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| GILLES VERLANT | |
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Nine Admin
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| Sujet: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 1:11 | |
| UNE VIE EN ROCK
Journaliste (11/06/1957) Biographe de Serge Gainsbourg, directeur de la collection musique chez Hors Collection, animateur télé et radio, producteur, réalisateur, écrivain... Gilles Verlant a la musique dans la peau... Et la musique le lui rend bien ! Un enfant du rock Pour Gilles Verlant, né à Bruxelles en 1957, on pourrait presque dire que l'aventure musicale, et plus spécifiquement rock, débute dès le berceau. Ses parents écoutent Bowie, Led Zeppelin, Gainsbourg... Adolescent, il présente l'émission Tempo pour la chaîne belge RTBF. En 1979, il obtient son diplôme en journalisme et communication, via un mémoire sur David Bowie et la manipulation des médias (plus tard édité dans la collection Rock & Folk). Cinq ans plus tard, Gilles Verlant rejoint Paris, devient la voix Off des documentaires et films de la chaîne Canal + et intègre l'équipe de "Nulle Part Ailleurs" aux côtés d'Antoine de Caunes mais aussi de Karl Zéro. Il officie également sur Skyrock, RTL2, Europe 2 avant d'atterrir sur Ouï FM où, depuis 2001, il forme un tandem de choc avec Thomas Caussé dans l'émission L'Odyssée du Rock. Musique en stock Encyclopédie du Rock français, Odyssée du rock, Le Rock et la plume, De Gainsbourg à Gainsbarre… Gilles Verlant est l'auteur de plus d'une dizaine de livres, si l'on ne compte que ceux ayant trait à la musique. Et parce que le rock critic a la plume fertile, il est aujourd'hui l'auteur de deux nouveaux ouvrages, à commencer par L'Odyssée de la chanson française, qui recense près de 600 artistes ayant marqué la chanson hexagonale des années 20 à nos jours. L'autre ouvrage majeur destiné à tout amateur de rock (et les autres !) est La discothèque parfaite de l'Odyssée du rock, que Gilles Verlant a co-écrit avec Thomas Caussé, son acolyte sur Ouï FM, dans l'émission l'Odyssée du Rock. "Revolver" des Beatles, "The Dark Side Of The Moon" des Floyd, "Without You I'm nothing" de Placebo… Les deux animateurs de l'émission de Ouï FM ont enfin trouvé le temps de compiler en près de 250 pages quelques 200 albums essentiels et 1800 chansons rock indispensables à la discothèque idéale. Comme quoi, "rock'n'roll is not really dead" !
Dernière édition par Nine le Dim 26 Juil - 0:01, édité 8 fois | |
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| Sujet: Re: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 1:16 | |
| INTERVIEW DE GILLES VERLANTPropos recueillis par Julien Demets pour Evene.fr - Mai 2008 Auteur de nombreux livres sur la musique, chroniqueur régulier à la télévision, animateur sur France Bleu et Ouï Fm, voix off des Victoires de la musique… Gilles Verlant est la voix pop du PAF. Qui d'autre mieux que lui pouvait nous parler de la place et du traitement de la musique dans les médias ? On se demande toujours si les animateurs qui, à l'antenne, ont l'air sympathique, le sont aussi en vrai. Dans le cas de Gilles Verlant, la réponse est oui. Bavard, intéressant et bourré d'autodérision, le journaliste nous accueille au siège de Ouï Fm, la radio parisienne sur laquelle il anime 'L'Odyssée du rock' depuis 2000. C'est à se demander comment un présentateur qui possède autant de casquettes arrive à toutes les porter sans avoir la grosse tête… Radio, télé, bouquins… Au fait, par quoi avez-vous commencé ? Mon premier amour, c'est la radio. Ce que j'aimais par-dessus tout, à une époque où il n'y avait pas beaucoup de stations en Belgique, c'était écouter 'Poste restante' de Jean-Bernard Hebey ou les émissions de Marc Moulin. Je m'endormais avec le transistor sous l'oreiller, c'est comme ça que s'est construite mon éducation musicale. Mais j'ai mis des années avant de faire de la radio. A l'âge de 15 ans, j'ai commencé à la télé belge en tant qu'animateur et intervieweur dans un magazine pour adolescents qui s'appelait Tempo. C'était en 1972, cela fait donc trente-six ans que je fais de la télé ! Laquelle de ces disciplines vous plaît le plus ? J'aime bien faire des choses totalement différentes, tout ça m'amuse autant. Le plaisir de sortir un livre reste intact. J'en ai sorti des dizaines mais j'aime toujours contempler un bouquin, sentir l'odeur de l'encre… J'aime également faire des émissions sur Ouï Fm parce que je bénéficie d'une liberté quasi totale. D'autant que je dispose désormais de "ma" webradio, Ouï Fm 3. C'est également un plaisir de participer à de grosses émissions de télé, que ce soit un prime-time sur Vivolta, la chaîne de Philippe Gildas, ou une spéciale disco avec Amanda