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 EMPREINTES / FRANCE 5

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Bridget




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MessageSujet: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyDim 26 Sep - 16:59

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Depuis septembre 2007, France 5 retrace les parcours de personnalités qui ont marqué la société française dans Empreintes .

La collection entamera sa 4e saison le 17 septembre prochain avec un documentaire de Laure Duthilleul consacré à l'actrice préférée des Français : Sophie Marceau

Ne manquez pas ce premier film d'une collection inédite animée par Annick Cojean où vous attendent également Catherine Deneuve , Annette Messager, Eva Joly , Bernard Arnault , Jacques Dutronc , René de Obaldia , Bernard Pivot , Alexis Gruss et bien d’autres.


Vendredi 1er Octobre 2010 - EMPREINTES


PHILIPPE TESSON, UN JOURNALISTE DE COMBATS



EMPREINTES  / FRANCE 5 Arton113


Journaliste, patron de presse, critique théâtral, libre-penseur, ex-employeur d'une bonne moitié des quinquas et quadras de la presse française, Philippe Tesson est une figure incontournable des médias.

L'homme présente deux particularités rarissimes : il a commencé au poste de rédacteur en chef à 30 ans et il est aujourd'hui l'un des plus anciens journalistes pigistes en activité.

A 82 ans, Tesson conserve l'oeil clair et la parole acerbe, l'enthousiasme d'un pigiste débutant, d'un journaliste en mouvement. La curiosité en étendard, il nous emmène devant l'ancienne rédaction de "Combat", journal hérité de la Résistance, nous raconte avec Henry Chapier, sa conception de la liberté de la presse.

C'est dans l'antichambre du pouvoir, en compagnie de Catherine Pégard, une de ses anciennes collaboratrices du "Quotidien de Paris", que Tesson se remémore des instants d'intimité avec les Présidents.

En racontant la presse qu'il a dirigée et créée depuis 50 ans et en exposant son rapport au monde, cet enfant de l'entre-deux guerres raconte aussi l'histoire du journalisme du XXe siècle et ses mutations.


Dernière édition par Bridget le Ven 15 Oct - 15:52, édité 2 fois
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Bridget




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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptySam 2 Oct - 1:08

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Philippe Tesson, un combat au quotidien


EMPREINTES  / FRANCE 5 Tesson13


Un documentaire de la collection «Empreintes» brosse le portrait du journaliste et patron de presse.

Peu connue, la séquence ouvre le documentaire d'Alexandre Amiel et Ella ­Cerfontaine.

Dans les années 1960, Philippe Tesson fait face à Léon Zitrone, tel un torero prêt à planter ses banderilles dans un taureau massif.
«Vous vous écrasez, lance le journaliste au monument national.
Évidemment comme vous êtes très lourd, ça fait beaucoup de bruit.»

Zitrone n'a pas le temps d'encaisser que Tesson repart à la charge: «vous êtes un journaliste émasculé, châtré» .

Excès, culot, provocation…

On reconnaît là la griffe ­Tesson. Cet homme n'aime pas le ronron, la tiédeur et le conformisme. «Je n'ai pas beaucoup de mesure» , concède-t-il. «Vous forcez les mots» , lui dira un jour René ­Andrieu sur un plateau.

Philippe Tesson restera comme le capitaine de Tréville de la presse d'opinion française.

De l'après-guerre à la fin des années 1980, à la tête de Combat puis du Quotidien de Paris, qu'il créa en 1974, il n'a cessé de ferrailler, entouré de mousquetaires devenus à leur tour des barons des médias.

Son titre de gloire?

Plus d'une trentaine de condamnations pour offense au chef de l'État.
Un certain Charles de Gaulle…

«Opposez-vous comme vous voulez, mais opposez-vous», aimait- t-il à répéter à ses journalistes du Quotidien de Paris.

Le numéro de la collection Empreintes qui lui est consacré témoigne de cette liberté et de cette allégresse.
Le film est réglé sur le pas de son sujet: il galope.
Les images d'archives défilent.
Tesson a toujours la bonne formule aux lèvres. «C'est ma dernière phrase. Elle sera longue», lance-t-il pour garder la parole dans une émission. Les grands fauves de la politique ne lui font pas peur.

