Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Lun 12 Juil - 13:12
Une petite photo de l'équipe des vainqueurs, ils la méritent.
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Lun 12 Juil - 15:23
LE POULPE AVAIT RAISON !
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Lun 12 Juil - 15:51
L'IMPACTE DE LA PUB ! A VOUS DE TROUVER LE POINT COMMUN ! "LE COTE OBSCUR DE LA FORCE" ...
PUB ADIDAS
LE DEPART D'ANELKA !
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Lun 12 Juil - 17:16
Oui, Nine, le rapprochement est très subtil.
Mondial : la crise du star-system
Voici venu le moment de tirer la quintessence de soixante-quatre matches, de dresser les bilans, de désigner les gagnants et les perdants ou le onze des meilleurs joueurs, voire d'établir le "niveau" de cette Coupe du monde. D'autres fils se laisseront tirer pour tisser des tendances, comme celles que sont censées donner les phases finales en matière de philosophie de jeu ou d'orientations tactiques... Ainsi, un consensus se dégage d'ores et déjà sur l'échec global des "stars" du football international, emportées dans les déconvenues de leurs sélections.
AFP/CARL DE SOUZA Cristiano Ronaldo n'a rien pu faire face au collectif espagnol, le 29 juin. Défaite 1-0 pour le Portugal.
LES ÉTOILES S'ÉTIOLENT
Par star, on entend les têtes de gondole des équipementiers, les vedettes qui émargent souvent à la catégorie people et évoluent dans les clubs les plus prestigieux. Pas forcément les meilleurs joueurs, donc, puisque c'est justement à la compétition de désigner ces derniers, pas aux directions marketing. Or, les membres du casting des films publicitaires mondialisés produits pour l'occasion ont pour la plupart joué aux figurants sur le terrain : Eto'o, Ribéry, Anelka, Cristiano Ronaldo, Rooney, Drogba, Cannavaro, Kaka, Robinho, Torres ou Messi n'ont pas eu de destin dans cette Coupe du monde.
Seul David Villa – joueur qui partait d'un peu plus loin que les pré-cités – fait exception, et des figures comme Schweinsteiger, Müller, Robben, Sneijder, Suarez ou encore les vétérans Forlan et Klose ont ainsi gagné en statut ce que les autres ont cédé. En fait, certaines individualités se sont bien fondues dans les collectifs, tels Messi et Kaka, sans réussir à les sublimer, tandis que d'autres ne parvenaient pas à les tirer vers le haut quand ils défaillaient (Angleterre, Italie, Côte d'Ivoire, Cameroun, etc.). Cristiano Ronaldo, anodin dans une bonne équipe, constitue un cas d'espèce...
USURE PHYSIQUE ET MENTALE
S'il faut chercher une explication commune à ses échecs individuels, on est tenté d'invoquer d'abord leur état de forme. Au terme d'une saison à cinquante matches, quelle fraîcheur espérer chez des joueurs qui subissent toute l'année une pression sportive énorme, rafistolés physiquement lors de préparations expresses ? Depuis au moins l'édition 98, les clubs – en plus de ne leur laisser que de rares créneaux pour se préparer – ne livrent pas aux sélections des joueurs en pleine possession de leurs moyens, et le travail du sélectionneur est devenu l'art d'improviser.
L'argument n'est toutefois pas à lui seul convaincant, puisque d'autres joueurs pas moins sollicités sont parvenus à s'exprimer. Mais il est adjacent à la question de la motivation, dont on peut douter au seul motif de l'usure mentale des joueurs, sans mettre en cause leur bonne volonté : la Coupe du monde conserve un prestige sportif inégalable et elle constitue un vecteur d'image individuel considérable pour nos têtes d'affiche, qui ne vont pas spontanément négliger l'événement. Mais quelles réserves d'envie leur reste-t-il réellement quand, à l'heure des vacances, il leur faut s'embarquer dans un séjour-expédition avec une vingtaine de congénères durant un bon mois et demi ?
"80% DES GROUPES AU BORD DE L'IMPLOSION"
La Coupe du monde a en tout cas accordé une prime aux équipes... qui ont ressemblé à des équipes, et présenté une cohérence tactique et collective dont beaucoup de grandes nations ont été incapables. Chili, Mexique, Etats-Unis, Paraguay ou Japon, avant d'être rattrapés par leurs lacunes, ont rappelé quelques fondamentaux du jeu aux cadors. Dans le dernier carré, c'est la qualité collective qui a prévalu et permis aux individualités de briller.
