Les gens qui voient de travers Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents Mais c'est une absurdité Car à la vérité Ils sont là c'est notoire Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se fouettant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se disant des "Je t'aime" pathétiques Ont des petites gueule bien sympathiques.
Ils se tiennent par la main Parlent du lendemain Du papier bleu d'azur Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher. Ils se voient déjà doucement Elle cousant, lui fumant, Dans un bien-être sur Et choisissant les prénoms de leur premier bébé
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se fouettant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se disant des "Je t'aime" pathétiques Ont des petites gueule bien sympathiques.
Quand la sainte famille machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris Elle leur décoche en passant des propos venimeux N'empêche que toute la famille Le père la mère la fille Le fils le saint esprit Voudrait bien de temps en temps pouvoir se conduire comme eux.
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se fouettant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se disant des "Je t'aime" pathétiques Ont des petites gueule bien sympathiques.
Quand les mois auront passé Quand seront apaisés Leurs beaux rêves flambants Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds Ils s'apercevront émus Que c'est au hasard des rues Sur un de ces fameux bancs Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour.
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se fouettant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, Bancs publics, bancs publics, En se disant des "Je t'aime" pathétiques Ont des petites gueule bien sympathiques.
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Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Lun 1 Juin - 16:53
Un banc public et il est vert !
Place des Vosges Paris France
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Lun 1 Juin - 16:56
Mistral Gagnant
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder les gens tant qu'y en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra En serrant dans ma main tes p'tits doigts Pis donner à bouffer à des pigeons idiots Leur filer des coups d' pieds pour de faux Et entendre ton rire qui lézarde les murs Qui sait surtout guérir mes blessures Te raconter un peu comment j'étais mino Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand Car-en-sac et Minto, caramel à un franc Et les mistrals gagnants
A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi Et regarder la vie tant qu'y en a Te raconter la Terre en te bouffant des yeux Te parler de ta mère un p'tit peu Et sauter dans les flaques pour la faire râler Bousiller nos godasses et s' marrer Et entendre ton rire comme on entend la mer S'arrêter, r'partir en arrière Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder le soleil qui s'en va Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou Te dire que les méchants c'est pas nous Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux Car ils ont l'avantage d'être deux Et entendre ton rire s'envoler aussi haut Que s'envolent les cris des oiseaux Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie Et l'aimer même si le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants Et les mistrals gagnants Et les mistrals gagnants
RENAUD
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Jeu 4 Juin - 20:37
Mano Solo - Botzaris (extrait)
"Les amoureux d'aujourd'hui Savent qu'il reste des bancs dans Paris Demain, le Soleil d'hiver caressera les bouquets fébriles. De l'espoir plein la gibecière Ils iront tranquilles Les pigeons perdront leurs plumes Avec elles nous écrirons L'histoire des coeurs du bitume Qui dans l'espoir nous survivront C'est sans fin que l'amour citadin S'allonge sur du bois vert C'est depuis toujours qu'y habitent l'amour Et ses discours"
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 1:10
Central Park New York
Rien n'est petit dans l'amour. Ceux qui attendent les grandes occasions pour prouver leur tendresse ne savent pas aimer.
Laure Conan
'histoire du Central Park'
L'éditeur du New Evening Post, William Cullen Bryant, lancera l'idée de la création d'un grand parc en 1850. Il proposera que la municipalité rachète "une terre en friche, laide et répugnante", située très au-delà de la 42ème rue (limite Nord de New York à cette époque).
La ville rachètera la lande rocheuse couverte de marécages, qui abritait des squatters qui élevaient des chèvres et des cochons et servait de décharge à l'occasion. Elle organisera un concours d'architecture qui sera remporté par Frederick Law Olmsted (le théoricien) associé à Calvert Vaux (fort en dessin).
Le biographe d'Olmsted résumera ainsi la philosophie de l'architecte, dont les travaux devaient permettre de soulager les souffrances des victimes de l'exode rural : "La création de grands parcs contribuera à l'amélioration de leur vie et de leur santé, en leur permettant de retrouver une partie de leur campagne d'antan, et de profiter de leurs rares moments libres dans un environnement sylvestre, riches comme pauvres" ... "Après une période d'errance et de recherche d'une carrière qui le satisferait, il devient au mi-temps de sa vie la figure de proue du mouvement des grands parcs urbains et de l'action pour la création et la sauvegarde des paysages naturels à la campagne comme en milieu urbain".
