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Sujet: GUSTAVE KLIMT Mar 24 Nov - 17:38
GUSTAV KLIMT (1862-1918)
Gustav Klimt est né le 14 juillet 1862 à Baumgarten dans la banlieue de Vienne en Autriche. Il est le second d'une famille de sept enfants, dont le père Ernest Klimt exerce le modeste métier d'orfèvre ciseleur, et dont la mère Anna Finster est chanteuse lyrique. Gustav Klimt démontre son réel goût pour les arts et pour la décoration, et entre dès 1876 à l'Ecole des Arts Décoratifs de Vienne où il suit les cours de peinture du professeur Laufberger.
En 1880, il crée un atelier de décoration avec son frère Ernst et un ami Frantz Matsch. Son habileté et la finesse de ses travaux sont rapidement reconnus et il se voit confier de nombreuses décoration de murs et de plafonds de villas, mais aussi de théâtres et édifices publics.
C'est ainsi qu'il décore la salle de réunion du Palais Sturany à Vienne, puis une salle du Château Royal de Palesch en Roumanie, ainsi que la Villa Hermès de Lainz ou encore les escaliers du Burgtheatrer de Vienne.
L'évènement le plus important dans ces années là est l'achèvement de la décoration de l'escalier du Kunshistorisches Museum qu'il mène à bien, malgré le décés du maître d'oeuvre de ce travail conduit par le peintre Hans Mackart, lequel travail consolide encore sa réputation. Ainsi jusqu'en 1890, Gustav Klimt aura eu un début de carrière fait d'une solide réputation de peintre décorateur répondant à des demandes officielles de peintures architecturales, mais sans réelle originalité, car éloignée au fond de lui de ses goûts personnels pour un art moderne dans lequel il a envie de s'exprimer totalement.
L'ARBRE DE VIE.
Il prend pour compagne Emilie Flöge qui tient une maison de couture, et se rapproche en ces débuts des années 1890 des écrivains Arthur Schniltzer, Hofmaansthal et Hermann Bahr tout en s'interessant au symbolisme et à l'impressionnisme français. En 1895, lors d'une exposition à Vienne, il découvre les oeuvres de Liebermann, de Félicien Rops, mais aussi de Klinger, Böcklin et Rodin.
Avec certains de ses amis dont Moser, Joseph M.Olbrich et Carl Moll, il crée en 1897 un journal intitulé "Ver Sacrum" (Printemps Sacré), avec l'ambition de créer un édifice consacré aux arts.
Il participe la même année à la fondation de l'Union des Artistes Figuratifs, appelée aussi la " Sécession", avec dix neufs autres artistes de la Küntlerhaus de Vienne. Il devient le président de cette association, dont l'objectif est de réformer la vie artistique de l'époque et de réaliser des oeuvres d'art qui élèvent " l'art autrichien à une reconnaissance internationale à laquelle il aspire".
Il s'agit aussi pour ces artistes de combler le fossé existant entre l'art et les arts dits mineurs, de rapprocher les objets utilitaires et les objets d'arts, de transformer le monde au moyen des arts. Les arts doivent éveiller les consciences et s'éloigner de toute compromission avec l'art et l'académisme établis.
Cette fondation est en quelque sorte la réponse au mouvement "Art Nouveau " en France et au "Jugendstil" qui se développe en Allemagne. Le magazine "Ver Sacrum" devient le moyen d'expression de la "Sécession", et le porte parole de cette volonté de changer le monde, tandis que Joseph M. Olbrich parvient à réaliser cet édifice dédié aux arts et souhaité par Klimt, pour donner aux jeunes artistes figuratifs un lieu permanent d'exposition pour leurs oeuvres.
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Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 1:17
LE BAISER DE KLIMT
Cette peinture, initialement placée dans la salle à manger du palais Stoclet à Bruxelles est ensuite acquise par la Österreichische Galerie de Vienne.
Le tableau "Le Baiser" qui est le tableau le plus représentatif du génie de Gustav Klimt
Le Baiser est la plus célèbre des ceuvres de Klimt, et on le considère généralement comme le sommet de la « période dorée » du peintre, celle où les motifs géométriques de l'ornementation menaçaient d'engloutir l'élément humain.
