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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 14 Juil - 2:01
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 2:07
DES FEES & DES FLEURS
CICELY MARY BARKER (1895 – 1973): LA FÉE DU COQUELICOT
LA FEE COQUELICOT
Le blé trop vert croît et grandit Et dans le ciel chante l'alouette, En robe de rouge organdi, Sans me lasser, je me tiens prête.
Le blé jaune est mûr à présent, En gerbes, il faut le moissonner; Pour chasser les oiseaux des champs, J'entends un jeune enfant crier.
Maintenant, la moisson est faite, Le champ de blé est nu et vide; Mais, moi je me tiens toujours prête, Dans ma robe rouge splendide.
Cicely Mary Barker
Cicely Mary Barker est une aquarelliste anglaise, férue botanique dont l’oeuvre est bien connue outre-Manche. Son oeuvre suscite toujours un réel intérêt, tant son style victorien évoque une poésie naturelle associée à un souci du détail botanique. Pour chaque plante elle à inventé une créature féerique particulière. Sous son pinceau, des divinités de poche, sorties de ses rêveries enfantines, peuplent la nature dans un univers graphique et poétique.
Les fleurs ont un langage, pourquoi pas les elfes et les fées ? Aquarelliste de talent reconnue pour la finesse de ses exécutions, Cicely Mary Barker les a inventés, attribuant à chaque fleur son protecteur ailé. A chaque page, une fleur, une saison mais également une comptine qui accompagne les espèces du jardin enchanté dans toute sa splendeur... Il y a quelques années, je me suis fait un cadeau magique... J'avoue sans honte depuis toujours avoir eu un engouement pour ce monde merveilleux
Nin@rtmony
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Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 2:13
LA FEE DES FLEURS
Une vieille légende Roumaine dit que lorsque tout ce qui vit prit sa forme et sa dénomination définitive, seul l’homme fut mécontent car la terre lui semblait toute noire et déserte. il sentait que quelque chose manquait pour que sa vie devînt belle et heureuse. La fée aux fleurs apparut et, en entendant ses lamentations, lui dit :
Je vais couvrir la terre d’une parure originale qui serait à jamais ta consolation.
A un signe de sa baguette magique, des fleurs en grand nombre sortirent soudain de terre et vinrent se ranger les unes auprès des autres. La fée trempa alors sa plume magique dans les couleurs de l’arc-en-ciel et donna à chacune une coloration différente. Sa plume fit merveille et bientôt toute la terre se trouva couverte d’une multitude de fleurs de toutes sortes.
Les fiers chrysanthèmes purent s’enorgueillir de leurs robes éclatantes et multicolores, les roses de leurs pétales semblables à du velours, les œillets, les jasmins, les lilas, les giroflées de leurs tons chauds et leur suave parfum. Ce fut ensuite le tour des craintives pensées, des timides violettes, si timides qu’elles se cachent derrière leurs feuilles, des campanules et de leurs sœurs les humbles fleurs des champs.
En même temps, la fée donnait à chacune d’elles un nom et lui fixait le lieu de résidence qui serait désormais le sien. S’alignant sagement, toutes ces fleurs attendaient le moment de gagner leur nouvelle destination.
Toujours peignant fleur après fleur, la fée se trouva nez à nez avec un rayon de soleil qui l’observait depuis longtemps et l’avait suivie tout au long de ses pérégrinations.
-Mon bon père Soleil, aimerait, lui dit-il, faire quelque chose pour l’humanité. Il souhaitait qu’une fleur à sa ressemblance soit comme lui revêtue d’or pour apporter sa lumière aux humains durant les journées grises où, caché par les nuages, il demeure invisible.
La fée, trempant aussitôt sa plume dans la poudre d’or en recouvrit le tournesol qu’on appela désormais le « grand soleil ».
Un enfant lui demanda ensuite d’inventer une fleur particulièrement belle, pour l’offrir à sa maman.
Après avoir réfléchi, la fée choisit le blanc qui est la couleur des candides pensées de l’enfance et , voulant dépeindre la douceur d’un sourire maternel, créa le lys qui est et restera à jamais le symbole de l’innocence.
Lorsque toutes ces fleurs furent prêtes pour réconforter les pauvres humains, on entendit, venant de très loin, de sous un amas de neige, comme un soupir d’enfant abandonnée :
-Je suis la seule à avoir été oubliée, bonne fée, disait une petite voie plaintive, et je suis restée sans couleur et sans nom. Lorsque mes sœurs se disperseront sur la terre pour accomplir leur mission et que leur beauté réjouira les regards, moi je resterai ici et personne ne le saura.