Frederick Law Olmsted composera ses parcs en trois parties. La partie "pastorale" rappellera les grandes plaines gazonnées d'Angleterre, la partie "pittoresque" rehaussera la personnalité de l'emplacement à aménager et la partie "formelle" sera représentée par une fontaine, un plan d'eau ou un belvédère susceptible de devenir un lieu de rassemblement. Il marquera de façon très nette les zones selon leurs usages et construira de petits ouvrages pour éviter les conflits. Un pont ou un tunnel permettra de séparer un chemin de calèche et un sentier pédestre.
Les travaux de terrassement de Central Park débuteront en 1857, malgré l'hostilité des squatters qui se manifesteront de manière très violente. Le chantier mobilisera 4000 ouvriers, principalement des Irlandais et 400 chevaux pendant 16 années. Ils déplaceront des millions de mètres cubes et terre, planteront 500.000 arbres et arbustes et construiront des ponts et des routes. Le budget annuel s'établira à 14 millions $. Central Park ouvrira officiellement en 1873. Il sera classé monument historique en 1965 afin de la protéger de l'appétit de certains promoteurs.
La partie Nord du parc est essentiellement composée de collines et de vallons agrémentés de rochers escarpés. La partie centrale renferme le grand Réservoir d'eau de New York et abrite le Metropolitan Museum of Art qui longe la 5ème avenue. La partie Sud, alterne les pièces d'eau, une avenue de verdure et des prairies sur lesquelles paissaient les moutons jusqu'en 1934.
Le succès de Central Park sera immédiat et ne se démentira jamais. Il verra défiler les plus beaux attelages sera emprunté par les trotteurs s'entraîneront sur les pistes de Harlem. Leonard Jerome, grand-père maternel de Winston Churchill, fondera le prestigieux Coaching Club en 1858 avec le financier August Belmont. Les cyclistes féminines, jugées immorales en raison des vêtements qu'elles devaient porter pour pédaler sur leurs vélocipèdes, s'empareront des allées de Central Park dans les années 1890.
Central Park sera squatté par les sans-abri victimes de la Grande Dépression consécutive au krach boursier de 1929. L'ancien réservoir du Belvédère se transformera en bidonville qui sera surnommé "Hovercity" par dérision. Herbert Hoover dirigera le pays jusqu'en 1933.
Le Parc deviendra un lieu de rassemblement pour les hippies et contestataires dans les années 60 et 70 qui seront marquées par la guerre du Vietnam. Plaque tournante du marché de la drogue et repère de prostitués, l'endroit aura mauvaise presse et sera peu a peu délaissé.
Un organisme privé, le Conservatoire de Central Park (Central Park Conservancy), sera crée en 1980 et doté de moyens financiers importants (près de 100 millions $) provenant de donateurs pour réhabiliter le poumon de New York. Il finance aujourd'hui la moitié du budget d'entretien. Les habitants sont revenus en masse, notamment le week-end qui attire des milliers de coureurs à pieds, de cyclistes, de patineurs et autres sportifs. La circulation automobile est interdite en fin de semaine et certains jours fériés
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Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 15:21
Rosemonde Gérard
L'Éternelle Chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille, Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux ; Et je te sourirai tout en branlant la tête, Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse, Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer. Nous aurons une joie attendrie et très douce, La phrase finissant souvent par un baiser. Combien de fois jadis j'ai pu dire : "Je t'aime !" Alors avec grand soin nous le recompterons : Nous nous ressouviendrons de mille choses, même De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, d'une caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose se poser, Quand sur notre vieux banc, tout verdâtre de mousse, Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Et comme chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Qu'importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave et plus serein. Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent ; Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens : Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens. C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main, Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur : Retenir, s'il se peut, l'impression trop brève Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours : Je serai riche alors d'une richesse rare : J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève Ma mémoire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rêve J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille, Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête, Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan, Et je te sourirai tout en branlant la tête, Et tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 15:29
Les lectrices de Fernand Piet se connaissent-elles, elles qui lisent vraisemblablement assises sur les bancs d’un même parc, l’une un livre et l’autre une lettre ?
