Inoubliable dans "La Chatte sur un toit brûlant", "Cléopâtre" ou encore "La Mégère apprivoisée", l'actrice hollywoodienne Elizabeth Taylor est décédée ce mercredi 23 mars à l'hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles. Elle était âgée de 79 ans.
Enfant prodige, Elizabeth Taylor s'illustre dès l'âge de 10 ans comme partenaire du chien Lassie (La Fidèle Lassie, 1943) et comme fille du docteur March ( Les Quatre Filles du Dr March, 1949), avant de devenir la jeune mariée qui cause des soucis à son père (Spencer Tracy) dans Le Père de la mariée (1950) et sa suite Allons donc, papa ! (1951), deux comédies dirigées par Vincente Minnelli.
Puis, elle est la jeune fille de bonne famille dont s'éprend Montgomery Clift dans Une place au soleil. Elle entretiendra d'ailleurs un lien d'amitié privilégié avec l'acteur. On la retrouve également aux côtés de Rock Hudson et de James Dean dans Géant en 1956 et à l'affiche de deux films adaptés de l'oeuvre de Tennessee Williams, La Chatte sur un toit brûlant (1958) et Soudain l'été dernier (1959).
Côté vie privé, Elizabeth Taylor défraie la chronique avec ses nombreux mariages. En 1963, elle tourne Cléopâtre sous la direction de Joseph L. Mankiewicz, l'occasion pour elle d'entamer une célèbre idylle avec son partenaire à l'écran, l'acteur anglais Richard Burton.
Couple adepte de la démesure, Taylor et Burton vont tourner ensemble en 1967 dans La Mégère apprivoisée, film pour lequel Liz prend quinze kilos et se vieillit de vingt ans, et Qui a peur de Virginia Woolf ? Son mari ne la soutient pas pour le rôle qu'elle incarne dans Noces de cendres (1973), long métrage qu'il juge et déclare publiquement vulgaire et sans intérêt. Leur vie privée va finir par occulter la carrière de l'actrice.
A partir des années 70, Elizabeth Taylor disparaît progressivement des plateaux en raison de nombreux problèmes de santé. On la voit toutefois dans le rôle de Lise, une jeune femme torturée, qu'elle incarne à merveille dans Identikit (1974). Ses prestations suivantes - dans A Little Night Music (1978) ou, plus récemment, La Famille Pierrafeu (1993) - ne feront malheureusement pas date.
Pour rendre hommage à l'actrice Elizabeth Taylor décédée mercredi à l'âge de 79 ans, France Télévisions bouscule sa programmation. Mercredi Ce soir ou Jamais, magazine présenté par Frédéric Taddéi sur France 3, recevra Patrick Brion, auteur d'une biographie de la star.
Jeudi, France 3 programmera à 20h35 La chatte sur un toit brulant de Richard Brooks avec Paul Newman. France 2 diffusera Qui a peur de Virginia Woolf de Mike Nochols avec Richard Burton.
Les chaînes de télévisions vont lui rendre hommage :
- Paris Première - mardi 29 mars :
A 20h35 LE MIROIR SE BRISA réalisé par Guy Hamilton en 1980 & A 22h30 Un documentaire retraçant la vie d’Elizabeth Taylor.
- TMC - samedi 26 mars:
A 20.40 : Ivanhoé (1952, de Richard Thorpe, avec Elizabeth Taylor, Robert Taylor et Joan Fontaine) 22.25 : Cérémonie secrète (Secret Ceremony, 1968, de Joseph Losey, avec Elizabeth Taylor, Mia Farrow et Robert Mitchum).
- France 2 - Jeudi 24 mars:
A 00h10 le film Qui a peur de Virginia Woolf de Mike Nichols avec Elizabeth Taylor et Richard Burton. Une diffusion exceptionnelle en lieu et place du documentaire Au tribunal de l’enfance dans la case Infrarouge initialement programmé à 00h10.
- France 3 - Dès ce soir, le magazine Ce soir ou jamais, présenté par Fréderic Taddéi, rendra hommage à Liz Taylor avec notamment Patrick Brion, auteur d'une biographie de l'actrice.
Demain, jeudi 24 mars 2011, à 20h35 le film La chatte sur un toit brulant de Richard Brooks avec Elizabeth Taylor et Paul Newman. Une diffusion exceptionnelle qui remplace le film d’Henri Verneuil, Le corps de mon ennemi initialement prévu à 20h35.
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Bridget
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Dim 27 Mar - 14:24
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ELIZABETH TAYLOR , LE FILM D'UNE VIE
Par Gérard Lefort , Olivier Séguret , Didier Péron , Bruno Icher.
Dans la liste des derniers géants et géantes d’Hollywood, on trouvera sûrement d’autres noms que celui d’Elizabeth Taylor. Mais avec elle se referment les portes d’une certaine légende, unique et singulière, à la fois paradis et enfer.
Pur produit du star-system, qu’elle intègre dès l’âge de 10 ans, pour y mourir aujourd’hui.
Toute une vie de cinéma, en cinéma, citoyenne de la fiction. Fée autant que dragon au pays du rêve et des cauchemars. Il est de ce fait sidérant qu’elle ait à ce point rendu plus que trouble la frontière entre sa vie à peine privée, ponctuée de drames et de dépressions, et sa surexposition en cinémascope.
Cas d’espèce le plus probant, sa liaison folle, tumultueuse, excessive et magnifique avec le turbulent Richard Burton. Il n’échappa à personne que les scènes de ménage dans Qui a peur de Virginia Woolf? étaient en grande partie décalquées de certains crêpages de chignons domestiques entre les deux amants.
Monstre sacré, la formule pour une fois n’est pas galvaudée. Trop d’alcool, trop d’antidépresseurs, trop de maris, trop de diamants, trop de bides, trop de poids, trop de tout.
C’est cette surcharge qui évidemment fit sa notoriété à la une des gazettes, n’arrivant heureusement jamais à éclipser qu’Elizabeth Taylor fut surtout une sensationnelle actrice et une des femmes les plus sexy du monde, prototype sans suite de la brune brûlante.
Un monstre qui sut sortir les griffes avant tout le monde quand, dans les années 80, elle s’engagea à fond pour la lutte contre le sida, dès le début de la pandémie, alors que l’immense majorité du gotha hollywoodien préférait regarder ailleurs ou se taire. Ce fut, sur le tard, un de ses plus beaux rôles.
