L'ANNEE 2009 A L'EXPORT ...
Les Rendez-vous du cinéma français du 14 au 18 janvier 2010
Unifrance organisera ses 12es Rendez-vous avec le cinéma français
à Paris du 14 au 18 janvier.
Pendant quatre jours, le Grand Hôtel Intercontinental accueillera
400 distributeurs internationaux qui viendront découvrir les dernières productions françaises
présentées par les sociétés d’exportation.
75 films, dont une trentaine inédits, seront projetés au marché du film.
Parmi eux Océans de Jacques Perrin sera dévoilé en soirée de gala.
Parallèlement au marché se tiendra ce qui est devenu au fil du temps
le plus important press-junket européen.
120 journalistes de 26 nationalités différentes viendront à Paris pour rencontrer
les artistes des films qui sortiront dans leurs pays respectifs en 2010.
L’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore le Québec figurent parmi les territoires
qui accueilleront le plus de sorties françaises lors du premier semestre.
Unifrance organisera une conférence de presse le vendredi 15 janvier à 11h30
afin de présenter les résultats des films français en 2009; le président,
Antoine de Clermont-Tonnerre, et la nouvelle directrice générale,
Régine Hatchondo, exposeront les grandes lignes de l’action d’Unifrance
pour 2010 et vous proposeront de passer en revue les grandes manifestations à venir.
En 12 ans, les Rendez-vous d’Unifrance sont devenus un événement incontournable
et ont permis d’asseoir considérablement l’image de notre association
auprès des professionnels français et étrangers.
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Après une année record en 2008 avec 84,2 millions d’entrées,
la fréquentation des films français à l’étranger a subi un recul de 22%,
annonce UniFrance, l’organisme de promotion du cinéma français dans le monde.
Avec 66 millions d’entrées dans le monde pour les productions hexagonales,
l’année 2009 reste néanmoins supérieure à la moyenne de la décennie (62 millions d’entrées).
Selon Antoine de Clermont-Tonnerre, président d’UniFrance,
cette baisse de la fréquentation est due à
"une série de causes et notamment au manque de films gros porteurs".
Ainsi, l’Europe de l’Ouest enregistre une baisse de 46%, avec 17,5 millions d’entrées.
Le Royaume-Uni accuse un recul de 71%, 70% pour l’Espagne et 63% pour l’Italie.
Pour ces pays, les films français souffrent de la forte concurrence des films numériques.
"Les salles d’art et d’essai, où sont généralement diffusés les films français, sont en pleine crise", poursuit Antoine de Clermont-Tonnerre.
"C’est inquiétant car ces salles n’ont pas les moyens de s’adapter
aux nouvelles technologies et sont très fragilisées".
La crise économique n’aide pas. La Russie, qui avait réalisé d’excellents chiffres en 2008,
a elle aussi boudé le cinéma français (-70%).
Les distributeurs ont manqué d’argent pour sortir et promouvoir les films.
Néanmoins, pour le président d’UniFrance, "les résultats ne sont pas si mauvais que ça".
Compte tenu des chiffres des dix dernières années, l’année 2009 reste au-dessus de la moyenne
Parmi les grandes satisfactions, les États-Unis, qui restent le meilleur marché.
Le succès du blockbuster Taken et ses 20 millions d’entrées,
permettent une hausse de la fréquentation de 50%.
Le Japon rebondit, après une année 2008 moribonde.
Coco avant Chanel a attiré 630.000 personnes dans les cinémas nippons,
avec en conséquence une augmentation de 90% des entrées.
La Chine, dont le parc cinématographique est en pleine expansion
(près de 400 salles supplémentaires en 2009) était attendue et n’a pas déçu.
La fréquentation pour les films français a augmenté de 418%.
A peine plus d’un million d’entrée en 2008 et près de 4,3 millions pour 2009.
Parmi les films plébiscités, les blockbusters en langue anglaise tiennent le haut du pavé.
Taken et Le Transporteur 3,
tous deux produits par la société de Luc Besson, prennent les premières positions avec respectivement 22.190.900 entrées et 7.354.335 entrées.
Pour autant, l’avenir du cinéma français ne se restreint pas à des productions de type américaine.
"Le marché n’attend pas un film d’auteur français dans une autre langue que le français",
remarque Antoine de Clermont-Tonnerre.
En troisième position, Coco avant Chanel (5.303.754 entrées)
est le premier film en langue française,
suivi de Bienvenue chez les Ch’tis et ses 1.645.040 entrées.
Pour les prochaines années, le cinéma français peut s’appuyer sur un atout majeur.
"Nous sommes le seul pays européen à avoir une offre aussi abondante que diversifiée"
déclare le président d’UniFrance.
Mais les enjeux sont multiples, faire face à un certain vieillissement du public à l’étranger
et à la disparition des salles d’art et d’essai.
UniFrance souhaite développer de façon plus importante les films en ligne par Internet
mais surtout par le système de vidéo à la demande (Vàd),
"Il faut aller cherche le public là où il est" selon Antoine de Clermont-Tonnerre
qui prévoit déjà un festival du film français en ligne, probablement opérationnel en décembre prochain.