Son nom était sur toutes les lèvres dans le milieu musical avant sa révélation au grand public, le 25 février, lors des Victoires de la Musique classique : à 19 ans, le violoncelliste Edgar Moreau s'est imposé comme l'un des meilleurs espoirs français de cet instrument.
A 15 ans, il remporte le Prix du jeune soliste au Concours Rostropovitch. A 17 ans, le deuxième prix du redoutable Concours Tchaïkovski.
Né à Paris en 1994 dans une famille musicienne, Edgar Moreau a commencé la musique – piano et violoncelle – à 4 ans. Pour son premier concert, il a 11 ans.
Ce talent exceptionnel réunit fougue, jeunesse, puissance et grâce. Edgar Moreau joue un violoncelle de David Tecchler de 1711.
Il se produira en musique de chambre au festival de l'Epau qui se tiendra dans la Sarthe du 14 mai au 2 juin.
Né en 1994 à Paris, le tout jeune Edgar Moreau commence le violoncelle à quatre ans avec Carlos Beyris ainsi que le piano, instrument pour lequel il obtient son prix au Conservatoire de Boulogne-Billancourt en 2010.
Après avoir bénéficié de l’enseignement de Xavier Gagnepain, il poursuit actuellement ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Philippe Muller, ainsi que dans celle de Claire Désert pour la musique de chambre.
Il a participé à des master-classes avec d’éminents violoncellistes tels Mario Brunello, Miklos Perényi, Gary Hoffman, Frans Helmerson ou David Geringas et à de prestigieuses académies comme l’Académie Verbier, l’Académie Kronberg ou les ensembles en résidence du Festival de la Roque d’Anthéron.
En 2006, à onze ans, il se produit avec l’Orchestre du Teatro Regio de Turin, et avec l’Orchestre de l’Opéra de Massy, l’Orchestre de Douai, le Musica Viva Orchestra, le Svetlanov Symphonic Orchestra de Russie et le Sinfonia Iuventus Orchestra (sous la direction de Krzysztof Penderecki).
Edgar Moreau a été invité à jouer en récital en 2011 au Concert Hall du Théâtre Mariinsky et en 2012 au festival Ludwig van Beethoven de Varsovie, aux festivals de Deauville, de Radio France et Montpellier, de Saint-Denis, de l’Orangerie de Sceaux, aux Flâneries de Reims, ainsi qu’à La Folle Journée de Nantes et à celle du Japon.
Gidon Kremer le choisit pour participer au Chamber Music Connects the World en 2012 à Kronberg.
Edgar Moreau nourrit également un grand intérêt pour la musique de chambre et joue avec Svetlin Roussev, Michel Lethiec, Gérard Caussé, les Quatuors Talich et Prazak.
En 2013, Edgar Moreau se produira en soliste à Moscou avec le Philharmonique de Moscou, à Caracas avec le Simon Bolivar Orchestra et en musique de chambre aux côtés de Frank Braley et Renaud Capuçon au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence.
Edgar Moreau joue un violoncelle de David Tecchler de 1711.
Récompenses
2011 : deuxième Prix du Concours Tchaïkovski, Prix de la meilleure interprétation d’une œuvre contemporaine, et lauréat de la Fondation Banque Populaire
2010 : prix du Conservatoire de Boulogne-Billancourt (piano)
2009 : lauréat du Concours Rostropovitch (Prix du Jeune Soliste)
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Bridget
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Sujet: Re: EDGAR MOREAU Ven 4 Avr - 20:18
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"Play", premier disque d'Edgar Moreau, 20 ans : interview
C'est un violoncelliste virtuose. Prix du jeune soliste au prestigieux Concours Rostrovitch à 15 ans, "Révélation soliste instrumental de l'année" aux Victoires de la musique classique 2013, à 18 ans.
Encensé par la critique, il prend la chose avec distance. Naturel et détendu, il évoque pour nous son premier disque, "Play", chez Erato. Profond et gracieux, un joli ensemble "de petites sucreries".
Pourquoi avoir voulu enregistrer un disque si vite ?
