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| Affaire Mila : « Nous paierons cher cette lâcheté » | |
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liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Affaire Mila : « Nous paierons cher cette lâcheté » Jeu 6 Fév - 6:04 | |
| Affaire Mila : « Nous paierons cher cette lâcheté » ÉLISABETH BADINTER,ÉLISABETH DE FONTENAY,MARCEL GAUCHET,JACQUES JULLIARD,JEAN-PIERRE LE GOFF LE 18 JANVIER DERNIER, une adolescente de 16 ans, prénommée Mila, s’est filmée sur le réseau social Instagram en tenant ces propos : « Je déteste la religion, [...] le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde. [...] Il y a encore des gens qui vont s’exciter, je n’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir. » On pourrait contextualiser, expliquer l’origine de cette saillie mais, à vrai dire, qu’importe. Concentronsnous sur l’essentiel : on peut être en désaccord avec ce que dit la jeune fille, apprécier ou non son vocabulaire, rien de ce qu’elle dit n’est illégal.Dix jours plus tôt, vendredi 10 janvier, l’humoriste Frédéric Fromet chantait, sur les ondes de France Inter : « Jésus, Jésus, Jésus est pédé [...] Du haut de la croix, plutôt que de l’avoir cloué, pourquoi pas l’avoir enculé ? » On pourrait également revenir sur les circonstances, l’intention, le bon ou le mauvais goût. De la même façon, concentrons- nous sur l’essentiel : rien de ce qu’il a chanté n’est illégal.Que s’est-il passé depuis ? Dans le cas de Mila, une horde de harceleurs islamistes l’ont menacée sur Internet, jusqu’aux promesses de mort, révélant son identité et son adresse, obligeant la jeune fille à se déscolariser. Mais, en parallèle de l’enquête ouverte pour « menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement », le parquet de Vienne a décidé d’ouvrir une autre enquête, celle-là visant l’adolescente du « chef de provocation à la haine raciale ». Personne n’a songé à ouvrir ce genre d’enquête pour Frédéric Fromet. Pas plus que la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, ne s’est sentie obligée d’intervenir en expliquant, comme elle l’a dit à propos de l’affaire Mila que « l’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave ». Depuis, la ministre a reconnu une « expression maladroite », tout en persistant néanmoins dans la godille : « On peut critiquer les religions. Pas inciter à la haine. » Comme s’il fallait tout de même accabler Mila. Et le parquet de Vienne a abandonné les charges contre l’adolescente, actant ce qui était évident dès le départ : critiquer une religion, même grossièrement, n’est pas inciter à la haine contre ceux qui la pratiquent. Incident clos ? Il nous semble pourtant important d’y revenir malgré tout. Ce qui s’est passé ces derniers jours est inédit et plante les jalons inquiétants d’un « deux poids, deux mesures » qui s’installe durablement dans notre nation.Pourquoi, dès lors que la cible du blasphème est l’islam, tord-on nos principes républicains ? Pourquoi si peu s’émeuvent quand le délégué général du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri, dit de Mila « qu’elle l’a bien cherché » (les menaces de mort) et qu’elle n’a qu’à assumer (d’être agressée, de ne plus aller à l’école, etc.) ? Pourquoi, enfin, quand un amuseur public et adulte s’exprime sur une radio d’Etat pour dire à peu près la même chose qu’elle sur le Christ, on n’y voit pas à redire, grâce à la liberté d’expression concernant la critique des croyances ? La réponse est à aller chercher dans la lâcheté de la justice et de la politique, désormais obsédées par l’acrobatie du « en même temps » sur les sujets de liberté d’expression quand ils concernent l’islam. Nous paierons cher cette lâcheté.Pourquoi, dès lors que la cible du blasphème est l’islam, tord-on nos principes républicains ? Pourquoi, quand un amuseur public et adulte s’exprime sur une radio d’Etat pour dire à peu près la même chose que Mila, on n’y voit pas à redire, grâce à la liberté d’expression ?
