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Sujet: MILES DAVIS Jeu 15 Mai - 15:16
Biographie de Miles Davis
Des bords du Mississipi, où il est né le 25 mai 1926, Miles Dewey Davis fera très tôt preuve de ce légendaire caractère. Trompettiste autodidacte, il est le plus jeune musicien de l'orchestre de la ville.
En 1942, mis au défi de contacter Eddie Randle, alors chef d'orchestre des Blue Devils de Saint-Louis, il n'hésite pas une seconde à se présenter. Après audition, il est engagé. Miles Davis venait de mettre un pied dans l'histoire du jazz.
Dés 1944, et sa carrière durant, Miles Davis tiendra à s'entourer des plus grands. Après la formation de Randle, il intègre celle de Billy Eckstine dans laquelle jouent les musiciens les plus originaux de son époque. Il côtoie Dizzy Gillespie et Charlie Parker. Au lieu d'aller aux cours de l'école Juilliard à New York, Miles passe son temps à traîner dans les clubs de la 52ième rue. Il y rencontrera ses futurs partenaires, mais aussi l'alcool, l'héroïne et la débine. Ses années d'apprentissage en disent long sur le futur du jeune homme. Instable, Miles Davis est constamment à la recherche du "nouveau truc" : "The New Thing" comme on l'appellera plus tard.
De l'explosion bebop à la naissance du cool, puis de nouveau au radicalisme hard bop, Miles Davis expérimentera tous les styles.
Entre 1945 et 1949, le musicien se fait un nom et rencontre Thelonious Monk. Continuellement en mouvement, Miles est toujours là au bon moment. Il est présent quand le bebop révolutionne une première fois le jazz. Accompagné de "Bird" et de "Dizzy", il enregistre plusieurs classiques du genre.
En 1949, quand ceux-ci le quittent pour Los Angeles, il sait tirer parti de sa rencontre avec Gil Evans et accouche de son premier chef d'œuvre : Birth Of The Cool. C'est aussi le moment où Miles commence à imposer sa vision du jazz. A l'opposé des petites formations ou des big bands, alors à la mode, il invente un concept d'orchestre intermédiaire où sont invités musiciens blancs et noirs, indifféremment. Grâce à Evans, Miles entrevoit des possibilités nouvelles. Viendront les premières tournées-outre-atlantique, Paris et les premières heures de gloire internationales. Miles est un éternel insatisfait. La face autodestructrice de son comportement prend le pas sur son existence. Il connaît des ennuis avec l'alcool et son addiction à l'héroïne devient envahissante. Entre deux shoots, il rencontre son futur partenaire : Sonny Rollins , lui aussi accro…
Après avoir effectué son premier enregistrement pour Blue Note, en 1952, il retourne chez son père. Animé de cette volonté inébranlable, il décroche, seul, de la drogue. C'est un Miles purifié, mais toujours aussi exigeant, qui signe les deux grands classiques de hard bop que seront "Walkin'" et "Blue O' Boogie", avec Sonny Rollins. Il remplace rapidement celui-ci par John Coltrane. La formule fonctionne à merveille.
En 1957, il clôt le triptyque "Miles Ahead", "Porgy and Bess" et "Sketches Of Pain". En 1958, c'est "Ascenseur pour l'échafaud" produit par Marcel Romano, puis les premières expériences, avec "Milestones", où le musicien s'aventure dans le jazz modal. En 59, il enregistre "Kind of Blue". Cette embellie n'arrange en rien son caractère et, en 1960, il insulte deux policiers, se fait battre comme plâtre et se retrouve au poste. Heureusement, les années 60 arrivent. Autour de Miles, le monde et le jazz changent. Malgré le départ de Coltrane, l'artiste est là "au bon endroit, au bon moment".
En 1963, sa découverte du batteur Tony Williams et du pianiste Herbie Hancock est une révélation ! Miles va imposer ses règles au free jazz naissant dans l'élan du mouvement hippies et des revendications sociales de la communauté afro-américaine.
En 1968, fort de son nouveau quintet (Wayne Shorter, Hancock, Ron Carter et Williams) auquel il ajoute un guitariste, Miles entame ses expérimentations électriques. C'est l'heure de "Miles in The Sky", "Filles de Kilimanjaro", puis le monument "In A Silent Way" avec le producteur Teo Macero, dans lequel joue, non plus Herbie Hancock mais Chick Corea . Le sextette a également implosé pour devenir un véritable groupe de sept musiciens.
En 1972, c'est dans un chaos de départ (Williams, Shorter) et d'arrivée (Bennie Maupin, John McLaughlin, Harvey Brooks) que Miles Davis entame les sessions qui deviendront légendaires dans l'histoire du jazz. Nom de code : "Bitches Brew". L'époque est à l'"afro-psychédélisme", Miles écoute de plus en plus de funk, de rock. Cette soif de nouveauté ne fait pas l'unanimité. Beaucoup d'esthètes arrêtent d'acheter ses disques sous prétexte que Miles a perdu sa spécificité.
Malgré les multiples changements de personnel au sein du groupe, les éclats et les exagérations, l'intérêt de Davis pour la musique ne faiblit pas. En 1972, il écoute Jimi Hendrix, James Brown ou Karlheinz Stockhausen. Ses influences donneront encore un objet rare : "On The Corner", album qui doit autant au funk qu'à l'avant-garde musicale du XXième siècle. Paraissent ensuite "Agharta" et "Pangea" mais à l'heure où sa musique redouble de créativité, son corps, rongé par les excès divers, ne suit plus.