Lear sur France 3. J'ai le sentiment de pouvoir apporter quelque chose à ce genre de programme. Les émissions de variété méritent qu'il y ait de la substance. Trop souvent, il n'y a rien. Votre marque de fabrique, c'est votre éclectisme. Il n'existe pas beaucoup d'animateurs capables d'enchaîner un classique de Polnareff avec un obscur morceau des Buzzcocks… J'aime la musique, mais je n'y connais rien : je ne sais jouer d'aucun instrument et ses aspects musicologiques ne m'interpellent absolument pas. Une chanson me parle ou non. C'est pourquoi je peux aimer des trucs qui sont considérés comme ringards par des puristes du rock ou de la chanson française. En ce moment, je fais des chroniques sur France Bleu, sous l'habile pseudonyme de DJ Pop, autour des tubes des années 1980. Il m'est arrivé de diffuser 'La Danse des canards' ! Evidemment, c'est la honte. Mais il y a une histoire rigolote autour du morceau. C'est donc d'autant plus regrettable que les radios soient de plus en plus ciblées : il y a les radios rock, les radios rap, les radios jeunes, les radios nostalgiques… Ça ne veut rien dire. Le public est plus intelligent que ça. Ce n'est pas parce que les bouffons du marketing ont décidé un jour qu'il fallait cibler le public que celui-ci n'est pas capable d'avoir chez lui des disques de MC Solaar, de Cabrel, de Brassens et des Sex Pistols. Pourquoi pas ? Michel Drucker a dit des choses définitives à ce sujet. Ses émissions sont considérées comme lisses et consensuelles mais il va toujours inclure quelque chose de différent et d'intelligent dans sa programmation. J'essaie de faire pareil : dans l'émission sur le disco, j'ai fait un montage avec des daubes infâmes mais j'ai réussi à glisser des artistes qui ont une vraie valeur artistique. S'il y a bien un truc qui m'horripile dans le monde des médias, ce sont les gens qui considèrent le public de façon condescendante, supérieure et raciste, finalement. Il ne faut pas oublier que parmi les radios les plus écoutées, il y a RTL et Europe 1, qui passent de tout. Et les webradios, c'est un plus pour les auditeurs ? Les webradios ont souvent tendance à répercuter le formatage des radios hertziennes. C'est un peu idiot parce qu'elles jouissent d'une plus grande liberté. Mais après tout, si on est fan de heavy metal et qu'on a envie de n'écouter que ça, autant se servir. Par contre, ça ne vaut pas les sites comme Deezer ou Radioblog. Selon la programmation sur laquelle je vais tomber, un titre des Ramones va m'amener vers un morceau des Buzzcocks, qui va lui-même me faire connaître une chanson des Kinks. Ça, c'est intelligent ! Les webradios ressemblent un peu, dans leur principe, aux chaînes de clips. N'y a-t-il pas un risque de voir les animateurs disparaître ? J'ai approché MTV pour faire une Odyssée du rock en images et avec du contenu. Ça ne suffit pas d'enchaîner les clips, ce serait bien de raconter quelque chose en plus, ne serait-ce que pendant quinze secondes. Mais même pour ça, ils n'avaient pas de budget. Aujourd'hui, il faut faire le moins de dépenses et rapporter le plus d'argent possible aux actionnaires.
Dernière édition par Nine le Jeu 11 Juin - 1:59, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 1:28 | |
| Le texte qui accompagnait la compile Dutronc sortie en 2003 !
Photo : Jean Ber Dutronc – la belle compile C'est toujours les mêmes qui bossent. Vous me trouvez là, enchaîné à mon Mac, en train de me demander ce que je vais bien pouvoir vous raconter à propos de Dutronc que vous ne sachiez déjà, tandis que l'objet de mes pensées se tourne les pouces dans sa maison de Monticello, en Corse, entouré de ses cinquante chats. Eh oui, c'est ça le glamour moderne, c'est ça la vraie vie des stars. Lisez ça, et cessez de croire tout ce que vous dit la télévision : il a été une des plus grandes stars du rock et de la chanson française ; il a, au cinéma, interprété des rôles sublimes (L'Important c'est d'aimer, Van Gogh, ce genre de choses) ; il a sauté les plus jolies poulettes de la bande du Drugstore (Saint-Germain, bien sûr) ; il a connu intimement Françoise Hardy au sommet de sa beauté et de son mystère et à soixante ans, il se retrouve en Corse à recueillir des crétins de chats qui vont pisser sur son terrain de boules et qu'il faut nourrir, parce qu'en plus, c'est des morfales. Ne croyez pas que j'invente, j'ai des témoins : alors que vous lisez ces lignes, Dutronc s'emmerde ; il attend que le téléphone sonne, qu'un Michel Blanc lui propose un rôle aussi sympa que celui qu'il jouait dans Embrassez qui vous voudrez ou aussi tragique que son personnage dans C'est la vie de Jean-Pierre Améris, en 2001. Un film qui fout les boules, je vous le garantis. Dutronc y joue un mec atteint d'une maladie