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| MUSIQUE ET STRATEGIES... | |
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Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 11:31 | |
| Alors que Sony et BMG tournent la page de quatre ans de vie commune, la filiale française termine une restructuration destinée à la rapprocher des attentes du marché. Christophe Lameignère, p-dg, et Stéphane Le Tavernier, dg, nous expliquent tout de cette réorganisation.
Votre restructuration se termine alors que Sony et BMG se séparent… Ch. L. : En fusionnant il y a quatre ans, Sony Music et BMG avait donné un être un peu hybride. La réorganisation qui avait eu lieu dans la foulée s’était faite en essayant de préserver les intérêts différents de deux actionnaires : il était donc difficile, à mon sens, de trouver une stratégie harmonieuse. D’autant que l’environnement devenait difficile et l’on sentait que la crise allait durer. Nous avions besoin de prendre le temps de réfléchir à notre environnement pour engager une restructuration de fond et créer une société nouvelle issue de ces deux énergies. Cela arrive finalement au moment où nous retournons vers un actionnariat unique, ce qui sera effectif dans quinze jours. Cela va nous apporter plus d’harmonie et de simplicité dans le choix de la direction que l’on doit prendre.
Comment va s’organiser Sony Music désormais ? Ch. L. : Autour de trois pôles. Un pôle de labels qui constitue la base de l’offre, c’est-à-dire l’artistique et le marketing. Un pôle « média et communication » qui s’occupe de la médiatisation de cette offre, de tous les labels mais aussi des concerts et de tout ce qu’on fait à l’intérieur de la société. Et le pôle commercial qui n’aura pas simplement pour objectif d’aller placer un disque en magasins, mais réfléchira à toute la stratégie commerciale.
Qu’est-ce qui a motivé cette réorganisation ? St. L. T. : Nous sommes dans une phase où les maisons de disques ont tendance à resserrer leurs effectifs et à diminuer leurs coûts. Les maisons de disques, telles qu’on les connaissait jusque-là, étaient profilées pour le marché des années 80 et 90, c’est-à-dire pour commercialiser, marketter et promouvoir des CD. Nous avons voulu donner à Sony un sens différent et plus adapté au marché actuel. Les labels seront comme des petites PME qui auraient toute autonomie pour créer leur contenu et faire le marketing : ils vont se recentrer sur la création pure. Le pôle média, quant à lui, ne va pas gérer du volume de médiatisation mais va se demander comment bien médiatiser, de manière plus ciblée. Aujourd’hui, l’accès à l’information est beaucoup plus simple qu’il y a six ans, tout a changé. Enfin, sur la partie commerciale, là encore, les problématiques de distribution ont évolué : les réseaux traditionnels s’affaiblissent tandis que ce qui est digital se développe. L’idée est de faire un département qui réfléchirait aux différentes formes ou gammes par lesquelles l’offre peut être mise sur le marché.
Recueilli par Romain Berrod et Maud Philippe-Bert
Dernière édition par Nine le Jeu 2 Avr - 11:39, édité 1 fois | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 11:35 | |
| Alors qu’il exerçait la fonction de directeur délégué du pôle musique de Largardère Active, Jérôme Langlet ajoute une corde à son arc et prend en charge le développement de la production d’événements pour tous les médias de Lagardère Active. Rencontre avec celui qui est aussi responsable de la marque Virgin, au lendemain de la décision du CSA modifiant les heures d’écoute significatives de Virgin 17.
Vous venez d’être nommé directeur des opérations musique des radios musicales et des activités télévision et brand manager de Virgin. À quoi cela correspond-il exactement ? Cela signifie trois choses. Je suis tout d’abord directeur de la marque Virgin, donc responsable du marketing de Virgin Radio et Virgin 17. Je suis le contact direct pour Virgin en Angleterre qui attend de moi que je fasse respecter les valeurs de cette marque et je suis par ailleurs chargé de faire en sorte qu’il y ait le plus de synergies possible entre Virgin Radio et Virgin 17, que ce soit en termes d’images, d’événements ou de programmes. Deuxième casquette, je suis par extension le responsable marketing de tous les médias musicaux, donc responsable de toutes les équipes marketing/communication/promotion de RFM, MCM, Virgin Radio et 17. Enfin troisième responsabilité, je suis chargé de développer la production d’événements pour tous les médias de Lagardère Active.