Jusqu'à la fin pourtant, Miles Davis sera à l'écoute de l'innovation. Même après quelques "baisses de forme" tels "You're Under Arrest" ou "Amandla", il est écouté religieusement par tous ceux qui vénèrent l'inventivité et l'ouverture dans le domaine musical.
Le 28 septembre 1991, il s'éteint et le monde entier perd l'un des plus grands musiciens que le jazz n’ait jamais connu.
source
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Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Jeu 15 Mai - 15:35
MILES DAVIS
1959, à New York, Miles Davis réunit autour de lui la nouvelle vague des musiciens de jazz de l'époque, John Coltrane, Bill Evans, Julian Cannonball Adderley notamment, et enregistre l'album qui deviendra mythique, Kind of blue.
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Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Mer 11 Fév - 11:17
MY FUNNY VALENTINE[
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Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Mer 11 Fév - 11:25
Une définition LAROUSSE POUR MILES DAVIS
Monstre sacré du jazz instrumental, Miles Davis laisse le souvenir d'un trompettiste et d'un improvisateur au talent exceptionnel. Venu du be-bop, il fut l'un des promoteurs du jazz cool et du jazz-rock.
L'icône du jazz cool
Miles Dewey Davis III est comme, Duke Ellington, un représentant de la bourgeoisie noire. Fils de chirurgien dentiste, il est élevé dans un quartier résidentiel de East Saint Louis à forte majorité blanche. Sa mère et sa sœur font de la musique classique, mais le jazz est très prisé dans la famille. Dès l'âge de 13 ans, « Little Miles » se perfectionne à la trompette et, à 16 ans, s'initie aux jam-sessions. En 1944, il entre à la Juilliard School, célèbre conservatoire new-yorkais.
Devenu un familier de Charlie Parker, Miles Davis doit à ce dernier de réaliser ses premiers enregistrements et de faire partie d'un quintette (1945). Utilisant alors le matériel le plus ingrat, il lutte pour se hisser au niveau de jeu de celui qui restera son « gourou » jusqu'en 1948. L'année suivante, il forme un orchestre à l'instrumentation inédite (cor, tuba, trompette, trombone, saxophone alto, saxophone baryton, piano, basse, batterie) et enregistre douze pièces, qui, réunies sous le titre The Birth of the Cool (« Naissance du cool »), constituent un vrai tournant dans la genèse du jazz moderne.
Signataire d'arrangements sur des compositions be-bop, Gil Evans restera jusqu'à sa mort (1988) le musicien le plus proche de Miles Davis. Leur collaboration donnera naissance à des albums désormais mythiques : Miles Ahead (1957), Porgy and Bess (1958), Sketches Of Spain (1960) ; elle connaîtra son apothéose lors du concert dirigé par Gil Evans, en 1961, au Carnegie Hall de New York.
À Paris, où Miles Davis est arrivé en 1949, il est devenu la coqueluche du Saint-Germain-des-Prés de la grande époque. Il y reviendra en 1957 pour jouer avec les meilleurs jazzmen du moment, tel Kenny Clarke, et enregistrer la musique du film culte de Louis Malle, Ascenseur pour l'échafaud (1958).
Le chef de file du jazz-rock
À New York, Miles Davis alterne quintette et sextette, réunissant tous les grands « boppers », avant de former un premier groupe vraiment régulier avec le saxophoniste John Coltrane (plus occasionnellement avec Cannonball Adderley [1928-1975]), le pianiste Red Garland (1923-1984) – que remplacera Bill Evans –, le bassiste Paul Chambers (1935-1969) et le batteur Philly Joe Jones (1923-1985) – que remplacera Jimmy Cobb (né en 1929).
C'est alors l'âge « classique » de Miles Davis, celui de Kind of Blue (1959). Vient ensuite l'épisode « moderne », avec le « quintette des virtuoses » des années 1963 à 1970 : les saxophonistes George Coleman (né en 1935), puis Wayne Shorter, le pianiste Herbie Hancock, le bassiste Ron Carter (né en 1937) et le batteur Tony Williams, qui réalisent des variations vertigineuses de tempo sur fond de dissonances.
C'est en 1969 que Miles Davis se jette à corps perdu dans la musique électrique et contribue alors à l'émergence du jazz-rock (In a Silent Way, Bitches Brew). Le saxophone toujours frénétique de Shorter, la guitare « hendrixienne » de John McLaughlin, la basse agressive de Jack Bruce, puis de Dave Holland (né en 1946), les claviers stridents de Chick Corea, de Joe Zawinul (né en 1932) ou de Keith Jarrett, la batterie implacable de Billy Cobham (né en 1944), de Jack DeJohnette (né en 1942) ou de Al Foster (né en 1944) composent autour de lui un foisonnement de sons et de rythmes, que complètent des percussions d'origine africaine, indienne et brésilienne.
Après une retraite pour raisons de santé (1975-1980), Miles Davis fait un retour spectaculaire. Entouré de jeunes guitaristes, saxophonistes, bassistes et percussionnistes « exotiques », il recourt également aux synthétiseurs dernier cri et élabore un répertoire presque entièrement nouveau (You're under Arrest, 1984 ; Amandla, 1988). Entrer dans son groupe équivaut à entrer dans une sorte de panthéon.
À la fois « inventeur et vampire de toutes les modes qu'il a traversées »
apparaît Miles Davis, qui dit aussi de lui qu'il joue « comme un prédicateur ».
Son extraordinaire aptitude à saisir, voire à précéder, les mutations esthétiques va de pair avec un profond attachement aux sources de son jazz.
Solitaire doué du sens du collectif, il aura imposé à plusieurs générations successives son idéal mélodique et son concept orchestral.