incurable, en fin de vie, comme on dit. Comme dans chacun de ses rôles, il est remarquable de justesse, sans donner jamais l'impression qu'il fait le moindre effort, quasiment Mitchumien, le gars, avec une classe et un naturel déconcertants. Aquoiboniste Dans la vraie vie, Dutronc est un authentique incurable. Sa maladie est pernicieuse, on la diagnostiquait déjà dans les années 1966 à 1973, lorsqu'il enregistrait la trentaine de titres qui figurent sur cette anthologie. Les médecins n'ont pas de nom pour ce mal. Les poètes l'appelleraient le spleen, définition qui ne tient pas compte de son côté désespérément drôle. Quels en sont les symptômes ? D'abord, une solide dose d'ironie, d'humour potache, de sens du canular : à huit ans seulement, les photos le prouvent, Jacques avait déjà ce sourire en coin qui annonce clairement la couleur, le genre "Je n'avalerai jamais aucune de vos couleuvres". Avec pour corollaire une désinvolture qui laissait penser au bon peuple, peu coutumier du second degré, que Dutronc, à chacun de ses passages à la télé, se foutait carrément du monde. Ensuite, une large portion de paresse : avec Dutronc, c'est toujours le service minimum, de plus en plus en vieillissant. En tout cas, c'est l'impression qu'il donne. C'est Gainsbourg qui me le racontait, à l'époque où il avait été pressenti pour écrire les paroles de Merde In France (au final, Jacques a improvisé : son pote était trop occupé à préparer les cocktails dans un coin du studio) : "Dutronc… Mmmfff… C'est un cossard…". Ces deux-là s'entendaient comme larrons en foire – d'ailleurs ils ne se voyaient que pour ça : faire la foire. Et quand Dutronc vous annonce, comme il me l'a dit, que Gainsbourg n'avait pas de problème avec l'alcool, contrairement à lui, on se dit que leurs soirées ne devaient pas être tristes (rétrospectivement, on est aussi en droit de les trouver tragiques). C'est Dutronc qui a fait découvrir à Gainsbarre la serviabilité des flics aux petites heures du matin, quand Paris s'éveille et qu'ils hélaient un panier à salade pour être déposés à domicile, avec un détour par le commissariat, question de s'en jeter un p'tit dernier derrière l'absence de cravate (Dutronc avait un faible pour les cellules de dégrisement du commissariat du 14ème, près de la Gare Montparnasse, en particulier celles où on case les exhibitionnistes baveux et autres tarés). On aurait aimé qu'ils écrivent plus de chansons ensemble, bien sûr, mais peut-être n'étaient-ils pas faits pour ça, plutôt pour la déconne. Une de leurs blagues préférées concernait Yul Brynner, à la mort du fameux acteur au crâne lisse : "Parce que quand les mecs meurent, les cheveux continuent à pousser", se souvient encore Dutronc en ricanant. Essayez bourrés, c'est vraiment drôle. Gainsbourg avait écrit une jolie chanson sur son ami ; il l'avait proposée à Françoise Hardy, qui l'avait refusée, peut-être parce que les paroles atteignaient leur cible. C'est Jane B., finalement, qui a interprété L'Aquoiboniste, sur l'album Ex-Fan des Sixties, l'histoire du mec qui dit toujours "À quoi bon ?". Dans le trimestriel Chorus, à la sortie de l'album Madame l'existence, Jean Théfaine a inventé le néologisme désillusionniste. Passe-passe Françoise Hardy a probablement trouvé des explications astrologiques à ce trait de caractère majeur : Taureau ascendant Poisson, Dutronc est surtout un drôle d'oiseau. À lui tout seul, il ferait la fortune d'un psychanalyste ; vu de l'extérieur, on pressent que le divan l'aiderait à dénouer deux ou trois bricoles. Comme cette fâcheuse tendance à jouer à sa compagne ce qu'il appelle des "tours de passe-passe" : "Je lui donnais rendez-vous un mardi, mettons le 26 juin et je n'arrivais qu'au mois de septembre... Mea culpa... C'est pas très honnête mais c'est tellement plus sympathique de boire un verre entre amis lorsque l'on sait qu'on est attendu, il y a un côté interdit assez plaisant... On fait parfois des choses qui vous paraissent tout à fait insignifiantes et qui peuvent faire très mal à la personne en face. Mais, ça, on apprend ça plus tard... Trop tard, ouais." Dernier symptôme de son mal incurable, le culot des vrais gauches. Eh oui, les filles, si vous pensez que les plus beaux yeux bleus de la chanson française trahissent une assurance diabolique, celle du play-boy qui les tombe toutes, vous vous trompez : pour commencer, quand il ôte ses légendaires lunettes noires, Dutronc n'y voit que dalle. Son regard de myope et son sourire total craquant sont les écrans de fumée (avec celle de ses éternels cigares) derrière lesquels il cache une furieuse timidité. On imagine le môme de 15-16 ans qui zonait avec ses potes du square de la Trinité : au contact de Jean-Philippe Smet, futur Johnny Hallyday (autre grand