L'Allemagne rajeunie, sans Ballack, a trouvé une formule efficace, l'Uruguay a brillé par sa solidarité et l'Espagne a continué d'incarner un idéal-type du jeu collectif. Même l'exception néerlandaise semble procéder d'un équilibre trouvé par le sélectionneur entre des personnalités explosives.
Et c'est bien à de la gestion de personnalités en milieu inflammable que sont désormais contraints l'encadrement des sélections, la France n'ayant pas constitué un cas d'espèce. "Étant ici avec dix ou onze joueurs, je peux vous dire qu'il y a 80% des groupes ici en Afrique du sud qui sont au bord de l'implosion, a déclaré Arsène Wenger, ajoutant: Tous les groupes vivent difficilement". L'entraîneur d'Arsenal y voit même "une constante nouvelle du football moderne", notamment "du fait qu'il y a très peu de discipline dans les équipes nationales, ou qu'il est très difficile de la faire respecter".
ROCK STARS
On ne sait pas si Arsène Wenger met quelque malice dans ce constat, dans la mesure où il a contribué à l'affaiblissement du football de sélection en épousant la cause du lobby des clubs les plus riches dont il a été un des hérauts, mais on ne doute pas de son acuité. Cela fait plusieurs décennies que l'on qualifie les joueurs de mercenaires égoïstes, mais un cap a peut-être été franchi au cours des dernières années. Dans le star-system du football mondial, les sélections profitent aux joueurs, mais l'inverse est de moins en moins vrai (Dans un lapsus ou par candeur, Abou Diaby avait déclaré qu'il y aurait "des cartes individuelles à jouer" au cours de la Coupe du monde...). Les stars ne sont plus des leaders dans le vestiaire, et sur le terrain elles cherchent à "faire la différence toutes seules".
L'équilibre éternellement instable entre les intérêts de l'équipe et ceux des joueurs est peut-être devenu introuvable pour une majorité de groupes aussi ingérables qu'un groupe de rock – et encore les groupes de rock ne comptent-ils pas 23 membres. Les déclarations d'amour envers le maillot national sont à ajouter aux classiques de la langue de bois : "le groupe vit bien" et "c'est un immense honneur de jouer pour mon pays". Merci Patrice.
LA REVANCHE DU FOOTBALL
Un changement de mentalité des joueurs est hypothétique, surtout s'il s'agit de leur faire ânonner l'hymne national ou de leur administrer des cours d'éducation civique. Pour restaurer l'intégrité du football de sélection, il faudrait faire évoluer le rapport de force avec le football de club, protéger les équipes nationales – notamment en repensant les calendriers. Les instances nationales et internationales n'en prennent pas le chemin. La crise économique, plus sûrement, est susceptible de redresser l'aiguille de la balance...
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Mar 10 Aoû - 10:31
ANELKA D’ESPÈCE Jérôme Latta - lundi 9 août 2010
Premier rebelle de Knysna et dernier en date à avoir chargé Domenech, Nicolas Anelka a surtout témoigné contre lui-même.
Plonger dans la rhétorique de Nicolas Anelka, c’est entrer dans un monde à part: le monde d’Anelka, construit selon ses propres normes et son propre système de valeurs, et qui est malheureusement aussi devenu le monde des Bleus le temps d'une phase finale en Afrique du Sud.
Peu de joueurs auront autant drainé la polémique tout au long d'une carrière, sans que jamais il n’ait envisagé y être pour quelque chose. Sa deuxième réponse dans cette interview de France Soir (1) est d'ailleurs imparable: "Je n'ai aucun bilan à dresser vu que je n'ai pas participé au Mondial! Celui qui était sur le terrain avait mon nom sur le maillot mais ce n'était pas moi". Mais s'il faut entrer dans les détails, voici l'autre pilier de la philosophie anelkienne: qui ne comprend pas Anelka ne comprend rien.
