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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Jeu 14 Jan - 12:46
Les quatre concerts au Casino de Paris (les 04, 05, 06 et 09/02) affichant déjà complet, Benjamin Biolay donnera deux concerts supplémentaires au Casino de Paris,
les 07 et 08 mai 2010
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liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Sam 16 Jan - 8:41
DATES DE LA TOURNÉE MISES A JOUR
21/01 – Longjumeau - Théâtre 22/01 – Conflans Ste Honorine – Théâtre S.Signoret 23/01 – Villeparisis – CC J. Prévert 26/01 – Rueil Malmaison – Théâtre A. Malraux 02/02 – Arcachon - Olympia 04/02 – Paris - Casino de Paris 05/02 – Paris - Casino de Paris 06/02 – Paris - Casino de Paris 09/02 – Paris - Casino de Paris 24/02 – Strasbourg - La laiterie 09/03 – Le Mans – l’Oasis 10/03 – Angers – Chabada 11/03 – Nantes – Cité des Congrès 12/03 – Joué les Tours – Espace Malraux 18/03 – Marseille – Festival Avec les Temps 19/03 – Aix en Provence – Pasino 20/03 – Nice - Théâtre Lino Ventura 25/03 – Dijon – Le Vapeur 26/03 – Lyon – Le Transbordeur 27/03 – Thonex – salle des Fêtes 30/03 – Reims – La Cartonnerie 31/03 – Sceaux – Les Gémeaux 01/04 – Colombes – Théâtre l’Avant Seine 10/04 – Les Sables d’Olonne – Festival Nouvelle Chanson, nouvelle scène 17/04 – Enghien les Bains – Théâtre 23/04 – Poitiers – Confort Moderne 24/04 – Orléans – l’Astrolabe 29/04 – Clermont Ferrand – Coopérative de mai 30/04 – Nevers – Maison de la Culture 06/05 – Lille – L’Aéronef 07/05 – Paris – Casino de Paris 08/05 – Paris – Casino de Paris 9 May -Santiago de Compostela ES 12 May - San Sebastian ES 13 May - Madrid ES 15 May - Murcia ES 20 May - Nancy - L’Autre Canal 21 May - Terville, Lorraine - le 112 22 May - Luxembourg - Rockhal 25 May - Caen - Le Cargo 27 May - Toulouse - Le Bikini 29 May -Bordeaux - Théâtre du Casino 2 Jun - Rouen - Exo 7 3 Jun - Bruxelles - Ancienne Belgique 10 Jun - Sète - Théâtre de la Mer
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liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Lun 25 Jan - 12:24
Benjamin Biolay a bien participé au concert de soutien à Haïti, le 24 janvier au Bataclan.
La preuve par l'image, à défaut de citation :
photo @abaca
liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Mer 3 Fév - 8:51
Biolay en confidences
OLYMPIA. Benjamin Biolay a évoqué la tournée, ses chansons et le public, avant de monter sur la scène de l'Olympia, hier soir à Arcachon
Biolay en confidences Costume sombre, écharpe bien serrée autour du cou, cheveux soigneusement repoussés en arrière, Benjamin Biolay vient d'achever la balance. L'accord des instruments et du son, en terme de métier.
Il s'accorde une petite pause avant le début du spectacle et s'arrête volontiers bavarder à l'Espace Arlequin de l'Olympia.
L'humeur est moins sombre que ses chansons. Il confie même, dans un sourire discret, que ce soir, « le verre est à moitié plein ».
Lui qui écrit et chante la mélancolie, la tristesse, et assure « ne pas savoir écrire des choses sur la béatitude », a, depuis quelques mois, des raisons de sourire. Son dernier disque « La Superbe » est un vrai succès. Et la tournée qui vient de débuter tient ses promesses.
« Il est agréable de voir les choses se mettre en forme. Pendant des mois, on répète seul dans un local exigu, et tout d'un coup, on est sur scène », confie-t-il, tout en se félicitant de commencer par la province : « C'est très chouette, le public est chaleureux. Les gens sont plus heureux ». Arcachon, hier soir, était son cinquième spectacle.
Album de l'année ?
Il parle simplement, naturellement, sans s'écouter. Lorsqu'on lui demande quel est son métier, ce touche à tout génial de la chanson française répond sobrement « auteur-compositeur ». Il s'explique aussitôt : « C'est le seul métier qui correspond à un statut social ». Il aurait pu rajouter arrangeur, interprète, même acteur.
Pour l'heure, il est concentré sur sa tournée, tout en s'avouant « très touché » d'être nominé aux Victoires de la musique. Le prix qu'il aimerait recevoir ? « L'album de l'année ». Il se reprend aussitôt : « Je pense que c'est Johnny qui va l'avoir ».
Si la scène pompe actuellement toute son énergie, il reconnaît avoir du plaisir à « écrire pour plein d'artistes. Ça se fait beaucoup sur des rencontres ».
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liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 5 Fév - 9:46
Biolay volait déjà très haut
Retour du concert de Benjamin Biolay. C'était sa première, ce soir au Casino de Paris. Il est très tard, trop tard pour que je raconte ce somptueux concert de long en large. Tout le monde était venu pour son nouvel album "La Superbe" ovationné dans tous les sens. Mais en rappel, Benjamin a soudain lâché ses "Cerfs-volants" que je me suis pris en pleine figure. Soudain me revenait instantanément: la découverte de cette chanson, extraite de son premier album "Rose Kennedy", en 2001, où déjà, il y avait tout.
Tout ce que beaucoup semblent découvrir aujourd'hui: le talent pour les arrangements somptueux, les constructions mélodiques ambitieuses, les textes soignés. Et pourtant, vous le reverrez dans les clips ci-dessous, Biolay avait l'air d'un gamin, tout juste sorti de l'énorme "Chambre avec vue" offert à Henri Salvador. Alors en entendant ces immenses "Cerfs-volants" ce soir, je me suis dit qu'il a fallu attendre tout ce temps pour que cet artiste soit enfin saluer comme il se doit, pour un nouvel album qu'il a fait comme le premier. C'est en tout cas ce qu'il me confiait il y a quelques jours en interview, la 5ème, 6ème, 7ème ensemble je ne sais plus. Depuis toujours, j'aime ce garçon, brillant, intelligent et surtout attachant. Et je resterai toujours accroché à ses premiers "Cerfs-volants"
Et en prime un remix du fabuleux "Los Angeles" toujours extrait de son premier album:
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Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 5 Fév - 19:11
Benjamin Biolay se met en scène
Avant la première note, la voix off de Michel Aumont déclame Pour écrire un seul vers, de Rainer Maria Rilke. Il y dit la nécessité d'avoir vécu avant de pouvoir écrire. Et de chanter ?
