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Sujet: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mar 17 Fév - 22:07
WOLFGANG AMADEUS MOZART
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--Première partie , l'Allegro , de deux consacrées au Concerto KV 466 de Mozart Ici interprété par Maria Joao Pires et le BPO dirigé par Pierre Bouley lors de l'European Concert de 2003 . ---
Résultat magique .........
"Le vrai génie sans coeur est un non-sens. Car ni intelligence élevée, ni imagination, ni toutes deux ensemble ne font le génie. Amour ! Amour ! Amour ! Voilà l'âme du génie".
Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart, plus connu sous le nom de Wolfgang Amadeus Mozart. Salzbourg 1750 - Vienne 1791
Mozart était le fils d'un compositeur renommé, Leopold Mozart, musicien et violoniste à la cour du Prince archevêque de Salzburg. Dès l'âge de 4 ans, Wolfgang Amadeus apprend le clavecin et à 6 ans il écrit ses premières compositions. Léopold, conscient d'avoir mis au monde un authentique génie aux dons incroyablement précoces, décida d'entreprendre une tournée européenne afin de révéler au monde les talents prodigieux du jeune Mozart et de sa sœur aînée. Au départ de Salzbourg, ils visiteront tout d'abord Munich, Mannheim, Francfort, Bruxelles et Paris, entre autres. Wolfgang fit grande impression sur les plus hautes personnalités aristocrates européennes, comme par exemple la princesse autrichienne Marie Antoinette, qui allait devenir reine de France. Les voyages à Londres puis à La Haye seront de trop pour l'enfant, épuisé par la multiplicité des concerts ; il tombe assez gravement malade. Une pause dans sa tournée à travers les pays européens le fait revenir à Salzbourg où il composera La Finta semplice et Bastien et Bastienne en 1768 : il n'a que 12 ans.
Une année plus tard, il poursuit son périple, en Italie cette fois-ci où il y rencontre Martini notamment. L'année 1771 verra Mozart composer Ascanio in Alba dédié au mariage de l'archiduc Ferdinand et de la princesse Marie-Béatrice de Modène. Datent de cette période six Quatuors à cordes, ainsi que la fameuse Symphonie n°29 et les premières Sonates pour piano en 1774. S'amorce alors une période plutôt malheureuse, le destin de Mozart se faisant déjà de plus en plus ressentir ; nombre de ses espoirs deviendront de vaines désillusions. Tout d'abord son second voyage à Paris ne lui apporte que tristesse et déception, le public français se montrant indifférent vis-à-vis de sa musique.
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Mozart se lance alors dans une carrière de compositeur indépendant :
c'est le premier à comprendre la musique comme art plutôt que comme matière artisanale. Le 4 août 1782, Mozart épouse Constance Weber, la soeur d'Aloysia. C'est le début d'une nouvelle phase un peu plus heureuse dans la vie du compositeur. Le couple s'installe à Vienne, où Mozart compte vivre de ses compositions, espérant recevoir une commande pour un opéra. A son grand bonheur, son projet de singspiel sera accepté, le fameux Enlèvement au sérail et sera très bien reçu lors de sa création au Burgtheater de Vienne. Joseph Haydn, qui s'est pris d'amitié pour Mozart, le pensait comme le meilleur compositeur de tous les temps. Durant ses premières années viennoises, Mozart compose entre autres les Symphonies Linz et Haffner, la Messe en ut mineur, nombre de sonates et de concertos, etc. Peu à peu cependant, Mozart connaît de plus en plus de difficultés financières, une pauvreté matérielle qui n'allait pas s'arranger jusqu'à sa mort.
En 1785 Mozart compose son opéra Les Noces de Figaro qui connaîtra le succès aussi bien à Vienne qu'à Salzbourg. Mais ces quelques années plutôt heureuses seront brèves ; les malheurs de Mozart reviennent le hanter en 1787 lors d'un tragique évènement qui affectera énormément Mozart : la mort de son père. En son hommage il lui dédie son nouvel opéra, qui se révélera être sans doute son plus grand chef-d'œuvre dans le genre : Don Giovanni. Viennent ensuite des œuvres comme la Symphonie de Prague et la célèbre sérénade Une petite musique de nuit. C'est une période particulièrement féconde pour Mozart, qui doit inlassablement composer pour surmonter ses problèmes financiers.
En 1788 il écrit ses trois dernières symphonies, n°39, 40 et 41, ainsi que le Concerto pour violon du Couronnement. Mais la situation de Mozart ne s'arrange pas, au contraire elle s'empire de jour en jour : il voit sa femme tomber malade, et se retrouve sous l'emprise de l'alcool.
Pourtant, il compose encore : l'opéra bouffe Cosi fan tutte, par exemple, qui ne remporte qu'un succès mitigé. L'année 1791 sera sa dernière, mais il parvient à mettre ses dernières forces dans la composition de deux opéras: La Flûte enchantée et la Clémence de Titus.
Son dernier chef-d'oeuvre, le Requiem, resté inachevé, sera composé sur son lit de mort. Mozart est mort le 5 décembre 1791 à 35 ans, après avoir passé dix années de dur labeur à Vienne, fortement endetté. Il sera enterré dans une indifférence presque totale.
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 1:06
DON GIOVANNI
..." vivre autant d'année qu'il sera nécessaire, jusqu'à ne plus pouvoir faire absolument rien de neuf en musique"...
Écrit à l'âge de 25 ans par Wolfgang, mort à 35 ans...
Don Giovanni (dont le titre exact est Il dissoluto punito, ossia il Don Giovanni soit « Le dissolu puni ou Don Juan », K. 527) est un opéra (dramma giocoso) en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en italien de Lorenzo da Ponte.
Deuxième collaboration de Mozart et de Da Ponte, l'opéra fut, d'après les "Mémoires" Da Ponte proposé par lui-même au compositeur, à la fin du printemps 1787, pour répondre à une commande du Théâtre National de Prague, en janvier 1787, après le succès des Noces de Figaro dans cette ville. Mozart y travailla du mois de juillet à la veille de la création, la célèbre ouverture ayant été écrite durant la nuit précédant la répétition générale.
La première eut lieu au théâtre des États de Prague1 le 29 octobre 1787, avec la troupe qui y avait repris Les Noces de Figaro. A sa création, il rencontra un immense succès, contrairement à la reprise viennoise du 7 mai 1788, au Burgtheater, qui se heurta au goût conservateur du public viennois (« La musique de Mozart est beaucoup trop difficile pour le chant » écrivit Rosenberg le 16 mai) , mais bénéficia néanmoins de quatorze représentations.
Don Giovanni fut, avec la Flûte enchantée, l'opéra qui eut le plus d'influence sur les générations romantiques, par son mélange d'éléments comiques ("buffa") et tragiques ("seria") - synthèse annoncée par son sous-titre, "dramma giocoso". L'ouvrage est aujourd'hui considéré comme une des œuvres majeures de Mozart ; c'est aussi l'une des plus populaires.
