AZ & LE TELECROCHET VIRTUEL

Le label AZ lance son télécrochet sur le Web



Par LEXPRESS

Le label AZ (Amy Winehouse, Carmen Maria Vega, IAM, Izia...),
filiale de la major du disque Universal,
organise un casting musical sur le net, via Facebook.

Du 6 mai au 10 juin, les candidats pourront poster deux titres de leur choix,
un en français et un anglais, sur une page du réseau social dédiée au concours.
Les 100 meilleurs participants,
sélectionnés par un jury de professionnels et pour une petite partie par le public,
seront auditionnés à l'Olympia fin juin.
Une finale aura lieu les 8 et 9 juillet.

A la clé:

la signature d'un album avec le label et trois concerts
dans la salle parisienne du Sentier des Halles.
Cerise sur le gâteau, le vainqueur fera la première partie d'un artiste AZ à l'Olympia.

Une idée de V. Zeitoun

"Je suis éleveur d'artistes"



"je ne crois pas que des gestionnaires prendront le pouvoir sur la création",
prie Valéry Zeitoun, qui garde espoir dans l'avenir de la musique.
"On a jamais eu autant d'artistes et on a jamais consommé autant de musique
et ça va aller comme ça de plus en plus",
constate ce proche de Pascal Nègre, qui lui a donné sa chance
dans la plus grande maison de disques française.

Aujourd'hui Valéry Zeitoun dirige une petite équipe de 14 personnes,
et Internet n'est pour lui pas inconciliable avec le "business de la musique".
"Aujourd'hui on est au balbutiement des règles ;
l'erreur qu'on a tendance à faire c'est de vouloir trouver des lois qui soient
applicables ad vitam eternam".
"Internet évolue, il faut qu'on trouve des lois et des cadres de lois
qui évoluent en même temps que cette machine.
Je suis intimement persuadé qu'on trouvera des solutions dans les années
ou dans les mois à venir pour qu'on arrête d'un côté de piller de la musique
et de l'autre qu'on trouve aussi des propositions qui satisfassent
l'intérêt des internautes", conclue sur ce point Valéry Zeitoun.

Lors d'un débat public avec le producteur,
Valéry Zeitoun nous avait indiqué qu'ils n'avaient chez Universal
aucune certitude sur le marché de la musique et qu'ils essayaient tout.
"Tout ?", avions-nous demandé.
"Y compris de vendre de la musique sans DRM ?".

"Ca non je ne crois pas", avait répondu l'ancien jury de Pop Star.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre.

Le label AZ lance à partir du 6 mai le premier casting
musical sur le réseau social Facebook.



Dix ans déjà que les ventes de CD baissent.
Cette crise qui n'en finit pas oblige les maisons de disques
à faire preuve d'imagination pour se remettre en selle.

Valéry Zeitoun, directeur général d'AZ,
à l'origine de succès en France de chanteurs internationaux comme Amy Winehouse,
Duffy ou James Morrison et d'artistes hexagonaux tels que Grand Corps Malade,
Tom Frager, Chimène Badi ou, plus récemment, Florence and The Machine,
s'apprête donc à lancer une opération d'envergure baptisée :
«Je veux signer chez AZ».

Le but avoué étant bien sûr de retrouver l'essence même
du métier de producteur :
découvrir de nouveaux artistes, via des auditions.
Rien de nouveau sous le soleil. Déjà, dans les années 1960,
la Motown, le fameux label de Detroit,
a ainsi recruté Diana Ross & The Supremes !
Plus près de nous, Eddie Barclay avec Lucien Morisse et Bruno Coquatrix
a découvert Dalida lors d'auditions organisées dans la salle de billard de l'Olympia.

Ce qui est nouveau, en revanche, c'est que Zeitoun,
en collaboration avec Jérôme Duchamps, président de Spoke,
société de marketing et de réseaux sociaux, ait choisi de s'appuyer sur Facebook.

Le principe ?
Du 6 mai au 10 juin, les postulants sont invités à télécharger
sur la page Fan de l'événement «Je veux signer chez AZ»
deux titres, l'un en français, l'autre en anglais.

Les cent candidats retenus passeront ensuite des auditions à l'Olympia
devant un jury de professionnels durant trois jours (les 24, 25 et 26 juin)
et sur Facebook, où le public pourra aussi voter.
La finale aura lieu les 8 et 9 juillet.
À la clef, le vainqueur enregistrera un album chez AZ,
chantera trois soirs au Sentier des Halles et en première partie
d'un artiste du label à l'Olympia.

À quand les opérations
«Je veux signer chez Warner» ou «Je veux signer chez Sony» ?

On ne peut que saluer, évidemment, cette bonne nouvelle : l
es producteurs et directeurs artistiques semblent retrouver le plaisir de la découverte,
celui de dénicher le Brel de demain,
de suivre ce que l'on appelle un artiste en développement,
de céder à l'émotion du coup de cœur plutôt que du coup tout court.
Bref, de faire leur métier…

Par Annie Grandjanin
le Figaro.

http://www.lefigaro.fr/musique/2010/04/26/03006-20100426ARTFIG00684-urgent-cherche-jeunes-chanteurs-.php