Show formaté et palmarès sans surprise : que valent les NRJ Music Awards ?
Pour le cas où vous auriez eu mieux à faire que de suivre le show rituel qui a investi le Midem de Cannes ce samedi 17 janvier, Purepeople vous offre une analyse expresse, après vous avoir offert en détail le palmarès, ce matin.
Les conditions semblaient réunies pour une soirée vraiment spéciale : de prestigieux invités de dernière minute, l'affaire Renan Luce qui a secoué ces Oscars musicaux au cours de la semaine...
Mais au bout du compte, en fait de compétition internationale et de suspense, le palmarès de cette édition anniversaire des NRJ Music Awards (la Xe) s'avère presque décevant de "classicisme", laissant de plus en plus à penser que la course aux trophées se résume à une course à la popularité, et à une belle promo supplémentaire pour des artistes qui sont déjà, pour certains, des cadors du marketing.
Et de fait, c'est par exemple Point de suture, l'album controversé de Mylène Farmer, qui est sacré Album francophone de l'année, au détriment notamment de l'excellent Ersatz de Julien Doré et du non-moins brillant Repenti de Renan Luce.
Sans surprise non plus, l'ultra médiatique parrain de la dernière Star Academy, Christophe Maé, récolte deux trophées : après une année 2008 Comme à la maison et riche de nombreuses performances ovationnées, voit sa Belle demoiselle propulsée Chanson française de l'année, et est lui-même élevé au rang d'Artiste masculin français de l'année. Dans cette dernière catégorie, son homologue féminine n'est autre que... Jenifer ! Artiste féminine française de l'année, préférée à Mylène Farmer, Zazie, Shy'm et Nâdiya, mais... en vertu de quoi ? On se le demande encore.
Dans une catégorie Révélation française de l'année sans ténors, Zoha se voit décerner la distinction, tandis que Sofia Essaïdi et la troupe de la comédie musicale Cléopâtre raflent la récompense collective (Groupe/duo/troups français de l'année).
Un peu comme Jenifer sur le plan national, c'est Enrique Iglesias qui devient Artiste masculin international de l'année, préféré à... Chris Brown, Lenny Kravitz et autres James Blunt ! On a peine à croire que son duo avec Nâdiya en ait fait une des personnalités les plus en vue de l'année.
Le palmarès international, en dehors de cela, se révèle on ne peut plus "logique" : Britney Spears élue Artiste féminine internationale à la faveur de son giga come-back et également récompensée pour Womanizer (Clip de l'année) ; Rihanna ne pouvait pas repartir bredouille et voit Disturbia sacrée Chanson internationale de l'année ; les irrésistibles Pussycat Dolls écrasent la concurrence au rayon Groupe international de l'année ; les Jonas Brothers se voient bombardés Révélation internationale de l'année : il faut dire qu'il n'y avait en lice "que"... Leona Lewis, Amy McDonald, Duffy et Katy Perry. Ouf, cette dernière, justement, repart avec l'Album International de l'année (One of the boys), mais pas non plus avec le trophée de la meilleure chanson internaionale de l'année, qu'on lui remet pourtant par erreur, à la place de... Rihanna. N'importe quoi !
Les performances scéniques des invités, tout à fait appréciables, n'auront en revanche pas fait passer le goût d'une soirée complètement formatée. On espère que les Pureinternautes présents au concert donné avant la cérémonie, pour lequel nous leur avons fait gagner des places, ont eu plus de chance de ce point de vue-là que les téléspectateurs.
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