Benjamin Biolay commencait, jeudi 4 février, une tournée au Casino de Paris. Auparavant, il avait enrichi avec brio La Superbe, album paru en octobre 2009, de blessures, d'errances qui semblaient faire auparavant défaut à cet auteur-compositeur-interprète, parfois brillant, au sens vernissé du terme.
Les performances scéniques du Lyonnais, bientôt disque de platine (100 000 exemplaires vendus), allaient-elles profiter de cette chair nouvelle ? Mélodiste, arrangeur inspiré, Biolay n'est pas un chanteur naturel. Mais la vie et ses embardées ont mûri les graves de son timbre. Sur la scène du Casino, décorée de rideaux argentés, le timide ose un chant plus en avant. Dans Tout ça me tourmente, morceau introductif, harpe, clavier, guitare, basse et batterie s'effacent avec classe devant cette présence en costume noir, cheveux longs plaqués en arrière, regard gonflé d'insomniaque à la Benicio del Toro.
Tout ne sera pourtant pas si facile. Le phrasé se perd parfois dans l'inconsistance, comme si ce grand supporter de l'OL n'était pas dans son match. Le reste de l'équipe - fines gâchettes de la variété rock (Pierre Jaconelli, Nicolas Fiszman...) - peine aussi à trouver le bon équilibre. Manque de puissance de la guitare, violoncelle oublié dans le mix (mais belle utilisation des ondes du thérémine)...
Jusqu'à ce que Biolay débute seul au piano Ton héritage, lettre à sa fille sous forme d'autoportrait arrache-coeur. Sous influence Michel Legrand, l'admirateur de Gainsbourg, Bashung et Lennon vibre avec justesse et conviction.
Des talents de comédien
On fait de belles découvertes, comme cette reprise des Séparés, poème de Marceline Desbordes-Valmore, adapté par Julien Clerc, ou le générique du film Clara et moi (Arnaud Viard, 2004). "Françoise Hardy a dit que c'était ma meilleure chanson. Ça m'a touché et en même temps, ça calme. J'en ai écrit 150 autres, dont plusieurs pour elle. Mais j'ai fini par l'écouter comme si elle n'était pas de moi et par l'aimer comme si elle était d'elle."
Le concert est enfin sur la bonne voie. En particulier quand le chant se rapproche du rap. Peut-être parce que Biolay peut mieux y exprimer ses talents de comédien. Un grandiose A l'origine, rayonnant de colère, Négatif, détournant un titre de Gorillaz, prouvent que les meilleurs morceaux de Biolay ne nichent pas tous dans La Superbe. Même si en dernier rappel, Brandt Rhapsodie, étonnante biographie d'un couple lue à travers les post-it laissés sur un frigo, confirme que le disque collectionne les sommets.
Benjamin Biolay en concert les 5, 6 et 9 février au Casino de Paris, 16 rue de Clichy, Paris 9e. Puis en tournée : www.benjaminbiolay.com.
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liliane Admin
Nombre de messages : 19388 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 5 Fév - 20:49
C'est comment Benjamin Biolay au Casino de Paris? LE 5 FÉVRIER 2010 16H02 | PAR GILLES MÉDIONI (L'EXPRESS)
Benjamin Biolay a fait lever la salle du Casino de Paris (blindée), hier soir, quoique l'orchestre avait été débarrassé des sièges. Zazie tout près des bafles est sortie du concert à moitié sourde (lol).
Y'avait une vraie ferveur dans l'air, les spectateurs attendaient fermement les chansons qui font bouger les pieds (copyright Goldman) du chanteur de l'année. Et la chanson que Biolay a entonné d'entrée, Tout ça me tourmente, et sa fameuse phrase "Dès vingt heures trente, je n'ai pas de coeur, je n'ai que ma queue" a été plébiscitée par les connaisseurs, n'est-ce pas?
B.B sur scène a pris du caractère. C'est à la fois FrankSinatrash, MC Biolay et Benjamin tout en chic et en noir et qui bouge bien. La "statique" attitude, l'ami de la mélancolie, c'était au siècle dernier.
Les guitares et l'énergie du rock lui font décidément un beau costard, les ballades à mi-voix aussi. Bref, chacun a eu sa chanson. Par exemple, Padam, dans lequel il attend que "le monde entier l'acclame" (hurlement dans la salle éclairée à l'occasion). Au balcon, on regardait Charles Aznavour venu l'applaudir, en pensant à ceux qui se rêvent en "haut de l'affiche".
La Superbe, chantée à genoux a fait son effet. Nuage noir, la chanson préférée de Francoise Hardy,, générique de fin du film Clara et moi, a provoqué quelques larmes. Mais c'est la version déchirée de A l'origine qui a littéralement scotché le public. Au rappel, B.B. reprenait Les cerfs volants, avec en guest-star Marilyn Monroe.
Le spectacle s'est achevé sur Brandt Rhapsodie. Et sur les derniers vers de ce duo de désamour: " il y a encore plein de trucs à toi dans le bureau du fond, tu veux sans doute les récupérer? Appelle-moi. Mon nouveau N°: 06 62 73 49 63".
La suite : http://blogs.lexpress.fr/all-access/2010/02/post-5.php
Ne le composez pas, ce n'est pas le sien.
Dernière édition par liliane le Sam 13 Fév - 14:27, édité 1 fois
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 5 Fév - 21:58
On y était : Benjamin Biolay au Casino de Paris
Les derniers mois ont été ceux du Roi Biolay : nous étions à la première de ses trois dates au Casino de Paris, c'était Superbe et passionnant, et on vous raconte tout.