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Nine Admin
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Il y a cinquante ans, Miles Davis, jeune musicien arrogant et élégant, orgueilleux et bagarreur, entrait dans un studio new-yorkais pour enregistrer un album miraculeux. Une oeuvre qui révolutionnait déjà complètement le jazz de l’époque et qui allait rester jusqu’aujourd’hui l’album de jazz le plus vendu de la planète. Kind of Blue est ce miracle né de la rencontre de trois génies-Miles Davis le frimeur, John Coltrane le mystique et Bill Evans le timide-dont les chemins semblent ne s’être croisés que pour cette oeuvre magique. Les trois hommes partirent ensuite chacun de leur côté ouvrir la musique contemporaine à de nouveaux univers.
Un univers musical parfait
Un demi-siècle après sa conception, plus de 10 000 exemplaires de Kind of Blue sont toujours vendus chaque mois à travers le monde, l’album est aussi classé dans les quinze plus grands albums rock de tous les temps avec les Beatles, Dylan, Hendrix, confirmant que cette musique (pourtant aux antipodes du rock) jetait à la fois les bases d’une révolution et inventait un univers musical parfait auquel on ne pouvait plus rien ajouter ni soustraire. Comme on le fait avec les oeuvres classiques, des concerts Kind of Blue sont régulièrement donnés, où des musiciens rejouent l’album sans en changer une note.
Kind of Blue fut enregistré sans répétition, en une seule prise (sauf Flamenco Sketches , qui en eut deux) pour que tout fût spontané. C’est du jazz modal caractérisé " par des variations plus mélodiques qu’harmoniques ", selon une des rares explications que son créateur voulut bien donner, empli d’une mélancolie distante et bluesy qui trouvait quelques-unes de ses racines dans la musique de Ravel et de Debussy, dont Bill Evans se nourrissait à hautes doses.
L’album influença de nombreux artistes rock-les Byrds, les Allman Brothers, Pink Floyd, Santana, Jimi Hendrix-, ouvrit la voie à Steve Reich et Philip Glass ; et l’on retrouve le riff de cuivre de So What reproduit dans Cold Sweat de James Brown et l’album d’Amy Winehouse.
Comme Picasso l’avait fait avec la peinture contemporaine, Miles changea plusieurs fois le cours de la musique populaire.
Le jazz incarné
Comme Sinatra ou Chet Baker, le voyou black bling-bling qui exhibait avec morgue ses conquêtes féminines, ses costards à une plaque et ses voitures de sport avait osé montrer son côté fragile, doux, féminin. Miles Davis détestait le monde entier et particulièrement ses admirateurs. Dans les années 70, Mick Jagger se rendit un jour au domicile new-yorkais du trompettiste. Miles lui jeta : " Quand je suis à Londres, est-ce que je viens te faire chier ? ", avant de lui claquer la porte au nez.
Pour célébrer les 50 ans du plus célèbre album jazz de tous les temps, Sony vient de sortir un somptueux coffret réunissant deux CD (l’enregistrement original et des séances live), un DVD documentaire, l’album vinyle et un livret très richement illustré.
Où que son esprit soit aujourd’hui, il n’est pas du tout certain que cette célébration fasse plaisir au dieu du jazz. Sans franchement renier Kind of Blue , Miles refusait de rejouer ou même d’évoquer une des oeuvres majeures de sa vie. " Je ne suis plus dans cette merde ", disait-il. Le reste de la planète, lui, y est toujours.
Miles Davis - Kind Of Blue / Made In Heaven [pt II]
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Bridget
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Sujet: Re: MILES DAVIS Dim 30 Aoû - 18:35
CITÉ DE LA MUSIQUE
Miles Davis à l'honneur à partir du 16 octobre
Miles Davis en 1948 à New York - Michael Ochs Archives/Corbis
À Paris, la Cité de la musique propose du 16 octobre 2009 au 17 janvier 2010 l'exposition We Want Miles, consacrée à l'un des monstres sacrés du jazz, le trompettiste Miles Davis. L'exposition We Want Miles retrace le parcours musical et personnel de Miles Davis, de son enfance à East Saint Louis (États-Unis) au concert qu'il donna à La Villette, à Paris, juste avant sa disparition, le 28 septembre 1991. L'exposition regroupe des clichés photographiques, des extraits vidéo de ses concerts, des instruments dont il a joué et d'autres appartenant à ses compagnons de route, des partitions rares, certaines de ses tenues de scène, des archives liées à la réalisation de ses albums, etc.
De nombreuses oeuvres d'art, tableaux ou sculptures, appartenant à Miles Davis sont également présentées. Elles témoignent des influences artistiques multiples de l'artiste.
Sur 800 mètres carrés, l'exposition présente l'oeuvre et la vie de Miles Davis de manière chronologique. Elle est divisée en séquences thématiques qui correspondent aux grands temps de sa carrière et invite les spectateurs à un parcours à la fois visuel et sonore.
Le nom de l'exposition, We Want Miles, vient du titre d'un album de Miles David. Cet album live a été enregistré lors de la tournée suivant la sortie de l'album The Man with the horn, en 1981, après plusieurs années de silence.
L'exposition We Want Miles a été réalisée avec le soutien de Miles Davis Properties.
