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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 18 Mar - 0:54
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BONS BAISERS DE BASHUNG
Le DVD
Après l'avoir choisi comme interprète de son premier film, Paule Muret n'ose pas demamder des essais à Alain Bashung. Alors elle suit , deux jours de Novembre 1990, dans sa tournée et ces sont ces images, inédites que l'on découvre dans le bonus de Rien que des mensonges
On le voit répéter , fumer ( sans cesse ), se maquiller dans sa loge très jeune , très beau , très silencieux , un peu à côté de tout...
Dans un autre séquence superbe , réalisée pour l'émission Cinéma Cinémas , on le découvre sur le point d'embrasser Fanny Ardant pout la première fois .
"D'abord le regard , puis les lèvres et hop tu la fais tourner ! " lui dit la réalisatrice .
" Il faudrait que vous roulliez sur vous même , vous comprenez " lui lance rieuse , sa partenaire ....
Les prises s'accumulent .....
" Alors , c'est comment un baiser de cinéma " lui demande le journaliste :
" C'est pas évident " répond il , très sérieux , en tirant sur sa cigarette " surtout quand on ne veut pas que ce soit vulgaire. " Le démonstratif n'est pas forcément plaisant ...."
C'est l'histoire d'un classique ménage à trois : une femme partagée entre un mari qui renonce à elle et un amant qui, lui , a renoncé à la vie.
La réalisatrice vise le vide à la Antonioni et le frôle , par moments ; lorsqu'elle filme des corps qui s'étreignent sans raison - ni même déraison -dans un Paris scintillant , admirablement saisi par Renato Berta ...
C'est sur le tournage de Riens que des mensonges que Bashung eut l'idée d'une de ses plus belles chansons :Madame Rêve . Réalisé par Paule Muret , le clip , entrecoupé d'extraits du filmest paré d'un charme étrange , entre sophistication et mélancolie .
Pierreb Murat / Télérama
Un DVD Fox Pathé Europa
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Bridget
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Dim 28 Mar - 17:51
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SALON DU LIVRE 2010
Hommage à Bashung
Qu’est-ce que l’écriture doit au rock ?
Quels liens unissent la scène musicale à la littérature ? L’un, Olivier Cadiot, a écrit notamment pour Alain Bashung. L’autre, Jacques Serena, aurait rêvé de le faire. Tous les deux ne mettent-ils pas du rock dans leurs phrases ?
Mercredi 31 mars| 15 : 00 - 16 : 00 | Pavillon des 30 ans - Théâtre (U89) | Littérature / Grand débat, Les 90 auteurs
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Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Lun 5 Avr - 1:22
Bashung : vertige de la mort !
Auteur de “Bashung(s), une vie”, Marc Besse revient sur le parcours d’un artiste hors du commun disparu il y a un an.
Bien qu’il n’ait pas connu son père, Bashung a-t-il eu une enfance heureuse ? “Ce n’est pas un drame de vivre sans père. Ce qui est handicapant c’est de n’en connaître strictement rien. Mais ce qui l’a encore plus fait souffrir, c’est d’apprendre de manière détournée et non de la bouche des personnes qui auraient dû lui dire, que celui qu’il croyait être son père n’était pas son père. Et cela, il l’a appris à 14 ans. A cet âge, on a le sentiment d’avoir été trompé. Cela marque à vie. Il a alors reconsidéré cette enfance alsacienne comme une période à effacer, alors qu’elle n’avait pas été si malheureuse.”
Comment a-t-il découvert la musique ? “À l’église. Il était enfant de chœur et faisait partie de la chorale. Puis tout s’est enchaîné : l’harmonica pour Noël en 1952, des vinyles pour sa communion et la fameuse Lucky 7, la guitare des Shadows et de Mac Cartney à ses débuts, pour son ‘certif’.”
Pourquoi a-t-il percé tardivement ? “Le problème de Bashung est qu’il n’a pas de racines musicales françaises. C’est en écoutant les radios américaines basées en Allemagne qu’il se forge ses propres racines musicales. Elles ont pour nom : le rock et le folk. Or, faire du rock en France au début des années 60, c’est un parcours de galérien et cela ne rapporte rien. Il en a conscience et pense, quand il rentre en 1966 chez Philips, qu’il peut faire du Dylan. Sans succès. Dans les années 70, il poursuit ses essais. Et à chaque fois c’est une nouvelle errance, il n’y arrive pas. Juliette Gréco dit à son sujet : “Il faut laisser du temps aux gens pour comprendre ce qu’on veut leur donner et la forme dans laquelle on veut leur donner.” Le succès de Bashung est donc arrivé au moment où il devait arriver.”
Après le succès de “Gaby”, comment a-t-il réussi à perdurer alors que de nombreux artistes retombent dans l’anonymat après avoir réalisé un “tube” ? “Bashung n’est pas né avec “Gaby oh Gaby”. Il avait déjà sorti deux albums. Il possédait un vrai patrimoine musical. Des titres comme “Vertige de l’amour” ou “Rebel” lui ont permis de s’inscrire dans la durée. Mais surtout sa grande lucidité, c’est de ne pas s’être laissé absorber par le succès et d’être resté fidèle à sa ligne directrice : faire du rock. C’est cela qui le sauve.”
Ce qui étonnant avec Bashung c’est qu’il va où on ne l’attend pas. Comment l’expliquez-vous ? “Lors de notre première interview, il me disait “J’ai un besoin éperdu de liberté et dès que j’en ai acquis une, j’ai besoin d’en trouver une autre”. À partir du moment où il avait terminé un album, il n’était pas là à “se regarder le nombril”. Il passait à autre chose. Il avait toujours le désir de se renouveler, d’aller un peu au delà de ce qui avait déjà été fait par les autres ou par lui, pour essayer de pousser encore plus loin la limite du schéma pop ou du schéma rock.”
Est-ce Fantaisie militaire l’album le plus abouti de Bashung ? “Non pour lui, c’était L’Imprudence. C’était l’album le plus osé, le plus critiquable mais aussi celui qui ouvrait le plus de pistes. L’Imprudence, c’est quand même l’explosion totale du format rock ou pop dans sa conception traditionnelle.”
Quels sont ses fils spirituels ? “Bashung, c’est un phare ! Il était au carrefour des genres. Sans sa manière de considérer la création, sa discrétion, sa façon de porter dans sa voix la poésie d’un texte et d’en rendre une autre par le chant, il n’y aurait pas eu Dominique A, Miossec, Joseph d’Anvers, Gaëtan Roussel (Louise Attaque) et même Noir Désir.”
Quel souvenir gardez-vous de lui ? “Le coup de fil du samedi à 14 h. Il avait l’habitude de m’appeler les samedis à 14 h précises. C’était une joie. On parlait jusqu’à ce que la batterie de mon portable s’arrête.”
Propos recueillis par Benoît de Villeneuve http://www.lamanchelibre.fr/Bashung--vertige-de-la-mort-,1.media?a=9090
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mar 20 Avr - 2:33
Adieu, Alain B.
7 avril 2010 MICHAËL PERRUCHOUD écrivain
C'est ce SMS de mon pote Anthony qui m'apprit la nouvelle, il y a maintenant plus d'une année. Journaux et télévisions sculptaient déjà une légende un peu facile. On entre à peine en tombe qu'on devient une icône numérotée au rayon des artistes unanimement regrettés. Car, à la mort, toutes les oeuvres se valent et les hommages sont un semblable brouet. Ferré ou Tino Rossi, Bashung ou Dorothée, quelle importance?
