Le Noël rock de Mono
« On repart sur de nouvelles bases. » Pour Pascal Mono, exit la Star Ac'. A 40 ans, le rocker niçois joue les pères Noël sur scène ce soir et demain au Moods, à Monaco. Il y présente en avant-première son nouvel album, réalisé avec son « alter ego » Stephan Blaess (qui a collaboré avec Brian Eno, Fela Kuti...).
Que te reste-t-il aujourd'hui de l'expérience Star Ac' ?
La télé et la musique, c'est deux mondes différents. Mais la Star Ac', c'est un truc tellement énorme... Ça ne se refuse pas ! C'était super de chanter devant 13 millions de téléspectateurs avec Paul Anka, le plus grand crooner vivant. Mais j'ai dû faire des concessions pour le premier album. Alors que sur celui-là, il n'y a pas de compromis.
Cette fois, tu le sors sans les facilités offertes par une grosse maison de disques...
Ce sont de fausses facilités ! À cause d'un changement de patron, Mercury/Universal n'a pas fait de promo pour « Intact ». Ils ont fait une charrette de jeunes artistes dont j'ai fait partie. Alors, j'ai monté mon propre label, où je suis producteur : c'est moi qui finance l'album, j'ai donc une liberté totale.
Pourquoi avoir tant tardé pour publier ce 2e album ?
Je voulais d'abord rôder les morceaux sur scène, pour les enregistrer avec l'énergie live. On a reconfiguré pour cela le studio Iceberg à Drap. J'ai écrit 44 chansons, on en a gardé 11. On va faire le mix final aux États-Unis et sortir le disque en mars, sur le web puis en magasin. Avant ça, il faut créer le buzz !
Comptes-tu pour cela sur ta notoriété télévisée d'hier ?
Ça peut créer une curiosité, genre « Qu'est-il devenu ? » Mais moi, je me concentre sur l'artistique. Ce deuxième album est plus dépouillé que l'autre. Faut qu'il soit pur. Pas un produit de major, mais l'aboutissement de plusieurs années de travail. Je ne peux pas me louper là-dessus.
Jean Fauque, le complice de feu Alain Bashung, apparaît encore sur deux morceaux...
Janot et moi, ça fait douze ans qu'on se connaît. J'étais très honoré qu'il continue à travailler avec moi après la mort de Bashung. D'ailleurs, c'est le seul artiste français dont je me revendique.As-tu des regrets quant à tes choix de carrière ?
Aucun ! Je continue à faire ce que j'aime, sauf que je vis de mon travail d'auteur-compositeur, malgré ces aventures et mésaventures J'ai fait le chemin inverse des autres : je ne fais pas de scandale, je ne sors pas avec une présentatrice météo... D'où le redémarrage à zéro.
ccirone@nicematin.fr
Christophe Cirone
Nice-Matin
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