Lucide. Si l’on en restait là, on aurait beaucoup de mal à expliquer ce qui reste tout de même l’une des plus belles carrières du cinéma hollywoodien, à l’apogée historique de celui-ci.
Une fois que l’on s’est laissé éblouir par la boule à facettes d’une personnalité dont la vérité nous échappera toujours, il faut en effet en revenir à l’essentiel : ses films, ses personnages, ses rôles, cette carrière professionnelle dont on voit mal, aujourd’hui ou demain, quelle actrice serait en mesure de la réitérer.
Il ne s’agit pas simplement de la durée historique de l’activité d’actrice (laquelle court tout de même de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin des années 80, si l’on y inclut ses dernières apparitions et caméos), ni même de l’abondance des titres où elle a figuré.
Il s’agit vraiment d’une filmographie qualitative, dont de nombreux films occupent une place centrale dans l’histoire du cinéma.
Cléopâtre,Soudain l’été dernier et Reflets dans un œil d’or que Géant, Une place au soleil ou la Chatte sur un toit brûlant restent des repères majeurs, aussi bien du point de vue de leur impact et de leur persistance dans l’imaginaire collectif que pour la valeur historique dont ils n’ont cessé de s’enrichir.
Valeur acquise en tant que témoignages archétypiques d’une certaine période, la plus glorieuse, de l’industrie hollywoodienne, dont ils sont à chaque fois un fleuron, mais aussi en tant que reflets de la société à leur époque et de ses évolutions, dont ils sont aussi les réceptacles, ou émetteurs, privilégiés.
Dans cette filmographie d’exception, il n’y a évidemment pas de hasard. Il ne faut pas non plus y voir l’effet d’une bienveillance particulière des studios à l’égard de l’actrice. C’est bien sûr à l’intelligence propre de ses choix, de ses relations, de ses amitiés et de ses sentiments que Liz Taylor doit tant de réussites. C’est-à-dire à elle-même et à personne d’autre.
C’est aussi pourquoi le caractère éminemment sexuel et sexué de Liz Taylor, l’actrice comme la femme publique, doit se comprendre comme un choix lucide de l’intéressée. Son parcours au cinéma suit presque exactement celui de l’émancipation des femmes et d’une certaine revendication en faveur d’une sexualité choisie, désirée et non subie.
Aux yeux d’hommes innombrables, Liz Taylor a incarné plus fortement que les autres une partenaire pour l’amour, dont elle aurait été la maîtresse de jeu, et qui n’était pas nécessairement une douce mère-épouse au foyer.
Braver.
Tout l’écart entre cette époque et la nôtre, au détriment régressif de cette dernière, peut se lire dans l’heureuse formule du peintre Francesco Vezzoli, spécialiste en madones : «Liz Taylor était la plus grande star de son époque et a eu sept maris. Aujourd’hui, la plus grande star est Angelina Jolie et elle a sept enfants»…
L’aspect le plus attachant d’Elizabeth Taylor, celui qui force l’admiration, c’est aussi la tendresse qu’elle a manifestée envers les autres, tous ceux que la société risquait de heurter et de faire souffrir, particulièrement envers ses camarades acteurs homosexuels. Ces choix sont là encore ceux d’une femme libre, prête à braver les conventions. Et qui a tenu coûte que coûte à assumer sa liberté.
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Bridget
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Dim 27 Mar - 15:05
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ELIZABETH ET LES HOMMES
Par Gérard Lefort , Bruno Icher
Objet de désir, incarnation de l’hypersexualité, elle fut mariée huit fois à sept hommes.
On disait que son existence était rythmée par deux circonstances récurrentes. Si elle tombait malade, elle guérissait - ce qui est désormais faux - et que si elle se mariait, elle divorçait.
Les statistiques plaident en faveur de cette thèse. Mariée huit fois à sept hommes (Richard Burton y a eu droit à deux reprises), Elizabeth Taylor illustra, jusque dans son ahurissante collection nuptiale, le magnétisme qu’elle exerçait auprès de la population mâle hétérosexuelle en âge de fréquenter une salle de cinéma.
La cause de cet érotisme brûlant ?
Son visage, selon Truman Capote, «un rêve de prisonnier, un fantasme de secrétaire, irréel, inatteignable et en même temps timide, ouvertement vulnérable, très humain, avec une petite lueur de méfiance qui vacille constamment au fond des yeux violets».
Les studios ont eu vite fait de repérer l’hypersexualité de la gamine. Sous contrat depuis l’âge de 12 ans, Liz enchaîne pour la MGM des séances photos en maillot de bain à la seconde où elle commence à avoir de la poitrine.
Sa féminité exacerbée explose à 17 ans avec le Père de la mariée, de Vincente Minnelli, en 1950, aux côtés de Spencer Tracy.
Un immense succès où l’adolescente devient à la fois irrésistible objet de désir et incarnation d’une virginité à laquelle personne ne croît vraiment.
Qui plus est, le film bénéficie d’une campagne de publicité inédite puisque sa sortie sur les écrans coïncide avec l’annonce de son premier mariage avec l’héritier des hôtels Hilton, Nicky.
C’est le coup d’envoi d’une très longue série. Elle quitte Nicky quelques mois après la cérémonie car il l’aurait cognée et enchaîne avec l’acteur anglais Michael Wilding (1952), qui fut plus tard l’amant de Stewart Granger, sans négliger quelques aventures avec Victor Mature, Frank Sinatra ou avec son partenaire Robert Taylor - dans Ivanhoé de Richard Thorpe- comme elle le soulignait à un reporter lui demandant si elle avait le temps de faire ses devoirs d’école : «Comment le pourrais-je avec Robert Taylor qui n’arrête pas de fourrer sa langue jusque dans ma gorge ?»
Dans la foulée, en 1957, c’est au tour du producteur Mike Todd de passer devant l’autel. Il la recouvre de bijoux, fourrures et autres Rolls, mais périt dans un accident d’avion en mars 1958.
Elle se console en 1959 dans les bras du chanteur Eddie Fisher, ce qui fait dire à Truman Capote que «ce mariage fut aussi déplacé que les noces grecques de Mrs Kennedy».