Il titille Jacques Chirac sur l'une de ses déclarations, qui prête pour le moins à confusion:
«Je suis du bois dont on fait les flûtes.»
«Si vous voulez me faire dire que je joue du pipot…», interrompt le futur président de la République.

Pour moquer la suffisance de la gauche mitterrandienne, il interpelle Robert ­Badinter par un «Monsieur le Garde».

Lever le voile


Ces joutes cathodiques alternent avec des confidences face à la caméra.

Homme de théâtre, Tesson sait se mettre en scène.
Ici, il se donne le beau rôle.
Ne dit rien de ses déceptions et de ses renoncements.
Que cachent ces yeux clairs et ardents ?
Tout juste, consent-il à lever le voile sur un moment clé de son enfance: l'occupation par les officiers allemands de sa maison de la Thiérache.

Pour le reste, il semble avoir fait sienne cette phrase de Voltaire, dont il a quelque peu le physique:

«Il est poli d'être gai».



À 82 ans, outre les théâtres, Philippe Tesson court toujours les plateaux de télévision.

«Ça fait du bien, c'est une hygiène personnelle. Je n'aime pas serrer les lèvres.»

Il regrette l'effacement des journalistes au profit de panels censés représenter l'opinion.

Tout comme la disparition d'une certaine éthique de la liberté et de la tolérance héritée du XIXe siècle.

Une page s'est tournée dans l'histoire du journalisme.

C'est en tout cas la conclusion à laquelle parvient ce documentaire.

En épilogue, on voit Tesson diriger l'orchestre d'Ukraine à l'Opéra-Comique. Pas une seule fausse note.

Bravo maestro.


http://www.lefigaro.fr/programmes-tele/2010/10/01/03012-20101001ARTFIG00448-philippe-tesson-un-combat-au-quotidien.php





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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyMer 13 Oct - 1:15


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EMPREINTES : BERNARD PIVOT , LES ANNEES APOSTROPHES



EMPREINTES  / FRANCE 5 480_4010



Il demeure une figure légendaire du petit écran.

Pendant plus de trente ans, Bernard Pivot a marqué de son empreinte la télévision française avec ses émissions littéraires.
Comment expliquer aujourd’hui le phénomène Pivot ?

Ce film éclaire la personnalité de l’homme et du journaliste, premier non-écrivain à avoir été élu à l’Académie Goncourt.



Extraits



EMPREINTES  / FRANCE 5 280_4010
Bernard, amateur de cuisine régionale, de grands crus et de bonne littérature.
© Franck Martine / Magnum Photos



Au fond, qu’est-ce que j’ai fait durant toute ma vie à la télévision française ?

C’est de gratter les têtes des téléspectateurs.

Tous les sports que je pouvais pratiquer, je les ai pratiqués.
C’est grâce à ça que j’ai appris à ne jamais rien lâcher, à avoir l’esprit de conquête, essayer de gagner, l’opiniâtreté, aller jusqu’au bout de ses forces, essayer de toujours l’emporter même quand on croit que c’est perdu...

Ce goût de la compétition, il ne m’a jamais lâché.

J’ai eu une enfance à la fois de citadin et de campagnard. J’ai vécu les cinq années de la guerre, dans le Beaujolais, à Quincié. […] Ce qu’il y a en moi de terroir, un peu de paysan, je le tiens d’ici.


J’ai toujours adoré la période des vendanges et quand j’étais adolescent, je l’attendais, je l’espérais, parce que c’est une période de liberté, et ensuite une période de sensualité. […]

Pour moi, vendanger, c’était tomber amoureux automatiquement. Aujourd’hui, dès que je me retrouve dans une vigne, je ressens encore ce sentiment d’énergie, de vigueur et de sensualité.


"Quelques 80 Ouvrez les guillemets, 724 Apostrophes, 400 et quelques Bouillon de culture : au total, 28 années d'émissions littéraires hebdomadaires.