Klimt est parvenu ici à maintenir l'équilibre grâce à une représentation des personnages pleine de force et de sensualité :
Cette peinture apporte à l'art la conception de modernité par ce rapport à l'érotisme répandu chez Klimt, comme par la dimension presque sacrée que le peintre voulait donner à ses toiles.
Il s'agit ici du thème de l'étreinte amoureuse. Un couple est enlacé sur un parterre de fleurs à l'image d'une prairie, et est enveloppé dans un ample vêtement doré. La décoration de ce dernier, à l'image d'une mosaïque, varie selon le sexe : des rectangles noirs et blancs pour l'homme, des cercles colorés pour la femme. De cet ensemble émergent les têtes et les mains qui constituent l'expression la plus forte de l'intimité dans cette peinture. La femme agenouillée se donne à son compagnon les yeux fermés et se laisse aller à la passion de l'amour. Cette peinture évoque un monde d'harmonie où le couple est isolé dans la sublimation du sentiment amoureux, ignorant du monde réel et évoluant ensemble dans une même impression de puissance amoureuse. Klimt assimilait le plaisir sexuel à la joie artistique et lui donnait une dimension spirituelle. Il était aussi particulièrement attaché à la représentation d'une beauté idéale.
La plupart des oeuvres de Klimt peuvent donner lieu à bien des interprétations, mais son utilisation antérieure du thème du couple enlacé dans la Frise Beethoven et la FriseStoclet permet de voir dans Le Baiser, et sans aucun doute possible, l'ultime accomplissement de la quête humaine du bonheur.
Par sa conception moderne de l'art, Klimt s'inscrit dans le mouvement de la Sécession Viennoise dont il est le premier Président et qui veut s'éloigner des règles esthétiques et techniques de l'Académie en recherchant une autre expressivité. Il s'inspire du symbolisme de même que des estampes japonaises. Le rôle de l'art doit connaître une nouvelle définition dans la société et cette recherche s'exprime ici avec le Baiser.
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Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 1:40
Portrait d'Adèle Bloch-Bauer
Cette robe est une sublime référence à celle portée par la muse favorite de Gustav Klimt, Adèle Bloch-Bauer. L'ampleur est la même,une harmonie se dégage de l'effet bouffant du bas dans une sorte de symétrie, effet-miroir avec la chevelure... Les couleurs sont étourdissantes. Entre autres détails précieux, les feuilles d'or, si chères à Klimt dans son souci du détail et de l'ornementation. (ne surtout pas oublier que Klimt a commencé par la décoration ornementale avant de l'introduire en peinture ).
Le magnat new-yorkais des cosmétiques Ronald Lauder a acquis le célèbre portrait d'Adele Bloch-Bauer de Gustav Klimt, datant de 1907, pour le prix le plus élevé jamais atteint par une peinture. "C'est le tableau le plus cher jamais vendu", a indiqué à l'AFP Steven Thomas, avocat de la vendeuse, qui n'a toutefois pas donné de prix, couvert par un accord de confidentialité entre les parties. Selon le New York Times, qui cite des experts proches de la négociation, M. Lauder aurait payé 135 millions de dollars.
Le portrait, intitulé "Adele Bloch-Bauer 1", sera installé et présenté au public à la Neue Galerie de New York, musée consacré à l'art allemand et autrichien des années 1890-1940, co-fondé par M. Lauder il y a cinq ans. Ce chef d'oeuvre du maître autrichien de l'art nouveau représente l'épouse d'un industriel du sucre juif, hôtesse d'un salon littéraire de Vienne, réalisé sur fond de motifs et de lignes dorés. Il a été pendant des années au centre d'une bataille de restitution entre le gouvernement autrichien et une nièce de Mme Bloch-Bauer, qui a finalement obtenu gain de cause début 2006, après avoir argué que le tableau avait été indûment pillé par les nazis. Ce tableau a été sauvé de la destruction à l'époque. Après avoir quitté Vienne où il était resté exposé une soixantaine d'années, le tableau était depuis avril exposé au Los Angeles County Museum of Art (Lacma), près du domicile de sa propriétaire, Maria Altmann, 90 ans, Américaine d'origine autrichienne et nièce d'Adele Bloch-Bauer.