Alain B., tu refusais ce jeu de lumières, les sourires obligés et les rengaines sucrées. Les interviews gênées auxquelles tu consentais disaient combien ton art était ailleurs... Quinze ans, tu bricolas des morceaux improbables en attendant le succès. Il vint au hasard d'un «Gaby» et d'un «Vertige l'amour» qui n'étaient pas tes meilleures chansons; et puis «Osez Joséphine» te consacra comme l'un des plus grands. Mais voilà, tout au sommet, tu te permis de livrer des galettes aussi tarabiscotées et peu accessibles que «Chatterton» ou «L'imprudence». Ce n'était pas là un punk caprice, non, simplement une volonté d'aller plus loin, quitte à perdre le public au fil de méandres inconnus.
C'est pourquoi, Alain B., il était indécent de te statufier au banquet de l'instant. Ton oeuvre est faite pour durer, comme celle d'un Vian qu'on ne cesse de redécouvrir, d'un Gainsbourg dont les mélodies survivront aux provocations futiles.
Tu avais peu de fans, tu avais un public, tu avais peu de tubes, tu avais des chansons. Tu sus séduire sans jamais tes habits raccourcir.
Un an déjà que je me repasse tes disques et que je retombe toujours sur cette chanson magique: «Comme un Lego», composée par Gérard M., un autre artiste plus occupé à creuser son sillon qu'à chercher les lumières. Et ta voix rauque, posée, ciselée, tragique mais jamais grave revient à chaque fois me prendre aux tripes... Impeccable élégance du désespoir :
«On voit de toutes petites choses qui luisent, ce sont des gens dans des chemises.»
De concessions, Alain B. ne fit pas. Devant personne, Alain B. ne se courba. En nos temps d'argent roi et d'art formaté, Alain B. était une incongruité, un symbole de ce mot barbare qu'il conviendrait de graver au-dessus de la porte de tous ceux qui croient avoir quelque chose à dire et trouvent en eux la prétention de l'exprimer : intégrité.
Respect, Alain B.
Source : le Nouvelliste http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/invite/adieu-alain-b-862-197024
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Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mar 20 Avr - 2:38
COMME UN LEGO
Cela n'a l'air de rien mais "Comme un lego" a des allures de grand classique de la chanson française depuis le début. Offerte sur un plateau à Alain Bashung pour son dernier album puis reprise par Manset lui-même sur son Manitoba monumental, il se pourrait bien que la chanson soit l'une des plus belles chansons françaises écrites... quoi ?... ces vingt dernières années. Habillée en 3 minutes et quelques sur scène ou en 7 en studio, "Comme un lego" a toutes les qualités : un texte étonnant, précis, ultraréaliste (des frites), poétique, engagé et universel, en même temps qu'une mélodie discrète, fantomatique et hypnotique.
Gérard Manset, qui n'a pas l'habitude de s'épancher sur ses créations et ses sources, n'a rien livré de son origine, mais le résultat est impressionnant de maîtrise. La chanson se développe en mouvements amples qui décrivent des cercles concentriques vers un refrain de toute beauté. C'est une chanson à la fois chaleureuse, glaçante et extralucide, le condensé d'une vision du monde désespérée.
Son dispositif narratif est particulièrement opérant. D'où parle la personne qui contemple les hommes comme des fourmis ? Est-ce Dieu, l'écrivain, l'Artiste. La sensation dans et hors du monde crée une perspective éblouissante, comme si l'on survolait le monde dans un long travelling aérien.
La guitare nous fait flotter en apesanteur et nous installe en position de démiurge. Le chant suggère une prise de distance, une pointe de misanthropie et surtout nous contamine en désenchantement, tout en ne perdant pas de vue l'humanisme et la modestie des intentions.
Manset est expert dans ce genre de travelogue, toute son oeuvre peut se résumer à ça :
une prise de hauteur distanciée, une contemplation mi-mélancolique, mi-cynique de ses contemporains et du cours du monde.
Il y a dans "Comme un lego", un zeste d'âme en plus qui tient peut-être dans cette référence au jeu de construction de notre enfance, à la vision des pièces de couleurs qui s'assemblent d'elles-mêmes et tentent désespérément de créer un ordre, de donner une forme au chaos. Dans ses déclarations récentes, on sent une pointe de trouble chez Manset lorsqu'il évoque la reprise de Bashung (qui lui a volé la politesse), comme si l'auteur regrettait d'avoir offert à son nouvel ami une chanson qu'il sentait immense. Il est à peu près certain que, pour le grand public, l'interprétation de Bashung, parce que sa voix est meilleure, plus contemporaine, plus grave, plus dense, s'imposera comme la plus légitime des deux.
La version de Manset n'en est pas moins juste, exprimant une fragilité que ne rend pas la version de Bashung. La voix de Manset chevrotte légèrement, affiche ses doutes et améliore le texte et sa perspective.
On sent, dans les rapports entre les deux hommes, une sorte de rivalité non avouée autour de la postérité du chef d'oeuvre, de la paternité d'un assemblage marquant et qui a toutes les chances de rester dans l'histoire.
Voyez-vous tous ces humains? Danser ensemble à se donner la main S'embrasser dans le noir à cheveux blonds A ne pas voir demain comme ils seront
Car si la terre est ronde Et qu'ils s'y agrippent Au delà c'est le vide Assis devant le restant d'une portion de frites Noir sidéral et quelques plats d'amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues Aux facettes d'un même miroir Vêtues d'acier, vêtues de noir Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire Comme un lego mais sans mémoire
G.MANSET
Article Benjamin Berton
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Ven 11 Juin - 2:05
VENUS chanson écrite par Gerard Manset.
Vénus-Neptune-Mars : vertige de l’amour Lorsqu’Alain Bashung est né, Vénus se levait en Capricorne au trigone de Mars et Neptune culminait au Milieu-du-Ciel.
liliane Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Dim 20 Juin - 22:46
Tout un été avec Bashung sur France Inter.
A suivre cet été, le dimanche à midi sur France Inter, une série de 10 émissions consacrée à Alain Bashung, disparu l’année dernière. Histoires, rencontres, témoignages, souvenirs composeront cette série.
"Personnage mystérieux s’il en est, Alain Bashung entretenait des relations compliquées avec son entourage. Les circonstances de sa naissance et son éducation confiée à ses grands-parents d’adoption, expliquent peut-être sa quête d’une famille stable, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan affectif. Est-ce pour cela que le succès fût long à venir ? Bashung débute comme chanteur à voix dans les années 1960 et s’inscrit bien dans l’air du temps avec des chansons éditées en 45 tours... "
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Sam 26 Juin - 16:42
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Voila , ça commence demain .....Dimanche 28 Juin 2010
BASHUNG DE L' AUBE A L' AUBE
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Bridget
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Dim 27 Juin - 13:12
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Vous pourrez réécoutez l'intégralité des émissions sur le site Radios Francophones Publiques , tout au long de l'été avec les interviews entières des participants , familles , amis , compagnes , musiciens , etc
La série radiophonique de l'été 2010
Horaires de diffusion :
> France Inter : le dimanche de 12h 05 à 13 h, du 27 Juin au 29 Août > Première Chaîne de Radio-Canada : le dimanche de 16h à 17h, du 27 juin au 29 août > RSR-La 1ère : le dimanche de 9h à 10h et rediffusion le samedi suivant à 23h, du 27 juin au 29 août > Première-RTBF: le samedi de 11h à 12h et Rediffusion du 27 juin au 29 août le dimanche de 22h à 23h, du 26 juin au 28 août
Bashung, chronique d'une déchirure
"Bashung soulève les passions". C’est ce qu’estime Gérard Suter de la RSR, qui produit pour les Radios Francophones publiques cette série de dix émissions autour du chanteur décédé l'an passé.