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 1:10
• Chez Mozart, bien que seules les huit premières soient de la main du compositeur, ce passage reste le plus dramatique de tout son requiem. C’est ici que le drame, la pesanteur, la douleur et les larmes se combinent à travers la musique. • Tout le morceau se balance dans un rythme à trois temps, soutenu par les cordes avec leur motif répété. Le chœur quant à lui suit de grandes et lentes évolutions vers le haut comme vers le bas. • La première est une montée très « légère » et « piquée » au début et donne une impression de douleur froide et tremblante, et qui par la suite s’ouvre complètement et devient beaucoup plus « étalée » pour ensuite s’éteindre subitement et revenir à une tension moins grande. • La deuxième montée est tout aussi impressionnante avec une puissance et une tension dans la musique qui devient lancinante et presque insoutenable. Elle finit aussi brutalement, mais cette fois-ce pour conduire à un passage plus « heureux », en majeur. • Cependant ce n’est qu’une brève accalmie et la souffrance, cette fois à son paroxysme, revient avec un « Dona Eis » du chœur déchirant. • Tout cela pour terminer avec une dernière descente terriblement pesante, juste avant le « Amen » finale, véritable surprise. • Alors que tant de douleurs et de souffrances ont été exprimées, le « Amen » est un immense cri de libération, laissant penser que tous les voeux et les prières ont été accordés. • Ce passage donne l’impression d’un chœur marchant lentement, se balançant à trois temps, pleurant la perte d’un proche, et espérant péniblement un miracle. Et c’est bien ce qui se produit : on croirait presque que le requiem est terminé. ---
• Chez Mozart, la structure est claire : on a tout d’abord la première partie, tourmentée, avec uniquement les voix d’hommes, soutenues par un motif répété aux cordes qui accentuent l’aspect angoissé de ce passage. Les rythmes et l’instrumentation évoquent un style presque martial. • Mais très subitement, cette angoisse s’éteint pour laisser place au « voca me » des femmes du chœur, passage angélique mais tout autant chargé de douleur. Les voix sont pratiquement seules, exceptées quelques cordes. • Puis elles sont interrompues par la violence répétée des voix d’hommes, et reprennent ensuite la parole pour conduire à la dernière partie de ce « Confutatis ». • Ici l’atmosphère calme est pourtant plus lourde que jamais. Les voix du chœur cette fois unies récitent un texte lourd de signification dans des tonalités mineures se succédant les unes après les autres, chaque fois plus basses. • Une lente et douloureuse descente qui s’éteint finalement, évoquant ici la mort, d’autant plus que la partie qui va suivre est le « Lacrymosa ». • Cependant, pour amener à la tonalité du « Lacrymosa », le compositeur a écrit un dernier accord esseulé et pourtant effrayant, froid comme la mort qui vient de se produire. ---
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 1:17
La Petite Musique de Nuit K. 525 en sol majeur
(Eine kleine Nachtmusik en allemand) est une sérénade pour quintette à cordes (violon I & II, alto, violoncelle et contrebasse), composée par Wolfgang Amadeus Mozart en 1787.
Son premier mouvement comporte l'un des thèmes les plus connus de la musique classique.
L'œuvre est contemporaine de la mort de Leopold Mozart, père du musicien, ainsi que de la création de son opéra Don Giovanni.
Elle est datée du 10 août 1787 et était à l'origine composée de 5 mouvements, avec un premier menuet, après l'allegro ; celui-ci a manifestement été arraché de la partition initiale et n'a jamais été retrouvé. La partition n'a été éditée qu'en 1827 et le manuscrit autographe n'a été redécouvert qu'en 1943.
Même si elle est écrite pour un quintette à cordes, la partition ne comporte en fait que quatre parties, la contrebasse doublant à l'octave inférieure le violoncelle sur l'intégralité de la pièce. Cette sérénade a souvent été reprise, a posteriori, pour orchestre à cordes.
L'œuvre comporte quatre mouvements et son exécution demande un peu plus d'un quart d'heure.
L'appartenance du compositeur à la franc-maçonnerie n'est un secret pour personne.
Le 14 décembre 1784, Mozart se fait initier au grade d'apprenti dans la loge maçonnique "Zur Wohlätigkeit" ( la Bienfaisance ). Mozart est un franc-maçon convaincu : il assiste assidûment aux compositions destinées à ces cérémonies.
Lors d' un séjour à Vienne au printemps de 1785, son père lui-même finira par se laisser convaincre d' y entrer . Ainsi le 1 er avril , Leopold est -il invité dans la même loge que Wolfgang; Dix jours plus tard, il est promu au grade de compagnon, pour enfin accéder à celui de maître lui-même, on peut constater que son adhésion à la maçonnerie ne le fera en rien renoncer à sa religion, pas plus qu' à la pratique elle-même.
Haydn devenu franc-maçon lui aussi, n' assista plus aux réunions après son initiation à cause de sa croyance.
L'ésotérisme transparaît dans de nombreux opéras de Mozart, notamment La Flûte Enchantée, qualifié d'opéra maçonnique par excellence.
La flûte Enchantée a en effet soulevé pendant très longtemps nombre d' interrogations sur sa véritable signification. S' agissait-il d'un oeuvre purement maçonnique, d' une cérémonie pour initiés, d' une farce populaire...?
Si l'opéra est indéniablement marqué par le symbolisme maçonnique, celui-ci est cependant traité de façon si simple qu'il devient accessible à tous!
Ce que Mozart a cherché dans les loges ? Les relations, la confiance en l'humanité et une source d'inspiration
Le 14 décembre 1784, vers 7 heures du soir, Mozart boite. Un membre de la loge maçonnique de la Bienfaisance, à Vienne, lui a tout juste mis le soulier gauche en pantoufle ; il lui a aussi découvert la jambe et le genou droits;il lui a dénudé l'épaule gauche ; il lui a retiré bijoux, argent et autres métaux ; il lui a enfin bandé les yeux.
Maintenant, il le tient par les deux mains pour le guider vers la porte du temple. Mozart boite. Rythme régulier : longue, brève, longue, brève... Rythme initiatique, celui des grandes scènes de la « Flûte », avec les trois enfants ou Sarastro. Rythme aussi de l'andante d'un quatuor (K. 464) que Mozart va écrire aussitôt après sa réception dans la loge de la Bienfaisance. Car il s'agit d'une expérience inhabituelle et marquante, et Mozart a le sens du symbole. L'univers maçonnique ne peut que lui convenir, qui est fait d'abord de symboles, dont il sait la force communicative mais aussi l'ambiguïté. En sept années de fréquentation des loges, il vivra le symbole et le fera vivre dans sa musique, reproduisant non seulement la démarche initiatique mais aussi les batteries des trois grades, ou le G (la note sol en allemand) de l'Etoile flamboyante du temple maçonnique, qui brille aussi à la fin du même quatuor comme la note la plus haute atteinte par le premier violon.
Depuis le début des années 1780, la franc-maçonnerie a le vent en poupe dans l'empire libéral de Joseph II. En 1785, ils sont près de cinq fois plus qu'en 1780, tous issus de l'aristocratie, de l'administration, du commerce ou du monde des arts. Peu de membres du clergé, point de petites gens.
