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 BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK

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Nine
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MessageSujet: BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK   BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK EmptyDim 14 Déc - 18:02




Barry Lyndon est tout autant un concert classique qu'un musée de
peinture.








Scénariste : Stanley Kubrick
D'après l'oeuvre de : William Makepeace Thackeray


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Barry Lyndon est d'une beauté exceptionnelle, une beauté de chaque plan, de chaque image : on pourrait mettre en pause à chaque instant et s'emplir les yeux des tableaux admirables conçus et composés par un peintre au talent extraordinaire, mais un peintre qui joindrait à cet art tous les autres talents. Jamais mieux que là, peut-être on n'a réalisé certains idéaux plaçant le cinéma comme la synthèse et l'achèvement de toutes les autres formes artistiques.


Il n'y a pas une fausse note, pas une erreur de rythme, pas une faille de distribution.


Rien que pour ça, cette merveille resterait dans l'histoire du cinéma...et comme il y a mille autres images inouïes...


Distinctions
[color=white] 

Le film s'est fait remettre lors de la cérémonie des oscars, en 1975 les distinctions suiventes :









Prix
Lauréat
Direction artistiqueRoy Walker
Meilleure photographieJohn Alcott
Meilleurs costumesUlla-Britt Söderlund
Milena Canonero
Meilleur arrangement musicalLeonard Rosenman
Meilleur réalisateurKubrick
Meilleur filmKubrick
Meilleur scénario adaptéKubrick




BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK Image964
Barry Lyndon demeure effectivement un film d'une beauté saisissante, à la fois emblématique du travail du maître et sans doute l'un des sommets absolus d'un genre, le film historique, duquel il se démarque fortement, avec sa tonalité tragique et retenue qui entre en collision avec la beauté des images, des costumes et les émotions des personnages. À la fois distant et glacé mais curieusement envoûtant et émouvant, et comme tous les films de Kubrick, un film qui subjugue et qui fascine, à tous niveaux impeccable et transcendant, que tout amateur de Kubrick savourera trois heures durant avec contentement et délectation. On peut parler ici de perfection formelle.


Dernière édition par Nine le Mar 16 Déc - 13:48, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK   BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK EmptyDim 14 Déc - 18:18

Barry Lyndon (1975)


BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK Image965


Musique : J.S. Bach, Frederick the Great, G. F. Handel, W. A. Mozart, Giovanni Paisiello, Franz Schubert, Antonio Vivaldi

Adaptation musicale : Leonard Rosenman

En 1976, Stanley Kubrick affirmait que « les films historiques ont ceci de commun avec les films de science-fiction qu'on tente d'y recréer quelque chose qui n'existe pas. » Cette phrase explique très bien pourquoi le réalisateur américain a passé tant de temps à préparer et à tourner BARRY LYNDON, adapté d’un roman picaresque de William Thackeray, « The Adventures of Barry Lindon », paru en 1844. Son obsession à rendre ce film authentique jusque dans ses moindres détails le conduira à traficoter l’un des deux derniers objectifs Zeiss encore existants au monde (l’autre se trouvant alors à bord d’un appareil de la NASA) pour filmer des scènes entièrement éclairées à la bougie. A cet égard, le travail remarquable du photographe John Alcott sera récompensé par de nombreux prix de par le monde.

Le même soin est apporté à la musique. Pour Barry Lyndon, Stanley Kubrick s’est littéralement plongé dans la musique du XVIII ème siècle afin d’être le plus possible fidèle à son sujet et d’accompagner comme elles le méritent ces images magnifiques. Afin de synchroniser au mieux les musiques qu’il a choisi et leur donner un sens, Kubrick a fait appel à Leonard Rosenman, un compositeur de musique de film (LA FUREUR DE VIVRE, A L’EST DE L’EDEN) qui a étudié avec Schoënberg.

BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK Image966


Son remarquable travail d’adaptation a été récompensé par un oscar, mais à quel prix ! Rosenman, cité par John Baxter, raconte que Stanley Kubrick est « brillant mais réduit tout le monde en esclavage. Après le 105 e enregistrement d’un morceau, il se plaignit que l’orchestre avait un décalage d’un tiers de temps. C’en était trop. J’ai jeté ma baguette par terre, je l’ai saisi par le cou et j’ai essayé de l’étrangler. » (1)

Comme A CLOCKWORK ORANGE, BARRY LYNDON raconte l’ascension et la chute d’un homme. Alex, être violent accède à la sagesse et à la rédemption avant de retomber dans la violence. De même, Redmond Barry réussit à entrer dans le grand monde, mais son imprudence le conduit à sa perte.