Personnage mystérieux s'il en est, Alain Bashung entretenait des relations compliquées avec son entourage. Les circonstances de sa naissance et son éducation confiée à ses grands-parents d’adoption expliquent peut-être sa quête d’une famille stable, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan affectif.
Est-ce pour cela que le succès fut long à venir ? Bashung débute comme chanteur à voix dans les années 1960, et s'inscrit bien dans l'air du temps avec des chansons éditées en 45T.
La rencontre avec le parolier Boris Bergman fut déterminante : "Il y a une alchimie très particulière entre Bashung et Bergman, pense Gérard Suter. Bashung se libère, s'ouvre, et se met à chanter des textes beaucoup plus autobiographiques". Ce sera "Roulette Russe" (1980), tiré par "Gaby, Oh! Gaby", qui n'est publié dans un premier temps qu’en 45 tours à la faveur d'une "queue de session", un reste de jours de studio destiné à un autre musicien.
Bashung, en tous cas, gère mal ce succès ; toute sa carrière ne sera qu'une fuite permanente pour échapper à la prison des formats.
Pour réaliser la série d'émission, Gérard Suter et le réalisateur David Golan ont réuni plusieurs dizaines d'heures de témoignages. Ils se sont appuyé sur les documents sélectionnés dans les archives des partenaires des Radios Francophones Publiques, mais sont également allés à la rencontre de l'entourage du chanteur, et recueilli les souvenirs vifs – quelque fois à vif – des paroliers Boris Bergman et Jean Fauque, de ses deux épouses, de son fils... En Alsace, on retrouvera à travers sa famille d’adoption la trace de ses premiers souvenirs. Gaby, le sait-on ? y est un personnage réel.
"Les conditions de réalisation d’une série comme celle-ci sont exceptionnelle, se réjouit Gérard Suter. En réunissant les moyens de quatre radios dans le cadre de Radios Francophones publiques, nous pouvons réaliser un projet ambitieux, dans de très bonnes conditions. Et n'oublions pas d'écouter Bashung: il nous laisse des albums sublimes."
Présentation des épisodes
1 Histoires de familles
L’enfance, le déracinement, la découverte de la musique, l’ambiance en Alsace. La découverte que Roger Bashung n’est pas le père d'Alain. L’impardonnable mensonge de Geneviève, mère de Bashung. Le retour à Paris, la rupture avec la famille, la mort de Geneviève.
Avec la famille Bashung (4 cousins et amis d’enfance d’Alain Bashung), Marc Besse (biographe), Boris Bergman (parolier), Jean Fauque (parolier), Chantal Monterastelli (2ème épouse de Bashung), André Georget (musicien et ami de Bashung)
2 Baschung à la recherche de Bashung
Les premiers 45t, l’écurie Francis Dreyfuss, les premiers compagnons en musique. La complicité avec Michel Bernard, la recherche d’une identité propre. La rencontre et le travail de production artistique avec Dick Rivers, « Roman Photo » le 1er album de Bashung avec Daniel Tardieu et Boris Bergman.
Avec : André Georget, Michel Bernard (parolier et directeur artistique), Christophe, Gilbert Montagné, Dick Rivers, Jacqueline Herrenschmidt (Barclay – EGG), Daniel Tardieu (parolier), Boris Bergman, Jean Fauque, Marc Besse.
3 Roulette Russe, le phénomène Gaby
Bashung se dévoile sur « Roulette Russe . L’écriture des textes avec le duo Daniel Tardieu et Boris Bergman. L’échec commercial des deux premiers albums et la dernière chance avec « Gaby ». Les circonstances de la création de « Gaby »
Avec : Boris Bergman, Daniel Tardieu, Dominique Blanc-Franquard (ingénieur du son), François Bréant (musicien sur Gaby), Jean-Bernard Hebey (animateur radio), Gérard Baquet, (Philips), Chantal Monterastelli, Marc Besse, Pierre Mikaïloff (biographe), Richard Koessler (cousin d’Alain Bashung)
4 Les vertiges de Gaby, Play Blessure avec Serge Gainsbourg
Le 1er divorce Bashung/Bergman. La rencontre du KGDD (groupe de Bashung). Le succès destructeur de « Gaby » et Vertige de l’amour. L’aventure du film "Le cimetière des voitures" de Fernando Arrabal, prélude à l'enregistrement de l’album « Play Blessure » avec Gainsbourg comme parolier
Avec : Boris Bergman, Olivier Guindon (guitariste du KGDD), Mitch Olivier (ingénieur du son), Chantal Monterastelli, Jean Fauque, Gilles Verlant (écrivain), Gérard Baquet, Marc Besse, Pierre Mikaïloff.
5 Le laboratoire du Dr Bashung
« Figure imposée », « Passé le Rio Grande ». « Novice ».Le côté sombre de Bashung, les dérives, les excès. La relation avec les auteurs et le 2ème divorce avec Boris Bergman. L’arrivée de Jean Fauque pour quelques premiers textes.
Avec : Boris Bergman, Olivier Guindon, Pascal Jaquemin (parolier), Jean Fauque, Chantal Monterastelli, Marc Besse, Pierre Mikaïloff
6 L’aventure américaine d’« Osez Josephine » et les collages de « Chatterton »
La découverte de l’Amérique, Nashville, les studios Ardent. L’alchimie Fauque/Bashung. La seconde reconnaissance publique. Les studios ICP à Bruxelles.
Avec : Jean Fauque, Pascal Nègre (Universal), Phil Delire (ingénieur du son), Françoise Hardy (Chanteuse), Stéphane Belmondo (musicien), Jean-Marc Lederman (musicien), Nicolas Fiszman (musicien), Marc Besse, Pierre Mikaïloff
7 Une Fantaisie Militaire
L’épanouissement des textes et des musiques. Les méthodes et recettes de Bashung. L’arrivée des techniques numériques, travailler la matière musicale comme on travaille les textes. La reconnaissance publique et professionnelle
Avec : Chantal Monterastelli, Jean Fauque, Pascal Nègre, Olivier Caillard (Barclay), Anne Lamy (Barclay), Jean Lamoot (producteur/réalisateur, ingénieur du son), Edith Fambuena & Jean-Louis Pierrot (Les Valentins), Rodolphe Burger (chanteur et musicien), Richard Mortier (musicien), Joseph Racaille (arrangeur), Arthur Bashung (fils d’Alain et de Chantal Monterastelli), Jean-Marc Lederman (musicien), Marc Besse, Pierre Mikaïloff.
8 L’ultime imprudence de Monsieur Bashung…
Tout essayer, tout découvrir, le studio se transforme en gigantesque instrument. Bashung à nouveau à contre courant, sans aucune concession. La rencontre avec Chloé Mons, le Cantique des Cantiques, la ballade de Calamity Jane. Le mystère de la suite de l’imprudence
Avec : Jean Fauque, Chloé Mons (Comédienne et chanteuse, 3ème épouse de Bashung), Christophe Calpini & Fred Hachadourian (Mobile in Motion), Pascal Nègre, Olivier Caillard, Anne Lamy, Rodolphe Burger, Jean Lamoot, Arthur Bashung, Marc Besse, Pierre Mikaïloff
9 Bleu Pétrole : les chansons des autres
Bleu Pétrole sans Jean Fauque. Les collaborations avec la jeune garde de la chanson française. Rencontre avec les mystères de Gérard Manset.