Parce qu’on le sait fan de football, on serait presque tentés de dire de l’année 2009 qu’elle fut pour Benjamin Biolay celle de la victoire de la Coupe de France après des années sur le banc des losers. Bouc émissaire, depuis le début des années 2000, d’une génération ravie de le détester pour de mauvaises raisons (et en faisant ainsi l’acolyte parfait de Vincent Delerm), Benjamin Biolay aura finalement réussi un spectaculaire retournement de situation, passant du statut d’ennemi public numéro un à celui d’idole des plus trop jeunes, mais un peu quand même.
La Superbe, paru au beau milieu de l’automne, n’a ainsi pas souffert de la crise du disque, offrant au songwriter et à son nouveau label Naïve un disque d’or quelques jours avant noël. Suite logique de ce succès, les concerts programmés début février au Casino de Paris, décidément en passe de devenir la nouvelle salle indé de la capitale (Air ou Emilie Simon s’y sont produits en janvier), affichaient complet, l’espoir était gros, Aznavour, Zazie, Nagui et même Judith Godrèche (dont l’imminent premier album a été réalisé par Biolay) dans le public. Après une première partie globalement pénible signée Alka, l’homme arrive, dans la pénombre, au milieu d’une équipe de musiciens fidèles- tous l’accompagnent depuis belle lurette, la plupart venant également de Lyon. On pourrait bien sûr détailler ici la setlist (copieuse), évoquer les lumières (somptueuses), les rappels (nombreux), l’ovation (méritée), la harpe, les samples, les chœurs.
Mais ce serait trop mal rendre hommage à la grâce de Biolay, dont la première prestation parisienne de 2010 fut simplement une formidable leçon d’élégance et de génie- ou un appel aux superlatifs. Car il faut avoir sacrément la classe pour réussir à faire se côtoyer, dans les mêmes deux heures de concert, les fantômes de Joey Starr et de Julien Clerc (on notera une reprise bouleversante, seul au piano, de Les Séparés), réconcilier la chanson française et le hip-hop, offrir sans le savoir l’hymne rêvé de l’Olympique Lyonnais (Lyon Presqu’île), parler, avec la même éloquence sexy, aux jambes, au cœur et au cerveau.
Obsédé par les relations amoureuses, la perte et le sexe, Biolay puise ainsi dans son déjà conséquent répertoire et oscille magistralement entre chansons dépouillées (la bouleversante Ton Héritage, ou comment résumer un siècle de psychanalyse freudienne en quatre minutes) et hymnes pop sous haute influence eighties (Si tu suis mon regard, Prenons le Large), espérances (L’espoir Fait vivre) et désillusions (Qu’est-ce-que ça peut faire ?). On pense à Gainsbourg et Bashung bien sûr (« la nuit je mange » sur le majestueux Night Shop), mais en les imaginant voguer vers des territoires plus pop, et tendre la main à Damon Albarn (on saluera d’ailleurs un clin d’œil plutôt chouette à Gorillaz au moment des rappels).
Etonnamment à l’aise, bavard et sacrément rigolo (avec une référence épatante aux Black Eyed Peas), Biolay aura ainsi signé une performance à la fois physique et diaboliquement cérébrale, conclue sur une version de Brandt Raphsody à tirer des larmes à un embaumeur.
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Nine Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Lun 8 Fév - 19:31
Biolay en concert ou Biolay Rhapsodie
Jeudi 21 janvier 2010, rendez-vous avec Benjamin Biolay, « Benji » pour les intimes, au Théâtre Adolphe Adam de Longjumeau . Première date d’une tournée annonçant une cinquantaine de concerts . Belle ambiance. Public sympatoche. Des trentenaires peuvent croiser des jeunes filles en fleurs, visiblement amourachées de la star, et des couples de cinquantenaires, tranquilles. Sur la scène, des paravents étoilés accueillent cinq musiciens inspirés ainsi que Biolay en costard sombre, clope au bec et petit verre de rouge à portée de main sur le piano Kawaï.
Evoluant sur scène tel un rockeur fatigué mâtinant pas chaloupés de boxeur et poussées de violence esthétique (explosion d’adrénaline sur A l’origine), Biolay est un fin arrangeur et un compositeur multipistes séduisant : ses chansons intimistes ont de jolies embardées vers le hip-hop – Sa voix, qui n’a certes point le coffre rugissant d’une Lara Fabian, et tant mieux !, vient nous susurrer à l’oreille des petites choses du quotidien qui peuvent, par la grâce de leur saisie poétique, prétendre à l’universel.
Bien sûr, Gainsbourg n’est pas loin. Gainsbarre, Dutronc, Daho et Houellebecq non plus. Mais franchement, question héritage, on a connu pire. Le bio est là, et on le boit comme du p’tit lait : chez Biolay, les mandarines étaient des betteraves, il n’y avait pas de potage à la cantine et, pour les courses de Brandt Rhapsodie, on n’oubliera pas, malgré les naufrages du gris quotidien, le lait ½ écrémé bio et 6 œufs bio.
Ce premier soir des premiers pas de sa nouvelle tournée française, on a eu des ratés également. Qu’est-ce que ça peut faire ? Sur Lyon presqu’île, Biolay sort une trompette. Mais soudain, n’en joue pas. Mon amie me dit qu’il fait son timide, c’est plutôt charmant, moi je me dis qu’il s’est mis en mode « déceptif » (genre je vais encore plus loin que Vian, je vous fais de la trompette minimaliste les gars) ; ses musicos, eux, pendant ces quelques pensées du soir-espoir, le regardent perplexes ; le chanteur nous apprend bientôt que le piston de l’engin cuivré a été monté à l’envers ! Sans tambour ni trompette, le concert continue, et il n’y aura certainement pas de… piston à l’arrivée pour le technicien maladroit.
Et toc ! A un moment donné, une guitare électrique sèche. Un pétage de plombs empêche, semble-t-il, le musicien de continuer. Qu’est-ce que ça peut faire ? Benji en profite pour papoter au micro, on fête son anniversaire ensemble, ça part un peu en live, puis la guitare, rebranchée, reprend son souffle et le chanteur et le public aussi.
Ces ratés font partie du bonhomme. Après tout, l’un des titres de La Superbe s’appelle Raté. La boucle est bouclée. Il nous a prévenus : mélancolique et ailleurs, mélancolique et alors, Benjamin Biolay, alias Initials B.B., poète urbain parfois perdu dans les vapeurs alcoolisées et les affres de la création, est à prendre ou à laisser. Nous (ma compagne et mes potes), ce soir-là, on a pris avec lui le train de banlieue bleue, et la Marco Benz (avec en option, aïe !, la… Sarko Benz), et c’était bien.