Tout émue, la fée répondit :
- Ne sois pas malheureuse, petite fleur. Toi, qui es la dernière, tu sera la première. Parce que tu as été oublié, petit perce-neige, c’est toi qui, avec tes clochettes toutes blanches, seras chargé d’annoncer la venue du Printemps. A ta vue, tous se réjouiront.
et c’est depuis ce temps-là que ces fleurs poussent aux quatre coins de la terre et qu’elles emplissent de joie le cœur de tous les hommes épris de beauté.
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Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 2:15
LA FEE DES ROSES
Toi, la plus raffinée, la plus belle des fleurs, Toi dont l'aspect parfait n'a d'égal que l'odeur ; Les mots insuffisants, rose chère à mon coeur, Ne parviendront jamais à peindre ta beauté, Tes délicieux boutons qui s'ouvrent en révélant Des pétales soyeux du plus neigeux des blancs, Ou du plus doux des roses, ou d'un rouge de sang, Ton parfum envoûtant. Quelle félicité D'être la fée des roses au plus chaud de l'été !
Cicely Mary Barker
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Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 2:52
LA FEE CAMPANULE
Cicely Mary Barker se souvient de cette vieille légende que lui contait Granny :
... Que les elfes et les fées grisés, par le vin de bruyère et le suc enivrant des chèvrefeuilles, s'adonnaient, les nuits de juin, à des rondes sans fin.
Et au matin, dans la rosée des prés, on pouvait voir non seulement les entrelacs des cercles qu'ils avaient laissés, mais aussi les fragments et débris multicolores de leurs dentelles déchirées aux ronces par leurs folles cavalcades que les lueurs de l'aube avaient transformés en milliers de fleurs de toutes les couleurs, de toutes les espèces, de tous les parfums.
Les fleurs d'été, racontait Granny, naissaient des bals de fiançailles et des nuits nuptiales des elfes et des fées. "Et l'été à présent de tous est obéi, On voit à ses pieds, Chargées de fleurs exquises, des fées par milliers..."
Le jardin Féerique De Cicely Mary Barker.
*Toutes les poésies sont extraites du livre Jardin féerique, que j'ai ouvert pour vous ce soir. Un livre à avoir à son chevet.
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 3:13
CICELY MARY BARKER
Cicely Mary Barker (1895-1973) est restée longtemps une enfant fragile. Bercée de comptines, nourrie d'albums illustrés, son esprit vagabonde avec Wendy et Peter Pan, Alice et le Lapin Blanc...
De sa fenêtre ouvrant sur le jardin, le regard de la rêveuse se perd dans les parterres fleuris. Elle se passionne pour la botanique et, comme elle a un joli coup de crayon, on lui offre des cours d'art par correspondance. Encouragée par le succès de ses premières illustrations parues dans les magazines, Cicely entreprend de se consacrer à son amour de la flore : ainsi naîtront les Flower Fairies, qu'elle accompagnera de poésies de son inspiration. Par la précision de son trait et sa finesse d'exécution, son œuvre fait songer à celle de grands peintres botanistes tels Basilius Bessler, Johann W Weinmann ou PJ. Redouté.
Etrangement méconnue en France, l'œuvre de Cicely Mary Barker est célébrée dans le monde entier.
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Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 3:21
LA FEE LAVANDE
"Bleue est la lavande, tradéridéra, tralala", Dit une vieille chanson; Tout autour de ses buissons, tradéri, tradéra, Se pressent les papillons. Ils en sont tous fous, tradéridéra, tralala Les abeilles également. Et la lavande jolie, tradéi, tradéra, Se balance dans le vent!
"Bleue est la lavande, tradéridéra, tralala, Elle est verte tout autant" Elle parfume le linge, tradéri, tradéra, Que l'on range propre et blanc - Fraîchement lavé, tradéridéra, tralala, Draps, taies, mouchoirs et torchons, Les fleurettes de lavande, tradéri, tradéra, Les feront tous sentir bon !
C.M. Barker
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Nounouka
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mar 3 Aoû - 18:24
Petit bleuet
Petite fée aux yeux pleins de reflets, Tu es magique dans tes champs de bleuets. Et moi simple fleur tout habillée de rouge, A ton seul regard j’ai le cœur qui bouge.
Chère princesse qui avait bousculé ma vie Et chassé de mon ciel toute ma nostalgie, C’est mon cœur d’homme que tu as bouleversé, Tu étais cet enfant que la vie m’avait donné.