Ou sont-elles là simplement parce qu’elles affectionnent ce lieu calme où elles peuvent lire en toute quiétude sans peur qu’on ne vienne les déranger ?
Ou alors n’est-ce qu’une seule lectrice à deux âges de sa vie?
Comme il est agréable en ce matin où il fait trop froid pour les bancs de parc de m’asseoir là et de les regarder en inventant des histoires. La vie peut être simple, finalement, quand on aime s’adonner à des plaisirs simples.
Toutes deux sont sorties de chez elles avec la même idée. Sans se connaître, elles se dirigent vers le parc. Toutes les deux savent que là, elles seront tranquilles, personne de viendra les déranger.
La jeune dame en bleu a déjà repéré son banc pour elle toute seule afin de savourer sa lettre d’amour. Eh oui, elle voulait la lire sur ce banc, ce banc où ils se sont rencontrés.
La dame en blanc a pris la dernière chaise libre, elle aime bien les chaises, de cette façon personnes ne viendra l’importuner. Elle sorti de son sac son livre qu’elle avait commencé hier et était bien décidée à le terminer aujourd’hui.
C’était une belle journée d’été pour lire.
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 15:51
LA BANC DES DELAISSES
Vendredi quatre heures devant la cathédrale Dans le clocher les grandes cloches sonnent encore Au rendez-vous en dessous les remparts Chaque minute est une éternité
J'entends ta voix qui m'appelle Je cherche dans la foule sans trouver
J'attends sur le banc des délaissés J'attends toute seule parmi les milliers À chaque instant j'espère te trouver À mes côtés sur le banc des délaissés
Vendredi cinq heures les gens sont pressés Seuls les pigeons et les touristes sont restés Les amants se retrouvent sur les quais sous le pont Ils s'entrelacent serrés et s'embrassent en partant
J'entends ta voix qui m'appelle Je cherche dans la foule sans trouver
J'attends sur le banc des délaissés J'attends toute seule parmi les milliers À chaque instant j'espère te trouver À mes côtés sur le banc des délaissés
Vendredi sept heures la place est vidée Y a plus de soleil dans les vallées de cette cité Les ombres des arbres se rejoignent à mes pieds Comme la marée montante sur le banc des délaissés
J'entends ta voix qui m'appelle Je cherche dans la foule sans trouver
J'attends sur le banc des délaissés J'attends toute seule parmi les milliers À chaque instant j'espère te trouver À mes côtés sur le banc des délaissés
Des délaissés Des délaissés
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 15:57
Prenons garde à nos dits Au mal qu’ils peuvent faire Et à certains non-dits Tueurs involontaires.
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 16:04
tu connaissais pas la consigne,mon ange tu m'as coupé par la racine,mon ange blanc comme un sachet d'héroine,mon ange tu connaissais pas les remords,ma belle ni ce que ça fait d'être mort au ciel la lune est bleue comme un passeur fidèle
tu connaissais pas les ravines,mon ange ni le sanglot que je réprime ,mon ange tu joues avec la carabine,mon ange tu connaissais pas la consigne,ma belle fallait-il que tu la devines,ma belle pour que l'amour enfin soit éternel
on prendra la vie comme on veut on priera le ciel si non mieux on s'en mettra plein la panse on prendra la vie comme elle vient on ira au ciel si on veut bien on ne marche plus ,on avance
laisse aboyer les chiens
tu connaissais pas la consigne,mon ange ma peau maculée d'éosine, mon ange vois-tu les cheminées d'usine,mon ange
tu connaissais pas le silence,mon coeur le siège arrière d'une ambulance,mon coeur c'est trop tard une fois qu'on s'élance son coeur
comme un ange qui passe comme une fissure dans la glace comme ta première passe comme un pauvre en première classe ça peut te sembler ça peut te sembler long
comme un ange qui passe un inconnu dans la glace qui laisse une trace ça peut te sembler dégueulasse ça peut te sembler ça peut te sembler bon
on prendra la vie comme on veut on priera le ciel sinon mieux on s'en mettra plein la panse on prendra la vie comme elle vient on prendra la vie si on veut bien on marche plus,on avance on prendra la vie comme elle vient on ne sera plus jamais un chien on aura des récompenses on prendra la vie comme on veut on priera le ciel un jour sur deux on s'approche plus, on s'avance