Cette vie tragique est illustrée musicalement par la magistrale « Sarabande » de Haendel, originellement écrite pour le piano, et qui est ici interprétée par le National Philharmonia Orchestra. Cette pièce illustre dans le film tous les duels du protagoniste. On l’entend dans sa version originale pendant le générique de début, comme pour annoncer au spectateur que la vie de Barry n’est qu’une succession de duels et de combats pour survivre. La « Sarabande » est ensuite orchestrée par Rosenman pour cordes en pizzicati, accompagnées de timbales puis d’un clavecin, dans le duel avec Quin, orchestrée délicatement pour cordes seules lorsque Redmond se bat gentiment avec son jeune fils Brian (adaptation qui préfigure puis accompagne la tragédie qui suit, le plus grand duel que Redmond aura à affronter, et dont il ne sortira hélas pas victorieux), orchestrée enfin pour timbales et cordes en stacatti nerveux lors du duel final entre Redmond et Lord Bullingdon dans le poulailler.

Le thème de Haendel n’est pas qu’un simple leitmotiv unifiant le film de façon artificielle. Il amplifie de manière subliminale et inconsciente la tragédie que vit Redmond. Bien plus que cela, cette variation d’un même thème rend le film plus lyrique qu’il ne l’est déjà et semble marquer de manière solennelle, comme dans un opéra, la progression de l’action. Elizabeth Giulani relève à cet égard que BARRY LYNDON est construit selon les règles de l’opera seria, devenu un genre majeur au XVIIème siècle. En effet, « on y trouve une opposition entre récitatif et aria, transcrite dans l’alternance des plans séquences montés serrés qui signent les moments où l’action avance (la prise de vue est latérale et le tempo rapide) et, quand l’action s’arrête, l’ouverture de l’espace par travelling avant ou arrière et arrêt de la caméra sur le personnage. De même, l’action est ponctuée de scènes de duel que souligne la variation d’un même motif musical jouant lui-même de la répétition et de la variation (une passacaille). Le parallélisme pourrait se poursuivre : le décor de ces duels s’intériorise de plus en plus, les plans sont de plus en plus rapprochés et, crescendo, l’intensité de la musique s’accuse par un renforcement du niveau sonore. » (2)

Dans la première partie du film, BARRY LYNDON contient beaucoup de musique diégétique essentiellement percussive, accompagnée d’instruments folkloriques.. De la musique militaire pour illustrer les défilés (comme l’indique la voix off: « The whole country was alive with war’s alarums, the three kingdoms ringing with military music ») (« British Grenadiers », « Lilliburlero », « Hohenfriedberger March ») et des danses populaires irlandaises… La bande-son participe de la volonté de Kubrick de faire de BARRY LYNDON un film authentique.


Découvrez [traditional]!


La musique change lorsque Redmond fait son entrée dans le Monde : ses premiers pas dans ce milieu qu’il connaît guère est accompagnée par une marche extraite d’un opéra de Mozart : Idoménée (1781). Ce morceau possède en effet les caractéristiques nécessaires pour opérer cette transition : il s’agit d’une marche (rappel des marches militaires de la vie « sauvage » de Redmond) mais très finement orchestrée et harmonisée, caractéristique du style ciselé de Mozart (entrée dans le monde civilisé).


Ryan O'Neal et Marisa Berenson
dans BARRY LYNDON (1975)
Stanley Kubrick a choisi également d’illustrer les scènes d’amour d’une façon très significative. Les scènes de la partie irlandaise sont ainsi illustrées par un morceaux du groupe The Chieftains, « Women Of Ireland », orchestré différemment à chaque fois et illustrant l’amour de Nora Brady et de Redmond Barry puis celui de Nora Brady et du capitaine Jack Quin. On retrouve cet air lorsque Redmond courtise la jeune fille allemande : comme si Redmond s’attendait à trouver chez les autres femmes tout ce qu’il avait aimé chez Nora. Néanmoins, la scène de la rencontre puis du baiser n’est pas illustrée par le « Women Of Ireland »: Barry s’est affranchi du souvenir de Nora en rencontrant le « véritable » amour (du moins en apparence). Cette séquence est devenue célèbre non seulement par sa beauté formelle, mais aussi par sa musique : Le « Trio pour piano en si bémol, opus 100 » de Franz Schubert, pièce délicate, aux harmonies raffinées, et magnifiquement interprétée par Ralph Holmes (violon), Moray Welsh (violoncelle) et Anthony Goldstone (piano), transcende en effet la tendresse de ce baiser. La pièce est pourtant totalement anachronique puisqu’elle date de 1814. Kubrick a confié dans un entretien qu’il a donné à Michel Ciment en 1976 que rien dans la musique du XVIIIème siècle ne convenait : le Trio de Schubert fut donc choisi pour illustrer la scène, après le tournage.

BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK 18898810


Le plus grand moment du film est bien entendu la rencontre avec Lady Lyndon. C’est à cet instant que la vie de Redmond va basculer. Ce basculement est illustré par un intermède (« intermission ») entre la partie I et la partie II. Stanley Kubrick « renouvelle » l’expérience de SPARTACUS en synchronisant une musique sur un fond noir, afin de bien séparer les deux vies de Barry (on retrouvera ce type de choses dans BREAKING THE WAVES).

A partir de ce moment, la vie noble de Redmond Barry est illustrée par des musiques plus raffinées mais également plus tragiques. Parmi elles, le concerto pour violoncelle de Vivaldi, qui introduit la tragédie : Lady Lyndon n’est plus qu’un élément du décor et Lord Bullingdon, qui voit en Barry, à raison, un vulgaire opportuniste, commence à éprouver une haine farouche à l’égard de celui qui indûment a remplacé son père. On entend de nouveau cette musique après la bagarre entre Redmond et son beau-fils, afin de symboliser son échec et sa solitude. La Danse Allemande de Schubert prend un air très ironique en accompagnant notamment le récit sanglant que fait Barry à son fils pour qu’il s’endorme ou les efforts vains de Barry pour être anobli. Enfin, le Concerto pour 2 Clavecins et Orchestre en Do Mineur de Bach, utilisé comme musique diégétique, est brutalement interrompu par les provocations de Lord Bullingdon

La deuxième partie du film s’achève de la même façon qu’elle a commencé, avec la musique du baiser, le Trio pour Piano de Schubert, qui défera l’amour entre Redmond Barry et Lady Lyndon, lorsque Bullingdon aura dicté ses conditions. La boucle est bouclée , le vieillard redevient un enfant, et il faut tout recommencer. Un Trio pour Piano dont les dernières notes torturées laissent planer l’ambiguïté lorsque Lady Lyndon signe la rente annuelle de Redmond : l’aime-t-elle encore ?



(1) Source : John Baxter : « Stanley Kubrick » (Seuil) etoile scintillante
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MessageSujet: Re: BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK   BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK EmptyDim 14 Déc - 18:51

LE THEME MUSICAL BARRY LYNDON



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MessageSujet: Re: BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK   BARRY LYNDON - STANLEY KUBRICK EmptyDim 14 Déc - 19:04



SERENADE DE SCHUBERT coeur








INTERPRÈTES

Ryan O'NEAL

Redmond Barry

Marisa BERENSON

Lady Lyndon

-> 250 jours de tournage en Grande-Bretagne, Irlande et RDA. Le budget prévisionnel de 2,5 millions de dollars s'est transformé en budget final de 11 millions de dollars.

En 1976 il se voit attribuer 4 Oscars aux États-Unis décoration, costumes, adaptation musicale, image). Le film ne connaît le succès qu'en France, ailleurs, c'est un échec financier.




LE TRAVAIL SUR L'IMAGE

Stanley Kubrick voulait que ce soit d'une certaine façon un documentaire sur le XVIIIe.
Le film fut tourné en décors naturels, dans des lieux authentiques malgré la préférence de Kubrick à travailler en studio. Le château de la famille Lyndon : Hackton Castle, est composé d'un puzzle de quatre demeures historiques situées aux quatre coins de l'Angleterre.

Le travail sur les costumes procède de la même démarche : copie fidèle de costumes anciens ou utilisation de costumes authentiques.

Ce qui frappe fortement l'imagination, c'est le travail de la composition plastique : références picturales et travail du chef opérateur.


L'ÉCLAIRAGE EN INTÉRIEURS


Le travail du chef opérateur John Alcott a marqué une date dans l'histoire du cinéma contemporain, en particulier dans les scènes de nuit. Il a opté pour la lumière naturelle de l'époque : la bougie. Ce choix esthétique fut rendu possible par l'évolution de la technique : progrès dans l'optique, progrès dans la fabrication de la pellicule (émulsions), progrès dans le traitement en laboratoire.

La nécessité d'un objectif à grande ouverture a obligé l'équipe technique à modifier la caméra par des "bricolages" qui durèrent 3 mois !

C'est dans les scènes de jeu, par exemple où Lord Ludd, entouré de ses maîtresses (hommage à Watteau) affronte Balibari et Redmond, ou encore la scène de la rencontre avec Lady Lyndon, que le procédé atteint son effet maximum : la chaude lumière des bougies sur les lustres, le chatoiement des costumes, les visages maquillés des hommes et des femmes créent sous nos yeux un monde totalement autre.

