un nouvel album signé chez Naîve. Benjamin Biolay, musicien et artiste total, sortira son nouvel album intitulé « La Superbe » le 19 octobre 2009 ....
Benjamin Biolay s'est fait connaitre pour son travail de compositeur sur ses albums mais aussi lors de ses nombreuses collaborations pour des artistes comme : Henri Salvador, Keren Ann, Juliette Gréco, Elodie Frégé, Françoise Hardy, Carla Bruni et dernièrement Julien Clerc sur l'album "Où s’en vont les avions". Benjamin Biolay est également acteur et a été nommé aux Césars en 2009.
« La Superbe »
est une œuvre dans laquelle s’embrassent chansons et pop-songs parfaites. De la précision des arrangements de XTC, aux mélodies inspirées des premiers Smiths, jusqu’au son brut et raffiné du Label Factory des 80’s ou du hip hop politique de The Streets, Benjamin Biolay dévoile pour la première fois son amour pour une certaine scène anglaise.
Les textes, d’une force évocatrice rare et bouleversante laisseront l’auditeur sans voix. Quant à la sienne, elle se révèle lumineuse et puissante. Belle, grave et entraînante, sa voix accomplit magistralement, la mission d’inscrire « La Superbe » comme un disque absolu.
L’univers visuel a été confié au studio M/M, fidèles collaborateurs depuis « Négatif » et en charge des créations graphiques pour Bjork, Madonna et Beck, entre autres .... Il faudra donc patienter jusqu'en octobre pour en découvrir plus !
Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Jeu 27 Aoû - 4:33
La Superbe nouvel album de Benjamin Biolay sortie prévue à la rentrée
Rock'n'France
Benjamin Biolay, musicien et artiste total, sortira son nouvel album intitulé « La Superbe » le 19 octobre 2009 chez naïve, sa nouvelle maison artistique.
Infatigable, il s’est rendu en mai au Studio ICP à Bruxelles pour y enregistrer un cinquième album sous son nom.
« La Superbe »
est une œuvre dans laquelle s’embrassent chansons et pop-songs parfaites. De la précision des arrangements de XTC, aux mélodies inspirées des premiers Smiths, jusqu’au son brut et raffiné du Label Factory des 80’s ou du hip hop politique de The Streets, Benjamin Biolay dévoile pour la première fois son amour pour une certaine scène anglaise.
Les textes, d’une force évocatrice rare et bouleversante laisseront l’auditeur sans voix. Quant à la sienne, elle se révèle lumineuse et puissante. Belle, grave et entraînante, sa voix accomplit magistralement, la mission d’inscrire « La Superbe » comme un disque absolu. Et Benjamin Biolay parmi les grands chanteurs français d’aujourd’hui.
L'univers visuel a été confié au studio M/M, fidèles collaborateurs depuis « Négatif » et en charge des créations graphiques pour Bjork, Madonna et Beck, entre autres.
Le titre « La Superbe » qui ouvrira l’album, sera offert en téléchargement dans sa version album dés le 24 juillet sur www.benjaminbiolay.com. Une version radio du titre sera envoyée aux stations le 24 août.
Benjamin Biolay présentera l’album « La Superbe » sur la scène du Casino de Paris les 5 et 6 février 2010 (réservations sur http://www.fnacspectacles.com/). Une tournée en France et à l’étranger (Europe, US, Amérique du Sud, Asie…) s’ensuivra tout au long de l’année 2010.
Producteur, musicien, interprète, parolier, compositeur et arrangeur, Benjamin Biolay est aujourd’hui à 36 ans seulement l’une des grandes figures de la scène musicale française.
C´est à travers son œuvre personnelle, ses nombreuses collaborations et sa puissance scénique (tournées France et étranger notamment en Allemagne, Espagne et Amérique du Sud) que Benjamin Biolay affiche toutes les facettes d’un talent hors pair.
Producteur, il a réalisé en 2008 et début 2009, les albums de Julien Clerc (« Où s’en vont les avions », Disque de Platine), Coralie Clément (« Toystore ») et Hubert Mounier (à paraitre). Auteur et compositeur, il a écrit avec les succès que l’on sait pour Henri Salvador, Keren Ann, Juliette Gréco, Julien Clerc, Elodie Frégé, Françoise Hardy…
Arrangeur, il a dirigé les cordes sur le dernier album de Carla Bruni, « Comme si de rien n´était ».
Acteur au cinéma, il a été nommé aux Césars en 2009 pour son rôle dans le film de Sylvie Verheyde, ”Stella” (65e Mostra de Venise). Il sera à l’affiche du film « La Meute » de Franck Richard avec Yolande Moreau et Emilie Dequenne dont la sortie est prévue le 2 décembre 2009.
liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Jeu 8 Oct - 14:31
Benjamin Biolay: "La Superbe" est le meilleur disque de l'année
LE 8 OCTOBRE 2009 13H30 | PAR GILLES MÉDIONI (L'EXPRESS)
Benjamin Biolay a réalisé le meilleur album de l'année sans aucun doute, et du coup le meilleur double album aussi, quoique il concourt seul dans cette catégorie. Je reviens sous peu sur ce Melody Nelson des années 2010 - comparaison trop facile je sais, à la fois c'est pas Emilie Jolie, disons "L'Homme à la tête pleine de dégoût" puisque Biolay y raconte en deux chapitres, l'histoire d'une dépression noire qui se réchauffe au soleil de Buenos Aires.
Avec La Superbe, B.B. auteur, compositeur, arrangeur, etc, etc, etc, opère un petit attentat artistique sur la chanson française en bousculant tous les codes et en ne rendant pas les armes (etc) face à la standardisatin actuelle. Le chanteur qui a écrit pour Henri Salvador (Jardin d'hiver) et plein d'autres artistes n'est pas un inconnu célèbre. Lire ici, son grand portrait paru dans L'Express, il y a quelques années.
La Superbe sort bientôt en magasin, 22 chansons dont La Superbe, offerte gratis par Biolay sur son site. Et voici le clip: un plan-séquence de six minutes avec Agnès Gillot, la danseuse étoile de l'Opéra de Paris et dans une mise en scène de Clarisse Canteloube.
Alors, la signification de "la superbe"? Les paris sont ouvert. "Une fleur de lys", me dit-on dans la bio ! "Un fleuve" me répond Google. "La gagne, la superbe", comme nous indique Biolay. "Avoir de la superbe"! "La vie". Oui, je prends. " Une érection" me lance un collègue et néanmoins ami. Je prends aussi. Cette explication me va très bien. La Superbe est un disque érotique qui zoome sur ces "matins triomphants" chers à Victor Hugo. Sauf que ici, les nuits sont aussi triomphantes. C'est normal, c'est un double disque.
