ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme
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liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Mar 17 Aoû - 8:49
CONDAMNEE A MORT PAR LAPIDATION
Mohamad Mostafaei était, jusqu’il y a quelques jours, l’avocat de Sakineh Mohammadi Ashtiani. C’était, par delà son métier, l’une des voix libres de l’Iran et l’une de ses consciences. Harcelé par les mollahs, plusieurs fois emprisonné, soumis à un insoutenable chantage moral chaque fois que l’on s’en prenait à sa femme et à sa fille, il a fini par quitter son pays.
C’est de la chambre d’hôtel, à Oslo, où il a trouvé refuge depuis hier, dimanche, qu’il a répondu à mes questions. Soit, directement, en anglais. Soit avec l’aide de Mahmood Amiry-Mohgad, fondateur et animateur de l’ONG, basée en Norvège, « Iran Human Rights ». Voix claire. Esprit lucide. Capacité de résistance manifestement inentamée. L’homme ne fléchit pas. Il continue le combat. Mais il a, pour cela, plus que jamais besoin de nous. Pour l’heure, écoutons-le. C’est la première fois qu’il s’exprime, depuis son départ d’Iran.
Bernard-Henri Lévy
BHL : Bonsoir, Monsieur Mostaafei. Je suis très ému de vous parler. Où êtes-vous, exactement? M. Mostafei : Là, à l’instant, je suis dans une chambre d’hôtel, à Oslo.
BHL : Comment s’est passé votre départ d’Iran ? M. Mostafei : J’ai passé la frontière entre l’Iran et la Turquie. Cinq heures de marche. Puis à cheval.
BHL : Et, ensuite, en Turquie ? M.Mostafei : Je suis arrivé dans la ville de Van. Des organisations humanitaires comme Amnesty International ont pris mon cas en mains. Nous avons écrit au gouvernement turc. Ils m’ont fait prendre un avion pour Istanbul. Et, là, j’ai passé six jours. Trois au poste de police de l’aéroport. Trois dans un centre de rétention pour étrangers en situation irrégulière. Et c’est grâce à l’intervention de gens de l’ONU, de l’Union européenne et du gouvernement norvégien que j’ai pu arriver à Oslo.
BHL : Quel est l’état présent de votre esprit? M. Mostafei : Epuisé mais combatif. J’aurais préféré rester en Iran, bien sûr, pour continuer le combat pour Sakineh et pour les droits humains dans mon pays. Mais ils m’auraient arrêté. Ou, pire, ils auraient gardé ma femme en prison.
BHL : Parce que votre femme est sortie de prison ? M. Mostafei : Oui, naturellement. Ils ne la détenaient que pour m’obliger à me rendre. A l’instant où j’ai posé le pied en Norvège et où ils ont compris qu’ils ne m’attraperaient plus, ils l’ont libérée. Après quatorze jours d’enfermement sévère.
BHL : Une chose frappe, dans cette affaire Sakineh : l’acharnement sur une femme qui, après tout… M. Mostafei : C’est vrai. On s’est acharné sur elle de toutes les manières possibles. D’abord, il y a eu cette condamnation à la lapidation. Elle a vécu avec ce cauchemar, cette épée de Damoclès, au dessus de la tête. Et puis, maintenant, comme la République islamique d’Iran, émue par la mobilisation internationale, hésite à appliquer le verdict et songe à transformer la lapidation en pendaison, Sakineh attend. Et c’est une autre forme de torture.
BHL : Oui. Mais pourquoi elle? Pourquoi cet acharnement sur elle en particulier ? M. Mostafei : Elle est un symbole. Elle est le symbole de toutes les femmes iraniennes victimes de la famille, de la société, de leurs lois discriminatoires.
