Extrait "Some like it hot" (Certains l'aiment chaud) de Billy wilder, 1959. avec Jack Lemmon & Tony Curtis
Par ANNE DIATKINE LIBERATION
Séance tenante Christian Louboutin. La publication Footwear News a élu la semaine dernière les Maralenas de la marque Christian Louboutin, escarpins transparents sertis de cristaux vendus 2 445 dollars (1 756 euros), pompe la plus sexy de la saison. Occasion rêvée d’interroger le chausseur des stars.
Le premier film sans être accompagné ?
Peau d’âne, à 11 ans, dans un cinéma du XIIe arrondissement. Dans le quartier, il y avait deux cinémas, l’Athéna, porte Dorée, avec une statue de la déesse et des rideaux en velours bleu, et le Daumesnil, moins beau. Le grand choc, c’est Delphine Seyrig. Et aussi le trône-chat du roi Jean Marais. Dont les cuisses sont remarquables. Comme j’étais dans l’histoire et les personnages, j’ai découvert les décors bien plus tard. La première fois que j’ai vu Peau d’âne, je n’ai pas prêté attention aux costumes et aux truquages de la robe couleur du temps.
Le film que vos parents vous ont interdit de voir ?
Aucun. Ils n’en ont pas eu besoin car je suis très trouillard. Je ne supporte pas la vue du sang, dans la vie mais aussi au cinéma. Je ne peux même pas dire que je n’aime pas les films de Tarantino, car je n’ai jamais réussi à en voir sans me masquer les yeux. En revanche, j’aime les cinéastes de la suggestion. Dans Blue Velvet, David Lynch paralyse d’angoisse rien qu’en montrant un rideau.
Vous dirigez un remake. Lequel ?
Une comédie musicale : Mangala, fille des Indes de Mehboob Khan. Précisément parce que ce n’est ni un film très connu ni un chef-d’œuvre.
Une image qui inspire votre travail ?
De face, les jambes croisées de Marlène. De dos, la démarche de Marilyn quand elle apparaît sur le quai de la gare de Certains l’aiment chaud. L’équation magique : Marilyn + Marlène = le soulier idéal.
Les prochains films que vous irez revoir ?
Tamara Drewe, de Stephen Frears. J’en ai tellement parlé à des amis comme le film qui m’avait fait le plus rire depuis dix ans, que je suis obligé de les accompagner. Un film avec Marilyn, peut-être Niagara, car je suis plongé dans Blonde de Joyce Carol Oates, un roman qui contient l’essence de la vie de Marilyn, sur quand même 1 400 pages. A travers ce livre, on comprend d’où viennent ses yeux si sleepy et sa voix si douce.
Le défaut que vous détestez le plus chez les gens de cinéma qui ont du succès ?
La radinerie, fréquente chez les acteurs qui vivent dans un monde où tout est gratuit, mais aussi chez les metteurs en scène. Qui est l’inverse de ce qu’exige leur métier : la générosité.
Un chef-d’œuvre inconnu ?
Mademoiselle, de Tony Richardson, avec Jeanne Moreau. Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?
Tous ceux, toujours très visuels, que me raconte mon amie d’enfance Eva Ionesco. Ou encore mon prochain voyage à Cuba. Ce serait un road-movie, on serait sur une autoroute avec ces automobiles des années 50, entre deux champs de canne à sucre, et il n’y aurait aucun panneau de signalisation ou d’interdiction.
Connaissez-vous un film anonyme ?
Longtemps Pink Narcissus, film culte tourné pendant sept ans dans une chambre de bonne avec une caméra 8 mm, a été faussement attribué à Morrissey, Andy Warhol ou Kenneth Anger, car son auteur avait refusé que son nom figure au générique. Clochardisé, il a fini par accepter de le signer, il y a peu. Comment ? Vous ne connaissez pas James Bidgood ? Tout le travail de Pierre et Gilles en est issu !
Le film qui vous fait toujours rire ?
La Femme aux deux visages, avec Greta Garbo en prof de ski. La publicité du film était d’ailleurs «le seul film où Garbo rit».
Dernière édition par Nine le Jeu 28 Oct - 1:39, édité 1 fois
Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: L'HISTOIRE DU TALON AIGUILLE Jeu 28 Oct - 1:33
MARLENE DIETRICH
Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie.
François Truffaut. Dialogue du film L’Homme qui aimait les femmes.
Nine Admin
Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: L'HISTOIRE DU TALON AIGUILLE Mar 4 Jan - 1:02
Si les chaussures sont dessinées à Paris, elles sont réalisées en Italie. Pas moins de 120 opérations sont nécessaires pour créer la moindre paire de Louboutin.