Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: CONCHA BUIKA Sam 30 Jan - 10:40
dite Concha Buika et Buika, est une chanteuse espagnole d'origine équatoguinéenne, née le 11 mai 1972 à Palma de Majorque (Espagne). Elle grandit parmi des gitans et sa musique mêle le flamenco avec le soul, le jazz, le funk et la copla. La voix de Buika possède à la fois les inflexions rauques d'une diva du jazz, les mélismes d'une grande du flamenco et le tempo d'une reine africaine1. Selon la Warner Music Spain, son label, c'est l'une des chanteuses les plus singulières du panorama de la musique espagnole actuelle.
Biographie
Famille et jeunesse
Les parents de Concha Buika ont fui leur pays, la Guinée équatoriale. Ancienne colonie espagnole d'Afrique, le pays était sous la férule du dictateur équatoguinéen Francisco Macías Nguema (1968-1979), reconnu coupable de génocide. Ils s'installent à Palma de Majorque aux îles Baléares où Concha (hypocoristique de María Concepción) Balboa Buika naît le 11 mai 19723,1. En réponse à cette époque coloniale, un tatouage orne aujourd'hui sa peau : « Ce sont les noms tribaux de mes proches […] en Guinée équatoriale, les prêtres espagnols venus nous baptiser nous ont obligés à prendre des noms chrétiens, mais nous avons conservé les noms traditionnels. Le premier est celui de ma mère, puis le mien, Kitailo, hérité de ma grand-mère. Ensuite ceux de mes sœurs, puis de mes nièces, enfin celui de mon fils3 ».
Au foyer, on parle et chante bubi, une langue menacée de disparition au profit du fang en Guinée équatoriale. Son père, mathématicien et poète, disparaît sans donner d'explication quand Concha a 9 ans. Elle le décrit ainsi : « Mon père, c'était un dissident, un socialiste. Il était écrivain, croyait à la force de la parole. Il combattait la dictature mais voulait imposer ses idées par la force. Il était, à sa manière, un dictateur ». Sa mère élèvera la famille seule.
La nombreuse fratrie grandit dans le quartier le plus déshérité de Palma : le Barrio Chino, au milieu de prostituées et de toxicomanes. Buika fréquente volontiers la marge et le monde des gitans où elle s'imprègne de flamenco. « Quand j’avais seize ans, je chantais et je clappais des mains dans les rues. En rentrant de l’école, on entendait de la musique qui s’échappait des fenêtres […] ». « Beaucoup de poètes qui fuyaient la répression franquiste se sont cachés dans les quartiers gitans. C’est là qu’ils ont écrit de sublimes textes flamencos chantés par les Gitans. Le flamenco appartient à quiconque veut le ressentir et le vivre. […]. »
Comme elle le chante dans New Afro Spanish Generation sur son premier album, elle n’est ni gitane, ni gadji, ni espagnole. Sa voix porte autant les accents des chants africains entendus durant son enfance que des disques de Piaf de sa mère ou des lamentos vibrants, déchirant les rues pourries de son quartier .
Ses débuts
Concha Buika part pour Londres « sans objectif, ni argent, sans même parler l’anglais », à un moment où elle ne savait pas « où poser [s]es fesses » et où elle a appris qu’il est possible de « survivre partout ». « J'ai fait toutes sortes de métiers et [je n'ai] jamais pleuré sur mon sort. J'ai nettoyé des bureaux et des cafés, chanté dans des mariages. J'ai même été hôtesse dans un service de téléphone érotique. Ça n'avait rien de glamour : on était plusieurs filles dans une grande salle, en savates et en survêtement, on simulait l'orgasme au téléphone pendant qu'on gardait un œil sur une série à la télé. C'est ce qui a payé ma première guitare. » C’est en découvrant Pat Metheny lors d'un concert qu’elle décide de devenir chanteuse.
De retour à Palma de Majorque, elle commence à se produire avec des groupes locaux et adapte les chansons africaines de son enfance au flamenco. Elle se nourrit également de jazz et de soul. Elle se fera remarquer dans les lieux nocturnes de l'île aux touristes au point qu'elle obtient un engagement pour chanter en anglais à Las Vegas, grâce à sa ressemblance, physique et vocale, avec Tina Turner. « Je chantais ses chansons, dansais comme elle, ça a duré un an. »
Dans les années 1990, elle participe à plusieurs productions comme Ombra de La Fura dels Baus ou la bande originale de Km.0. En même temps, elle compose des chansons assez populaires dans le monde européen de la musique House : Ritmo para você, Up to the sky ou Loving you.
En 2000, elle crée un album, Mestizüo, avec le pianiste Jacob Sureda. Son premier album personnel, Buika. sort en 2005 et attire l'attention sur sa voix exceptionnelle. Elle croise le musicien et producteur Javier Limón qui se charge du deuxième opus : Mi Niña Lola.