BHL : Vue de l’extérieur, toute cette affaire semble parfois très obscure. De quoi est-elle accusée au juste ? M. Mostafei : Concrètement, elle a été condamnée à 99 coups de fouet pour « relation immorale » avec un homme pendant que son mari était en vie. Après le meurtre de son mari, elle a été condamnée à dix ans de prison pour complicité. Et, au même moment, un autre tribunal l’a rejugée pour son soi disant adultère et l’a condamnée, cette fois, à la lapidation. Il n’y a évidemment rien de vrai dans tout cela. Aucune preuve. Aucun aveu. Mais, quand l’affaire a été jugée, trois des cinq juges l’ont déclarée coupable avec, pour seule base, leur intime conviction. C’étaient, tous les trois, des religieux. Et des religieux particulièrement fanatiques.
BHL : Quel genre de femme est-elle ? M. Mostafei : Une femme simple. Très simple. Elle ne parle quasiment pas le farsi par exemple. Seulement le Azari.
BHL : Est-ce pour cela qu’elle n’a pas compris, quand il a été prononcé, le verdict de lapidation ? On dit que c’est seulement une fois rentrée dans sa cellule que ses codétenues lui ont expliqué et qu’elle a compris… M. Mostafei : Non. Ça, c’est autre chose. C’est parce que le mot employé par les juges a été “Rajam”, le mot arabe pour dire lapidation.
BHL : C’est étrange qu’on utilise un mot arabe… M. Mostafei : C’est vrai. Mais c’est la règle. C’est ce mot, ce mot arabe, qui est utilisé dans le système pénal iranien. Et c’est ce mot qu’elle n’a pas compris.
BHL : Qu’en est-il, selon vous, de ces images télévisées où on la voit, presque entièrement cachée par un voile, confesser ses prétendus crimes. Est-ce bien elle, d’abord ? M. Mostafei : Je n’ai pas personnellement vu les images. Mais, selon toute vraisemblance, oui, c’est elle.
BHL : Est-ce sous la torture qu’on lui a extorqué ces aveux ? Mostaafei : C’est ce que j’ai entendu, oui. Qu’elle a été soumise, disons, à très forte pression. Et qu’elle a été contrainte de dire ce qu’elle a dit.
BHL : Qui est l’avocat qui vous a succédé? Est-ce la famille qui l’a choisi ? Ou a-t-il été commis d’office ? M. Mostafei : Je ne connais pas Monsieur Javid Kian. Je ne sais pas s’il a été désigné par les autorités ou par la famille.
BHL : Le cas de Sakineh est-il exceptionnel ? Y a-t-il des cas similaires? Quel sont le derniers cas de lapidation dont vous ayez entendu parler ou dont vous ayez été saisi ? M. Mostafei : J’ai eu treize clients condamnés à la mort par lapidation. Pour dix d’entre eux, j’ai, soit gagné en appel, soit obtenu que la peine soit commuée en coups de fouet. Il en reste trois…
BhL : Quel est, à votre connaissance, la dernière lapidation qui ait effectivement été exécutée ? M. Mostafei : Le dernier cas dont je me souvienne est celui de Jafar Kiani, lapidé à mort à Takestan à l’été 2007. Mais les organisations de défense des droits de l’homme en Iran en ont documenté d’autres. Un homme, en mars 2009, dans la ville de Rasht. Trois autres, à Mashad, en décembre 2008 – dont un qui a réussi à s’extraire du trou et qui a donc sauvé sa vie.
BHL : Vous êtes connu pour avoir attiré, depuis l’Iran, l’attention de la communauté internationale sur le cas Mohammad-Reza Haddadi et, maintenant, sur celui de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Est-ce que ce type de mobilisation est une bonne chose? M. Mostafei : Oui, bien sûr. On n’en voit pas toujours les effets tout de suite. Mais, à plus ou moins long terme, il n’y a aucune doute : c’est capital.
BHL : Vous n’êtes donc pas d’accord avec ceux qui disent qu’il est plus efficace d’agir en coulisse? M. Mostafei : Non. Il faut les deux.
