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Sujet: ENNIO MORRICONE Jeu 6 Mai - 16:54
"Je ne veux pas être considéré comme un spécialiste de la musique de film. Je suis un spécialiste de la musique."
Ennio Morricone est né le 10 novembre 1928 à Rome (Italie).
Elève de Goffredo Petrasi à l'académie Santa Cecilia, Ennio Morricone se dirige d'abord vers la musique sérielle. Commençant rapidement à faire un tout avec n'importe quoi : accompagnement par horloge, machine à écrire avec orchestre à cordes, bip-bip du télégraphe (!)
Elève de Goffredo Petrassi et diplômé de l'Académie Santa Cecilia de Rome, où il a raflé les premiers prix de composition, d'instrumentation et de direction d'orchestre, Ennio Morricone débute dans la musique dite "sérieuse" ou expérimentale, évoluant dans des groupes d'improvisation, avant de s'intéresser peu à peu à la musique de film à partir de 1961.
Il est alors initié au cinéma par Carlo Rustichelli et Mario Nascimbene : de sacrées références...
Estimant qu'antérieurement à 1960, les musiques de films italiens étaient d'une grande médiocrité, excessivement sentimentales et surannées, Morricone ne tarde pas à s'imposer avec "POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS" sous le pseudonyme de Dan Savio afin d'américaniser encore plus le produit.
Morricone innove en la matière, à l'image de son ami Sergio Leone qui renouvelait le western en le réinventant. "POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS"(1964) marquait le début d'une association mirifique. La musique de Morricone est bien sûr visuelle, et comment peut-on alors imaginer certaines scènes du "BON, LA BRUTE ET LE TRUAND" (1966), "IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST" (1968), "IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION" ou "MON NOM EST PERSONNE" (1973 ,produit par Leone) sans accompagnement musical ?
Par la suite, il composera d'autres musiques pour les westerns italiens comme "LE GRAND SILENCE" de Sergio Corbucci ou divers films de Giulio Petroni comme "ON M'APPELLE PROVIDENCE". Morricone ira jusqu'à immigrer aux USA pour composer la savoureuse musique de "SIERRA TORRIDE" en 1970, avec Clint Eastwood et Shirley McLaine. Respectueux de sa réputation d'anticonformiste, il ponctue la bande originale déjà bien chaotique de bêlements d'âne !
Bien que ne se considérant nullement comme un spécialiste du western, Morricone a largement contribué à la promotion du genre. Mais malgré cet étiquetage, Ennio Morricone prêta son talent aux oeuvres les plus diverses, aux cinéastes les plus estimés de la critique.
Marco Bellochio : les poings dans la poche (1965), la Chine est proche (1967) Pier Paolo Pasolini (SALO OU LES 120 JOURNEES DE SODOME), ENQUETE SUR UN CITOYEN AU DESSUS DE TOUT SOUPCON,.
Très populaire dans son pays d'origine, Ennio Morricone l'est également en France. En 1971, Henri Verneuil (qui avait déjà travaillé avec lui pour LA BATAILLE DE SAN SEBASTIAN, fait appel à lui pour signer la musique des films"LE CLAN DES SICILIENS", avec Jean Gabin, Lino Ventura et Alain Delon, et "LE CASSE" avec Jean-Paul Belmondo, et Omar Sharif. C'est le début d'une association qui continuera avec "PEUR SUR LA VILLE" et "I COMME ICARE".
Le professionnel
Morricone travaillera également avec George Lautner pour l'inoubliable partition du film "LE PROFESSIONNEL" ou "LE MARGINAL".
La production américaine de Morricone n'est pas à négliger puisqu'il travaillera sur "ORCA" de Michael Anderson, "LES MOISSONS DU CIEL" de Terence Malick ou "THE THING" de John Carpenter.
En 1986, il réalise la musique du film Mission de Roland Joffé qu’il retrouvera en 1992 pour La Cité de la Joie.
Brian de Palma lui demande, également en 1986, de composer la musique de son film "LES INCORRUPTIBLES", qui sera l'une des ses meilleures compositions.
Il enchaînera en 1987 avec la superbe musique de "FRANTIC" de Roman Polanski.
Mais Morricone est un fidèle. Il travaillera plusieurs fois avec les mêmes réalisateurs comme Guiseppe Tornatore pour lequel il composera notamment "CINEMA PARADISIO".
Il travaillera également avec Pedro Almodovar pour ""ATTACHE-MOI".
