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 La filière musicale réduite au silence

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liliane
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liliane


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MessageSujet: La filière musicale réduite au silence   La filière musicale réduite au silence EmptyLun 9 Nov - 8:30


La filière musicale réduite au silence



LE FIGARO

En fermant les rayons culturels des supermarchés, Jean Castex pénalise plus la variété française que le rap.

Caroline Sallé



MUSIQUE Quand la musique déchante. En entendant le premier ministre Jean Castex décréter la semaine dernière, au nom de la lutte contre le coronavirus, la fermeture des rayons culturels dans les grandes surfaces, certains artistes se sont étranglés. Avant de monter le son sur les réseaux sociaux. « C’est lunaire, ça ressemble à une punition pour la culture. (…) Il y a le Covid sur nos œuvres ? », a tempêté Matt Pokora dans une story postée sur son compte Instagram, suivi par 2,8 millions d’abonnés.

Sur la photo d’un étalage de supermarché barré d’une banderole « vente de livres et disques INTERDITE », le chanteur interpelle la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot : « C’est donc nous le problème, visiblement… » Benjamin Biolay ne digère pas plus « les décisions absurdes, ubuesques et orwello-kafkaïennes du gouvernement français. (…) Nous continuons à mourir dignement comme vous le voyez, Jean Castex », ironisait-il mardi sur Instagram.

La fausse note du gouvernement ne passe décidément pas. « On aboutit aujourd’hui à des conditions de confinement pires que celles du printemps, quand les rayons culturels étaient restés ouverts, déplore Alexandre Lasch, le directeur général du Syndicat national de l’édition phonographique (Snep). Ces étalages derrière des rubans ressemblent à des scènes de crimes. » Repose en paix, la musique ?

Consciente de la dureté de la crise sanitaire, la filière a usé de diplomatie et alerté directement la Rue de Valois, Matignon et Bercy sur les effets délétères des mesures mises en place. Pour l’heure, ses demandes sont restées lettre morte. « Tout le monde nous écoute. Mais personne ne nous entend », désespère un représentant de l’industrie musicale. Pour faire entendre sa voix, le secteur a donc lancé, par l’intermédiaire du Snep, une pétition sur le site change.org réclamant la réouverture des petits magasins culturels et des rayons culture de la grande distribution. Parmi les quelque 30 000 signataires, Étienne Daho, Carla Bruni, Jane Birkin, Louane, Christophe Maé, Clara Luciani, Eddy Mitchell, Eddy de Pretto, Alain Souchon, Woodkid ou encore Zazie. Personne n’a vraiment hésité avant de signer.

Privés de concert 

À vrai dire, toute la filière est sur les dents. Un premier confinement, une saison estivale sans festivals, un couvre-feu puis un nouveau confinement… Depuis le printemps dernier et l’arrivée de l’épidémie de coronavirus, les musiciens sont privés de concerts. À défaut, les artistes espéraient au moins écouler des disques. C’est quasiment tout ce qu’il leur reste. Malgré le très fort développement de l’usage du streaming, via des services comme Spotify, Deezer ou Apple Music, les revenus liés aux CD et disques font toujours de la résistance. En 2019, ce segment pesait 37 % du chiffre d’affaires global de la musique enregistrée. La raison ? « Contrairement à un pays comme les États-Unis, la France dispose encore d’un réseau de distribution puissant, totalisant 4 000 points de ventes », explique Alexandre Lasch. Un réseau « constitué aux trois quarts par les rayons culturels de supermarchés et des enseignes comme la Fnac », détaille Olivier Nusse, le PDG d’Universal Music France. Autant de points de vente désormais inaccessibles…

Le gouvernement, de facto, a intégralement bloqué la distribution des disques. À l’exception de la vente en ligne, qui totalisait moins de 17 % des achats de CD l’an dernier. « C’est un relais bienvenu », concède le DG du Snep. Mais, sans être négligeable, cela ne suffit pas. « Comme les livres, la musique reste avant tout un achat d’impulsion », rappelle-t-il.

