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 DAVID KOVEN DU BON GROOVE !

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Nine
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MessageSujet: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:34



MARVIN : Hommage a Marvin Gaye
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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:36

Koven is back dans les bacs

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8 ans après «Nouveau Monde» et 23 ans après “Samba Maria” David Koven is back dans les bacs.

En 1997, après avoir sorti son dernier opus en français, David déserte l’ancien monde pour partir s’installer justement au nouveau monde(à Los Angeles précisément) et y enregistrer un album en anglais en duo avec le producteur/chanteur David Cochran. Ce duo s’appellera «Double Dave».

Puis de retour sur le vieux continent, il s’arrêtera quelques mois en Belgique tout en continuant à sillonner les routes belges et françaises.

Après le succès de la compilation «Les essentielles» en 2001, voici un album tout frais intitulé «David Koven is back» qui ne renie rien aux qualités que l’on reconnaît à l’artiste depuis le début de sa carrière.

Le premier extrait «Je suis fait de ça» résume à lui seul le parcours du musicien Koven, de ses inspirations et de ses influences mais aussi celui de l’homme et de ses préoccupations.

On retrouve tout au long de l’album autant de chansons aux interrogations profondes («Les hommes» ; «Je regarde devant» ; «si le ciel efface mes erreurs»…) que de chansons dont les sujets sont évoqués avec plus de légèreté («Carolina».) On n’oubliera pas au passage d’évoquer l’ hommage rendu à Stevie Wonder («Mr Little Merveille») ; Le tout accompagné de cette musique et de cette voix si reconnaissables.

Pour le coup, il s’est mis au vert derrière la console, les guitares mais aussi les claviers, la batterie et les percussions afin de réaliser cet album «made at home» qui ravira les aficionados ainsi que les nouveaux venus.

Le compositeur, pour la circonstance, s’est entouré pour l’écrit de François Bernanos («Money blues» ; «Mes enfants») et de Michel Deshays pour le reste. Du pur Koven avec de la musique qui fait bronzer, ce groove qui fait bouger et des mots qui feront à la fois sourire et émouvoir.

Un album pour les jambes et pour le coeur…

myspace :
http://www.myspace.com/davidkoven

Un concert est prévu au Casino de Paris la date n'a pas encore été communiquée.


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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:42

souvenir 1983 samba maria

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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:50

L'événement musical !
DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! Dyn00611

De la soul au jazz le plus groove des chanteurs francophones se lance un défi, en dépassant les clivages musicaux et en proposant de partager ses émotions de musicien du monde avec le public.

Qui n'a encore en tête les airs de « Samba Maria », « Afrique » ou « Marvin » ?
David Koven, compositeur et interprète de ces grands succès, homme de plusieurs cultures et de toutes les libertés, continue de traverser le monde sans frontière de la musique. Par bonheur, son chemin nous le ramène, avec la besace pleine de projets, qui sont autant de cadeaux pour nous...

Il revient d'une décennie tumultueuse, où, il fut américain durant quatre années à Los Angeles auprès de son ami David Cochrane (avec qui il a formé, le temps de deux albums, le duo « Double Dave »), puis belge à Bruxelles, pour des concerts réguliers avec les « excellents » musiciens du crû, et enfin producteur (à l'américaine : réalisateur et arrangeur) de quelques artistes dès son retour en France...

C'est un David Koven apaisé, déterminé et plus imprégné encore des musiques du monde, qui est effectivement revenu dans les bacs des disquaires en 2006 (Album « David Koven is back »). Et qui s'apprête maintenant à reprendre le chemin des scènes françaises qu'il aime tant !

La voix est toujours chaude, le rythme reste unique et l'envie a décuplé... David reste, plus que jamais, un grand serviteur de la musique, d'où qu'elle vienne, pourvu qu'elle crée en lui ces émotions qu'il aime à partager avec son public. Il a donc décidé de vivre et de partager avec ce même public une aventure de scène hors norme.

Chanteur, guitariste et percussionniste, il ne lui faut pas moins de trois formations musicales : un quartet soul, un quintet jazz et un trio acoustique, pour offrir sur scène l'éventail de ses compositions, originales ou revisitées.

Un véritable bouquet de musiques par un artiste à fleur de peau...


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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:55

L'HISTOIRE DE DAVID KOVEN ...

DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! Bmvv5a10

Suivant l'Etat Civil, David KOVEN a vu le jour au Maroc, à Oujda, d'une mère espagnole et d'un père natif d'Europe de l'Est, mais sa conviction personnelle est toute autre : il est sûr d'être né en Terre de Musique ! Car, aussi loin qu'il se souvienne, la musique est présente, vivante, vivifiante... « Je n'arrive pas à dissocier la musique et mon Moi » affirme-t-il. Et il est vrai que son histoire est, toute entière, balisée par les instruments dont il joue et par les cultures musicales dont il s'enivre : une vraie vie en musique.

Assis près de sa console, dans son studio personnel, en terre picarde, loin des bruissements parisiens du show-bizz, David Koven est tel que nous l'avions déjà entrevu à quelques heures de son dernier concert : calme et angoissé, la voix douce et les idées fermes, sans prétention et sans concession, comblé et meurtri à la fois,... un être aussi complet que complexe, tout à l'image de ses riches partitions musicales.
Sans nous faire prier, nous accrochons vite, à son exemple, quelque note qui traverse l'éther, nous nous installons dessus, comme des anges sur un nuage, et nous partons pour survoler ensemble ce demi-siècle musical dont il a bien voulu, fait rarissime, nous faire entrevoir les paysages... « J'ai toujours été toujours complètement aspiré par la musique » répond-il à la question de savoir quand la musique l'a attiré, « au même titre que le sang coule dans mes veines, la musique c'est une partie de moi. C'est comme un membre, quelque chose de vital pour ma survie. »

DU MAROC A PARIS

Des parents mélomanes, « la chance d'être né dans un pays d'Afrique » et un métissage naturel donnent très tôt au jeune David ce groove qui deviendra sa signature. A 5 ans, se souvient-il, à l'âge des premières colonies de vacances, il faisait déjà des shows pour ses camarades et ses moniteurs... « J'accompagnais naturellement toutes les musiques que j'entendais en tapant sur la table, très en mesure, et comme ma maman était adorable, elle m'a acheté une paire de Congas (qui était plus grosse que moi) et je me suis mis à travailler tout seul. » En fait, il n'eut jamais une démarche programmée vers la musique : il était évident dès sa tendre enfance qu'il serait musicien... « connu ou pas, mais je n'ai jamais envisagé aucun autre métier que celui de musicien » ajoute-t-il. Des Congas, il passe, tout aussi naturellement, à l'apprentissage à la batterie.

Quelques années plus tard, la famille Koven est de retour à Paris. David à 9 ans, et il commence à se construire sa propre éducation musicale. « J'ai tout appris tout seul, le côté scolaire me navrait » explique-t-il. « Aller m'asseoir dans un conservatoire avec d'autres mômes, face à quelqu'un qui me faisait bosser une clé de sol ou une clé de fa... j'y suis allé, bien sûr, mais cela me prenait la tête ! »

Trois éléments sont démonstratifs, à cette période, du don évident de David pour la musique. Une notion, le don, dont il aime guère parler, par ailleurs. « Parler de don cela voudrait dire que certaines personnes sont favorisées et d'autres défavorisées. Il y a plein de gens qui sont probablement aptes à faire de la musique ou un autre art, mais qui n'approfondissent pas. J'ai toujours vécu la musique naturellement, certes... mais j'ai toujours bossé dur pour arriver à la maîtriser ! » Et il est vrai que le jeune David de l'époque est un petit phénomène...

DES PERCUSSIONS A LA GUITARE

A 9 ans, il consacre son argent de poche à l'achat de son premier vinyle : « Sergent's Peppers » des Beatles. C'est pour lui une double révélation : la production musicale et la guitare.

« Après cet achat, je suis devenu un véritable accroc chez le disquaire » se souvient-il. C'était une époque où il y avait de vrais disquaires... Alain Carbetti était l'un d'eux. « J'allais parler avec lui, il me conseillait, exactement comme dans une librairie. Il me faisait écouter toutes les dernières nouveautés qui lui paraissaient intéressantes. Il m'a fait découvrir America, Crosby Still Nash & Young, Carol King, James Taylor,... un tas de gens qui m'ont inspiré et m'inspirent encore aujourd'hui. » Et c'est ainsi que vers l'âge de 13 ans, David découvrira le label Tamla Motown et commence à écouter Marvin Gaye et consorts : « C'était Une énergie, une école ! »
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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:56