Benjamin Biolay - La superbe Clip réalisé par Clarise Canteloube avec Marie Agnes Gillot
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Benjamin Biolay Spleen machine Ven 16 Oct - 19:52
Benjamin Biolay Spleen machine
Aquaboniste et socialiste, ce chanteur classé «romantique» déteste le petit monde de la chanson française et fredonne la ballade des gens malheureux.
Jean, foulard et chemise western, c'est un desperado de 36 ans, aux allures de Jessie James désarmé, convalescent et libidineux. Benjamin Biolay reçoit au Studio de la Seine, où il a enregistré «la Superbe», son meilleur disque : une superproduction flamboyante et saturnienne, solennelle et dérisoire, un tsunami de spleen et de Nambutal, d'amours jaunes et de filles comestibles aux cheveux orange, de violoncelles, de flugelhorn et de rythmes hip-hop.
Ces derniers temps, le chanteur aurait trouvé un remède à ses insomnies : «J'ai beau adorer Bresson, quand je regarde «le Journal d'un curé de campagne», je suis sûr d'y passer», confie-t-il devant la table de mixage, dans un léger sourire honteux de cinéphile.
Arrangeur subtil, Biolay fut l'artisan du retour d'Henri Salvador avec «Jardin d'hiver». Selon lui, la chanson parfaite, c'est «Over The Rainbow» («le Magicien d'Oz»). Mais l'arc-en-ciel n'est pas son fort. Il retrace la genèse de «Jaloux de tout», une complainte pluvieuse qu'il a écrite en une nuit sur son vieux clavier Rowland filtré dont le son dolent évoque pour lui la musique de «Commissaire Moulin».
Pour comprendre les causes de sa mélancolie, certains allégueront son cahier des charges de chanteur romantique ou son divorce d'avec Chiara Mastroianni.
A moins qu'ils n'incriminent son obsession mimétique pour le jazzman Chet Baker, grand trompettiste et méchant héroïnomane, ou encore les vertus atrabilaires du cannabis, «cette cochonnerie» dont il peine à se défaire malgré les séances d'hypnose. Les sociologues ne manqueront pas de déchiffrer son arbre généalogique : à l'origine, Benjamin Biolay est un artiste du déclassement, de la mobilité descendante, comme dit Pierre Bourdieu
Son «arrière-arrière-grand-père maternel», Joseph Opinel, était le fondateur de la célèbre coutellerie. «Mais le père de ma mère était garagiste, avec quatorze enfants.» Richissime, son arrière-grand-père paternel possédait une distillerie à Villefranche-sur-Saône. «Il a fait fortune dans la gentiane, mais le père de mon père a tout flambé : il a été batteur sur le paquebot «France», entre autres choses. Il a aussi offert un magasin de fleurs à une de ses maîtresses.» Biolay a grandi dans une HLM à Villefranche-sur-Saône, avec ses deux soeurs.
Clarinettiste dans la fanfare municipale, son père était agent de maîtrise à la Mutuelle nationale des Etudiants de France. La famille Biolay roule dans une 4L jaune et vit sur les 6 000 francs du salaire paternel.
«Culturellement, mon père n'était pas de la classe ouvrière. Il me soûlait avec la «Tétralogie» de Wagner, quand moi je voulais jouer au foot avec mes copains. La mélancolie, c'est lui : voir mon père écouter la Septième de Mahler au casque après une journée de travail, c'était pas très joyeux.» La famille Biolay est socialiste de père en fils.
«Le dernier ministre socialiste, pour moi, c'était Pierre Mauroy Aujourd'hui, le PS est un parti de droite», dit le chanteur, qui sur son dernier disque affirme d'une voix blanche, comme pour désespérer Solférino : «Il n'y a plus de gauche, il n'y a que des moribonds.» Nouveau sujet de mélancolie.
On connaissait «la Ballade des gens heureux». Biolay chante la ballade des gens heureux de ne pas l'être. «Je marche sur les rails / Et je trompe la mort / En frôlant le train corail / Qui me rate encore.» L'art de la rime ? Nul besoin d'un dictionnaire pour faire sonner angélus, abribus et cirque Gruss : «C'est comme aller chercher un fa dièse dans une gamme brisée à 280 à la noire, au piano classique», explique ce premier prix du conservatoire de Lyon, section trombones. Dans un morceau inédit, l'homme de gauche se rit de faire rimer de Gaulle et Booba : «Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé !», s'écrie le Général; «Toute l'équipe à Sarko, j'la ferais bien tapiner», dit le rappeur. Signalons en passant que Biolay dirigeait les cordes sur le dernier CD de Carla Bruni-Sarkozy.
Eloge de la mélancolie
Chanteur français, Biolay abhorre ce qu'on appelle la chanson française, cette «notion étriquée, régionale», ce «petit milieu», cette «secte». S'il travaille main dans la main avec Juliette Gréco, Françoise Hardy ou Julien Clerc, il exècre la «la prétention inouïe» de Michel Polnareff : «Un débile mental... En plus, je le trouve bidon. On dirait Philippe Lucas [l'ex-entraîneur de Laure Manaudou].».
Des Julien Doré, des Christophe Mahé, mais pas de Benjamin Biolay dans les concours de sosies sur TF1. «Je ne serai jamais un chanteur populaire. Je ne souris pas, alors on se dit : quel bêcheur, quel prétentieux !» Benjamin Biolay s'alarme de la guignolisation de ses pairs par les talk-shows : «Jean-Louis Murat me fait penser à Leonard Cohen. Hélas, les gens ne le voient pas comme le grand chanteur qu'il est, mais seulement comme le bon client qui débine tout le monde à la télé. Katerine est un chanteur raffiné que j'admire. Pour se faire reconnaître par le grand public, il a dû faire le clown en slip rose.» Après un silence : «Je ne mettrai jamais de slip rose.
SES DATES
1973. Naissance à Villefranche-sur-Saône.
2001. «Rose Kennedy» (victoire de la musique du «meilleur album découverte»).
2003. Naissance de sa fille Anna Biolay-Mastroianni.
2009. Sortie de «la Superbe», double CD (Naïve).
Fabrice Pliskin Le Nouvel Observateur
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Bridget
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Sujet: Re: LA SUPERBE Ven 16 Oct - 22:32
Biolay envoie en l'air la chanson française: Superbe ! Par Gilles Médioni
Vertigineux portrait en chansons d'un homme cabossé par une rupture, le cinquième disque de Benjamin Biolay, La Superbe, est un double album de 22 morceaux déprimés, sensuels, frénétiques, débauchés, lysergiques... Le chanteur raconte, d'un 15 août à un 15 septembre (deux titres du CD), un mois dans la vie d'un personnage à la dérive : cette descente en lui-même est illustrée par une valse de styles musicaux révélant ses désillusions amoureuses, artistiques et politiques.