Avec : Gaétan Roussel (chanteur), Gérard Manset (chanteur), Joseph d’Anvers (chanteur), Armand Méliès (chanteur), Olivier Caillard, Arnaud le Guilcher, Chloé Mons, Jean Fauque, Rodolphe Burger, Mark Plati (producteur/réalisateur), Yan Péchin (musicien), Richard Mortier, Marc Besse.
10 La dernière aube
La tournée « Bleu Pétrole ». Les dernières « victoires de la musique ». Derniers témoignages. Comme un lego.
Avec : Chantal Monterastelli, Chloé Mons, Arthur Bashung, Pascal Nègre, Olivier Caillard, Arnaud Le Guilcher, Jean Fauque, Boris Bergman, Yan Péchin, Pierre Mikaïloff et Marc Besse
Ecoutez les interviews en intégralité et découvrez de nombreux bonus sur le dossier spécial du site de la RSR
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Nine Admin
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Sujet: bashung Dim 27 Juin - 22:19
C'est La Faute A Dylan
Album Roulette Russe
Ancien accompagnateur de Dick Rivers dont les tentatives de carrière solo ont souvent tourné court, Alain Bashung se retrouve star du jour au lendemain grâce à "Gaby oh Gaby", chanson loufoque qui, à sa sortie en 1979, squatte les ondes radio.
Coécrit avec son complice de l'époque, le parolier Boris Bergman, Roulette russe doit beaucoup au rock, un peu au blues et surtout à la personnalité énigmatique de son interprète, homme en noir aux allures de cow-boy solitaire mâtiné de dur dans sa coquille de cuir.
Les textes, à l'écriture desquels Bashung participe, sont alambiqués, pétris de jeux de mots et de doubles sens, grinçants parfois, empreints d'une poésie sèche et sans fioritures quand il faut se faire tendre, comme sur le fragile "Bijou, bijou". Mais ils demeurent toujours hermétiques, comme si Alain Bashung désirait protéger avant tout son univers intérieur, ne livrant qu'une infime partie de sa psyché en pâture au public. --Ruby Wednesday
Lorsque j'ai quitté ma squaw Mon bout de ferme Dans un comté proche De Clermont-Ferrand Le shérif venait de faire construire La sienne Pour y loger l'adjoint et sa maman
Sing along Bob Sing, sing along Zimmerman J'suis cow-boy à Paname Mais c'est la faute à Dylan
Place de l'opéra Un flic du genre texan M'a dit tout en essuyant ses Ray-Ban Mon gars t'es pas d'ici reprends ta selle Sinon j'te fous fissa en cabane
Sing along Bob Sing, sing along Zimmerman J'suis cow-boy à Paname Mais c'est la faute à Dylan
J'avais un rendez-vous avec mon pote le Kid Dans un salon perdu du vieux Pigalle Le Kid m'a dit man ici y'a pas d'emploi Si t'es pas partant pour le nu intégral
Sing along Bob Sing, sing along Zimmerman J'suis cow-boy à Paname Mais c'est la faute à Dylan
J'ai traîné mes boots des rios de Barbès Jusqu'aux prairies de l'or noir De Longchamp Mais j'n'aurais pas cru que j'finirai ma vie Portier dans un hotel pour hommes en blanc
Sing along Bob Sing, sing along Zimmerman J'suis cow-boy à Paname Mais c'est la faute à Dylan
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 8 Juil - 21:12
YVES SIMON évoque ses moments de galère avec BASHUNG
(extrait)
... Nous avons évoqué nos débuts en 1968 lorsque nous avions décroché une tournée de trente concerts en Belgique.
Le premier soir, à Charleroi, il y eut une vingtaine de personnes et l'organisateur, déconfit, nous emmena après nos concerts dans un café. Il était minuit. Là il nous demanda nos contrats et, une fois entre ses mains, il les déchira devant nos yeux médusés :
« Voilà, il n'y a plus de tournée, vous rentrez par le premier train pour Paris ».
C'était en février 68, il neigeait, il faisait froid partout, dans les rues, dans nos cœurs. L'homme nous déposa à la gare de Charleroi.
Là, serrés l'un contre l'autre comme deux êtres perdus, on a passé la nuit enfouis dans nos manteaux d'hiver. Nous nous sommes ainsi endormis en tenant contre nous nos précieuses guitares comme s'il s'agissait d'enfants. Nous avions 23 ans, nos premiers disques venaient de sortir et l'avenir s'annonçait plutôt rude puisque nous avions dû en vendre 1500 chacun, tout au plus. La gloire n'était pas au rendez-vous...
J'ai longuement raconté cette histoire lors de mon Olympia du 12 mars 2008 juste avant de chanter Les embruns de la jeunesse. Je trouvais que c'était l'introduction idéale pour montrer comment, malgré les rêves, les débuts des artistes, même plus tard devenus célèbres, sont parfois calamiteux.
Cette nuit-là nous avons rêvé ensemble, nous avons espéré ensemble.
Alain fut un prince de la musique et des mots. Lui qui parlait si peu, qui ne finissait presque jamais ses phrases, avait un goût sans limites pour les mots. Une exigence absolue pour la perfection.
Il menait chaque projet vers l'excellence et surtout avec la manière : l'élégance. Perfection pour les mots, pour la musique, perfection pour la production des sons, il emmenait ses chansons sur les sommets sombres et glacés du beau et de l'émotion.
...Le dandy-rock s'est enfui haut très haut, dans une fusée qui l'épingle au ciel... Alors, ses paroles, sa voix, ses guitares continueront à hanter « longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu », nos mémoires orphelines.
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 15 Juil - 19:42
Noir Désir : ils reviennent en chantant Alain Bashung
Le label Barclay à l’intention de sortir un album de reprises des titres d’Alain Bashung.
Il se murmure que le groupe Noir Désir y participera pour une reprise de la chanson Aucun express. Si l'information se vérifiait, ce serait le premier single pour le groupe depuis le 12 novembre 2008 (Gagnants / Perdants et une reprise rock Le Temps des cerises).
Un album devait sortir en 2009, il sera finalement repoussé à 2010, sans plus de précisions. Il n'en reste pas moins que cet hommage à Alain Bashung tombe à pic. Il permettrait à Noir Désir de revenir doucement, comme il a toujours eu l’habitude de le faire.
Dernière édition par liliane le Mer 8 Oct - 15:34, édité 1 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Sam 24 Juil - 1:39
BASHUNG CHANTE PIAF LES AMANTS D'UN JOUR
Paroles: Claude Delécluse et Michèle Senlis, musique: Marguerite Monnot, enr. 8 février 1956
Moi, j'essuie les verres Au fond du café J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et dans ce décor Banal à pleurer Il me semble encore Les voir arriver...
Ils sont arrivés Se tenant par la main L'air émerveillé De deux chérubins Portant le soleil Ils ont demandé D'une voix tranquille Un toit pour s'aimer Au coeur de la ville Et je me rappelle Qu'ils ont regardé D'un air attendri La chambre d'hôtel Au papier jauni Et quand j'ai fermé La porte sur eux Y avait tant de soleil Au fond de leurs yeux Que ça m'a fait mal, Que ça m'a fait mal...