timide), et Christian Blondieau, futur Long Chris, il s'est déniaisé. Avec eux, le jeune Jacquot découvre une musique très éloignée de celle qu'on écoute chez les Dutronc. Chouette famille, à ce qu'on devine : des sortes de bobos de l'époque, bourgeois parce que papa ingénieur, bohème parce que vocation de papa contrariée ; du coup tous ses loisirs sont dédiés au piano, au violon et à l'animation des bals de quartier. Dutronc forme bientôt ses premiers groupes : en 1961, déjà excellent guitariste (comparé à la moyenne des rockers nationaux, c'est flagrant) il rejoint El Toro et les Cyclones : les photos de l'époque nous montrent une sorte de nerd avant l'heure. Coupe de cheveux albanaise, verres de lunettes façon cul de bouteille, on imagine le mec qui fait tapisserie dans les boums. C'est bien simple, les premières fois qu'elle le croise aux disques Vogue, Françoise Hardy ne le remarque même pas, alors même qu'elle adopte une de ses mélodies (le "Fort Chabrol" de l'un devient "Le Temps de l’amour" de l'autre). Trois pièces Dutronc a tout du vilain petit canard : la métamorphose en cygne majestueux (enfin, faut pas exagérer, non plus) va prendre quelques années. Après le service militaire, il fait d'autres classes aux côtés d'Eddy Mitchell, qui a jeté ses Chaussettes, puis est engagé comme assistant du directeur artistique de Vogue, Jacques Wolfsohn. Or, nous sommes au milieu des années 60 et le contexte est en train de changer. Aux yé-yés qui sévissent depuis le début de la décennie vont se substituer des artistes plus ambitieux, qui en ont marre des éternelles adaptations de tubes anglo-saxons. Au rancart les ersatz ! Créons de l'original, du durable, avec label qualité France ! On sent aussi que le grand souffle du rock anglais est passé par là : les Beatles, les Stones, les Kinks ont changé la donne. Et je vous parle pas de Bob Dylan, ni de la vague soul. C'est ainsi, en l'espace de quelques mois, qu'on voit apparaître une nouvelle génération qui démode / ringardise instantanément la précédente (il y eut des victimes) : Nino Ferrer, Antoine, Michel Polnareff, Ronnie Bird, les chanteuses Stella et Jacqueline Taïeb. Et Jacques Dutronc, bien sûr, dans son joli costume trois-pièces. Là aussi, il en fallait, du culot : au moment où tout le monde se convertit à la chemise à fleurs et au look beatnik, Dutronc s'accroche au chic mod (sans les options parka et scooter). Premier à un concours de circonstance que vous narre ailleurs Christian Eudeline, il se retrouve propulsé vedette instantanée dans le hit-parade de Salut Les Copains avec le 45 tours, Et moi, et moi, et moi, à l'été 1966. L'intention est évidemment parodique : on est en pleine vogue de la protest-song (Les Élucubrations d'Antoine n'ont pas six mois, Johnny vient de lui répondre avec Cheveux longs, idées courtes) et Dutronc, sur des paroles de Jacques Lanzmann, se contre-moque des Chinois et des Soviétiques, il a d'autres soucis : son mal de tête, son point au foie, son petit chez lui. Lanzmann a tout compris : romancier, journaliste, rédacteur en chef de Lui, le magazine-de-l'homme-moderne-avec-des-filles-à-poil, il baigne dans l'esprit pop, façon Warhol. Dès ses premières chansons, il se nourrit de la pub et des objets de consommation, comme le peintre américain des lessives Brillo et des soupes Campbell : il cite Canigou, le tigre Esso, les Mini-Moke. En l'espace de deux ans, Jacques et Jacques vont révolutionner le rock français et servir de soupape de secours pour une jeunesse qui n'en peut plus de la chape de plomb gaullienne qui pèse sur la France. Pas étonnant que leur Il est cinq heures, Paris s'éveille sorte très précisément six semaines avant que volent les premiers pavés de Mai 68… Incruste Entre-temps, c'est d'autres chapes que notre Jacquot s'est déplombé : à la veille de son premier succès, il a échappé à l'enfermement bourgeois que lui promettait un mariage Conforama. Puis, à sa grande surprise, le succès s'est incrusté : le deuxième super-45 tours (avec Les Play Boys et La Fille du Père Noël) a fait mieux que le premier à l'automne 1966, puis ses Cactus ont été cités à l'Assemblée nationale et il s'est permis une première grosse connerie comme il les aime avec La Compapadé, vrai foutage de gueule regrettablement omis sur la présente compile (y'en aura d'autres, comme La Leçon de gymnastique du Professeur Dutronc). Le succès l'a rendu beau : le canard bigleux a transmuté. Drôle d'alchimie qui fait écrire à Éric Vincent, dans le mensuel Salut les Copains, daté d'octobre 1967, alors que notre idole trône en tête des classements avec J'aime les filles : "Dutronc en scène, c’est le pied bleu". Récit d'une tournée d'été avec Hadi Kalafate à la basse, Michel Pelay à la batterie et Alain Legovic, futur