Transformé mes jours, transformé mes matins, Ta douce innocence avait donné un sens à mon destin. J’écoute encore ton rire de petite fille mutine, Et devant tes moues câlines, je devenais ruine.
Aujourd’hui c’est l’automne petit bleuet, tu es partie Emportant avec toi le rouge de mon habit. J’aimerai que dans le pays des anges et des fleurs, Tu me gardes une place au milieu des couleurs.
Poème publié 24 Juin 2009 par un Anonyme;
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 4 Aoû - 1:58
LE MONDE FEERIQUE DE CECILY MARY BARKER « Les petits êtres fuyants et cachés oublient de fuir lorsqu'on les appelle par leurs vrais noms ». PIERRE DUBOIS.
LA FEE DES FRAISES
Les fées de fleur sont des créatures minuscules qui vivent au fond des jardins, au milieu des prés herbeux, et sur le bord des marais éloignés. Partout et toutes les fois qu'une graine pousse, un bébé féerique de fleur naît. Chaque fée de fleur vit et dort dans la fleur, Chaque fée de fleur est responsable et s'occupe de sa fleur respective, la maintenir forte et saine en s'assurant il y a l'abondance de soleil et d'eau, elles cirent les feuilles, polissent les tiges.
Comment les trouver ?
Elles apparaissent au crépuscule, minuit, juste avant le lever de soleil, et le midi. Et le meilleur moment de l'année pour voir une fée a lieu au milieu de l'été, c'est le moment le plus magique pour toutes les fées. Les fées de fleur aiment la musique et danser, les fées sont discrètes, n'aiment pas être découvertes, et disparaissent très rapidement (avec l'aide de leur poussière féerique magique), ainsi vous devez être très attentifs et très patients pour en apercevoir une.
Les fées de fleur sont des créatures très timides, et sont particulièrement méfiantes des humains - qu' elles trouvent très grands et forts ! Chaque fée a une audition ultra-sensible. Chaque fée porte un équipement fait à partir de feuilles et de pétales de la fleur. c'est comme çà qu'elles se fondent dans la fleur, pour échapper à tous regards. Aussi si vous êtes assez chanceux de voir une fée de fleur, soyez sûr de bien garder le secret !
Voilà en résumé la vision de Cecily Mary Baker !
je vous invite à voir son site ou à vous procurer un livre magnifique "Le jardin féerique". Son site officiel : www.flowerfairies.com/ TRÈS JOLI SITE A VOIR
Peintures appartenant en exclusivité à Cicely Mary Barker ou ses descendants.
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Ven 6 Aoû - 1:24
Il y a des moments où les femmes sont fleurs
Sonnet
Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles... Je suis un papillon qui fuit des choses folles, Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.
Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ; Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles, J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ; Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.
Je paie avec mon sang véritable, je paie Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie, Et l'on me laissera mourir au pied du mur.
Ayant traversé tout, inondation, flamme, Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme, Ni du passé, ni du présent, ni du futur !
Charles CROS (1842-1888)
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Ven 6 Aoû - 1:31
« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir ». Henri MATISSE
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 11 Aoû - 3:05
Le chemin de la lune
Séparant la mer en deux, la lune monte et voyage avec le petit vent du Nord qui couche dans tes cheveux. Et quand elle descend vers ta dernière fraîcheur elle bouge et pénètre dans tes pots de fleurs jusqu'à ce que les eaux montent et que tu languisses vers moi.
Séparant la mer en deux, la lune monte et attend que tu réapparaisses dans le jardin, avec les étoiles. Et quand tu fleuris, jasmin, et remplis mon coeur de parfum, la lune glisse dans ta bouche jusqu'à ce que tu la chauffes de tes baisers et que tu me serres contre toi.