Moi, j'essuie les verres Au fond du café J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et dans ce décor Banal à pleurer C'est corps contre corps Qu'on les a trouvés...
On les a trouvés Se tenant par la main Les yeux refermés Vers d'autres matins Remplis de soleil On les a couchés Unis et tranquilles Dans un lit creusé Au coeur de la ville Et je me rappelle Avoir refermé Dans le petit jour La chambre d'hôtel Des amants d'un jour Mais ils m'ont planté Tout au fond du coeur Un goût de leur soleil Et tant de couleurs Que ça me fait mal, Que ça me fait mal...
Moi, j'essuie les verres Au fond du café J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et dans ce décor Banal à pleurer Y a toujours dehors... La chambre à louer...
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Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Sam 24 Juil - 1:46
BASHUNG CHANTE FERRE AVEC LE TEMPS
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 14 Oct - 3:06
BASHUNG CHANTE WILLIE NELSON BLUE EYES CRYING IN THE RAIN
In the twilight glow i see your Blue Eyes Crying In The Rain When we kissed goodbye and parted I knew we'd never meet again Love is like a dying ember And only memories remain And through the ages i'll remember Blue Eyes Crying In The Rain
Someday when we meet up yonder We'll stroll hand in hand again In the land that knows no parting Blue Eyes Crying In The Rain
Bridget
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mer 27 Oct - 2:04
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Osez Bashung
Bashung, l'Imprudent, cette première vraie biographie du chanteur disparu en 2009 est aussi un voyage dans la musique populaire du XXe siècle.
Une biographie est tout naturellement un hommage, un tombeau. Alain Bashung méritait sans aucun doute cela.
Les journalistes Olivier Nuc, du Figaro, et Bruno Lesprit, du Monde, ont fait leur boulot, immense, ont dressé un portrait à la hauteur du talent de l'artiste considéré aujourd'hui comme un mythe.
Bashung, à l'instar de Gainsbourg, a grillé les feux rouges de la chanson française. Il a osé, a fait bouger les lignes, nous le savions peu ou prou.
Canonisé de son vivant, culte comme on dit vulgairement, il reçut les honneurs et l'extrême-onction des «professionnels de la profession» lors de la dernière cérémonie des Victoires de la musique. Le calice était plein. Il pouvait mourir en paix.
Un type exigeant au parcours chaotique
La biographie de Nuc et Lesprit, pas une bio d'amateurs - ils sont des renseignés, leurs références sont impressionnantes (nous voyageons dans l'histoire de la musique populaire du XXe siècle) - est admirable.
Leur culture musicale épate. Ils remontent le fleuve du rock français, du ruisseau Bashung - qui fut un confluent essentiel - avec élégance.
Nous avons ici peut-être un modèle du genre. Leur essai n'est pas chronologique, plutôt analytique, ne tombe jamais dans le pathos, dans la psychologie.
Nos auteurs commencent par la fin, par le concert du 14 décembre 2008 à L'Élysée-Montmartre.
Déjà, Bashung sait qu'il n'en a plus pour longtemps. Le crabe l'a saisi.
Dans ces pages, pas hagiographiques, Bashung revit naturellement, fait partie de notre patrimoine. Sa vie décomposée défile, ici, recomposée à la manière d'un opéra de Kurt Weill, un des musiciens qui influença ce chanteur né dans un hôpital parisien, d'un père kabyle qu'il ne connut jamais, d'une mère bretronne qui livra ce «bâtard» à sa grand-mère alsacienne.
Défile dans cette biographie, en fait, une sorte d'histoire de France, l'histoire d'un type exigeant au parcours chaotique.
Le texte est entrecoupé d'interviews inédites, de mots assez poétiques de l'auteur de Gaby oh ! Gaby, son premier succès après des années de misères rock et kitch.
Déclare, par exemple: «J'ai choisi ce métier parce qu'on peut aller aux extrêmes sans blesser personne.»
S'appuyant sur des béquilles, paroliers de talent excentriques - Boris Bergman aux jeux de mots parfois foireux, Serge Gainsbourg ou encore Jean Fauque - Bashung s'est, en quelques années, métamorphosé en monstre sacré de la chanson française.
Voilà donc une bible sur un musicien que certains considèrent - à tort? - comme surévalué mais qui s'engagea, toujours intact, droit dans ses santiags, dans sa vie passionnée, passionnante.
Bashung, l'Imprudent, de Bruno Lesprit et Olivier Nuc, Don Quichotte, 361 p., 19,90 €.
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Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 28 Oct - 0:54
Alain Bashung, l’intouchable
« Bashung l’Imprudent », de Bruno Lesprit et Olivier Nuc, éd. Don Quichotte, 360 pages, 19,90 euros.
Dans « Bashung l’Imprudent », Chloé Mons affirme que Paris Match aurait acheté l'une des dernières photos de la famille du chanteur. Nous tenons à démentir cette information. Cette image nous a été confiée gracieusement par Chloé Mons elle-même, au lendemain du décès d'Alain Bashung, le 15 mars 2009.
Paru dans Match
Les journalistes Bruno Lesprit et Olivier Nuc ont enquêté sur le chanteur disparu l’an passé. Leur biographie présente un artiste exigeant, incapable de relations humaines normales. Un récit passionnant mais déroutant.
interview Benjamin Locoge - Paris Match
Paris Match. Il ressort de votre ouvrage qu’Alain Bashung était doué pour la musique, mais très peu pour les relations humaines. Olivier Nuc. Il était un peu lâche. Les raisons de ce comportement remontent à la souffrance qu’il a toujours vécue dans les rapports de famille. Il n’a jamais connu l’identité de son père, et il n’a jamais cherché à la savoir. Il n’est pas allé aux obsèques de sa mère. A 16 ans, il coupe les ponts avec toute sa famille. Bashung vivait avec l’idée qu’il “taillait sa route”. Ce qui le rend estimable sur le plan artistique le rend peut-être moins attachant sur le plan humain. Nous avons voulu dévoiler l’homme dans ses paradoxes.
Pourquoi ne l’avez-vous pas raconté de son vivant ? On devait l’accompagner sur la fin de sa tournée “Bleu pétrole”, mais les concerts ont été annulés, car il était déjà très malade. Il est parti très vite. Nous avons décidé de continuer le livre sans lui. Nous aurions dit les mêmes choses de son vivant. Il n’y a pas de règlement de comptes.
Mais les langues se délient... Sa présence éteignait les propos. Ses paroliers Boris Bergman, Jean Fauque n’auraient pas parlé aussi librement de son vivant, c’est évident. Jean Fauque surtout aurait eu peur d’être victime de la purge ! Bergman l’a subie à la fin des années 80, et il en souffre toujours. Il ne sait pas pourquoi Bashung a mis un terme à leur collaboration. Il a assisté à ses derniers concerts en payant sa place... Bashung s’est comporté de la même manière avec son premier parolier, Michel Bernard, témoin de son premier mariage ! Mais avait-il lui-même l’explication ? Ces décisions brutales lui ont permis d’avancer artistiquement. Il va constamment essayer de faire l’inverse de ce qu’il a fait auparavant, dans sa vie comme dans sa musique. "Le plus grand risque, c’est de mettre sa vie en danger", nous dit-il.