Chamfort, aux claviers. Au club de Valbonne, raconte le reporter, "une quinzaine de jolies filles grouillent autour de Jacques qui semble dépassé par les événements. Nous connaissons mal ce Dutronc qui cligne de l’œil à la télé : il est timide, réservé, sensible et non pas un séducteur invétéré. Certes il aime les filles de chez Régine, de chez Castel, de la côte et les autres, mais son fameux piège fait crac, boum, hue avec beaucoup de tact." Légitime pudeur alors qu'on commence à murmurer qu'il y aurait bien une idylle entre Dutronc et Hardy. Souvenir de l'intéressé, après de longs travaux d'approche (tous deux étaient incapables de faire le premier pas, bonjour le quiproquo) : "Elle me paraissait inaccessible... C'était plus facile de me croquer des petits boudins... Disons que c'était une époque où la quantité était pour moi plus facile que la qualité. Je devais être surtout contemplatif (…) ça bloque plus ou moins les initiatives ; l'admiration provoque une sorte de distance. En clair, cela ne m'était jamais venu à l'esprit que j'avais mes chances, elle ne me donnait pas beaucoup d'indications…" Cambrioleur Début d'une histoire qui perdure, 37 ans plus tard, semée de messages personnels ; petit problème : Dutronc n'écoute pas les chansons de Françoise parce qu'elles lui filent le bourdon. Avec surtout une belle réussite, dont le prénom est Thomas. Celui-ci fait son apparition en 1973, au moment où son paternel chante le Gentleman cambrioleur, clôturant en beauté six années en total décalage. Coïncidence : au même moment, Dutronc fait son entrée dans le monde du 7ème Art, dans Antoine et Sébastien, mis en scène par son ami Jean-Marie Périer. Le cinéma : un vrai métier de feignant. On glande toute la journée dans une loge ou une caravane, on tourne au maximum deux minutes utiles par jour. Un jeu d'enfant, pour un acteur-né. Au change, nous avons perdu un chanteur qui, au lieu d'un super-45 tours tous les trois mois, n'a plus sorti qu'un album tous les cinq ans. D'un autre côté, l'essentiel était dit : quand il est remonté sur scène, au Casino de Paris, en 1992, il a choisi la moitié de son répertoire parmi les titres que vous écoutez en ce moment. Indémodables. Comme son sourire. Gilles Verlant www.gillesverlant.com !
Dernière édition par Nine le Jeu 11 Juin - 1:41, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 1:43 | |
| Gainsbourg - biographie - par Gilles VerlantEditeur : Albin Michel Date de parution : 15 novembre 2000 Sulfureux, timide et provocateur... Gainsbourg était multiple et unique, à la fois Gainsbourg et Gainsbarre... Biographe préféré et ami fidèle du chanteur qui lui avait accordé de nombreux entretiens, Gilles Verlant retrace dans cette exceptionnelle biographie, avec passion et minutie, le parcours d'un des artistes les plus importants du siècle. Ses rêves, ses paradoxes, sa famille, ses amitiés, ses amours : plus de trois cents interviews, des archives inédites et les témoignages de ses proches. Bien au-delà du récit de la carrière d'un musicien hors du commun, c'est l'histoire d'un garçon, comme il le disait lui-même, "sauvage et secret" : un certain Lucien Ginsburg, né de parents juifs russes à Paris le 2 avril 1928, échappé par miracle aux persécutions nazies, qui choisit la chanson par dépit de n'avoir trouvé sa voie dans la peinture, mais qui sut élever cet "art mineur" au rang des arts majeurs. Depuis longtemps et à juste titre auréolé du titre de biographe officiel de Serge Gainsbourg, notre ami Gilles Verlant ne se repose par pour autant sur ses lauriers, loin de là... Non content d'avoir depuis déjà signé Gainsbourg et caetera (1995) et Gainsbourg au bout de la nuit (1996), et dans la perspective de la commémoration des dix années de la disparition de l'artiste, celui-ci a décidé d'enrichir son tout premier livre sur le sujet de 180 nouveaux témoignages, du fruit de ses nombreuses recherches bibliographiques, mais aussi de photos rares ou inédites. Le tout étant intelligemment mis en perspective historique, dans un souci de mettre en évidence l'impact incontestable de Gainsbourg sur la vie quotidienne des Français et sur la culture au cours des cinq dernières décennies. Et même si le principal intéressé s'obstinait à répéter que la chanson n'était qu'un art mineur. Au total, l'ouvrage s'en trouve multiplié par trois en volume, par rapport à l'édition précédente, au point d'en faire une mine d'informations et un véritable ouvrage de référence, aussi indémodable que son sujet. "Je me fous de la postérité. Je fucke la postérité ! Qu'est-ce qu'elle a fait pour moi, la postérité ?" Serge Gainsbourg, 1987 Eh ouais, Gainsbarre, tu t'en moquais, mais elle t'a eu au tournant, la postérité. C'est de ta faute aussi, t'avais qu'à pas