Comment s’articule la direction de la musique depuis que Christophe Sabot est parti ? Nous avons séparé les activités radio et télévision. Christophe était directeur général du pôle musique dans son ensemble. Aujourd’hui, les télévisions musicales, soit MCM, Virgin 17 et Mezzo, sont sous la responsabilité d’Emmanuelle Guilbard qui dirige par ailleurs le pôle jeunesse. En face, Jean-Christophe Lestrat qui était patron des radios à l’international a pris, en plus, la direction de toutes les radios musicales en France. Je me retrouve au milieu, car en synergie entre les deux pôles. Ainsi, c’est moi qui suis en contact avec la filière musicale. Je suis apte à m’exprimer à la fois pour la radio et pour la télé. C’est aussi ce à quoi sert le fait d’être directeur de la marque Virgin.
Cette nomination constitue donc une volonté importante pour Virgin de s’investir beaucoup plus dans le spectacle vivant… Cela fait quelque temps déjà que nous nous intéressons au spectacle vivant. La première fois, c’était en 2004 avec le premier Europe 2 Live avec Placebo, Indochine et Ben Harper, pour lequel nous étions producteurs. Aujourd’hui, nous pensons que nous avons un rôle à jouer. Quand j’en parle avec les producteurs de spectacles, alors qu’ils étaient très réticents au début, ils estiment que nous sommes maintenant un partenaire légitime. Cela, pour plusieurs raisons. Auparavant les producteurs de spectacles s’appuyaient beaucoup sur les maisons de disques via le tour support. Aujourd’hui, avec la crise de l’industrie, ils en ont beaucoup moins. Ils ont donc besoin de trouver de nouveaux partenaires financiers. | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 11:38 | |
| Partie de chez Sony BMG France où elle occupait le poste de senior vice-présidente de Sony BMG Média Group, Sandrine Mouras a rejoint le 1er septembre Stage Entertainment France en qualité de dg. Elle dévoile à Musique Info les ambitions de la filiale française du groupe néerlandais.
Vous êtes depuis quelques semaines dg de Stage Entertainement France, une société assez récente… Stage Entertainment est un groupe néerlandais créé en 1998, dirigé par l’un des fondateurs d’Endemol. La filiale française dont je m’occupe désormais est en effet assez jeune, car elle existe depuis trois ans. Nous avons trois activités principales : la direction et l’exploitation de théâtres, en l’occurrence Mogador, à Paris. La production de spectacles musicaux et de shows. Et enfin, une activité de billetterie. Par ailleurs, l’activité Holiday on Ice est rattachée de façon indirecte à Stage. Quand Stage est arrivé en France, nous avons commencé à développer une première production, qui était Cabaret, au départ installée aux Folies Bergère. Puis Stage a acheté Mogador, qui a totalement été rénové dans l’esprit et l’univers des théâtres de Broadway et des théâtres londoniens, qui offrent une certaine proximité au public, pour une émotion forte.
Quelle est l’activité pesant le plus lourd dans le chiffre d’affaires ? L’activité pesant le plus dans le chiffre d’affaires, que je ne peux malheureusement pas vous dévoiler, est celle de producteur de spectacles. Le Roi Lion a rassemblé sur la dernière année d’exploitation près d’un demi million de spectateurs, ce qui représente plus de 12 % des entrées des salles et théâtres privés de Paris. Depuis dix ans, avec notamment Notre-Dame de Paris, le public français montre un véritable intérêt pour le spectacle vivant et d’une façon plus générale pour la comédie musicale. En parallèle, il existe une émergence de nouveaux artistes, multi talents.
Quelle évolution voyez-vous pour le spectacle vivant en France ? Malgré un contexte économique difficile, il y a un vrai devenir pour le spectacle vivant. Nous ne sommes pas touchés par la crise comme le sont d’autres secteurs, nous le voyons notamment en examinant le nombre de places vendues, qui s’élèvent entre 1 500 et 1 600 par jour. Il y a quelque chose de neuf dans le marché du spectacle aujourd’hui en France.