EMPREINTES  / FRANCE 5 240_4010
© Franck Martine / Magnum Photos



(A propos des années Apostrophes.) Pendant toutes ces années, j’ai travaillé comme un artisan chez moi… Je restais à la maison et je lisais huit, dix, douze, quatorze heures par jour… J’avais une vie extrêmement retirée. […]

Se retrouver le vendredi avec des écrivains qu’on aime, qu’on admire, ça vaut tous les sacrifices ! […] Je n’ai jamais eu peur, même devant les plus grands écrivains, parce que j’avais fait ce travail avant.



Si je fais le bilan de mes émissions, je peux dire que je suis fier de deux choses : la première, c’est que lorsque Alexandre Soljenitsyne est venu pour la première fois sur le plateau d’Apostrophes, j’ai refusé d’inviter un intellectuel communiste. […]
La seconde, c’est que j’ai toujours refusé de faire une émission avec les négationnistes.

Pourquoi cette émission a-t-elle marché aussi bien ? Pourquoi est-elle devenue un peu légendaire ? Ma chance, c’est de ne pas avoir fait d’études supérieures de lettres. Si j’en avais fait, j’aurais été de la famille, de la paroisse des écrivains, j’aurais montré que j’en savais autant qu’eux. […] J’avais forcément de la modestie, de la crainte, j’étais obligé de travailler.


Collection documentaire en HD

Durée 52’
Auteure-réalisatrice Bérengère Casanova
Production France Télévisions / Équipage / Ina / CNC
Année 2010




Voir la vid�o
Vidéo intégrale disponible jusqu’au vendredi 22 octobre 2010 à 20:39


http://documentaires.france5.fr/documentaires/empreintes/bernard-pivot-les-annees-apostrophes


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Dernière édition par Bridget le Ven 10 Déc - 12:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyVen 15 Oct - 15:52


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Pivot à livre ouvert


EMPREINTES  / FRANCE 5 6203ad10
«Solitaire, simple, rêveur, authentique»,tel est ce dévoreur de romans qui «passait12 voire 14 heurespar jourà lire». Crédits photo : Paul DELORT/Le Figaro



La collection Empreintes lève discrètement le voile sur la personnalité du créateur d'Apostrophes.

Paris et sa vie trépidante d'un côté, la région du Beaujolais et son calme paysan de l'autre: le portrait de Bernard Pivot, diffusé ce soir dans la collection Empreintes, balance d'un lieu à l'autre, d'un style de vie à l'autre, révélant les deux pôles d'ancrage du journaliste.


La province, c'est l'enfance du jeune Pivot, dont les parents tenaient une petite épicerie dans un quartier aisé de Lyon.

Un gamin ni bon élève ni cancre dans un établissement très comme il faut.
C'est aussi le village de Quincié-en-Beaujolais, où, enfant, il fit les premières vendanges et où, devenu citadin, il se réfugia les week-ends et les vacances. Il y occupa les fonctions de conseiller municipal malgré son absence de fibre militante.
Et y pratiqua le football, qui lui apprit «à ne jamais rien lâcher».



La capitale, c'est l'arrivée gare de Lyon, à Paris, en 1955, pour venir suivre les cours du Centre de formation des journalistes de la rue du Louvre: «Je doutais de moi, je n'avais rien d'un Rastignac.»

Puis, c'est l'entrée au Figaro littéraire, «par hasard», à l'âge de 23 ans et la découverte du monde des lettres.

C'est surtout 724 numéros d'«Apostrophes», 80 «Ouvrez les guillemets» et des rencontres mémorables avec les écrivains et les intellectuels de l'époque.

Quel régal de voir les extraits des entretiens exclusifs avec Soljenitsyne, des confidences de Marguerite Duras, des interventions malicieuses de Jean d'Ormesson, l'écrivain le plus souvent invité sur le plateau du créateur de la fameuse «dictée».



«Meurtri par le mépris des intellectuels»


Malgré de délicieux moments, le portrait réalisé par Bérengère Casanova, qui travailla avec Pivot pendant des années sur l'émission «Bouillon de culture», laisse sur sa faim.