BHL : Que pensent les autorités iraniennes de ces campagnes ? Comment régissent-elles ? M. Mostafei : Elles n’aiment pas ça. Mais ells ne peuvent pas les ignorer. Toutes ces dernières années, par exemple, j’ai tenu, sur des blogs, la chronique des cas exemplaires que j’ai plaidés. Les autorités bloquent systématiquement ces blogs. J’en ouvre d’autres.
BHL : Que pouvons-nous faire, aujourd’hui, pour vous aider, aider Sakineh, aider les femmes iraniennes en lute contre l’obscurantisme? M. Mostafei : Déjà, ce que nous faisons là. Parler. Dire les choses. Expliquer que la violation des droits de l’homme en Iran mérite au moins autant d’attention que la question de l’énergie nucléaire.
BHL : Viendrez-vous le dire à Paris ? M. Mostafei : Je serai à en Allemagne, la semaine prochaine. Mais pourquoi pas, oui, ensuite, en France ? BHL : Eh bien nous vous attendons.
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Mar 17 Aoû - 15:21
A L'OMBRE DES MARIS GEORGES BRASSENS
"Ne je jetez pas la pierre à la femme adultère"...
A L'ombre Des Maris
Les dragons de vertu n'en prennent pas ombrage, Si j'avais eu l'honneur de commander à bord, A bord du Titanic quand il a fait naufrage, J'aurais crié : "Les femm's adultères d'abord!"
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière ...
Car, pour combler les vœux, calmer la fievre ardente Du pauvre solitaire et qui n'est pas de bois, Nulle n'est comparable à l'epouse inconstante. Femmes de chefs de gar', c'est vous la fleur des bois.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Quant à vous, messeigneurs, aimez à votre guise, En ce qui me concerne, ayant un jour compris Qu'une femme adultère est plus qu'une autre exquise, Je cherche mon bonheur à l'ombre des maris.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
A l'ombre des maris mais, cela va sans dire, Pas n'importe lesquels, je les tri', les choisis. Si madame Dupont, d'aventure, m'attire, Il faut que, par surcroit, Dupont me plaise aussi!
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Il convient que le bougre ait une bonne poire Sinon, me ravisant, je détale à grands pas, Car je suis difficile et me refuse à boire Dans le verr; d'un monsieur qui ne me revient pas.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Ils sont loins mes débuts ou, manquant de pratique, Sur des femmes de flics je mis mon dévolu. Je n'étais pas encore ouvert à l'esthétique. Cette faute de gout je ne la commets plus.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Oui, je suis tatillon, pointilleux, mais j'estime Que le mari doit être un gentleman complet, Car on finit tous deux par devenir intimes A force, à force de se passer le relais
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Mais si l'on tombe, hélas! sur des maris infames, Certains sont si courtois, si bons si chaleureux, Que, même apres avoir cessé d'aimer leur femme, On fait encore semblant uniquement pour eux.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
C'est mon cas ces temps-ci, je suis triste, malade, Quand je dois faire honneur à certaine pecore. Mais, son mari et moi, c'est Oreste et Pylade, Et, pour garder l'ami, je la cajole encore.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Non contente de me dé plaire, elle me trompe, Et les jours ou, furieux, voulant tout mettre à bas Je cri:"La coupe est pleine, il est temps que je rompe!" Le mari me suppli':"Non ne me quittez pas!"
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Et je reste, et, tous deux, ensemble on se flagorne. Moi, je lui dis:"C'est vous mon cocu préféré." Il me réplique alors:"Entre toutes mes cornes, Celles que je vous dois, mon cher, me sont sacrées."
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière...
Et je reste et, parfois, lorsque cette pimbeche S'attarde en compagni' de son nouvel amant, Que la nurse est sorti', le mari à la pèche, C'est moi, pauvre de moi! qui garde les enfants.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère.