Recueillii par Maud Philippe-Bert | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 11:44 | |
| Warner Music France a terminé l’année haut la main avec la meilleure vente d’album en local (Mon paradis de Christophe Maé), qui frôle le million d’exemplaires. Presque quatre ans après son arrivée à la tête de la major, Thierry Chassagne est en passe de gagner son pari : donner une vraie dimension au catalogue local.
Trois albums dans le Top 10 en fin d’année, Christophe Maé meilleure vente française de 2007, on peut parler d’une bonne année pour Warner Music France… Oui. J’ajouterai même que Warner Music a vécu une année exceptionnelle en matière de développement local. Nous avons fait un disque d’or, deux doubles disques d’or, trois disques de platine et un disque de diamant sur des premiers albums d’artistes : Melissa a vendu 80 000 disques, Kenza Farah 170 000, autant qu’Emmanuel Moire, Fatal Bazooka 280 000, Shy’m 300 000 et Christophe Maé atteint quasiment le million.
L’année a été marquée par la sortie du premier album studio de Johnny Hallyday chez Warner, qui a bien fonctionné. Le contrat est-il déjà rentabilisé ? Le contrat était à la hauteur de la notoriété de Johnny. Son album de blues, Le cœur d’un homme, était un vrai pari artistique salué par le public et la profession : il est déjà à 600 000 exemplaires et est resté cinq semaines n°1 du Top. Il est difficile de déterminer le point mort car nous avons signé pour plusieurs albums et que, de fait, les coûts de production et de marketing seront variables d’un disque à un autre. La particularité des albums de Johnny, c’est qu’ils sortent toujours dans une multiplicité de formats, avec de beaux packagings et beaucoup de plus produits.
Continuera-t-il sa carrière discographique alors qu’il annonce sa dernière tournée ? Oui, il continuera à faire des albums mais c’est sa dernière tournée. En revanche, il ne s’interdit pas de faire une ou deux dates exceptionnelles. Il avait d’ailleurs pour projet de faire une date au Vietnam, puis une autre aux États-Unis, dont nous avons discuté avec Edgar Bronfman Jr. J’en profite pour dire que sa tournée française a connu un formidable succès : 120 dates en huit mois et plus d’un million de tickets vendus.
On sent Warner Music beaucoup plus volontariste sur le répertoire local. C’était votre priorité en arrivant à la tête de la major, il y a presque quatre ans ? Oui, la seule raison pour laquelle j’ai accepté de prendre la présidence de la maison était pour reconstruire l’artistique à l’échelle locale. Évidemment, Warner Music a toujours eu un catalogue international prestigieux mais le répertoire français n’était plus très fort depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui, l’activité de Warner Music France se répartit à 50/50 entre le répertoire local et international. Ce qui n’était pas le cas quand je suis arrivé, où l’on était davantage sur du 30/70. Quand j’ai pris la direction de la société, j’ai fait le pari de la réorganiser dans une formule qui n’existait pas sur le marché, en séparant clairement le local de l’international, ce dernier se limitant souvent à de l’exploitation de catalogue. Puis, j’ai quasi simultanément repassé Up Music sur un format exclusivement urbain. Côté distribution, nous sommes très heureux de l’arrivée de Because Music, qui viendra renforcer notre offre locale.
Vous avez beaucoup signé en 2007 ? Nos budgets d’investissements ont augmenté de 30 % par an depuis quatre ans, du fait notamment que nous avons signé beaucoup plus de contrats d’artistes que de licences. Mais nous n’avons pas signé à tour de bras, seulement trois à cinq artistes par label, soit au total une dizaine d’artistes. L’écueil, c’est de trop signer et de ne plus avoir la capacité de travail pour les artistes déjà en catalogue.