Trop convenu? «Je montre le vrai Bernard Pivot, solitaire, simple, rêveur, authentique», se défend la réalisatrice. Un homme modeste auquel la télévision n'a pas tourné la tête. «Aurait-il fallu que je triche?»


Toujours discret sur sa vie privée, le journaliste n'a pas souhaité qu'on le filme dans sa maison familiale, histoire de préserver le jardin secret de sa femme et de ses deux filles.

«De toute façon, comme il le dit lui-même dans le film, il n'a pas eu beaucoup de vie privée, poursuit Bérengère Casanova. Il passait 12 voire 14 heures par jour à lire. Une existence quasi monacale.»


Celle d'un bourreau de travail solitaire qui n'a aucun écrivain pour ami, à l'exception de Jorge Semprun.
Ce dévoreur de romans et de confessions intimes n'aurait aucune blessure, aucune fêlure ?

«J'ai creusé et n'ai rien trouvé, insiste l'auteur du portrait. Ah si, il y a peut-être le mépris dans lequel le tenait l'intelligentsia germanopratine parce qu'il aimait le foot et le Beaujolais. Il en était très meurtri.»
Et l'échec de son unique roman ? «Mieux vaut être un bon journaliste qu'un mauvais écrivain», estime le père d'«Apostrophes».


Une phrase prononcée à la toute fin du film révèle peut-être un homme moins lisse qu'il n'y paraît. «Si je me pose la question: as-tu réussi dans la vie, je réponds oui, dit Bernard Pivot.
Mais si je me pose la question: est-ce que tu as réussi ta vie, j'ai beaucoup de mal à répondre.»


France 5 - 20.35


http://www.lefigaro.fr/programmes-tele/2010/10/15/03012-20101015ARTFIG00378-pivot-a-livre-ouvert.php
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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyVen 10 Déc - 12:55

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FRANCE 5 EMPREINTES - JACQUES CHANCEL : AUTOPORTRAIT (DES AUTRES)


Réalisateur : FLORIAN ZELLER

Vendredi 10 Décembre 2010 à 20:41


EMPREINTES  / FRANCE 5 52003710



De Jacques Chancel, on connaît la voix, le visage, l'audace des questions, l'éclectisme, l'enthousiasme... On ignore ce qui a, pendant plus de trente ans, animé sa curiosité pour les autres.

S'il fut l'un des plus grands journalistes d'interview, il ne s'est jamais soumis lui-même à cet exercice. Si on lui demande pourquoi, il ne se reconnaît qu'une seule qualité : celle d'écouter.

Qu'y a-t-il derrière cette voix ? D'où lui viennent cette passion pour l'art et cette insatiable curiosité pour le monde et pour les autres ?

Il a pour habitude de dire qu'il est né deux fois : la première dans les Pyrénées, où il a passé son enfance, et la seconde en Indochine, où il a passé presque dix ans pendant la guerre.

Ce film revient sur ces deux lieux pour comprendre son histoire à travers "Radioscopie", "Le Grand Echiquier" ou encore la création d'Antenne 2...

Voir la vidéo :

http://documentaires.france5.fr/documentaires/empreintes/jacques-chancel-autoportrait-des-autres




Jacques Chancel, le «confesseur laïque»


EMPREINTES  / FRANCE 5 480_4210



L'écrivain Florian Zeller signe un beau portrait du journaliste dans la collection «Empreintes», ce soir sur France 5.

Àquoi reconnaît-on un grand journaliste?
À la qualité de son écoute. Tous les sens de Jacques Chancel semblent dévolus à cet exercice : l'ouïe, la vue, l'odorat… Il pourrait faire sienne cette phrase de Claudel:«L'œil écoute et l'oreille voit.» «Radioscopie», le mot qui donne son titre à sa célèbre émission radiophonique, a été inventé pour lui.

Cet homme n'a pas son pareil pour vous examiner. C'est notre «confesseur laïque», pour reprendre le titre d'une des parties du beau documentaire que lui consacre l'écrivain et auteur de théâtre Florian Zeller.


À son micro de France Inter, toute la France s'est mise à nu, de Lucien Rebatet à Valéry Giscard d'Estaing.
Ce qui représente environ sept mille heures d'antenne. Quand il avait lancé ce concept, en 1968, on lui avait pourtant dit: «Il n'y a pas soixante personnes intéressantes en France.»