Dans le même temps, les sociétés secrètes fourmillent dans la capitale des Habsbourg. Mais la franc-maçonnerie, elle, n'en est pas une. Tout le monde sait qu'elle existe. Les activités des loges viennoises sont connues ; il arrive même qu’elles soient annoncées ou commentées dans les journaux ! Joseph II regarde d'un mauvais oeil cette tendance mystique se développer dans ses Etats. Conseillé par quelques francs-maçons rationalistes, il ordonne la réorganisation des loges de son empire. La Grande Loge nationale d'Autriche, créée en avril 1784, exclut les systèmes mystiques des hauts grades. Mais la tendance reste vive; d'autres ont pour raison d'être l'action caritative et la convivialité ; d'autres enfin diffusent la pensée rationaliste. En 1784, Mozart choisit : ce sera la loge de la Bienfaisance. Action caritative et rationaliste, dans la lignée de Lessing et de Wieland, soutien à la politique de réformes de Joseph II. Joseph II s'irrite de voir le mysticisme continuer à dominer certaines loges. A la fin de 1785, il en provoque la réorganisation, l'occasion pour beaucoup de cesser toute activité maçonnique. Mozart, lui, demeure. Il passe dans la loge de l'Espérance couronnée, et ne la quittera plus jusqu'à sa mort.
La musique est un agrément important de la vie maçonnique du XVIIIe siècle. On chante en loge, on chante pendant les banquets, on organise aussi de véritables concerts. Les loges ont besoin de musiciens et, pour les attirer à elles, les initient gratuitement et les dispensent de cotisation. En échange, ils jouent dans toutes les occasions où la musique est requise, et Mozart compose même des pièces pour ces circonstances. Là se cache la raison principale de son attachement à la vie maçonnique ; car les chants des loges, selon la règle de l'époque, s'achèvent toujours sur la reprise par toute l'assemblée de la dernière phrase du soliste. Il ne construit pas autrement l'air de Sarastro avec choeur « Isis und Osiris » de la « Flûte », ou la fin de sa cantate maçonnique. En nul autre endroit de Vienne Mozart ne peut connaître la joie d'entendre toute une salle reprendre en choeur son chant fraternel à l'humanité. Qu'importent les petits symboles maçonniques, les rythmes pointés, les anapestes (deux brèves-une longue), les tierces, le nombre de bémols à la clef ; l'essentiel est ailleurs : dans la communion musicale.
Une seule ombre à ce tableau - la moitié de l'humanité en est exclue, précisément celle dont « les Noces de Figaro » revendiquaient les droits -, les femmes. Le débat est vif entre francs-maçons viennois. L'attitude misogyne des prêtres, dans la « Flûte », reflète l'opinion qui prévaut ; mais l'avis de Mozart est différent : il veut battre en brèche la « tradition » maçonnique en lui opposant une tradition égyptienne, plus ancienne : Héliodore d'Emèse n'a-t-il pas représenté une initiation double, masculine et féminine, dans ses « Ethiopiques » ? Tamino et Pamina suivront cet exemple. Mozart, donc, n'est plus tout à fait satisfait de la franc-maçonnerie, qu'il connaît au moment où, précisément, éclate la Révolution française. Il ne veut pas se contenter de penser ; il veut agir, instaurer l'ère nouvelle de la franc-maçonnerie mixte. Il commence même à en rédiger les statuts ; mais la mort l'empêche de poursuivre.
Philippe A. Autexier : Musicographe, disparu il y a six ans, auteur d'un « Mozart » remarquable (Champion). Cet article avait déjà paru en 1990 dans les colonnes du Nouvel Obs. :happy0065:
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Mozart a dit : Dans un opéra, il faut absolument que la poésie soit la fille obéissante de la musique. Le mieux c'est quand un bon compositeur, qui comprend le théâtre et qui est lui même en état de faire des suggestions, se rencontre avec un poète judicieux, un vrai Phoenix!
Wolfgang, le 13 octobre 1781
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 1:50
LES AMIS DE MOZART
A la place d'honneur, citons Joseph Haydn, qu'il surnommait affectueusement "Papa"!
Ils furent unis par une sincère, profonde et réciproque amitié teintée d'admiration. Haydn passa la nuit à pleurer en apprenant la nouvelle de la disparition de Mozart, et écrivit : " je fus hors de moi à cause de sa mort. Je ne pouvais croire que la providence eut si tôt repris la vie d'un homme aussi indispensable".
A Leopold il disait : "Je vous le dis devant dieu et en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse"
A propos de Haydn, Mozart écrivit : "Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme"
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Niemtschek nous en apprend un peu plus sur la manière qu'avait Wolfgang de composer: " Mozart n'a jamais touché le piano pour écrire. Lorsqu'il recevait un livret en vue d'une composition vocale, il allait et venait, l'esprit concentré sur le texte, jusqu'à ce que son imagination s'embrase. Il travaillait ses idées au piano : et c'est après seulement qu'il s'asseyait à une table pour écrire."
Le premier amour de Mozart, Aloysia Werber (soeur de Constance), choisira d'épouser Joseph Lange, un acteur. Cependant, les deux couples resteront très bons amis. Joseph Lange fera même de Wolfgang un portrait dont on dit qu'il est un des plus fidèle. Il nous raconte ici :
" Dans ses conversations et dans ses actes, jamais Mozart ne pouvait moins passer pour un grand homme que lorsqu'il était occupé à un ouvrage important. Alors, non seulement il parlait de choses et d'autres et sans suite, mais il faisait des plaisanteries de toutes sortes, auxquelles on n'était pas accoutumé de sa part; même, il se négligeait délibérément dans sa tenue. En outre, il paraissait ne réfléchir et ne penser à rien. Ou bien, sous une apparence frivole, il dissimulait à dessein son angoisse intime, pour des cause qu'on ne pouvait découvrir; ou bien il se complaisait à faire contraster brutalement les idées divines de sa musique avec les vulgarités de la vie quotidienne, et à s'amuser d'une sorte d'ironie de soi-même."
Raconté par Lorenzo Da Ponte : " Wolfgang Mozart, quoique doué par la nature d'un génie musical supérieur peut-être à tous les compositeurs du monde passé, présent et futur, n'avait jamais pu encore faire éclater son divin génie à Vienne, par suite des cabales de ses ennemis; il y demeurait obscur et méconnu, semblable à une pierre précieuse qui, enfouie dans les entrailles de la terre, y dérobe le secret de sa splendeur."
Un musicien ami d'Haydn à Londres raconte ceci dans ses mémoires :" Le prince Lobkowitz demanda à Haydn pourquoi il n'avait pas écrit de quintette instrumental; il répondit qu'il n'avait jamais rêvé de pareille chose avant d'avoir entendu les célèbres quintettes de Mozart, et qu'il les trouva si sublimes et si parfaits qu'il ne pouvait imaginer se mettre en concurrence avec un tel compositeur."
