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Sujet: SOPHIE HUNGER Jeu 25 Juin - 9:01
De son vrai nom Emilie Jeanne Sophie Welti Hunger Sophie Hunger est auteur-compositeur-interprète suisse.
Sophie Hunger est née le 31 Mars 1983 à Bern, en Suisse. Enfant, elle vit à Londres puis à Bonn, en Allemagne, villes où son père diplomate entre en fonction. Son éducation musicale aura été sommaire.
A l’âge de neuf ans elle commence à étudier le piano, mais sans insister. De tous ces voyages, Sophie Hunger a développé un langage universel qui est celui de la musique. Qu’elle chante en Anglais ou en Allemand, il y a toujours la même intensité dans la musique de la jeune Suissesse.
Elle compose sa première chanson à vingt-trois ans ; puis, quelques mois plus tard, enregistre un album chez elle, à Zurich, sur lequel figure des ébauches de "The Tourist" et "Beauty Above All" , réenregistrées depuis pour "Monday’s Ghost". Le titre de cet album auto-produit, "Sketches On Sea", lui sera inspiré par "Sketches For My Sweetheart The Drun" de Jeff Buckley.
À l’époque, Sophie écoute d'ailleurs en boucle la version d’"Hallelujah" de l'artiste. Sophie Hunger puise son inspiration dans ce vécu. Ses chansons parlent et c’est bien là l’essentiel. Chaque titre a son ambiance et met en musique des images. Il faut d’ailleurs insister sur la diversité de cet album.
Réduire la musique de Sophie Hunger à de la Folk serait une erreur, "Monday’s Ghost" est un album bien plus large musicalement. Certes, la Suissesse cite dans ses références musicales des dieux Folk comme Dylan ou Jeff Buckley mais elle ne semble pas vouer particulièrement de culte à l’un de ces artistes. C’est davantage la musique qui parle à Sophie, l’essence même de la musique.
Malgré son jeune âge, il ressort de ce "Monday’s Ghost" une maturité exceptionnelle, l‘artiste semble avoir traversé l’histoire de la musique en sélectionnant les notes, les mélodies, les paroles, qui lui parlaient le plus. Pour enregistrer cet album, Sophie Hunger a choisi Marcello Giuliani comme producteur, un complice d’Etienne Daho, Jane Birkin ou encore du trompettiste Erik Truffaz. Les musiciens qui accompagnent la chanteuse n’ont pas été recrutés mais constituent un vrai groupe. « Je ne pourrais pas me produire sur scène, ni enregistrer en studio, sans connaître les gens qui jouent avec moi, explique t'elle, j’ai besoin de leur confiance pour y arriver ».
Sur les titres de ce second opus, avec une facilité déconcertante, Sophie Hunger nous fait passer par tous les stades émotionnels. Elle n'hésite pas non plus à jouer avec nos émotions. "Shape" par exemple, est un morceau introduit par une guitare acoustique et par la voix mélancolique de Sophie. Elle accélère ensuite le rythme et revient finalement sur le thème principal de la chanson.
"House Of God’s" instaure une ambiance étrange mais où l’on finit par se sentir bien, confortablement emporté par ces échos de guitares résonnants et les tambourins. L’étrange peut finalement être bien confortable et apaisant.
Dans cette ambiance unique que crée Sophie Hunger, un titre comme "Round And Round" pourrait presque paraître étrange au milieu de ces titres si forts émotionnellement. Pourtant c’est un petit bijou de Pop Music. Cette voix sublime sur un piano entraînant, cette artiste peut vraiment tout faire.
Dans la même veine que "Round And Round", il y a "The Tourist" qui est une formidable démonstration de la capacité de Sophie Hunger à se transcender vocalement, à mi chemin entre Folk et lyrisme. Sur "Birthday", Sophie Hunger semble nous chanter son amour pour la Folk, l’harmonica est de sortie, au plaisir de nos oreilles qui se laissent bercer par cette ballade, pour repartir de plus belle avec "Sophie Hunger Blues".
Il y a également "Walzer Für Niemand", chanté dans sa langue natale. Qui a dit que l’Allemand ne se chantait pas ? Ses mots susurrés dans la langue de Goethe renforcent la beauté poétique de ses paroles.
Il y a, en filigrane dans les titres de "Monday’s Ghost", une mélancolie voire un peu de mysticisme : l’esprit de Kurt Cobain n’est d’ailleurs pas très loin sur le titre "Beauty Above All" qui ressemble dans la mélodie au "Smells Like Teen Spirit" de Nirvana, version acoustique.