«Radioscopie» dura vingt ans, tout comme «Le Grand Échiquier», son autre célèbre émission télévisée. Chancel avait une ambition, qui reste d'actualité: «Je donnais aux téléspectateurs ce qu'ils pourraient aimer et non ce qu'ils aimaient .»

Karajan dirigeant un orchestre devant la caméra ; Devos, Brassens et Ventura partant dans un fou rire… Chancel tenait le salon le plus éclectique de ces années-là.


«Est-ce que c'est dur, d'être Jacques Chancel ?», lui demanda Francis Blanche dans un sketch d'une drôlerie irrésistible.

Florian Zeller a obtenu la réponse dans son film. Il procède à la manière de son modèle : par petites touches sensibles, en le laissant parler et surtout en interrogeant l'homme plutôt que l'icône médiatique.
Exercice inédit, éprouvant parfois, pour Chancel: l'intervieweur interviewé. Non que le journaliste répugne à l'introspection - il tient son journal intime depuis l'âge de 15 ans -, mais ce modeste se voit avant tout comme un passeur et un observateur.


«L'impertinence est dans la courtoisie»


«J'étais plutôt construit pour l'anonymat», dit celui qui créa Antenne 2 (et ses programmes emblématiques, des Dossiers de l'écran à Apostrophes en passant par Champs-Élysées) avant de prendre un temps les rênes de France 3.

Chancel a publié cette année un très joli livre qui s'intitule L'Inachevé. Malgré son riche CV, il se reconnaît bien dans ce mot. «L'achevé, c'est la mort», confie-t-il à Zeller. Aux arrivistes, ce piéton oppose son insolent désir de ne pas arriver. «Je me considère toujours en chemin.»


Le goût de l'errance et l'appel du lointain l'ont incité un jour à embarquer à bord d'un paquebot pour l'Asie. Cap sur Saïgon. Cinquante-deux jours de navigation depuis Sète.

À l'hôtel Continental, ses voisins de chambre se nommaient Lucien Bodard, Graham Greene et Pierre Schoendoerffer. Chancel animait deux émissions par jour pour Radio France Asie. «Je suis né une seconde fois ici», dit-il en foulant pour la première fois depuis cinquante ans le sol vietnamien.

À Paris, ses chers studios des Buttes-Chaumont ont été remplacés par un supermarché. Il n'en conçoit pas de nostalgie particulière, s'amuse qu'en lieu et place du plateau où il accueillait ses invités se dresse aujourd'hui un stand de fruits et légumes.

Ne comptez pas non plus sur lui pour débiner le petit écran d'aujourd'hui au nom de celui d'hier. «Il faut regarder la télévision telle qu'elle s'invente.»
On va encore lui reprocher sa gentillesse, cette vertu que l'on confond aujourd'hui avec la niaiserie et la soumission. «L'impertinence est dans la courtoisie», répond-il avec ce sourire humide et malicieux qu'on lui connaît. Un dernier mot pour la fin, monsieur Chancel ? «J'ai été vieux trop tôt; je suis jeune trop tard.»


France 5 20h35


http://www.lefigaro.fr/programmes-tele/2010/12/10/03012-20101210ARTFIG00440-jacques-chancelle-confesseur-laique.php


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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyVen 10 Déc - 13:02




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EMPREINTES JACQUES CHANCEL Interview TV Mag



Dans la collection Empreintes, l'écrivain Florian Zeller entraîne Jacques Chancel, créateur de Radioscopie et du Grand échiquier, sur les routes de son enfance haute-pyrénéenne et de sa jeunesse à Saïgon.


Jacques Chancel, pourquoi avoir accepté de vous confier ?

Il était temps de dire oui après avoir refusé. Je me suis laissé piéger de la manière la plus heureuse, car j'aime cette collection et la jeunesse de Florian Zeller. Je suis un peu l'arroseur arrosé, mais je ne me suis pas beaucoup confié !



L'INA et Radio France rééditent une vingtaine de vos Radioscopie. En 1968, l'entretien long était une nouveauté ?