En 1993, il signe deux B.O majeures : "DANS LA LIGNE DE MIRE" de Wolfgang Petersen, et "WOLF" avec Jack Nicholson.
Le compositeur italien travaille également régulièrement pour la télévision ou il a notamment composé la musique des séries TV "LA MAFIA", "LE SECRET DU SAHARA" OU "LA TOUR SECRETE". Les dernières années il compose notamment pour la télévision italienne (Padre Pio 2001, Cefalonia 2005).
À partir de 2001, le Maestro ralentit son travail pour le grand écran, souhaitant aller à la rencontre du public, à travers une tournée musicale (Verone, Paris -21 octobre 2002-, Londres au Royal Albert Hall en 2003, Tokyo, Moscou...), il se produit à la tête de l' Orchestre Symphonique de Rome, jouant à cette occasion quelques unes de ses pages les plus belles, comme Mission ou Cinema Paradiso. En 2004, il enregistre un disque avec le violoncelliste Yo Yo Ma contenant ses thèmes à succès.
Il fut longtemps membre du groupe d'improvisation "Nuova Consonanza" jouant de la trompette, il a aussi composé un nombre important de pièce de musique de chambre au style avant-gardiste, concerto pour orchestre 1957, concerto pour flûte et violoncelle 1983, cantate pour l'Europe 1988, Voci del Silenzio 2002 (Œuvre chorale dirigé notamment par Riccardo Mutti au festival de Ravenne).
Musicien infatigable et inclassable, son style éclectique allie mysticisme, force et lyrisme. Récompensé plusieurs fois :
BAFTA 1986, plusieurs Nastro D'argento, cinq nominations aux Oscars (mais curieusement, le seul qu'il gagna fut un oscar d'honneur en 2007), et "Medaglia di prima Classe di Benemerito dell'Arte e della Cultura" en 2000 par le président italien. En mars 2009, au Palais Farnèse, Jean-Marc de La Sablière, Ambassadeur de France en Italie, a remis à Ennio Morricone les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur.
http://enniomorricone.free.fr/discographie.html
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liliane Admin
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Sujet: Re: ENNIO MORRICONE Jeu 6 Mai - 17:35
FILMOGRAPHIE (Cinéma)
1961
Mission Ultra secrète (Luciano Salce) Verrò (court metrage) Vicino al ciel (court métrage)
1962
Adolescents au soleil (Camillo Mastrocinque) I motorizzati (Camillo Mastrocinque) La cuccagna (Luciano Salce) Elle est terrible (Luciano Salce)
1963
Duel au Texas (Riccardo Blasco) I basilischi (Lina Wertmüller) Le succès (Dino Risi) Le monachine (Luciano Salce)
1964
Un cœur plein et les poches vides (Camillo Mastrocinque) El Greco (Luciano Salce) Les deux évadés de sing sing (Lucio Fulci) Les maniaques (Lucio Fulci) Les martiens ont 12 mains (Franco Castellano & Giuseppe Moccia) In ginocchio da te (Ettore Fizzarotti) Mon colt fait la loi (Mario Caiano) Pour une poignée de dollars (Sergio Leone) Avant la révolution (Bernardo Bertolucci) La Bible (John Houston)
1965
Agent 505: Todesfalle Beirut (Manfred R. Kohler) Agente 077: Missione Bloody Mary (Terence Hathaway) Haute tension (Enzo Trapani) Les amants d’outre tombe (Mario Caiano) Les poings dans les poches (Marco Bellocchio) Idoli controluce (Enzo Battaglia) Le retour de Ringo (Duccio Tessari) La bataille d’Akler (Gillo Pontecorvo) Ménage à l’italienne (Franco Indovina) Non son degno di te (Ettore Fizzarotti) Et pour quelques dollars de plus (Sergio Leone) Se non avessi più te (Ettore Fizzarotti) 7 écossais au Texas (Franco Giraldi) Slalom (Luciano Salce) Thrilling (Carlo Lizzani, Gian Luigi Polidori, Ettore Scola) Des oiseaux petits et gros (Pier Paolo Pasolini) Un pistolet pour Ringo (Duccio Tessari) Un homme à moitié (Vittorio de Seta)
1966