Quelles sont vos premières cartouches pour 2008 ? En avril, nous allons sortir le premier album de Louisy Joseph, très pop folk, dont le single Assis par terre sera envoyé en radio ces jours-ci. Elle assurera les premières parties de Christophe Maé, dont l’univers est assez proche. Elle fait partie des artistes signés sous contrat « 360° », tout comme William Baldé, artiste très prometteur, dont le développement passera aussi par la scène. Ce début d’année verra également l’explosion d’artistes comme BB Brunes et Ben Ricour. Chez Up Music, nous avons la sortie de l’Eskadrille et aussi le nouveau Kery James avec un album incroyable, sans compter la suite de Sinik.
Et à l’international ? Le deuxième album de James Blunt confirme le succès du premier en se positionnant pendant quatre semaines n°1 du Top. Par ailleurs, Josh Groban et Michael Bublé sont tous les deux double disque d’or. En 2008 l’actualité sera dense avec, entre autres, la sortie des nouveaux Simple Plan et REM, suivis de ceux de Madonna et Sean Paul.
Quelle place occupe le digital aujourd’hui chez vous, alors que le Snep annonce des chiffres qui sont loin des attentes de la profession ? Nous avons toujours été précurseurs sur le digital. C’est une volonté mondiale depuis l’arrivée d’Edgar Bronfman Jr. à la tête du groupe. La part de marché digitale du groupe en France, comme dans le monde, a toujours été supérieure à la moyenne du marché. En France l’an dernier, nous étions sur ce business à 4 ou 5 points au-dessus de notre part de marché physique, ce qui est loin d’être négligeable. Nous avons été les premiers à nouer des partenariats avec de nouveaux acteurs, à l’image de celui passé avec Orange, dans le cadre de la sortie de l’album de Madonna Confessions on a dance floor ou encore avec Dailymotion l’an passé.
L’accord Olivennes signé fin novembre par les maisons de disques et les FAI vous semble-t-il aller dans le bon sens ? Nous fondons beaucoup d’espoir dessus. Aujourd’hui, 95 % de la musique téléchargée l’est par des voies illégales. Il est évident que la totalité des internautes ne basculera pas sur de la consommation légale. Mais si déjà un internaute sur trois se mettait à acheter à nouveau de la musique, c’est toute la profession, y compris les artistes, qui pourraient retrouver 70 à 80 M€ de chiffre d’affaires. Le temps que les décrets d’application se mettent en place, je pense qu’on en sentira les effets en fin d’année.
On a vous vu embrasser la stratégie à 360°, avec la création d’un département dédié au sein de Warner Music France en 2007… Nous avions déjà eu les prémices de cette vision globale avec Up Music en prenant une licence de tourneur. Aujourd’hui, nous avons créé une structure adaptée gérée par Emmanuel Mougin-Pivert, qui compte huit personnes et qui travaille en coordination avec l’ensemble des labels du groupe. « 360° » dispose de son propre budget et ses revenus des diversifications sont réintégrés dans les comptes d’exploitation des labels qui se mobilisent pour promouvoir les tournées et l’ensemble des revenus autres que leur cœur de métier. Cette stratégie est la plus cohérente pour la carrière de l’artiste car il sait en arrivant chez nous que la synergie entre les professionnels qui travaillent avec lui existe et que l’ensemble de ses droits seront correctement exploités. Jusqu’à présent, certains tourneurs attendaient six à neuf mois après la sortie d’un album pour faire tourner un artiste. Aujourd’hui, on a besoin de plus de rapidité. Le meilleur exemple, c’est Christophe Maé : son premier concert a eu lieu trois semaines après la sortie de l’album.
Pour un artiste, n’est-ce pas dangereux de confier ses intérêts à un seul et même interlocuteur ? Au contraire ! Cette synergie sert l’artiste mais également l’ensemble de nos partenaires. Par exemple, Emmanuel Moire effectuait la deuxième partie de sa tournée d’octobre à décembre, avec un album sorti presque un an auparavant. Le fait d’être impliqué également en tant que coproducteur de la tournée nous a permis de réinvestir en pub télé à ce moment-là pour faire la promotion de l’album mais aussi de la tournée.