Dionisis Karatzas
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 11 Aoû - 3:10
FLEUR DE LUNE FRANCOISE HARDY
suis-je la fleur de lune ou bien l'eau qui dort je suis née dans une brume là où le vent vient du nord suis-je l'herbe sauvage ou le ciel de pluie viens te prendre à mon mirage te noyer dans mes yeux gris ou que tu sois je t'appelle je sais que tu m'entends je sais qu'il faudra que tu viennes ma cage est grande ouverte et ma prison t'attends suis-je l'étoile ou l'algue suis-je le faut semblant viens t'enrouler dans mes vagues elles ont comme un gout de sang ou que tu sois je t'appelle je sais que tu m'entends je sais qu'il faudra que tu viennes ma cage est grande ouverte et ma prison t'attends suis-je la fleur de lune ou bien l'eau qui dort suis-je l'herbe sauvage ou le ciel de pluie viens dans mon mirage au fond de mon nid
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Jeu 12 Aoû - 2:48
La Passante d'Été
Femme à l'ombrelle tournée vers la droite Claude Monet, 1886, Musée d'Orsay
Vois-tu venir sur le chemin la lente, l'heureuse, Celle que l'on envie, la promeneuse? Au tournant de la route il faudrait qu'elle soit Saluée par de beaux messieurs d'autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive, Elle exploite la tendre alternative: S'effaçant un instant à la trop brusque lumière, Elle ramène l'ombre dont elle s'éclaire.
Rainer Maria Rilke Vergers
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Jeu 12 Aoû - 3:49
L'Iris
Les Iris Van Gogh
Je t'apporte un iris cueilli dans une eau sombre Pour toi, nymphe des bois, par moi, nymphe de l'eau, C'est l'iris des marais immobiles, roseau Rigide, où triste, oscille une fleur lourde d'ombre.
J'ai brisé, qui semblait un bleu regard de l'air, L'iris du silence et des fabuleux rivages; J'ai pris la tige verte entre mes doigts sauvages Et j'ai mordu la fleur comme une faible chair.
Les gestes et les fleurs, ô sereine ingénue, Parleront pour ma bouche impatiente et nue, Où brûlent mes désirs et l'espoir de tes mains Accueille ici mon âme étrangement fleurie Et montre à mes pieds par quels obscurs chemins Je mêlerai ta honte à ma vaste incurie.
Pierre Louÿs
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Jeu 12 Aoû - 4:11
LA ROSE MOUSSEUSE
L'Amour alla un jour se promener dans la forêt. C'était un beau jour au mois de Juin. L'Amour se promena longtemps, longtemps. Il se promena si longtemps qu'il se trouva enfin fatigué, bien fatigué.
"Oh!" dit L'Amour, "je suis si fatigué !" Et L'Amour se coucha sur l'herbe verte pour se reposer. Tous les petits oiseaux de la forêt arrivèrent vite, vite pour voir l'Amour. L'Amour était si joli, si blanc et rose. L'Amour avait de si jolis cheveux blonds et de si jolis yeux bleus.
"Oh!" dirent tous les petits oiseaux de la forêt. "Regardez le petit Amour ! Comme il est joli! Comme il est blanc et rose! Quel joli Amour ! Quels jolis cheveux blonds! Quels jolis yeux bleus!"
Tous les oiseaux se perchèrent sur les branches et commencèrent à chanter en choeur : "Quel joli petit Amour!».
Le petit Amour ferma ses jolis yeux bleus. Le petit Amour s'endormit. Il s'endormit profondément.
Les petits oiseaux continuèrent à chanter, "Quel joli petit Amour!"
Alors le Soleil dit :
"Les petits oiseaux de la forêt chantent tous : 'Quel joli petit Amour!' Où est ce joli petit Amour?" et le Soleil entra dans la forêt pour chercher le joli petit Amour.
Le Soleil entra dans la forêt, et, guidé par le chant des petits oiseaux, il arriva bientôt à la place où le joli petit Amour était couché sur l'herbe verte.
"Oh!" dit le Soleil, "Quel joli petit Amour! Comme il est blanc et rose! Quels jolis cheveux blonds ! Quelle est la couleur des yeux de ce joli petit Amour?"
Le Soleil était curieux, très curieux, mais la Rose qui était là dit : "Non, non, Soleil, vous êtes curieux, très curieux, mais le joli petit Amour dort. Partez, méchant Soleil, partez vite. L'Amour dort profondément, et les petits oiseaux chantent. Partez!
"Oh non!" dit le Soleil. "Je veux voir quelle est la couleur des yeux de ce joli petit Amour."
"Non, non!" dit la Rose, et elle se pencha sur L'Amour, et elle le protégea. La Rose protégea le petit Amour, et le Soleil, le Soleil curieux, resta dans la forêt, et dit:
"Je veux voir la couleur des yeux de ce joli petit Amour. Je resterai ici, dans la forêt, et quand l'Amour ouvrira les yeux, je serai content, très content."
Le Soleil resta dans la forêt, les oiseaux chantèrent, la Rose protégea l'Amour, et l'Amour dormit profondément.
Enfin l'Amour ouvrit les yeux.