Joseph Haydn encore, dans une lettre de 1787 :" Si seulement je pouvais graver dans l'esprit de tout ami de la musique, mais surtout dans l'esprit des puissants de cette terre, les inimitables travaux de Mozart, leur faire entendre avec la compréhension musicale et l'émotion que j'y apporte moi-même, par Dieu, les nations rivaliseraient pour avoir ce joyaux chez elles. Prague doit particulièrement s'efforcer de ne pas le laisser échapper, en l'enchâssant comme il le mérite. La vie des grands génies est trop souvent attristée par l'insouciante ingratitude de leurs admirateurs. Je m'étonne que Mozart, cet être unique, ne soit pas encore appointé dans une cour impériale ou royale. Pardonnez-moi si je déraille, j'aime trop cet homme! "
A Prague, après le triomphe de Don Giovanni, on pourra lire dans une gazette : "M. Mozart dirigeait lui-même l'orchestre et, lorsqu'il parut, il fut salué par une triple acclamation."
Mozart donne parfois des concerts de plein air. Lors d'une de ses représentation, l'empereur lui-même, chapeau bas, cria :" Bravo Mozart! "
"Je me suis toujours compté au nombre des plus grands adorateurs de Mozart et je le resterai jusqu'à mon dernier souffle." écrivait Beethoven à l'abbé Maximilien en 1826.
"Quel est, demandait-on à Rossini, le plus grand des musiciens ? - Beethoven ! - Et Mozart ? - Oh ! lui, c'est l'unique..."
Sören Kierkegaard, philosophe (1813 - 1855) écrivait dans son " Entweder oder" :
" Avec son Don Juan Mozart entre dans la petite troupe des hommes dont le temps n'oubliera jamais ni le nom ni les oeuvres, puisqu l'éternité les a accueillis en elle [...] Immortel Mozart! à qui je dois tout: le fait d'avoir perdu la raison, d'avoir eu l'âme retournée, d'avoir tremblé dans le plus intime de mon être, de ne pas devoir parcourir la vie comme quelqu'un que rien ne peut ébranler! Toi je te rends grâce de ne pas mourir sans avoir aimé, même si mon amour fut malheureux! Est-il donc surprenant que je sois plus jaloux de sa glorification que de l'instant le plus heureux de ma propre vie, plus jaloux de son immortalité que de ma propre existence! Oui, s'il était enlevé, si son nom était effacé, alors s'écroulerait tout ce dont il était la seule assise, alors tout s'effondrerait d'un coup pour moi dans un chaos sans limites, dans un effroyable néant!"
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 2:04
Il est grand temps que je t'écrive, si je veux que ma lettre te trouve encore vestale! [...] Accepte, tiré du compartiment poétique de ma cervelle, le petit avertissement que voici :
Tu vas apprendre, dans le mariage, bien des choses, Qui étaient pour toi une demi-énigme. Tu vas bientôt savoir, par expérience, Comment Eve, jadis, a dû s'y prendre Pour mettre ensuite Caïn au monde. Cependant soeur, ces devoirs du mariage Tu les rempliras volontiers de bon coeur; Car crois-moi, ils ne sont pas pénibles. Mais chaque chose a deux faces: Si le mariage apporte beaucoup de joie, Il apporte aussi des soucis, Aussi, si ton mari te fait grise mine Sans que tu croies le mériter, Un jour de méchante humeur, Pense: ce n'est là que boutade d'homme! Et dis: mon maître, que ta volonté se fasse Le jour, mais la mienne, la nuit!
Ton frère bien sincère, W.A.Mozart Wolfgang, à sa soeur, le 18 Aout 1784
A l'exigence de son père voilà la réponse
Wolfgang, le 26 Septembre 1777
Papa chéri,
Je ne puis écrire en vers, je ne suis pas poète. Je ne puis distribuer les phrases assez artistement pour leur faire produire des ombres et des lumières, je ne suis pas peintre. Je ne puis non plus exprimer par des signes et une pantomime mes sentiments, mes pensées, je ne suis pas danseur. Mais je le puis par les sons: je suis musicien.
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 2:26
MOZART ET LE VIOLON
La période classique voit arriver l'émergence d'une école germanique, elle-même directement influencée par l'école italienne. Johan Georges Pisendel, élève de Torelli et Vivaldi, voyage beaucoup à travers l'Europe germanique. Ses oeuvres pour violon seul ont eu une influence considérable sur les "Sonates et partitas pour violon seul" de Johann Sebastian Bach.
De l'école de Mannheim, on relèvera Johan et Carl Stamitz et Leopold Mozart (père) comme étant des violonistes de renom qui se sont produit bien au delà des frontières de leur pays.
Avec Wolfgang Amadeus Mozart, le violon connaît un de ses plus grands répertoire pour un compositeurs. Concertos, sonates et surtout la symphonie concertante K364 forment le repértoire de violon de Mozart.
l’un des violons de Mozart est une réalisation de Matthias Klotz, luthier de la fin du XVIIe siècle installé à Mittenwald, en Bavière.
Ecoutons maintenant la symphonie concertante de Wolfgang Amadeus Mozart:
à écouter absolument un chef d'oeuvre d'interprétation et de sensibilité assuré par le New York Philarmonique Orchestra avec :
ISAAC STERN ZUBIN MEHTA ITZHAK PERLMAN
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 15:41
Mozart assasiné ?
Mozart côtoie la mort tout au long de son existence. Son funeste destin a donné lieu à de nombreuses spéculations quant aux véritables conditions de sa disparition à l'âge de 35 ans.
Les parents de Mozart ont été enterré à Vienne. Wolfgang, lui, a été inhumé dans une fosse commune contenant 16 cercueils.
Un funeste pressentiment
Depuis l'âge de 22 ans, Mozart est fataliste face à la mort. Son premier choc intervint en 1778 lors du décès de sa mère après une longue agonie, puis vint celui de son père en 1787. Il épousa Constance Weber en 1782 qui lui donna six enfants dont quatre sont morts en bas-âge.
Depuis son enfance, Mozart a été le jouet d'une santé imprévisible. Dès l'âge de 6 ans, il contracta une maladie grave suivie d'une crise de rhumatisme, puis en 1765 il sombra dans un coma après une fièvre typhoïde. En 1771, il souffrit d'une hépatite et finit ses jours dans un état de confusion mentale accompagné d'un dérèglement de ses fonctions rénales.
L'affaire Antonio Salieri
Compositeur de talent, Antonio Salieri a compté parmi ses nombreux élèves de célèbres compositeurs tels que Beethoven, Schubert et Liszt. Après avoir triomphé à Vienne auprès de Joseph II, qui règnait sur le Saint-Empire romain germanique, il a pris conscience du talent de Mozart et s'inquiéta pour ses privilèges. Il s'accusa à la fin de sa vie de l'assassinat de son rival, théorie reprise par Milos Forman dans son film "Amadeus", adapté de la pièce de théâtre du même nom de Peter Schaffer, mais les spécialistes se tournent aujourd'hui vers d'autres hypothèses sur les circonstances de la mort de Mozart.
Une mort mystérieuse
En 1791, son acte de décès indique qu'il serait mort d'une "fièvre miliaire aiguë" caractérisée par l'apparition d'ampoules sous l'épiderme. Cependant, de nombreuses hypothèses, scientifiques autant que passionnées, foisonnent. On a d'abord pensé à un empoisonnement criminel dont le coupable serait soit le mari de Magdalena Hofdemel, sa supposée maîtresse, soit le compositeur italien Antonio Salieri, jaloux de son succès. Les scientifiques concluent plutôt à une intoxication du sang par l'urée, à une crise cardiaque, ou encore à une fièvre rhumatismale plus forte que celles dont il a déjà été victime. La dernière hypothèse en date suppose que Mozart fut victime de la trichinose, une infection alimentaire. Aujourd'hui, personne ne peut vraiment dire de quoi il est mort.