Comment j’ai appris à aimer les femmes (Luciano Salce) Les cruels (Sergio Corbucci) Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone) Peyrol le boucanier (Terence Young) La fille et le général (Pasquale Festa Campanile) Le streghe (Episode: La Terra vista dalla Luna) Mission top secret (Alberto Lattuada) Mi vedrai tornare (Ettore Fizzarotti) Navajo Joe (Sergio Corbucci) 7 femmes pour mac gregor (Franco Giraldi) Eveille toi et tue (Carlo Lizzani) Du sang dans la montagne (Carlo Lizzani)
1967
Le carnaval des truands (Giuliano Montaldo) Arabella (Mauro Bolognini) La mort était au rendez vous (Giulio Petroni) La gloire des canailles (Alberto de Martino) Danger : Diabolik (Mario Bava) Escalation (Roberto Faenza) Le dernier face à face (Sergio Sollima) Merci ma tant (Salvatore Samperi) Le Jardin des délices (Silvano Agosti) Le harem (Marco Ferreri) La Chine est proche (Marco Bellocchio) Colorado (Sergio Sollima) Opération frère cadet (Alberto de Martino)
1968
Il était une fois dans l’Ouest (Sergio Leone) L’enfer avant la mort (Alfio Caltabiano) Cours mec, cours (Sergio Sollima) Cœur de mère (Salvatore Samperi) Ciel de plomb (Giulio Petroni) Eat it (Francesco Casaretti) Ecce Homo (Bruno Alberto Gaburro) Fraulein Doktor (Alberto Lattuada) Galilée (Liliana Cavani) La Bataille de San Sebastien (Henri Verneuil) H2S (Roberto Faenza) Le grand silence (Sergio Corbucci) Le mercenaire (Sergio Corbucci) L'alibi (Adolfo Celi, Vittorio Gassmann, Luciano Lucignani) La monaca di Monza (Eriprando Visconti) La tente rouge (Mikhail Kalatozov) Disons un soir à dîner (Giuseppe Patroni Griffi) Le partenaire (Bernardo Bertolucci) Rome comme Chicago (Alberto Martino) Un couple pas ordinaire (Francesco Maselli) Et si on faisait l’amour (Vittorio Caprioli) Théorème (Pier Paolo Pasolini) 3 pour un massacre (Giulio Petroni) Ce merveilleux automne (Mauro Bolognini) Un coin tranquille à la campagne (Elio Petri) Vergogna schifosi (Mauro Severino)
1969
Les intouchables (Giuliano Montaldo) Les cannibales (Liliana Cavani) Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon (Elio Petri) Le naturel absolu (Mauro Bolognini) L’oiseau au plumage de cristal (Dario Argento) La femme invisible (Paolo Spinola) La saison des sens (Massimo Franciosa) Le clan des siciliens (Henri Verneuil) Metello ou la naissance de la colère (Mauro Bolognini) Queimada (Gillo Pontecorvo) Sais tu ce que faisait Staline aux femmes? (Maurizio Rivelani) Sans rien savoir d’elle (Luigi Comencini) Tuez le veau gras et faites le rôtir (Salvatore Samperi) 5 hommes armés (Don Taylor) Une brève saison (Renato Castellani)
1970
La cité de la violence (Sergio Sollima) Le voyeur/jeux particuliers (Franco Indovina) L’assaut des jeunes loups (Phil Karlson) La califfa (Alberto Bevilacqua) Seule contre la mafia (Damiano Damiani) Photo interdite d’une bourgeoise (Luciano Ercoli) Quand les femmes avaient une queue(Pasquale Festa Campanile) Sierra torride (Don Siegel) Companeros (Sergio Corbucci)
1971
Dommage qu’elle soit une putain (Giuseppe Patroni Griffi) 4 femmes (film) / Tre donne - tv version - (Alfredo Giannetti) Forza G (Duccio Tessari) Giornata nera per l'ariete (Luigi Bazzoni) Il était une fois la révolution (Sergio Leone) Gli occhi freddi della paura (Enzo G. Castellani) 4 mouches de velours gris (Dario Argento) Rencontre (Piero Schivazappa) Nous sommes tous en liberté provisoire (Damiano Damiani) La classe ouvrière va au paradis (Elio Petri) Je suis vivant (Aldo Lado) La tarentule au ventre noir (Paolo Cavara) Le casse (Henri Verneuil) Lui per lei (Claudio Rispoli) Maddalena (Jerzy Kawalerowicz) Mio caro assassino (Tonino Valeri) Oceano (Folco Quilici) Le chat à 9 queues (Dario Argento) Sacco et Vanzetti (Giuliano Montaldo) Sans mobile apparent (Philippe Labro) Le venin de la peur (Lucio Fulci) Veruschka (Franco Rubratelli)