"Il était important pour les héritiers et ma tante Adele que sa peinture soit exposée dans un musée (...) Nous avons choisi un musée qui soit un pont entre l'Europe et les Etats-Unis", a cependant expliqué Mme Altmann. "La famille voulait qu'il soit dans un musée", a indiqué son avocat lundi. "Nous sommes tous très contents". En Autriche, collectionneurs et spécialistes ont aussi exprimé leurs regrets que leur pays n'ait pas agi à temps pour garder le tableau.
Selon la Neue Galerie, il sera exposé à New York du 13 juillet au 18 septembre 2006 avec quatre autres Klimt également propriété de la famille Bloch-Bauer, eux aussi restitués aux héritiers par le gouvernement autrichien. Après le 18 septembre, "Adele Bloch-Bauer " restera exposé et visible dans la collection permanente de la Galerie.
Grand collectionneur de Klimt et de Schiele, Ronald Lauder, dont la fortune était estimée à 2,7 milliards de dollars en mars par le magazine Forbes, a été ambassadeur des Etats-Unis en Autriche en 1986-87.
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Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 2:01
LA DAME A L'EVENTAIL 1917-1918
On ignore pourquoi Klimt a décidé de peindre le portrait de Johanna Staude, lui conférant ainsi un statut particulier parmi les nombreuses modèles qu'il emploie à l'époque. D'après le récit de Johanna, Klimt a volontairement laissé le tableau inachevé pour s'assurer qu'elle reviendrait à son atelier mais, à cause de la mort de l'artiste (6 Février 1918) le projet tourne court...
Etonnante cette palette des couleurs du Sud chez un Viennois, ce tableau me fait penser à une création de la collection Christian Lacroix grand couturier originaire d'Arles.
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Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 2:13
OEUVRES DE KLIMT
Il s'intéresse davantage à la peinture intimiste et aux portraits. Il réalise des portraits de femmes de grandes dimensions avec des compositions richement décorées pour flatter une clientèle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes, et il réalise aussi de nombreuses scènes de femmes nues ou aux poses langoureuses et érotiques, en tenues extravagantes dans des compositions asymétriques, sans relief et sans perspectives, riches d'une ornementation chatoyante, envahissante et sensuelle. En 1910, Klimt participe à la Biennale de Venise où il retrouve le succès et la notoriété d'avant l'Aula Magna. Il reprend le titre de décorateur "fin de siècle", de peintre de l'intelligentsia autrichienne et d'inventeur de l'art décoratif.
En 1917, l'Académie des Arts de Vienne et celle de Munich le nomment membre honoraire.
Il décède le 6 février 1918 à Vienne d'une attaque d'apoplexie et est enterré dans cette même ville au cimetière Hietzing (de). Il laisse de nombreuses toiles inachevées.
Célibataire endurci, il vit avec sa mère et ses sœurs. Il a cependant de nombreuses maîtresses, notamment Emilie Flöge qu'il rencontre au début des années 1890. Elle sera sa principale compagne jusqu'à la fin de sa vie. De ses nombreuses conquêtes naîtront 14 enfants illégitimes officiels.
Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 2:56
LE SERPENT DE MER
Son oeuvre est une ode à la féminité.
Trois de ses œuvres furent détruites par les Nazis en 1945. Ses dernières oeuvres tentent de réconcilier son goût pour la luxuriance de l'ornementation et le symbolisme garant de liberté. Ses inspirations sont éclectiques Il s'inspire des estampes japonaises, des mosaïques bysantines, de la Grèce classique, de l'art égyptien. En 1898, il déclare: "Nous voulons déclarer la guerre à la routine stérile, au byzantisme rigide, à toutes les formes du mauvais goût". Il offusque la critique. Il y eut une polémique au sujet de l'asymétrie de sa composition et de la crudité de son érotisme.