Jugé incohérent par l’industrie musicale, le décret pris par les pouvoirs publics tombe surtout au plus mauvais moment. « Novembre et décembre représentent d’un tiers à 40 % des ventes de disques et de CD de l’année », alerte Alexandre Lasch. « C’est une période stratégique qui représente une grosse part de nos résultats et des revenus des artistes, confirme le PDG d’Universal Music. Un disque sur deux vendus en France est un cadeau. »
Pas de CD sous le sapin ? 

Plutôt que d’aller dans le mur, les maisons de disques préfèrent donc confiner les sorties d’album, en attendant des jours meilleurs. Comme au cinéma, où une majorité de productions ont décalé leur projection en salles. Depuis la semaine dernière, les annonces de report pleuvent comme à Gravelotte. L’album des tubes de Johnny Hallyday en version symphonique ? Le disque inédit de Jane Birkin réalisé avec Étienne Daho ? Centre Ville, le dernier Calogero ? Le Fléau, quatrième opus solo de Maître Gims ? Benjamin Biolay ? La mise en sourdine est quasi générale. Un crève-cœur, après, bien souvent, plusieurs années de travail. « Les artistes ne peuvent déjà plus monter sur scène. Maintenant, ils ne peuvent plus vendre de disques. C’est la double peine », résume Olivier Nusse. Et pour certains, elle se révèle bien plus lourde que pour d’autres. Ainsi des chanteurs de variété française, qui écoulent leur production essentiellement sous la forme de CD et de vinyles. La crise sanitaire les affecte bien plus que les rappeurs écoutés principalement sur Spotify ou Deezer. La musique urbaine est en effet consommée à 87 % en streaming contre à peine 12 % en CD. Idem pour l’électro, qui s’écoute en ligne à 78 %. L’an dernier, au top 10 des artistes les plus écoutés sur Spotify France, ne figuraient que des rappeurs. À l’opposé, la variété se consomme à 80 % via des supports physiques. Elle s’écoute très peu (17 %) en streaming.

Si le digital constitue, ces dernières années, le moteur de la croissance du secteur, il ne fait pas tout. « Quelle que soit la typologie d’artistes, les ventes physiques représentent encore une bonne partie de leurs revenus », constate Olivier Nusse. Y compris pour certains rappeurs. « Le tandem BigFlo & Oli tire ses revenus autant du digital que du physique », pointe le dirigeant. Si Maître Gims préfère retarder la commercialisation de Fléau, c’est bien qu’il espère lui aussi vendre des disques.

Un Noël sans CD risquerait d’avoir des conséquences à plus long terme sur l’industrie musicale. « Les ventes de coffrets collectors et les rééditions représentent une bonne part de notre chiffre d’affaires de fin d’année. Cet argent sert ensuite à financer le développement de nouveaux talents. Moins de ventes, cela veut dire moins de moyens pour investir dans la création française », prévient le PDG d’Universal Music France. « Il est impératif que la musique et l’ensemble des produits culturels soient considérés comme essentiels ou du moins accessibles au plus grand nombre », insiste Alexandre Lasch. À défaut, charge au gouvernement d’assumer qu’en France, on achève bien les musiciens.
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MessageSujet: Re: La filière musicale réduite au silence   La filière musicale réduite au silence EmptyLun 9 Nov - 13:35

que reste t'il de la Musique ?
bien avant le COVID ..

La filière musicale réduite au silence 81879849_o

c'est la première question
qu'il faut se poser
que reste t'il a vendre ..
a part un ou deux qui sortent du lot !
cependant pour survivre
il faut que les autres vendent ?
c'est une industrie très dépendante
de la "soupe" ..

qui merci a elle, finance les BONS
le virus ne peut que mettre d'accord
les 2 parties ?

sommes nous a l'aube
d'une nouvelle ère
peut être ?
seuls les bons survivront
la nature fait son oeuvre
nous avons atteint le point de non retour.

nous verrons la suite
***
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