Chemin de traverse bienvenu, ambiance clair-obscur, spleen baudelairien, chanteur tour à tour virevoltant (sur Padam) ou sombre comme la nuit (Brandt Rhapsodie et ses Post-it, plus noirs que roses, de vie de couple à vau-l’eau), on a pris le large avec Biolay pour un ailleurs. Entre nuit d’ivresse et nuit de sommeil. Quelle aventure, quelle aventure
Partenaire de la tournée de Benjamin Biolay, Europe 1 annonce « 47 concerts d’exception, 22 superbes chansons, 6 albums cultes, 1 Benjamin Biolay ». Précisons que les six concerts (4, 5, 6 et 9 février ; 7 et 8 mai 2010) au Casino de Paris affichent complet.
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Mer 10 Fév - 22:55
SET LIST DU CONCERT DE BENJAMIN BIOLAY DOCUMENT ORIGINAL
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Jeu 11 Fév - 22:27
.
Le public de Benjamin Biolay - Qobuz.com
Dernière édition par Bridget le Sam 13 Mar - 14:53, édité 1 fois
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 12 Fév - 12:55
Benjamin Biolay, Casino de Paris, 05.02.10 ("Bien avant" + "La superbe")
Bien Avant qu'on se soit connu, Bien Avant qu'on se soit parlé, Bien Avant que je t'ai vu nue, Je savais déjà que je t'en voudrais.
Bien Avant qu'on se soit déçu, Bien Avant qu'on soit des déchets, Bien Avant ce goût de déjà-vu, Je savais déjà qu'on y resterait.
Que personne ne sortira d'ici, Que personne ne retiendra la nuit, Qu'on ira pas tous au paradis.
Bien Avant l'heure, de la cigüe. Bien Avant l'heure, des Adieux. Bien Avant qu'on s'aime, Tu ne m'aimais plus.
Bien Avant qu'on se soit brisé, Bien Avant qu'on soit des vendus, Bien Avant que je t'ai renié, Je savais déjà qu'on était vaincu.
Bien Avant qu'on se soit cogné, Bien Avant qu'on ait du vécu, Bien Avant que tu te fasses soigné, Je savais déjà qu'on était perdu.
Et que personne ne sortirait d'ici, Et que personne ne retiendrait la nuit, Qu'on ira pas tous au paradis.
Bien Avant l'heure, de la cigüe. Bien Avant l'heure des adieux. Bien Avant qu'on s'aime, Tu ne m'aimais plus.
Bien Avant qu'on se soit perdu, Oui, Bien Avant qu'on ait rien gagné, Bien Avant le coup de massue. Je savais déjà, tout ce que je sais.
Bien Avant qu'on soit des pendus, Bien Avant qu'on soit des regrets, Bien Avant que tout soit fichu, Je savais déjà, que tu t'en foutais.
Dernière édition par Bridget le Ven 12 Fév - 13:08, édité 1 fois
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 12 Fév - 12:56
Benjamin Biolay Casino Paris 6 février 2010 - Les séparés Novembre
Les séparés
Texte Marceline Desbordes - Valmore / Musique Julien Clerc
N'écris pas Je suis triste et je voudrais m'éteindre Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau
N'écris pas N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes C'est entendre le ciel sans y monter jamais
N'écris pas Je te crains, j'ai peur de ma mémoire Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire Une chère écriture est un portrait vivant
N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire Il semble que ta voix les répand sur mon coeur Que je les vois briller à travers ton sourire Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur
N'écris pas N'écris pas N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes
Novembre toute l'année
Une vie en demie pente La lumière absente Un pavillon de briques, du lierre Quelque part sur terre
Une vie en demie teinte La lumière absinthe C'est toujours le même film qui passe Quelque part sur place
Novembre toute l'année Toute l'année c'est novembre Le ciel est blanc Le ciel est blanc cassé
La pluie à contre jour Le temps des retours Des grands départs dans l'autre sens Quelque part je pense
Novembre est éternel La vie est presque belle Les souvenirs sont des impasses Que sans cesse on ressasse
Toute l'année c'est novembre Le ciel est blanc Le ciel est blanc cassé C'est entendre le ciel sans y monter jamais
Dernière édition par Bridget le Mar 16 Fév - 0:22, édité 6 fois
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 12 Fév - 13:04
Benjamin Biolay au Casino de Paris, le 6 février 2010
Samedi soir dernier, le Casino de Paris est déjà à moitié plein une heure avant l’horaire inscrit sur le billet d’entrée. A huit heures moins le quart, on se presse à l’orchestre et dans les travées. A huit heures, la voix de Benjamin Biolay (mouvements de la foule pour chercher d’où elle vient) annonce la première partie, c’est Alka. Les premières parties sont nécessaires, mais tout le monde n’attend que Biolay. Alka part, mais il faut encore attendre : on annonce une demi heure d’entracte (migrations au bar = bières, migrations à l’extérieur = cigarettes).
Au retour, il faut se frayer un chemin dans l’orchestre pour retrouver son tout petit espace. On attend. On observe, on s’observe. Venir à un concert, c’est aussi faire cette expérience étrange : d’autres que vous apprécient suffisamment l’artiste pour s’être déplacés. Il y a quelque chose d’impensable dans ce constat. Imaginez un rendez-vous amoureux où vous ne seriez pas deux, mais 1000 : un choc. Surtout que, plus tard, comme un rappel, la lumière se rallumera dans la salle à plusieurs reprises : impossible d’oublier que nous sommes nombreux. On est heureux d’être éclairés, on suppose que c’est un choix politique pour scinder la masse en individualités, on approuve la démarche, qui tend à supprimer la distance entre le spectacle et le spectateur, mais on voudrait aussi prolonger l’intimité d’un soir, l’anonymat du noir.
On observe donc, pour tromper l’attente : à droite, des jeunes gens, à gauche des gens jeunes, devant, des gens d’âge moyen, derrière, quelques personnes d’un âge certain. Le public est mixte, avec une très légère petite tendance masculine.