1972
Anche se volessi lavorare, che faccio ? (Flavio Mogherini) Barbe bleue (Edward Dmytrik) Che c'entriamo noi con la rivoluzione ? (Sergio Corbucci) Qui l’a vu mourir ? (Aldo Lado) .Le secret des épingles vertes ? (Massimo Dallamano) D'amore si muore (Carlo Carnuchio) I bambini ci chiedono perché (Nino Zanchin) Le diable dans la tête (Sergio Sollima) Le maître et la marguerite (Aleksander Petrovic) Imputation d’homicide pour un étudiant (Mauro Bolognini) L'attentat (Yves Boisset) L'ultimo uomo di Sara (Virginia Onorato) Far West (Sergio Corbucci) La drôle d’affaire (Aldo Lado) La propriété n’est plus un vol (Elio Petri) La vita a volte è molto dura, vero provvidenza ? (Giulio Petroni) Les deux saisons de la vie (Samy Pavel) Quando l'amore è sensualità (Vittorio de Sisti) Quando la preda è l'uomo (Vittorio de Sisti) Questa specie d'amore (Alberto Bevilacqua) Un uomo da rispettare (Michele Lupo) Violenza: quinto potere (Florestano Vancini)
1973
On continue à m’appeler Providence (Alberto de Martino) Crescete e moltiplicatevi (Giulio Petroni) Giordano Bruno (Giuliano Montaldo) Mon nom est personne (Tonino Valeri) La tentation (Damiano Damiani) Le serpent (Henri Verneuil) La grande bourgeoise (Mauro Bolognini) Massacre à Rome (George Pan Cosmatos) Revolver (Sergio Sollima) Sepolta viva (Aldo Lado)
1974
Allonsanfan (Paolo & Vittorio Taviani) Fatti di gente perbene (Mauro Bolognini) Les mille et une nuits (Pier Paolo Pasolini) Le tour du monde des amoureux de Peynet (Cesare Perfetto) dessin animé L'antéchrist (Alberto de Martino) La cugina (Aldo Lado) La faille (Peter Fleischmann) Le secret (Robert Enrico) Le trio infernal (Francis Girod) Leonor (Juan Bunuel) La rançon de la peur (Umberto Lenzi) Les derniers jours de Mussolini (Carlo Lizzani) Sesso in confessionale (Vittorio de Sisti) documentaire Spasmo (Umberto Lenzi)
1975
Attenti al buffone (Alberto Bevilacqua) Le juge et son bourreau (Maximilian Schell) Divina creatura (Giuseppe Patroni Griffi) Les maitres (Luigi Zampa) Le dernier train de la nuit (Aldo Lado) La femme du dimanche (Luigi Comencini) Labbra di lurido blu (Giulio Petroni) Frissons d’amour (Armando Crispino) Vertiges (Mauro Bolognini) Peur sur la ville (Henri Verneuil) Salò ou les 120 jours de Sodome (Pier Paolo Pasolini) Storie di vita e malavita (Carlo Lizzani) La guerre des otages (Edward Dmytryck) Un génie, deux associés (Damiano Damiani)
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liliane Admin
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Sujet: Re: ENNIO MORRICONE Jeu 6 Mai - 17:36
FILMOGRAPHIE (Cinéma)
1976
Le désert des tartares (Valerio Zurlini) L'Agnese va a morire (Giuliano Montaldo) L’héritage (Mauro Bolognini) Le Ricain (Jean Marie Pallardy) 1900 (Bernardo Bertolucci) Par amour (Mino Giarda) René la Canne (Francis Girod) Tuer pour tuer (Carlo Lizzani) Todo Modo (Elio Petri) Une vie vendue (Aldo Florio)
1977
La proie de l’auto stop (Pasquale Festa Campanile) Exorcist II: The Heretic (John Boorman) Forza Italia (Roberto Faenza) Holocaust 2000 (Alberto de Martino) Qui a tué le chat (Luigi Comencini) Il mostro (Luigi Zampa) L’affaire Mori (Pasquale Squitieri) Orca...Killer Whale (Michael Anderson) Stato interessante (Sergio Nascal)
1978
