DENNIS STOCKCitation : "L'art est la manifestation mise en scène d'un aspect de la vie.
J'ai eu le privilège de voir la majeure partie de ma vie
à travers l'objectif de mes appareils photos, ce qui a illuminé mon parcours.
J'ai principalement mis l'accent sur les comportements d'affirmation de soi
et une forte attirance envers la beauté du monde naturel".Entré en 1951 chez Magnum Photos en tant que membre associé,
Dennis Stock est élu membre à part entière en 1954.
BiographieDennis Stock est né à New York City. Très tôt orphelin de père,
Stock s'engage de la marine américaine à l'âge de seize ans.
Il quitte l'armée en 1947 et est embauché comme apprenti par Gjon Mili,
photographe du magazine "Life",
célèbre pour sa sensibilité graphique ainsi que son obsession de l'éclairage et du mouvement.
Bien des années plus tard, Stock dédie sa rétrospective Made in the USA à Mili,
Henri Cartier-Bresson, W. Eugene Smith et Ernst Haas,
quatre icônes de la photographie 'humaniste' ou 'engagée',
qui ont influencé Stock, au même titre qu'une génération entière de photographes.
Sa photo sur l'arrivée des réfugiés d'Allemagne de l'Est au port de New York,
inspirée de Lewis Hine, lui vaut le premier prix du concours de jeunes photographes "Life".
Il rejoint Magnum en 1951.
Stock parvient à retranscrire l'esprit de l'Amérique
à travers ses portraits emblématiques des stars d'Hollywood,
dont les plus célèbres sont certainement ceux de James Dean,
qu'il photographie à Hollywood en 1955 puis dans sa ferme familiale d'Indiana.
De 1957 à 1969, Stock réalise des portraits vivants et intimes de musiciens de jazz et de blues.
Ses clichés de Louis Armstrong, Billie Holiday, Sidney Bechet, Gene Krupa et Duke Ellington,
qui lui valent le premier prix du Concours international de photographie en Pologne,
sont compilés dans le recueil Jazz Street.
En 1968, Stock prend congé de Magnum
pour fonder sa propre société de production cinématographique, baptisée Visual Objectives.
Il tourne plusieurs documentaires, tels que Efforts to Provoke, Quest et British Youth.
À la fin des années 1960, il centre son travail sur la Californie
et immortalise les initiatives hippies qui tentent de remodeler la société
selon leurs idéaux d'amour et de tolérance.
De 1970 à 1980, Stock s'installe tour à tour à Woodstock, à New York et en Provence.
Il voyage aussi souvent en Italie.
Il travaille alors sur des ouvrages en couleurs qui mettent l'accent
sur la beauté de la nature sous toutes ses formes.
Au cours de la décennie 90, il renoue avec ses origines urbaines
pour explorer l'architecture moderne des mégalopoles.
Particulièrement productif, Stock publie un livre ou inaugure une exposition par an
depuis le début de sa carrière dans les années 1950.
Il organise de nombreux ateliers et expose régulièrement ses œuvres en France,
en Italie, aux États-Unis et au Japon.
Ses clichés ont été publiés dans des revues célèbres telles que "Paris Match" et "Stern".
Au cinéma et à la télévision, il laisse une trace en tant que scénariste,
réalisateur et producteur. Ses travaux ont été exposés à l'Art Institute de Chicago,
au Centre international de la photographie de New York, au Musée d'art moderne à Paris,
au Schirm Kunsthalle de Francfort et au Whitney Museum of American Art de New York.
La plupart des grands musées ont souhaiter intégrer ses œuvres à leurs collections.
De 1969 à 1970, il accepte de devenir président de la section Films et nouveaux média de Magnum.
Toujours passionné de photographie et de cinéma,
il est aujourd'hui animé d'un souci de protection de l'environnement qui le font voyager
du Japon à l'Alaska ainsi qu'à Hawaï et lui ont permis de revenir
sur les terres françaises si chères à son cœur en Provence.
Il donne régulièrement des conférences
et organise de nombreux ateliers en Europe et aux États-Unis.