« Le coach savait parfaitement où et comment je voulais jouer »
Car la cause principale de tout – la mi-temps de France-Mexique et l'échec des Bleus – c'est l'obstination de Raymond Domenech à le faire jouer au mauvais poste. Alors que Nico lui-même a tenté de lui faire comprendre, à ce bourricot: "Je lui ai répété que je préférais être libre sur le terrain". C'est pourtant simple: Anelka est un joueur "libre", on ne peut pas l'enchaîner, on ne peut pas lui dire où aller. Ce serait absurde. Comme de lui demander de forcer sa nature pour se mettre au service de l'équipe.
"Quand on me demande de jouer comme ça, une certitude: on verra tout sauf mes qualités. Rester dans la surface à attendre les ballons qui traînent, c'est tout sauf mon jeu. Cela fait des années que je dis que mon véritable poste n'est pas en pointe. Encore plus en équipe de France!" [NDLR: ??] "Le coach a alors appelé mon manager. Qui, pendant leur heure de conversation, lui a bien fait comprendre à quel poste je voulais jouer".
"Le coach savait parfaitement où et comment je voulais jouer. Hélas, ça ne s'est jamais produit!"
"Hélas", car Nicolas Anelka ne pouvait faire que du bien à l'équipe de France, ce qu'il savait mieux que quiconque.
"C'est bien dommage pour nous tous et pour les résultats de l'équipe de France". "Je pense savoir le mieux ce qui est bon pour moi et pour l'équipe de France".
En substance, Anelka dit qu’il ne pouvait pas joueur ailleurs qu’à son poste préférentiel (2), c’est-à-dire celui d’un "9 et demi" ou d'attaquant de soutien – ce label qui sied aux attaquants erratiques. Du point de vue égocentré qui suppose de construire la tactique collective à partir des désidératas d’un joueur incapable de concevoir d'autres paramètres que son confort de jeu, il fallait donc adopter un schéma à sa convenance (3), ou prendre quelqu'un d'autre. Le garçon est pourtant à deux doigts de la lumière quand il répète une énième fois ses préférences en racontant son entrevue avec Domenech avant la publication de la liste des 23.
"Je lui ai ouvert la porte de chez moi avant la liste des 23, il m'a demandé comment je voulais jouer. Je lui ai répondu: «libre». «Le problème, c'est que tout le monde veut jouer libre dans cette équipe», a-t-il ajouté".
Contestant les options tactiques, Anelka a préféré jouer – en décrochant et en refusant de se fixer en pointe – dans un schéma virtuel, comme s'il avait voulu démontrer (par l'absurde) que celui du sélectionneur ne marcherait pas.
« Ça m'est monté direct au cerveau »
Pourtant, le pari de Domenech de le faire évoluer à contre-emploi est initialement moins une erreur tactique (4) qu'une énorme bourde sur le plan humain: avec une mauvaise volonté aussi assumée, son n°21 ne pouvait pas supporter la panoplie de Guivarc'h 98. Le sélectionneur aurait dû se rappeler que, placé à droite du 4-2-3-1 des éliminatoires, Anelka avait maintes fois déserté son côté pour venir encombrer l'axe (contre le Nigéria ou les Féroé l'an passé). Domenech était bien, en juin dernier, le dernier à pouvoir le plier à un plan tactique contrariant. En lui accordant la plus démesurée des confiances, le "coach" n'y a gagné que le droit d'être considéré comme un imbécile (par Nicolas Anelka, excusez du peu) et d'y perdre les derniers vestiges de son autorité dans l'implosion de son vestiaire.
"Quand le coach, dans le vestiaire, contre le Mexique, m'a dit de rester devant, ça m'est monté direct au cerveau".
Anelka se montre évasif sur "les choses" qu'il a "marmonnées dans son coin" et qui "resteront dans le secret du vestiaire". En revanche, il confesse, avec ce mélange habituel de candeur et de cynisme, avoir exprimé à haute voix son refus d'obéir aux consignes.
"Le coach arrive et me dit: «Putain, Nico, je t'ai déjà dit d'arrêter de décrocher et de rester devant». Je lui réponds que rester devant, je ne fais que ça, que je ne touche pas un ballon. Et j'ajoute: «C'est bon, il faut arrêter de me dire de rester devant. Je ne reste plus devant»".
Après avoir noté que le joueur établit une chronologie différente de la version en vigueur jusqu'alors (selon lui, les insultes sont venues après l'annonce de son remplacement), on remarque surtout qu'il trouve indu d'être sorti du onze après avoir tenu de tels propos.