122 Rue de Provence (Christian Gion) Corleone (Pasquale Squitieri) La fille (Alberto Lattuada) Les moissons du ciel (Terrence Mallick) Où es tu allé en vacances épisode : je serais à toi(Mauro Bolognini) L'immoralità (Massimo Pirri) L'humanoide (Aldo Lado) La Cage aux Folles (Edouard Molinaro) Les mains sales (Elio Petri) Voyage avec Anita (Mario Monicelli)
1979
Liés par le sang (Terence Young) Bonnes nouvelles (Elio Petri) Retour à la mer Egée (Masuo Ikedal) I....come Icare (Henri Verneuil) Un jouet dangereux (Giuliano Montaldo) Le pré (Paolo & Vittorio Taviani) La Luna (Bernardo Bertolucci) Opération Ogres (Gillo Pontecorvo)
1980
Le bandit aux yeux bleus (Alfredo Giannetti) Le larron (Pasquale Festa Campanile) La banquière (Francis Girod) La Cage aux Folles II (Edouard Molinaro) La dame aux camélias (Mauro Bolognini) Si salvi chi vuole (Roberto Faenza) Stark System (Armenia Balducci) L’Ile sanglante (Michael Ritchie) Un sacco bello (Carlo Verdone) Uomini e no (Valentino Orsini) Fenêtres sur New York (Gordon Willis)
1981
Bianco, rosso e Verdone (Carlo Verdone) A time to die (Matt Cimber) La désobéissance (Aldo Lado) La tragédie d’un homme ridicule (Bernardo Bertolucci) Le professionnel (Georges Lautner) On m’appelle Malabar (Michele Lupo) Les fesses à l’air (Andrew Bergman)
1982
A couteaux tirés (Roberto Faenza) Espion lève-toi (Yves Boisset) Le ruffian (Josè Giovanni) The Link (Alberto de Martino) The Thing (John Carpenter) Le trésor des 4 couronnes (Ferdinando Baldi) Dressé pour tuer (Samuel Fuller)
1983
Butterfly (Matt Cimber) Hundra (Matt Cimber) La clé (Tinto Brass) Le marginal (Jacques Deray) Les voleurs de la nuit (Samuel Fuller) Nana le désir (Dan Wolman) Sahara (Andrew L. McLagen)
1984
Don't kill God (Jacqueline Manzano) Il était une fois en Amérique (Sergio Leone)
1985
Il pentito (Pasquale Squitieri) La cage aux Folles III - elles se marient (Georges Lautner) L’enchaîné (Giuseppe Patroni Griffi) Kalidor- la légende du talisman (Richard Fleischer)
1986
La Vénitienne (Mauro Bolognini) The Mission (Roland Joffè) Les lunettes d’or (Giuliano Montaldo)
1987
Frantic (Roman Polanski) Adieu Moscou (Mauro Bolognini) Quartiere (Silvano Agosti) Le sang du chatiment (William Friedkin) Contrôle (Giuliano Montaldo) Les incorruptibles (Brian De Palma)
1988
Le temps du destin (Gregory Nava) Cinema Paradiso (Giuseppe Tornatore)
1989
Attache moi ! (Pedro Almodovar) Outrages (Brian De Palma) Les maitres de l’ombre (Roland Joffè) Le raccourci (Giuliano Montaldo)
1990
Ship hunters (Folco Quilici) Oublier palerme (Francesco Rosi) Hamlet (Franco Zeffirelli) Italiana petroli (short film) (Giuseppe Tornatore) The bachelor (Roberto Faenza) Ils vont bien (Giuseppe Tornatore) Les anges de la nuit (Phil Joanoul) Tre colonne in cronaca (Carlo Vanzina)
1991
Bugsy (Barry Levinson) Big man (David Leland) Le dimanche de préférence (Giuseppe Tornatore, Marco Tullio Giordana, Giuseppe Bertolucci) La villa del venerdi (Mauro Bolognini) Money (Steven Hilliard Stern)
1992
La cité de la joie (Roland Joffè) Le long silence (Margarethe von Trotta) Années d’enfance (Roberto Faenza)
1993
Dans la ligne de mire (Wolfgang Petersen) L’escorte (Ricky Tognazzi)
1994
Une pure formalité (Giuseppe Tornatore) Harcèlement (Barry Levinson) La nuit et le moment (Anna Marie Tato) Rendez vous avec le destin (Glenn Gordon Caron) Wolf (Mike Nichols)
1995
Con rabbia e con amore (Alfredo Angeli) Marchand de rêves (Giuseppe Tornatore) L'uomo proiettile (Silvano Agosti) Pasolini, mort d’un poète (Marco Tullio Giordana) Pereira prétend (Roberto Faenza)
1996
I magi randagi (Sergio Citti) The she wolf (Gabriele Lavia) Le syndrome de Stendhal (Dario Argento) Lolita (Adrian Lyne) The nymph (Lina Wertmuller) Le jour du chien (Ricky Tognazzi)