Arrive enfin le grand amour, Richard Burton, «l’homme aux yeux clairs, à la voix chargée des intonations du Pays de Galles et à la peau acnéique assez rugueuse pour y craquer une allumette» continue Capote.
Ils se rencontrent sur le tournage de Cléopâtre en 1963.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'autre grand amour d'Elizabeth Taylor. Elle est encore l'épouse d'Eddie Fisher quand le tournage de Cléopâtre débute en 1964, Richard Burton est également marié. La passion les dévore, et malgré l'attention constante des médias et des paparazzis ils lutteront pour imposer leur amour.
Du film de Mankiewicz, le public retient surtout les catastrophes à répétition et le scandale de leur liaison à Rome, au point que le pape s’en émeut. Liz est accusée d’être «une vamp cupide, détruisant les familles et dévorant les maris», dixit la bio non autorisée de David Heymann.
Ivres.
Ils se marient en mars 1964, divorcent en 1974, se remarient en 1975 et redivorcent en 1976.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Sitôt divorcée, sitôt remariée... deux fois. Condamnés par la planète entière, pape compris, les amants sulfureux sacrent leur union et passent ensemble 10 années de mariage dans une passion tumultueuse. En 1974, ils divorcent. En 1975, ils se re-marient au Bostwana pour une courte parenthèse qui se conclut sur une haine inestinguible entre les deux anciens amants qui ne cesseront de se lancer des noms d'oiseaux.
Pendant plus de dix ans, ils forment le couple le plus célèbre au monde et ils font n’importe quoi, ivres du matin au soir, s’engueulant devant les paparazzi, «des semi-monstres vivant dans le péché» lâche Taylor elle-même, ajoutant «unis comme le goudron et les plumes».
Burton disait d’elle : «C’est la femme la plus morne, la moins communicative et la plus belle que j’ai jamais vue.»
Les deux egos les plus délirants d’Hollywood trouvent le moyen de tourner sept films ensemble, dont Qui a peur de Virginia Woolf ? qui vaut un oscar à l’actrice ou Boom de Losey, le meilleur et le plus mélancolique.
Après Burton, suivront deux autres mariages anecdotiques et autant de divorces, l’un avec un sénateur républicain, John Warner, l’autre avec un entrepreneur en bâtiment au catogan discutable, Larry Fortensky.
Mais rien ni personne n’a remplacé Burton : «Bien sûr on se dispute. Mais avec lui, au moins, ça vaut le coup. Il a tout lu et il n’y a aucun sujet que je ne puisse aborder avec lui.»
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Bridget
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Dim 27 Mar - 15:26
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LIZ ET LES GARCONS
Par Gérard Lefort
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elizabeth Taylor et Montgomery Clift sur le tournage de Soudain l'été dernier.
Ces vingt dernières années, rare puis absente au cinéma, Elizabeth Taylor fut par contre sur la brèche d’un combat essentiel : la lutte contre le sida . Et pas qu’un peu !
Infatigable pour monter des dîners caritatifs, notamment au cours du Festival de Cannes, où elle n’avait pas son pareil pour inciter les riches invités à dégainer le chéquier et à rajouter quelques zéros à leur don.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans ses premières années de militante, Elizabeth Taylor fut isolée et très peu encouragée par le show-biz américain, où l’omerta sur le sida était la règle. Line Renaud confia que son engagement pour la lutte contre le virus fut calqué sur celui de Liz Taylor et qu’elle connut aux origines la même indifférence.
Gorge. L’engagement de Liz Taylor fut en grande partie lié à des amitiés masculines. A l’écrivain Truman Capote, elle déclara : «On ne choisit pas toujours les poissons qu’on pêche. Certains des hommes que j’ai beaucoup aimés n’aiment pas beaucoup les femmes.»
La liste est longue et fabuleuse : Rock Hudson, James Dean (surnommé le cendrier humain) et, non des moindres, Montgomery Clift.
La «romance» avec «Monty» Clift commence très tôt. Les deux acteurs se rencontrent en 1951 sur le tournage de Une place au soleil, de George Stevens.
Elizabeth Taylor y joue la riche héritière et Clift le parent pauvre. En marge des prises de vue, ils se chuchotent beaucoup à l’oreille. Les échotiers hollywoodiens ont tôt fait de spéculer sur leur liaison. On imagine à la fois l’amusement de Liz Taylor (par ailleurs, et comme d’habitude, courant au moins trois love affairs à la fois) et le malaise de Clift qui entre les prises draguait le jeune machiniste.
En 1957, devenue star maxi, Liz Taylor impose aux studios son très instable ami (drogues, alcool et mauvais garçons) dans le principal rôle masculin de l’Arbre de vie, d’Edward Dmitrik.
A la fin du tournage, au sortir d’une soirée très arrosée chez Liz, Monty est victime d’un accident de voiture qui le défigure.
En attendant les secours, c’est elle qui lui sauve la vie en extirpant de la gorge du comédien ses dents cassées. Dès lors, elle devient, à l’en croire, «sa grande sœur» qui le protège des coups bas du star-system hollywoodien, particulièrement flicard et réac sur la vie privée de ses vedettes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Avec James Dean sur le tournage de Géant
Clés. Même opération de protection avec James Dean, rencontré en 1956 sur le tournage de Géant, de George Stevens.
Si on ajoute Rock Hudson dans la distribution, on imagine l’ambiance folle qui devait régner sur le plateau de cette saga pétrolière, dans le registre «qui a le plus gros derrick ?» Les photos de cette époque témoignent en tout cas d’une franche complicité déconnante entre James Dean et Elizabeth Taylor.
En 1959, dans Soudain l’été dernier, de Joseph Mankiewicz, elle retrouve Montgomery Clift. Elle, en appât appétissant pour les jeunes amants de son mari, lui en psy. Autant dire le cas typique du scénario à tiroirs et à clés. Cherchez la femme, autant dire cherchez la folle.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Avec Paul Newman dans La chatte sur un toit brulant.
Dans deux autres films, c’est franchement tout le trousseau de clés qui fait «kling-kling». Dans la Chatte sur un toit brûlant (un toit ? t’es sûr ?), de Richard Brooks (1958), Liz Taylor a beau multiplier les séances d’enfilage de bas, l’indifférence de son compagnon (Paul Newman) fut expertisée au mieux comme relevant d’un «douloureux problème».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Avec Marlon Brando , Reflets dans un oeil d'or.
