Les gens mettent des tas d’informations sur les sites de networking. Et ces informations peuvent être utilisées contre eux.
C’est ce que rapporte The Independent.
Peu de gens se soucient de lire les clauses en petits caractères des Conditions générales des sites comme Facebook ou Myspace, et les conséquences peuvent être inattendues…
Les cas d’utilisation en justice des informations postées par un particulier sur les sites de social networking sont de plus en plus fréquents aux Etats-Unis.
Une compagnie d ‘assurance américaine refuse de payer des dommage en mettant en avant les habitudes alimentaires de clients postées sur Facebook, afin de prouver qu’elles ont des « causes émotionnelles ».
Et le cas n’est pas isolé. Des photos privées, des confessions plus ou moins intimes sur des sites de networking peuvent être utilisées comme preuve contre toi.
Une victime de harcèlement sexuel cherchant un dédommagement se trouve face à la possibilité de voir ses pages Facebook produites en justice.
Au Texas, un automobiliste impliqué dans un accident mortel a trouvé son post sur MySpace, « I’m not an alcoholic, I’m a drunkaholic », parmi les pièces produites par l’accusation.
Des milliers d’utilisateurs de social network sites ont perdu leur job - ou n’ont pu en décrocher un nouveau - à cause du contenu de leurs pages. La police, les lycées, les écoles, surveillent les pages de MySpace et Facebook pour détecter les contenus qu’ils estiment inappropriés.
27 employés de l’Automobile Club de Southern California ont été licenciés pour des messages sur leurs collègues sur MySpace; en Floride, un sheriff adjoint dont la page sur MySpace révélait de fortes consommations d’alcool et un goût prononcé pour les femmes à fortes poitrines, a dû rendre son insigne; sites; un employé de la société Argos de Wokingham a été licencie pour avoir posté sur Facebook que travailler pour la compagnie était de la « merde »; le staff d’une chaîne de négoce en gros à Ottawa viré pour des « commentaires négatifs » sur Facebook; le professeur de cette école catholique de Las Vegas viré pour s’être déclaré gay sur MySpace; 19 officiers de police de Northampton interrogés par l’IGS pour des commentaires sur Facebook; Kevin Colvin, un stagiaire à l’Anglo Irish Bank, qui a dit à son employeur qu’il avait décès dans sa famille, mais dont la page sur Facebook révélait qu’en réalité il était déguisé à une soirée de Hallowen.
Ces cas et d’autres montrent que les employeurs et les autorités contrôlent ce que les gens prennent pour des sites web privés, et utilisent le contenu contre eux.
La Grande-Bretagne, est également concernée
En septembre, David Rice, no 2 junior britannique en tennis, et Naomi Brady, championne nationale en moins de 18 ans, ont vu leurs aides financières supprimées et leurs entraînements suspendus après que la Lawn Tennis Association ait découvert sur Face book des photos d’eux buvant de la bière, faisant la fête, et dans le cas de Mlle Brady, enlaçant un distributeur de boissons avec les jambes.
Une étude publiée par Viadeo dit que 62% des employeurs britanniques vérifient sur Facebook, Myspace ou Bebo les pages de certains candidats, et qu’un quart de ces employeurs a rejeté des candidatures en résultat.
Pour Peter Cunningham, responsable de Viadeo pour le Royaume Uni, ces résultats doivent agir comme un signal pour quiconque poste des informations personnelles online. « Des millions de gens laissent des informations personnelles en ligne, dont la plus grande partie est cachée et reste disponible aux moteurs de recherche même après que l’auteur ait enlevé la page… Si des gens qui ne font pas partie de l’audience visée initialement - comme un employeur potentiel - tombe sur cette information, cela peut avoir un impact majeur sur leur décision. »
Un nouveau marché pour les producteurs de softwares
Aux Etats-Unis, la surveillance des sites de social networking pour des contenus pouvant intéresser les employeurs et les autorités est devenue si courante que des softwares automatisant le processus sont mis sur le marché.
Des softwares destinés à battre les fouineurs font aussi leur apparition. ReputationDefender, à Redwood City, CA, par exemple, prétend pouvoir expurger les données enregistrées online que vous pourriez ne pas voir révélées. Michael Fertik, le CEO de la firme, affirme avoir déjà des centaines de clients au Royaume-Uni.