LES ARTISTES ET LES DOLLARS

Billboard a publié jeudi le classement des 20 artistes ayant engrangé le plus d’argent en 2008. En tête du top de l’historique magazine musicale américain, on trouve Madonna qui a gagné 242 millions de dollars (188 millions d’euros), l’an passé. Une somme impressionnante, notamment comparée aux revenus des suivants, les rockeurs de Bon Jovi, qui touchent quant à eux 157 millions de dollars (122 millions d’euros).

Dans les cinq premiers, viennent ensuite: le Boss, Bruce Springsteen avec 156 millions de dollars (121 millions d’euros) puis les reformés de The Police 110 millions de dollars (85 millions d’euros) et enfin Céline Dion avec 99 millions de dollars (77 millions d’euros). Dans le reste du classement on trouve les Jonas Brothers et Coldplay, les Eagles et AC/DC, ou encore Mary J. Blige et Kanye West.

En plus des sommes qui donnent le tournis en pleine crise financière, cette liste fournit une information importante sur l’industrie musicale. Dans le Top 20, tous les artistes, sans exception, était en tournée au cours de l’année 2008. Ce classement qui prend tout son sens lorsqu’on le compare à celui des revenus des concerts. Les cinq premiers du Top 20 sont les mêmes, et dans le même ordre, que ceux du classement des artistes qui ont engrangé le plus d’argent avec leurs concerts en 2008.

LES CONCERTS: BOUÉE DE SAUVETAGE DE L’INDUSTRIE

En ces temps de crise du disque, les concerts sont donc définitivement devenus la bouée de sauvetage l’industrie musicale. Madonna en est un exemple criant. En effet, l’album de la première du Top 20, n’est qu’en cinquantième place des ventes de disques au Etats-Unis. Son Sweet & Sticky Tour a dégagé à lui seul près de 230 millions de dollars. Soit la quasi-totalité, à 12 millions près, des revenus de la Madone.

Autre exemple, plus évident encore chez les quatre suivants. Les albums de Céline Dion et de Bruce Springsteen sont sortis en novembre 2007, celui de Bon Jovi en juin de la même année. The Police, quant à eux n’en ont pas sorti puisqu’il s’agissait d’une reformation du groupe. Un retour de Sting et ses compères qui avait fait parler, mais qui s’est avéré pertinent. Au moins financièrement.