La musique de Sophie Hunger révèle aussi une grande sincérité Cette même sincérité est exprimée sur le titre "The Boat Is Full" où elle dénonce les erreurs de son pays ; traduisez « Le bateau est plein », une expression utilisée par un leader ultranationaliste pour justifier la fermeture des frontières aux étrangers.
La musique est trop belle pour y dresser des barrières, c’est pourquoi les registres changent constamment sur cet album. On passe du guitare-chant à des morceaux très travaillés musicalement où guitare,piano et harmonica sont associés. Mais peu importe le registre, il y a toujours de l’authenticité dans ce qui est proposé sur ce disque. D’ailleurs l’étroitesse d’esprit, Sophie Hunger ne veut pas en entendre parler d’autant que son pays natal, la Suisse, n’est pas réputé pour son ouverture au monde et aux autres. Ce qui l’amène à dire :
« Si quelque chose me rattache à la Suisse aujourd’hui, c’est plutôt ma volonté de ne pas me conformer à son climat ambiant, de rejeter son étroitesse d’esprit, son manque d’ouverture vis à vis des autres et du reste du monde. Mais en même temps, je me sens responsable de mon pays et de mon peuple. »
On découvre aussi une Sophie Hunger Jazzy sur "Drainpipes". Toute en élégance, sa voix y est sublime avec un accompagnement au piano et au trombone. Un morceau qui monte en puissance. A tous ceux qui voudraient donc coller une étiquette à la musique de Sophie Hunger, "Monday’s Ghost" brouille les pistes. L’artiste Suisse n’a d’ailleurs jamais calculé la musique qu’elle voulait faire car elle respecte trop cet art majeur. « La musique c’est beaucoup plus grand que moi, lance t'elle. Je suis extrêmement limitée et pas très intéressante ».
"Monday’s Ghost" est un album où l’on va de surprises en surprises. Là où l’on pense que Sophie Hunger ne pourrait pas aller, elle y va. Sans complexes, elle nous dévoile ce que la musique a de plus beau, lorsque la musique nous parle comme un livre, un tableau…
Sophie Hunger a beaucoup d’histoires à raconter. Elle semble avoir une imagination débordante, des images pleins la tête. Elle trouve ensuite les bonnes notes pour nous les mettre en musique. Musicalement, cet album est une leçon d’ouverture musicale où tout est permis. La facilité aurait été de se ranger dans un style mais ce n’est pas connaître le tempérament de Sophie Hunger qui n’en fait qu’à sa tête. Le pari est réussi puisque cet album parvient à nous faire oublier toute notion de formatage musical pour nous évader dans les mots et les mélodies.
Avec "Monday’s Ghost", Sophie Hunger a donc réussi un coup de maître et pourrait bien-être la révélation de l’année 2009. En tous cas, il sera difficile de faire mieux. Désormais, l’avenir appartient donc à l'artiste. Est désormais prévue une longue tournée de promotion où l’on pourra se délecter de ses titres en live. La lourde tâche de composer de nouveaux titres aussi indélébiles que sur "Monday’s Ghost" n'est peut-être pas chose impossible. •• Sébastien Gheeraert http://www.jenzinemagazine.com/jenzineblog/sophiehunger.htm
Dernière édition par liliane le Mer 24 Mar - 15:24, édité 4 fois
liliane Admin
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Sujet: Re: SOPHIE HUNGER Jeu 25 Juin - 9:05
SOPHIE HUNGER, artiste sans frontières
Parution : Jénzine Magazine N°14, Mars-Avril 2009
Dernière édition par liliane le Mar 12 Fév - 10:06, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sophie Hunger présentera le 12 avril prochain chez Universal Jazz un nouveau disque.
Cette jeune Suisse, qui a croisé la route de nombreux artistes comme Camille ou Stephan Eicher, dévoile avec ce nouvel album un univers folk et jazz qui n'est pas sans rappeler le charme musical de Cat Power, Norah Jones ou encore PJ Harvey.
Sophie Hunger a témoigné très jeune de son goût pour la musique. En 2002, alors qu'elle a 19 ans, elle effectuait ses premiers pas au sein d'un groupe de rock. Quatre ans plus tard, elle enregistrait, chez elle, à Zurich, en Suisse, son premier album auto-produit, Sketches On Sea, un titre en référence à Sketches For My Sweetheart The Drunk de Jeff Buckley.