laisse aboyer les chiens la caravane est loin laisse aboyer les chiens la caravane est loin
tu n'as pas suivi la consigne,mon ange tu gis sans vie dans la cuisine orange vêtu d'un t-shirt et d'un jean à frange
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 16:51
UN JOUR, TU VERRAS (Paroles: Mouloudji, G. Van Parys / Musique: Revil)
Un jour tu verras On se rencontrera Quelque part, n'importe où Guidés par le hasard
Nous nous regarderons Et nous nous sourirons Et la main dans la main Par les rues nous irons
Le temps passe si vite Le soir cachera bien Nos cœurs, ces deux voleurs Qui gardent leurs bonheurs
Puis nous arriverons Sur une place grise Où les pavés seront doux A nos âmes grises
Il y aura un bal Très pauvre et tres banal Sous un ciel plein de brume Et de mélancolie
Un aveugle jouera De l'orgue de barbarie Cet air pour nous sera Le plus beau, le plus joli
Puis je t'inviterai Ta taille je prendrai Nous danserons tranquille Loin des gens de la ville
Nous danserons l'amour Les yeux au fond des yeux Vers une fin du monde Vers une nuit profonde
Un jour tu verras On se rencontrera Quelque part, n'importe où Guidés par le hasard
Nous nous regarderons Et nous nous sourirons Et la main dans la main Par les rues nous irons
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Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 5 Juin - 17:06
Aimer savoir est humain, savoir aimer est divin. Joseph Roux
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Sam 6 Juin - 16:32
LES BANCS PUBLICS
C'est l'histoire d'un banc, là, en bas par la fenêtre.
Les saisons se succèdent, les gens passent, changent, reviennent, et le banc est là, juste là par la fenêtre. Toujours égal à lui-même, il écoute, il guette... il ne juge pas, il connaît toutes les histoires de ces passants, ces habitués, leurs déboires, leurs états d'âme, il les reçoit, ce banc en bois, ce banc en bas, là, juste là.
Il devient une obsession, à tout heure, il règle ces journées interminables, et les mois et les saisons. Et lui, ce banc de bois est, et restera, toujours là, juste là, en bas par la fenêtre.
J’adore les bancs
on y observe beaucoup de choses on y apprend beaucoup aussi on y rencontre divers visages, les histoires se tissent et prennent vie, on imagine
les bancs me plaisent car il ne refusent personne !
De même qu’il y a des plaques avec les noms de rues, il pouvait y avoir des bancs (pour le repos, la rencontre, la discussion, le bécotage, la lecture, l’attente…).
Et chaque banc est devenu le banc d’une histoire, le banc d’un souvenir, le banc d’un poème …
Dernière édition par Nine le Sam 6 Juin - 17:26, édité 3 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Sam 6 Juin - 16:41
Lorsqu'un banc rencontre un autre banc, que peuvent-ils se raconter sinon des histoires de bancs !
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Sam 6 Juin - 22:14
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Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Dim 7 Juin - 15:34
JACQUES PREVERT
Jacques Prévert par Robert Doisneau
Le Désespoir est Assis sur un Banc
Dans un square sur un banc Il y a un homme qui vous appelle quand on passe Il a des binocles un vieux costume gris Il fume un petit ninas il est assis Et il vous appelle quand on passe Ou simplement il vous fait signe Il ne faut pas le regarder Il ne faut pas l'écouter Il faut passer Faire comme si on ne le voyait pas Comme si on ne l'entendait pas Il faut passer et presser le pas Si vous le regardez Si vous l'écoutez Il vous fait signe et rien personne Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui Alors il vous regarde et sourit Et vous souffrez atrocement Et l'homme continue de sourire Et vous souriez du même sourire Exactement Plus vous souriez plus vous souffrez Atrocement Plus vous souffrez plus vous souriez Irrémédiablement Et vous restez là Assis figé Souriant sur le banc Des enfants jouent tout près de vous Des passants passent Tranquillement Des oiseaux s'envolent Quittant un arbre Pour un autre Et vous restez là Sur le banc Et vous savez vous savez Que jamais plus vous ne jouerez Comme ces enfants Vous savez que jamais plus vous ne passerez Tranquillement Comme ces passants Que jamais plus vous ne vous envolerez Quittant un arbre pour un autre Comme ces oiseaux.