nous léguer autant de chefs d'oeuvre. Tu crois que ça s'oublie comme ça, "La javanaise", "Melody Nelson", "Couleur café", "L'eau à la bouche" ou "L'homme à tête de chou" ? Cela fait 10 ans que tu nous a laissés tomber et tes chansons sont partout, elles tournent en boucle à la radio, par toi ou tes interprètes. Un autre truc qui t'aurait fait marrer : on ne peut pas entrer dans une boutique branchée, à Londres ou à New York, sans tomber sur du Gainsbourg ! Tu es samplé / admiré / cité / repris par des artistes internationaux, de Beck à Texas, de David Holmes à Hole, de Madonna à Rufus Wainwright, de Sonic Youth aux Dandy Warhols. Elle te contredit, la postérité, mon p'tit gars : ton génie n'en finit pas d'influencer la nouvelle génération, le roman de ta vie passionne des dizaines de milliers de lecteurs, et voilà que tous tes albums studio sont réédités, avec un son dont tu n'avais jamais rêvé, avec des inédits et des raretés qui vont terrasser tes fanatiques, comme tu les appelais. Alors pardonne-nous pour cette provoc posthume. Tu te foutais de la postérité, Gainsbourg, mais la postérité t'aime, autant que nous t'aimons, autant que tu nous manques. Pour toujours et à jamais. Gilles Verlant | |
| | | Nine Admin
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| Sujet: Re: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 1:58 | |
| J'adore les livres. J'adore en lire, en collectionner, en écrire, en publier. Tout a commencé par un mémoire universitaire sur David Bowie, réécrit en 1981 pour un public moins austère et publié aux éditions Rock&Folk / Albin Michel. En 1985 est sortie ma première biographie de Gainsbourg. Ma spécialité : la musique (rock, chanson), bien sûr, mais j'ai aussi publié des livres sur la télévision, la liberté d'expression et la B.D. (ma bio de Marcel Gotlib). Nous sommes en 2007 et en comptant les différentes éditions de mes livres, tous ceux que j'ai co-écrits et dirigés, j'en suis à 90 bouquins. Et j'en ai une dizaine en chantier. GILLES VERLANT
Dernière édition par Nine le Jeu 11 Juin - 2:47, édité 1 fois | |
| | | Nine Admin
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| Sujet: Re: GILLES VERLANT Jeu 11 Juin - 2:15 | |
| Ceci n'est pas un communiqué de presse. C'est une déclaration d'amour. Ou de coup de foudre, appelez ça comme vous voudrez.Élodie Frégé – "Le Jeu des 7 erreurs" Ecrit par Gilles VERLANT D'Élodie Frégé, je ne connaissais que la rumeur. Je savais vaguement qu'elle avait remporté un télé-crochet, l'une de ces émissions que je ne regarde jamais, que je n'ai jamais regardée, d'abord parce que je n'ai pas que ça à faire, ensuite parce que je préserve ma réputation de fan de rock (et le snobisme qui va avec). Il paraît même qu'Élodie aurait remporté un machin appelé World Best, un super-télé-crochet international. So what ? Je sais bien ce qui leur plaît : une jolie voix, puissante de préférence, un joli visage, de la variété au mètre, des arrangements formatés, des paroles tellement creuses qu'elle ferait passer un carnet de poésie de CM1 pour du Rimbaud. On consomme, on jette, on passe à autre chose. Bon, d'accord, j'avais jeté une oreille sur son premier album. À cause des photos. Pas celles de la pochette, trop fades, qui la montraient façon blondasse-rêveuse-au-regard-plein-d'espoir (décidément, je déteste les champions du marketing, ceux qui veulent à tout prix faire entrer une personnalité dans le moule d'un cliché, aussi éculé soit-il). Plutôt les photos aperçues dans la presse, qui la montraient rieuse, pimpante, coquine. J'avais aussi été intrigué par la chanson Je te dis non, signée par l'interprète, et par son clip réalisé par Catherine Breillat. Que la réalisatrice de Romance et d'Anatomie de l'enfer se soit mise au service de cette jeune femme ne manquait pas de surprendre. J'avais aussi été sensible à sa voix. Avec le regret de la voir desservie par une production sans relief et des chansons calibrées, mais aussi avec l'intuition qu'elle pouvait se risquer à chanter des choses plus audacieuses. Pour les accents soul perçus ça et là, je l'imaginais adaptant Joss Stone ; pour les acrobaties, j'avais pensé à Joni Mitchell – pourquoi ne lui avait-on pas proposé de reprendre Help Me, de l'album Court And Spark, ce titre où Joni appelle à l'aide parce qu'elle tombe amoureuse ? Heureusement, ce premier album ne s'est pas vendu à un million d'exemplaires. Heureusement, parce que l'artiste aurait été piégée. D'y penser, elle cauchemarde : le public et la maison de disques auraient exigé qu'elle refasse le même. Élodie aurait été malheureuse et frustrée. Elle a d'autres choses à dire, d'autres univers à explorer ; il suffisait d'un déclic pour que ses envies se concrétisent. Celui-ci eut lieu au gré d'une