Oui, surtout entrecoupé de musique. Mais j'ai vite arrêté, car cela cassait la conversation. Les Radioscopie seront déclinées en série : écrivains, politiques, savants.
Là, il s'agit d'artistes, avec Arthur Rubinstein, Yehudi Menuhin, Serge Reggiani, Johnny Hallyday... Une vingtaine d'entretiens sur les 6 826 réalisés !


Entre Radioscopie et Le grand échiquier, avez-vous oublié quelqu'un ?

J'en ai oublié trois. De Gaulle, volontairement, car il « appartenait » à l'époque à Michel Droit (son intervieweur « officiel », ndlr);
Picasso, par ma faute, j'avais 40 degrés celsius de fièvre et Maria Callas : je lui ai parlé pendant un an au téléphone, mais elle était tellement malheureuse... Je ne voulais pas briser le rêve.


Le PAF trouve-t-il aujourd'hui grâce à vos yeux ?

D'une chaîne à l'autre, les invités sont les mêmes : des éphémères en tête de hit-parade ! Or, je ne crois qu'à la durée et au rendez-vous. Le talent est partout, mais on ne va plus à la découverte des gens. J'apprécie Des racines et des ailes, Envoyé Spécial, les débats... Attendons janvier pour connaître l'ambition de programme de France télévisions.


Écrivez-vous toujours votre journal ?

Oui, en mars prochain sortira le journal de 2007 à fin 2010 intitulé N'oublie pas de vivre, reprenant cette phrase de mon père, qui a guidé toute ma vie. Je travaille aussi au Dictionnaire amoureux de la télévision prévu pour octobre 2011. J'y parlerai des gens que j'aime ou que je déteste.


A savoir

Fin 1989, Jacques Chancel, directeur des programmes de FR3, abandonne Radioscopie après 6 826 émissions, mais aussi Le grand échiquier, Figure et Écran Total. Cocréateur d'Antenne 2, il conseille aujourd'hui le PDG de Canal+, Bertrand Meheut, et participe à la réorganisation d'I>télé.

http://www.tvmag.com/programme-tv/article/magazine/57855/jacques-chancel-radioscope-.html


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MessageSujet: Re: EMPREINTES / FRANCE 5   EMPREINTES  / FRANCE 5 EmptyVen 22 Juil - 14:01


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Empreintes


Jean-Louis Trintignant, « un honnête homme »


22 Juillet 2011 France-5 - 21h25



Auteur : Pierre Bouteiller




EMPREINTES  / FRANCE 5 480_5610



En pleine répétition des lectures du «Journal» de Jules Renard, non loin de son domaine viticole d'Uzès, le comédien dévoile quelques aspects de sa personnalité.

Un visage de jeune premier et une voix envoûtante ont mené Jean-Louis Trintignant d'abord sur scène, puis devant les caméras au début des années 50.

Des dizaines de films - et deux prix d'interprétation - et de pièces de théâtre plus tard, dans sa loge pendant les répétitions des lectures du «Journal» de Jules Renard, il dévoile quelques pans de sa personnalité complexe. A quelques kilomètres de son domaine viticole d'Uzès, il évoque les femmes de sa vie, compagnes de scènes ou de ville, le drame qu'a été la disparition de sa fille Marie, mais également ses aspirations de jeune homme ou ses relations avec le cinéma et le théâtre.



EMPREINTES  / FRANCE 5 Img00210



Les stars ont-elles le droit de disposer de leur sort ? Sans doute. Mais il faut convenir qu'en prenant sa retraite, ou quasi, Jean-Louis Trintignant ne laisse pas le monde tout à fait dans l'état où il l'a trouvé en entrant. Je veux dire par là que cet homme unique paraît irremplaçable.


On ne voit pas très bien quel jeune acteur, aujourd'hui, pourrait incarner autant de personnages différents, vrais, profonds, subtils, éventuellement pervers, et qui ont enrichi la géographie humaine sans jamais sombrer dans le cabotinage ni même l'ostentation.