1945
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Dim 5 Juil - 14:21
Un homme est assis sur un banc .
Il semble avoir pleuré... C’est le début de l’automne, juste avant l’hiver, juste avant que tout se fige, juste avant que tout meure… Il vient juste de pleuvoir.
Quand une femme surgit.
Est-ce dans son imaginaire, est-ce un rêve qu’il s’invente ? Ou existe-t’elle vraiment ou sont-ils déjà morts eux aussi, sont-ils des fantômes ?
Une histoire d’amour s’invente pas à pas. L’homme et la femme se regardent, se connaissent, se reconnaissent. Ils n’avaient jamais osé se parler auparavant. Aujourd’hui, ils vont oser... Elle vit ailleurs, dans une autre ville. Elle est de passage.
Il veut sortir d’un monde nécrosé, et elle, telle une météorite d’un autre temps, vient tout bouleverser… Couple improbable et pourtant… Leur amour est un jardin d’Eden au milieu de cette place, symbole du monde, où ils vont créer la vie.
Une passion fulgurante, une relation qui ose défier tous les interdits, qui va traverser le temps, les années… Autour de ce couple neuf, le temps passe en accéléré, mais pour eux il reste comme en suspension.
Leur histoire va se dérouler là,
Combien de temps va-t-elle durer ?
Deux heures, ou comme dans les rêves, une seule minute pendant laquelle toute une vie se raconte ?
Ou au contraire va-t-elle durer dix ans, ou même vingt ?
Dans les rêves, le temps prend toutes les libertés et subit toutes les torsions.
Tout dépend de quel point de vue on se place, ou peut-être que l’histoire se déroule hors du temps, là où il n’existe pas ou plus. Mais il aime se perdre, faire perdre les repères.
Il projette dans un temps méconnu, il mêle plusieurs temps, les tisse, les entrelace, avec des accélérations, des suspensions, des ellipses, des superpositions.
Serait-ce le temps de l’invisible ? pour bien cacher le visible.
Dernière édition par Nine le Sam 12 Sep - 2:32, édité 4 fois
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Mer 12 Aoû - 1:33
Elle a mis, depuis que je l’aime (Bien longtemps, peut-être toujours), Bien des robes, jamais la même ; Palmire a dû compter les jours.
Mais, quand vous êtes revenue, Votre bras léger sur le mien, Il faisait, dans cette avenue, Un froid de loup, un temps de chien.
Vous m’aimiez un peu, mon bel ange, Et, tandis que vous bavardiez, Dans cette pluie et cette fange Se mouillaient vos chers petits pieds.
Songeait-elle, ta jambe fine, Quand tu parlais de nos amours, Qu’elle allait porter sous l’hermine Le satin, l’or et le velours ?
Si jamais mon coeur désavoue Ce qu’il sentit en ce moment, Puisse à mon front sauter la boue Où tu marchais si bravement !
