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 LA MUSIQUE PEUT ENCORE RAPPORTER

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liliane
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MessageSujet: LA MUSIQUE PEUT ENCORE RAPPORTER   LA MUSIQUE PEUT ENCORE RAPPORTER EmptySam 11 Juil - 9:33

Lauren Silva Laughlin
Article paru dans l'édition du 11.07.09.

Selon KKR et Bertelsmann, la musique peut encore rapporter

L poète Henry Wadsworth Longfellow disait que la musique était le "langage universel de l'humanité". Chez Kohlberg Kravis Roberts (KKR), une société de capital-investissement, on préfère plutôt le bel et bon argent en guise d'espéranto. Mais aujourd'hui se présente l'occasion de réunir ces deux approches dans une seule et même partition harmonieuse.

En joignant ses forces à celles du groupe de communication allemand Bertelsmann, le fonds d'Henry Kravis se donne les moyens de faire main basse sur ce qui fait partie des plus belles pépites de l'industrie musicale : les droits artistiques. Au vu du marasme qui frappe les ventes de musique et des aléas qui font que des collections comme celle de Michael Jackson changent de main, KKR n'aura que l'embarras du choix.

La généralisation de la diffusion numérique de la musique a rendu peu efficace le mode opératoire traditionnel d'entreprises comme Warner Music ou EMI, qui faisaient leur beurre en commercialisant les talents qu'elles avaient dénichés. Les droits continuent cependant de produire des revenus confortables. Au premier trimestre, les activités d'édition de Warner ont dégagé une marge d'exploitation de 40 %, soit quatre fois celle réalisée sur les ventes de disques.

De ce fait, les entreprises propriétaires de droits pourraient être tentées de céder une partie de leur catalogue. EMI, par exemple, qui se trouve lourdement endettée, sera peut-être contrainte de négocier certains de ses titres pour soulager ses comptes et rétablir la rentabilité des ventes d'enregistrements. Warner pourrait faire de même afin de financer une offre sur la division musique d'EMI, dans l'éventualité où le fonds d'investissement Terra Firma serait disposé à vendre.

Les trésors amassés par le défunt "roi de la pop", et par Allen Klein, l'ancien agent des Rolling Stones mort cette semaine, pourraient se retrouver sur le marché, eux aussi. Michael Jackson s'était associé à Sony pour acquérir les droits sur une grande partie du répertoire des Beatles. En 2007, un audit avait estimé sa part dans l'affaire à 390 millions de dollars.

Si Bertelsmann a cédé ses activités dans la musique à Sony en 2008, une partie des dirigeants a choisi de rester, et le groupe allemand a conservé certains actifs. Ainsi, la société que Bertelsmann et KKR projettent de fonder aurait tout le savoir-faire requis pour développer tout un chiffre d'affaires autour des droits. Elle en a maintenant aussi les moyens financiers. KKR verse 50 millions de dollars en échange d'une participation de 51 % au capital, et s'engage à mobiliser 200 millions supplémentaires pour de futures acquisitions.

La somme ne suffira pas à racheter l'intégralité des droits de Michael Jackson sur le catalogue des Beatles, mais comme la concurrence est - pour d'autres raisons - en proie aux difficultés, le coup vaut la peine d'être tenté. Au prix implicite que KKR accepte de payer pour le catalogue de 300 artistes de Bertelsmann, la nouvelle société aura assez de puissance de feu pour doubler le nombre de ses références en peu de temps.

Si l'industrie musicale reste bien mal en point, cette association-là promet de faire un tabac.
(Traduction de Christine Lahuec.)

http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/07/10/selon-kkr-et-bertelsmann-la-musique-peut-encore-rapporter_1217497_3246.html#ens_id=1209004
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MessageSujet: Re: LA MUSIQUE PEUT ENCORE RAPPORTER   LA MUSIQUE PEUT ENCORE RAPPORTER EmptyLun 17 Aoû - 20:27

L'album, espèce menacée (2/2) : l'expérience numérique totale

La question secoue le monde de la musique. Le bon vieil album serait-il en train de doucement se dissoudre dans un univers de buzz et de single ? Au-delà de la Crise de l'industrie du disque, c'est une façon de penser l'œuvre musicale qui vacille. Rue89 et les Inrocks.com s'associent pour une enquête en deux volets sur la mort du format album.
Le 17 août 2009 - par Maël Inizan

L'album, un format dépassé ? La révolution serait déjà amorcée. Paul Karlinsky travaille dans le département stratégie d'un grand groupe de distribution culturelle. Il souhaite garder l'anonymat et utilise un pseudonyme. Le sujet est trop sensible et sa position trop tranchée.

Il prédit purement et simplement la fin de l'album et de son format « contraignant » et « archaïque » au profit d'un univers artistique numérique :

« Aujourd'hui, le format numérique libère les artistes. Ce qui reste, c'est le besoin d'un univers structuré. Le format numérique offre la possibilité de proposer une expérience totale en fédérant une communauté à travers un univers visuel et évènementiel beaucoup plus riche, une signature esthétique. »

Le format numérique « libère les artistes »

33 tours, 45 tours ou CD, jusqu'ici, les artistes ont toujours dû s'adapter aux contraintes et aux limites de leurs supports. Le marché de la musique s'est construit sur les ventes de disques. Cependant pour Paul Karlinski, ce n'est finalement qu'un hasard lié à une simple contrainte industrielle.