Biolay envoie en l'air toute la chanson française en alternant ou en mélangeant des violons grinçants, des explosions de cuivres, un piano intime, de la pop dissipée de jazz et d'électro, le débit du hip-hop, un slam à deux voix (celle de Jeanne Cherhal), des bruits de jungle urbaine...
Auteur-compositeur virtuose, il nous plonge dans un disque-fleuve qui contient à la fois Eros et Thanatos (La Toxicomanie ; La Mélancolie), le jour et la nuit, le vice et la vérité nue (Ton testament) et paie son tribut à XTC, Morrissey, Hardy, Demy ou au Melody Nelson de Gainsbourg. C'est le "testamour" d'un noyé se raccrochant à la vie. Superbe, forcément superbe.
La superbe (Naïve)
NOTE:BRAVO
Au Casino de Paris, Paris (IXe), les 5 et 6 février 2010. Et en tournée. www.benjaminbiolay.com
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Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Dim 18 Oct - 1:27
Benjamin Biolay : Assistez aux Chansons du cinquième étage
Les locaux parisiens de Magic paradent au cinquième étage d'un immeuble en carton dernier cri. Un soir de bouclage, alors qu'il fulminait de ne pouvoir se rendre au concert d'un groupe qu'il chérissait, un Magicien futé s'arrêta de faire les cent pas au beau milieu de la terrasse et pensa : "Mazette, mais pourquoi on organiserait pas des concerts ici ? Comme ça, quand c'est bouclage, on raboule quand même !".
Le lendemain, le Magicien futé en parla à ses collègues. L'un deux, fan de Roy Anderson, dit : "On appellerait ça Chansons Du Cinquième Étage, même". Un autre, féru de pop française, lança : "Je vais envoyer un texto à Benjamin Biolay pour savoir s'il veut le faire".
Et Benjamin Biolay a dit oui. Alors, on vous épargne les sombres histoires d'ampères et damnation qui ont failli faire capoter la chose, pour vous inviter simplement à répondre aux trois questions ci-dessous et envoyer vos réponses à l'adresse : evenement@magicrpm.com.
Dix heureux élus recevront tous les détails pratiques qui leur permettront d'assister ce jeudi 15 octobre à la performance privée de Benjamin Biolay sur notre terrasse. Attention, ces Chansons Du Cinquième Étage commenceront à résonner à 18 heures tapantes, alors évitez de jouer si vous ne pensez pas être disponible à cette heure-ci ! Et évidemment, s'il pleut, on annule pour éviter à tout le monde de se faire électrocuter.
Les absents patienteront quelques jours avant de retrouver sur ce site des extraits filmés de la prestation suspendue pendant laquelle le chanteur français présentera une partie de son nouvel album La Superbe, à paraître la semaine prochaine.
> Questions :
1) Date et lieu de naissance de Benjamin Biolay ? 2) Tout premier single sorti par Benjamin Biolay ? 3) Quel est le dernier titre du nouvel album La Superbe ?
...(inutile de vous dire que je vais suivre l'info pour voir si je trouve une vidéo !) belle idée originale ...
Bridget
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Sujet: Re: LA SUPERBE Lun 19 Oct - 20:17
Avec "La Superbe", Benjamin Biolay affiche ses points forts
En dandy de la chanson pop, à ses débuts, jusqu'aux poses "gainsbarriennes" de ses dernières productions, Benjamin Biolay a autant séduit qu'agacé. Trop de disques, trop de filles à ses pieds, peut-être, pour l'auteur-compositeur-réalisateur-arrangeur le plus demandé de ces dix dernières années (Keren Ann, Isabelle Boulay, Françoise Hardy, Coralie Clément, Carla Bruni, Chiara Mastroianni, Elodie Frégé, mais aussi Henri Salvador, Julien Clerc, Hubert Mounier...).
L'impression aussi qu'en solo, ce jeune homme doué jusqu'à l'arrogance ne tenait pas toutes ses promesses : brillant à l'occasion, il pouvait aussi paraître gagné par le maniérisme et sa voix manquer de conviction.
On peut trouver des blogs consacrés à la détestation de Benjamin Biolay (don-tbelievethehype.20minutes-blogs.fr), mais son nouvel album, La Superbe, donne surtout des raisons de l'adorer. Dans l'exercice risqué du double CD, le chanteur réussit à concentrer ses points forts - orchestrations capables de luxuriance comme de sobriété, efficacité mélodique, variété maîtrisée des genres et des influences -, tout en insufflant un supplément d'âme à sa voix et à ses textes. "Longtemps, j'étais comme un cinéaste refusant de confondre son oeuvre et sa vie intime", analyse Benjamin Biolay, "au prix de quelques malentendus".
En 2001, la pochette de son premier album, Rose Kennedy, le présentait en jeune minet. "On aurait dit un bobo rive gauche - ce que je suis devenu depuis -, alors que je viens du bas de la classe moyenne, et que j'avais encore l'impression de puer la campagne. J'avais choisi ce look parce que le disque parlait des Kennedy, les types les plus stylés des Etats-Unis."
Aujourd'hui, ce garçon, né en 1973 à Villefranche-sur-Saône, s'est laissé pousser les cheveux et se contente du négligé d'un jean, de baskets blanches et d'un ample blouson. "Mon postulat anti chanson réaliste me tenait également éloigné de textes plus concrets", reconnaît celui qui fut associé, au début des années 2000, à l'arrivée en force d'une "nouvelle chanson française"(Bénabar, Delerm, Sanseverino...) qui remettait à l'honneur l'écriture narrative chère aux grands anciens.
"Pour moi, le terme "chanson" a une connotation régionaliste, conservatrice" lâche celui qui, en 2000, cosignait avec Keren Ann plusieurs des titres de Chambre avec vue, l'album du grand retour d'Henri Salvador. "Brassens, c'est merveilleux, mais à quoi bon rejouer cette musique quand on a 25 ans ?"
Des références aux maîtres passés et contemporains, son nouveau double album n'en manque pourtant pas. Un foisonnement de styles qu'il préfère placer sous le patronage du progressisme pop des Beatles. Celui qui fut collectionneur obsessionnel de John Lennon nourrit aussi ses chansons de références aux Smiths (Reviens mon amour), à New Order (Prenons le large), à Chet Baker (La Toxicomanie), aux bandes originales de Danny Elfman.
Le répertoire français l'inspire tout autant. Le romantisme de Michel Legrand (Ton héritage), l'ombre portée de Bashung (Miss Catastrophe, soeur presque jumelle de Madame Rêve), même Manu Chao (Tu es mon amour) et le rap. "Au quartier, le rap était la musique des premiers joints. Du rap américain, puis français. Pour moi, Solaar était un des premiers mutants. J'adorais IAM, NTM, puis Ideal J, Lunatic. Je préfère les rimes de Booba à celles de la plupart des chanteurs français."