1997
U-turn (Oliver Stone)
1998
Bulworth (Warren Beatty) La légende du pianiste sur l’océan (Giuseppe Tornatore)
1999
Le fantôme de l’opéra (Dario Argento) Le quatrième roi téléfilm (Stefano Reali) La tour secrète (Alberto Negrin) Morte di una ragazza perbene (Luigi Perelli) What dreams may come (Vincent Ward)
2000
Canone inverso (Ricky Tognazzi) Mission to Mars (Brian De Palma) Vatel (Roland Joffè) Malèna (Giuseppe Tornatore)
Senso 45 (Tinto Brass) La Luz Prodigiosa (Michele Hermoso)
2003
72 mètres(Vladimir Khatinenko) Al cuore si comanda (Giovanni Morricone)
2004 E sorridendo la uccise (Florestano Vancini) Etre sans destin (Lajos Koltai)
2006
L’Inconnue . (Giuseppe Tornatore) Un crime (Manuel Pradal)
2007
I demoni di San Pietroburgo (Giuliano Mondtaldo) Tutti le donne della mia vita (Simona Izzo)
2008
Bàaria - La porte du vent (Giuseppe Tornatore)
2009
7 vies (Gabriele Muccino)
2010
Inglorius Basterds (quentin Tarentino)
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Sujet: Re: ENNIO MORRICONE Ven 7 Mai - 1:46
THE MISSION
Mission (The Mission), réalisé en 1986 par Roland Joffe (Palme d'Or à Cannes la même année) a beaucoup partagé l'opinion publique. Certains censeurs ont souvent reproché au film son côté idéaliste, oubliant par la même que le final ne comporte aucun message d'espoir. Il est véritablement dommage de se voir offrir un tel film, si fort dans le propos, et de bêtement passer à côté, le voir sans le regarder, l'entendre sans l'écouter. Lors d'une conférence de presse à Cannes, le réalisateur a défendu ses positions : "Je sais que la note optimiste, d'espoir, de la fin est quelque chose de fou… mais sans folie on devient malade ; et je préfère être un peu fou que malade." On peut malgré tout se demander si la vision de quelques enfants rescapés, cachés au milieu de la forêt et probablement traumatisés à vie est véritablement une note optimiste ?
Réf. CD: Virgin Records CDV 2402 (1986)
https://www.youtube.com/watch?v=XoQ2yiS1lsY
Tracklisting:
01. On Earth As It Is In Heaven (03:48) 02. Falls (01:53) 03. Gabriel's Oboe (02:12) 04. Ava Maria Guarani (02:48) 05. Brothers (01:30) 06. Carlotta (01:19) 07. Vita Nostra (01:52) 08. Climb (01:35) 09. Remorse (02:46) 10. Penance (04:00) 11. The Mission (02:47) 12. River (01:57) 13. Gabriel's Oboe (02:38) 14. Te Deum Guarani (00:46) 15. Refusal (03:28) 16. Asuncion (01:25) 17. Alone (04:18) 18. Guarani (03:54) 19. The Sword (01:58) 20. Miserere (00:59) Durée totale : 47'53
Poétique, souvent. C'est la musique qui apprivoise ces Indiens farouches, cette sublime mélodie qui s'élève du hautbois de Gabriel, tel un chant d'amour fragile et désespéré. Souvent inspiré, Ennio Morricone atteint ici une harmonie quasiment divine, qui s'allie avec un bonheur sans égale aux décors majestueux, et compose un pont éthéré entre le monde spirituel qui sommeille dans le personnage quasi mystique de Gabriel, et l'environnement matériel grandiose formant l'écrin de cette lutte dérisoire.
"On Earth as it is in Heaven"
Lente et divine plage de cordes mélodieuses subitement inondée de chœurs indiens purs et célestes, syncopés par une timbale toute discrète. Après ces quelques 45 secondes sublimes écoulées, sans même que le temps lui-même ne s'en aperçoive, un bongo vient à emprunter ce chemin musical singulier, symbole de tous les métissages culturels et religieux. Une vie en harmonie ? Non… une utopie dont le peuple Guarani d'Amérique du Sud fit les frais au XVIIIème siècle, quand des missionnaires jésuites européens voulurent christianiser ce nouveau monde.