SERPENT D'EAU
Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mer 25 Nov - 3:18
LES AMIES
A partir de 1908, il quitte avec plusieurs de ses amis la "Sécession" qui selon lui tend à se scléroser, et il se consacre à la peinture de paysages ou de scènes allégoriques très ornementées, de plus en plus stylisées et aux couleurs vives qui le rapproche du pointillisme de Seurat, mais aussi de Van Gogh et de Bonnard
Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Jeu 26 Nov - 0:37
Nine Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Ven 18 Déc - 0:48
La Vierge G. Klimt Les poètes n'inventent pas les poèmes Le poème est quelque part là-derrière Depuis très très longtemps il est là Le poète ne fait que le découvrir. Jan Skacel
liliane Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Dim 18 Avr - 17:56
La Médecine,Hygie
Ce personnage hiératique est une reproduction en couleurs et constitue tout ce qui reste des trois peintures exécutées par Klimt pour l'université de Vienne. Cette représentation d'Hygie, déesse grecque de la Santé, se trouvait en bas de la version définitive de La Médecine elle remplaçait la figure moins saisissante située au même endroit dans l'étude de 1897-1898. Il est possible que Klimt ait procédé à ce changement pour satisfaire ceux qui critiquaient le pessimisme de la scène : grâce à ce nouveau personnage, il mettait l'accent sur la puissance de la médecine qui, dans la version précédente, semblait terrassée par la masse des corps torturés placés au-dessus. Une reproduction en noir et blanc de La Médecine prouve cependant que, même sous sa forme définitive, cette peinture restait une sombre évocation des souffrances physiques et morales de l'humanité. Comme d'autres oeuvres de Klimt, La Médecine, La Philosophie et La Jurisprudence furent détruites dans l'incendie du château Immendorf, en 1945.
liliane Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Jeu 3 Nov - 10:00
Une toile de Gustav Klimt volée par les nazis en 1938 après le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, et restituée au printemps dernier par le Museum der Moderne de Salzburg à Georges Jorisch, petite-fils d'Amalie Redlich morte en déportation. a été vendue hier soir 40,4 millions de dollars chez Sotheby's à New York, frôlant le record pour un paysage du peintre symboliste autrichien.
"Litzlberg am Attersee", montrant les bords du lac Attersee en Autriche, a largement dépassé son estimation de 25 millions de dollars, lors des enchères d'automne de Sotheby's où les ventes d'art moderne et impressioniste sont cependant généralement restées dans la fourchette des estimations.
liliane Admin
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Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Lun 2 Jan - 8:47
2012: "Année Klimt" pour le 150e anniversaire de la naissance du peintre
Le tableau du peintre autrichien Gustav Klimt (1862-1918) "Le Baiser", oeuvre-vedette du grand musée viennois du Belvédère, orne aussi foulards, vases, tasses à café, une vogue qui va s'amplifier en 2012, "l'Année Klimt", à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance.
Artiste hors norme, révolté contre la bourgeoisie et les moeurs de son temps, Gustav Klimt a été au début du 20e siècle l'un des fondateurs, avec son compatriote Egon Schiele (1890-1918), du mouvement viennois du Jugendstil et de celui de la Sécession, précurseur de l'expressionnisme allemand.
Mais, outre la peinture, il avait faisait également de la décoration et a participé à la création des Wiener Werkstätte (Ateliers viennois, 1903-1932) avec les architectes Otto Wagner (1841-1918), Josef Hoffmann (1870-1956) et Adolf Loos (1870-1933), ainsi que le peintre-décorateur et créateur d'arts de la table Koloman Moser (1868-1918).
Les Wiener Werkstätte ont été un foyer unique de créativité en matière d'architecture, de décoration, d'arts de la table, de mode, de tapisserie, de reliure et de photographie.
