LED ZEPPELIN

Led Zep va se reformer ! Enfin, presque, car Robert Plant ne sera pas de l'aventure. Dommage, car il représentait, avec la guitare rageuse et volubile de Jimmy Page, la signature du groupe : une voix alliant blues et fureur, allant jusqu'au cri pur, comme dans Immigrant Song.

Led Zep, qui avait préféré se séparer à la mort de John Bonham, son batteur, en 1980, avait accepté de se reformer pour un concert unique en décembre 2007 à Londres, avec Jason Bonham, le fils de John, aux baguettes.

20 000 fans privilégiés avaient assisté au concert. De quoi donner envie de remonter sur scène à John Paul Jones, le bassiste, Jason Bonham et Jimmy Page. Il y a déjà une projet de tournée dans l'air, et le groupe voudrait même reprendre le chemin des studios.

Donc, Plant ne sera pas du voyage. Lui, qui vient de fêter ses 60 ans en août, ne semble plus s'intéresser qu'à sa carrière solo, dans un style pour le moins éloigné du métal lourd, mais fidèle au goût qu'il toujours montré pour la musique celtique, le folk américain. Témoin le très beau album enregistré avec Allison Krauss (révélée en France par son interprétation de "Down to The River to Pray", sur la BO de O'Brother des frères Coen), Raising Sand. Un opus où se mêlent folk, blues et country, assez loin de l'atmosphère tendue de "Stairway To Heaven" ou de "Whole Lotta Love".

Il paraît que le trio restant "essaie plusieurs chanteurs". On leur souhaite bonne chance. C'est un peu comme si on voulait faire tourner les Stones avec un remplaçant de Mick Jagger...

Hier, les légendes du rock sont entrées dans l'Arène O2 de Londres pour un concert exceptionnel, le premier depuis la dissolution du groupe en 1980.

Sur scène, le leader et chanteur charismatique Robert Plant, le guitariste surdoué Jimmy Page, le bassiste-claviériste John Paul Jones étaient accompagnés à la batterie de Jason Bonham, le fils du batteur John Bonham, ancien membre de Led Zep décédé en 1980.

Deux heures de concert, deux heures de tubes légendaires ! Led Zeppelin a joué tous ses classiques : « Stairway to Heaven », « Black Dog », « The Song Remains the Same », « Whole Lotta Love », « Kashmir », « Rock and Roll », « Dazed and Confused », pour ne citer qu'eux.
Ce concert unique était dédié au fondateur d'Atlantic Records, Ahmet Ertegun, mort l'an dernier. Il avait signé le groupe en 1968.

Seuls 20 000 fans privilégiés ont pu obtenir un billet. En effet, les places étaient attribuées par tirage au sort au prix de 125 livres (175 euros). 20 millions de personnes à travers le monde avaient tenté leur chance ! Faites le calcul. Cela faisait une chance sur mille ... Les quelques millions de fans malheureux espèrent donc voir le groupe en tournée ! Et leur voeu pourrait bien être exaucé, selon certaines sources ... Une tournée mondiale de Led Zeppelin prochainement annoncée ... ?! A suivre !

Côté actualité discographique, à noter qu'un nouveau best of du groupe intitulé « Mothership » vient de sortir. Tous les plus grands tubes du groupe sont présents sur ce double album, en son remasterisé. La version Deluxe est aussi disponible, avec un DVD bonus comprenant des extraits live.

Le chanteur Robert Plant a lui sorti un album en duo avec Alison Krauss, figure de la scène country actuelle. Un disque surprenant, intemporel, superbe !

Produit par T.Bone Burnett et intitulé « Raising Sand », l'album a été enregistré en partie à Nashville, et cela s'entend ! Dès la première chanson, on est plongé dans une ambiance sonore, donnant à rêver, à voyager, à s'évader, à aimer. Entre chansons modernes et classiques, Robert Plant et Alison Krauss ont repris des ballades folk, blues et country plus ou moins récentes. La plupart sont peu connues du grand public. Mais les auteurs de ces chansons ne sont pas les derniers des songwriters, loin de là : Gene Clark, Tom Waits, Phil et Don Everly, Sam Phillips, Mel Tillis, et bien d'autres.

L'un des titres a été écrit par Plant et Page, « Please Read the Letter ». Il figure sur l'album « Walking Into Clarksdale » sorti en 1998.
La voix d'Alison Krauss s'harmonise parfaitement avec celle du chanteur de Led Zeppelin. Les combinaisons vocales des deux artistes sont variées, et prouvent à quel point leur talent est grand. Entre solos et duos, « Raising Sand » semble s'articuler comme une conversation entre elle et lui, complices du début à la fin. Il existe une réelle continuité des chansons. D'ailleurs, ce choix judicieux des titres, on le doit à T Bone Burnett.

Mais il ne s'agit pas simplement d'un disque de duos. Non, les musiciens ont apporté une touche essentielle à l'univers de l'album, qui semble, répétons-le, intemporel.

A l'écoute de ce disque, les mots « puissance » et « force » se dégagent. Puissance des voix, pourtant posées et claires. Force des sonorités. Force de l'ambiance sonore. Puissance des émotions.
« Raising Sand » est l'un de ces disques grâce auxquels nous nous sentons mieux après les avoir écoutés ...

Philippe Manœuvre est vraiment un chic type. Non seulement tous ceux qu’ont bossé avec lui le disent -ronchons compris- mais en plus, il rend service aux amis dans le besoin sans même le savoir .

Par exemple quand votre serviteur est coincé entre les impératifs du bouclage du mag de novembre et l’envie de parler de la fabuleuse autobio de Jimmy Page que vient de publier Ring, Manœuvre vous fournit, dans sa préface, tous les éléments factuels de l’actuel Zeppelin revival : « La remasterisation 2014 des albums de Led Zeppelin a été l’occasion d’un vrai tir de barrage, une campagne promotionnelle à l’ancienne, avec des écoutes aux studios Olympics de Londres, à l’Olympia de Paris, à Tokyo et New York. Prévisible résultat : les trois premières rééditions de Led Zeppelin sont classées dans les dix meilleures ventes du top album de juin 2014. »

On ne va pas chipoter en arguant qu’on aurait pu se dispenser de rééditer Houses of the Holy, qui est au Zep ce que Goat’s Head est aux Stones (les rockers, comprendront, les autres n’ont qu’a réécouter Céline Dion ou Genesis).


Non, on va pas chipoter, on va juste vous signaler deux méchants bonus tracks : ce soir sur RTL, l’immense Georges Lang recevra Jimmy dans une Nocturne exceptionnelle, à minuit.  Et il se pourrait fort que le même Jimmy soit ce soir dans la première partie du Grand Journal. On n’ose espérer que Yann Barthès en profitera pour voir à quoi ressemble un mec vraiment bien habillé.

Enfin pour que le bonheur des Zeppelinophiles soit complet, Ring a confié à Eudeline le soin de présenter un petit teaser vidéo. Que demande le peuple ? Du rock, ça va de soi !