Dans une optique de musique "communautaire", Ennio Morricone tenait plus que tout à ne pas copier la musique autochtone. Par l'intermédiaire du Frère Gabriel (Jeremy Irons) qui rassemble les deux peuples et les deux cultures grâce à son hautbois, le compositeur a tenté de combiner la musique indienne et la musique occidentale. Cette idée, brillante et lyrique, lui a permis de restituer de la meilleure façon qui soit la beauté inhérente au film de Roland Joffe. Le compositeur commente son travail :
"Je sens que cette musique est plus représentative pour moi qu'aucune autre que j'ai écrite et je veux croire qu'elle inspire la spiritualité, au sens large du terme. Plus concrètement, j'ai eu recours à une technique complexe, dans un enregistrement qui n'est pas accessible au premier venu. Ainsi, la musique rend compte de mes aspirations de manière à la fois émotionnelle et intellectuelle. Spécialisé dans les instruments Sud-Américains, le groupe Incantation m'a tout de suite convaincu de ses possibilités en matière de percussions, quand je suis allé l'écouter à Londres."
"Brothers" si délicat avec sa guitare sèche et sa flûte, l'Ave Maria ("Ava Maria Guarani") ou encore le thème principal entonné par les Guarani sont tous trois trop propres, trop lisses et beaucoup trop éthérés pour ne pas inquiéter. A noter que les chants syllabiques guaranis sont en fait interprétés par un véritable peuple indien, les Waunana. Habiles assemblage de musique orchestrale et de sons indiens, à travers leur rêverie un peu simpliste (vivons heureux ensemble), ils annoncent les funestes "Remorse" et "Penance". Ces derniers, sombres et tragiques, occultent progressivement toute inspiration musicale ethnique. Ils sont le symbole des autorités espagnols et portugaises qui, d'un souffle, décimeront la mission. Avec ses cuivres ténébreux et ses cordes tendues, le London Philharmonic Orchestra donne ici toute la mesure de la cruauté ecclésiastique de l'époque. "Guarani", avec ses sonorités indiennes saccadées, stridentes et déchirées, imitent puis dépassent en horreur les thèmes symphoniques. L'atmosphère morbide qui en découle vous plonge lentement et péniblement dans un malaise abyssal. "Miserere", chœur d'enfant guarani, fournit le point final de cet épisode historique dramatique, laissant plané un profond sentiment de désillusion envers la race humaine. L'individualité a ses limites que la colonisation ignore. On ne peut être sur Terre comme au Paradis.
Ce mariage musical ethnique n'a pas été, pour Morricone, une tâche de tout repos. L'apparente simplicité du thème dissimule certes du travail, mais également la découverte d'une haute sensibilité.
En effet, avant de devenir compositeur pour l'image, dans sa jeunesse, le Maestro s'est souvent donné l'occasion de s'intéresser à la musique ethnique et à sa dimension mystique. Il est probable que ce "goût du mysticisme" se soit rallié plus tard, au cinéma. Ainsi, quelques critiques lucides ont rapidement admis que, même pour des bandes originales westerns, Morricone faisait dans le sacré (probablement sans s'en rendre compte). Morricone ne renie pas de tels propos et accepte volontiers l'idée que son "tempérament chrétien" se retrouve, indirectement, au cœur même de ses musiques. Cette réceptivité à la beauté spirituelle explique sûrement le fait que, dans un premier temps, Ennio Morricone ait refusé de composer la partition de Mission.