Toute sa vie était-elle dédiée à la musique ? Complètement, il était inadapté pour tout le reste. Mais c’est peut-être le prix à payer. Il y a très peu d’exemples d’artistes qui signent leurs disques les plus cruciaux au-delà de 45 ans. La règle dans le rock, c’est que le génie éclate entre 20 et 30 ans et qu’ensuite vous vous répétez. Chez Bashung, c’est tout l’inverse. Il s’accomplit musicalement à partir de 1989.
Au moment où il touche le fond dans sa vie privée, il compose ses plus beaux disques. Je ne pense pas que cela soit forcément lié. Il a sans cesse affiné ses recherches, il s’est heurté à ses propres limites. Et il a surtout besoin de s’éloigner du rock pour devenir singulier.
C’est un artiste qui sollicite beaucoup de gens mais qui, au final, décide seul. Il fixe le cap, c’est sa grande force. Il savait qu’il n’avait pas de génie mélodique mais qu’il n’était pas trop mauvais pour la production, la réalisation. Il savait regrouper les compétences autour de lui. Tous ses collaborateurs nous ont dit : “Il nous a fait sortir des trucs que l’on ne soupçonnait pas.” Il obligeait les autres à se surpasser. Son album “Osez Joséphine” enregistré aux Etats-Unis, il l’a refait presque intégralement à Bruxelles. "Beaucoup de tristesse dans son histoire"
Il prend les gens, il les essore et il les jette ? Cela a pu arriver. Mais il laisse la place à l’incident quand d’autres se contentent de schémas de carrière très prudents. Il ne sécurise rien, tout le monde tremblait autour de lui.
De quoi se nourrissait-il ? De disques, de livres, de télé et de cinéma ! Chantal, sa deuxième épouse, nous dit : “Il ne sortait jamais de son univers, mais celui-ci était tellement vaste qu’il ne s’ennuyait jamais.” Elle le résume parfaitement ! Il repoussait les frontières de son monde, il l’agrandissait.
Mais c’était aussi quelqu’un d’assez autiste. Chantal le dit justement, vous décrivez aussi l’absence de rapports avec son fils, Arthur. Dans l’une de ses dernières chansons, Bashung chante : “Des fils dont on se moque et des femmes que l’on quitte, des tristesses surannées, des malheurs qu’on oublie.” C’était une forme d’aveux. Sa première épouse, on ne sait même pas ce qu’elle est devenue. Avec Chantal, comme avec Arthur, ils ne se voyaient plus. Bashung est mort sans avoir dit quoi que ce soit aux gens qu’il aimait. Il ne revenait pas sur ses erreurs. Il y a beaucoup de tristesse dans son histoire. C’est cliché, mais c’est un peu vrai : il a passé sa vie à essayer de se guérir avec la musique.
Avait-il trouvé une forme de sérénité avec Chloé Mons ? Je ne sais pas. Elle est l’antithèse de Chantal, en tout cas. Chantal n’intervenait pas sur la musique de Bashung, alors que Chloé chantait avec lui sur scène et sur disque. Il est passé d’une pudeur extrême à l’impudeur totale. Point final
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mer 10 Nov - 15:28
SORTIE LE 16 NOVEMBRE 2010
ALAIN BASHUNG - REMETS -LUI JOHNNY KIDD....ou 2, 3 chansons que je sais de lui...
Par BORIS BERGMAN
Le film hommage de Boris Bergman, parolier des premières chansons de Bashung et de chansons de Juliette Gréco, Christophe ou encore Gainsbourg.
Témoignage de 75 minutes revenant sur les lieux ayant marqué la vie de Bashung...
CD-audio : 1. Alain Bashung "J'ai rêvé que je te reveux" (inédit - 4'20")
2. Alain Chamfort "Malédiction" (3'48")
3. Newton "Shaking All Over" (2'35")
4. Hubert Félix Thiéfaine "Toujours sur la ligne blanche" (4'55")
5. Newton "Gaby, Oh Gaby" (3"33")
6. Amandine Bourgeois "Bijou, Bijou" (4'19")
7. Cyrius Martinez "No Puedo Mas (Rebel)" (3'28")
8. Daone Nsr Feat. Kalma "Vertige de l'amour" (3'05")
9. Thomas Windruff "By Proxy" (2'51")
10. Jimmy Cliff "Strangers When We Leave (Vertige de l'amour)" (2'35 ")
11. Christophe "Alcaline" (5'20")
12. Paul Personne "My Riffle Pony And Me" (2'16")
13. Axel Bauer "Elsass Blues" (3'16")
14. Paul Ives "Cabbie, O Cabbie" (Gaby, Oh Gagy - Version anglaise - 3'32")
15. Alain Bashung "Darkness Without A Prince" (La solution) (Chanson inachevée - 4'05")
Livre : biographie "Vertige de la vie" de Pierre Mikaïloff
Édition Prestige - Edition limitée)
COFFRET DVD
.
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Bridget
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Dim 21 Nov - 13:52
Contes et réalités, un Bashung osé
Une biographie écrite à quatre mains mais sans pincettes sur le chanteur mort en 2009.
Alain Bashung aux Victoires de la musique le 28 février 2009. - REUTERS
Depuis sa disparition, le 14 mars 2009, Alain Bashung a suscité nombre de livres, nouveaux ou réactualisés, signés Pierre Mikaïloff, Philippe Margotin, Patrick Amine, Laurent Lavige ou encore Marc Besse.
Des ouvrages qui, à travers des interviews du chanteur et des témoignages de ses proches, brossent le portrait de l’artiste éminent du rock français, le plus consistant et novateur depuis Serge Gainsbourg.
Bashung l’Imprudent - que viennent de publier Bruno Lesprit et Olivier Nuc, respectivement journalistes au Monde et au Figaro -ne vaut pas moins le détour.
La tentation doit être grande, lorsque l’on s’attaque à l’auteur d’albums comme Play Blessures et Fantaisie Militaire, de lui ériger une statue de commandeur, de déployer sa vie comme une épopée psychologique, avant le sacre final. D’emblée, Bruno Lesprit et Olivier Nuc, imposent une construction rhapsodique, une urgence rythmique, et donnent l’impression de tutoyer autant Bashung que le lecteur.
Les éléments biographiques sont livrés en flash-back, car c’est la musique qui est prétexte à évoquer la vie et non l’inverse.
L’autre parti pris, qui force le respect, est celui de décrire Alain Bashung à hauteur d’homme, d’évaluer son œuvre sans complaisance, dans la tradition sceptique, voire nihiliste, d’une certaine critique rock française.
Lesprit et Nuc ne font pas du Lester Bangs, mais qu’il s’agisse d’évoquer ses disques, sa personne ou son entourage, ils ne prennent pas de pincettes, confrontent rêves, mensonges et réalités.
Ce refus viril de la théâtralisation et de l’emphase masque, de fait, une admiration profonde de Nuc et Lesprit pour leur sujet et n’empêche pas le jeu : mots d’esprit lacaniens, plongées wellesiennes dans l’enfance du Petit Duc - bande dessinée culte de l’Italien Devi -, discussions de studio façon Tontons Flingueurs, Lesprit et Nuc manient prismes et polysémie sans complexes, à l’image de Bashung et de ses auteurs et coauteurs, Boris Bergmann et Jean Fauque.