J'en appelle au secours à G. Brassens, je reste muette de stupeur dire qu'on est en 2010 ... JE NE TROUVE PLUS LES MOTS !
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Lun 30 Aoû - 6:44
Comment se passe une lapidation ?
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 28 août en France, en soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultère et meurtre et dont le sort suscite une vague d'émotion dans les pays occidentaux. Devant ces réactions, l'Iran a réaffirmé avoir suspendu, dans l'attente d'une décision «finale» de la justice, l'application de la peine de mort par lapidation. Mais au fait, comment une lapidation se déroule-t-elle?
D’abord, vous êtes enterré. Le Code Pénal Islamique dit qu’un homme déclaré coupable d’adultère est enterré jusqu’à la taille; une femme, jusqu’à la poitrine. Si la condamnation est basée sur la confession du prisonnier, selon la loi, c’est le juge présidant le tribunal qui jette la première pierre. Si la condamnation est basée sur le rapport de témoins, ce sont les témoins eux-mêmes qui lancent les premiers, puis le juge, puis les autres - en général d’autres officiels des forces de justice et de sécurité. Les pierres doivent être de taille moyenne selon le code pénal : pas trop grandes pour qu’une ou deux ne suffisent pas à tuer une personne, mais pas trop petites qu’on puisse les appeler des cailloux. En d’autres termes, à peu près la taille d’une mandarine. Toute la procédure prend moins d’une demi-heure.
Un mince espoir pour les lapidés réside dans le fait que ceux qui arrivent à s’échapper de leur trou voient leur peine commuée. Mais cette règle s’applique uniquement pour ceux qui ont confessé leur crime. (Si vous êtes condamné à la lapidation sur la base de témoignages, s’extirper du trou ne sert à rien.) De toute manière, il est très difficile d’échapper à la punition: les prisonniers sont d’abord mis dans un sac en toile blanche avec leurs mains attachées.
Les lapidations en Iran étaient publiques par le passé. Entre 1993 et 2000, tout le monde pouvait venir et lancer les pierres. Mais à la suite de cela, un tollé public s’est élevé contre cette pratique et les lapidations sont devenues des affaires privées. Elle ont lieu souvent maintenant à l’intérieur d’un cimetière. En 2002, le principal chef de l’institution judiciaire a même prononcé un moratoire contre les exécutions par lapidation. Mais il s’agissait plus d’une indication qu’un changement de loi, et la pratique de la lapidation s’est poursuivie pendant que les officiels niaient son existence. A l’été 2009, une commission parlementaire a recommandé qu’on abroge la loi autorisant la lapidation, mais le parlement ne l’a pas encore formellement révoquée.
La loi iranienne décrit trois cas pour lesquels un coupable présumé d’adultère peut être condamné à la lapidation: l’auteur présumé fait lui-même une confession, des témoins attestent de sa culpabilité, ou bien encore le juge prononce la condamnation sur la seule base de sa «connaissance». (Cette dernière est aussi arbitraire que cela en a l’air). Quand il s’agit de témoignages, un seul ne suffit pas: la cour a besoin de quatre hommes, ou trois hommes et deux femmes. Si deux hommes et quatre femmes témoignent, l’adultère présumé est seulement passible du fouet.
L’Explication remercie Hadi Ghaemi de l’International Campaign for Human Rights in Iran.
Dernière édition par liliane le Mer 1 Sep - 17:15, édité 1 fois
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Mer 1 Sep - 17:06
Comité International contre les Exécutions par Farshad Hoseini ( juillet 2010)
Liste des victimes de la lapidation entre 1986 et 2010 en Iran
Nous publions la traduction en français d' un article de Farshad Hoseini, publié pour la première fois en juillet 2010, dans le site du Comité International contre les Exécutions. Cet article nous fournit la liste détaillée de 150 victimes connues de la République Islamique, tuées par la lapidation.