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Mais, s'il aime écouter les autres, David ne peut s'empêcher de vouloir reproduire. Ainsi de la guitare, qu'il apprend « à l'oreille » dans le métro. « J'avais neuf ans et je prenais le métro à côté de la maison. Il y avait là un américain qui jouait tous les jours sur une guitare et cela me plaisait beaucoup : je m'arrêtais et je regardais ses mains. » Très vite David demande à sa mère de lui acheter une guitare et c'est avec Lee Roy (il se souvient de son nom, comme de celui d'un maître) qu'il va ainsi apprendre : « Je descendais tous les soirs vers 18 heures. Il jouait. Je le regardais avec une grande attention, je lui demandais quel accord il venait de passer et il m'expliquait gentiment comment il avait passé un La ou un Ré. Alors je retournais vite à la maison et je mettais aussitôt en pratique ses conseils. » A ce rythme et suivant cette méthode bien personnelle, naît le guitariste David Koven, qui, en quelques mois, est capable de chanter et de jouer à la guitare le dernier album de Cat Stevens, « Tea for the Tillermann ».

DU PING-PONG A LA SCENE

Etonnamment c'est aussi vers l'âge de dix ans que David va connaître la scène, la vraie, avec un groupe de jeunes pros, âgés de 25 à 30 ans. L'histoire a tout d'une légende...

Tout commence dans un foyer de sports et de loisirs, proche de son domicile, où le jeune David et ses copains jouent au tennis de table (on disait « ping-pong », je crois, NDLR) tous les samedis après-midi. La scène se déroule dans la petite salle où les occupants des lieux se croisent, en venant déguster une boisson. Il y a là, quelques gamins d'une dizaine d'années, en short, et les « musicos », bien plus âgés, qui pestent à propos du retard de leur percussionniste. C'est alors qu'un copain de David lance le défi aux grands : « Vous devriez laisser mon pote jouer, c'est un super percussionniste ! » L'effet est plutôt plaisant : les grands regardent David avec un grand sourire et, puisqu'ils ont du temps à cause du batteur absent, ils lui proposent effectivement de jouer avec eux. « Ecoutes petit , si cela te fait plaisir, viens t'amuser avec nous, en attendant que notre pote arrive... Santana, tu connais ? » Un peu qu'il connaît Santana, David, et le morceau qu'ils balancent aussi : il le maîtrise tellement bien, après l'avoir joué durant des heures en accompagnement du disque... surtout le solo, qu'il joue « exactement comme le mec sur le disque »... Et très vite cela devient du délire. Les musiciens, emballés par ce jeune virtuose, décident de virer leur batteur, demandent à David s'il est libre le samedi suivant, vont voir ses parents pour les convaincre de le laisser jouer avec eux et adoptent ainsi leur nouveau percussionniste : David Koven, dix ans.

« Tous les projecteurs étaient sur moi, j'avais mon premier cachet... c'était merveilleux ! » se rappelle notre presque quinquagénaire, « J'ai commencé comme cela et puis j'ai plus arrêté. J'ai joué souvent avec eux, puis avec d'autres. Et à 14 ans, je faisais déjà mon métier : la scène, des tournées... » Ce qui n'empêche pas David de poursuivre normalement ses études, car ses parents, souvent tolérants, voire complices, restent très stricts sur l'instruction et l'éducation de leur fils. « Nous avions fait un pacte ensemble. J'allais jusqu'au bac, j'essayais de l'avoir et après ils me laissaient gérer ma vie comme je l'entendais... J'ai eu un bac littéraire et puis après... je n'ai fais que de la musique ! » précise-t-il.

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MessageSujet: Re: DAVID KOVEN DU BON GROOVE !   DAVID KOVEN DU BON GROOVE ! EmptyLun 27 Avr - 13:59

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DE LA SALSA AU JAZZ VOCAL

David a 18 ans. Il commence alors une carrière de musicien et de chanteur. Les tournées se succèdent, les collaborations se multiplient, même si David Koven n'est pas encore connu du grand public (il faudra attendre près d'une décennie, pour cela).

« J'ai la chance de jouer depuis longtemps avec plein de gens, quand je deviens professionnel à part entière ». C'est pour cela, sans doute, que ses deux principales collaborations durant ces premières années sont variées. Avec le groupe « Rica Salsa » et la musique cubaine, d'abord : « C'est Bonbon, un percussionniste cubain que j'adore et qui était une vraie référence dans le monde de la salsa parisienne, qui m'avait demandé un jour de venir de jouer de la guitare dans l'esprit Santana ». En même temps, David chante avec « A capella quartet », une formation qui interprète, sous la direction de Christiane Legrand, des reprises de jazz vocal arrangées par Gabriel Yared, dans l'esprit de « Manhattan Transfert ».