Trintignant eut, plus jeune, la tentation de devenir coureur automobile. Son oncle Maurice l'était. Il choisit néanmoins le théâtre, qu'il aborde d'ailleurs à l'opposé du sport automobile, tout en douceur. Car si la course comporte une part de théâtre, jamais Trintignant neveu ne pratiqua le théâtre en coureur.


Les grands artistes sont ceux, dit-on, qui savent faire des qualités de leurs défauts. Les défauts de Trintignant étaient immenses, dans le domaine de l'art dramatique du moins : il était discret, ennemi de l'épate, sérieux, réservé, sachant dire non, et n'éprouvait aucun plaisir à occuper le devant de la scène.

Ses amis, le voyant si timide, craignaient qu'on ne le remarque jamais et qu'il ne fasse jamais carrière. La déesse des planches connaît bien son métier, car Trintignant n'a jamais renoncé à sa part d'obscurité, au contraire : ce sont les rôles qui sont allés à lui.


Ce qui est rare est cher : le sobre Trintignant devint tout jeune très cher, et très chéri, car la discrétion préserve un séduisant mystère. A 24 ans, le cinéma lui donne son premier rôle. Un an plus tard, en 1956, il est tête d'affiche du plus célèbre film de l'année, « Et Dieu... créa la femme ».
La plus jolie fille du monde lui déclare sa flamme, et tous les hommes de la terre s'endorment en rêvant qu'ils s'appellent Trintignant.




Or il y avait alors en France plus fort que Brigitte Bardot : c'était l'armée. Malgré le cinéma, les journaux, les amis, les studios, Trintignant se fait oublier dans les djebels algériens, et revient trois ans plus tard, rendu à l'anonymat le plus complet. Mais sa discrétion même le protège : la scène et l'écran ont trop besoin de jeunes premiers modestes sans être fades.


En France, il incarne la sagesse et la vertu persécutées dans « les Liaisons dangereuses » de Laclos mises au goût du jour par Vadim. Et comme les tempéraments placides ne sont pas légion en Italie, c'est lui qui incarnera l'étudiant modèle du « Sorpasso », « le Fanfaron » (1962), soulignant par sa bonne éducation incurable les transgressions dangereuses de Vittorio Gassman. Dino Risi, le réalisateur, est enchanté, et Trintignant mènera dès lors une double carrière, travaillant presque autant pour l'écran italien que pour ses compatriotes : « le Conformiste », de Bertolucci (1970), dans lequel ses acquiescements vont jusqu'à la complaisance, est un des sommets de sa carrière.



Ce qu'il n'a guère dit, car toute plainte lui est étrangère, c'est que le travail transalpin est pour lui un quasi-supplice, Cinecittà ayant pour habitude de postsynchroniser tous les films de sorte que les tournages s'effectuent au milieu des hurlements.
Sa conscience professionnelle, son sens de la concentration sont à la torture. Je me souviens qu'à la même époque, Marcello Mastroianni faisait, lui, énormément de films en France, et que le silence de rigueur sur les plateaux hexagonaux, où on privilégie le son en prise directe, le rendait, à l'inverse, presque fou : « Comment Trintignant arrive-t-il à travailler, disait-il, dans un silence aussi morbide ? On se croirait dans une cathédrale ! »



Or les cathédrales, justement, étaient à Trintignant ce que la serre est à la plante : il s'y épanouissait. De tous ses rôles complexes ou ardents - le pilote d'« Un homme et une femme » (Lelouch, 1966) qui retrouve le goût d'aimer, le petit juge inflexible de « Z » (Costa-Gavras, 1969) qui secoue les gouvernements -, c'est l'ingénieur pascalien de « Ma nuit chez Maud » (Rohmer, 1969) qui frappe le plus.

Qui d'autre que lui pourrait, sans ridicule, pousser une jolie femme aimant la vie à faire le pari qu'au-delà du lit, il y a un ciel ? Avec ce f lm-là, Trintignant aura travaillé pour l'Eglise plus efficacement qu'un chapitre entier de chanoines, et plus sobrement.