Passionnée par la musique de Bob Dylan, Kurt Cobain ou Jeff Buckley, Sophie Hunger recherche un son folk pur et unique. Elle chante en anglais et en suisse-allemand. En 2008, elle enregistre son deuxième album, Monday's Ghost , à Lausanne et Bruxelles. Produit par Marcello Giuliani (Etienne Daho, Jane Birkin, Henri Salvador), cet opus a été réalisé en deux semaines. La chanteuse s'est entourée de musiciens confirmés comme Christian Prader (flûte, guitare et piano) et Michael Flury (trombone) et Marcello Giuliani (basse) sur cet opus tandis qu'elle s'empare du piano, de la guitare et de l'harmonica.
Saluée par la presse suisse et remarquée lors de nombreux festivals, Sophie Hunger présentera son album le 2 juin à La Cigale à Paris . Sur scène, elle reprend le titre Le vent nous portera de l'album Des Visages des Figures de Noir Désir.
Elle sera en tournée en Europe dès la fin mars.
# Sophie Hunger, 1983 # Sortie : 12 avril 2010 # Label : Universal Jazz
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: SOPHIE HUNGER Mer 24 Mar - 20:06
«Une nouvelle musique résonne en moi»
Une artiste au caractère bien trempé que le reste du monde commence sérieusement à nous envier
Dans la foulée d'un album à paraître le 26 mars, (date suisse) Sophie Hunger jouera à Montreux le 14 juillet prochain
Jean-Philippe Bernard - le 04 mars 2010, 21h32 Le Matin
L'an dernier, elle a triomphé sur tous les fronts. En Suisse, où son album a été numéro un des charts puis disque d'or (il sera platine dans quelques jours). A l'étranger ensuite, où les médias l'ont présentée comme un phénomène. Ce printemps, Sophie Hunger, 26 ans, est l'attraction majeure de la scène suisse, une artiste capable de faire frissonner le grand public amateur de chansons comme les adorateurs pointus du rock indépendant. Pourtant, à trois semaines de la sortie de «1983», son nouvel album renversant, c'est une jeune femme humble et chaleureuse qu'on retrouve dans une élégante brasserie bernoise à l'heure du thé.
Comment vivez-vous cette incroyable notoriété nationale et internationale? Bien, même si j'angoisse parfois (sourire). Sérieusement, je crois que je n'étais pas préparée à ça... Je n'avais jusqu'à récemment aucune idée de ce que les gens allaient éprouver en écoutant mes chansons. Je n'avais pas la distance pour analyser ce qui m'arrivait. C'était nouveau, j'avançais, et c'était bien.
Désormais, vous êtes une figure incontournable de la musique suisse. Et peut-être l'ambassadrice idéale d'un pays qui a parfois mal à son image? Ce que je sais, c'est que je prends tout ce qui touche à la Suisse très au sérieux. Chaque fois que quelqu'un parle de la Suisse, j'ai le sentiment qu'il parle de moi. Que je le veuille ou non, je me sens concernée par l'image que ce pays donne. Lorsqu'il est dans l'ombre, isolé, ça me fait mal.
En tant qu'artiste reconnue, on vous demande de vous engager pour telle ou telle cause? Oui, ça arrive. Mais m'engager n'a pas de sens tant que les instances concernées restent au niveau de la noble intention. Pensez-vous que l'Africain qui souffre se sente soulagé en voyant Bono débarquer? Je ne le crois pas. Il préférerait voir le président d'une grande nation s'engager pour que les choses changent vraiment, pour qu'on l'aide à devenir responsable et non plus assisté. Sinon, ça reste du show-business.
Venons-en à «1983», votre nouvel album. Le précédent était sorti à l'automne 2008. Vous oeuvrez en mode accéléré? Absolument. J'ai stressé tout le monde autour de moi. J'estimais que «Monday's Ghost», mon précédent album, n'était plus représentatif de celle que j'étais devenue. J'avais hâte de partager avec les autres la nouvelle musique qui résonnait en moi.