Exposition We Want Miles, Miles Davis : le jazz face à sa légende Du 16 octobre 2009 au 17 janvier 2010 Musée de la musique - Cité de la musique 221 avenue Jean Jaurès 75019 Paris 01 44 84 44 84 Site : www.citedelamusique.fr
Horaires Du mardi au samedi de 12 heures à 18 heures Le dimanche de 10 heures à 18 heures Nocturne le vendredi jusqu'à 22 heures Ouverture exceptionnelle jusqu'à 20 heures les soirs de concert des cycles We Want Miles
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: MILES DAVIS Ven 16 Oct - 1:15
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Miles Davis, variations sur une énigme
Photo réalisée pour la pochette de l'album «You're Under Arrest, 1985. Anthony Barboza)
La Cité de la musique consacre, à partir de vendredi, une ambitieuse installation au génie du jazz. Sans pour autant dissiper l'aura mystérieuse de l'auteur de «Kind of Blue».
Miles Davis, dont on connaît la férocité depuis sa savoureuse autobiographie, redoutait une chose par-dessus tout : se retourner sur son passé. Il n'a consenti à le faire qu'à la fin de sa vie, pour deux concerts, qui eurent lieu quelques semaines avant sa mort.
Sans doute avait-il raison de se tenir à l'écart de la nostalgie… L'un de ces deux événements, qui s'est tenu le 10 juillet 1991 à la Villette, est diffusé à la fin du parcours intitulé «We Want Miles !», installé en face de la Grande Halle, dans la Cité de la musique.
Résumer soixante-cinq années d'une vie aussi riche et complexe que celle du trompettiste constituait une gageure dont les concepteurs de l'exposition se tirent admirablement.
Adoptant un découpage chronologique, la navigation est d'une grande fluidité : on est accueilli par la voix du maître. Ces cordes vocales passées à la paille de fer sont aussi caractéristiques que le son de sa trompette bouchée.
Le trompettiste chez lui, à New York, en 1969.
Quand d'autres projets du même calibre s'attachaient aux objets et à l'anecdote, la scénographie place la musique au centre du dispositif, à travers des « sourdines », manières de cabines dans lesquelles sont diffusés les morceaux emblématiques des ruptures stylistiques d'un musicien jamais fixé dans une formule, fût-elle celle du succès.
De grands panneaux photographiques rythment le parcours, comme des têtes de chapitre : photo de sa ville natale (Saint Louis), image du studio new-yorkais dans lequel furent gravés Kind of Blue et les albums avec Gil Evans - une ancienne chapelle.
Le premier niveau se termine avec l'évocation du second quintet des années 1960 et la photo d'une Ferrari incarnant l'éclatante réussite du gamin noir qui confia un jour que son vœu le plus cher aurait été d'être blanc.
À l'étage inférieur, on est accueilli par la diffusion du concert de l'île de Wight et les expérimentations électriques d'un homme assoiffé de reconnaissance, qui comptait séduire le public blanc, appuyé par sa maison de disques.
Psychédélisme des pochettes, électricité furieuse des instruments : l'accrochage plus heurté des salles répond aux secousses d'une époque dans laquelle Davis finira par s'égarer.
Un cul-de-sac qui se traduira par un silence de plusieurs années, illustrées ici par un long tunnel sombre dans lequel est offert He Loved Him Madly, cri d'amour désespéré de trente minutes donné en hommage à Duke Ellington, disparu en 1974.
Un parallèle avec Gainsbourg
La dernière partie de l'exposition s'attache à montrer comment Davis a su exploiter son image jusqu'à la nausée, de son retour à sa mort. Films de publicité, tenues de gangster dérisoires, mitraillette de pacotille. Le parallèle avec le Gainsbourg usé de la période Gainsbarre, qui couvre les mêmes années (1981-1991), est troublant.
Jusqu'à la musique, pathétique tentative de se raccrocher au wagon de la mode, qui favorise alors boîtes à rythme martiales et synthétiseurs criards. Les vitrines exhibant les tenues de la fin de sa carrière, dignes de celles d'un riche souteneur, replongent au cœur d'une décennie dans laquelle Davis s'expose littéralement.
Les quelques toiles présentées trahissent l'influence envahissante de Jean-Michel Basquiat. Deux des tableaux de ce dernier illustrent la phase durant laquelle Davis avait rejoint Charlie Parker et Dizzy Gillespie dans les clubs de la 52e Rue, à Manhattan.
Commissaire de l'exposition, Vincent Bessières a prêté son œil d'expert et sa passion sans tomber dans l'hagiographie. « Même après avoir travaillé de longs mois sur ce projet, je ne cerne toujours pas la personnalité réelle de Miles Davis », avoue-t-il humblement.
Alors autant diffuser la musique, ce que ce parcours propose en invitant les visiteurs à brancher un casque d'écoute pour entendre les chefs-d'œuvre inaltérables de la période 1949-1972, dont l'influence sur la musique est inestimable.
Dernière édition par Bridget le Mar 5 Avr - 19:24, édité 3 fois
liliane Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Lun 19 Oct - 10:56
Exposition Miles Davis en video :
A partir d'octobre 2009, la Cité de la Musique consacre une expo au jazzman Miles Davis. Une première pour We Want Miles, premier événement de cette envergure consacré au musicien. En compagnie du commissaire Vincent Bessières, petite visite guidée en vidéo de l'expo sur l'une des premières pop star du jazz. Après les expos sur John Lennon, Gainsbourg ou Jimi Hendrix, la Cité de la Musique veut avec We Want Miles (du 16 octobre 2009 au 17 janvier 2010), consacrer une rétrospective à une autre figure populaire de la musique. Après le rock, la pop ou la chanson française, la Cité de la Musique a évidemment reporté son choix sur Miles Davis, trompettiste jazz, décédé en 1991 et qui tout au long de sa carrière a porté une attention particulière aux collaborations et influences en tous genres (pop, rock, électro ou hip hop).