1986 - Remise Palme d'Or - Festival de Cannes
"Quand j'ai refusé The Mission, ce n'était pas par caprice. Avant de le musicaliser, j'avais vu une première fois ce film extraordinaire dont j'avais été fort ému, à la fin surtout. Et j'ai eu peur d'écrire la musique pour ce film. J'avais l'impression que je n'étais pas digne de cette beauté qui m'avait tant touché. Ma musique aurait pu abîmer le message de Roland Joffe. Le réalisateur a si bien insisté que j'ai quand même fini par consentir et, aujourd'hui, je suis heureux d'avoir cédé à son désir." Nous aussi. isaius
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liliane Admin
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Sujet: Re: ENNIO MORRICONE Ven 7 Mai - 10:42
ARENA CONCERTO - DVD Arènes de Vérone le 28 septembre 2002
Tracklisting
1. Cinema Paradiso (5min54) 2. Il était une fois en Amérique (7min14) 3. La légende du pianiste sur l'océan (14min27) 4. Le bon, la brute et le truand (2min47) 5. Il était une fois dans l'Ouest (3min14) 6. Pour une poignée de dollars (3min37) 7. Le bon, la brute et le truand (The Ecstasy of Gold) (4min59) 8. La luz prodigiosa (4min25) 9. La bataille d'Alger (2min24) 10. Sacco et Vanzetti (4min56) 11. Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto (2min57) 12. Sostiene Pereira (3min23) 13. La classe operaia va in paradiso (3min47) 14. Outrages (8min48) 15. Queimada - Abolisson (4min42) 16. Le désert des Tartares (3min34) 17. Richard III (3min23) 18. Le désert des tartares (reprise) (3min29) 19. Mission (12min09)
Durée totale : 2 h 36
Ennio Morricone - Direction Roma Sinfonietta - Orchestre Gilda Buttà - Piano Susanna Rigacci - Soprano Dulce Pontes - Chant Città di Roma, "Claudio Casini" - Choeurs Dei Fiorentini, Lirico Sinfonico Romano, "Ruggero Giovannelli" - Choeurs
Culte dans tous les milieux musicaux, de Metallica au rap en passant par les fans de Debussy et les sound designers d'émissions de radio, sans compter Jarre et Schulze qui lui vouent une belle admiration, Ennio Morricone est un drôle d'oiseau, et il le dit lui-même non sans ironie, malice... et fierté. C'est un véritable génie, et si ce DVD n'est pas réellement aussi définitif qu'on l'aurait aimé, au moins montrera-t-il de façon indubitable ledit génie. Comme il l'avoue, il est partagé entre la musique de film, conditionnée mais paradoxalement plus libre, et la musique "absolue", dite "classique" dans le sens le plus primaire du terme. Du coup, nous avons affaire à un compositeur non seulement très prolifique, mais qui en prime aime à marier les mélodies sensationnelles et l'avant-gardisme à la limite de la musique concrète.
C'est que ce n'est pas facile à jouer, du Morricone. Tant que ça reste dans le symphonisme lyrique ultra-mélodique (et d'une beauté fantasque), ça va. Il faut juste être très doué car l'une des spécialités d'il Maestro, ce sont les parties solistes (chant bel canto ou soprano simple, piano, trompette bouchée, voire harpe, faut assurer). Mais alors dès qu'on arrive à des bruits de machine, des hurlements de coyote et autres horreurs suprêmement difficiles à rendre musicalement, on voit dans les yeux du rital fou une lueur de sadisme : car qu'on soit fan mordu ou simple amateur des "best-of", ce sont ces délicates secondes qui nous - et lui - procurent le plus de plaisir. A croire que même de nos jours, on peut encore inventer de nouvelles choses en symphonisme, et que c'est ce côté périlleux qui donne le frisson. Voir par exemple le guitariste qui avec sa corde grave fait tout sauf de la guitare.
Le concert sera donc réservé dans son intégr(al)ité aux amoureux fous du maestro tout en possèdant quelques titres franchement accessibles pour le néophyte. A ce titre, si l'ouverture sur Cinema Paradiso mouillera plus vraisemblablement l'oeil des amoureux du film de Tornatore, et eux seuls, le second titre ne pourra que mettre par terre n'importe qui dôté de deux oreilles et d'un coeur. "Il était une fois en Amérique", peut-être le chef-d'oeuvre absolu du maestro, est rendu ici avec beaucoup de sensibilité, pas tout à fait au niveau qu'on attendait mais là la barre était bien trop haute, et il y manque un thème et trois minutes pour en faire un indispensable absolu de l'histoire du DVD musical. Pour le reste, vous aurez une vraie panoplie de mélodies, d'effets et de styles aussi divers que complémentaires.
Les bonus, parlons-en. Le principal est une interview vérité, genre "En aparté", avec le Ennio, et c'est passionnant mais également déroutant. Le gars a une vision de son travail absolument fascinante, et par fascinant, j'entends que ça risque fort de vous passionner mais également de vous dérouter. DéROUter, pas déGOÛter, mais je vous préviens : la limite entre les deux est assez mince. Ennio parle de son métier comme... d'un métier, avec ses codes, ses cohortes de connards, ses frustrations, ses jeux pervers...
Ce DVD propose un Ennio Morricone au sommet de son art qu'il nous livre en dehors de son contexte habituel, celui du septième art. Nous retrouvons les fameux thèmes des films que nous connaissons par coeur mais, "libérés" des images, ils acquièrent une force toute particulière, pas forcément plus grande mais, en tout cas, différente et toujours émouvante. Les bonus nous laissent un peu sur notre réserve par leur nature hétérogène et leur quantité mesurée.