Introduction
La lapidation est une des formes les plus cruelles des peines administrées au cours de l’histoire. C’est un des maillons les plus vils dans la chaîne de meurtres commis par les Etats qui accablent encore l’humanité aujourd’hui. La République islamique d’Iran est le seul régime politique dans le monde qui a constamment et systématiquement décrété et exécuté des sentences de lapidation au cours des 31 années de son existence. La lapidation en Iran est un outil politique aux mains d’un régime islamique pour opprimer la société en entier de l’une des façons les plus sauvages qui existent.
L’écrasante majorité des victimes de la lapidation sont des femmes. La lapidation en Iran est ainsi un outil, au milieu de tant d’outils religieux et répressifs, pour maintenir les femmes à leur place.
Le cauchemar de Sakineh Mohammadi Ashtiani condamnée à la peine de mort par lapidation, l’appel au monde entier lancé par son fils pour sauver la vie de sa mère, et le tollé public qui s’en est suivi ont en fait tous ouvert une fenêtre sur ce crime le plus haineux du régime. A la lumière du cas de Sakineh, le monde devrait maintenant être informé des nombreux autres cas de mort par lapidation ou de ceux qui attendent ce cruel destin.
Aujourd’hui la voix de Sakineh a atteint le monde, mais elle doit, et peut secouer le monde ! Toutes les personnes civilisées à travers le monde devraient faire acte de résistance contre une telle barbarie et ensemble nous devrions déclarer que la lapidation n’a aucune place parmi nous. Sakineh doit être le dernier cas, non seulement en Iran mais à travers le monde.
Et tous ceux qui ont ordonné et exécuté un tel crime haineux doivent être traduits en justice devant les tribunaux internationaux.
Le Comité International contre la Lapidation a fait entendre sa voix depuis des années déjà contre toute sentence de lapidation administrée n’importe où dans le monde et a appelé l’opinion publique à protester. Durant ces années il s’est battu pour des dizaines de cas spécifiques comme celui de Sakineh, il a gagné quelques batailles avec l’aide de l’opinion publique mondiale sauvant ainsi les victimes de la plus horrible des morts. Pendant ce temps cependant, il y a eu beaucoup plus de femmes et d’hommes qui ont été tués de cette manière ou qui attendent cette horrible peine.
Regardons donc la liste des victimes de lapidation et prenons la résolution ici et maintenant de reléguer ce reliquat de sauvagerie aux poubelles de l’histoire.
La liste chronologique fournie ici est celle des sentences de lapidation connues et exécutées en Iran entre mars 1980 et juillet 2010. Il faut souligner qu’obtenir une liste exacte et complète des victimes est extrêmement difficile, sinon complètement impossible, à cause de la censure systématique du régime iranien concernant la publication de tels cas. Nous avons rassemblé ces informations en dépit de la censure et cette collecte a fait partie de nos efforts pour tenter de sauver les personnes condamnées à mort par lapidation, elle a également été accomplie avec l’aide des reportages dans les médias et d’informations provenant d’associations luttant pour les droits de l’homme.
Même si cette liste n’est en rien complète, le lecteur doit garder en tête le fait qu’un seul cas sur la liste devrait suffir à discréditer dans son ensemble un Etat qui gouverne au moyen de tels crimes. Cette mémoire sanglante devrait être considérée comme un document historique et comme un acte d’accusation à l’encontre des criminels qui sont responsables de la lapidation.
En bref, elle devrait jouer comme une prise de conscience et un appel adressé dans le monde entier pour que les gens s’unissent et s’élèvent contre la lapidation en tant que barbarie absolue qui n’a aucune place dans le monde moderne.
La liste sera mise à jour régulièrement. Nous demandons ainsi à tous les individus et toutes les familles en possession de plus d’information sur les victimes de la lapidation à nous aider à remplir cette tâche essentielle.