Durant quelques années, David Koven est ainsi de tous les plans qu'on lui propose : essentiellement guitariste et chanteur, il ne rechigne pas à jouer des percussions ou de la batterie avec d'autres formations, dès qu'on le sollicite.

DE L'INTERPRETATION A LA CREATION

En 1983, huit ans après sa plongée dans le tourbillon du monde professionnel et des tournées, il sort son premier album : « Jade » (rebaptisé plus tard « Samba Maria »). « J'avais rencontré Jean-Georges Aguer, et tout de suite flashé pour son écriture, car elle donnait du « swing » à la langue française... ce que , justement, je ne parvenais pas à faire. J'avais beaucoup chanté en anglais ou en brésilien et c'était compliqué d'arriver à swinguer pareillement en français. Les mots et la construction des phrases s'y prêtent mal. » Quand il tombe sur les textes de Jean-Georges, David veut aussitôt le voir. Il l'appelle. L'auteur lui confie dix textes sur lesquels il compose en une semaine. Ainsi naissent les dix titres de « Jade », parmi lesquels « Samba Maria » et « Charlie Turquoise ».

Mais avant que ces titres ne deviennent les succès que l'on sait, il faut qu'ils existent sur un disque. Et cela, quand on est musicien, ce n'est pas le plus facile... Qu'importe, David y croit. Il emprunte pour louer le studio parisien Maya, appelle ses meilleurs copains musiciens et auto-produit son album. Coup de chance, il trouve un label qui décide de lui donner les moyens de mixer et de distribuer l'album. Avec quelques réserves économiques mais beaucoup de coeur : « On est tous fans... », m'ont-ils dit (leur Directeur général, Charles Duwatt, en tête), « mais on en met que 500 en place car ça ne marchera pas en France. C'est trop californien, trop peaufiné, trop arrangé... c'est pas français, quoi ! »

Cependant, contre toute attente, cela marche ! Il est vrai que les responsables de la FNAC ont également flashé sur le disque et ont décidé de le promouvoir. De ce fait, la maison de disque a décidé de « mettre le paquet » et le reste suit. « S'entendre, soudain, plusieurs dizaines de fois par jour sur les radios, c'est agréable ! » confirme David, et faire les plus grandes scènes, comme l'Olympia, c'est carrément du rêve.

DE L'OMBRE A LA LUMIERE

C'est tellement rapide, que David se décide même à prendre des cours de chant. « Malgré mon expérience de groupes vocaux, je n'en avais jamais pris auparavant... mais il me fallait poser ma voix pour moins me fatiguer et mieux canaliser le stress. » Il opte pour le cours d'Yva Barthélémy, qu'il suivra avec une grande assiduité.

De 1983 à 1997, David se retrouve tout en haut de l'affiche. Sept albums, et des titres à succès : Charlie Turquoise, Bord à bord, Afrique, Ne me dis rien, Eté torride, American Dream, Marvin,...

« Le succès », dit-il, « c'est très grisant, mais les titres à succès t'enferment peu à peu dans une image dont tu ne sembles plus pouvoir sortir. » Difficile de croire que ce musicien aux multiples talents, chanteur de surcroît, qui oscille avec tant de succès entre les rythmes cubains et la soul nord-américaine en leur donnant une réalité francophone, se sente alors enfermé... et pourtant ! David a envie de jazz : même si les afficionados ne l'attendent pas dans leur pré carré, même si son public et son éditeur attendent de lui du groove et de la soul.

La sortie de l'album « Nouveau Monde » va mettre à jour ce malaise et provoquer une rupture qui va le conduire à quitter la France. Car cet album n'est pas celui qu'il voulait ! Parti pour écrire durant plusieurs semaines « dans une cabane de pêcheur, à La Réunion » David découvre à son retour ce qu'il considère alors comme une trahison. La couleur jazz qu'il avait convenu avec son éditeur est réduite à deux titres : « Nouveau monde » et « Les notes bleues ». Dans l'éventail de titres que David avait enregistré avant de partir, l'éditeur a choisi d'écarter la plupart des morceaux que le compositeur avait sélectionné en priorité, ceux à consonance jazz. « Il y avait un manque de liberté, d'un coup. On m'a fait sentir que je devais suivre un plan qui m'était destiné. », explique-t-il.

L'album est bien dans les bacs, il marche bien, mais son compositeur s'énerve...