Sa peinture, avec un fréquent recours à la couleur de l'or, rappelle "l'âge d'or" de Vienne. La capitale autrichienne pouvait alors s'enorgueillir d'une vie intellectuelle et artistique largement comparable à celle de Paris ou Berlin: on y retrouvait pêle-mêle le fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud (1856-1939), les peintres Oskar Kokoschka (1886-1980) et Egon Schiele, les architectes Otto Wagner, Adolf Loos et Josef Hoffmann, les compositeurs Gustav Mahler (1860-1911), Arnold Schönberg (1874-1951), Alban Berg (1885-1935), Anton von Webern (1883-1945) et Fritz Korngold (1897-1957), les écrivains Arthur Schnitzler (1862-1931), Karl Kraus (1874-1936), Robert Musil (1880-1942), Stefan Zweig (1881-1942), Franz Werfel (1890-1945), Joseph Roth (1894-1939), Ödon von Horvath (1901-1938) et Heimito von Doderer (1896-1966).
L'un des tableaux les plus chers au monde, "Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I" (1907), vendu aux Etats-Unis en 2006 pour 135 millions de dollars (104 millions d'euros), avait auparavant fait couler beaucoup d'encre dans une homérique affaire sans précédent de restitution d'une oeuvre d'art volée par les nazis à un collectionneur juif autrichien.
Pour l'anniversaire de la naissance près de Vienne de Klimt, le 14 juillet 1862, les principaux musées viennois organisent pas moins de neuf expositions, de son travail de décorateur au Burgtheater et au Musée des Beaux-Arts et de ses dessins, largement méconnus.
Le Musée du Belvédère présentera exceptionnellement la totalité de sa collection de tableaux de l'artiste (6 juillet-2 septembre). Une exposition sur les relations entre Klimt et l'architecte Josef Hoffmann est déjà en cours (jusqu'au 4 mars).
Le Musée Albertina mettra l'accent sur les dessins de Klimt (14 mars-10 juin). Le Musée Leopold s'attachera à éclairer, à l'aide de lettres, sa vie privée (24 février-27 août).
Le Musée des Beaux-Arts (KHM) organise des visites guidées des travaux de décoration effectués par Klimt et ses élèves dans les majestueux escaliers du bâtiment et une villa entièrement décorée par l'artiste peu avant sa mort sera ouverte au public cet été.
Un Centre Klimt, consacré à la documentation, ouvrira le 14 juillet au lac Attersee (Haute-Autriche, à l'ouest de Vienne).
Et la première référence de l'année à l'oeuvre de Klimt était visible dès le dimanche 1er janvier à la vue des costumes couleur or-orange du Ballet de l'Opéra de Vienne dansant au Belvédère pour le traditionnel concert du Nouvel An de l'orchestre philharmonique de Vienne.
En 1904, un financier belge, Adolphe Stoclet, commande à Gustav Klimt la réalisation des mosaïques murales d'un luxueux palais qu'il construit à Bruxelles sur les plans de l'architecte Josef Hoffmann. Parmi les esquisses du peintre, le célèbre tableau « Le Baiser » où il cristallise toute sa richesse décorative. Plus d’un siècle est passé et l’oeuvre de Klimt demeure toujours aussi vivace et fascinante.
Jaeger-LeCoultre lui dédie une nouvelle série limitée à dix exemplaires de la pendule Atmos Marqueterie, incarnation parfaite des valeurs de l’Art Nouveau réinterprétées par les traditions artisanales de la Manufacture.
Le cabinet reproduit fidèlement « Le Baiser » et lui offre la virtuosité de métiers rares qui, seuls, peuvent répondre à celle du peintre symboliste autrichien.
Plus de 1 200 pièces de bois découpées individuellement, laissées brutes ou recouvertes de feuilles d’or à la manière de Klimt, puis collées les unes contre les autres, tapissent le cabinet de l’Atmos d’une somptueuse marqueterie entièrement réalisée à la main.
Le souci du détail cher à la Grande Maison a poussé l’artisan à conjuguer diverses tonalités d’or, allant du jaune au rose, afin de donner vie au tableau et mettre en lumière son chatoiement.
Les essences de bois les plus précieuses entremêlent leurs veines et leurs teintes dans un camaïeu de bruns et d’orangés, sur un fond en loupe d’amboine brune. Ici du buis camassari côtoie du citronnier de Ceylan ; là, le paolo amarelo flirte avec la loupe de madrona. L’érable rejoint le poirier; la loupe de tulipier s’associe au noyer ; la loupe de frêne au buis des Andes.