Tableau statistique des sentences de lapidation en Iran
Nombre de personnes lapidées à mort entre 1980 et 2010
Le nombre total de femmes et d’hommes qui ont été lapidés est de plus de 150. Nous avons pu recueillir une liste de 136 personnes.
C’est important de noter cependant qu’Amnesty International avait rapporté que le nombre total de personnes qui avait été lapidées à mort en Iran jusqu’en 1989 était de 76.
Si nous ajoutons à cela les 74 autres cas provenant de notre recueil d’informations de 1989 jusqu’à 2010, le nombre total se porte ainsi à 150.
Les vrai chiffres sont plus élevés. Cependant, cette information n’est pas disponible pour les raisons suivantes :
1- Les autorités iraniennes n’ont divulgué aucune donnée officielle sur les lapidations.
2 – Un grand nombre de lapidations ont été exécutées en secret.
3 – Les associations de défense des droits de l’homme dans la plupart des cas ont été obligées de comptabiliser le nombre de lapidations qui étaient publiées dans les journaux pro-gouvernementaux, étant donné l’absence de statistiques officielles.
4 – Les nouvelles sur les lapidations qui ont été exécutées n’ont pas toutes été publiées dans les journaux, et quelquefois on a interdit que ces nouvelles soient publiées.
5 – C’est beaucoup plus difficile de récolter de l’information sur les personnes mortes par lapidation quand ces lapidations ont été exécutées dans des petites villes ou des villages.
6 – Il y a très peu d’information provenant des premières années de l’établissement de la République islamique d’Iran.
Nombre de personnes tuées par lapidation = 125
Nombre de personnes Exécutées au lieu d’être lapidées = 3
Nombre de personnes attendant la mort par lapidation = 25
Nombre de Sauvés de la lapidation = 15
http://www.iran-echo.com/lapidation.html
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Dim 5 Sep - 9:14
Menacée de lapidation, l'Iranienne Sakineh condamnée à 99 coups de fouet
Selon Sajjad Mohammadi Ashtiani, le fils de cette Iranienne de 43 ans, sa mère a été condamnée à 99 coups de fouet pour avoir propagé «la corruption et l'indécence», en raison de la publication d'une photo dans un quotidien britannique. «C'est l'avocat de ma mère qui l'a appris hier de détenues de la prison qui venaient d'être libérées». Le quotidien britannique Times a publié le 28 août la photo d'une femme sans foulard qu'il a affirmé être Mme Ashtiani, a indiqué le journaliste franco-iranien Armin Arefi qui a contacté le fils de Sakineh.
Elle pourrait être exécutée dimanche
Cette photo était en fait celle d'une activiste politique iranienne vivant en Suède, explique le journaliste. Le quotidien s'est excusé auprès de ses lecteurs, et a expliqué qu'il tenait cette photo de Mohammad Mostafaei, second avocat de Sakineh, ce dernier affirmant l'avoir obtenu du fils même de Sakineh. «Ce n'est pas moi qui lui ai donné cette photo, qui n'est sûrement pas celle de ma mère», s'est défendu Sajjad. Mohammad Mostafaei s'est réfugié en Norvège début août pour échapper à un mandat d'arrêt émis par les autorités iraniennes.
La condamnation à mort par lapidation de Sakineh a déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment qui a été provisoirement suspendu. Mais «suspendu ne veut pas dire annulé», a souligné son fils dans un entretien avec Bernard-Henri Lévy paru vendredi dans Libération. Selon Sajjad, un responsable de la prison a dit à sa mère que «son exécution était prévue pour dimanche, à 6 heures».
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Mer 3 Nov - 18:37
En l'absence d'attention internationale, l’Iran continue de recourir au viol pour torturer les opposants politiques, écrit Kate Allen.
The Telegraph (GB), 2 novembre – « … le viol ne se limite à un coup porté à une personne ; il s’agit d’un coup porté à toute une famille. Une victime ne se relève jamais d’un viol avec le temps. A chaque regard de son père, les blessures s’ouvrent à nouveau » - (Mme) Bahareh Maghami, une victime de viol en Iran en avril 2010.