Autant que les Beatles, Gainsbourg irradie son oeuvre. "C'était formidable, chez lui, cette envie d'essayer sans limite. Il pouvait s'approprier les percussions africaines, la pop anglaise, le reggae, le funk." Biolay revendique de la même façon ce cannibalisme fécond.
Les ruptures semblent constituer le fil rouge de La Superbe. Déchirements amoureux - un formidable duo avec Jeanne Cherhal, Brandt Rhapsody, ou le récit d'un couple, de la rencontre à la séparation, via la lecture de Post-It laissés sur un frigo -, mais pas seulement. "J'ai dû abandonner plein de choses dans ma vie : amis, famille, ville, musiciens" explique cet ancien Lyonnais, destiné à l'origine à une carrière de tromboniste classique avant de monter à Paris par passion pour la chanson.
Disque de bilan, listant pertes et abandons, cet album évoque aussi la rupture avec une "mauvaise vie" et la fréquentation des gouffres. "La dépression m'a mené à l'alcoolisme et à l'autodestruction. A partir de 23 heures, mon cerveau ne m'appartenait plus. Mais après tout, on est aussi riche des murs qu'on s'est pris dans la gueule". Au point d'enfanter un grand disque.
Dernière édition par Bridget le Lun 19 Oct - 20:27, édité 1 fois
Bridget
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Sujet: Re: LA SUPERBE Lun 19 Oct - 20:26
Benjamin Biolay : «Je ne serai jamais populaire»
Le chanteur livre un impressionnant double album, «La Superbe».
Benjamin Biolay passe depuis longtemps pour ce qu'il n'est pas : un arrogant qui mépriserait la plupart de ses contemporains. Travailleur acharné à la timidité non feinte, ce trentenaire est habité par une soif de musique qui le pousse à l'audace. Rencontre, sans masque.
LE FIGARO. Pourquoi publier un double album ?
Benjamin BIOLAY. Je m'étais juré de ne plus en faire après la mauvaise expérience de Négatif. Mais j'ai bossé deux ans et demi en studio, il y avait quarante titres qui tenaient la route, alors j'ai décidé d'en publier une vingtaine. J'alterne entre phases de néant musical et de productivité extrême. Tant que je n'ai pas le déclic, ça n'avance pas. En studio, je me suis désinhibé, je suis plus à l'aise. Je n'ai plus du tout peur des instruments, ni même d'être jugé. J'ai passé le cap de vouloir épater la galerie.
Qu'est-ce qui a changé dans votre approche ?
Ce disque, je l'ai enregistré en n'étant plus sous contrat. Je faisais ce que je voulais, puisque c'est moi qui payais les séances de studio : ça a tout changé. Je me suis endetté en sachant que j'avais des chances de signer avec une maison de disques. J'ai la chance d'être mon propre éditeur, et puis j'ai d'autres rentrées d'argent comme acteur. Si je veux faire un tube, c'est moi seul qui le déciderai.
Il était question que vous enregistriez un album en duo avec Jeanne Cherhal...
Ça n'a pas été possible mais les quelques morceaux que nous avons faits ensemble vont être dispersés par-ci par-là. Comme Brandt Rhapsody, qui figure sur mon album. J'avais dit à Jeanne : «Écrivons l'histoire d'un couple à travers des Post-It laissés sur le frigo.» On avait huit mesures libres chacun. Le résultat est dû au mystère de l'émulation.
Vous ne vous étiez jamais autant révélé que sur La Superbe. Pourquoi ?
C'est peut-être grâce aux chansons que j'ai reconnu mes défauts. En écrivant Jaloux de tout, j'ai pris conscience que j'avais été jaloux, alors que je n'avais jamais réussi à le formuler. Les chansons agissent parfois comme un miroir pour des choses que je n'avais jamais verbalisées. Quand je considère que j'en ai trop dit, je dégage le texte, sans état d'âme. Je jette beaucoup d'idées mais je n'ai jamais trouvé de trésors dans mes poubelles. À part Jaloux de tout, qui a été sauvé par ma manageuse, je trouvais ça trop gnangnan. Je suis aussi dur avec moi-même qu'avec les disques des autres.
Trouvez-vous de l'émulation dans la production actuelle ?
J'adore le disque d'Émilie Simon. Mais en ce moment, parmi les gens qui s'expriment en français, je ne décolle pas vraiment. Et puis la mort d'Alain Bashung m'a vraiment attristé. Je l'admirais beaucoup, à l'instar d'Aznavour, de Trenet ou de Gainsbourg. C'est un grand manque. Il plaçait la barre très haut. La France, c'est le pays dans lequel je vis mais je suis content d'être apprécié en Allemagne ou en Espagne. Ici, je ne pourrai jamais être un chanteur populaire, j'ai trop dit de conneries.
Êtes-vous conscient d'un malentendu entre vous et le public ?
Les auteurs-compositeurs sont des gens fermés à la base. Moi, pour ma première télé, on m'a envoyé chez Ardisson, sans jamais m'avoir coaché. C'est criminel ! Je me suis affranchi de mes angoisses et de mes inhibitions, il y a deux ans. C'est là que j'ai commencé à prendre du plaisir sur scène. J'ai hâte d'y retourner. C'est devenu un environnement que j'aime affronter désormais. On vous parle encore de l'interview dans laquelle vous aviez tapé sur nombre de vos confrères ?
C'est ma croix. Il faut l'avoir fait une fois dans sa vie pour ne jamais retourner à une interview ivre mort. Je suis éparpillé, on ne pourrait pas tirer un portrait type de moi. Mais je ne supporte pas les conneries qu'on me raconte. Quand je regarde le journal de 20 heures, je maugrée comme un petit vieux.
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Nine Admin
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Sujet: BENJAMIN BIOLAY L INCONTOURNABLE Mar 20 Oct - 1:33
SORTIE DE L'ALBUM LA SUPERBE
ICI l'intégrale sur Benjamin Biolay http://www.artmony.biz/chanteurs-francophones-f79/benjamin-biolay-t1660-30.htm#15744
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Mar 20 Oct - 1:45
Benjamin Biolay édite un double CD plein de panache. dandy un peu maudit mais surtout très érudit.
C'est l'histoire d'un petit provincial doué et discret, devenu dandy parisien aux yeux bouffis en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire. Un drôle de destin dont l'évocation, à chaque fois, nous téléporte dans ce bar, non loin de la gare de Genève, un après-midi de mai 2001.
Ce jour-là, pour la première fois depuis des mois, il fait enfin chaud. Pourtant, Benjamin Biolay porte encore une veste épaisse et noire. Le Lyonnais, tenu pour responsable du come-back épatant d'Henry Salvador et du premier coup d'éclat discographique de Keren Ann, est déjà une star, mais il s'en fiche éperdument... Quelques jours plus tard, le public va découvrir les mélodies solaires et toxiques de «Rose Kennedy», concept album irradiant axé sur le destin compliqué d'une famille mythique américaine. Benjamin Biolay «boxe» alors dans une autre catégorie que ses contemporains...