"Oh!" dit le Soleil, "j'ai vu la couleur des yeux de l'Amour. L'Amour a les yeux bleus!" "Mais oui!" chantèrent les petits oiseaux de la forêt : "L'Amour a les yeux bleus!" "Oui, certainement," dit la Rose, "L'Amour a les yeux bleus!"
L'Amour regarda le Soleil, et dit : "Oh Soleil" pourquoi êtes-vous entré dans la forêt?"
"Oh!" dit le Soleil, "j'ai entendu les oiseaux qui chantaient: ' Oh, le joli petit Amour'; et je suis entré dans la forêt pour vous voir."
L'Amour dit au Soleil, "Oh Soleil, vous êtes curieux, très curieux."
"Oui," dit le Soleil, "je suis curieux, mais la Rose vous a protégé."
"Merci! chère Rose," dit le joli petit Amour, "merci, merci. Vous êtes bien bonne, chère Rose, et vous êtes aussi belle que bonne. Quelle récompense voulez-vous, chère Rose, vous qui êtes la plus belle de toutes les fleurs?"
"Oh!" dit la Rose. "Donnez-moi un charme de plus!"
"Comment!" dit l'Amour, surpris. "Vous demandez un charme de plus. Impossible! Je vous ai déjà donné tous les charmes. Je vous ai donné une forme parfaite. Je vous ai donné une couleur charmante. Je vous ai donné un parfum délicat. Je vous ai donné tous les charmes et toutes les grâces, et vous demandez un attrait (charme) de plus. Ce n'est pas raisonnable!"
"Oh!" dit la Rose, "raisonnable ou pas raisonnable, je vous demande un attrait de plus, cher Amour. Je vous ai protégé. Récompensez-moi!"
L'Amour dit : "C'est impossible!" Mais la Rose insista. Enfin l'Amour, en colère, dit : "Rose, vous êtes belle, vous êtes la plus belle des fleurs, mais vous n'êtes pas sage (bonne). " Et l'Amour prit de la mousse. Il jeta la mousse sur la Rose, et dit: "Vous ne méritez rien que cela!"
La Rose, couverte de mousse verte, parut plus belle que jamais, et la Rose dit avec joie : "Merci, mon joli petit Amour! Merci, vous m'avez donné une récompense. Vous m'avez donné une grâce de plus." "Oui!" dit l'Amour, surpris. "Je vous ai donné une grâce de plus!"
Le Soleil regarda la Rose, et dit aussi : "Mais oui! la Rose a une grâce de plus. " Et tous les petits oiseaux chantèrent : "Mais oui, le joli petit Amour a donné une grâce de plus à la Rose, à la plus belle des fleurs."
Et l'Amour partit en chantant aussi : "La Rose mousseuse est la plus belle des fleurs. Elle est bonne aussi. Elle m'a protégé quand le Soleil est arrivé pour voir la couleur de mes yeux qui sont bleus."
Et depuis ce jour la Rose, cette coquette, a toujours porté un peu de mousse verte.
On raconte aussi que seuls les amoureux aux yeux bleus, savent voir la mousse qui se pose sur la rose, il n'en y'en a qu'une entre 99 roses. Eux seuls peuvent percevoir ce supplément de charme ... ce coté caché de l'âme. Ils leur arrivent même de le chanter, un son, une musique qui ne les quitte jamais, quand ils trouvent leur rose, la vraie.
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 25 Aoû - 2:58
LES LILAS LOUIS ARAGON
Je rêve et je me réveille Dans une odeur de lilas De quel côté du sommeil T'ai-je ici laissé ou là
Je dormais dans ta mémoire Et tu m'oubliais tout bas Ou c'était l'inverse histoire Etais-je où tu n'étais pas
Je me rendors pour t'atteindre Au pays que tu songeas Rien n'y fait que fuir et feindre Toi tu l'as quitté déjà
Dans la vie ou dans le songe Tout a cet étrange éclat Du parfum qui se prolonge Et d'un chant qui s'envola
O claire nuit jour obscur Mon absente entre mes bras Et rien d'autre en moi ne dure Que ce que tu murmuras.
Jean Ferrat a mis sa musique sur ce poème.
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 25 Aoû - 3:12
BOUQUET DE LILAS
Originaire d’Asie Mineure, le lilas ne fut introduit en France qu’en 1597. La légende raconte qu’il était apparu en Europe qu’à l’époque de François 1er via un cadeau du Sultan Soliman II le Magnifique à un ambassadeur italien en poste à Istanbul, où il embaumait les jardins secrets des harems.