Un enterrement de troisième classe
Contrairement aux idées reçues, Mozart n'a pas été inhumé comme un misérable. Il est vrai qu'il fut enterré dans un caveau collectif de 16 cercueils dans les environs de Vienne, mais c'est sa situation financière qui en est la cause. De plus sa femme Constance souhaitait recevoir une aide de l'Etat après sa mort et évita donc toute forme d'apparat. Son squelette fut déterré en 1801 et son supposé crâne est désormais exposé au Mozarteum de Salzbourg.
Depuis le 8 janvier 2006, les comparaisons d'ADN effectuées entre le crâne de Mozart et les ossements de deux membres supposés de sa famille ont établi qu'il n'existait aucun lien de parenté entre eux. Le mystère reste entier quant à l'identification précise des restes inhumés.[/center]
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 17:51
MOZART AU CINEMA
AMADEUS
Un film de Milos Forman avec Tom Hulce, F. Murray Abraham et Elisabeth Berridge. Sortie le 31 octobre 1984.
A Vienne, en novembre 1823. Au coeur de la nuit, un vieil homme égaré clame cette étonnante confession : "Pardonne, Mozart, pardonne à ton assassin !" Ce fantôme, c'est Antonio Salieri, jadis musicien réputé et compositeur officiel de la Cour. Dès l'enfance, il s'était voué tout entier au service de Dieu, s'engageant à le célébrer par sa musique, au prix d'un incessant labeur. Pour prix de ses sacrifices innombrables, il réclamait la gloire éternelle. Son talent, reconnu par l'empereur mélomane Joseph II, valut durant quelques années à Salieri les plus hautes distinctions.
Mais, en 1781, un jeune homme arrive à Vienne, précédé d'une flatteuse réputation. Wolfgang Amadeus Mozart est devenu le plus grand compositeur du siècle. Réalisant la menace que représente pour lui ce surdoué arrogant dont il admire le profond génie, Salieri tente de l'évincer.
Le génie de Dieu...
Avant de réaliser Larry Flint et Man on the moon, Milos Forman avait déjà en 1984 retracer la vie d’un véritable phénomène avec ce film consacré à Mozart. 18 ans plus tard, le film ressort dans nos salles allongé d’une vingtaine de minutes constituant ainsi la version définitive voulue par le réalisateur, le director’s cut.
Ce thriller musical, tourné dans des décors naturels à Prague, est l’adaptation de la pièce de Peter Schaffer (qui a signé lui-même l’adaptation) qui opposait Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) à Antonio Salieri (1750-1825) alors compositeur officiel de la cour de l’empereur Joseph II. Cette pièce avait été montée en France en 1982 avec Roman Polanski dans le rôle Mozart (il signait aussi la mise en scène) et François Périer dans le rôle de Salieri.
Milos Forman en 1984.
Le film en fait n’est pas une véritable biographie du grand compositeur. Il s’agit d’un double portrait où Mozart est vu à travers Salieri sur une période qui s’étend sur 10 ans, de l’arrivée du jeune génie à Vienne (la Capitale des musiciens...) jusqu’à sa mort. Si Schaffer et Forman respectent plus ou moins la vérité historique (le mariage de Mozart avec Constance Weber, la commande du Requiem par un mystérieux inconnu, l’enterrement dans la fosse commune...), ils ont pris toutefois certaines libertés pour rendre le personnage de Salieri plus important.
Sur cette légende entretenue par Pouchkine et Rimski-Korsakov selon laquelle Salieri aurait empoisonné Mozart, le film n’apporte pas de réponse (pour cause, Mozart est officiellement mort d’une broncho-pneumonie).
Par contre, ils font de Salieri le mystérieux inconnu alors qu’il s’agissait du comte von Walsegg (pour confirmation, je vous renvoie à la biographie de Mozart par Jean et Brigitte Massin aux éditions Fayard). Selon Salieri, il est victime d’une trahison de Dieu. Dieu lui a donné l’espoir d’un talent mais il a donné à Mozart ce qu’il n’aura jamais: le génie. Lorsqu’il découvre des partitions originales sans la moindre correction, pour Salieri, cela ne fait plus aucun doute, Mozart retranscrit sa musique sous la dictée de Dieu.
La grande réussite du film réside dans ce face-à-face entre le surdoué et le petit talentueux, entre le génie et le médiocre. Dans cette dualité qui anime Salieri, partagé entre l’admiration et la jalousie, qui l’amène à être l’ami de Mozart et à oeuvrer contre lui. Le point culminant de ce film à la mise en scène sobre et baroque alternant l’intime et le spectaculaire, est la scène finale entre les deux hommes lorsque Mozart au seuil de la mort dicte à Salieri les notes de son Requiem.
Ce dernier découvre en l’écrivant la musique si nouvelle, si moderne du génie qui sera toujours incomprise du vivant de Mozart car trop en avance sur son temps.
F. Murray Abraham est Salieri.
« Tous les hommes naissent égaux devant Dieu ?... » Cette phrase du prêtre venu lui rendre visite à l’asile fait plutôt sourire Salieri. Bien sûr, il était très renommé et sa musique était appréciée mais sa lucidité ne le rendait pas aveugle pour autant, il savait que la musique de Mozart traverserait les siècles et pas la sienne. Il était un médiocre, un imposteur qui est parvenu à se faire une place à la cour grâce à ces flatteries, à sa politesse pleine d’hypocrisie. De nos jours, les médiocres qui acquièrent une certaine renommée ne manquent pas (en cela, ce film est d’une cruelle actualité...) mais heureusement le temps fait le tri et ne garde que le meilleur, l’unique, l’extraordinaire. La musique et le personnage de Mozart pourraient se résumer en un mot: ambivalence. Mozart a 26 ans et en paraît 18. Forman en fait une sorte de punk avant l’heure. Il le présente comme un gamin espiègle, un homme qui n’aurait pas mûri et serait resté au stade des blagues les plus salaces et vulgaires. Il incarnera l’image romantique du génie incompris sombrant dans la folie et l’alcool, gagnant que très peu d’argent avec ces oeuvres. La musique est à l’image de cet enfant-vieillard: triste et gaie, pleine de vie et déjà tourné vers la mort. Amadeus nous permet de mieux cerner la personnalité complexe de Mozart et d’entrer dans l’intimité de la création artistique. Forman a rélisé un film à l’image de son personnage, un film de presque trois heures d’une extraordinaire vivacité qui passe comme un rêve. La musique ici est utilisée, nous pas pour accompagner une scène, mais pour la souligner, la justifier. Elle ne cesse de hanter Mozart et s’arrête lorsque sa femme s’adresse à lui. C’est de la mémoire de Salieri que jaillit toute cette histoire mais c’est la musique qui vient avant les images. Milos Forman est parvenu à rendre accessible le phénomène de la création. Le spectateur, à l’instar de Salieri, reste totalement fasciné, transporté.