Le Casino de Paris n’est plus rouge, il est noir de monde (la commode dans l’entrée n’est pas noire, non, elle est bleue). La foule attend, trop calmement : y aurait-il un petit quelque chose de coincé, une légère crispation, dans ces dates parisiennes à haute pression ? C’est la Capitale : les journalistes et les proches sont là.
Enfin, les lumières s’éteignent, la musique démarre. Acclamations nourries et soulagées du public et voix de Michel Aumont qui les fait taire : "Pour écrire un seul vers…" (Rainer Maria Rilke) (1). Dans ces minutes qui retardent encore l’entrée en lumière de l’artiste – on l’aperçoit assis près du piano, dans la pénombre, il écoute, ou peut-être pas : peut-être qu’il est trop mort de trouille pour entendre quoi que ce soit -, dans ce message introductif, ce préalable, il y a une mise au point (juste une…mise au point), un rappel liminaire, une question : pourquoi et comment crée-t-on ?
L’essentiel ayant été dit, le concert peut commencer. Il est construit en trois parties.
Pendant la première, on constate trois choses : 1) ça démarre fort, en tension, comme en chanson, 2) la harpe est trop discrète, la complexité des chansons est un défi, même pour les meilleurs musiciens, 3) Benjamin Biolay existe en vrai (on avait fini par en douter, compte tenu de l’importance prise par son image médiatique, media quoi ? mediatic !), il a une voix, deux jambes qui bougent, il est poli (excessivement ?) et il n’en mène pas large, malgré ou à cause du torrent d’applaudissements qui se déversent sur lui – forcément, ça doit faire bizarre ce tsunami d’amour, après des années à s'être imaginé mal aimé.
C’est incompréhensible, c’est fou. D’ailleurs, n’y a-t-il pas dans ce soudain déferlement comme une repentance collective déplacée ? Samedi soir, au Casino de Paris, le public, majoritairement des admirateurs de la première heure, des connaisseurs, avait visiblement décidé, comme un seul homme, de prendre à son compte tous les parasitages du passé et de les effacer.
Dans la deuxième partie, on constate trois choses : 1) le piano lui va bien, 2) il chante juste et bien, 3) Françoise Hardy s’est trompée, même si fondamentalement elle a raison (Nuage noir est une bonne chanson mais n’est pas sa meilleure, par contre c’est bien le meilleur auteur-compositeur de sa génération).
Enfin, dans la dernière partie, on oublie un peu de constater, on danse - c’est toujours cool de danser, dans un concert - et on se laisse emporter. Et c’est avec trois titres de ses trois premiers albums (Les Cerfs-volants, Négatif et A l’origine - chanson politique) et deux samples (2) que le concert atteint ses véritables sommets.
Le plus intéressant, c’est le portrait de l’homme en artiste que dessinent les trois citations du concert : soit un mixte hautement éclectique entre Rainer Maria Rilke, pour l’écriture, le rapport mystérieux aux mots, au moi, au monde, à la création ; Marilyn Monroe, pour le tragique, le sexe, le cinéma ; et Damon Albarn (une admiration, un grand frère possible ?), pour la pop anglaise, l’exigence, la rupture (et en sous-texte, l’Afrique, donc la musique noire, donc le blues, le jazz, le rap).
Le reste, on le savait : Benjamin Biolay tape plus haut et plus profond que les autres, il faut juste s’y habituer. L’histoire continue dans la suite de sa tournée (3) : il y aura d’autres de concerts, qui n’épuiseront ni la Superbe, ni le spectateur.
(1) Le texte et la musique sont là, film Clara et moi, d’Arnaud Viard, BO Benjamin Biolay. (2) Sample samplé et sample chanté. (3) On sera à Rouen, Exo7, loin du stress parisien.
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Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Lun 15 Fév - 14:25
Benjamin Biolay - Le Casino de Paris (Paris) - 2010
Quelques mois après la sortie de son sublime album "La Superbe", Benjamin Biolay signait son retour dans une salle parisienne avec 4 dates au Casino de Paris.
Le Casino de Paris qu'il retrouvera le 7 et 8 Mai prochain. Pour en finir avec les dates, il passera forcement prés de chez vous car il démarre une tournée en province à partir du 24 Février. Quant à nous, nous devrions également le retrouver sur la scène du Théatre de la Mer (Sête) en première partie de Jacques Higelin le 10 Juin prochain.
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Lun 22 Fév - 17:38
SUPERBE (S)
Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin
Flamme.
Tout cela nous tourmente, et la douleur nous éventre. Entourés de moribonds très gauches sans gauche, entre terreur subie et atmosphère lugubre, nous voilà désireux quelquefois de reterritorialiser nos concepts comme nos goûts, dialectisant la surface et la profondeur de nos oppositions. Autant l’admettre. Malgré le tout-venant de cette époque régressive, où les impressions funestes vrombissent en nous, d’autres sensations célestes, parfois, se substituent au brouhaha qui nous sert de décor sonore. Alors. Quelle aventure. Parce qu’on flâne, parce qu’on flaire, parce qu’on flaire la flamme et qu’on perd la gagne, on reste Dieu merci à la merci d’une étincelle.
Biolay.
Munissez-vous du dernier album de Benjamin Biolay, la Superbe. Cinquième opus en solo. Entre mots et maux, entre bilan, pertes et abandons, entre ruptures et exploration de gouffres intérieurs, laissez-vous embarquer en précipices, monts et vallées, à la merci d’un sacrifice, d’une mort à crédit, sans préjugé ni préjudice.
Les dangers d’un double CD ? Pas de déchets ou si peu, si dérisoires, qu’ils s’effacent devant l’œuvre en son ampleur. Puis précipitez-vous, achetez un ticket de concert (nombreuses dates jusqu’en juin). Nous y étions, au Casino de Paris, portés par une si haute ambition que tout aurait pu (dû) s’écrouler ou s’évanouir sous les assauts des infortunes du live. Miracle des miracles rendus aux humains d’exception !
Si le déjà cultissime la Superbe, paru au beau milieu de l’automne, ne connut ni la crise ni les troubles de la création, la suite « logique » que sont les concerts a épuisé chez nous tous les recours imaginables, au point de rendre la critique désarmée devant tant d’audaces et d’évidence quand une forme de génie se fraye un chemin. Dans cette pénombre musicale aussi fidèle qu’intense, l’homme, qui n’a plus rien du dandy d’avant trop brossé par une presse paresseuse, se livre à corps perdu dans son intimité douloureuse qu’il jette comme autant de blessures.