Mais l’explosion explicite d’homo- érotisme a lieu dans Reflets dans un œil d’or (1967), de John Huston, où l’impuissance de son mari, le très bandé Marlon Brando, est un léger brouillard masquant à peine sa concupiscence pour un solide troufion.
Dans le cas des amitiés particulières de Liz Taylor pour le tout-pédé hollywoodien, puis pour Michael Jackson dont elle était la marraine des deux enfants, il serait comique de ressortir le cliché misogyne de la fag hag, la fille à pédés, moche et frustrée, qui ne trouve que cette chaussure à son pied.
Si Elizabeth Taylor dérange la morale, c’est pour beaucoup sur le terrain d’une sexualité queer : la femme qui aime les hommes qui aiment les hommes.
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Bridget
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Depuis 1985, l’actrice était à la pointe dans la collecte de fonds.
«Je me souviens, elle ne se cachait pas, c’était une femme qui n’avait pas peur de nommer les choses.» Daniel Defert - fondateur en France en 1984 de l’association Aides - a souvent rencontré l’actrice.
Il raconte : «En 1988, nous étions, Elizabeth Taylor et moi, à Athènes, où l’on recevait le prix Onassis pour notre action contre le sida. Après la remise du prix, il y avait une conférence de presse. C’était incroyable la bêtise des questions. On lui a demandé comment une sex-symbol comme elle pouvait faire la promotion du préservatif. Et là, elle a répondu avec force : "Je n’ai jamais entendu une question aussi stupide."»
C’est en 1985 qu’Elizabeth Taylor a pris la présidence de l’Amfar (American Medical Foundation for Aids Research). Un moment clé : l’épidémie commençait à faire des ravages, et il y avait eu l’épisode très marquant de la mort de l’acteur américain Rock Hudson, en octobre 1985.
Celui-ci était venu se faire soigner à Paris quelques mois auparavant, et il avait, alors, annoncé sa maladie et fait état de son homosexualité. «Elizabeth Taylor m’avait dit qu’avant même la mort de Rock Hudson, elle avait pensé faire quelque chose contre le sida. Elle avait beaucoup d’amis gays, elle se sentait très touchée. Et c’est une cancérologue, Mathilde Krim, qui lui a demandé de prendre la présidence de l’Amfar.»
Avec l’actrice à sa tête, l’Amfar va devenir rapidement un puissant lieu de collectes de fonds. «Elizabeth Taylor était claire. Elle parlait des gays, des toxicos. Elle évoquait l’enjeu politique de cette lutte. Et puis, insiste Daniel Defert, elle connaissait de près les sujets dont elle parlait.
Vraiment, elle était remarquable, intellectuellement et politiquement.»
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Bridget
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Dim 27 Mar - 18:01
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POUR QUI SONNE LE GLAM ?
Par Gérard Lefort , Olivier Séguret , Didier Péron , Bruno Icher.
Quintessence sublime de la féminité, elle incarne le glamour absolu. Pour l’éternité.
Femme. Et quelle femme ! Est-il possible de dire, sans aucune arrière-pensée misogyne ou libidineuse, qu’une fois bien attestés son incomparable talent d’actrice, l’intelligence de ses choix de carrière et l’ensemble des dons humains dont elle n’a cessé de témoigner envers ses proches comme envers ses lointains, Elizabeth Taylor incarnait aussi, et incarnera probablement longtemps, une quintessence de la féminité.
Ce cliché que l’on appelle «éternel féminin», elle en offrait une meilleure équation que les autres pour une raison rare mais simple : en elle cohabitaient à la fois la vraie créature sauvage, pur bloc de beauté naturelle en mouvement, mais aussi le comble du glamour sophistiqué, le port de reine, le goût immodéré pour les apparats les plus riches et tout l’éventail des techniques de la séductrice : poule, impératrice, garce, maîtresse-femme, collectionneuse d’hommes, de fourrures et de diamants. Revue de détail.
Dans la façon qu’avait Liz Taylor d’être brune, il y avait comme un défi à toutes les blondes qui lui faisait concurrence au cinéma : «Je vous prends toutes», semblait-elle dire à ces compétitrices en érotisme sur grand écran.
De fait, autant par choix personnel (elle ne s’est teinte en blonde qu’en de très rares occasions, et il y a très longtemps) que par un accord tacite avec les studios, Liz Taylor a incarné à elle toute seule LA brune quand des brochettes entières de blondes se disputaient les caméras pour un titre équivalent.
Certes, cela ne retire rien à ces actrices dont la blondeur, vraie ou fausse, était à la fois un conformisme d’époque et un argument commercial.
Mais c’est Liz qui a tiré les meilleurs bénéfices de sa position solitaire et stratégique. Face à elle, les blondes devaient se singulariser pour se différencier : les boucles blondes et à l’anglaise de sa jeune rivale Shirley Temple, la blondeur platine taille courte de Jean Harlow, la frange blonde taille longue de Veronica Lake, la péroxydation de Marilyn, le blond cendré de Grace Kelly, le blond hitchcockien de Kim Novak…
Tandis qu’Elizabeth Taylor a pu, elle, autoriser toutes les excentricités à sa coiffure sans en changer la couleur, mais en capitalisant au contraire sans cesse sur sa particularité brune.
Sur cette question des brunes et des blondes, et sur les raisons qui lui faisaient privilégier ces dernières, Alfred Hitchcock n’y allait pas par quatre chemins : «Les brunes me donnent l’impression de porter leur sexe sur leur visage», expliquait-il avec un certain dégoût.
En retournant la proposition, on peut éclairer une piste sérieuse pour s’expliquer l’incroyable charge érotique qui a accompagné pratiquement toute la carrière d’Elizabeth Taylor : c’est justement parce qu’elle affichait avec limpidité une sexualité féminine épanouie, dont le symbole était cette chevelure de Bérénice, qu’elle a pu si longtemps occuper la première place du sex-appeal populaire, dont la nature immuablement torride pouvait s’incarner, tour à tour et sans cahotement, en pharaone et en ménagère, en croqueuse ou en épouse fidèle.