"Puis Pat m'a demandé de remettre mon maillot et a expliqué au coach que les disputes entre entraîneur et joueur à la mi-temps se produisaient tout le temps, qu'il ne fallait pas réagir sur un coup de tête et me faire sortir. Encore une fois, le coach n'a écouté que lui et a fait son changement".
Après cette généreuse "explication" de la part d'un cadre du groupe, Domenech aurait en effet dû se déjuger en remettant sur le terrain un joueur qui venait de l'insulter après avoir passé la première mi-temps à contrevenir à ses directives avant de lui déclarer qu'il persisterait en seconde... Il n'y avait décidément plus de sélectionneur en Afrique du Sud.
« Je continuerai à mettre des capuches et à acheter de grosses voitures »
La faute à Domenech... Après les si peu dignes déclarations de Gallas ou Évra, le groupe reste soudé. La thèse va finir par paraître grossière, mais pour sa part, Anelka ne voit comme cause du chaos que son remplacement à la mi-temps de France-Mexique, pas son comportement sur le terrain et dans le vestiaire.
"Parce que finalement, à la mi-temps [de France-Mexique] quand soi-disant je descendais trop, on tenait quand même le 0-0 et on était encore bien en place. La France avait encore toutes les chances de se qualifier. À ce moment, le coach pensait que c'était moi le problème dans cette équipe de France. Apparemment, ce n'est pas le cas. La suite, on la connaît..."
Dans le même ordre d'idée, le joueur reporte le reste de la faute sur L'Équipe et la publication de son titre injurieux. On peut certes le suivre quant à la volonté (ou du moins la certitude) qu'avait le journal de "détruire l'équipe de France" en procédant ainsi, mais pas quand il s'oublie encore comme facteur déclenchant de "la guerre entre le coach et les joueurs, puis entre les joueurs et la Fédération".
"Ce journal et ces prétendus journalistes (...) sont les premiers et principaux responsables de tout ce qui s'est passé. Parce que tout est arrivé après ce titre".
Cette longue interview compte trop d'anelkades pour les consigner toutes: on y trouve un peu de paranoïa mâtinée de révolte enfantine, un éloge appuyé de Patrice Évra ("Si un jour je dois aller à la guerre, Pat sera le premier nom sur la liste"), la révélation qu'il avait "décidé de quitter l'équipe de France après le match contre la Tunisie", "dégoûté de jouer de cette façon", mais que "trois joueurs cadres" l'ont convaincu de rester, des moments d'émotion ("J'ai vécu lors mes adieux des choses très fortes que je ne revivrai jamais"), un dégagement de responsabilité concernant Yoann Gourcuff (5)... et encore des représailles contre Domenech, qualifié de "kamikaze".
"Est-ce de l'incompétence [de la part de la Fédération] ou s'agit-il d'un complot. Peut-être fallait-il un bouc émissaire au naufrage". "J'ai démontré qu'on peut [réussir] sans leur aide. Et je continuerai à le faire. Et à porter des lunettes, puisque ça gêne, à mettre des capuches et à acheter de grosses voitures. (...) Je n'ai pas besoin d'eux, je ne suis pas un people mais un footballeur. Eux, en revanche, ont besoin de moi". "Pat a été un capitaine exemplaire. Parce que c'est un compétiteur et qu'il sait qui je suis et ce que j'apporte sur le terrain comme en dehors. C'est pour ça qu'il m'a défendu jusqu'à la mort!" "C'est plutôt le coach qui devrait avoir honte, après son refus devant le monde entier de serrer la main du sélectionneur sud-africain". "Il a réussi à me dégoûter du football alors que j'adore mon sport et mon métier".
On pourrait admettre la thèse d'Anelka (il n'a pas insulté Domenech, il a tenté de "contourner le mur vers lequel on fonçait", il a servi de bouc émissaire), mais il faut pour cela épouser étroitement son point de vue sans jamais s'en écarter. Anelka dit que les mots imprimés par L'Équipe "ne sont jamais sortis de sa bouche", mais il ne dit pas lesquels le sont. Il s'exclut systématiquement de l'explication, tout comme il refuse de considérer que la médiocrité de son jeu (consigné en pointe aussi bien que décrochant à sa guise) ne peut s'expliquer seulement par les choix tactiques. Pour trouver le témoignage cohérent, il faut aussi concevoir un football où plus aucune autorité d'entraîneur n'est légitime dès lors qu'elle contredit l'opinion du joueur, surtout son opinion de lui-même.