A 20 ans, j'ai beaucoup à prouver. Un disque c'est une empreinte et c'est important pour s'affirmer artistiquement. Il y a évidemment de la fierté personnelle à enregistrer un disque, qui est un aboutissement.
C'est très particulier : c'est une oeuvre figée, où il manque le rapport que j'ai d'habitude avec le public. Et en même temps, c'est ce qui permet de partager la musique avec le plus grand nombre. Par ailleurs, c'est une étape dans le parcours professionnel, il y a une crédibilité qui s'affirme.
Que vouliez-vous transmettre à travers ce disque appelé "Play" ?
C'était assez logique que je ne m'attaque pas encore aux grandes sonates. J'ai conçu ce disque avec le pianiste qui est mon partenaire privilégié depuis trois ans, Pierre-Yves Hodique, comme un projet de "bis" ou "encore".
Dix-sept pièces que nous jouons fréquemment au moment des rappels. C'est venu naturellement, sans trop de réflexion. Un ensemble de pièces virtuoses, lyriques, de transcriptions…
D'où un éclectisme très marqué…
Oui, ça ne correspond pas à une époque ou à un style très précis. C'est un programme qui nous fait passer des "Csardas" (petites pièces hongroises souvent jouées par les orchestres tsiganes, ndr) de Vittorio Monti (fin XIXe) à une composition de Rostropovitch, à Poulenc ou à Massenet.
C'est le propre d'un ensemble de ce qu'on appelle dans notre jargon des pièces de genre, donc pas de grandes formes symphoniques, ou de sonates. Plutôt des lieder ou des caprices virtuoses. Des petites sucreries.
Vous alternez des "tubes", comme "Les chemins de l'amour" de Poulenc, La "Mélodie-Elégie" de Massenet ou "l'Ave Maria" de Schubert, avec des pièces moins connues…
Au violoncelle, le répertoire n'est pas aussi vaste qu'au violon. Parmi ces pièces de genre certaines sont connues, mais nous offrons quelques découvertes : par exemple "Le salut d'amour" d'Edward Elgar (qui est le cadeau de mariage du compositeur anglais à sa promise, ndr) ou la transcription de l'air "Mon cœur s'ouvre à ta voix", tiré de l'opéra "Samson et Dalila" de Camille Saint-Saëns.
La pièce composée par Mstistlav Rostropovitch, "Humoresque", est aussi pour beaucoup, une découverte. On ne connaissait pas le violoncelliste comme compositeur !
Il ne l'était pas, effectivement. Cela doit être sa seule composition, un petit cadeau d'anniversaire qu'il a composé en une nuit, pour son professeur, lorsqu'il était jeune étudiant au conservatoire de Moscou.
C'est une œuvre de grande virtuosité et difficulté, comme plusieurs dans le disque.
C'est vrai, comme "La danse des Elfes" de David Popper, "l'Introduction et Polonaise brillante" de Chopin, et surtout les variations, sur une seule corde, d'après un thème de "Moïse en Egypte" de Rossini, dite aussi "Mosé fantasia". Ecrit à l'origine pour le violon, ce morceau ne sollicite que la corde grave du violoncelle (le la) ; il y a de la force, et en même temps, c'est une pièce légère, drôle, fantasque.
Le violoncelliste français Edgar Moreau a remporté aujourd'hui la Victoire du soliste instrumental de l'année lors d'un concert à l'Auditorium Nouveau Siècle à Lille (nord) diffusé en direct sur la chaîne France 3 et la radio France Musique.
Violoncelliste prodige, Edgar Moreau, 20 ans, avait été distingué à quinze ans par le prix du jeune soliste au Concours Rostropovitch. Issu d'une famille de musiciens, il commence à l'âge de quatre ans le piano et le violoncelle, suit les cours du Conservatoire de Paris, donne ses premiers concerts à 11 ans.
Il joue depuis 2011 sur les plus grandes scènes mais nourrit aussi un vif intérêt pour la musique de chambre. Il a participé aux côtés de Renaud Capuçon au Festival de Pâques d'Aix-en-Provence, et était "révélation soliste instrumental de l'année" aux Victoires de la musique classique de 2013.
Visage de chérubin aux joues encore pleines, il a joué lundi soir "Czardas" de Vittorio Monti avec l'Orchestre national de Lille.