Mais quelle est leur couleur ? Mauve, violet, parme, lilas, purple ? Rien de tout cela.
Malgré la légende, les yeux de Liz étaient bleus. Un bleu particulier, certes. Une sorte d’azur pigmenté de cobalt, de turquoise et de reflets dorés. Un bleu si spécial que l’on pouvait facilement imaginer qu’ils étaient la signature d’un destin : le bleu Liz, comme il existe le bleu Klein, et que rien ne mettait autant en valeur que sa chevelure brune, comme le démontrent les photographies souvent fades où ces yeux tentent de percer sous une blondeur factice.
En fait, ces yeux présentent bien une anomalie d’ordre génétique : une double rangée de cils dont Liz Taylor fut gratifiée dès la naissance et fournissant à vie un effet de regard soutenu comme le ferait un mascara naturel.
Avec leur couleur irisant, leur forme amandée et l’écrin que leur donnaient ces doubles-cils, les yeux de Liz Taylor n’avaient d’autres rivales ni de meilleur faire-valoir que les pierres les plus précieuses, aux quelles l’actrice vouait justement un culte bien calculé.
Comme dans la chansonnette populaire, ce fut «la femme aux bijoux, elle nous rendra fous, c’est une enjôleuse.»
Une passion joaillière née avant son mariage, avant ses mariages avec Richard Burton, mais qui pendra avec lui une tournure extrême, son éternel mari ne cessant de la couvrir de diams et autres rubis dès qu’il voulait la reconquérir.
Ainsi en septembre 1985, en visite au festival de Deauville, Liz avait apporté avec elle son fameux diamant, le Cartier Burton, (69,42 carats, format phare de locomotive), que son mari lui avait acheté un million et cinquante mille dollars en 1967.
Il va avec tout aimait-t-elle à dire. Mais aussi deux boucles d’oreilles de diamant en poires.
Le tout propriété d’Atlantic Programmes, une société crée par les Burton-Taylor pour échapper au fisc. Son assureur lui demandait simplement de ne pas porter en public la «Peregrina», perle en poire de 37 000 dollars. De peur qu’on la lui arrache dans une bousculade.
Toute cette quincaillerie de luxe fut vendue ultérieurement aux enchères à un acheteur saoudien. Les fonds furent utilisés par Elizabeth Taylor pour créer un hôpital au Botswana.
grossir-maigrir
Les dernières années de la vie de Liz Taylor furent comme un très long feuilleton à rebondissements, ce n’est rien de le dire.
Au fil du temps, de ronde, elle passa au statut de grosse, puis de très-très grosse. En l’assumant et l’exagérant même par des toilettes qui ne cachaient rien de son opulence et, dans le meilleur des cas, la magnifiaient, à la façon d’une diva égyptienne.
Mais en coulisses, cette prise de poids était aussi ponctuée de nombreux séjours en clinique pour des cures d’amaigrissements musclées.
On dit que, boulimique chronique, elle avait mis sur la porte de son réfrigérateur une photo d’elle particulièrement peu avantageuse, pour s’auto-dissuader de grignoter à pas d’heure.
Bonne vivante et grosse mangeuse, dès son plus jeune âge puisque le chroniqueur du magazine belge Ciné-Revue, Joe Van Cottom, qui la rencontre à Hollywood à ses débuts (1946), note que l’enfant- star répond à ses questions avec un pot de crème glacée king size dans chaque main.
Tout au long de sa carrière ce fut la guerre totale avec la surcharge pondérale, ce combat entraînant l’ingestion de moult coupe- faim et autres pilules qui firent beaucoup pour détraquer un métabolisme fragile. Ronde et alors ?
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Dernière édition par Bridget le Sam 2 Avr - 13:24, édité 1 fois
Bridget
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Dimanche 3 avril, Arte rendra, à son tour, hommage à Elizabeth Taylor, décédée mercredi 23 mars 2011, à l’âge de 79 ans.
La chaîne franco-allemande proposera une Thema intitulée « Adieu Liz Taylor ».
La soirée consacrée à la Star hollywoodienne débutera à 20h40, avec le film Le père de la mariée de Vincente Minnelli.
Une comédie réalisée en 1950, avec Spencer Tracy dans le rôle de Stanley T. Banks, employé dans un cabinet d’avocats et qui se réjouit chaque soir de retrouver sa femme et ses enfants. Jusqu’au jour où en rentrant chez lui, il apprend que sa fille (Elizabeth Taylor), a décidé de se marier avec un certain Buckley. Cette comédie classique avait fait l’objet d’un remake avec Steve Martin en 1991.
Puis, dès 22h10, le public retrouvera Elizabeth Taylor dans Soudain, l’été dernier . Un film de Joseph Mankiewicz, réalisé en 1959, d’après la pièce de Tennesse Williams. Liz Taylor avait remporté un Golden Globe de la meilleure actrice pour son rôle dans ce thriller freudien, dans lequel elle partageait l’affiche avec Katharine Hepburn et Montgomery Clift.
Enfin, à minuit, les téléspectateurs découvriront Elizabeth Taylor contre Richard Burton de Michael Wech. Un documentaire consacré au couple mythique du cinéma, rencontré sur le tournage de Cléopâtre, qui n’a cessé de défrayer la chronique.
Avec : Sam Shepard (Walter Faber), Spencer Tracy (Stanley Banks), Joan Bennett (Ellie Banks), Julie Delpy (Sabeth), Elizabeth Taylor (Kay Banks), Barbara Sukowa (Hannah), Dieter Kirchlechner (Herbert Hencke), Don Taylor (Buckley Dunstan), Billie Burke (Doris Dunstan), Traci Lind (Charlene), Billie Cooper (Tringle), Deborra-Lee Furness (Ivy), August Zirner (Joachim), Taylor Holmes (Warner), Thomas Heinze (Kurt), Paul Harvey (Galsworthy)
Emu et quelque peu amer, un quinquagénaire se souvient, non sans nostalgie, de l'annonce, puis des préparatifs du mariage de sa fille chérie.
Stanley Banks vient de marier sa fille adorée, la ravissante et pétillante Kay. Resté seul après le départ des invités, il prend conscience avec amertume que son enfant l'a bel et bien quitté pour toujours. Il énonce quelques remarques sur le mariage proprement dit, qu'il aurait certes préféré plus intime.