Alors on peut certes trouver toutes les vertus à Anelka, devant le troublant consensus négatif qu'il suscite, mais quand il se plaint de "l'image qu'on veut donner de [lui]" depuis ses débuts, il lui échappe qu'il en est le principal auteur. "Je sais qui je suis, quand je suis bon ou mauvais". Il semble que non, Nicolas.
(1) Menée par Arnaud Ramsay, auteur d'une biographie d'Anelka. Une première interview "déballage" avait déjà été publiée par le quotidien le 15 juillet . (2) Lorsqu'il avait bien voulu respecter sa zone, Anelka avait pourtant été très bon à droite du 4-2-3-1, notamment contre la Turquie en juin 2009 et la Serbie en septembre dernier.
(3) En l’occurrence, il aurait fallu évoluer en 4-4-2 avec deux attaquants, dont lui-même (ce fut le cas en octobre 2009 contre les Féroé).
(4) Le choix de Domenech procédait d'une offre d'attaquants de pointe réduite (Henry hors course, Gignac tendre, Benzema inefficace en sélection, Cissé revenant de loin) et du pari que le danger viendrait des côtés et de derrière. Il avait déclaré au cours du Mondial que dans ce schéma, l'attaquant de pointe était tenu de fournir un gros travail avec peu de chances d'obtenir des occasions pour son compte (lire ici). Reconnaissons à Anelka de dire une vérité qui tient aussi de l'aveu: "Si le coach voulait prendre un joueur de surface, ce n'est pas moi qu'il fallait choisir. Il s'est trompé dans le casting". Les erreurs les plus accablantes de Domenech ont effectivement résidé là.
(5) Anelka a cette sentence qui en dit long sur une conception d'équipe excluant la possibilité de faire mieux jouer les autres: "En aucun cas ni Franck ni Titi, ni moi ne sommes responsables de ses performances, bonnes ou mauvaises, sur un terrain".
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Sam 25 Sep - 18:06
Suite au fiasco des Bleus, la FFF rembourse 4,5 millions d'euros à ses partenaires
Le fiasco de l'équipe de France lors du Mondial sud-africain n'en finit pas de faire des vagues. Vendredi, le Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) a révélé le versement d'une somme de 4,5 millions d'euros à ses partenaires au titre du préjudice subi. La FFF a également validé les comptes de l'exercice 2009-2010 qui font apparaître un déficit de 1,36 million d'euros.
"Cela n'a pas que causé un préjudice d'image et moral mais aussi un préjudice financier car un certain nombre de nos partenaires nous ont fait part de leur mécontentement. Et nous avons négocié avec nos partenaires la réparation du préjudice subi, qui s'élève à 4,5 millions d'euros", a déclaré Bernard Desumer. Le trésorier de la FFF attribue le déficit des comptes au fiasco des Bleus et à leur mouvement de grève. "Cet exercice 2009-10 aurait été d'excellente facture s'il ne s'était pas déroulé un incident gravissime en Afrique du Sud le 20 juin. Donc, les comptes laissent apparaître une perte de 1,36 million d'euros", a-t-il expliqué.
UN DÉFICIT DE 1,36 MILLIONS D'EUROS
Les recettes se sont élevées à 199 millions d'euros, en baisse de 12,7 millions (-6%), et les dépenses à 200,4 millions d'euros. La campagne de la Coupe du monde a permis de dégager un résultat positif de 600.0000 euros. Le non-versement des primes aux 23 joueurs et à l'encadrement technique des Bleus en Afrique du Sud a représenté une économie de 2 millions d'euros pour la FFF. En revanche, le dossier de candidature pour l'organisation de l'Euro 2016 a entraîné une dépense de 2 millions d'euros et l'indemnité versée à la société de marketing Sportfive, après la fin du contrat le 30 juin, s'élève à 2,4 millions d'euros.
LEMONDE.FR avec AFP | 25.09.10 http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/09/25/suite-au-fiasco-des-bleus-la-fff-rembourse-4-5-millions-d-euros-a-ses-partenaires_1416141_3242.html#xtor=RSS-3208
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: COUPE DU MONDE DE FOOTBALL Mar 28 Oct - 14:58
Raymond Domenech règle ses comptes
D'Anelka à Zahia, l'ex-entraîneur des Bleus livre dans "Mon dico passionné du foot" ses propres vérités sur le milieu du ballon rond.