Alfred de Musset
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Jeu 27 Aoû - 2:09
Melody Gardot - Our Love is easy -
Deep within your heart, you know it's plain to see Like Adam was to Eve, you were made for me They say the poisoned vine breeds a finer wine Our love is easy
If you ask me plainly I would glady say I'd like to have you round just for them rainy days I like the touch of your hand, the way you make no demands Our love is easy
Our love is easy Like water rushing over stone Oh, our love is easy, like no love I've ever known
Physically speaking we were made to last Examine all the pieces of our recent past There's your mouth of tears Your hands around my waist Our love is easy
Every time we meet it's like the first we kiss Never growing tired of this endlessness It's a simple thing, we don't need a ring Our love is easy
Our love is easy Like water rushing over stone Oh, our love is easy, like no love I've ever known
Our love is easy Like water rushing over stone Oh, our love is easy, like no love I've ever known
Deep within your heart, you know it's plain to see Like Adam was to Eve, you were made for me They say the poisoned vine breeds a finer wine
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Jeu 27 Aoû - 2:31
UN BANC ORDINAIRE & VERT
B. Biolay - La Superbe *********************************************************
Afin que chacun puisse trouver un jour, un banc, pour y déposer sa peine, ses secrets et aussi ses amours, un banc vert dans un jardin au milieu d'une place à peine éclairée par un réverbere ...
Je me souviens bien de mon banc vert Il me revient, telle une nostalgie, une caresse, un craquement mon coeur s'est ouvert Un banc , Tout vert, en bois, gravé de mon prénom
Il faisait nuit c'était le Grand Jour, Nous avions fait un détour ce banc Celui dont j'ai rêvé tant de nuits, secrètement. celui des Amoureux de Brassens celui des petites gueules bien sympatiques ce banc Bien caché du regard des indiscrets, Nous apprenions à nous apprécier en silence Je me rappelle, c'était la fin de mon enfance Là où j’ai laissé mon premier baiser ma première douceur en toute innocence.
Tous les bancs ont une histoire on est souvent assis sur des bouts de mémoire. fragments d'une Histoire.
Nine@rtmony
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Jeu 27 Aoû - 3:29
Un banc à son nom au Jardin des plantes
A partir du 7 septembre, 225 bancs du Jardin des plantes (Paris) seront à parrainer individuellement ou en famille. LE MONDE | 26.08.09 |
Il a une stature rabelaisienne, les cheveux longs, porte un large tablier vert, un gilet noir et une montre de gousset. Il fume la pipe et, comme qui sait manier la bêche, ne mâche pas ses mots "Le Muséum est une danseuse pour l'Etat."
Claude Bureaux, quarante-cinq ans de maison, dont vingt-trois ans en tant que chef jardinier, n'a "jamais vu autant de travaux" : le Jardin des plantes de Paris, classé monument historique, qui l'emploie, se refait une beauté.
A grands frais. Comme les établissements placés sous la coupe du Muséum national d'histoire naturelle, le Musée de l'homme et le zoo de Vincennes (tous deux fermés pour rénovation). Des grands travaux qui courent jusqu'en 2017. Mais tout cela coûte cher. Très cher. On parle d'une enveloppe globale de 452 millions d'euros, dont 130 millions pour le Jardin et ses Galeries (herbier, minéralogie, paléontologie, etc.).
"Le Muséum s'est donc engagé, depuis trois ans, dans une démarche active de développement du mécénat", précise Florence Mahé-Dombis, la responsable des partenariats.
*L'idée du "Parrainez un banc" à l'anglo-saxonne vient de là. La campagne débutera le 7 septembre. Comme au Kensington Gardens de Londres ou à Central Park à New York - où l'adoption des bancs" date des années 1980 -, le "parrain" aura une plaque à son nom sur "son" banc. Les 255 nouveaux bancs, en cours d'installation sous la double allée de platanes centenaires, sont à parrainer, individuellement, en famille, entre copains, au moyen de 1 800 euros par banc simple et 3 600 euros pour le banc double. L'emplacement est au choix (selon disponibilité) comme les quelques mots que chacun pourra graver sur le métal à côté de son nom.
*Central Park New York
Un concours a été lancé en 2006 pour la création d'une ligne de mobilier et de kiosques en harmonie avec le génie du lieu. En s'inspirant des squelettes de cétacés et dinosaures exposés dans les galeries du Muséum, les jeunes lauréats, Benoît Le Thierry d'Ennequin, Yves Pagès et Virginie Mira, de l'agence Explorations architecture, l'ont emporté. La découpe minimaliste au laser, le cintrage de l'acier, matériau durable et recyclable, ont fait mouche, ajoutant une note moderne à l'ancien Jardin du Roy.