Une particularité pour cette expo, la première de cette importance dédiée au trompettiste au niveau international. Un événement qui se tient donc à Paris, et non aux USA, et qui trouve sa justification, entre autre, dans les liens que le musicien a entretenu avec Paris et la France tout au long de sa vie.
Musicien, mais surtout conscient d'être un artiste hors-pair, Miles Davis a très tôt su se jouer des médias et se créer son propre mythe. Entre refus d'interview et médiatisation dans les années 80, Miles Davis, est le premier jazzmen à avoir créé une attente auprès des médias et de son public. Après son passage à vide de 1976 à 1981, le trompettiste revient au devant de la scène avec plusieurs albums dont le live We Want Miles, qui a donné son titre à l'expo. Un concert en juillet 1991 à la Grande Halle de la Villette quelques mois avant sa mort et la boucle est bouclée, la Cité de la Musique reveut du Miles et lui consacre une expo rétrospective à découvrir en vidéo ci-dessous.
Avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly Film français. itv Louis Malle / François Chalais Ascenseur pour l'échafaud
Qui pense Miles Davis pense inmanquablement ‘Ascenseur pour l’échafaud’, le premier film de fiction du jeune Louis Malle (25 ans à l’époque) réalisé en 1957.
Une musique fascinante enregistrée en une seule prise par l’artiste et son célèbre quintet réunissant Barney Wilen au sax ténor, René Urtreger au piano, Pierre Michelot à la basse et Kenny Clarke à la batterie.
Louis Malle voulait que la musique soit le contrepoint de l’action et de l’atmosphère du film et non pas une quelconque interprétation personnelle. Tous les amateurs connaissent l’histoire de cette création musicale totalement improvisée pour les quatre membres du groupe, un tout petit peu moins pour le Maître. Trois heures ont suffi sur simple vision des images.
Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Ven 11 Déc - 3:51
Miles Davis trente ans de création en 70 CD
L'objet pèse ses 2 bons kilos et annonce fièrement "l'intégralité des albums studio et live enregistrés par Miles Davis pour le label Columbia". Soit 70 CD pour 52 albums - il y a des albums doubles - certains indisponibles depuis plusieurs années, présentés dans leurs pochettes d'origine, cartonnées, et pour un bon nombre d'entre eux accompagnés de prises différentes et de raretés. Prix en magasins et sur les sites de vente en ligne : de 170 à 180 euros.
Soyons clair, dans le secteur du jazz, la parution de Miles Davis : the Complete Columbia Album Collection fait son petit effet événementiel. Miles Davis est une star, et le soin général apporté à la réalisation de cet ensemble impressionnant montre qu'il est traité en conséquence.
Miles Davis et Columbia, c'est une longue histoire. Trente ans entre la première séance d'enregistrement du trompettiste pour la compagnie phonographique américaine, le 26 octobre 1955 à New York (avec John Coltrane), et la dernière, le 4 février 1985 au Easy Sound Studios de Copenhague (en principal soliste d'une composition pour grand orchestre de Palle Mikkelborg).
Trente ans durant lesquels Columbia donne toute liberté à Miles Davis, pour qui rien n'est trop beau. Il enregistre en grand orchestre avec Gil Evans, les pochettes de ses disques sont sophistiquées, de 1968 à 1975, il a studio ouvert jour et nuit.
Ce qui donne un corpus d'une grande richesse où, quasiment de disque en disque, Miles Davis peut se réinventer, passer d'une forme à l'autre, faire entendre son futur musical plutôt que refaire ce qui lui avait réussi précédemment. C'est ce que la présentation chronologique de ce coffret Columbia fait ressortir.
Entre 1995 et 2007, la compagnie avait déjà publié huit luxueux coffrets thématiques : les années en quintette avec Coltrane, celles avec Gil Evans, le quintette des années 1960, avec Wayne Shorter et Herbie Hancock, les diverses périodes électriques. Passionnant pour suivre une période donnée, une formation mais dans une cohérence parfois en contradiction avec le labyrinthe des évolutions du trompettiste.
Pochettes cartonnées Une bonne partie des enregistrements en public ne figuraient pas dans ces précédents coffrets. Ils sont tous ici. Y compris celui du 8 mai 1949, Salle Pleyel, première visite à Paris de Miles Davis - publié en 1977 - et l'intégralité du concert à l'île de Wight, le 29 août 1970 - une première officielle. En bonus, on trouve en DVD un passionnant document sur deux concerts de l'automne 1967 en Europe.
La qualité du report des fac-similés des pochettes, celle du mastering pour cette édition - le catalogue sonore de Miles Davis a toujours été bien traité par Columbia - et la présence d'un livre à la pagination copieuse (250 pages) témoignent de l'attention éditoriale d'un projet voulu par... le bureau français du jazz de Sony Music, dont Columbia est l'un des labels.
"J'ai proposé le projet en décembre 2007, explique Daniel Baumgarten, producteur avec Richard Seidel de ce coffret. Nous avons eu l'accord final et le financement des Américains en février. Je tenais à des fac-similés sous pochette cartonnée, comme les Japonais le font régulièrement, et à un texte en français pour la biographie et les notes sur chaque album."
Sept mois de travail, la mise en fabrication de fin août à mi-septembre et un premier tirage de 20 000 exemplaires pour le monde, dont 5 000 pour la France. Mises en vente le 16 novembre, 3 000 boîtes ont déjà été commandées. A l'échelle du jazz, c'est aussi important que les coffrets consacrés aux Beatles pour le rock.
Miles Davis : the Complete Columbia Album Collection, 1 coffret de 70 CD et 1 DVD Columbia/Sony Music.