Au delà de la technique que requiert un tel travail de plusieurs centaines d’heures, le sens artistique du Maître marqueteur est déterminant à la beauté de l’oeuvre.
Doté d’un système mécanique discret, par le biais d’un bouton dissimulé dans le décor, le cabinet s’ouvre majestueusement sur ce temps qui occupe chaque parcelle de son corps.
Dans une enceinte en cristal de verre repose la pendule qui laisse s’écouler les heures avec une régularité sans faille. L’affichage régulateur des heures et minutes s’accompagne de l’indication des mois et des phases de lunaison. En parfaite harmonie avec les tons boisés et dorés de l’oeuvre du peintre, les détails des affichages forment un tableau nitescent sur cadrans de nacre naturelle.
Un saphir jaune taille coussin trône majestueusement à 60 minutes pour marquer le zénith, tandis que les index losange en bois pétrifié rappellent inexorablement à la terre.
La lune dorée aime les paradoxes, logée sur un disque en bois pétrifié et incrusté de diamants taille brillant qui viennent étoiler son ciel brun.
La roue des mois la coiffe d’une couronne en laiton argenté à l’esprit épuré et contemporain. Les rondeurs des cadrans, les rouages mécaniques apparents et le carrousel de couleurs mordorées répondent en écho aux arabesques de Klimt, liant passé et présent dans un même espace.
À l’évidence, la pendule Atmos est intimement liée au temps. Par son style, qui traverse les âges avec un calme olympien depuis plus de 80 ans. Par son mécanisme quasi perpétuel, qui ne s’alimente que des variations de température.
Aujourd’hui, même s’il bénéficie de constants perfectionnements, le principe reste identique : ce sont les écarts thermiques qui fournissent l’énergie nécessaire au fonctionnement de la pendule. Le secret : une capsule hermétique contenant un mélange de gaz – à l’origine du mercure – qui se dilate lorsque la température augmente et se contracte lorsqu’elle baisse.
Associée au ressort d’entraînement de la pendule, la capsule fonctionne comme un poumon mécanique dont les respirations remontent le barillet au rythme des fluctuations atmosphériques.
Le moindre degré Celsius fait la différence, garantissant une réserve de marche de 48 heures. Son balancier annulaire fait preuve d’une économie exemplaire : n’oscillant que deux fois par minute, il consomme 250 fois moins d’énergie qu’une montre bracelet classique qui, pour sa part, nécessite une moyenne de 300 battements par minute.
Un mécanisme écologique avant l’heure, tellement parcimonieux qu’il faudrait 60 millions d’Atmos pour égaler la consommation d’une ampoule électrique de 15 watts.
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Mar 20 Mai - 14:28
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Le peintre autrichien Gustav Klimt mis à l'honneur aux Baux-de-Provence
Au coeur des Alpilles, aux Baux-de-Provence, les monumentales Carrières de Lumières accueillent des spectacles multimédia uniques au monde. Le nouveau spectacle, intitulé "Klimt et Vienne, Un siècle d’or et de couleurs" projeté sur les immenses parois, les piliers et le sol de la carrière, présente les œuvres colorées et lumineuses de Gustav Klimt, de ses contemporains et de ceux qu’il a inspiré.
"Klimt et Vienne, Un siècle d'or et de lumières" aux Carrières de Lumières (Baux-de-Provence) Jusqu'au 4 janvier 2015
Klimt et Vienne Un siècle d'or et de couleurs
Produit par Culturespaces et réalisé par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, le spectacle "Klimt et Vienne", est composé de milliers d’images d’œuvres d’art numérisées, projetées sur toutes les surfaces de ces anciennes carrières et mises en mouvement au rythme de la musique.
Entièrement immergé dans l’image et le son, le spectateur est invité à vivre une expérience sensorielle unique, à la découverte de l’univers pictural de Gustav Klimt (1862-1918), Egon Schiele (1890-1918), et Friedensreich Hundertwasser (1928-2000).