Le fêlé de l’existence laisse passer une lumière flamboyante et libère une offrande si belle et sincère, sobre ou totalement désinhibée, qu’il y a là, à la merci de notre émotion, Le simple démenti d’une mauvaise vie, d’une mauvaise passe…
Comment n’avoir pas découvert plus tôt cette chaleur de voix, cette silhouette emblématique, ce visage fatigué d’avoir croché dans le désastre, cette intelligence des phrases parcourues en solitude, ces intonations si spontanées qu’elles paraissent naître d’un crépuscule libérateur. Et puis ces musiciens, qui cajolent en harmonie, cognent en rock…
Cannibale.
De temps en temps nous parlons à nos ombres. Lui le sait. Avec la « perte de l’autre » comme juge de paix, l’admirable figure du chanteur-musicien-auteur-compositeur-arrangeur -et-tout-et-tout prend là tout son sens. Presque trop. Expérience titanesque de cannibalisme référencé façons héritages. Synthèse prodigieuse de tous les échos contemporains. De Gainsbourg (c’est éclatant) à Bashung (évidemment), d’Aznavour à Barbara (seul au piano, fascinant), des Beatles à la new wave des belles années (en liberté), réconciliant « chanson française » et hip-hop, des accents classiques aux rappeurs, avec une élégance diaboliquement cérébrale, l ’écorché vif oscille magistralement entre failles (la bouleversante Ton héritage, adressée à sa fille, ou le titre éponyme la Superbe), cantiques pop (Si tu suis mon regard, Prenons le large) et désillusions (L’espoir fait vivre, Qu’est-ce-que ça peut faire ?).
Concert très incroyable, où tous les sentiments musicaux, ascenseurs émotifs en action, parviennent à se bousculer en deux heures de temps. Benjamin Biolay est unique en son genre, comme sont uniques les grands écarts musicaux qui peuplent son univers.
Rare.
Assez de superlatifs ? Partis par le dernier des vols de nuit. Avec nos rires.
En ces temps de basses eaux où la médiocrité devient un critère de sélection et une raison d’être, les chanteurs (nombreux) qui ne servent à rien et s’avèrent incapables de « penser » le monde comme leur propre place sur cette vaste scène, et vice versa, ont des publics de décervelés assez nombreux pour qu’on vienne leur disputer la place.
Occupons-nous de ceux qui, forts en thème et créatifs jusqu’aux abîmes, artistes surprenants, dérangeants, nous emmènent en des terres insoupçonnables. Une sorte de fusion cosmique qui abouche nos sensibilités en apparence disjointes par l’air fétide qui nous ensuque.
Par sa grâce fragile, par le raffinement de ses emportements, par la douceur de ses engagements, par la violence exacerbée de ses passions de vie et de cœur, Biolay est l’un de ses êtres rares donc précieux que nous découvrons toujours trop tardivement. Mais que nous ne quittons plus.
Aucune aliénation à cela. Juste une belle obsession. Des proses et des murmures qui ne retombent jamais. Des élans musicaux qui naissent du verbe et renaissent du talent, jusqu’à l’irrationalité même. Bref tout ce que nous chérissons. Pour éviter que cette vie d’errance soit courte et rance… Pour « se rester fidèle », surtout.
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Mar 2 Mar - 16:07
Benjamin Biolay, ce soir, au Cargö mardi 02 mars 2010
« La superbe », son nouveau double album sorti à l'automne, fait l'unanimité. L'auteur-interprète commence sa tournée à Caen.
« C'est un « hypra-doué » de la musique, des textes, qui est aussi capable de s'oublier pour aider les autres à accoucher de leurs projets », dit de lui Julien Clerc.
En parallèle à sa propre carrière, Benjamin Biolay écrit à la pelle et surtout pour les filles, sans distinction de style ou de notoriété : Juliette Gréco, Élodie Frégé, Françoise Hardy, Coralie Clément (sa soeur)...
Son récent double album, « La superbe », rappelle sa propre personnalité : cent minutes d'émotions, où il est aussi beaucoup question de mal-être, entre doutes, ruptures, solitude, dérives, remords.
...« La culpabilité, c'est de l'honnêteté, déclarait à Ouest-France, le garçon de 36 ans, au moment de la sortie de l'album, en octobre dernier. C'est arrêter de chercher des responsables à ses emmerdements. Mes textes sont bleus. Les thèmes éternels du blues, je dois les avoir en moi. Mais au fil des chansons, vous ne trouvez pas que le personnage est plus apaisé ? » « Bien sûr, ce n'est pas très pudique, mais ça concerne 70 % de la population mâle, non ? Et ce ne sont que des chansons. Et, j'aime sortir des punchlines (paroles qui suscitent des réactions instantanées)... »
Le public pourra le vérifier ce soir.
Mardi 2 mars, 20 h, au Cargö, 8, cours Caffarelli. 26 €. Locations au 02 31 50 32 30 ou www.premier-rang.com
liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Mer 3 Mar - 7:51
Le concert de Benjamin Biolay du 2 mars au "Cargö" à Caen est annulé, pour des raisons de santé : il est reporté au mardi 25 mai.
Le concert du 04/03/2010 à l'Exo 7 est reporté au 02/06/2010
Le concert du 05/03/2010 à la Cartonnerie de Reims est reporté au 30/03/2010
Bridget
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Sam 13 Mar - 14:46
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CHORUS DES HAUTS DE SEINE
Edition 2010 Du 20 Mars 2010 au 03 Avril 2010
Pour sa 22ème édition, le festival Chorus réalisera 15 jours de concerts non-stops dans les Hauts de Seine! Le festival a mis en place le prix Chorus qui recompensera le jeune talent de demain!
Jacques Dutronc ouvrira le 20 mars prochain la 22ème édition du festival Chorus. Jusqu'au 3 avril, il y aura 15 jours de concerts non-stop dans plusieurs communes des Hauts-de-Seine qui accueilleront à un prix modéré, têtes d'affiche (Renan Luce, Christophe, Calogero, Jean-Louis Murat, Les Ogres de Barback, Salif Keita, Benjamin Biolay, Olivia Ruiz, etc.) et découvertes (Hey Hey My My, Sourya, Smooth, Paco Volume, BabX, etc.).