Toujours dans cette stratégie à 360°, on dit Warner Music très intéressé par le rachat de Jean-Claude Camus Productions… Avec Jean-Claude, nous partageons la même vision de notre métier : voir l’artiste et le public heureux. Nous avons commencé à travailler ensemble sur les concerts de Johnny, puis je lui ai proposé que l’on travaille sur les premiers concerts de Christophe Maé et Emmanuel Moire en coproduction. Pour lui, c’était un peu nouveau de travailler de cette manière-là, mais il a tout de suite compris l’intérêt pour l’artiste. Toute l’équipe fait un super travail et c’est une boîte très professionnelle, emmenée par un homme emblématique de son secteur. À ce jour, notre accord est sur le point d’aboutir mais notre collaboration est une réalité déjà au quotidien.
Recueilli par Romain Berrod et Maud Philippe-Bert itv 01/2008 ************ Suite au rachat de J.-Cl. Camus Productions par Warner, MiH fait le point avec Jean-Claude Camus sur cette signature. L’occasion d’évoquer par ailleurs la retraite de Johnny et sa tournée des stades fin mai, ainsi que la comédie musicale de Kamel Ouali qui sera présentée début 2009.
Qu’est-ce qui vous a incité à signer avec Warner et qu’en attendez-vous ? J’ai signé avec Warner car il s’agit avant tout d’une affaire de cœur. Je m’entends merveilleusement bien avec Thierry Chassagne avec qui je collabore depuis un peu plus de deux ans, entre autres sur Johnny Hallyday. Il m’a ensuite confié Christophe Maé et Emmanuel Moire. Nous avons pensé que nous pouvions nous compléter dans le travail, parce qu’aujourd’hui les maisons de disques engagent de nouveaux artistes en leur signant des contrats qui incluent le merchandising et la scène. C’est aussi un bon moyen d’agrandir l’écurie. Cela dit, je ne ferai pas que des artistes Warner. J’ai des artistes Universal, Sony, etc. Cette signature pourra jouer aussi pour le financement des tournées. Les tour supports disparaissent. Donc, si on veut qu’un artiste puisse être aidé, il faut que la maison de disques y retrouve un certain intérêt. Et je pense que la puissance de Warner renforcée par ma ‘petite’ puissance servira les artistes.
Concrètement, qu’est-ce que cela va entraîner comme changements au sein de Jean-Claude Camus Productions ? Pour moi, strictement rien. J’ai une totale indépendance, les équipes sont exactement les mêmes. Il n’y a aucune interférence.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confrontés en tant que producteur ? Aujourd’hui, je crois que pour faire ce métier, il faut être passé par l’Ena ! En France, nous sommes encombrés de démarches administratives, tout est compliqué. Quand vous partez faire un concert, vous devez remplir sans cesse des papiers. Le producteur est par exemple responsable des sociétés sous-traitantes (lumière, son…). Si ces entreprises n’ont pas rempli correctement leurs déclarations, c’est notre responsabilité. Nous avons essayé de faire évoluer cette situation, mais nous nous heurtons à des murs.
Il y a eu par ailleurs dans l’actualité l’annonce de la dernière tournée de Johnny et son passage au Stade de France fin mai… Oui et c’est un raz de marée : nous avons vendu deux Stades de France en trois semaines (140 000 places). Nous ouvrons les ventes pour une troisième date à partir du 15 février. La tournée des stades est prévue entre le 25 mai et le 25 juillet avec des concerts à Lens Marseille, Lyon, Metz, Bordeaux... Après cette tournée, Johnny verra s’il veut en rajouter et faire quelques Zénith.
Cette retraite entraînera forcément une réduction d’activité pour votre entreprise. Oui, mais il y a d’autres artistes qui arrivent. Christophe Maé provoque lui aussi un raz de marée. Nous aurons fait, à Paris, deux Élysée-Montmartre, une Cigale, trois Zénith, un Bercy et un Olympia. Tout ça pour un premier album. Christophe Willem marche aussi très bien.
Avec les arrivées de ces deux artistes mais aussi d’Emmanuel Moire, vous avez finalement déjà la relève de Johnny. Absolument. Il y a aussi l’arrivée de l’album d’Anguun dont la dernière tournée avait bien marché. Je ne me fais pas de soucis pour l’avenir. Et j’ai aussi de nombreuses jeunes pousses.