L'art d'en rajouter Las, deux ans plus tard, à l'heure de la sortie de «Négatif», son second et splendide album solo, Benjamin frime au bar du Lutecia à Paris. Le milieu musical, qui le décrit paresseusement comme le nouveau Gainsbourg, se prosterne à ses pieds et salue l'habileté avec laquelle il vient de passer la bague au doigt de Chiara Mastroianni, fille de Marcello et Catherine Deneuve. Avec des «clients» ayant pour nom Juliette Gréco, Isabelle Boulay, Julien Clerc, Heather Nova, Françoise Hardy, ou encore sa soeur Coralie Clément, il passe pour le faiseur de tubes le plus indispensable du moment. Cela lui monte à la tête, il en rajoute...
A peine divorcé d'avec Chiara Mastroianni, il confirme son goût pour les jolies artistes en s'affichant plus ou moins officieusement avec Mélanie Doutey, Elodie Frégé, Virginie Ledoyen. Cerné par les médias, il se compose un personnage mi-bobo mi-bling-bling, fume des kilos de cannabis, frime avec les basketteurs et les rappeurs, pleure la mort de la gauche française et provoque en duel les journalistes de droite qui ne l'apprécient guère. Bien entendu, sa production s'en ressent. Ses arrangements tiennent de la formule et ses disques sont orphelins de sa grâce initiale.
Autant dire qu'en cet automne 2009, au moment où paraît «La superbe», son septième album, «Ben», 36 ans, agace plus qu'il ne fascine, même si ses talents d'acteur pourraient lui permettre de rebondir dans un nouveau domaine: il a récemment été nominé aux Césars pour son rôle dans «Stella» de Sylvie Verheyde!
Un souffle certain Edité par Naïve, le label qui héberge Carla Bruni, première dame pour laquelle Biolay a signé l'an passé quelques arrangements, «La superbe» est un drôle de disque, bancal mais doté d'un souffle certain. Le temps de 22 chansons réparties sur deux disques, l'artiste y évoque la fin d'un couple au sortir d'un «été pourri».
Si l'affaire patauge assez nettement au milieu du second acte, l'ouverture («La superbe», «15 août», «Padam», «Miss Catastrophe»), portée par des cordes grandioses ou secouée par des mélodies pop enivrantes impressionne. Dans ces moments-là, le prodige aux ailes froissées affronte les événements avec panache, ose flash-back, pensée «cut-up» façon beat generation et descente aux enfers à la manière du jazzman maudit Chet Baker. Pas mal pour un seul homme...
«La superbe» Distr. Musikvertrieb source LE MATIN
liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Mar 20 Oct - 8:38
Benjamin Biolay : “Ressembler à Serge Gainsbourg serait sclérosant” Propos recueillis par Nicolas Palita, le lundi 19 octobre 2009 à 04:00
Pour son cinquième disque, le chanteur a enregistré vingt-deux chansons inédites. De plus en plus d’artistes voient leur contrat non renouvelé. Tel vient d’être le cas pour Benjamin Biolay. Il a néanmoins fini par retrouver une maison de disques. Réputé pour son franc-parler, il est souvent incompris. Relativement détendu, il s’en est expliqué et s’est confié quitte à déplaire à nouveau.
FRANCE-SOIR. Dans quel état d’esprit avez-vous créé vos nouvelles compositions ? BENJAMIN BIOLAY. Mon avant-dernier album devait sortir en mai 2007. Pour cause de plans sociaux à répétitions, il ne s’est retrouvé dans les bacs qu’une année plus tard. Par ailleurs, la direction de la maison de disques pour laquelle je travaillais (NDLR : EMI) n’a pas souhaité me prolonger. Je l’ai relativement mal vécu car j’avais bien mouillé le maillot pour eux en enregistrant plusieurs albums et en collaborant sur ceux de Julien Clerc, Henri Salvador, Françoise Hardy, etc. Plutôt que de me mettre sur le marché, j’ai voulu profiter de cette chance de n’avoir aucune obligation. J’ai donc pris le temps de ressentir le besoin de me remettre à la musique. Au final, j’ai ressenti un vrai plaisir à monter mon studio et à ne pas avoir d’inspecteur des travaux finis qui juge mes chansons.
Musicalement, l’inspiration est-elle venue facilement ? N’ayant pas la velléité de faire un album, j’ai travaillé comme un peintre du dimanche. Au début, je pensais enregistrer des sons très urbains, à la limite du rap blanc. A l’écoute du résultat, je suis sorti de mon cahier des charges sans réellement m’en rendre compte.
Vous intitulez ce double album La Superbe. N’est-ce pas un peu prétentieux ? Le titre vient de la première chanson de l’album. Il représente un générique qui évoque des situations de ruptures tout en gardant une dignité. En revanche, c’est un peu gênant car à l’étranger ils croient que j’affirme être quelqu’un de super (rire).
Que pensez-vous de votre image en France ? Elle est brouillée. Chaque fois que j’ai voulu inverser la tendance, la situation a empiré. Du coup je préfère ne pas m’en préoccuper. J’essaye aussi d’être le plus rare possible et de ne pas participer à des émissions dans lesquelles je n’ai pas ma place.
On vous a beaucoup reproché de vous prendre pour Serge Gainsbourg… C’est stupide de penser que je puisse avoir ce genre de prétention ! C’est d’autant plus ridicule qu’étant de nature angoissée et hypocondriaque je n’arrive pas à rêver de reconnaissance ni de carrière. Quand Serge Gainsbourg était vivant, tout le monde lui crachait dessus. Je l’admire énormément et je sais qu’il était infiniment plus brillant que moi. Ce serait sclérosant d’essayer de lui ressembler. Vous verrez, bientôt on dira de tous les artistes qu’ils rêvent d’être Alain Bashung…
Etes-vous toujours aussi critique à l’égard de vos collègues ? Je suis connu pour avoir fait de grands reproches à mes congénères. En toute sincérité, c’était juste un acte pour que l’on me sorte de cette catégorie de nouvelle chanson française qui ne représente qu’un terme marketing. Par ailleurs, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Je ne voulais pas faire de la peine à la maman de Benabar mais je ne peux pas effacer ce que j’ai dit ni mentir en écrivant sur un blog que j’aime ses chansons. La vraie musique est un langage d’amour. Le reste c’est du bla-bla. J’aime Emilie Simon, Phoenix, etc. Par ailleurs, on oublie trop souvent que la scène c’est aussi l’orchestre national de Paris, les frères Belmondo, etc.