Le spectacle traverse 100 ans de peinture viennoise grâce à un voyage au cœur des œuvres colorées et lumineuses de Gustav Klimt, de ses contemporains et de ceux qu’il a inspirés.
Dans la Vienne impériale de la fin du XIXe siècle, Gustav Klimt figure parmi les grands peintres décoratifs des somptueux monuments de la Ringstrasse. A l’aube du siècle nouveau, il s’impose à la tête de la Sécession viennoise, un courant qui aspire à régénérer l’art en profondeur.
Célébré autant que contesté, Klimt ouvre la voie vers la peinture moderne. L’or et les motifs décoratifs, caractéristiques de ses œuvres, resteront un symbole de cette révolution artistique. Le spectacle présente ainsi les œuvres qui ont fait la singularité et le succès de Klimt : sa période dorée, ses portraits et ses paysages.
Le spectacle présente aussi des œuvres de grands artistes viennois comme Schiele et Hundertwasser, influencés par le travail de Klimt.
Poussé par l’effervescence artistique caractéristique de la fin du XIXe siècle, Schiele s’inscrit dans une nouvelle forme de représentation du paysage et du corps humain.
Quant à Hundertwasser, il incarne, quelques décennies plus tard, un renouveau artistique, fortement marqué par la révolution instiguée par Klimt. Sa peinture, comme son architecture, ancrées dans le respect total de la nature et de l’homme, remontent à la source de la vie et des éléments.
Ainsi, ce nouveau spectacle aux Carrières de Lumières, propose un regard original sur Klimt et ses successeurs à travers la mise en scène des portraits, paysages, nus, couleurs et dorures qui ont révolutionné la peinture viennoise dès la fin du XIXe siècle et pendant le siècle suivant.
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: GUSTAVE KLIMT Ven 17 Jan - 18:15
Italie : le tableau retrouvé par pur hasard est bien un Klimt
Le tableau « Portrait d'une dame », volé en février 1997, a été découvert dans les jardins d'un musée de Piacenza, où il avait été dérobé.
Source AFP
Publié le 17/01/2020 à 16:53 | Le Point.fr
« C'est avec une grande émotion que je peux vous dire que le tableau retrouvé est authentique », a déclaré la magistrate Ornella Chicca lors d'une conférence de presse.
L'année 2020 commence de la plus belle des façons pour le monde des arts. Un tableau volé il y a 20 ans et retrouvé par hasard il y a cinq semaines à Piacenza, dans le nord-ouest de l'Italie, est bien un original de Gustav Klimt, a indiqué vendredi 17 janvier 2020 une magistrate chargée de l'enquête. « C'est avec une grande émotion que je peux vous dire que le tableau retrouvé est authentique », a déclaré Ornella Chicca lors d'une conférence de presse.
En février 1997, alors que le musée de Piacenza La Galerie Ricci Oddi était fermé pour des travaux, le tableau intitulé Portrait d'une dame avait été subtilisé sans laisser de traces. Le 10 décembre 2019, des jardiniers qui nettoyaient le mur externe du musée l'ont retrouvé par hasard. En arrachant du lierre, ils ont fait tomber une petite porte d'aération et ont découvert un sac-poubelle noir contenant le tableau sur son châssis, mais sans cadre.
« Signaux positifs »
Le directeur du musée, Massimo Ferrari, avait indiqué dès les premiers jours après la découverte à l'Agence France-Presse avoir des « signaux positifs » concernant l'authenticité de l'œuvre. Pour une première authentification, « plus que toute autre chose, nous avons regardé l'arrière du tableau, car c'est derrière que figurent les sceaux en cire et du plâtre où est apposé le tampon du musée », avait alors expliqué Massimo Ferrari, soulignant que l'arrière d'un tableau est « bien plus difficile à reconstituer (que l'avant), même pour des faussaires ».
Le Portrait d'une dame, un tableau de 55 x 65 cm, réalisé en 1916-1917 par Gustav Klimt, avait fait l'objet d'une grande publicité en 1996 lorsqu'une étudiante en histoire de l'art, Claudia Maga, avait contribué à découvrir que sous un premier portrait s'en cachait un autre.