rencontre, lors d'un concert de Florent Marchet. Sur scène, l'auteur du sensationnel Gargilesse avait été rejoint ce soir-là par Benjamin Biolay, dont Élodie avait aimé le non moins fameux Rose Kennedy. N'écoutant que son culot, elle l'aborda, pour se rassurer. Eh oui : pas très sûre d'elle, la belle Élodie : c'est ce manque de confiance en elle, cette profonde et émouvante fragilité qui l'avait poussée, autrefois, encouragée par ses proches, à se lancer le défi de participer au télé-crochet que l'on sait, qui la motive et la fait avancer : elle voulait seulement lui faire écouter ses compositions. Il a suffi d'une chanson, Je sais jamais, pour le convaincre. Lui aussi a été séduit par la voix, qui lui a rappelé Carly Simon… et Joni Mitchell. Et voici comment le plus gainsbourien de nos auteurs-compositeurs a décidé de se lancer dans les arrangements et la production du deuxième album, judicieusement intitulé Le Jeu des 7 erreurs ; nous avons en effet quelques idées reçues à corriger avant d'aborder les quatorze chansons qu'il contient. D'abord, il s'agit d'oublier d'où elle vient. Elle cachait bien son jeu, comme elle dissimule son visage, sous sa crinière blonde, sur la pochette de La Ceinture, premier extrait envoyé aux médias. Élodie est une chanteuse folk, profondément mélancolique, qui aurait voulu connaître la magie des sixties, d'où la photo d'inspiration Françoise Hardy qui illustre son nouvel album. Lorsqu'elle compose, elle ne peut se défaire – c'est sa richesse – des années de guitare classique qui ont forgé son style : qui d'autre, en France ou ailleurs, peut revendiquer l'influence du guitariste argentin Jorge Cardoso ? Lorsque Élodie écrit, elle se cache derrière des mystères, profonds comme les lagons fantasmes évoqués dans Les Rideaux : ses paupières dont coulent les larmes du désespoir amoureux. Ces énigmatiques nuits de journée (Je sais jamais), oblique référence à cet homme qu'elle ne pouvait voir, en se cachant, qu'à la nuit tombée… Son cœur a trinqué, mais elle s'amuse, dans ses propres textes, à citer des classiques du répertoire : dans Fous de rien, elle dit combien elle hait les dimanches ; dans Douce vie, elle évoque la douce transe / cher pays de mes errances – autant de références / clins d'œil qui montrent combien Élodie s'inscrit dans une vraie histoire, une belle tradition. Benjamin Biolay a trouvé son Élodie Nelson : avant de lui écrire six des chansons de ce Jeu des 7 erreurs, il l'a confessée, au point de la connaître par cœur. Il s'est mis au service de ses blessures : la jeune femme, dont la beauté et la féminité renversantes laisseraient imaginer une vie amoureuse comblée et passionnée, a connu trop de déboires. Naturellement attirée par les bad boys, elle a eu sa dose de déceptions et de mauvais coups. Fleur bleue, mais lucide ; glamour et perdue à la fois… D'où sa recherche du Prince Charmant, celui qui n'est Pas là souvent… D'où cette Ceinture au-dessus de laquelle rien ne dure… D'où sa peur de l'amour, exprimée par les mots de Jacques Lanzmann dans La Fidélité, vertu à laquelle elle ne croit pas encore… D'où cette reprise inattendue du Velours des vierges, écrit par Gainsbourg, créé par Jane Birkin en 1978, dont Élodie s'approprie le bouleversant et cinglant désarroi, face à la cruauté des hommes, prêts à tout pour avilir l'innocence. D'où ce duo qui donne son titre à l'album et qui ne manquera pas de rappeler Bonnie And Clyde : Tu n'es qu'un animal, rien qu'un homme, balance la chanteuse navrée par la prévisibilité des mâles qui lui font du mal. D'où, encore, les orchestrations sublimes : Benjamin s'est surpassé. Parce qu'Élodie le mérite. Une artiste est née. Loin du marketing, il est ici question d'élégance, de subtilité, de pure émotion. D'une fille qui, au bord du précipice, n'hésite pas à sauter, parce qu'elle devine qu'au lieu de tomber, elle va s'envoler. Je vous avais prévenus : une déclaration d'amour. Le coup de foudre est total. Vous aussi, vous succomberez. Gilles Verlant | |
| | | Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: GILLES VERLANT Ven 20 Sep - 16:39 | |