Parlons de la pochette. Sur celle-ci, vous visez devant vous avec vos doigts pointés comme un revolver tout en faisant mine de vous en braquer un autre sur la tempe. C'est trash pour une chanteuse populaire! En fait, je me suis inspirée d'une oeuvre de l'artiste autrichienne Maria Lassnig. Cette dernière, âgée de 90 ans, a réalisé un autoportrait sur lequel elle pose nue, avec de vraies armes. Ça s'intitule: «Moi ou toi». J'ai été secouée, hantée par cette image durant une année. En plus, dans mon souvenir, le titre était «Moi et toi». J'y voyais un geste symbolique pour dire que l'artiste et le public sont liés. Du genre: je t'appartiens, tu m'appartiens. Sans aucune alternative.
Mais, au moment du premier disque, la musique, c'était un hobby? Jamais. Même toute petite, je prenais la musique très au sérieux, mais je ne me sens pas exceptionnelle pour autant. Imaginez des enfants qui font un château de sable: ce n'est pas un hobby, ils font ça avec sérieux. Je vis la musique comme ça.
Vous reprenez «Le vent t'emportera» de Noir Désir. C'est un signe adressé à Bertrand Cantat ? Cette chanson me touche car elle offre une vision panoramique, universelle sur la vie, les émotions, les choix qu'on fait... Je connais l'histoire de Cantat. Pas dans les détails. Je sais qu'il y a là une tragédie, mais ça relève de la vie privée d'un homme dont j'ignore tout ou presque. En revanche, l'artiste me plaît. C'est lui qui me manque.
A part Noir Désir, vous écoutez quel genre d'artistes? Je n'écoute pas grand-chose et je connais mal la scène contemporaine. L'autre soir, je regardais à la télévision un reportage consacré aux Young Gods. Al Comet disait qu'il n'aimait pas écouter d'autres musiques parce qu'il aimait commencer par le rien. Il a réussi à formuler ce que je ressens. Lorsque je compose, j'essaie, humblement, de m'imaginer que je suis la seule. Ça m'aide, moi qui suis toute petite, à ne pas rester figée devant les géants du genre.
Dernière édition par Nine le Jeu 25 Mar - 0:50, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: SOPHIE HUNGER Jeu 25 Mar - 0:42
«Entre vous et moi, il y a un risque»
La jeune musicienne zurichoise livre un nouvel album, «1983». Rencontre.
Sophie Hunger, à propos de la pochette de «1983 »: «Pour moi, ça n’a rien à voir avec la violence, mais avec ce qui nous relie. Vous. Et moi. Dans un geste.»
FABRICE GOTTRAUX Tribune de Geneve
Il y eut un début, en 2006. Un premier disque confidentiel qui ne demandait rien d’autre que des oreilles réceptives. Sophie Hunger avait 23 ans. Puis il y eut la «découverte», via la radio, les clubs, la presse. Droit devant: deux ans en pente raide, gravis avec un naturel désarmant et les idées bien accrochées. Jusqu’à ce qu’en 2008 sorte un premier album certifié bon pour la diffusion. A mi-chemin entre les étiquettes rock, folk, blues et soul, le disque Monday’s Ghost propulsait Sophie Hunger vedette féminine de la pop helvétique. La place était-elle vacante? Le public – et les médias – n’en a pas douté un instant. Ni le Montreux Jazz Festival, qui la mettait à son affiche la même année.
Depuis, Sophie Hunger n’a cessé de jouer: Suisse, France, Allemagne, Autriche… Etapes conformes pour une musicienne qui assure. Parcours exceptionnel pour une artiste suisse sans gros label. Sophie Hunger, désormais, appartient à cette catégorie d’individus que l’on attend. Son nouvel album, 1983 , vient donc à point nommé. 1983, l’année de naissance de la chanteuse… Histoire de dire qu’il n’y a rien d’autre qu’elle-même à entendre ici? Réponse possible ci-après.
Comment est né ce nouvel album?
J’ai ressenti… une poussée. Au fil des tournées, j’avais tout le temps de nouvelles idées. C’est comme un niveau d’eau: lorsqu’il reste haut, tout s’enchaîne. Après, ça a été un gros travail en studio. Autant le précédent album reflétait ce que l’on jouait sur scène, autant celui-ci est un «studio album». On a travaillé les effets sonores, des effets électroniques… Le studio restait un mythe. Le mythe s’est cassé. Un petit peu.
Quelles sont vos inspirations?
Je reste très influencée par les autres, par ce qui m’arrive aussi. On dit qu’il y a le privé, le public, le travail… Ce sont des lignes de séparation que je ne vois pas. Je suis très paresseuse, aussi.
Vous reprenez «Le vent nous portera» de Noir Désir. Pourquoi?