Sylvain Siclier Le Monde
liliane Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Mer 16 Déc - 19:45
Le Congrès place le légendaire Miles Davis sur un piédestal musical ÉTATS-UNIS | La Chambre des représentants américaine a commémoré mardi le 50e anniversaire du mythique album de Miles Davis "Kind of Blue". Elle a voté une résolution réaffirmant que le jazz était un "trésor national".
AFP | 16.12.2009 | 06:57
La Chambre des représentants américaine a commémoré mardi le 50e anniversaire du mythique album de Miles Davis "Kind of Blue". Elle a voté une résolution saluant sa "contribution unique au jazz américain" et réaffirmant que le jazz était un "trésor national".
Le texte, approuvé par 409 voix contre zéro, "encourage le gouvernement américain à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver et faire progresser" le jazz.
"Kind of Blue" avait été enregistré au printemps 1959 à New York. Le trompettiste, déjà célèbre à 32 ans, avait réussi à rassembler dans l'ancienne église où s'était installée la Columbia, quelques uns des plus grands génies du jazz.
L'enregistrement a été classé cette année par le magazine Rolling Stone au 12e rang des 500 plus grands albums des tous les temps et dans tous les styles de musiques.
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Sujet: Re: MILES DAVIS Ven 15 Jan - 10:27
Miles Davis «We Want Miles»
Miles Davis (1926-1991), trompettiste noir américain, dit « Le Prince des Ténèbres » Si vous avez le temps et les moyens d'une expédition dans la capitale ne ratez pas l’exposition « We Want Miles », le titre de l’album live de 1981 qui signa son retour après cinq années de silence, à la Cité de la Musique à Paris. jusqu’à dimanche prochain 17 janvier 2010, pour vous immerger dans l’univers du Sorcier. En dehors d’une expositions d’objets cultes plus ou moins convenus, les images sur grand écrans, les concerts proposés et les films projetés laissent pantois quant à l’importance de la trace laissée par ce musicien inoui.
La diffusion sur grand écran, dans une salle à part, du concert de 1991, Miles Davis à la Villette, où l’artiste accepte de se retourner sur son passé, fonctionne comme une allégorie car back-ground on aperçoit la Cité de la Musique alors en construction; l’illustration de l’art comme un chantier perpétuel.
«Miles Davis nous a appris l'impuissance de la technique face à la puissance du désir» cette citation de Keith Jarrett situe bien la modernité et la place dans notre époque de l’enfant de Saint Louis qui très tôt comprit l’importance du souffle.
55.000 personnes ont déjà visité l'exposition et en raison de ce très grand succès qui dépasse les précédentes expositions dédiées à Jimi Hendrix, Pink Floyd ou John Lennon, la Cité de la musique ouvrira exceptionnellement ses portes jusqu'à minuit pour les trois derniers jours, les 15, 16 et 17 janvier 2010.
Les frères Ferrandez, Jacques le dessinateur de bandes dessinées et Jean-François dit Ripo (photo RipoDesign.com), photographe entre autres activités, ont travaillé sur ce personnage hors du commun.
Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Mar 26 Jan - 1:08
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Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Ven 21 Mai - 0:51
MILES DAVIS
Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Mer 14 Juil - 1:14
Montréal accueille l'exposition Miles Davis de Paris
Succès de l'hiver à Paris, l'exposition sur Miles Davis poursuit sa carrière à Montréal. La création de la Cité de la Musique s'enrichit de contenus spécifiques.
C’est une première pour le Musée des Beaux Arts de Montréal, l’exposition consacrée à Miles Davis. Jamais le jazz n’avait eu droit de cité dans ce musée… comme ce fut le cas aussi à la Cité de la Musique à Paris qui avait initié et présenté cette exposition l’hiver dernier.
A Paris, ce débarquement du jazz au musée de La Villette avait été couronné de succès avec 75.000 visiteurs en trois mois "condamnant" même les organisateurs à donner des nocturnes supplémentaires.
Dans la métropole québécoise, le Festival International de Jazz (25 juin-6 juillet) a provoqué un pic de fréquentation pour cette exposition qui a été légèrement adaptée par les autorités culturelles montréalaises.
Si le fil conducteur voulu par le commissaire parisien Vincent Bessières a été maintenu - la vie de Miles traversée en huit périodes avec force illustration musicale - des œuvres d’art ont été ajoutées, et notamment des tableaux de Jean-Michel Basquiat, des autoportraits (dessins et peintures) et une sculpture géante en résine de Miles signée Niki de Saint Phalle.
L’exposition présente également - et c’est certainement le bonus le plus vivant - des illustrations des nombreux passages du trompettiste à Montréal. On y voit ainsi Miles en concert en 1985, six ans avant son décès :
"on entend un Miles à la fois sombre et intense mais aussi léger par moments au point de jouer à cache-cache avec la caméra au milieu d’un solo. Du grand art", témoigne André Ménard, directeur artistique du Festival International de Jazz de Montréal.
"We want Miles". Miles Davis : le jazz face à sa légende.
Musée des Beaux-Arts de Montréal, jusqu’au 29 août.
Jean-Louis Lemarchand, à Montréal
Nine Admin
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Sujet: Re: MILES DAVIS Dim 8 Aoû - 0:31
Columbia réunit 43 albums de Miles Davis dans "The Genius of Miles Davis"
Publié le 03 août 2010 - 00:33
[center]Les acheteurs du coffret de Columbia 'The Genius of Miles Davis', disponible le 14 septembre, auront droit à 43 CD et divers objets liés à l’artiste
Pour honorer sa collaboration avec le trompettiste légendaire du jazz américain Miles Davis, Columbia a réuni les huit coffrets de CD, sortis entre 1996 et 2000, dans une collection baptisée The Genius of Miles Davis, disponible à la vente dès le 14 septembre.