Pour lui, le cauchemar a commencé environ huit mois plus tôt, lorsqu'il a compris que Kay était amoureuse et que son souhait le plus cher était de se marier. C'est alors qu'il a dû prendre conscience, contraint et forcé, que sa fille n'était plus tout à fait une enfant. Très vite, il s'est senti totalement dépassé par les événements...
Une vraie petite merveille que cette comédie familiale pétillante d'astuce, de finesse et d'humour. Il est vrai qu'avec Minnelli à la barre et Spencer Tracy, Joan Bennett et Elizabeth Taylor sur le pont...
Avec : Elizabeth Taylor (Catherine Holly), Katharine Hepburn (Violet Venable), Montgomery Clift (le docteur Cukrowicz), Albert Dekker (le docteur Lawrence J Hockstader), Mercedes McCambridge (Grace Holly), Gary Raymond (George Holly), Mavis Villiers (mademoiselle Foxhill), Patricia Marmont (l'infirmière Benson)
Musique : Malcolm Arnold , Buxton Orr
Une riche veuve a l'intention de faire lobotomiser sa nièce qui a perdu la raison depuis la mort de son cousin. Un jeune psychiatre tente de lui venir en aide.
A l'hôpital de Lion's View, le docteur Cukrowicz pratique dans des conditions vétustes la psychiatrie et la neurochirurgie. Le directeur lui annonce que Violet Venable, une riche veuve, lègue un million de dollars à l'établissement à condition que Cukrowicz accepte de pratiquer une lobotomie sur sa nièce, Catherine.
La jeune fille, traumatisée par la mort récente de son cousin Sebastien, a sombré dans la folie. Le jeune médecin s'efforce alors de provoquer chez sa patiente le souvenir de la scène fatale. C'est ainsi qu'il découvre peu à peu une troublante vérité que tous s'entendent, par intérêt, à lui tenir cachée et dont l'innocente Catherine pourrait bien être la victime...
Mankiewicz adapte Tennessee Williams en virtuose et offre à Elizabeth Taylor son plus beau rôle, sous le regard courroucéde Katharine Hepburn, et celui, fatigué et perdu, de Monty Clift. La dernière séquence est anthologique.
Pascal Mérigeau Plume-gris
Sam Spiegel (1901-1985), le producteur de « Soudain l'été dernier », a eu droit en 2004 - pour l'édition de poche anglaise - à une passionnante biographie, due à Natasha Fraser-Cavassoni. Les pages qu'elle consacre au film sont le récit haut en couleur d'un tournage mouvementé.
Tout commence par une courte pièce de Tennessee Williams, que Patricia Neal joue à Londres. Spiegel en achète les droits, confiant l'adaptation à Gore Vidal, proche ami de Tennessee, qu'il appelle « The Bird ». Il faut trois stars. Vivien Leigh est pressentie, Katharine Hepburn la remplace.
Elizabeth Taylor a 27 ans, elle est au summum de sa beauté, de son talent.
Et de sa richesse : elle sera coproductrice, avec son nouveau mari, chanteur de charme.
Spiegel garde un oeil sur le tour de taille de la gourmande star. Mais c'est son décolleté qui a le plus de valeur. Le couturier français Jean Louis crée pour Liz des robes étourdissantes et réalise le bain blanc qui va faire le tour du monde.
Miss Taylor choque en maniant les jurons : « Jamais, dit Greta Garbo, je ne me serais attendue à une si vilaine langue dans un si beau visage. »
Dans un rôle idéal pour lui, Montgomery Clift est préféré à Rock Hudson et William Holden. Le réalisateur, « Mank », échappe de peu à la crise cardiaque. Résultat : un chef-d'oeuvre, qu'on découvre et redécouvre avec un plaisir légèrement pervers.
Avec : The Kooks , Marcus Miller , Joey Burns , La Contrabanda
Sur le tournage de «Cléopâtre», Elizabeth Taylor et Richard Burton tombent amoureux : leur couple va défrayer la chronique pendant deux décennies.
En 1963, le tournage de «Cléopâtre» réunit l'une des plus belles femmes du monde et l'un des acteurs les plus célèbres.
Entre Elizabeth Taylor et Richard Burton, c'est tout de suite le coup de foudre. Après s'être séparés de leurs conjoints respectifs, ils légalisent enfin leur union. Mais le quotidien se révèle un cauchemar, malgré les dix films tournés ensemble.
Après dix ans d'union tumultueuse, ils se séparent avec fracas. Pourtant, un an plus tard, la passion renaît de ses cendres et ils se remarient. Ces secondes noces ne durent pas un an. Cinq ans plus tard, Taylor et Burton se retrouvent sur les planches cette fois, pour une pièce qui semble avoir été écrite pour eux.
«Private Lives» met en effet en scène un couple séparé, qui ne peut pas se résoudre à vivre ainsi.
Quelque soixante joyaux mythiques provenant de la collection d'Elizabeth Taylor sont exposés vendredi et samedi à Genève par la maison Christie's, étape européenne d'une exposition mondiale itinérante avant une vente aux enchères prévue à New York en décembre.
Lorsqu’il lui a offert cette tiare datée de 1880 Mike Todd a confié à son épouse: «Tu es ma reine et je pense que tu devrais avoir une tiare». Est. $ 60’000 – 80’000 (DR)
Parmi ces bijoux d'exception ayant appartenu à l'icone d'Hollywood, décédée en mars dernier, figurent notamment une tiare de diamants anciens offerte par un de sept ex-maris, le producteur Mike Todd, un bracelet en diamants et platine, cadeau de son ami le chanteur Michael Jackson, et plusieurs parures en émeraudes, diamants, saphirs ou rubis.
La Peregrina, cette sublime perle baroque d’environ 55 carats a été découverte au début du XVIe siècle dans le golfe de Panama a une histoire tourmentée. Propriété de la couronne d’Epagne, elle a orné les atours de nombreuses reines consorts à commencer par Mary Tudor. En 1813, après six ans d’occupation française, Joseph Bonaparte quitta l’Espagne en emportant la merveille avec lui. Il l’offrit à son neveu Charles Louis Bonaparte, futur Napoléon III, qui la vendit lors de son exil anglais à James Hamilton, 1er roi d’Abercorn. Ce dernier la vendit aux enchères chez Sotheby’s n 1969.