« C'est vrai que j'étais énervé », se souvient-il, « ... mais attention, avec le recul, je ne me plains pas. J'avais fait tout ce dont j'avais envie, avec une musique dont le succès apparaissait assez paradoxal en France. J'avais vendu des millions de disques, rempli des salles,... Tout cela était très positif. Mais après ? Je crois que c'est la question existentielle qui m'a envahi à l'époque... Dans ce métier, on avance mais on est toujours mis en compétition par les maisons de disque. Au lieu d'acquérir le confort d'avoir fait ses preuves et de pouvoir se permettre de faire autre chose, on est sans cesse en compétition avec de jeunes artistes. Il arrive un moment où l'on a plus envie de cela. On a envie de s'affirmer dans son métier, d'être en harmonie avec soi-même, pas en compétition ! »

DE PARIS A LOS ANGELES

Mettant donc ses actes en conformité avec ses sentiments du moment, David Koven décide de quitter l'hexagone et de traverser l'Atlantique pour aller s'installer à Los Angeles, dans le but d'y travailler avec son ami David Cochran, lequel l'avait invité de longue date.

« En 90, de retour de quatre concerts à Tahiti, j'avais fait une halte à L.A. pour y saluer un vieil ami, monteur dans le cinéma. C'est au cours d'une soirée avec cet ami que j'ai rencontré David Cochran. Nous avons de suite sympathisé et le lendemain j'étais dans une soirée branchée, où j'ai fait le boeuf avec lui et les nombreux musiciens présents. A l'occasion de mes retours réguliers à Los Angeles, nous nous sommes systématiquement revu et avons commencé à bosser sur des projets musicaux », se souvient notre David francophone. « Il voulait qu'on monte un groupe tous les deux... Mais j'ai longtemps décliné son offre. A cause de mon succès en France, des albums et des tournées qui s'enchaînaient, peut-être... Et, plus sûrement, du fait d'une certaine humilité au regard de la carrure du bonhomme, réalisateur-producteur qui pesait plus de 25 millions de disques, avec Lionel Richie, Bobby Brown, Whitney Houston, et bien d'autres. »

En 1997, poussé par l'épisode du « Nouveau Monde », il se décide et appelle David Cochran : « Je suis prêt pour l'album... ». La réponse est immédiate : « Ca tombe bien, j'ai du temps ! » Pour ses fans (il préfère les appeler ses amis), c'est une fenêtre sur la vitalité du groove français qui se ferme. Pour David, c'est une nouvelle aventure qui s'ouvre...

DE DAVID A DOUBLE DAVE

Outre-Atlantique, les deux compères s'enferment régulièrement en studio. Ils composent à deux. Ils écrivent (en anglais) à deux. Ils jouent à deux : basse, saxo et claviers pour Cochran ; battterie, percussions, claviers et guitares pour Koven. Ils chantent à deux. Ils arrangent ensemble. Le groupe « Double Dave » est né. Même s'il faudra encore de nombreux mois avant que le premier album sorte, au milieu de l'année 1999. « Nous avons composé plus de cinquante titres avant d'être satisfaits de notre cohérence musicale et vocale. » Le son est purement américain, du R'n B soft, parfaitement adapté au marché : de la « cruising music » que l'on écoute en conduisant, sur les grandes stations de radio.

Un second album de « Double Dave » a même été presque totalement enregistré, mais il n'est pas encore sorti : Cochran doit y faire quelques derniers enregistrements pour finaliser... « Cela ne saurait plus tarder » précise David Koven. Avant d'ajouter : « Le problème avec mon ami Cochran (ils s'appellent trois fois par semaine via Skype) c'est que cette aventure est pour lui une respiration, au milieu d'une vie de producteur harassante. » Du coup, après le succès du premier album, il ne voulait pas s'imposer de tournées (juste quelques dates) alors que David Koven aurait voulu faire de la scène à outrance, « d'autant qu'aux Etats-Unis j'avais le bonheur d'être en contact chaque jour et de jouer avec des musiciens qui me faisaient rêver, comme Norman Whittfield, par exemple. »

Malgré cette petite frustration de ne pas tourner avec Cochran, quatre années passent à Los Angeles, faisant du « frenchie » un musicien reconnu et demandé. Tout va bien. David vit avec délice au milieu de cette grande famille issue ou inspirée de la Tamla Motown.

DE RETOUR AU BERCAIL

L'année 2001, pourtant, sonne le retour forcé en Europe, pour des raisons personnelles, et l'installation dans la banlieue bruxelloise. « Ce fut une année formidable. J'y ai rencontré de musiciens extraordinaires, avec lesquels j'ai eu grand plaisir à monter un groupe et à faire des tournées. » dit David.