Un dernier mot sur ce film. Comment ne pas évoquer le rire strident de Mozart. Un rire de gamin hystérique. Un rire aigu très communicatif pour le spectateur aussi surprenant que la musique de ce diable d’homme. Un rire qui conclut le film, la dernière chose peut-être que Salieri entendra avant de mourir et qu’il interprétera comme étant le rire de Dieu devant tant de médiocrités et d’hypocrisie. Un rire plein de vie en tout cas qui nous fait aimer Mozart et sa musique. Interprété par Tom Hulce qui trouvait là le rôle de sa vie et par F. Murray Abraham (pourtant trop âgé pour le rôle...), Amadeus fut un succès mondial et reçu 8 Oscars dont celui du meilleur film, acteur et réalisateur. A sa sortie, le film était déjà considéré comme un classique. Le temps lui a donné raison, Amadeus reste un film incontournable.
Christophe Roussel
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 18 Fév - 18:06
AMADEUS - MILOS FORMAN - CONFUTATIS DU REQUIEM DE MOZART
ANALYSE : Mozart a écrit (dit-on) son premier concerto à 4 ans, sa première symphonie à 7 ans, son premier opéra à 12 ans. Le réalisateur Milos Forman réalise en 1984 "Amadeus", un film sur la vie de ce personnage illustre. Basé sur l'adaptation de la pièce de Peter Shaffer qui porte le même nom, l'auteur prend le parti pris de ne pas se focaliser sur l'aspect biographique de Mozart. Il s'intéresse davantage à la relation entretenue avec Salieri sur une période qui s'étend sur dix ans, de l'arrivée de Mozart à Vienne jusqu'à sa mort.
Salieri est montré comme un compositeur médiocre, jaloux et écrasé par le talent divin du bien-nommé Amadeus. En réalité la jalousie décrite dans le film de Salieri envers Mozart est une pure fiction. Milos Forman veut nous faire ressentir la personnalité du plus grand compositeur du monde comme quelqu'un d'assez naïf, qui est sur "une autre planète", quitte à prendre "quelques" libertés comme l'extrait ici présent qui se situe à la fin du film. Milos Forman pose une question : est-ce que ce qui fait un génie, c'est son immaturité ? En réalité, Mozart n'était peut-être pas seulement ce jeune homme frivole, insolent et insouciant que décrit Forman, mais un musicien qui se demandait s'il mangerait demain. Il incarne dans ce film l'image romantique du génie incompris sombrant dans la folie et l'alcool, ne gagnant que très peu d'argent avec ses œuvres. Le génie de Mozart n'a nul besoin d'explication, c'est "un don de Dieu", il lui suffit de laisser vagabonder son esprit pour que les chefs d'œuvres viennent d'eux-mêmes. C'est ainsi que Mozart "travaillait" et le film le retranscrit admirablement.
Ce récit dépasse la simple illustration autobiographique et musicale. Il établit une profonde connexion entre la musique et le drame essentiel qui se joue dans le film. La musique de Mozart devient une véritable entité dramatique. Dans son film, Forman montre un Salieri qui se sent trahi par Dieu et transforme sa haine envers Mozart en un combat avec Dieu. Aux yeux de Salieri, Mozart n'est qu'une être médiocre et vulgaire à qui Dieu a offert sa musique divine. Salieri et Mozart sont deux personnages que tout oppose. D'un côté le talent besogneux de Salieri qui fait face au bouillant génie de Mozart pour qui la musique n'est pas un " emploi " mais un mode de vie. Le drame, pour Salieri, c'est que Mozart le prend pour ce qu'il est : un musicien de cour parmi d'autres avec lequel il ne conçoit pas d'amitié possible.
L'extrait du film est intéressant, même si historiquement il n'a pas lieu d'être, en laissant une place à un rêve que de nombreux musiciens font un jour où l'autre… être capable de dicter sa musique et son orchestration avec comme seul moyen… sa pensée. La scène filmée apporte une réalité dramatique et spectaculaire en montrant Mozart sur son lit, la veille de sa mort, le teint livide, dictant à Salieri les notes du Confutatis (une partie du Requiem). Ce dernier découvre à cet instant, toute la force, le génie et le modernisme de Mozart composant une musique en avance sur son temps. La bande son, parfaitement intégrée au film, illustre de façon admirable la musique de Mozart qui prend vie au fur et à mesure qu'il la dicte à Salieri : d'abord les chœurs hommes, puis les instruments (bassons, trombones, trompettes, timbales, violons) et pour finir les chœurs féminins. Le résultat final de l'orchestration s'entend au moment de l'apparition de la diligence. La séquence est admirable comme les dernières paroles prononcées par Mozart à la fin de l'extrait. (le requiem fut la dernière de Mozart, dont il ne termina pas la composition. Elle sera achevée par Süssmayer, un des anciens élèves de Salieri).
NB : cette séquence vidéo est proposée dans un but uniquement pédagogique pour découvrir les différentes facettes liées à la musique, soit à travers des dialogues, des démonstrations techniques ou en utilisant l'humour.
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Ven 20 Fév - 9:58
Qui a dit que le jeu vidéo n'était pas culturel ?
Certainement pas Micro-Application qui propose toute une aventure où vous deviendrez pendant quelques heures Mozart.
Vous allez découvrir ici le coté obscur du génial musicien dans une histoire rythmée entre complots diaboliques et sociétés secrètes. Nous sommes en 1788, Mozart présente à Prague son "Don Giovanni", mais très vite une conspiration machiavélique contre l'empereur d'Autriche-Hongrie, Joseph II, va le détourner de sa musique.
Faussement accusé d'un crime, il va devenir pendant quelques heures détective pour déjouer l'attentat des conjurés de Prague. Dans de sompteux décors et une bande son de qualité, vous allez devoir résoudre énigmes et puzzles très musicaux dont certains sont assez novateurs dans ce type de jeu. Le petit plus, Luq Hammet, la voix bien connue du "Amadeus" de Milos Forman a accepté de prêté sa voix au Mozart du jeu.
Si vous aimez les jeux d'aventures ne passez pas à côté de ce héros encore jamais rencontré dans l'univers vidéoludique.
Mozart, le dernier secret - Pour PC - Micro-Application - 34,90€ Sandrine Camus
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Jeu 26 Fév - 10:10
Mozart vous transmet son génie
AUTEUR :Nicolas Sanders
Mozart est sans doute le seul génie de l'histoire qui eut la particularité d'avoir l'intelligence contagieuse, même deux siècles après sa disparition. Vous allez d'un coup apprécier la musique classique ...
Ecoutez, c'est intelligent !
Si la musique adoucit les moeurs, la "Sonate pour deux pianos en ré majeur" de Mozart aurait, selon certains chercheurs, des vertus stimulantes pour l'intellect. C'est ce qu'avaient observé en 1993 les psychologues et neurologues californiens Frances Rauscher et Gordon Shaw. Une trentaine d'étudiants en psychologie avaient obtenu, après 10 minutes d'écoute de l'oeuvre en question, des résultats supérieurs de 8 ou 9 points lors d'un test d'intelligence spatiale.