Bashung l’Imprudent est, comme son titre l’indique, la défense et illustration d’une certaine philosophie rock. S’ils notent, à plusieurs reprises, la plasticité stylistique, le goût de la modernité, de l’exploration et des juxtapositions esthétiques visionnaires - qui rapprochent Bashung de David Bowie -, ils font avant tout du chanteur de Vertige de l’amour le descendant d’une lignée de grands «idiots» ou maudits du blues, du rock pionnier et de la country américaine, dans lesquels, à l’instar de nombreux critiques rock français, ils se reconnaissent.
Surfant allègrement sur cinq décennies, ce livre tresse des ramifications éclairantes, des analyses palpitantes qui font toucher du doigt l’ambition et l’envergure artistique de chansons comme Bombez,Un âne plane ou Madame rêve.
A décrire honnêtement un artiste dont l’exigence était sans commune mesure avec celle de ses contemporains, Lesprit et Nuc galvanisent le lecteur pendant plus de 300 pages et l’abandonnent avec un sacré blues.
On en croisera plus jamais des comme ça ? J’en doute fort mon capitaine.
ERIC DAHAN Libération 20 / 11 / 2010.
liliane Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 25 Nov - 12:04
Bashung et son parolier
Boris Bergman, le premier parolier historique d'Alain Bashung, consacre un long-métrage DVD et un CD de reprises au chanteur disparu, "Remets-lui Johnny Kidd...". Rencontre avec un homme qui referme l'album
Alain Bashung au moment où sa carrière commence à sourire. photo interpress
Boris Bergman est le parolier marquant des premiers Bashung, puis celui de « Gaby ». On le retrouve sur tous les albums, jusqu'à la fin des années 90. L'hommage qu'il rend en DVD plus CD, « Remets-lui Johnny Kidd », ramène à Montmartre, et dans les studios où les complices avaient rendez-vous. On y croise Paul Personne, Christophe, Alain Chamfort, etc. qui chantent tous du Bergman-Bashung. Autant de pistes d'un rock français façon « Cow-boy à Paname », dont Bashung devint figure tutélaire, grâce aussi à l'exigence des textes. Aux 13 reprises du CD s'ajoute d'ailleurs un inédit prémonitoire, de leurs débuts communs, « J'ai rêvé que je te reveux ».
« Sud Ouest Dimanche ». Quoi de neuf pour le parolier ?
Boris Bergman. J'ai écrit tout l'album 2011 de Louis Bertignac, un vrai disque rock. Notre premier simple, « 22 mètres carrés », vient de sortir. En travaillant sur les maquettes, où il hurle en yaourt entre deux guitares, j'ai comme repris un dialogue avec Alain. Logique, avec ses riffs, le son direct, je me suis retrouvé à l'époque des albums « Pizza », « Novice ». La proximité entre cet extrait et la sortie du film et du CD n'était pas prévue. Le fainéant que je reste a retrouvé les pas de nos pérégrinations, façon pèlerinage pas religieux. Au studio Rockfield, au pays de Galles, rien n'a bougé, à part les compresseurs. Ont-ils seulement changé les plaids, trente ans après ? J'ai mis des patins à roulettes à remonter le temps… et vais pouvoir refermer notre album commun.
Au cinéma, n'aviez-vous pas démarré avec Bashung ?
Mes apparitions restent épisodiques, et la première remonte au « Cimetière des voitures » d'Arrabal, en 1981. Alain en Jésus, moi en Judas… comme une version française des Monty Python ; de grandes références, avec le non-sens anglais. Et mes premiers émois, « Alice » et son illustrateur d'origine, qu'Alain appréciait aussi. Écrire vient moins de la chanson que du ciné et d'une certaine littérature.
D'où cette déambulation biographique !?
J'aime dire rockumentaire, avec toutes sortes de clins d'œil, notamment aux westerns ; « Rio Bravo » and co, on en visionnait ensemble des nuits entières. À sa mort, j'ai dû beaucoup parler, mais l'évoquer à l'imparfait, après quasi vingt ans de vie commune, devenait d'un coup douloureux. On a fonctionné en couple, avant, pendant et après ; les enfants sont nos chansons. Ce film d'une heure vingt, ni hagiographie ni analyse, s'est fait dans l'impro. J'aime bien ses longueurs, une volonté de silence, à une époque où l'on monte tout hyper-cut (du fait de l'influence des jeux vidéo…). Une minute quinze durant, on n'entend que le vent. Petit à petit, on voit les dessins, son chapeau, la photo cachée, on entre dedans. Le titre chanté par Bashung arrive très tard. Comme dans « Le Poisson chinois », mystérieux détective de série B, qui surgit dans les 50 dernières pages. Tout cela avec une simplicité à tous les niveaux, dont les prises musicales qui ont vraiment été faites live. On voit aussi Margerin, qui illustra « Pizza » et le maxi « Touche pas à mon pote ». Je voulais évoquer la période où ça commence à sourire. La maison de disques nous fait voyager… non plus en troisième classe.
Comment était le Londres 80's ?
Le punk avait mis un bon coup de pied. On écoutait Ian Dury, Jona Lewie, Nick Lowe. Costello reste l'un des plus grands paroliers, avec Strummer. On habitait un hôtel Art déco, tenu par une ex-actrice. Pour aller au studio Rockfield, on passait devant le fan-club Chelsea, composé des plus agressifs des hooligans. Leur sport favori étant de tabasser avec des battes de cricket, à défaut de Pakistanais, ces skinheads se seraient bien farci des petits Français… On achetait des chaussures Creepers, des chemises La Rocka.
Restiez-vous au mixage ?
Je retravaillais sur place, tendant le truc à Alain, qui essayait en direct. Il voulait toujours changer un élément au dernier moment du mixage. « By Proxy » fut particulier, vécu à l'ICP de Bruxelles l'été 1989. Il avait le choix entre l'arrangement de Newman (cf. Wire), et celui de Manzanera (cf. Roxy Music)… ça n'aurait pas du tout eu le même impact. J'arrivais en retard exprès, faisais le premier test d'écoute… Avec « Gaby », on avait une revanche artistique à prendre. Ce simple devait absolument marcher, c'était le dernier. On a remis une musique sur « Max amphibie », avec la revendication de notre féminité d'artistes, et un brin de provoc… Pour « J'serai plus jamais fan », l'idée est venue au contact du désespoir incurable d'Alain. On finit par devenir voyeur des gens qu'on fréquente… on absorbe inconsciemment.
« Remets-lui Johnny Kidd… ou 2, 3 chansons que je sais de lui… », DVD et CD StudioCanal, par Boris Bergman. En coffret avec « Vertige de la vie », biographie de Pierre Mikaïloff.
PATRICK SCARZELLO http://www.sudouest.fr/2010/11/21/bashung-et-son-parolier-244983-4608.php
liliane Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Lun 6 Déc - 14:22
ECLECTIK - FRANCE INTER LE 5 DECEMBRE 2010
BORIS BERGMAN
Quand je suis arrivée au bas de l’immeuble, on m’a dit : « Boris Bergman, c’est facile. C’est tout en haut et y’a une langue sur la porte ». La langue rouge des Stones, collée en hauteur. Une fois le seuil franchi, l’intérieur de Bergman raconte aussi qu’il aime Gene Vincent, Buddy Holly et le magicien d’Oz.
Je ne connais pas l’âge du monsieur. Je puis vous dire cependant qu’il a le cheveu noir et blanc et qu’il se mord la lèvre à la fin de ses phrases. Comme un gamin qui aurait quelque chose à se faire pardonner. Boris Bergman est parolier.