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Bridget
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Sujet: Re: EDGAR MOREAU Jeu 29 Oct - 23:48
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Le saviez-vous ? L'enfant prodige du violoncelle n'a que 21 ans
Soliste aux multiples récompenses, Edgar Moreau est déjà considéré comme l'un des plus grands violoncellistes de notre temps. Il se donne en concert aux côtés de l'Orchestre national de France.
Au printemps 1994, un garçon naît. Il s'appelle Edgar. Un père antiquaire, une mère traductrice et, dans le biberon, le goût des livres et des beaux objets. Mais quid de la musique, qui est aujourd'hui au coeur de la vie du jeune homme de 21 ans ? Comme dans un film de Truffaut, elle s'invite au cours d'une promenade entre père et fils. Au détour d'une rue du quartier Drouot, ils entrent dans une boutique d'antiquités... Du sous-sol monte un son... Violon ? Bambin intrépide âgé de 3 ans et demi, Edgar s'approche, attiré comme un aimant. Derrière la porte, une petite fille est en pleine leçon de violoncelle. Touché au coeur, il ne lâchera pas ses parents, demandant jour après jour, à apprendre à jouer de cet instrument.
Le petit prince du violoncelle
Quelques semaines passent et le père, face à tant de détermination, cède et retrouve le professeur qui jouait avec la petite fille sa mélodie en sous-sol. Il s'agit de Carlos Beyris, maître adepte de la méthode japonaise Suzuki. Au premier coup d'archet, Edgar brûle les étapes tel un enfant prodige. Sa passion ne faiblit pas, entraînant même ses frères et soeurs aujourd'hui jeunes apprentis musiciens. Surnommé le « petit prince du violoncelle », cheveux ébouriffés et tête d'oiseau tombé du nid, il remporte le prix du Jeune Soliste au concours Rostropovitch à 15 ans et le deuxième prix du redoutable concours Tchaïkovski à 17, suivit de deux victoires de la musique classique. A 20 ans, son premier disque, Play, paraît chez Erato. Sa grâce, son phrasé ample, sa sonorité chaude et sa gestuelle si sûre font déjà de cet élève de Philippe Muller, l'un des grands violoncellistes de notre temps.
Avec beaucoup d’agilité, le jeune violoncelliste Edgar Moreau interprète deux concertos spectaculaires d’Offenbach et Gulda. Epoustouflant.
Attention, feu d’artifice instrumental ! Dans le Concerto pour violoncelle et orchestre en sol majeur, de Jacques Offenbach (1819-1880), dit « Concerto militaire », l’allegro maestoso s’ouvre comme à l’opéra, avant d’enchaîner sur une sorte de concours où l’on testerait toutes les capacités d’un violoncelliste forcément virtuose.
L’on se souvient alors qu’Offenbach tenait l’archet lors de la création de cette œuvre spectaculaire, composée en connaissance de cause.
Star de l’album, le violoncelliste Edgar Moreau, 25 ans, en passe les épreuves haut la main. D’une folle agilité dans son dialogue avec l’orchestre, son violoncelle se fait chanteur dans l’andante, avec une éloquence et une richesse de timbre remarquables. Avant de se métamorphoser en continu dans l’allegretto final, oscillant entre des escalades festives vers le suraigu, qui évoquent un violon klezmer, et un registre plus grave et dramatique — le tout à une vitesse invraisemblable, sachant que l’étourdissante technicité de l’interprète ne s’exerce jamais aux dépens de la musicalité.
Autre morceau de bravoure, le Concerto pour violoncelle et orchestre à vents, op. 29, de Friedrich Gulda (1930-2000), déconcertera plus d’un mélomane, avec son overture jazz-rock, son idylle folklorique, sa cadenza très technique, son menuett baroquisant, et son finale alla marcia circassien. Une salade de styles aussi improbable que la morue aux fraises de Gaston Lagaffe, mais sans doute plus digeste, et très drôle.
Dans les deux cas, le soliste est bien entouré par Les Forces Majeures, collectif de chambristes dirigé pour l’occasion par un autre violoncelliste, Raphaël Merlin.