Vous êtes-vous réconcilié avec Christophe Willem ? Il n’a pas accepté mes critiques. Ces dernières étaient surtout destinées aux personnes qui lui ont proposé des chansons uniquement pour des raisons financières. Il a mal réagi et a dit beaucoup de choses sur moi. Si je le croise, je lui mettrai peut-être une gifle…
De belles chansons
Ce nouveau disque de Benjamin Biolay est une bonne surprise. Alors que sa musique n’était pas forcément toujours accessible, les chansons sont plus simples que celles de ses précédents opus. Si le premier CD reste assez sombre, le deuxième contient des airs plus dynamiques. Certes la majorité des textes peuvent sembler assez mélancoliques et introvertis mais l’artiste joue avec les mots. Qu’il soit ironique sur Assez parlé de moi ou qu’il se confie dans Jaloux de tout, l’ensemble s’écoute avec plaisir. Ce double album pourrait bien lui permettre de retrouver les faveurs du grand public. Edition France Soir du lundi 19 octobre 2009 page 24
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liliane Admin
Nombre de messages : 19403 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Mar 20 Oct - 8:38
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Mar 20 Oct - 14:18
Benjamin Biolay - La Superbe
Article de type Chronique publié dans le genre Variétés Françaises le 18/10/2009 par Philippe Barbot
Benjamin Biolay, le dandy désabusé aux fairs de Droopy attachant revient avec un double album généreux et plein de classe. Prouvant ainsi, si besoin était, que son talent d'auteur-compositeur ne doit rien à personne.
Chapeau pour La Superbe.
Dire de quelqu’un qu’il n’a rien perdu de sa superbe, c’est insinuer qu’il semble toujours aussi élégant et orgueilleux… Dans ce registre-là, le titre du nouvel et double album de Benjamin Biolay est judicieusement adéquat. Superbe, certes, au sens brillant du terme, ambitieux aussi, mais nullement présomptueux, quoique un brin arrogant.
A première écoute, on a l’impression que le dandy Biolay tente de refaire le coup du Melody Nelson de Gainsbourg, le grand classique de la pop poétique franco-anglaise du début des seventies : des nappes de cordes et de cuivres tournoyantes, une pincée d’électro-rock jazzifiante, et, surtout, ce parlé-chanté si caractéristique de feu l’homme à la tête de chou.
Une sorte d’opéra pop narré tout au long de vingt deux chansons enrichies de plages instrumentales à la densité lyrique, qui nous font voyager entre Paris, Lyon et Buenos Aires, évoquent aussi parfois Morrissey ou New Order, les anciennes gloires de Manchester.
Entre slam de fond et vagues mélancoliques, déambulations noctambules, vague à l’âme et vogue la galère, Benjamin le désabusé tisse une sorte de journal intime sculpté de courriers de rancœur et de complaintes du mal aimé, avec une nonchalance romantique qui ne réussit pas à masquer une véritable émotion.
Comme cette Brandt Rhapsody, co-chantée avec Jeanne Cherhal, qui décrit le lent effritement d’un couple à travers un échange de post-it collés sur le frigo, ou Ton héritage, jolie miniature pianistique dédiée à sa fille ; ou encore Jaloux de tout, errance symphonique sur les tourments de la jalousie, qui s’étale sur plus de sept minutes.
Biolay a visé haut.
Qu’il est loin le temps où il façonnait un exotique Jardin d’hiver pour un Salvador pré retraité, fredonnait avec Chiara Mastroianni, chaperonnait sa petite sœur Coralie Clément ou fantasmait sur l’histoire de la famille Kennedy.
Sa Superbe est insolente de talent. Un disque en forme de manifeste magnifique, à mille lieues des gentils gloussements de la chanson française. Comme il le répète, au début et à la fin du disque, quelle aventure !
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: LA SUPERBE Jeu 22 Oct - 1:09
Benjamin Biolay était l'invité hier soir de frédérick Taddéi dans l'émission Ce soir ou jamais sur France 3
Mardi 20 octobre 2009
La revue de presse du mardi avec, notamment, le neurobiologiste Jean Didier Vincent, l’historien Michel Winocq et l’avocat Matthieu Laine.
En live : Benjamin Biolay.
La vidéo : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/
Lien direct : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=videos-lives
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Jeu 22 Oct - 1:31
LA SUPERBE Vue par Pierre Derensy Volubilis
Pour commencer, rectifions tout de suite une chose : « La Superbe » n’est pas le premier double album de Benjamin Biolay. Son complexe des grandeurs s’étant accompli sur la face B de « Négatif » lors de ses années de formations au métier d’artiste complet, n’ayons pas peur d’affirmer que celui-ci comporte 23 titres car, voyez-vous, le mot parfait, était bien trop imposant pour se contenter d’un seul disque. Il y manquerait le a, le i ou le t. Quand en plus on décide de l’appelle ainsi : « La Superbe » et qu’on a un peu de jugeote comme il doit en avoir, il faut être sur de son coup pour ne pas se couvrir de ridicule. Bien plus qu’une série de chansons merveilleuses dont aucune n’est à jeter, signalons que le disque est bien séparé en 2 pour une raison évidente :
le premier prend aux tripes et le second aux couilles.
On reconnaît les grands disques au fait qu’ils sont obligatoirement des reflets de nous dans la glace. Nos ombres de l’autre coté du miroir. Benjamin Biolay a toujours été doué pour parcourir nos vies, la sienne et celles de quelques autres.
Si l’on nous qualifie, encore une fois lui et moi plus ces quelques autres dont je ne veux entendre parler, de « romantique tourmenté », il faudra un jour nous rendre justice, se tourner pour excaver ses origines et regarder du coté des Smiths de l’autre coté de la Manche plutôt que de se contenter de suivre le cour de la Seine et les quelques allitérations gainsbourienne.
Pour le coup, vu de chez nous, à peine peut-on admettre une filiation musicale avec Christophe pour planter un décor multicolore et savoir tenir un album de bout en bout avec tant d’atmosphères différentes, de rythmes foisonnants. A l’époque où l’on peut voyager vers les bouts du monde en mode économique : rien de surprenant à chercher des influences divers et variés, mais là, le fabuleux vient du fait qu’il n’y a pas de triches.
Tout l’édifice tient debout. Crépusculaire ou radieux, victorieux puis rampant, expurgeant des fautes et cherchant la rédemption. Ambiance tellurique ou piano-voix. La musique qu’il compose, dirige, enregistre est un coup de trique qui se marie si bien avec le noir latex de ses textes.
Biolay ou l’adepte du sens caché pour ne pas livrer un quota de mots, faire des clins d’œil du bord de terrain de jeu pour se rendre compte qu’il y a des strates de mélodies cachés. Même s’il n’y a pas de sentiment de revanche, revanche il y a :
celle du talent qui éclabousse tout sur son passage et laissera des traces très longtemps.