L'Express | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Affaire Mila : « Nous paierons cher cette lâcheté » Jeu 6 Fév - 12:59 | |
| et ben oui c'est comme çà nous sommes sous la férule de la soumission... du plus gd nombre ? c'est comme çà, et c'est mm reconnu statistiquement, le nombre c'est la règle ! et je suis nulle en maths moi. parce que çà fait du "bulletin de vote" les demandeurs ne peuvent pas rester insensibles ... au bruit du bulletin de vote dans une Urne .. ou sont les féministes ? celles qui s'offusquent par ce qu'on désigne la burka et le burkini au nom de la liberté d'expression et des Droits de L'Homme .. cette jeune fille c'est QUI c'est QUOI ? elle ne mérite pas leur "protection" alors je lui donne la mienne qu'importe ? c'est là qu'on se rend compte de la dérive de ces temps et çà fait peur ! maintenant ! oui elle n'a pas un langage conforme a la politesse .. OK elle a juste l'expression de sa génération élevée a l'école de la république qui a perdu ses repères et qui est pour le mélange le mix .. le pire demain tous vos enfants parleront comme çà et même pire et eux personne ne montera au créneau pour les défendre on ne peut pas être de partout et de nulle part à un moment il faut choisir n'est ce pas Mesdames ? le féminisme est autre chose qu'une posture politique génératrice de votes pour votre propre carrière et confort tout çà paiera un jour et la çà commence ../.. | |
| | | Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Affaire Mila : « Nous paierons cher cette lâcheté » Ven 7 Fév - 20:25 | |
| Affaire Mila : Zineb El Rhazoui dénonce “une conspiration de la lâcheté” dans une tribune Par valeursactuelles.com / Jeudi 6 février 2020 à 09:29 Zineb El Rhazoui. Photo Richard Drew/AP/SIPA L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo règle ses comptes avec une partie de la gauche, certains médias et l’Observatoire de la laïcité qui, en se taisant, ont abandonné la jeune fille. « Il a suffi du prétexte de la crudité des mots dans la bouche d’une adolescente pour qu’une conspiration de la lâcheté se tisse autour du drame, la bien-pensance préférant le politiquement correct au droit, les bons sentiments au bon sens ». Pour Le Point, la journaliste Zineb El Rhazoui est revenue sur sa vision de l’affaire Mila, pointant du doigt ceux qui ont abandonné Mila en ne condamnant pas complètement le harcèlement qu’elle a subi ou pire, en restant muets face au déferlement de violence à laquelle elle fait face. Mila « condamnée à vivre sous le sabre d’Allah »La première cible de la journaliste se nomme Nicole Belloubet, qui a condamné les propos de la jeune fille, estimant qu’ils étaient une « atteinte à la liberté de conscience ». Une déclaration qui, pour elle, « sonne comme une condamnation de notre liberté la plus fondamentale : la liberté de penser », de la part « de celle qui est censée être garante du fonctionnement et de l’indépendance de la justice ». Cinq ans après le massacre de Charlie Hebdo, auquel elle a échappé, Zineb El Rhazoui estime que « la confusion idéologique propice à de tels crimes contamine l’appareil de l’Etat », qui mène « la bataille contre ‘l’hydre islamiste’ en la caressant dans le sens du poil ». « Ce que Nicole Belloubet a affirmé en niant le droit d’insulter les religions n’est rien d’autre qu’un entérinement de la sentence du tribunal populaire qui a condamné Mila à vivre sous le sabre d’Allah », accuse-t-elle encore, estimant que « celle-ci rejoint le triste club de ceux auxquels la République allouera une protection policière à défaut de neutraliser le danger qui les menace ». “Mila est un exemple pour la jeunesse française”, défend Zineb El Rhazoui Silence coupable à gauche, à l’Observatoire de la laïcité et dans les médiasPour la journaliste, il y a eu trois grands absents dans l’affaire Mila. La gauche, d’abord, « à l’exception des communiqués sans équivoque du Parti radical de gauche et de la gauche républicaine et socialiste, ainsi qu’un timide soutien de la vingt-cinquième heure du Parti socialiste », mais surtout l’Observatoire de la laïcité. « Le silence de son président Jean-Louis Bianco interroge à plus d’un titre lorsque l’on sait qu’ils sont chargés depuis des années, aux frais de l’Etat, de promouvoir la laïcité dans les écoles et les lycées », s’insurge-t-elle avant de s’interroger : « Mila aurait-elle dû porter le voile pour trouver grâce aux yeux de l’Observatoire de la laïcité ? Peut-être ». Les troisièmes coupables dans cette histoire sont les médias pour Zineb, qui dénonce « certains quotidiens ou hebdomadaires nationaux » qui ont préféré « passer son calvaire sous silence ou y voir une énième affaire récupérée par l’extrême-droite ». « Au diable la lutte contre le sexisme et l’homophobie, se disent-ils, que Mila soit traitée de ‘sale gouine’ et menacée de viol passe après le risque de vexer les musulmans », s’inquiète-t-elle, avant de conclure : « Mila est bien plus qu’une enfant qui ne mâche pas ses mots. Elle est le révélateur de la trahison des valeurs républicaines par une grande partie des élites ». | |
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