Depuis sa sortie le 7 mai aux États-Unis, le film a réalisé 7 millions de dollars de recettes.
Le réalisateur français Thomas Balmès a filmé l'apprentissage de la vie de quatre enfants, de leur naissance à leurs premiers pas, en Namibie, en Mongolie, au Japon et aux États-Unis.
C'est le documentaire phénomène qui a littéralement enthousiasmé l'Amérique.
Bébés, du Français Thomas Balmès, produit par Alain Chabat pour quatre millions d'euros, a rapporté depuis sa sortie le 7 mai, aux États-Unis, sept millions de dollars au box-office.
Alors que Bébés sort aujourd'hui sur les écrans, il reste toujours en haut de l'affiche outre-Atlantique dans un circuit de 545 salles.
Comment Thomas Balmès analyse-t-il son succès auprès d'un million d'Américains? «Il existe de multiples raisons, explique le documentariste. Je pense qu'ils sont saturés par les grosses productions formatées.
Au milieu de ce magma de suites à la Iron Man, Bébés est un ovni complet, mignon, plein de fraîcheur.
Sur le mode humoristique on touche à un point sensible, l'éducation et l'évolution de l'enfant dans nos sociétés, un sujet ultra-anxiogène là-bas. Nous avons achevé le montage du film à New York avec l'aide de Craig Mackay qui n'est autre que le monteur du Silence des agneaux et de L'Exorciste ».
Alors qu'en est-il de ces Bébés?
Beaucoup de areu, areu pour rien ? Ou un engouement bien fondé ? Au départ, il y a l'idée d'Alain Chabat de «faire un film animalier sur des bébés».
Dans les faits, Thomas Balmès a filmé durant deux ans, quatre bébés, de la naissance à leurs premiers pas. Avant d'effectuer mon choix, ajoute-t-il , j'ai rencontré une centaine de familles en Mongolie, une cinquantaine en Namibie, une dizaine au Japon et aux États-Unis. Si j'ai tourné toutes les images en Namibie et au Japon, j'ai été secondé dans les autres pays par des chefs opérateurs».
UNIVERSALITE
Au final, on assiste à une sorte de «Vidéo Gag» d'une heure seize sans aucun commentaire, entre cascades, gazouillis, jeux et crises de nerfs.
Cela suffit-il à donner une approche originale de la petite enfance, un éclairage nouveau sur l'apprentissage de la vie?
Non. On reste ici dans le superficiel et le divertissement. Et, malgré l'universalité du propos, on sent bien que Thomas Balmès est plus en symbiose avec l'environnement naturel de la petite Namibienne et du jeune Mongole qui s'ébattent en toute liberté et sans peur dans le bush ou dans les vastes plaines.
Son approche rousseauiste de l'éducation est en contraste total avec l'hyperactivité, ultrastressante, imposée par les parents nippons et américains à leurs gamins. Hattie, la fillette américaine sous pression, s'échappera ainsi du groupe bobo qui chante à la gloire de la Terre.
Et lorsqu'elle donne une tape à sa mère, cette dernière, au lieu de la gronder, sort un livre d'enfant intitulé Not Hitting («Ne pas frapper»), comme si elle savait déjà lire…
«Je ne suis pas dans l'objectivité totale, reconnaît Thomas Balmès, mais à travers ce documentaire je reste dans le questionnement et non dans le prêche.» Le cinéaste est devenu papa pour la troisième fois en même temps que les quatre autres parents du film. «Lorsque ma femme était enceinte, on s'est demandé avec Alain Chabat, si mon futur bébé, pourrait être l'un des héros du documentaire. Mon épouse m'a répondu : même pas en rêve ! Elle avait parfaitement raison !»
et d'autres à voir là :
http://www.focusfeatures.com/focusfeatures/film/babies/
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18595252.html