Anelka, Zahia, les consultants "insultants" ou sa nostalgie des Espoirs : Raymond Domenech se livre à nouveau dans Mon dico passionné du foot, qui paraît mercredi, son second ouvrage après Tout seul, gros succès en librairie. Alors que Tout seul, sorti en novembre 2012 et vendu à près de 200 000 exemplaires, concernait ses années de sélectionneur des Bleus (2004-2010), Domenech évoque dans son abécédaire le "reste", c'est-à-dire le foot, sa passion, son premier ballon, ceux qui y jouent, ceux qui gravitent autour.
L'homme a gardé le goût du tacle et certains passages feront le buzz. Comme quand il évoque José Mourinho : "C'est le problème des traducteurs (ancien métier de Mou), ils finissent par se persuader d'avoir écrit le texte eux-mêmes." Mais le livre comporte aussi confessions et regrets. "Aurais-je été plus heureux sans l'équipe de France ? Oui, je le crois, en fait je me sentais bien avec les Espoirs", avoue-t-il. Entraînera-t-il à nouveau ? Domenech dit l'ignorer, reconnaissant avoir "à plusieurs reprises refusé des propositions" ou avoir attendu "des coups de téléphone qui ne sont jamais venus".
Anelka, Docteur Jekyll et Mister Hyde
Nicolas Anelka, figure centrale de Tout seul, est ici évacué en "Docteur Jekyll et Mister Hyde". D'autres sont égratignés. Franck Ribéry "a fait supporter aux Bleus le poids de son mal-être, de sa bêtise même, en Afrique du Sud et après, mais monsieur, depuis, fait la tête parce qu'il voulait être Ballon d'or". Domenech exonère Thierry Henry qui "a sacrifié son image (avec sa passe de la main) au profit de l'équipe de France" quand Zinédine Zidane a "sacrifié (d'un coup de tête) les chances de l'équipe de France au profit de son orgueil".
David Luiz "dégage tout, sauf de la sécurité - et sauf le ballon parfois", écrit-il ailleurs, vantant en revanche Javier Mascherano, "le premier joueur que je recruterais". Enfin, Domenech s'est réconcilié avec Vikash Dhorasoo : "malgré" sa "paranoïa digne de celle d'un entraîneur" cet "homme est attachant".
"Zahia, la seule qui ait gagné"
"Avec les consultants (...) surtout les insultants, resurgit toujours le même problème : ils tiennent sur certains joueurs des propos qu'ils n'auraient jamais (...) supporté d'entendre à leur égard". Voilà qui fera parler dans les talk-shows. Les cibles ? Christophe Dugarry, qu'il a entraîné en Espoirs - "il jouait selon ses envies, n'écoutait pas vraiment" - et Jean-Michel Larqué : "Son surnom d'autrefois était la pleureuse, c'était vrai, d'ailleurs il continue." Il encense a contrario Raynald Denoueix : "Limpide, positif, sans être ennuyeux."
Domenech prend aussi de la hauteur. Zahia, la fameuse ancienne escort qui fréquentait certains joueurs, "devenue riche et célèbre", est "la seule qui ait gagné quelque chose à cette opération de déballage peu ragoûtante. Les autres, tous les autres, ont perdu."
À la page E comme "Éducation", on lit d'abord que les "jeunes footballeurs français" ne "sont pas éduqués". Mais Domenech pointe les coupables, ces "messages subliminaux d'argent et de gloire" et ces clubs qui ferment les yeux. "Un joueur de 15 ans qui fait des bêtises et parle mal reste un produit" à vendre, qu'il convient de ne pas "froisser" sous peine de le voir partir "ailleurs" trop tôt.
Il n'est jamais trop tard pour apprendre. Consultant pour Europe 1 cet été au Brésil, Domenech a aussi découvert que les joueurs des Pays-Bas ont maintenu "un haut de niveau de performance" dans un hôtel ouvert en partie aux "clients ordinaires", avec un hall d'une "agitation permanente". Une leçon pour l'ex-chantre de la bunkérisation des Bleus.