Selon lui, les artistes ont bien plus à proposer qu'un simple album par an suivi de quelques concerts. La musique est entrée dans l'air de la révolution numérique. Les barrières de la diffusion et de la création sont renversées. Les artistes peuvent offrir à leurs fans une expérience totale. Développer leur univers pour s'y exprimer librement.

Un album numérique pour sauver les majors

C'est un peu l'idée à la base du CMX, sorte d'album numérique total que seraient en train de finaliser, à en croire un récent article du Times online, Sony, Universal EMI et Warner. Il ne s'agit pas simplement de regrouper dix morceaux, mais de proposer des vidéos, textes, illustrations…

Le CMX devrait être disponible en novembre pour quelques albums, notamment celui de U2. Apple, qui aurait refusé le projet de ces majors il y a quelques mois, serait aujourd'hui en train de travailler sur son propre projet, qui pourrait voir le jour d'ici deux mois. En attendant, majors et musiciens tentent d'occuper le terrain sur le Net pour maintenir les ventes de CD.
Nine Inch Nails, l'archétype du groupe 2.0.

Groupe de rock industriel américain créé en 1988, Nine Inch Nails revendique plus de 300 000 membres sur son site Internet et 140 000 sur son Facebook. Forums de discussion, vidéos et photos des derniers concerts et bien sûr nouveaux morceaux en ligne. Il possède même une application iPhone.

Les fans sont invités à proposer leurs propres remix. Ils partagent la vie du groupe jusqu'à suivre les tribulations quotidiennes de son leader, Trent Reznor, sur son Twitter. Pourtant, en dépit d'un univers numérique particulièrement riche, le groupe continue malgré tout de sortir des albums. Un événement toujours très attendu par les fans.

Créer le buzz pour assurer les ventes

Pour Vincent Demarthe, manager de Rhoff et d'OrelSan, il est encore trop tôt pour parier sur la fin de l'album. Le numérique bouleverse la manière de penser et de vendre la musique. Cependant il considère que ni le public, ni les artistes, ni même les maisons de disque ne sont encore prêts à abandonner ce format :

« Toute l'industrie du disque est basée sur l'album. Les artistes ne signent pas en durée d'engagement, mais en nombre de sortie d'albums. Ce sont les formats longs qui permettent de rentabiliser l'investissement fait sur un artiste. Aujourd'hui, le marché du numérique représente moins de 15% des ventes de musique en France et tout juste 30% aux Etats-Unis. Il s'adresse encore à un public limité. »

Membre du groupe TTC, Cuiziner explique lui de son côté qu'Internet joue le rôle des mixtapes ou des streetCD, il créé du buzz :

« Le numérique permet de rester présent entre deux albums et de garder la main. Il faut donner des choses aux fans, ils l'attendent. »

Tester la réaction du public et entretenir une relation plus personnelle avec ses fans, donc. Les artistes sont constamment sur le devant de la scène, mais ce n'est qu'un « jeu » pour faire patienter jusqu'à la sortie du prochain disque.
« Buzz » contre album ?

Encore loin de remplacer l'album, l'univers numérique et le buzz collaborent au contraire à son succès. Ils participent à la création du mythe qui assurera le boom des ventes. Le jeune rappeur OrelSan s'est fait connaître en créant l'événement sur Internet :

« J'ai été contacté parce que je proposais tout un univers. De la musique, de la vidéo et déjà un public. »

A une époque où les maisons de disque rechignent à signer de nouveaux artistes, un premier succès sur Internet fonctionne comme une garantie. « Une fois qu'ils sont signés, les nouveaux artistes rentrent dans le schéma traditionnel de l'album », remarque Vincent Demarthe, son manager. Pour les jeunes artistes, l'album fait encore office d'examen de passage.
Un format qui prend la mesure de son époque ?

La montée en puissance du single et des buzz ne serait finalement qu'un mirage qui fait croire à la fin de l'album. Dans les années 1960-1970, les 45 tours se vendaient bien mieux que les 33 tours. Pourtant, loin de disparaître, les albums sont restés jusqu'à aujourd'hui le format de référence.

Selon Chryde de La Blogothèque, malgré le changement des habitudes de consommation, le format album a encore de beaux jours devant lui :

« On pourrait croire qu'il est menacé, mais il tient encore bien la route. Les groupes continuent à en faire, et les maisons de disques à penser que c'est “le format”. En revanche, c'est du côté de l'écoute que ça change car l'auditeur peut faire ce qu'il veut. Mais si on regarde bien, le public continue d'attendre le nouvel album. La chose qui change vraiment c'est qu'une fois qu'il l'a, il n'en garde que ce qui lui plait dans son baladeur MP3. »

Enfin, pour Hamé de la Rumeur, la pérennité du format album n'est finalement qu'une question accessoire. L'industrie de la musique n'est pas la seule à traverser une crise. C'est l'ensemble des secteurs sociaux et économiques qui sont touchés :

« Ce qui compte, c'est la capacité de la nouvelle génération d'artistes à prendre la mesure de son époque. Les contextes de crise sont propices à la création artistique. Elle a besoin d'espace et la question du format se résoudra d'elle-même. »

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1250523660/article/lalbum-espece-menacee-22-lexperience-numerique-totale/
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