Le temps qui passe trouve Trintignant plus mordant, plus cynique parfois (je parle de ses rôles), et plus impressionnant encore dans sa stature. Kieslowski, Chéreau, Benchetrit, les jeunes auteurs se disputent cet ancêtre envers qui la vie multiplie les cruautés.

La mort de sa fille Marie précipite une presque retraite. Il aurait emporté ses secrets sans ce documentaire de François Chayé qui le peint dans toutes les finesses de ses ombres et de sa lumière.


Alain Riou


http://teleobs.nouvelobs.com/tv_programs/2011/7/22/chaine/france-5/21/25/jean-louis-trintignant-%C2%ABun-honnete-homme%C2%BB





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Robert Luchini, dit Fabrice



Vendredi 5 Août 2011 France 5 - 21h25




EMPREINTES  / FRANCE 5 Fabric10




Héritier de Jouvet, autodidacte de génie, Fabrice Luchini se dévoile en un road movie de Paris à New York, de l'île de Ré, Marseille ou le Lubéron.



Fils d'un marchand de légumes et d'une enfant de l'Assistance publique, Fabrice Luchini, né Robert, est venu en autodidacte au texte et au théâtre, avec notamment Philippe Labro et Eric Rohmer. Dans sa jeunesse, deux éléments fondateurs : le concert de James Brown, en 1967, et la rencontre avec le «Voyage au bout de la nuit», de Céline.

Loin de ses frasques télévisuelles, l'acteur se dévoile, calme, anxieux, angoissé, au cours d'un road movie qui entraîne le téléspectateur de Paris à New York, de l'île de Ré à Marseille, en passant par le Lubéron ou les bistrots de Montmartre qu'il affectionne tant.




Bien décidé à vivre dans le vrai, Fabrice Luchini n'a de goût ni pour les postures ni pour la langue de bois, et convoque volontiers Molière pour dire sa défiance vis-à-vis du genre humain : « J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font » (« le Misanthrope »).
Saisi par l'effroi de ce qu'il a entrevu, l'homme se terre. Le verbe est son refuge. Avide de cogitations, de voluptés immatérielles, citant Cioran, Céline ou Valéry en lieu et place de sa propre pensée, s'effaçant derrière les textes pour mieux en restituer la beauté, Fabrice Luchini semble mettre les mots entre lui et les autres à la manière d'Oskar, le héros de Günter Grass frappant sur son tambour pour ne pas entendre le bruit tout à la fois des turpitudes humaines, de la guerre et des bottes nazies.



La caméra de Thierry Demaizière le capte tel qu'en lui-même, avec ses expressions d'oiseau inquiet, sa mélancolie, son gai savoir, sa préciosité de dandy et son éblouissante intelligence, et compose en un trait délicat le portrait d'un homme en mouvement, version freudienne du « Baron perché » de Calvino, défiant l'ennui, les lois de la pesanteur et le malheur d'être né en arpentant la terre, jouant les trouble-fête, déclamant des vers, se trémoussant, chantant James Brown ou Johnny.



Le voici se souvenant de son enfance, de la boutique de fruits et légumes à Montmartre. Le voici à New York lisant un extrait du « Voyage au bout de la nuit » ou à l'île de Ré ironisant sur la dépression supposée d'un promeneur sur une plage.


Le voici évoquant son adolescence dans la coiffure, sa rencontre avec Philippe Labro, son travail avec Rohmer. Mais qu'il se trouve à Paris ou ailleurs, sur la scène d'un théâtre ou sur le tournage d'un film, qu'il fasse rire la galerie sur un plateau de télévision ou dans une salle de boxe à Brooklyn, qu'il discoure sur le monde ou sur son métier, ce bavard intarissable reste très discret sur lui-même.


Quelques larmes tout au plus, déchirantes, quand il évoque le soutien de ses parents pendant sa traversée du désert après l'échec de « Perceval ». Pour se reprendre aussitôt et recommencer à parler. Les mots en manière de lévitation, pour planer au-dessus du vide, des abîmes de souffrance.

Les mots, pour se soustraire à la trivialité, au poids effroyable de la vie.»



http://teleobs.nouvelobs.com/tv_programs/2011/8/5/chaine/france-5/21/25/robert-luchini-dit-fabrice


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