Ce curieux phénomène baptisé "Effet Mozart" par les médias, ne se fondait pas sur des conclusions scientifiques mais plutôt sur un constat expérimental. En revanche, lorsqu'une certaine presse eut vent de cette étonnante hypothèse, on en vint à découvrir des titres sensationnalistes du type : "L'écoute de Mozart augmente l'intelligence". Une bonne nouvelle pour l'industrie musicale car le prolixe compositeur a laissé plus de 600 oeuvres majeures, les premières écrites dès l'âge de cinq ans. [ Le mystérieux pouvoir de la musique classique ]
Cet "effet Mozart" désigne aujourd'hui le mystérieux pouvoir de la musique classique d'influencer la santé, le bien-être et la capacité d'attention. Par extension, le terme désigne l'utilisation de la musique pour combattre le stress, favoriser la relaxation, éveiller les sens et même améliorer la mémoire. Les plus fervents partisans de cette thérapie douce n'hésitent pas à avancer que la musique peut corriger les problèmes de l'attention et même certains troubles mentaux. Difficile à prouver mais impossible à récuser !
Par la suite, les résultats des expériences de Rauscher n'ont jamais convaincu les groupes de recherches qui s'y sont intéressés. Ainsi pour Christopher Chabris, de l'université de Harvard : "la musique n'aurait qu'une influence mineure sur le QI". [ Une augmentation moyenne de 2,1 points du niveau de QI ]
En fait, l'analyse des vingt expériences comparant l'effet de la musique classique à celui du silence sur 714 sujets, a tout de même relevé une augmentation moyenne de 2,1 points du niveau de QI. Et ce, uniquement au cours de tâches faisant appel au processus spatio-temporels, comme le pliage et le découpage d'un papier et non lors d'un raisonnement abstrait.
Il apparaîtrait plus simplement qu'à l'écoute de Mozart et de nombreux autres compositeurs classiques, une région de l'hémisphère droit du cerveau aurait un réveil cognitif qui faciliterait l'exécution de tâches pratiques. Ainsi, la grande musique aurait des influences positives sur l'activité cérébrale.
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Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Jeu 19 Mar - 0:49
Un requiem de Mozart video UNIVERSAL MUSIC
Réalisation : Jean-Pierre Barizien.
Production : Co-production CLC Productions et TLM
« Le Quatuor Debussy présente son dernier album sorti en mars 2009 : la transcription pour quatuor à cordes du Requiem de Mozart daprès le manuscrit de Peter Lichtenthal (1802) »
Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Ven 20 Mar - 2:19
REQUIEM CONFUTATIS & LACRIMOSA (messe en D mineur VI)
dernier requiem de Mozart.
John Eliot Gardiner conducts the English Baroque Soloists and the Monteverdi Choir. This performance was filmed at the Palau de la Musica Catalana, Barcelona in Dec. 1991.
Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Mer 15 Avr - 14:45
DON GIOVANNI
mozart don giovanni opera simon keenlyside
Nine Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Dim 26 Avr - 22:36
liliane Admin
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Lun 3 Aoû - 8:19
Deux partitions inédites de Mozart présentées à Salzbourg Le Figaro 03/08/2009
La Fondation internationale Mozarteum a dévoilé dimanche à Salzbourg, en Autriche, deux nouvelles partitions pour piano composées par Wolfgang Amadeus Mozart, découvertes plus de 200 ans après sa mort. Mozart devait avoir 7 ou 8 ans lorsqu'il a composé ce mouvement de concerto et ce prélude. Le claveciniste autrichien Florian Birsak a interprété les deux compositions devant le public dimanche à Salzbourg, ville natale du prodige. Lefigaro.fr vous propose de découvrir ces précieuses minutes :
Créée il a presque 40 ans (37 pour être précis, au théâtre Gabriel de Versailles en 1973), la production des Noces de Figaro de Mozart dans le dispositif scénique de Giorgio Strehler revient à Paris.
Donnée avec succès jusqu'en 2003 sur la scène de l'Opéra de Paris (à Garnier puis Bastille), la magie du spectacle réinvestit la scène parisienne après 7 ans d'absence.
Le théâtre retrouve une performance scénique inoubliable grâce à la volonté d'Humbert Camerlo, ex assistant de Strehler qui en réadapte le déploiement réalisé pour la Scala de Milan.
Qu'est ce qui explique la poésie et la réussite d'un spectacle devenu emblématique à Paris car joué sans discontinuité pendant près de 30 années (de 1973 à 2003)?
A l'origine, il y a le voeu, véritable amorce du lyrique en France, initié par Rolf Liebermann venu de Hambourg qui a souhaité donner une grande fête mozartienne à Versailles au Théâtre Gabriel.
Alors que l'on jouait de façon poussiéreuse le Mariage de Figaro en Français Salle Favart, Liebermann "ose" afficher Le Nozze di Figaro en italien, avec Georg Solti dans la fosse (il était alors directeur musical de l'Opéra) et Giorgio Strehler pour sa réalisation scénique.
Vitalité mordante du chef, subtilité de l'homme de théâtre...
Choix d'autant plus judicieux que Paris reprenait le leadership en matière lyrique: Strehler, homme de théâtre célébré grâce à son travail au Piccolo Teatro à Milan était alors salué jusqu'à Salzbourg.
Or plus qu'une lecture propre à son époque et donc aux années 1970, Strehler sait exprimer l'universel et l'atemporel, voire la dimension et le souffle mythique dans le chef d'oeuvre de Mozart et de Da Ponte.
En particulier par un geste d'acteur millimétré, accordé à chaque variation de la musique, par un choix de décors à la fois solennels et dépouillés, dont les surfaces lisibles entre ombre et lumière, clair obscur emblématique de la manière Strehler, accusent l'action des personnages au premier plan, mouvement et chant, enjeux et confrontations.
Il sait sculpter l'ombre, souligner la part des silences, agit comme un peintre, trouvant un juste équilibre entre action et suggestion pour servir la vérité de Mozart.
Soucieux du langage musical et de la théâtralité de chaque note, Strehler rétablit surprises et fulgurances dans une partition sertie comme un joyau.
Il y est question de densité et de complexité, de transcendance aussi car la divine musique agit comme un baume sur le livret de Da Ponte.
Mozart a sublimé l'enjeu poétique de la pièce de Beaumarchais. Sa musique a donné un second souffle à l'intrigue...
Les Nozze sont au coeur de la création lyrique mozartienne, l'opéra des femmes: un sommet de tendresse et de finesse où tout converge vers la scène de compassion accordée par la Comtesse pourtant trahie, à son époux, libertin et manipulateur.
Vérité de Mozart
A la demande de Nicolas Joel, les décors ont été recréés à Milan car ceux de Paris sont détruits.
Dans la fosse, Philippe Jordan dirige l'orchestre maison avec cette finesse et ce legato qui promettent d'être captivants.
Mozartien, le chef qui est le directeur musical de l'Opéra national de Paris connaît bien l'opéra mozartien: enfant chanteur sous la direction de Nikolaus Harnoncourt (l'un des 3 garçons dans La Flûte Enchantée), Philippe Jordan aborde avec tendresse et fraternité, le personnage de la Comtesse: un rôle plus fort qu'on ne le pense: déterminé, opiniâtre, et humain.