J’ai beaucoup écouté Noir Désir quand j’étais teenager, avec les amis dans notre première voiture… Même sans comprendre les paroles, j’ai toujours senti que la chanson parlait de tout. Qu’il y avait là une vision complète. Cette «grandeur» des mots m’intéressait.
Quid de la pochette: les doigts pointés sur votre tempe et sur le public. Qu’est-ce que cela représente?
Lors d’un concert à Vienne, j’ai découvert une peinture de Maria Lassnig, une artiste de 90 ans. Un autoportrait, nue, un pistolet dans chaque main. J’ai trouvé cette image très… précise, tendue. Pour moi, ça n’a rien à voir avec la violence, mais avec ce qui nous relie. Vous. Et moi. Dans un geste. Le pistolet indique qu’il y a un risque entre nous. J’ai gardé cette image en tête une année durant. Ça peut, si vous voulez, être une métaphore de la scène.
❚ Sophie Hunger, «1983», CD Two Gentlemen, sortie le 26 mars.
Née en… «1983»
La batterie sonne la cavalcade, la voix serpente. 1983: le texte est en allemand le seul parmi les treize compositions originales du disque (plus une reprise de Le vent nous portera de Noir Désir). «Alles muss weg, alles muss sterben, es ist nicht zu spät, heute zu geboren.» Tout doit partir, tout doit mourir, il n’est pas trop tard pour naître…
Le nouvel album de la Zurichoise a ses zones sombres, relevées par une instrumentation léchée, totalement à propos. Le jeu d’ombres se poursuit sans répit, ajustant couche par couche les sonorités les plus dures (rock, noise, blues) et la ballade, folk, planante, lourdement funk. Introduit par un cathartique Leave me with the monkeys, chant soul débuté a cappella, 1983 impose plus durablement encore que son album précédent un art consommé du songwriting. Toutes les références nous viennent en tête. Hunger a tout digéré. Résultat hautement comestible.
Nine Admin
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Sujet: Re: SOPHIE HUNGER Jeu 25 Mar - 1:20
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: SOPHIE HUNGER Lun 12 Avr - 11:06
UN VENT MELANCOLIQUE
SORTIE DE 1983 AUJOURD'HUI
Un an seulement après "Monday's Ghost", son précédent album, la songwriter suisse Sophie Hunger remet ça. Son nouvel opus "1983", en référence à son année de naissance, remet une couche de mélancolie sur sa pop folk éthérée. Mais y ajoute une touche électro fantaisiste, dont toute âme sensible se délectera.
Elle affine son style Cette fois, la jeune Sophie entend enrichir sa pop ouatée de sons moins acoustiques. Quelques accents d'harmonica, des voix synthétisées, un tempo électro... tout cela contribue à fournir aux 14 titres (en quatre langues) de son album une touche moins stagnante que précédemment.
Même si le mystère subsiste, la jeune femme nous réveille avec quelques surprises comme le titre éponyme 1983, chanté en allemand. La voix, contre toute attente, apporte beaucoup de douceur à cette langue qu'on dit trop souvent rudoyante pour nos fragiles oreilles.
La reprise qu'on adore Autre surprise de l'album, la reprise de Noir Désir avec Le vent nous portera, qui se transforme ici en ballade aérienne, d'une grande délicatesse. Seul titre en français d'un album principalement interprété en anglais.
Sophie dépote sur scène Ses arrangements subtils, sa voix douce et ses mélodies dépouillées, Sophie Hunger les transcende dès lors qu'elle monte sur scène. En effet, avec près d'une centaine de concerts en 2009, elle a montré que son style intimiste se mariait très bien à des performances détonnantes.
Tracklist: 01 - Leave Me with the Monkeys 02 - Lovesong to Everyone 03 - 1983 04 - Headlights 05 - Citylights Forever 06 - Your Personal Religion 07 - Le vent nous portera 08 - Travelogue 09 - Breaking the Waves 10 - D’Red 11 - Approximately Gone 12 - Invisible 13 - Broken English 14 - Train People
Et la critique est unanime : Sophie Hunger sur scène n'a rien à envier à une Camille ou une Björk !
Ses premières dates On la retrouvera donc avec grand plaisir en live le 1er juin à l'Aeronef de Lille, le 2 à La Cigale, à Paris, et le 3 à La Laiterie de Strasbourg... pour commencer bien sûr !
"1983", de Sophie Hunger Un album Universal/Two Gentlemen