| . Il nous a quitté aujourd'hui .....Le journaliste musical Gilles Verlant est mortLe journaliste musical Gilles Verlant est mort, à 56 ans, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 septembre, a annoncé France Info sur Twitter, confirmant une information de RTL. Il a succombé aux suites d'une chute dans un escalier. Né le 11 juin 1957 à Bruxelles, Gilles Verlant est biberonné de bonnes chansons françaises (Gainsbourg, Brel, Brassens, Ferré) et de pop anglaise (Beatles) dès son plus jeune âge par des parents éclairés. A 14 ans il tombe dans le chaudron bouillonnant du rock et se passionne pour Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath, Cream puis David Bowie, Slade, Roxy Music et Lou Reed. Animateur télé dès ses 15 ans, journaliste rock à 17, il publie son premier livre consacré à Bowie (collection Rock & Folk/Albin Michel) en 1981 après lui avoir consacré son mémoire de fin d’étude à la Fac de journalisme de Bruxelles. Dès 1978, il présente une émission de rock hebdomadaire à la télévision belge (« Folllies », puis « Ligne Rock »). En octobre 1984, il est réquisitionné par son ami Antoine de Caunes pour la co-présentation d’un show rock live et quotidien sur une petite chaîne cryptée qui débute, nommée Canal+. Sa première biographie de Gainsbourg sort en 1985. Gilles Verlant continue à faire des émissions de télé avec Antoine de Caunes (« Rock Report », « Rapido », « Nulle part ailleurs ») puis comme directeur artistique de « Nuits spéciales » sur Canal+ (Gainsbourg, Johnny Hallyday, Provoc’ et Mauvais goût, Bourvil, Guignols, etc.), de portraits sur la même chaîne (Françoise Hardy, Sylvie Vartan, Bourvil) et de Thémas sur Arte (Les Années 1970, Gainsbourg). Voix des bandes annonces de Canal+ de 1991 à 2001, Gilles Verlant vend sa voix à la pub (quelques centaines de spots au total), tout en continuant à publier des livres comme auteur ou directeur de collection, y compris des Encyclopédies de la Chanson Française (éditions Hors Collection, 1997), du Rock Français (Hors Collection, 2000) et de l’Humour Français (Hors Collection, 2002). Au rayon beaux livres il a également publié un album célébrant les 50 ans de l’Olympia (Hors Collection, 2003), « L’Odyssée du Rock » avec Florent Mazzoleni (Hors Collection, 2004), « James Brown, l’Amérique noire, la Soul et le Funk », « Nirvana et le grunge » avec le même auteur (Hors Collection, 2005 et 2006), une « Discothèque parfaite de l’Odyssée du Rock » en 200 albums et 1800 chansons à télécharger, avec Thomas Caussé (Hors Collection, 2006), des albums signés Bruno Blum sur « Bob Marley, le reggae et les rastas » (Hors Collection, 2004), « Le Ragga » (2005) et « Sex Pistols, Clash… et l’explosion punk » (2007) ainsi qu’un livre magnifique intitulé « Jazz Ladies, le roman d’un combat » par Stéphane Koechlin (Hors Collection, 2006). Chez Albin Michel, en plus de son « Gainsbourg », biographie définitive et pavé de 760 pages (novembre 2000), il a dirigé des ouvrages consacrés à Bourvil, Jean Gabin, Georges Brassens, Eddy Mitchell et Louis de Funès. Il a publié des biographies de Daniel Balavoine (1995 et 2002) et de Françoise Hardy (« Ma vie intérieure », Albin Michel, 2002). Co-auteur des autobiographies de Dave (« Soit dit en passant… », Le Pré aux Clercs 2003), Lio (« Pop Model », Flammarion 2004) et Doc Gynéco (« Un homme nature », éditions du Rocher, 2006) il a dirigé les entretiens entre l’avocat général Philippe Bilger et l’auteur comique Bruno Gaccio (les Guignols) pour un livre-pamphlet sur la liberté d’expression(« Le Guignol et le magistrat », octobre 2004). Chez le même éditeur, Gilles Verlant a également publié avec Alain de Greef un réquisitoire sur la télévision française (« Vous regardez trop la publicité », 2005) et la biographie de Marcel Gotlib (2006). Depuis, il a également sorti une « Encyclopédie du mauvais goût » signée Hervé Depoil et François Quenouille (Hors Collection, 2007), « Cultures cannabis » par Bruno Blum (Scali, 2007) et « Hard Rock – Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath, AC/DC, Iron Maiden et les monstres du rock » par Christian Eudeline (Hors Collection, 2007). Directeur de collection aux éditions Fetjaine depuis 2007, il a publié « 1967, l’année de l’amour » (par Fabrice Drouelle et Frédéric Lecomte), « 1968, l’année des révolutions » (avec Sébastien Guyot), « Le Rock gothique » (Christian Eudeline) et une collection de guides de chansons à télécharger (« 100 chansons pour arrêter de fumer », « 100 chansons pour faire l’amour », « 100 tubes disco », etc.). Il partage son temps entre l’écriture, la radio (Ouï FM, Ouï FM3, chroniques « Génération 80″ sur le réseau France Bleu et VivaCité en Belgique) et la télé, qui fait appel à lui en tant qu’auteur, producteur artistique et parfois animateur/rubriquard pour France2, France3, France5, Paris Première et Vivolta. Parmi les émissions sur lesquelles il a travaillé : les Victoires de la Musique, les Victoires de la Musique classique, les Victoires du jazz, Les 100 plus grands français, Charles Aznavour à Erevan, Le Temps des yéyé, Gildas & C°, Do You Do You Scopitone, Tenue de Soirée, Taratata, etc. Gilles Verlant a épousé l’architecte d’intérieurs Annie Callebaut en 1989. Ils ont deux enfants : Victor, né en 1991, et Oscar, né en 1993. http://eric2.net/gillesverlant/gilles-verlant/ . | |
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