Parolier unique, compositeur de talent, producteur et arrangeur convoité, musicien surdoué, Benjamin biolay vit aujourd´hui sa splendeur créative et s´impose, à la fois sur notre territoire et à l´international, comme l´un des fers de lance incontestables de la création musicale française actuelle. C´est à travers son œuvre personnelle, sa puissance scénique et ses nombreuses collaborations qu’il affiche aujourd’hui et plus que jamais, toutes les facettes de sa richesse artistique.
http://www.chorus92.fr/web/chorus/benjamin-biolay
liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Sam 13 Mar - 19:43
liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Ven 19 Mar - 11:34
Le cabaret vénéneux de Benjamin Biolay Publié le vendredi 19 mars 2010 à 10H26
La chanson de Benjamin Biolay, hier au festival "Avec le temps"? Brillante et fatale. Photo Cyril Sollier
Dans un Espace Julien comble, hier soir
Avant que Biolay ne s'invite sur scène, il convoque Rilke. "Pour écrire un seul vers… il faut avoir des souvenirs de nombreuses nuits d'amour… Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts." Derrière ces vers-là se cache, au fond, toute l'intensité du concert, ardent, offert hier à un Espace Julien comble et comblé de l'offrande. Parce que Benjamin Biolay chante, comme peu, l'amour (ou la perte de) et la mort (ou la peur de).
Il est là avec son élégance de dandy abîmé (plus Bénicio Del Toro que Jean Dujardin...) et balance, mi-rageur mi-fataliste, ses amours toxiques qui partent en vrillent et se disloquent. Avec sa justesse implacable et son écriture brillante. Vénéneux, le beau Benjamin. Qu'il offre Tout ça me tourmente, Chère inconnue ("Si j'avais su, Que vous étiez facile, je serais venu, Au lieu de cet imbécile, qui reste au dessus…" qui mieux que lui?), Dans la merco Benz ou Bien avant.
Quel que soit l'écrin (les arrangements sont ambitieux et classieux) l'on a le venin. Et l'homme, pas musicien pour rien, s'est fort bien entouré pour atteindre ses fins. Il jongle, Biolay, avec une virtuosité qui laisse pantois. S'offrant échappées pop (Si tu suis mon regard), escales sobres (Ton héritage, splendide), envolées dévorantes (La Superbe, bien nommée), conclusion abrasive (A l'origine, renversant). C'est beau et terrifiant, fascinant et tentant. Comme un bonbon empoisonné. Comme l'amour et la mort. La vie, en somme.
Ce soir, 20h30, Pasino, d'Aix-en-Provence. 04 42 59 69 00
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Nine Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Dim 21 Mar - 11:54
Benjamin Biolay est un musicien complet à voir en concert.
concert de Benjamin Biolay au festival international de jazz de Cartagena (Espagne) le 4 novembre 2007.
Parolier unique, compositeur de talent, producteur et arrangeur convoité, musicien surdoué, l´enfant terrible de la chanson hexagonale vit aujourd´hui sa splendeur créative et s´impose comme l´un des fers de lance incontestables de la création musicale française actuelle.
C´est à travers son œuvre personnelle, sa puissance scénique et ses nombreuses collaborations que Benjamin Biolay affiche aujourd’hui et plus que jamais toutes les facettes de sa richesse artistique. Il surprend et se renouvelle sans cesse.
liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Jeu 25 Mar - 8:08
Benjamin Biolay, superbes Victoires !
CHANSON | Pendant dix ans, il a peu vendu. Son dernier opus inverse enfin la tendance. Il se produit samedi à Thônex.
AFP | Benjamin Biolay
PASCAL GAVILLET | 25.03.2010 | 00:00
De l’ombre à la lumière, il a fini par s’imposer. Au début de mars 2010, Benjamin Biolay recevait la Victoire de la musique de l’interprète masculin ainsi que celle de l’album de l’année pour le superbe La superbe. A 37 ans, après plus de dix ans d’une carrière sans fausse note, si l’on peut dire, il accède à la reconnaissance du grand public ET des professionnels.
Né en 1973 d’un père musicien, Benjamin Biolay rame pas mal à ses débuts. Il sort quelques maquettes, signe un contrat chez EMI et édite quelques singles qui passent totalement inaperçus. Il décide dès lors de travailler comme arrangeur avec d’autres artistes, comme L’Affaire Louis Trio. En 1999, il coécrit presque entièrement le premier album de Keren Ann, La biographie de Luka Philipsen. Tous deux se font remarquer. Notamment par Henri Salvador, qui fait appel à eux pour Chambre avec vue (1999). Biolay et Ann accouchent de Jardin d’hiver, gros succès pour Salvador. Dans la foulée, Biolay peut enfin sortir son premier album solo, Rose Kennedy, en mai 2001. Intimiste, très sombre, ce premier opus est un choc et révèle un talent à l’état brut. La critique l’encense et le disque se vend. Il est même disque d’or (plus de 100 000 exemplaires écoulés). Cependant, cette année-là, le public lui préfère Garou, Jean-Jacques Goldman et L5...
Les quatre albums qui suivent connaissent un sort moins favorable: grosse reconnaissance de la critique, même au-delà de la France, et des ventes moyennes. Pourtant, le talent est là et bien là. Dans Négatif, double album de 2003, il intègre le folk à son univers pop mâtiné d’accents jazzy et lorgne du côté de Gainsbourg. Son ex-femme, Chiara Mastroianni, participe aux chœurs. En 2005 paraît A l’origine, l’un de ses albums les plus sombres. Les textes sont personnels, inspirés de sa propre expérience, et l’artiste ne le nie pas. Il y utilise pour la première fois des boucles électroniques. Les mêmes tendances et impressions surgissent à l’écoute de son opus suivant, Trash Yéyé, en 2007. Le thème de la rupture amoureuse parcourt un album à nouveau très noir qui fait directement suite au précédent. Les ventes sont là encore assez faibles.