Les petites musiques du lilas
Extrait du très joli livre Légende des fleurs de Michel Lis illustré par Corinne Merles aux édition du Mont
" Effarouchée par le Dieu Pan, une jolie nymphe, prise de panique, échappa à son poursuivant en se jetant dans le fleuve Ladon.
Pour la sauver - et surtout sauver sa vertu - ses sœurs des eaux la transformèrent en roseau.
Pan, calmé, prit quelques tiges de la plante et se confectionna une flûte... de Pan !
Le patron des prés et des champs, ainsi que des bergers d'Arcadie, donna le nom de la nymphe à un arbuste à fleurs printanières parfumées, aujourd'hui si populaire dans nos jardins.
Il s'agit du lilas, appelé par les botanistes Syringa !
Un nom inspiré de celui de la jolie nymphe qui signifie flûte en grec ancien. C'est depuis ces temps immémoriaux que les enfants et les pâtres se servent du bois creux du lilas pour confectionner des flûtes.
Quant au nom lilas il provient de la Perse, terre d'origine de cet arbuste et plus précisément du mot persan Lilak signifiant mauve.
Offert par Soliman le magnifique au XVIe siècle à quelque ambassadeur ou botaniste amateur de plantes nouvelles, le lilas ne tarda pas à connaître chez nous un franc succès.
Les moines du mont Athos se servirent de ses graines pour confectionner des chapelets appelés Paternoster (un des surnoms de l'arbuste), mais c'est son suave parfum qui le rendit célèbre.
Que d’onguents et de fragrances dits « au lilas » furent élaborés par les parfumeurs du temps.
C'est pour plaire à la Pompadour que le peintre Boucher fit tisser par la manufacture des Gobelins des entrelacs où se mêlaient fleurs de tulipes, de roses, d'œillets et de lilas.
Colette appréciait d'une façon bizarre le parfum du lilas :
« Son bouton fleure drôlement le scarabée, sa fleur épanouie exhale un toxique arôme d'acide prussique ! »
Symbole sacré de la maternité dans l'antiquité, cette fleur était dédiée à Junon, déesse du mariage et de la fécondité. Plus prosaïquement, en Perse, on offrait à son amant - ou amante - une branche de lilas fleurie et odorante pour lui signifier son... congé.
Il est vrai que le langage des fleurs est aussi riche que varié.
Blanc il symbolise un amour de jeunesse, mauve le soupçon, crème l'infidélité.
Fleur funeste — et funèbre pour les Anglais, le lilas n'a pourtant pas fini de nous séduire.
Planté dans un jardin il protège la maison des mauvais esprits et jeté par la fenêtre dans une maison hantée, il chasse les fantômes. A condition, toutefois, que cela soit exécuté par un bossu ou une veuve qui a déjà perdu deux maris. "
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 25 Aoû - 3:42
"On cueille des lilas Dernier lilas pareils à des baisers très las." Poèmes à Lou (1955), L'attente de Guillaume Apollinaire
Serguei Toutounov
Nine Admin
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On ne peut pas vivre ainsi que tu le fais D'un souvenir qui n'est plus qu'un regret Sans un ami et sans autre secret Qu'un peu de larmes. Pour ces quelques pages de mélancolie Tu as fermé le livre de ta vie Et tu as cru que tout était fini...
...Mais tous les lilas tous les lilas de mai N'en finiront, n'en finiront jamais De faire la fête au coeur des gens qui s'aiment, Tant que tournera, que tournera le temps Jusqu'au dernier, jusqu'au dernier printemps Le ciel aura, le ciel aura vingt ans Les amoureux en auront tout autant...
Si tu vois les jours se perdre au fond des nuits Les souvenirs abandonner ta vie C'est qu'ils ne peuvent rien contre l'oubli...
...Mais tous les lilas tous les lilas de mai N'en finiront, n'en finiront jamais De faire la fête au coeur des gens qui s'aiment, Tant que tournera, que tournera le temps Jusqu'au dernier, jusqu'au dernier printemps Le ciel aura, le ciel aura vingt ans Les amoureux en auront tout autant...
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Mer 20 Oct - 1:15
Un conte de Hans Christian ANDERSEN pour les grands et les petits enfants !
LE PAPILLON
Le papillon veut se marier et, comme vous le pensez bien, il prétend choisir une fleur jolie entre toutes les fleurs. Elles sont en grand nombre et le choix dans une telle quantité est embarrassant. Le papillon vole tout droit vers les pâquerettes.