Faisant écho à des rapports précédents de groupes de droits de l’homme, les médias britanniques ont récemment mis en avant le cas d’une jeune fille d’Iran, « Leyla » qui aurait été enlevée, détenue et violée par les forces de sécurité du pays parce que son fiancé était impliqué dans les manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle contestée en Iran l’an dernier.
C’est une terrible histoire qui n’est malheureusement pas unique. A la suite des manifestations postélectorales, les autorités iraniennes ont réprimé avec une sévérité étonnante tous ceux qui étaient perçus comme impliqués dans la critique du statu quo. Des milliers de personnes ont été arrêtées : étudiants, avocats, journalistes, syndicalistes et militants des droits humains ont tous été visés. Des centaines de personnes ont ensuite été jugées dans des « simulacres de procès » dont certains ont abouti à des exécutions. Mais au fur et à mesure que des personnes étaient libérées de détention, des détails sur les exactions, y compris le viol d’hommes et de femmes, se sont répétés inlassablement.
Les autorités iraniennes ont reconnu qu’il y avait eu quelques exactions au centre de détention de Kahrizak – d’où sont sortis d’anciens détenus avec des histoires de viol, de torture et de conditions effroyables menant au moins à trois morts – mais hormis cet exemple, la réaction du gouvernement iranien a été de rejeter et de réprimer toute autre allégation d’exaction.
Ebrahim Sharifi, un étudiant de 24 ans de Téhéran, a été arrêté par des agents de sécurité en civil en juin 2009 et détenu en isolement pendant une semaine avant d’être relâché. Il a dit à Amnesty qu’il avait été attaché, les yeux bandés et battu avant d’être violé. Il a aussi enduré de violents tabassages et des simulacres d’exécutions.
Quand il a voulu déposer plainte en justice, les agents de renseignement l’ont menacé lui et sa famille. Le juge de l’affaire lui a dit : « Tu as peut-être touché de l’argent (pour dire ça) … (et) si tu continues, tu le payeras sûrement en enfer. » La commission d’enquête judiciaire a annoncé que ses allégations de viol étaient fabriquées et politiquement motivées.
Deux membre de la milice du Bassidj soutenue par le gouvernement, et aujourd’hui e Grande-Bretagne, ont aussi aux médias britanniques avoir assisté à d s viols systématiques d’hommes et de garçons dans un parc de la ville de Chiraz dans le sud. D’autres membres du Bassidj avaient fait entrer de force un jeune et sans doute des garçons dans une série de conteneurs qui se trouvaient dans le parc, où les viols ont eu lieu. Les deux se sont plaints, y compris à leurs supérieurs, ce qui les a conduits à quitter l’Iran.
Les femmes en Iran ont souvent rapporté des insultes à caractère sexuel et des menaces de viol lancées contre elles. Zahra Kamali, une étudiante arrêtée en juillet 2009, a dit à Amnesty international que ses interrogateurs l’avaient narguée disant qu’elle voulait coucher avec d’autres hommes et lui ont fait des attouchements sur la poitrine. Elle a dit que sa codétenue, une militante des droits humains a été traitée de la pire manière : « Elle a dit que ses interrogateurs lui avaient branché des câbles sur les seins et déclenché des chocs électriques. Elle était si malade qu’elle s’évanouissait parfois dans la cellule ».
Ce sont les femmes qui sont discriminées le plus généralement par la loi iranienne – un témoignage de femme au tribunal vaut la moitié de celui d’un homme, par exemple. Les militantes qui font campagne pour les droits des femmes continuent d’être harcelées, intimidées et arrêtées. Amnesty fait campagne pour Ronak Safazadeh, une militante des droits des femmes emprisonnées pour cinq ans pour ce qui semble une accusation fabrique de toute pièce.