Et puis, enfin, c'est le retour en pays de France...

« J'avais vécu assez longtemps à l'étranger, avec des sonorités différentes... mais j'avais beaucoup de plaisir à revenir en France. J'ai trouvé que, musicalement, cela n'avait pas trop bougé. »

La musique française peut-être pas... mais, lui, David, oui ! Il s'est enrichi (de musiques) mais ses convictions sont encore plus affirmées qu'à son départ. Il n'a pas vraiment envie de refaire du Koven des années 80/90. Du coup, durant les deux premières années, il ne fait rien pour relancer sa carrière et se contente de mettre son savoir-faire au service des autres en produisant quelques albums pour des labels indépendants. « Il m'a fallu un peu de temps pour intégrer le fait que j'allais ré-enregistrer ! »

En 2005, enfin, l'envie est de retour. L'insistance des « amis de David Koven », ces fans qui n'ont jamais cessé, durant dix ans, de lui écrire pour lui demander quand il comptait sortir un nouvel album ou revenir sur scène y est sans doute pour quelque chose. « Ils ont vibré sur une musique ou sur une émotion un jour, et ils ne m'ont plus jamais quitté. C'est incroyable ! C'est ce qui est magique dans ce métier... » s'enthousiasme-t-il. « Je recevais des lettres qui passaient par la SACEM. Oui, cela m'a sans doute aidé quand j'ai eu l'envie de refaire un album. »

DE L'ENVIE A LA BOULIMIE

Cet album, c'est au début, de son propre aveu, le voyage d'un navigateur solitaire. Koven confronté à Koven. Seul dans son studio, il revient à une musique soul, pas trop latine, et travaille à un album intimiste « où je me suis un peu livré au niveau des textes, ce que je n'aimais pas trop auparavant. »

Dans sa maison picarde, pourtant, David n'arrive pas à se satisfaire de ces mots qu'il écrit. Un peu comme pour son premier album... Mais, heureusement, la vie en a encore décidé autrement : en allant acheter des cordes de guitare, il croise la route de Michel Deshayes, client du même magasin. Michel le reconnaît et l'aborde, il se rappelle d'une interview que David lui avait accordé, dans les années 80...

Ils poursuivent l'échange devant un café. « Je termine un nouvel album, mais je ne suis pas très content des textes » dit David. Et de fil en aiguille ils se retrouvent dans le studio de David à écouter la mélodie et les textes de « Je suis fait de ça ». « Je voulais y parler de mes origines sans trop me livrer, et de ce métissage Paris-Maroc-Los Angeles qui s'est fait en moi. »

Michel Deshayes écoute, s'imprègne et regagne son domicile à 20 heures. « Le lendemain à 11 heures il m'a téléphoné pour me faire écouter son texte. C'était le texte que j'aurais voulu écrire, celui qui est finalement dans l'album », explique le compositeur, « en une semaine nous avons fait ainsi neuf des douze titres de Koven is back. »

Avec trois autres textes, de François Bernanos, David Koven retourne alors, seul, dans son studio et termine « sans aucune contrainte » son album. Un album soul, dans tous les sens du terme : par sa couleur musicale, mais aussi parce qu'il a une âme, un feeling. « C'est un album qui me ressemble », dit-il. Et qui lui a donné faim : « Depuis que je l'ai sorti, je suis boulimique. J'aimerais en sortir quinze en deux ans. J'ai tellement accumulé de choses en moi que j'aimerais toutes les graver sur CD et les offrir aux gens. »

Mais il n'en sortira sûrement pas autant à ce rythme, car il y a aussi les concerts, qu'il aime tant : « Je passerais ma vie sur scène. » affirme-t-il encore, en oubliant peut-être que David Koven n'a qu'une vie et qu'il ne pourra pas en multiplier les dimensions parallèles pour être à la fois en studio, en concert, en promo et à la maison, où l'attend sa famille (et ses chats !) à qui il aime consacrer beaucoup de son temps.

Ainsi, la biographie de David Koven reste-t-elle aujourd'hui à écrire, tant il y a encore, dans sa tête, de titres à composer, d'albums à enregistrer, de publics à rencontrer... d'aventures musicales à partager. Il est vrai qu'à cinquante ans la vie commence à peine, surtout quand il s'agit d'une vie en musique !

Didier Maingreaud

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C'est toujours interessant et passionnant de s'informer du parcours d'un artiste, tout n'est pas toujours aisé mais seuls la passion et le travail comptent. Voilà un bel exemple a lire.
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