Si vous pensiez tenir le catalogue définitif de la chanson française, prenez le temps de reclasser vos fiches et dites moi quel sommité pourrait éviter d’employer en exemple « L’Héritage » et « Reviens Mon Amour » deux titres de cet album, afin d’expliquer le mot «classe universelle » et « diversité gracieuse » pour parler d’un disque de musique. Raconter toute une vie via des post-it scotchés sur un frigidaire et rendre cela merveilleux : c’est peut être résumé là, cette génération qui nous englobe : lui, moi et les autres.
Sachez qu’on peut se sentir heureux de se reconnaitre en lui plutôt qu’en Pascal Obispo.
Biolay vient de faire un monument. Je ne vais pas faire le tour de propriétaire pour vous vendre le produit fini. La maison où il nous invite est spacieuse, avec pleins de surprises. On sent bien que le propriétaire ouvre ses portes pour une collocation. Pour des solitaires se savoir plusieurs est déjà le comble du bonheur.
Pierre Derensy superbe texte.
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Ven 23 Oct - 14:04
Benjamin Biolay chronique un amour déliquescent sur "La Superbe"
De Bénédicte REY (AFP)
PADAM EXTRAIT
PARIS — "J'ai senti très vite que c'était mission vérité et qu'il ne fallait surtout pas en dévier", raconte Benjamin Biolay, à propos de "La Superbe" un double album salué par la critique, où il chronique avec une honnêteté à la fois touchante et glaçante la déliquescence de l'amour.
Sur ce cinquième album -- le premier chez le label indépendant Naïve --, Biolay creuse les thèmes qu'il abordait sur son précédent disque "Trash Yéyé" paru en 2007.
"Pour moi +Trash Yéyé+ ne parlait quasiment que de sexe. Dans celui-là, il y a beaucoup d'amour physique, mais il parle du vrai amour, de la passion, avec tout ce que ça peut comporter de cruel, de glaçant", estime-t-il.
Le chanteur y dissèque l'excitation des débuts, la lassitude qui s'installe, les petites lâchetés de la rupture, les remords et les fêlures.
Certaines références agaceront ceux qui reprochent au musicien un côté germano-pratin, mais Biolay se montre sans concession sur lui-même lorsqu'il dissèque ses sentiments, comme sur l'émouvant "Ton héritage", inventaire des traits de caractère légués à son enfant tel un fardeau.
"Dans ce disque, je me suis rendu compte très vite que c'était mission vérité, qu'il ne fallait surtout pas en dévier, ne pas me censurer. Les seuls moments un peu +artificiels+, c'est quand je sentais qu'il y avait trop de pathos, je mettais une petite connerie au passage, un truc presque obscène", dit-il.
Ce disque est surtout une réussite musicale. Biolay y fait la démonstration de son talent de compositeur, capable d'explorer tous les styles. Parant ses chansons d'orchestrations raffinés, il enchaîne dans la fluidité pop-songs de facture anglo-saxonne, arrangements jazzy, paysages cinématographiques à la John Barry, touches d'électro et même incursions dans le rap.
"J'avais besoin de revenir à de très vieilles amours comme la pop anglaise, parce que les premiers trucs que j'ai joué avec mon premier groupe c'était les Smiths, James, Joy Division, New Order. J'avais aussi envie de faire de la musique qui ressemble à ce que j'écoute chez moi", explique-t-il, citant Lil Wayne et Booba.
"Le rap c'est ce que j'écoute le plus depuis très longtemps. C'est la musique qui accompagne ma vie, c'est aussi la musique qui est la plus loin possible dans l'absolu de ce que je fais", dit-il
Ce double album, il a voulu le "monter un peu comme un film", tourné entre Paris, Lyon et Buenos Aires. Il est ponctué de petites saynètes où Biolay et la chanteuse Jeanne Cherhal lisent des petits mots qu'on imagine laissés sur la commode de l'entrée: billets amoureux, liste de courses, factures à payer, lettres de rupture...
"J'ai fait une première partie avec un générique, un moment où ça démarre fort, une deuxième que négativement on pourrait qualifier de ventre mou -- il y a toujours ça dans les films, des moments très éthérés où se passent en fait les choses les plus importantes -- et une troisième partie où ça repart sur les chapeaux de roues jusqu'au final", détaille-t-il.
Le cinéma est d'ailleurs de plus en plus présent dans la vie du musicien. Nommé aux Césars en 2009, il sera prochainement à l'affiche du film "La Meute" de Franck Richard, aux côtés de Yolande Moreau et Emilie Dequenne.
"C'est quelque chose que je n'avais jamais envisagé, imaginé, désiré, et je prends un plaisir fou à le faire. Je le vis comme un immense bonheur sans nuage. Fort de mon expérience et des conneries que j'ai faites dans la musique, je ne réitère surtout pas les mêmes erreurs", sourit-il.
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Ven 23 Oct - 14:14
- Benjamin Biolay: "La Superbe" (Naïve).
L'artiste fait partie des auteurs compositeurs et arrangeurs les plus demandés. Il a travaillé avec Juliette Gréco, Françoise Hardy, Julien Clerc, Elodie Frégé...Mais n'a pas encore réussi à trouver un large public, malgré des albums le plus souvent salués par la critique. Il tente cette fois l'aventure du double CD, dans lequel se côtoient plages instrumentales, chansons courtes et chansons longues non formatées. Un peu comme Serge Gainsbourg, il mélange avec beaucoup de talent quantité de styles sur lesquels ses textes parfois parlés-chantés prennent le dessus.
Cet "opéra urbain" entre acoustique et électronique foisonne de références. Les Beatles. Mais aussi The Smiths ("Reviens mon amour"), New Order ("Prenons le large") ou encore Chet Baker pour le style et le texte ("La Toxicomanie"). Les thèmes évoqués ne sont pas très gais: la séparation, l'abandon, la fuite.
Benjamin Biolay adresse aussi des clins d'oeil à Michel Legrand ("Ton héritage" dédié à sa fille) mais aussi à Alain Bashung. "Miss Catastrophe" résonne comme un bel hommage au tube de l'artiste disparu "Madame Rêve". Jeanne Cherhal le rejoint sur "Brandt Rhapsodie", une chanson désabusée sur l'usure du couple.
En 2000, Benjamin Biolay s'était fait connaître grâce à son travail avec Keren Ann sur l'album "Chambre avec vue" qui avait signé le grand retour d'Henri Salvador, avant de publier son premier album "Rose Kennedy" en 2001.
L'ex-époux de Chiara Mastroianni, avec qui il a eu une fille en 2003, mène de front une carrière de chanteur et d'acteur. En décembre, il sera à l'affiche de "La meute" de Franck Richard, aux côtés de Yolande Moreau et d'Emilie Dequenne.
AP EDITION sortie albums le nouvel obs.