Même ivresse des sens et polyphonie du sentiment avec Chérubin et Barberine, deux jeunes âmes en métamorphoses, deux anges tombés sur terre, saisis dans leur obligation de s'incarner à la mesure humaine et terrestre: Mozart ne peint pas des personnages; il est avec eux, à leurs côtés dans des moments cruciaux de leur devenir: chacun chante la perte d'un état, avec nostalgie et presque recueillement: Rosina regrette le temps où elle était aimée; Chérubino s'éveille à l'amour et au désir en un instant qui marque le deuil de son innocence; même constat stupéfiant pour Barbarina qui cherchant une épingle dans la nuit, dit toute la triste mais digne abnégation face à l'inéluctable disparition des choses, donc des êtres.
Mozart. Les Noces de Figaro. Reprise de la production de Giorgio Strehler. Paris, Opéra Bastille, du 26 octobre au 24 novembre 2010. Avec Ludovic Tézier (le comte), Barbara Frittoli (la Comtesse), Ekaterina Syurina (Suzanne), Luca Pisaroni (Figaro), Karine Deshayes (Cherubin)... Philippe Jordan, direction
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Ven 23 Déc - 9:13
Un Mozart enchanteur
Mise en scène astucieuse de William Kentridge, direction subtile de Jean-Christophe Spinosi, distribution de bon niveau... La « Flûte » ensorcelle le Théâtre des Champs-Elysées.
Un spectacle de fin d'année, qui divertit, mais fait penser ? Optez pour « La Flûte enchantée ». On y suit avec ravissement les péripéties du prince Tamino poursuivi par un dragon et sauvé par des femmes. Ces dernières lui confient une flûte magique pour surmonter les obstacles qui barrent sa route vers la belle Pamina - fille de la Reine de la nuit, kidnappée par Sarastro. Les enfants s'émerveilleront de cette histoire où gronde le tonnerre, apparaissent des animaux et sifflote Papageno, l'oiseleur drôle et couard...
Les spectateurs des faubourgs de Vienne où fut créé cet opéra en 1791 le reçurent comme un récit populaire et lui réservèrent un triomphe.
Certains, plus avisés, préférèrent voir dans ce parcours initiatique où fraternité, fidélité et sagesse sont les maîtres mots, le combat de la lumière contre les ténèbres pour une harmonie suprême et deviner les valeurs de la franc-maçonnerie auxquelles Mozart avait été initié.
Du conte féerique au récit parabolique, « La Flûte enchantée » se veut donc tout public. Le metteur en scène William Kentridge l'a fort bien compris comme l'atteste sa mise en scène présentéeen 2005 à Bruxelles et accueillie ces jours-ci à Paris. Il situe ainsi son spectacle dans l'obscurité d'une chambre noire, celle de l'appareil photo que tient Papageno, « métaphore du positif et du négatif », comme il l'explique dans le programme. S'y projettent, grâce au recours très habile de la vidéo, des figures géométriques symboliques, des créatures naïvement dessinées et des vues romantiques de l'Egypte ancienne. Dans ce noir et blanc qui rappelle aussi les débuts du cinéma évolue une galerie de personnages aux costumes bigarrés empruntés aux XVIII e et XIX e siècles, témoins de l'universalité de la fable.
Si le livret offre différents niveaux de lecture dans un mélange de comique et de tragique, la partition se plaît à changer d'airs selon les personnages, réservant des mélodies aux tournures populaires pour Papageno et Papagena, et des expressions plus nobles pour Tamino, Pamina et Sarastro. Très attentif à ces subtilités, Jean-Christophe Spinosi adapte la respiration de son Ensemble Matheus (à l'homogénéité perfectible) à l'identité des personnages et à leurs situations sans jamais perdre le fil conducteur.
On restera en revanche moins convaincu par la Reine de la nuit de Jeanette Vecchione. Familière du rôle, la soprano lance ses contre-fa sans difficulté, mais elle évoque davantage, faute de charisme, une soubrette qu'une terrible maîtresse des forces du mal.
Emouvante Sandrine Piau
Le reste de la distribution apporte davantage de satisfaction. Le Tamino élégant et gracieux de Topi Lehtipuu s'approche de la douce Pamina de Sandrine Piau, émouvante par la délicatesse de ses nuances et la pureté de sa ligne vocale.
Acteur haut en couleur et chanteur stylé, Markus Werba triomphe dans le rôle il est vrai très gratifiant de Papageno.
Emmanuelle de Negri, mémorable Sangaride dans « Atys », lui répond par une Papagena aussi cocasse quand elle joue les vieilles femmes que lumineuse quand elle évoque sa future vie conjugale.
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Sujet: Re: WOLFGANG AMADEUS MOZART Dim 28 Déc - 8:43
Une chanteuse israélienne se produit à la messe de minuit du Vatican
Chen Reiss a chanté "Et Incarnatus Est" de Mozart à la demande de François devant des millions de spectateurs.
La chanteuse d'opéra israélienne Chen Reiss, 35 ans, a reçu l'immense honneur de se produire jeudi lors de la messe de minuit célébrée par le pape dans la Basilique Saint-Pierre du Vatican.
La messe de minuit a attiré 3.000 spectateurs qui se tenaient sur la place et ont regardé la messe sur un écran géant. Environ 700 millions de catholiques regardent la messe à la télévision chaque année.
Il s'agissait de la deuxième messe dirigé par François depuis son élection il y a un plus d'un an. La soprano israélienne a chanté "Et Incarnatus Est" de Mozart à la demande de François.
Ce passage, qui évoque l'incarnation du Christ, est "indépassable. Il te conduit à Dieu !", avait confié le pape l'an dernier dans une interview à la Civilta cattolica.
La partition de huit minutes a été chantée par la jeune soprano israélienne sous la houlette de Manfred Honeck qui a dirigé un orchestre formé de plusieurs musiciens de Rome.
Le Vatican a découvert Chen Reiss grâce à l'Orchestre Symphonique de Vienne. Elle avat chanté la même partition avec l'orchestre lors d'un festival de musique religieuse il y a deux ans.
Le pape lui-même n'a été informé que 24 heures avant la messe que la chanteuse était israélienne."Cette idée me plait beaucoup, parce que Marie était également juive," a-t-il dit.
Avant la messe, Reiss s'est brièvement entretenue avec le pape, qui l'a remercié d'être venu pour chanter l'œuvre de Mozart.
"C'était très excitant de chanter cette messe. La messe a été diffusée dans tout le monde chrétien, des centaines de millions de personnes l'ont regardé. C'est l'une des œuvres les plus virtuoses que Mozart n’ait jamais écrites. La chanter au Vatican à côté du pape était très émouvant. "
Née à Holon, Reiss est l'aînée de quatre enfants et a grandi à Herzliya. Son père était un mécanicien d'origine hongroise qui possédait un garage et sa mère était chanteuse et s’est produite notamment au théâtre, à l'opéra et dans un chœur.
Depuis 2006, Reiss travaille de façon indépendante et elle est apparue sur les scènes d'opéra du monde entier.
Elle travaille actuellement en association avec l'Opéra de Vienne.
Chen Ress vit actuellement à Londres avec son conjoint et leur petite fille.