C'est une petite fleur que les Français nomment aussi marguerite. Lorsque les amoureux arrachent ses feuilles, à chaque feuille arrachée ils demandent :
- M'aime-t-il ou m'aime-t-elle un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ? La réponse de la dernière feuille est la bonne.
Le papillon l'interroge : - Chère dame Marguerite, dit-il, vous êtes la plus avisée de toutes les fleurs. Dites-moi, je vous prie, si je dois épouser celle-ci ou celle-là. La marguerite ne daigna pas lui répondre. Elle était mécontente de ce qu'il l'avait appelée dame, alors qu'elle était encore demoiselle, ce qui n'est pas du tout la même chose. Il renouvela deux fois sa question, et, lorsqu'il vit qu'elle gardait le silence, il partit pour aller faire sa cour ailleurs.
On était aux premiers jours du printemps. Les crocus et les perce-neige fleurissaient à l'entour.
- Jolies, charmantes fleurettes ! dit le papillon, mais elles ont encore un peu trop la tournure de pensionnaires. Comme les très jeunes gens, il regardait de préférence les personnes plus âgées que lui. Il s'envola vers les anémones ; il les trouva un peu trop amères à son goût.
Les violettes lui parurent trop sentimentales. La fleur de tilleul était trop petite et, de plus, elle avait une trop nombreuse parenté.
La fleur de pommier rivalisait avec la rose, mais elle s'ouvrait aujourd'hui pour périr demain, et tombait au premier souffle du vent; un mariage avec un être si délicat durerait trop peu de temps.
La fleur des pois lui plut entre toutes ; elle est blanche et rouge, fraîche et gracieuse ; elle a beaucoup de distinction et, en même temps, elle est bonne ménagère et ne dédaigne pas les soins domestiques. Il allait lui adresser sa demande, lorsqu'il aperçut près d'elle une cosse à l'extrémité de laquelle pendait une fleur desséchée : - Qu'est-ce cela ? fit-il. - C'est ma sœur, répondit Fleur des Pois. - Vraiment, et vous serez un jour comme cela ! s'écria le papillon qui s'enfuit.
Le chèvrefeuille penchait ses branches en dehors d'une haie ; il y avait là une quantité de filles toutes pareilles, avec de longues figures au teint jaune. - A coup sûr, pensa le papillon, il était impossible d'aimer cela.
Le printemps passa, et l'été après le printemps. On était à l'automne, et le papillon n'avait pu se décider encore. Les fleurs étalaient maintenant leurs robes les plus éclatantes ; en vain, car elles n'avaient plus le parfum de la jeunesse.
C'est surtout à ce frais parfum que sont sensibles les cœurs qui ne sont plus jeunes; et il y en avait fort peu, il faut l'avouer, dans les dahlias et dans les chrysanthèmes.
Aussi le papillon se tourna-t-il en dernier recours vers la menthe. Cette plante ne fleurit pas, mais on peut dire qu'elle est fleur tout entière, tant elle est parfumée de la tête au pied ; chacune de ses feuilles vaut une fleur, pour les senteurs qu'elle répand dans l'air. «C'est ce qu'il me faut, se dit le papillon ; je l'épouse. » Et il fit sa déclaration. La menthe demeura silencieuse et guindée, en l'écoutant. A la fin elle dit : - Je vous offre mon amitié, s'il vous plaît, mais rien de plus. Je suis vieille, et vous n'êtes plus jeune. Nous pouvons fort bien vivre l'un pour l'autre ; mais quant à nous marier ... sachons à notre âge éviter le ridicule.
C'est ainsi qu'il arriva que le papillon n'épousa personne. Il avait été trop long à faire son choix, et c'est une mauvaise méthode. Il devint donc ce que nous appelons un vieux garçon.
L'automne touchait à sa fin ; le temps était sombre, et il pleuvait. Le vent froid soufflait sur le dos des vieux saules au point de les faire craquer. Il n'était pas bon vraiment de se trouver dehors par ce temps-là ; aussi le papillon ne vivait-il plus en plein air.
Il avait par fortune rencontré un asile, une chambre bien chauffée où régnait la température de l'été. Il y eût pu vivre assez bien, mais il se dit :
« Ce n'est pas tout de vivre ; encore faut-il la liberté, un rayon de soleil et une petite fleur. »
Il vola vers la fenêtre et se heurta à la vitre. On l'aperçut, on l'admira, on le captura et on le ficha dans la boîte aux curiosités. « Me voici sur une tige comme les fleurs, se dit le papillon. Certainement, ce n'est pas très agréable ; mais enfin on est casé : cela ressemble au mariage. » Il se consolait jusqu'à un certain point avec cette pensée. «C'est une pauvre consolation », murmurèrent railleusement quelques plantes qui étaient là dans des pots pour égayer la chambre.