Tous les viols sont de graves atteintes aux droits humains. Mais l’exaction prend une signification de plus quand le violeur est une autorité publique. Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture a déclaré que le viol constitue une torture quand il est pratiqué par des autorités publiques ou se passe à leur instigation. Les instances internationales et régionales des droits de l’homme ont stipulé que le viol par des autorités relève toujours de la torture et ne peut être considéré comme un simple acte criminel.
Le recours au viol comme forme de torture (ou d’arme de guerre) n’est certainement pas unique à l’Iran. Mais cela ne signifie pas qu’il faille ignorer ces informations. Un examen attentif international plus important sur les droits de l’homme en Iran a été rejeté par le gouvernement : il n’a pas autorisé quelque huit rapporteurs de l’ONU sur les droits humains à visiter le pays et a utilisé les réunions de l’ONU pour démentir les rapports sur les violations des droits de l’homme.
La situation des droits de l’homme en Iran est devenue si affligeante qu’Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations ont appelé la semaine dernière le Secrétaire général de l’ONU à nommer son propre envoyé pour enquêter et faire un rapport sur la situation dans ce pays et rédiger un rapport plus détaillé sur les droits humains en Iran.
Tout ceci ne sera pas d’un grand réconfort pour ceux qui ont été mentionnés comme Leyla, Ebrahim et Zahra. Mais la communauté internationale doit assurer, pour leur sécurité et celle d’innombrables autres Iraniens, que l’attention portée sur l’Iran ne soit pas uniquement restreinte à ses installations nucléaires mais aussi aux droits humains de son peuple.
Pensées pour Sakineh, bien vivante mais dans quel état ?
On remerciera Kate Allen, la directrice d’Amnesty International en Grande-Bretagne pour cette action qui est une vraie action contrairement à la mascarade du "Tribunal Russel " .
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Jeu 11 Nov - 10:04
ONU Femmes : l'Arabie saoudite nommée, l'Iran écarté
L'Arabie saoudite obtient un siège au conseil d'administration d'ONU Femmes, une agence dédiée à la condition féminine. L'Iran n'a pu obtenir de siège.
Après la controverse entourant les candidatures de l'Arabie saoudite et de l'Iran au conseil d'administration d'ONU Femmes, une agence dédiée à la condition féminine, l'Arabie saoudite a finalement obtenu un siège. Mais l'Iran a été écarté.
L'Iran n'a obtenu que 19 voix, alors qu'il lui en fallait 28 pour faire partie des 41 pays membres du conseil d'administration de l'agence. L'échec de la République islamique est dû à l'entrée en course du Timor-Oriental à la fin de la semaine dernière. Des diplomates ont souligné que la candidature du Timor-Oriental était destinée à barrer la route à l'Iran. Le Timor-Oriental a obtenu 36 voix. L'Iranienne Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, avait qualifié mardi cette élection de « plaisanterie ». «Je pense que ce conseil, avec les membres que l'on y voit maintenant, n'ira nulle part», avait-elle prévenu.
Cependant, même si l'Arabie saoudite est élue à cette agence, la politique de ce pays à l'égard des femmes est très critiquée. En Arabie saoudite, les femmes n'ont pas le droit de conduire un véhicule et ne peuvent pas prendre de décisions importantes dans la vie quotidienne sans la permission d'un proche masculin.
C'est l'ex-présidente du Chili Michelle Bachelet qui avait été nommée à la mi-septembre à la tête d'ONU Femmes. L'Assemblée générale de l'ONU avait adopté à l'unanimité une résolution portant sur la création de cette «entité de l'ONU pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes». Le lancement effectif de l'agence onusienne aura lieu le 1er janvier 2011.
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liliane Admin
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Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme Lun 6 Juin - 18:50
....... et la condition des enfants c'est pour quand ?
No comment.
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Sujet: Re: ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme
ONU : L'Iran élu membre de la Commission de la condition de la femme