Créé en 1640, dans l'esprit des Lumières, celui qui deviendra, à la Révolution française, le Jardin des plantes reçoit six millions de visiteurs par an. Son emplacement, au pied de la gare d'Austerlitz, entre la Seine et la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, est stratégique. Ce qui explique son vaste programme de restauration et d'entretien. Les quatre serres, fermées depuis 2004 - entièrement démontées -, devraient rouvrir au printemps 2010, après un investissement de 6 millions d'euros. En 2006, les allées du jardin, au béton défoncé, ont été réensablées comme autrefois, et le réseau d'adduction d'"eau de Seine" pour l'arrosage, qui datait de Napoléon III, est rénové : le tout pour 2,5 millions d'euros.
PHILTRE D'AMOUR
Dans le jardin de l'Ecole de botanique, rouvert, le repiquage des 3 000 plantes en plates-bandes devrait être achevé en avril 2010, avec panneaux didactiques. "L'objectif étant de montrer, à travers 200 familles parmi les plus représentées, la diversité des genres et espèces", précise Eric Joly, directeur du Jardin des plantes. On y vient identifier les fleurs ou écouter, gracieusement, "Les Propos de jardinier", in situ, chaque jeudi, d'avril à octobre, à 15 heures, distillés par les maîtres en art des jardins.
Il faut entendre Claude Bureaux, intarissable sur le potager destiné aux enfants, ou la mandragore utilisée comme philtre d'amour, et qu'il évite désormais d'étiqueter pour ne pas qu'elle soit volée. L'ancien chef jardinier l'affirme, septembre et ses asters et grandes sauges en fleur s'annonce somptueux.
Florence Evin
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 11 Sep - 2:30
AU COIN DU MONDE
Keren Ann/Benjamin Biolay
Tombent les nuits à la lueurs de bougies qui fondent Et que la lumière soit Passent les heures que s'écoulent à jamais les secondes Et que la lumière soit
Au loin entends-tu le bruit qui court? Au point juste au point du jour A deux pas de chez toi A deux pas de chez moi
Tombent les feuilles et les larmes sur tes joues qui roulent Et que la lumière soit Passent les anges et les orages au dessus des foules Et que la lumière soit
Au loin on voit les neiges qui fondent Au coin juste au coin du monde A deux pas de chez toi A deux pas de chez moi
Et que la lumière soit Comme au premier jour du premier mois De nos corps à corps Et que la lumière soit Dans la cité qui n'en finit pas Que vienne l'aurore A deux pas de chez toi A deux pas de chez moi
Au loin on voit les neiges qui fondent Au coin juste au coin du monde A deux pas de chez toi A deux pas de chez moi Que la lumière soit
Dernière édition par Nine le Ven 4 Juin - 3:10, édité 3 fois
Nine Admin
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Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Ven 11 Sep - 2:37
Jeune femme assise sur un banc, à l'intérieur du parc de la Fondation Gianadda. (Suisse)
Musée à ciel ouvert
“La beauté est le nom de quelque chose qui n’existe pas et que je donne aux choses en échange du plaisir qu’elles me donnent” … Fernando Pessoa
Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Dim 27 Sep - 2:15
LE BANC DE MELODY
My soul is wearying I said my soul is wearying
My soul is wearying Beating down from all of my misery yeh Oh Lord who will comfort me?
Gotta hold of my heart Keeps me bound where the whole wide world is free yeh Oh Lord who will comfort me?
My home is a wreakage a family ground impli-ed in poverty yeh Oh Lord who will comfort me
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: LES HISTOIRES D'A..... Dim 27 Sep - 2:35
Banc ô banc Il y a des soirs si blancs où vous avez une âme ...
Banc-des-amoureux, banc-des-feuilles, Tant de parfums perdus dans tes bois Attendent de nouveaux serments. Résonance de rires et de pleurs Sculptée dans la brise qui t'effleure A l'instant-passion, au temps-rupture.... Elle viendra dans sa belle robe Souriante aux aubes nouvelles Pour celui qu'elle aime Il viendra plus beau que jamais Le sourire précis pour celle qu'il aime.... Ils repartiront quand tombera le soir Habillé d'un halo lunaire