Justement par rapport à ces jeunes artistes (Mauss, Julie d’Aimé ou William Baldé), est-ce difficile à développer ? C’est très difficile. Nous sommes tributaires des radios, qui nous disent : « Cet artiste est très bien mais nous n’avons pas la place » ou « Ce n’est pas la couleur de la radio ». Entrer en radio est très compliqué en ce moment.
Est prévue également Cléopâtre, une comédie musicale de Kamel Ouali (qui débutera le 29 janvier 2009 au Palais des Sports, avec un album à paraître chez Universal). Récemment, vous disiez avoir du mal à vous imposer avec les comédies musicales. Êtes-vous plus optimiste pour Cléopâtre ? Oui, d’abord, je pense qu’il y a une évolution du public vers la comédie musicale. Et puis nous avons surtout un créateur, Kamel Ouali, qui a un talent fou. À cela s’ajoutent de très bonnes chansons et l’implication de NRJ en tant que coproducteur. Nous avons donc, a priori, une certitude de passages en radio.
En 2009, vous fêterez vos 70 ans. Et comme on a vu que Johnny allait prendre sa retraite, cela vous donne-t-il des idées ? Pas du tout. Je m’amuse beaucoup dans ce métier. Je me fais peur et j’ai toujours la passion. Je m’arrêterai le jour où cette passion disparaîtra.
Recueilli par Sébastien Peyraud
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| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 12:08 | |
| Naissance de la FAC PREPARATION DU FUTUR ! Parce que personne ne sait à quoi ressemblera l’industrie musicale du futur mais que tous les artistes sont confrontés aux mêmes défis à l’heure du numérique, plusieurs dizaines d’artistes anglais ont décidé de se regrouper au sein de la Featured Artists Coalition (FAC).
Ce syndicat, qui a officiellement vu le jour le 5 octobre à Manchester, « parlera d’une seule voix pour aider les artistes à se confronter aux maisons de disques, distributeurs en lignes ou autres. » Radiohead, Iron Maiden, The Verve, Kaiser Chiefs ou Kate Nash ont déjà répondu présent. Brian Message, manager de Radiohead et de Kate Nash a ainsi expliqué leur ralliement: « Il est temps que les artistes puissent parler d’une unique voix pour protéger leurs intérêts. Le monde digital mène à la signature de contrats très rapidement, sans que les premiers concernés, les gens qui fabriquent la matière première qui est la musique, ne soient consultés. La FAC aidera les artistes, jeunes comme vieux, célèbres ou pas, à résister au changement, dans leur intérêt et celui de leurs fans. » | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: MUSIQUE ET STRATEGIES... Jeu 2 Avr - 12:13 | |
| La Sacem avec Warner Chappell
Après ses homologues anglais, allemands et suédois, la Sacem s’est associée à l’initiative de « licences numériques paneuropéennes » lancée par Warner/Chappell Music.
La société de gestion collective française peut, depuis le 1er juillet, délivrer des licences paneuropéennes d’exploitation sur internet et sur mobile portant sur le répertoire anglo-américain de Warner/Chappell Music, suite à l’association de la Sacem à l’initiative PEDL (Pan-European Digital Licensing). Ce répertoire inclut les œuvres d’artistes comme Madonna, Led Zeppelin, Red Hot Chili Peppers, Dido, Dr. Dre, Eric Clapton, mais également des standards comme Rhapsody in Blue, Winter Wonderland ou les chansons de Cole Porter et de George & Ira Gershwin.
En janvier 2008, la Gema (Allemagne), la MCPS-PRS Alliance (Grande-Bretagne) et la Stim (Suède) avaient été les premières à s’associer à cette initiative PEDL qui confie, à titre non exclusif, les droits sur le catalogue de Warner/Chappell Music aux sociétés de gestion collectives. À la même période, la Sacem avait, elle, signé un contrat portant aussi sur les licences numériques paneuropéennes mais avec une autre major : Universal Music Publishing. | |
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