Mi Niña Lola
Concha Buika lors du Rhino Jazz festival, dans l'église de Villars (Loire)
En 2006, Javier Limón, auréolé des succès de ses premiers travaux, Lágrimas Negras, et le dernier Paco de Lucía, Cositas Buenas, lance son label Casa Limón et propose à Buika une esthétique flamenco et une brochette de musiciens d'exception : la guitare de Niño Josele, les percussions de Ramón Porrina et Piraña, le bassiste cubain Alain Pérez, la trompette de Jerry González1. Cette production hisse la voix de Buika et sa poésie. Buika est également capable de composer des choses aussi radicales que Jodida pero contenta (« Foutue mais contente »), la dernière chanson du CD, où elle philosophe sur les bénéfices qu'on peut retirer des expériences douloureuses. Reflet d'une personnalité véhémente qui n'hésite pas, au fil des interviews, à mettre en avant sa bisexualité, et à revendiquer la consommation de cannabis et le téléchargement non payant.
Pour Buika, Mi Niña Lola est « un hommage à [sa] grand-mère qui, comme beaucoup de femmes africaines vivant dans un pays africain appartenant aux Européens, a eu une vie si difficile qu’elle n’imaginait pas qu’on puisse lui dédier une chanson. » C'est avec cet album que Buika se révèle au public français. « Que le public parle espagnol ou pas ne fait aucune différence pour moi, confie la chanteuse. J'aime qu'il m'entoure, je me confie à lui comme quand, gamine, je rentrais à la maison avec quelque chose à raconter à maman. Le public, les musiciens et moi ne faisons qu'un, c'est ça un concert » . En 2006, cet album fut deux fois récompensé aux Latin Grammy Awards et disque d'or en Espagne. Néanmoins, pour Buika ce disque paraît moins important que ses concerts : « Un disque, c'est une chose morte, la photographie d'un instant qui a existé mais qui ne m'intéresse plus. Un merveilleux mensonge. Je n'écoute jamais les miens, je n'ai jamais regardé des images de moi sur scène. Je ne me retourne jamais en arrière, c'est un pacte que j'ai passé avec moi-même. »
Niña de Fuego
Concha Buika lors du Rhino Jazz festival, à Villars (Loire)
Pour ce troisième album, sortit en 2008, Buika chante ses expériences intimes avec des textes personnels ou composés par Javier Limón. Tout en jouant de la guitare flamenco, Javier Limòna fait appel à Ivàn « Melon » Lewis au piano, Dany Noël à la basse et contrebasse, Ramòn Porrina et Piraña à la batterie, Carlitos Sarduy aux percussions, Mandela à la trompette et enfin Paquète au trombone.
L'album Niña de Fuego fait la part belle à la copla, la chanson populaire des années 1930 à 1960, telle que l'interprétait Concha Piquer (1906-1990). En effet, Concha Buika interprète La Falsa Moneda, un classique de la copla et la ranchera avec Volver, Volver, du répertoire de tous les chanteurs populaires au Mexique. Elle y interprète également La Bohème, de Charles Aznavour, en espagnol.
Suite de ses différentes collaborations
Sa tournée mondiale terminée, elle travailla avec Mariza pour créer un duo, duo inclus sur son album Terra (Pequeñas Verdades). De même, elle collabora avec Eleftheria Arvanitaki sur une chanson nommée Mírame. En septembre 2009 sort une autre collaboration avec Nelly Furtado sur le titre Fuerte, un hymne à la force des femmes . Le 20 octobre de la même année sort à travers le monde entier son nouvel album El Último Trago, un hommage à Chavela Vargas et Bebo Valdés, enregistré en public à Cuba Abdalá Studios avec Chucho Valdés et son quatuor.
En 2011, elle apparaît dans La piel que habito, film de Pedro Almodóvar où elle interprète deux chansons, Por el Amor de Amar et Se me Hizo Fácil, tandis que sort son album rétrospectif intitulé En mi piel.
Le 3 juin 2013 paraît en France le septième album de Buika intitulé Noche más larga, sur lequel elle invite notamment Pat Metheny à la guitare (sur le morceau "No lo sé"). Cet opus permet à Buika d'obtenir une nomination lors de la 56e cérémonie des Grammy Awards dans la catégorie Meilleur Album de jazz latin.
En 2019, elle tient le lead vocal sur le fantastique album Africa Speaks (en) de Santana, produit par Rick Rubin. A cette occasion, elle se trouve classée dans le Top 10 américain.
WIKIPEDIA
liliane Admin
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Sujet: Re: CONCHA BUIKA Sam 30 Jan - 11:35
DISCOGRAPHIE
2005
2006
Traduit de l'anglais-Mi Niña Lola est le deuxième album studio de la chanteuse
.
C'est avec « Mi Nina Lola » en 2006 qu'elle se révèle au public français qui tombe littéralement sous le charme de cette grande voix jazz. Cet album sera d'ailleurs récompensé à deux reprises aux Latin Grammy Award 2006 et s'écoulera à plus de 27 000 exemplaires en France. Bouleversante aussi sur scène, elle fait dire à Pedro Almodovar : « Buika est ce que l'on appelle une grande chanteuse, capable de s'attaquer à n'importe quel style tout en restant unique et bouleversante. ». On retrouve d'ailleurs deux de ses chansons dans le film « la piel que habito ».
2008
Niña de Fuego est le troisième album studio de la chanteuse espagnole Concha Buika. Il a été nominé pour le Latin Grammy Award de l'album de l'année. Le disque est sorti le 2 janvier 2008 sous les labels Casa Limón et DRO Atlantic.
2009
El último trago
2013
LA NOCHE MAS LARGA
2015
VIVIR SIN MIEDO
2017
PARA MI
CONCHA BUIKA
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