Le coffret, qui a la forme d’une pochette de trompette, contient au total 43 CD regroupant les meilleurs titres de la carrière de l’artiste enregistrés au studio entre 1955 et 1975. Les huit collections, connues sous le nom The Miles Davis Series et récompensées par huit Grammy Awards, suivent l’évolution de la carrière de l’artiste chez Columbia.
Miles Davis & John Coltrane:
The Complete Columbia Recordings 1955-1961 couvre les débuts du groupe de Miles, connu comme le premier grand quintet, avec le célèbre saxophoniste John Coltrane, le pianiste Red Garland, Philly Joe Jones (batterie) et Paul Chambers (contrebasse). Il contient des enregistrements qui ont produit le matériel de fameux albums, comme Round About Midnight, Milestones, Jazz Track ou encore Kind Of Blue.
Miles Davis & Gil Evans:
The Complete Columbia Studio Recordings comporte des enregistrements issus de la collaboration avec Evans entre 1957 et 1968. On peut y entendre des titres des albums Miles Ahead, Porgy And Bess, Sketches Of Spain ou encore Quiet Nights.
Le second grand quintet de Miles Davis avec le fameux pianiste Herbie Hancock, le saxophoniste George Coleman, Ron Carter (contrebasse) et Tony Williams (batterie) est revisité dans le coffret Seven Steps: The Complete Columbia Recordings Of Miles Davis (1963-1964). Il resume les albums Seven Steps To Heaven, Quiet Nights et Funny Valentine.
Miles Davis Quintet 1965-68:
The Complete Columbia Studio Recordings est consacré aux productions du second grand quintet, comme les albums Miles Smiles, Sorcerer, Nefertiti ou Filles De Kilimanjaro.
The Complete In A Silent Way Sessions se focalise sur le tournant de Miles vers une musique plus expérimentale aux accents pop, rock et électronique. On y découvre des titres composés par un second grand quintet renouvelé, avec la participation de Chick Corea (piano électrique), Joe Zawinul (orgue et piano électrique), Dave Holland (contrebasse) et John McLaughlin (guitare électrique).
The Complete Bitches Brew Sessions comprend des compositions entre août 1969 et février 1970. Le coffret couvre une période cruciale de la carrière de Miles Davis, marquée par l'influence de Jimi Hendrix, Sly Stone, James Brown ou encore Santana.
The Complete Jack Johnson Sessions regroupe les séances d’enregistrement, qui ont donné naissance à des titres des albums Live Evil, Big Fun, Get up With It, Directions et A Tribute to Jack Johnson, enregistré en 1970 comme bande-son du documentaire de Bill Cayton sur le champion mondial du box Jack Johnson. Cette collection est révélatrice de l’orientation de Miles vers une musique plus proche du jazz funky.
Le huitième coffret The Complete On The Corner Sessions aborde la période 1972-1974, lorsque Miles Davis composera sous les influences du Funk de Sly Stone, de Stockhausen et du free. Ces enregistrements sont à l’origine des albums On the Corner, Big Fun et Get Up With It. Plus de la moitié de cette musique n’avait jamais été éditée avant la sortie du coffret en 2007.
Les acheteurs du coffret auront également droit à une réplique exacte d 'une partie de la trompette Gustat Heim modèle 2 faite sur mesure pour Miles Davis, une lithographie inédite créée par Miles Davis et un T-shirt avec une citation imprimée de l’artiste :
I can't play like anyone else, I can't fight like anyone else, I can't do ANYTHING like anyone else. I'm just myself.
Figure emblématique du jazz du XXème siècle, Miles Davis, décédé en 1991 à l’âge de 65 ans a été distingué grâce à sa capacité d’incorporer dans sa musique des influences de genres musicaux diverses en livrant des compositions révolutionnaires.
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Sujet: Re: MILES DAVIS Ven 17 Déc - 0:30
BIOPIC SUR MILES DAVIS
KIND OF BLUE
L'acteur et producteur Don Cheadle (Iron Man 2) poursuit ses efforts pour porter au cinéma le destin du jazzman Miles Davis, a-t-il confié au Hollywood Reporter.
Don Cheadle s'est montré optimiste au sujet de son projet de film biographique dédié à la personnalité de Miles Davis. Le comédien vu dernièrement dans Iron Man 2 a terminé le scénario du film coécrit avec Steven Vegelman, a annoncé ce dernier lors d'une soirée célébrant les 40 ans du double-album Bitches Brew.
L'acteur âgé de 46 ans recherche désormais des financements afin de monter le projet en développement depuis 2006. Il assurera également la direction du film et tiendra le rôle principal.
En mars dernier, les héritiers de Miles Davis avaient annoncé la participation de Herbie Hancock à la bande originale du long métrage.
Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: MILES DAVIS Dim 3 Avr - 17:31
Tribute to Miles
La soirée événement du 18 juillet 2011 à l'Olympia! "Tribute to Miles" c'est son nom, est un concert exceptionnel qui réunira Herbie Hancock, Wayne Shorter et enfin Marcus Miller.
Avec cette formation éphémère, ces anciens musiciens de Miles Davis lui rendent hommage, 20 ans après sa disparition.
La soirée "Tributes to Miles" est programmée dans trois villes différentes.
Après le 12 juillet au Festival Jazz a Vienne, puis le festival Jazz à Juan le 15 juillet, le trio se rendra enfin dans la capitale, et plus exactement dans la mythique salle de l'Olympia, le 18 Juillet 2011.