« Il n'y a rien à attendre de ces plantes bien installées dans leurs pots, se dit le papillon ; elles sont trop à leur aise pour être humaines. »
Le Papillon est un mot d'amour plié en deux. citation de Jules Renard.
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Lun 15 Nov - 15:20
L'amitié Françoise Hardy
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages Avec soleil et pluie comme simples bagages Ils ont fait la saison des amitiés sincères La plus belle saison des quatre de la Terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages Et la fidélité des oiseaux de passage Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse Alors, ils viennent se chauffer chez moi Et toi aussi, tu viendras
Tu pourras repartir au fin fond des nuages Et de nouveau sourire à bien d'autres visages Donner autour de toi un peu de ta tendresse Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines Alors, peut-être je viendrai chez toi Chauffer mon cœur à ton bois
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Sam 22 Jan - 16:16
"Tout ça ne tient qu'à un fil un souffle, un battement de cil"
BEAU FIXE CORALIE CLEMENT
J'aime bien, les roses rouges, les roses blanches Que tu m'offres à tort ou sans raison J'aime aussi, mettre du rouge sur mes joues blanches Pour un soir, pour un oui, pour un non Je suis bien dans la paresse de nos dimanches Je suis loin quand il fait un peu froid Je n'attends que ton épaule où je m'épanche... J'aime aussi ces petits gestes-là
Tout ça Ne tient qu'à un fil Un souffle, un battement de cil Si l'un De nous se défile Tout ça Ne tient qu'à un fil
J'aime aussi lorsque je pars où bon te semble J'aime autant le jour où tu reviens Je voudrais avoir pour toi les mots qui tremblent Oublier de me perdre en chemin J'aime tant courir vers toi à perdre haleine Sans garder le meilleur pour la fin Je ne veux que poser ma main dans la tienne Et m'étendre jusqu'au petit matin
Tout ça Ne tient qu'à un fil Un souffle, un battement de cil Si l'un De nous se défile Tout ça Ne tient qu'à un fil Tout ça Ne tient qu'à un fil Un souffle, un battement de cil Si l'un De nous se défile Tout ça Ne tient qu'à un fixe.
BENJAMIN BIOLAY
Dernière édition par Nine le Sam 22 Jan - 16:48, édité 2 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Sam 22 Jan - 16:34
Les fleurs sont des mots d'amour
Des mots plus tendres qu'un poème Qui font comprendre sans discours Au plus subtil comme au plus sourd Le doux secret d'un cœur trop lourd. Ce frais bouquet des beaux jours Je l'ai fait pour celui que j'aime Bouquet de soie et de velours Où mon cœur exhale à son tour, Parmi ces fleurs, des mots d'amour.
Ne questionnez plus Les savants devins, les voyantes Qui, sur l'inconnu Prononcent des mots superflus Respirez plutôt Tendre et chaud Ce troublant parfum Qui demain Saura vous charmer Si vous m'aimez...
L.POTERAT
Nine Admin
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Sujet: Re: L'HYMNE DE LA FLEUR Sam 22 Jan - 17:04
La Danseuse
Par un jour, la cour du prince convia une danseuse Accompagnée de ses musiciens.
Elle fut présentée à la cour, Puis elle dansa devant le prince Aux sons du luth, de la flûte et de la cithare.
Elle dansa la danse des étoiles et celle de l’univers ; Puis elle dansa la danse des fleurs virevoltant dans le vent. Et le prince d’être subjugué.
Il la pria de s’approcher. Elle se dirigea alors vers le trône Et s’inclina devant lui. Et le prince de demander :
« Belle femme, fille de la Grâce et de la joie, d’où vient ton art ? Comment peux-tu maîtriser la terre et l’air dans tes pas, L’eau et le feu dans ta cadence ? »
La danseuse s’inclina de nouveau devant le prince et dit :
« Votre Altesse, je ne saurais vous répondre, mais je sais que :
L’âme du philosophe veille dans sa tête. L’âme du poète vole dans son cœur. L’âme du chanteur vibre dans sa gorge. Mais l’âme de la danseuse vit dans son corps tout entier. »