Nine Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Ven 23 Oct - 23:17
Benjamin Biolay, salutaire noirceur
Olivier Horner
Le Français voit double: deux disques et vingt-deux titres pour une subtile épopée sentimentale. Une épopée sentimentale et existentialiste. Avec La Superbe, Benjamin Biolay laisse dériver ses états d’âme en vingt-deux étapes singulières. Pour son cinquième album studio – sans compter le Home (2004) cosigné avec son ex-muse Chiara Mastroianni – le Français de 36 ans a ambitieusement vu double.
Deux disques pour des digressions mélodiques et lexicales multiples, où la noirceur se mêle à des climats de torpeur, où les simples doutes côtoient les grandiloquentes déroutes quand bien même surgissent çà et là des flammes passionnelles et des lueurs d’espoir. Moins sombre et cru que le déjà très accompli Trash Yéyé (2007), La Superbe excelle à instaurer de délétères atmosphères, de lumineuses noirceurs et des méandres mélodiques pop inouïs.
L’ensemble souvent rehaussé par ces cordes sanglotantes si chères à Biolay depuis sa magistrale et élégante entrée en matière voilà huit ans au fil de Rose Kennedy.
LE TEMPS
liliane Admin
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Sujet: Re: LA SUPERBE Sam 24 Oct - 20:08
L'orgie haut de gamme de Benjamin Biolay Par lilianmass, jeudi 22 octobre 2009 à 15:37
Revenu des doutes, et des ses certitudes, l’ex bellâtre Biolay s’achète un prénom sur « La superbe » double album tourmenté et chanté comme jamais, qui mérite l’automne.__
On n’y croyait plus. Trop longtemps Biolay nous promit des merveilles dont ne devinait que des monts, et encore, de ces monts chauves le plus souvent, de plus en plus souvent, pas des cimes enneigées d’altitude respectable. Trop longtemps que le beau jeune homme enfumé se la racontait en prenant la pose, toutes les poses, au bras de ses conquêtes raffinées et célèbres. Trop longtemps que Biolay se dissimulait derrière l’étiquette « nouveau Gainsbourg » à laquelle venait de succéder l’étiquette « nouveau chanteur engagé » qui le plaçait plus aux côtés d’un Cali que d’un Bashung. On n’y croyait plus et lui non plus, d’ailleurs : toute conviction absente de son avant désormais avant dernier album « Trash yéyé », triste et fade comme un 0-0 du mois d’août. Et puis soudain Biolay se fit discret. Pour tout dire, il avait un peu disparu des sons, depuis quelques temps, aussi mystérieusement que certains mannequins chutent des podiums, la cheville fragile. Biolay n’était plus nulle part. ni grand espoir ni ancienne vedette, ni gendre idéal ni amant de Chiara. Biolay ne se dissimulait plus dans aucun rond de fumée, toute dissipée, toute avalée. Aucun nouvel album ne se faisait attendre, pas plus que le soleil au mois de novembre. Comme on n’attend plus rien de Miossec, devenu sobre, trop sobre, on ne guettait plus le nouveau Biolay avec impatience. Tout charme rompu, la partie semblait jouée d’avance : ce serait sans doute pas mal, sans plus. Tempéré, comme d’habitude. Moyen. Et puis, La superbe. Toute la superbe. Toute sa superbe retrouvée, enfin. Les jupes de Rose Kennedy retroussées à nouveau, mais plus haut, bien plus haut, vers ces fameux sommets qu’on ne soupçonnait plus. La superbe. Double disque, double break, double scotch qui nous colle, nous fixe, nous accroche au point de ne plus souhaiter, jamais, redescendre. Double CD comme avant on produisait des doubles albums, blancs ou autres. Ambitieux format, à la hauteur d’une mélancolie magique, d’un revenu de tout merveilleux, d’un retour sur terre mouvementé, d’un retour sur soi sans fard. Biolay à nu, Benjamin en plein, dans le mille, chez lui, à travers lui, sans elle. Bashung n’aurait sans doute pas renié cet album de rupture là, raffiné et précis, tendu, grave et brillant. Plus fort encore, Biolay s’invente une voix, un chant enfin, celui d’un Benjamin au clair, audible, plus dissimulé derrière une fumée trop esthétique toc jusque là, trop poseuse pour être sincère. Benjamin audible, beau oui comme Biolay, qui ensorcelle et convainc du début à la fin sans fausse note, aucune, sans baisse de régime, sans moment faible. Décisif au centre du terrain, dans l’entrejeu jusque dans la surface de réparation. Le match plein, référence, d’un jeune homme aux illusions sinon perdues du moins envolées pour beaucoup, envolées au loin mais brillamment ravalées, façades éclatantes quand même, art déco ou classiques classe, baroques ou rococo, grotesques et brutes, devantures brillantes, inévitables, insurpassables. On n’y croyait plus et on n’en revient pas : BB tient enfin ses promesses. Alors aujourd’hui comme hier on lui dira qu’il est très beau, bien sûr, mais aujourd’hui plus qu’hier lui, lui, lui, ne nous croira pas trop.
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Sujet: Re: LA SUPERBE Dim 25 Oct - 0:43
Benjamin Biolay | La Superbe | critique 22 octobre 2009
biolay la superbestar
Aurait il enfin touché les anges, notre Benjamin Biolay national ? Possible si on écoute son nouvel album La Superbe, opus trempé d’émotions et affublé d’une production de haute volée. Une exploration quasi autobiographique d’une carrière débutée il y a maintenant quasiment 15 ans et parsemée d’albums personnels, de participations, de projets annexes; un parcours dicté par l’instinct plutôt que par l’obligation, qui penche cette fois çi vers la bande originale de film et la nostalgie pour illustrer une nouvelle fois et de la plus belle des manières un dilettantisme que l’on jugera génial ou crispant, voire les deux, mais surtout remarquablement illustré par une osmose musique / textes qui approche aujourd’hui la perfection.
D’un côté, des influences new age pour des morceaux enlevés – synthétiseurs et voix traitées à la réverb’, rythmique et guitares énergiques voire pressées – véritables peintures d’une vie passée, inaccessible, que l’on poursuit indéfiniment. De l’autre, des pièces à l’ambiance cotonneuse, portées par des cordes célestes et perchées très haut dans les nuages de l’inconscient et du désir.
Des souvenirs, des oeuvres qui rappellent Ennio Morricone Ton Héritage, Gainsbourg pour le road movie personnel Tu Es Mon Amour ou le très jazz Toxicomanie, des airs de poésie égarée façon Miossec sans Viser personne, de la chanson réaliste façon écriture hip pop Brandt Rhapsodie, une structure et un chant clins d’oeil à Bashung Prenons Le Large…
Il ne manque pas grand chose, sinon rien à ce double haut de gamme, objet rare, moderne, touchant par sa sincérité, consécration d’une carrière riche en fausse routes magnifiques et contre-pieds, que l’on salue aujourd’hui comme il se doit.
Du grand art.
laurelld, magazine francophone de critique musicale