Herbie Hancock, Wayne Shorter et Marcus Miller, rendront ainsi hommage, le temps d'une soirée, au fascinant et incroyable compositeur et trompettiste de jazz américain, Miles Davis.
Ce trio fait ainsi écho à un album de jazz du même nom sorti en 1994 qui réunissaient déjà Herbie Hancock, Wayne Shorter ainsi que Tony Williams, Ron Carter et Wallace Roney.
Ce trio inclassable et exceptionnel prendra ainsi place à l'Olympia, le 18 juillet 2011.
Pianiste et compositeur de jazz, Herbie Hancock est l'un des musiciens de jazz les plus importants et influents. Il a mêlé au jazz des éléments de soul, de rock, de funk, de disco ainsi que, parfois, quelques rythmes issus du rap.
Herbie Hancock a joué avec de nombreux grands jazzmen dans les années 1960 et a rejoint le Miles Davis quintet, avec lequel il a redéfini le rôle de la section rythmique.
Compositeur de jazz américain, Wayne Shorter est l'un des plus importants musiciens de jazz issus des années 1960, grâce à ses nombreuses compositions et sa participation à des groupes majeurs de l'histoire du jazz.
Enfin, Marcus Miller, compositeur et bassiste de jazz fusion, voit sa carrière décoller lors de ses fructueuses collaborations avec Miles Davis (en naîtra dans les années 1980 l'enregistrement Tutu). Il a également travaillé sur l'album Zoolook de Jean Michel Jarre en 1984.
Tribute to Miles, le 12 Juillet au Festival Jazz à Vienne
le 15 Juillet u Festival Jazz à Juan Les Pins
le 18 juillet 2011, à l'Olympia à Paris
liliane Admin
Nombre de messages : 19569 Age : 50 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
Sujet: Re: MILES DAVIS Mer 4 Jan - 9:32
Don Cheadle concrétise son projet de biopic de Miles Davis
Après plus de cinq années de préparation, Don Cheadle est en passe de mener à bien son long métrage dédié au trompettiste de jazz Miles Davis. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, l'acteur a affirmé être en négociations budgétaires avec un studio afin de concrétiser l'entrée en production du film qui doit s'écarter du biopic musical habituel.
Don Cheadle, 47 ans, a déclaré que son long métrage tiendrait davantage du film de gangster que de la biographie au sens strict du terme. Le scénario se déroule en 1979, époque où le jazzman au tempérament ombrageux ne jouait plus pour raison de santé, avant de faire son retour sur scène deux ans plus tard. "C'Est Un Film Dans Lequel Miles Davis Aurait Adoré Joué", a estimé M. Cheadle. L'acteur se réserve le rôle principal du film mais aussi sa réalisation, la première de sa carrière.
Le projet affrontera un film biographique plus classique produit par Gregory Davis, fils aîné de Miles. George Tillman Jr. dirigera le long métrage. L'homme est rompu au biopic musical, après son Notorious Bigconsacré au rappeur du même nom. Don Cheadle a tenu a précisé qu'il avait aussi le soutien des ayants-droit de Miles Davis.
(3 Janv 2012 - Relax News)
Nine Admin
Nombre de messages : 12721 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: MILES DAVIS Mar 30 Jan - 13:25
Ascenseur pour l’échafaud
a 60 ans :
retour sur la BO mythique
de Miles Davis
Louis Malle a eu du flair pour son premier film.
1957. Fort de son travail sur Le Monde du silence,
co-réalisé avec Jacques-Yves Cousteau
et couronné par l’Oscar du meilleur documentaire,
Louis Malle est en train de boucler
son premier long-métrage de fiction,
Ascenseur pour l’échafaud,
un film noir dont Jeanne Moreau tient le rôle principal.
Le jeune réalisateur, alors âgé de 25 ans,
est un peu sous pression.
Il doit présenter son film pour le prestigieux Prix Louis-Delluc
et n’a guère de temps pour finaliser la bande originale.
Heureusement, il va pouvoir compter
sur le génie de Miles Davis, que son assistant
Jean-Paul Rappeneau lui a conseillé d’engager.
De passage à Paris en novembre, pour un concert,
le célèbre trompettiste de jazz visionne
Ascenseur pour l’échafaud lors d’une projection privée
et donne son accord.
Rendez-vous est pris le 4 décembre,
au studio Le Poste Parisien,
où Miles Davis accompagné d’autres musiciens
(Barney Wilen au saxophone ténor,
René Urtreger au piano,
Pierre Michelot à la contrebasse, Kenny Clarke à la batterie)
vient enregistrer, en impro, le score du film,
en présence de Jeanne Moreau qui est là pour les accueillir.
Malle est tendu, contrairement à Davis
qui trouve l’exercice plutôt tranquille
comparé à un concert à l’Olympia.
Pendant l’enregistrement,
Louis Malle explique à un journaliste médusé ce qu’il se passe :
"Il a vu le film, et nous avons discuté de ce qu’on pourrait faire, et actuellement avec sa formation, on lui projette les images, et on enregistre directement."
Le résultat est tout simplement sublime.
La musique de Miles Davis accompagne parfaitement le film,
sans trop coller aux images (selon le désir de Louis Malle),
comme dans la scène où le personnage de Jeanne Moreau
erre dans les rues à la recherche de son amant.
Edité sous forme d’album vinyle,
Ascenseur pour l’échafaud (Lift to the Scaffold en anglais) influencera les œuvres suivantes de Miles Davis
et restera comme un des monuments de sa discographie.