Et c’est Richard Burton qui l’a emportée, pour 37’000 dollars, devant un membre de la famille royale espagnole. A l’origine, elle était montée sur une fine chaine de perle mais Elizabeth Taylor a demandé à Cartier de l’intégrer dans un collier d’inspiration Tudor. Même si cette perle historique est inestimable, Christie’s l’estime à $ 2’000’000- 3’000’000 (DR)
Les joyaux les plus spectaculaires lui ont été offerts par l'acteur Richard Burton qu'elle épousa deux fois, notamment la fameuse "Peregrina", une perle unique du 16e siècle portée successivement par plusieurs reines d'Espagne et d'Autriche et qui figure sur des toiles peintes par Velasquez, estimée de 2 à 3 millions de dollars. Richard Burton avait acheté cette perle unique 37.000 dollars en 1969 lors d'une vente aux enchères.
Une bague sertie de diamants et d'un énorme rubis "du rouge le plus parfait", selon les mots de Burton, est estimée entre 1 et 1,5 million de dollars.
Autre présent de l'acteur à son épouse, une bague en diamants de 33,19 carats que Liz Taylor portait tous les jours, estimée entre 2,5 et 3,5 millions de dollars.
Ce diamant de 33,19 carats, anciennement le Krupp et rebaptisé l’Elizabeth Taylor Diamond, a été offert à la star par Richard Burton en 1968. Liz Taylor le chérissait et le portait quasiment tous les jours.
Dans son livre «My love affair with Jewelry», elle confie: «Cette pierre remarquable s’appelle le Krupp parce qu’elle a appartenu à Vera Krupp, de la célèbre famille qui fabriquait des munitions et qui a aidé à faire disparaître des millions de juifs. Lorsqu’il a été mis aux enchères en 1960, je me suis dit combien ce serait formidable qu’une gentille jeune femme juive comme moi vînt à le recevoir». Est: $ 2’500’000 – $ 3’500’000 (DR)
François Curiel, directeur international de la joaillerie et président de Christie's Asie, estime que la vente de ces joyaux mythiques, qui ont été déjà admirés à Dubaï et Tokyo avant Paris et Hong Kong, fera date.
Il avoue par ailleurs avoir été "époustouflé par la connaissance" qu'avait Elizabeth Taylor du moindre bijou lui appartenant lorsqu'il avait rencontré, en 1998, la star qui souhaitait faire dresser l'inventaire et faire estimer sa collection.
Lors de "deux jours inoubliables" à Los Angeles, François Curiel a pu confirmer, dit-il, que l'actrice pouvait jauger les différentes provenances des pierres précieuses et connaissait le poids des pierres les plus importantes.
«Indéniablement, l’un des plus gros avantages de travailler sur le film Cléopâtre, à Rome, était la petite boutique Bulgari», note la star dans son ouvrage.
Il aura fallu de nombreux aller-retour via Condotti pour parvenir à compléter cette légendaire suite sertie d’émeraudes extraordinaires. Richard Burton aimait dire qu’il avait initié Liz à la bière, et qu’en échange, elle l’avait initié à Bulgari.
Le 13 décembre, à la demande de la famille Taylor, la maison Christie's mettra aux enchères ces bijoux d'exception avant de disperser le lendemain 269 autres pièces. La vente de la collection de bijoux d'Elizabeth Taylor pourrait dépasser les 30 millions de dollars, selon Christie's.
Quelque 400 robes, accessoires de luxe et autres souvenirs liées à la star seront également mis en vente au Rockefeller Center de New York.
Une partie des fonds récoltés sera reversée à des associations caritatives et notamment la fondation de l'actrice, l'Elizabeth Taylor Aids Foundation.
Ce collier qui appartient à une suite de rubis comprenant aussi une paire de boucle d’oreille et un bracelet, lui a été offerte lors d’un séjour à Saint-Jean-Cap-Ferrat par son époux le producteur Mike Todd, en août 1957.
Liz Taylor nageait dans la piscine avec sa tiare sur la tête lorsque Mike Todd lui a demandé de sortir de l’eau. Il lui a tendu trois écrins rouges, avec, à l’intérieur, cette suite de rubis signée Cartier. N’ayant pas de miroir à disposition, la star a miré son reflet étincelant dans l’eau de la piscine. Est.du collier: $200’000 – 300’000 (DR)
Liz Taylor et Richard Burton adoraient jouer au ping-pong. Lors d’une partie qu’ils ont disputé chez eux, à Gstaad, Richard Taylor avait promis à son épouse de lui offrir un diamant si elle le battait de 10 points.
Elle a gagné et, tenant sa promesse, il est parti lui acheter le plus petit diamant qu’il puisse trouver. Finalement, il lui a offert trois bagues baptisées The Ping-pong Ring. Est. $ 5’000 – $7’000 (DR)
Lorsqu’il fit le premier inventaire de la collection d’Elizabeth Taylor en 1998, François Curiel, le président de Christie’s Asie et directeur international du département bijoux, fut très surpris de découvrir des bijoux signés JAR, «the best kept secret» dans la collection d’Elizabeth Taylor. Cette paire de boucle d’oreille fut dessinée par le joaillier Joel Artur Rosenthal (JAR) avec des diamants et des saphirs de couleur évoquant les reflets des yeux de Liz Taylor. Est. $ 100’000 150’000 (DR)
[i]Lors d’un séjour à Paris, Elizabeth Taylor s’était fait offrir une paire de boucle d’oreille fantaisie de forme chandelier. Quelques mois plus tard, de retour à New York lorsqu’elle voulu les porter, elle remarqua que quelque chose avait changé, l’écrin d’abord, l’éclat ensuite. Son époux les avait fait reproduire, mais avec des diamants. Est. $ 5’000 – 35’000 (DR)
Elizabeth Taylor avait l’art de recevoir et de se faire offrir les gemmes les plus extraordinaires. Elle les portait avec une joie enfantine, comme s’ils faisaient partie intrinsèque de sa personnalité.