De Julien Clerc à Carla Bruni
En 2009, Biolay quitte sa maison de disques, Virgin Music, qui dépend d’EMI, pour signer chez Naive. En octobre 2009, La superbe, à nouveau un double album, paraît. Cette fois, le succès est au rendez-vous. Critique, évidemment, mais aussi en termes de ventes. En trois semaines, La superbe est disque d’or. Les Victoires de la musique ne font que confirmer cette évidence. Le paradoxe, dans tout ça, c’est que malgré cette relative confidentialité, on (les médias) a toujours passablement parlé de Biolay. Tout d’abord parce qu’il a énormément travaillé avec d’autres artistes en parallèle à la sortie de ses albums. En 2000, il réalise un album d’Isabelle Boulay, Mieux qu’ici bas. En 2001, il fait de même avec celui de sa propre sœur, Coralie Clément. Il continue bien sûr toujours à œuvrer avec Keren Ann (La disparition en 2002, Not Going Anywhere en 2003).
Puis son palmarès s’élargit et Biolay travaille successivement avec Valérie Lagrange, Julien Clerc, Stephan Eicher, Nada Surf, Juliette Gréco, Elodie Frégé (gagnante de la Star Ac’ 3), Françoise Hardy et enfin Carla Bruni en 2008. La presse people parle de temps à autre de lui également. Notamment à l’époque de sa relation avec Chiara Mastroianni. Mais aussi lorsque Salvador tient des propos sévères envers lui dans la presse. Il y a quelques semaines, les revues se sont fait l’écho d’une bagarre avec Bénabar. Depuis, les deux artistes se seraient réconciliés.
Benjamin Biolay, samedi 27 mars, 20h30, salle des fêtes de Thônex.
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liliane Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Dim 28 Mar - 10:41
LE SUPERBE
Benjamin Biolay, comme Murat, souffre du décalage entre l’image publique qu’il donne et celle qu’il réserve à ceux qui vont le voir en vrai jouer de la musique, ce qu’assurément il fait le mieux.
Enfin, il souffre, à dire vrai, il s’en fout plutôt, ce qui renforce l’antipathie chez ceux qui ne comprennent pas qu’on peut à la fois donner dans la cour des grands, assumer, dans la diction comme dans la tabagie, le lourd héritage gainsbourien et ne vouloir, at the end of the day, que faire des chansons. Jouer de la trompette, puisque c’est ainsi qu’il s’est révélé musicalement au Conservatoire de la colline qui prie, qui surplombe le « Lyon presqu’île » qu’il s’est enfin, de ses exils bruxellois ou parisiens, décidé à chanter.
Il y a deux ans, pour les nuits de Fourvière, son plaisir était réel, palpable, son émotion aussi.
Hier aussi, au Transbordeur. « Plus pudique que la pudeur », ce BB-là, aux airs de Nick Cave translucide, a donné un concert de deux heures aux différentes facettes, rock, acoustique, presque disco par moments. Un premier tiers maladroit quand il doit se contenter de faire le chanteur, aux gestes mal assurés, alors que ses musiciens font ce que lui fait en studio. La voix, sujet de débat, fait davantage penser à Daho qu’au Cave sus-cité, mais il donne, s’engage, remercie le public d’être venu aussi nombreux, présente sa « Superbe », l’album de la décennie qui porte le mieux son nom – quand le dernier Murat joue, lui, l’antiphrase. Il alterne le parler avec les montées sur lesquelles il peine, mais le son des musiciens est lourd, prégnant.
Le deuxième temps, au piano solo, commence avec « ton héritage », ce texte qui fait penser à tous ceux qui écrivent que cet homme-là n’est pas ordinaire. « Il va falloir faire avec, ou plutôt sans »…
Cinq morceaux, une petite demi-heure seul au piano, il est peu d’artistes capables d’une telle prestation. Ça permet en plus aux autres de se reposer un peu et de revenir poser du très gros Il a beau chanter « assez parlé de moi », « dans sa Merco-Benz » - dans des postures queeniennes qui permettent de se dire que ce garçon est sans doute plus drôle que sa mélancolie l’indique - tout renvoie chez lui au conflit de l’amour qu’on lui porte et celui qu’il ne s’accorde pas lui-même: padam, padam, padam, pam pam.
Pourtant, au fur et à mesure qu’il enchaîne ses morceaux, on se rend compte qu’il y en a plus d’un qui a déjà marqué le paysage français de la chanson qui dit un petit peu plus qu’elle ne le laisse croire : chez Biolay, on peut parler d’une « commode dans l’entrée qui n’est pas noire mais bleue », de post-it laissés sur le frigo ou sur le guéridon qui résument un amour de sa genèse à son agonie.
Je savais que c’était dans le dernier rappel qu’il jouait « Les cerfs-volants », qui l’a fait connaître après qu’il a « ressuscité » Salvador. Je l’ai écrit déjà, je tiens cette chanson pour une des plus belles jamais écrites. Par quiconque. Je la garde en tête en sortant, comme un des vieux films qu’on s’impose de revoir régulièrement, pour ne pas oublier qu’on est ce qu’on sera. On reste Dieu merci à la merci d’une aventure…
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Nine Admin
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Sujet: Re: BENJAMIN BIOLAY : LES CONCERTS Lun 29 Mar - 0:23
Biolay superbe à Thônex
Photo Keystone
CRITIQUE | Benjamin Biolay à la salle des fêtes de Thônex samedi: voilà qui tenait de l’événement.
Fabrice Gottraux Tribune de Geneve
Benjamin Biolay à la salle des fêtes de Thônex samedi : voilà qui tenait de l’événement. Il a gagné sa Victoire de la musique. Il défraie la chronique pour d’autres raisons encore, qui ne concernent que lui. Mais c’est bien sa musique que les 800 personnes présentes sont venues écouter.
Là où Bashung – il lui doit pas mal – y mettait un surcroît de fantasme, Biolay y met une indicible mélancolie. Tellement rentrée, tellement vorace (Biolay attend, dérisoire, que «Le monde entier l’acclame») qu’elle déborde de toute part.
Qu’importe la puissance de l’orchestre (trop de volume sonore ne convient pas du tout à la salle thônésienne) : Biolay tient au centre des ébats (les siens, qu’il évoque à tour de bras) tout en survolant de loin les débats. La prestation va droit au but, aussi monstrueuse de justesse (basse, guitare, clavier et batterie excellents) que superbement futile (ainsi d’une harpe que l’on entendra si peu ou si mal). Sa «Superbe», Biolay la soigne avec classe.