Parolier de Alain Bashung, Maxime Le Forestier, Paul Personne, Louis Bertignac ou Dalida.
Je suis passé un peu vite sur le premier : Alain Bashung, pour qui Bergman a écrit pendant plus de 10 ans. Gaby oh Gaby, c’est lui. Vertige de l’Amour ? aussi. Boris Bergman consacre un documentaire amoureux à Bashung. Il l’a intitulé « Remets lui Johnny Kidd ou 2, 3 chansons que je sais de lui ». Remets lui Johnny Kidd, est l’un des vers de la chanson Gaby. Ça fait « tu sais c’est comme ce type qui voudrait que je me soigne. Et qu’abandonne son clebs au mois d’Août en Espagne. Je sens comme un vide. Remets – moi Johnny Kidd. »
Le film de Bergman sur Bashung est un film amoureux parce que c’était comme un couple. Le parolier et le compositeur. Parce que c’était lui… et parce que c’était lui. Bashung va donc apparaître, disparaître, pour mieux réapparaître tout au long de cette heure.
Mais parler avec Boris Bergman c’est balayer presque 40 ans de chansons. Cette phrase là doit le fait frémir à mon avis.
Je suis entrée chez lui le nez bouché et en toussant, à peu près comme tout le monde en ce moment. Il m’a proposé du thé et une demi - douzaine de remèdes à base de plantes.
« - Tenez, prenez, ça. -C’est quoi ? -Des bonbons à la propolis. -A la quoi ? -A la propolis. Mangez. C’est bon pour ce que vous avez ».
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Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mer 19 Jan - 0:51
BRUXELLES
Bruxelles, ma belle, je te rejoins bientôt Aussitôt que Paris me trahi Et je sens que son amour est gris, et puis Elle me soupçonne d'être avec toi, le soir Je reconnais, c'est vrai Tous les soirs, dans ma tête C'est la fête des anciens combattants D'une guerre qui est toujours à faire
Bruxelles, attends-moi, j'arrive Bientôt je prends la dérive Michel, te rappelles-tu de la détresse De la kermesse de la gare du Midi ? Te rappelles-tu de ta Sophie Qui ne t'avait même pas reconnu ?
Les néons, les Léon, les "nom di d'ju" Sublime décadence, la danse des panses Ministère de la bière, artère vers l'enfer Place de Broukère
Bruxelles, attends-moi, j'arrive Bientôt je prends la dérive Cruel duel, celui qui oppose Paris névrose et Bruxelles L'abruti qui se dit que bientôt ce sera fini L'ennui de l'ennui
Tu vas me revoir, mademoiselle Bruxelles Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu Je serai abattu, courbattu, combattu Mais je serai venu
Bruxelles, attends-moi, j'arrive Bientôt je prends la dérive Paris, je te laisse mon lit...
AUTEUR DICK ANNEGARM
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mar 8 Fév - 2:13
MES PRISONS BASHUNG
ALBUM FANTAISIE MILITAIRE - 1998.
Mes prisons Sont des modèles De sublimes inquiétudes
À mes moments perdus Jme fais du souci pour le prince Jme fais du mouron pour le maton Jme fais du souci pour le prince Jme fais du mouron pour le maton
Mes prisons Sont des femelles À tromper ma vigilance
Des fois c'est tendre Des fois y a mutinerie
Rendez-vous sur la lande À l'endroit où l'on s'est épris Les gens sont des légendes Mais leurs âmes prennent le maquis Dans les herbes folles Tu peux courir C'est pas un jeu
Mes prisons S'évanouissent Lorsque ta peau m'appelle
À mes moments perdus Jme fais du souci pour le prince Jme fais du mouron pour le maton Jme fais du souci pour le prince
Mes prisons Sont des ruelles Des cris des rituels
Des fois je prie Des fois jme réfugie
Rendez-vous sur la lande Et qu'enfin cesse l'hallali Qu'on me presse une orange De ma peine je ferai mon lit Dans les herbes folles Tu peux courir Pour des aveux
Non-lieu Non-lieu ...
(Alain Bashung - Jean Fauque / Alain Bashung)
"De l'émouvant "Fantaisie militaire", qui donne son titre à l'album, au sublime "La Nuit je mens", Alain Bashung, hanté par les affres d'une rupture sentimentale, Donne ici volontiers dans la noirceur et la désespérance.
Ce qui ne l'empêche pas de faire montre de son habituelle ingéniosité musicale, en allant flirter du côté du trip-hop, avec des morceaux comme "Ode à la vie" et "Au pavillon des lauriers", ou en nappant de cordes le magnifique slow "Dehors" ou le superbe "Mes prisons".
A l'invitation de Bashung ont répondu les talentueuses collaborations de Rodolphe Burger (Kat Onoma), Jean Fauque, et des guitaristes Adrian Utley (Portishead) et Edith Fambuena (Les Valentins), qui a, par ailleurs, signé trois des plus belles compositions de l'album. Entre étrangeté et émotion, poésie et satire, le rocker français apporte alors une nouvelle preuve de son envoûtante créativité et de sa singulière personnalité."
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Mer 16 Fév - 0:26
AUCUN EXPRESS
Aucun express ne m'emmènera Vers la félicité Aucun tacot n'y accostera Aucun Concorde n'aura ton envergure Aucun navire n'y va Sinon toi
Aucun trolley ne me tiendra Si haut perché Aucun vapeur ne me fera fondre Des escalators au chariot ailé J'ai tout essayé J'ai tout essayé
J'ai longé ton corps Epousé ses méandres Je me suis emporté Transporté Par delà les abysses Par dessus les vergers Délaissant les grands axes J'ai pris la contre-allée Je me suis emporté Transporté
Aucun landau ne me laissera Bouche bée Aucun Walhalla ne vaut le détour Aucun astronef ne s'y attarde Aucun navire n'y va Sinon toi
Aucun express ne m'emmènera vers la félicité Aucun tacot n'y accostera Aucun Concorde n'aura ton envergure Aucun navire n'y va Aucun
Nine Admin
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Sujet: Re: ALAIN BASHUNG Jeu 17 Fév - 0:28
’Tels Alain Bashung’ l’album hommage
Deux ans après sa disparition, Alain Bashung est encore dans les mémoires. "C’est un prince qui ce soir nous a quittés, un immense poète, un chanteur engagé", déclarait le président de la République Nicolas Sarkozy au soir de sa mort.
Chez les artistes aussi, la peine était grande.
Une pléiade de stars ont ainsi accepté d’enregistrer un album hommage, en reprenant les grands succès du chanteur. Sur Tels Alain Bashung, on devrait retrouver : Bertrand Cantat (Noir Désir), Benjamin Biolay, Raphaël, ou encore -M-, Vanessa Paradis, Renan Luce, Stephan Eicher ... ou encore Gaëtan Roussel, l’ancien chanteur du groupe Louise Attaque qui a collaboré sur Bleu Pétrole, le dernier album de Bashung.
Benjamin Biolay (Ma Petite Entreprise), Raphaël (l'Apiculteur) , ou encore Gaëtan Roussel (J'passe pour une caravane),
Nous vous tiendrons informés pour la suite ...
Aucun Express par Bertrand Cantat d'après Universal. On sait d'ores et déjà que la chanson Aucun Express, extraite de l' album Fantaisie Militaire -qui a été décisif dans la carrière du chanteur- sera reprise par Bertrand Cantat. voir vidéo de l'original plus haut !