Dans son livre «My love affair with Jewelry», elle confiait, en parlant de ses bijoux: «J’espère que leur présence et leur magie se transmettront. Qu’ils seront aimés, mais pas pssédés, car nous ne sommes que les gardiens temporaires de la beauté». Mais ce qu’il adviendra de sa collection après le 14 décembre, nul ne le sait… (Douglas Kirkland/CORBIS)
La fameuse "Peregrina", perle unique du XVIe siècle qui faisait partie des bijoux d'Elizabeth Taylor mis aux enchères mardi soir chez Christie's à New York, a été adjugée 11,84 millions de dollars, un record mondial pour un bijou avec perle vendu aux enchères, lors d'une soirée marquée par plusieurs records.
Les prix ont souvent multiplié par dix les estimations initiales.
Et en milieu de soirée, la maison d'enchères a annoncé que la collection de l'actrice était déjà la collection privée de bijoux la plus chère jamais vendue aux enchères.
La "Peregrina", perle montée sur un collier de rubis, diamants et perles de Cartier, avait été estimée entre 2 et 3 millions de dollars. Elle a fait l'objet d'une vingtaine d'offres en moins de 5 minutes.
C'était l'un des deux lots phare d'une vente exceptionnelle de Christie's qui a dispersé mardi soir 80 des plus beaux joyaux de l'actrice américaine décédée en mars dernier à 79 ans.
Les prix ont parfois été 100 fois supérieurs aux estimations, suscitant les applaudissements dans la salle d'enchères bondée. Un collier d'or et d'ivoire est même parti à plus de 160 fois son estimation.
Une paire de boucles d'oreille en perle et diamants a également battu un record mondial pour des enchères, approchant les 2 millions de dollars.
Une bague en diamants et émeraude, autre cadeau de Richard Burton à celle qu'il avait épousée deux fois, a dépassé les 6 millions de dollars, et un collier d'or et de rubis, le Taj Mahal, a été adjugé pour près de 8 millions de dollars, un record mondial pour un bijou indien.
Autre présent de Richard Burton à son épouse, une bague en diamants de 33,19 carats que Liz Taylor portait tous les jours, devait être mise aux enchères en toute fin de soirée, promettant un nouveau record.
Cette vente des joyaux d'Elizabeth Taylor, qui avait écrit un livre sur son "histoire d'amour avec les bijoux" en 2002, et en créait elle même, était le clou de quatre journées d'enchères où, après ses bijoux, vont être dispersés ses robes, vêtements, accessoires et autres souvenirs.
En quatre jours d'enchères passionnées, la dispersion de la collection d'Elizabeth Taylor à New York a rapporté plus de 153 millions de dollars, selon des résultats encore temporaires de Christie's publiés vendredi.
La maison d'enchères avait estimé cette collection entre 30 et 50 millions de dollars, mais la magie de l'une des dernières légendes de l'âge d'or du cinéma hollywoodien a fonctionné à plein, y compris pour des objets sans grande valeur autre que sentimentale.
Les enchères qui se sont achevées vendredi ont rapporté 147,2 millions de dollars, selon Christie's. Une vente de 950 autres pièces, mises aux enchères exclusivement sur internet, se poursuivait jusqu'à samedi, et avait déjà rapporté vendredi soir près de 6 millions de dollars.
Après les bijoux, les robes haute couture et les accessoires, la journée de vendredi était principalement consacrée aux costumes et souvenirs de cinéma de l'actrice décédée en mars dernier à 79 ans.
Elle a encore vu certaines estimations pulvérisées.
Le script de l'actrice pour le film "La chatte sur un toit brûlant", daté de 1958, est ainsi parti pour 104.500 dollars (estimé de 3.000 à 5.000 dollars).
Une paire de fauteuils de réalisateur en cuir, l'un marqué "Richard" et l'autre "Elysabeth" (bien Elysabeth), estimée de 5.000 à 7.000 dollars a été adjugée pour 88.900 dollars.
Une affiche de "La chatte sur un toit brûlant", qu'Elizabeth Taylor avait dédicacée à Richard Burton pour son anniversaire, s'est envolée à 40.000 dollars (estimée à entre 3.000 et 5.000), et un portrait de Michael Jackson sur lequel le chanteur avait écrit "à mon vrai amour Elizabeth, je t'aime pour toujours, Michael Jackson" a atteint 146.500 dollars (estimé à entre 2.000 et 3.000 dollars).
Le fauteuil de réalisateur en cuir rouge, brodé "Elizabeth Taylor" qui clôturait les enchères, est parti à 134.500 dollars, quand il était estimé entre 2.000 et 3.000 dollars.
Cette journée a rapporté 4,4 millions de dollars.
"C'est une des ventes aux enchères les plus extraordinaires que nous ayons jamais vécue chez Christie's, et un témoignage de l'affection que le monde entier portait à Elizabeth Taylor", s'était réjoui dès le premier soir Marc Marc Porter, président de Christie's America, après une vente époustouflante de ses plus beaux bijoux qui avait rapporté en quatre heures 115,9 millions de dollars.
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Mar 24 Jan - 12:12
Merci Bridget et Liliane !
J'avoue ne pas avoir été "touché" par Madame E.Taylor en tant que personne. Bien sur en tant qu'actrice, cela se conçoit. Mais par contre le fait qu'elle cède ses bijoux, amassés au long de sa vie, à des associations humanitaires, est trés évocateur. Ceux de Maria Callas - fournisseur A.Onasis - furent perdus. Il faut remonter à Dario Moréno ( "On l'appelle la marmite!...", Brigitte Bardot") chanteur originaire d'un milieu trés modeste Turc, qui laissa la totalité de ses bijoux pour que soit construit un hôpital à Istanbul. :6qzwpya2.gif:
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR Mar 24 Jan - 13:20
Elizabeth Taylor a été très généreuse toute sa vie durant. Elle n'a pas été sensible qu'au problème du Sida et c'est tout en son honneur.
Concernant les bijoux de Maria Callas, je ne pense pas que les bijoux aient été perdus pour tout le monde ;)
Je ne crois pas que, depuis Dario Moreno (Si tu vas à Rio), il n'y ait eu pas d'autres donateurs généreux. Je pense que certains sont plus discrets que d'autres sinon je crois que beaucoup d'associations caritatives auraient disparu depuis longtemps.
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Sujet: Re: ELIZABETH TAYLOR
ELIZABETH TAYLOR
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