L'utilisation d'un grand nombre de bougies dans des endroits plus modestes que des palais donne le même effet mais est moins cohérent du point de vue de la vérité historique.
Le tournage en "basse lumière", l'emploi d'un objectif à grande ouverture, le traitement "poussé" du négatif en laboratoire donnent par ailleurs un effet esthétique : la création d'un grain sur l'image (différent de l'effet de tramage assez souvent employé)


L'IMAGE EN "EXTÉRIEURS"

Barry Lyndon est le premier film à nous avoir proposé de superbes paysages, d'admirables ciels, dignes du pinceau de Constable, où l’œil voit vivre la lumière et le vent.
C'est seulement depuis peu de temps que la pellicule permet des écarts d'exposition (par le passage d'un nuage par exemple) et la variation de la lumière naturelle.

Il faut remarquer aussi les "basses lumières" (crépuscules, brumes), ainsi que les lumières rasantes de fin de journées.

On doit signaler également l'utilisation de l'objectif à focale variable (ZOOM) Angenieux 25/250, mis au point à la fin des années cinquante.

Dans Barry Lyndon, de nombreux plans-séquences sont conçus pour l'emploi du zoom (souvent un zoom arrière, partant d'un détail en gros plan et agrandissant le cadre, accompagné souvent d'un travelling ou panoramique combiné) : parade des soldats anglais, duel contre Quin, enterrement de Bryan... Ces plans-séquences ont une grande fluidité et une grande homogénéité.

***
Barry Lyndon est un film qui ne se contente pas d'être la mise en image d'un texte ("écranisation" comme disent les cinéastes soviétiques) pas plus que la mise en scène d'un dialogue, un très large part de l'histoire nous est racontée par l'image et par l'image seule, rehaussée par des effets sonores et musicaux.

L'importance narrative et émotionnelle de l'image est constante dans Barry Lyndon


Nous retrouvons, ici, la grande narration cinématographique héritée du cinéma muet.

LE RÔLE DU COMMENTAIRE

Stanley Kubrick combine deux récits parallèles mais non équivalents :
- Une histoire racontée en images
- Un commentaire parlé et un commentaire musical.

L'emploi du commentaire est fréquent chez Kubrick (Lolita, Orange mécanique, Les sentiers de la gloire, Docteur Folamour).

Dans Barry Lyndon, le commentaire permet d'éviter des dialogues et des scènes d'information, il permet également de préciser les lieux et les dates. A l'occasion , ce commentaire se fera ému, ironique, polémique, résigné, en fonction des scènes. Il arrive parfois que le commentaire soit en concurrence avec le récit en images et même le contredise.

L'IMPORTANCE DE LA MUSIQUE


La musique a toujours été importante dans les films de Kubrick (2001 et Le beau Danube bleu de Strauss, A Clockwork Orange et Beethoven ...). Stanley Kubrick a toujours insisté sur la musique non seulement comme accompagnement de l'image mais comme mode de communication. Kubrick vise un cinéma qui fonctionne au niveau de l'affectivité.

Kubrick a fait appel au compositeur américain Léonard Rosenman pour arranger les thèmes classiques qu'utilise le film : Sarabande de Haendel, Barbier de Séville de Paisiello, Hohenfriedburger de Frédéric le Grand, Trio avec piano, Opus 100 de Schubert, Concerto en ut mineur, BWV 1060 de Bach.

Dans Barry Lyndon on trouve deux types de musique :
- Musique diégétique qui appartient à l'action du film (marches militaires, musiques de concerts, musique de danse).
- Musique commentaire ou expressive par laquelle le réalisateur souhaite faire passer un climat poétique, une émotion.


Barry Lyndon est l'un des rares films où la musique joue un rôle aussi important pour la narration et le climat de l’œuvre.


Barry Lyndon est tout autant un concert classique qu'un musée de peinture.
Maurice Fleuret



Le commentaire parlé et le commentaire musical permet l'économie des dialogues qui sont surtout le fait des personnages secondaires.

Le film s'achève en montrant des personnages taciturnes, perdus dans leurs pensées et leurs rêves. Ce qu'ils ont vécu les a menés à un point où le langage est vain, désormais.

REGARDS CRITIQUES

Ce qui fait le prix de ce film (...) c'est la manière dont Stanley Kubrick explore le XVIII° siècle, l'analyse, le recrée et le met en images. (...) C'est le prodigieux voyage dans le temps qu'il nous offre. (...)

Jean de Baroncelli
Le Monde
9 Sept. 1976
Chaque plan est un enchantement. Elégance et intelligence; saveur du dialogue ; vivacité du rythme ; et surtout raffinement dans la somptuosité... Stanley Kubrick avec Barry Lyndon nous donne un autre chef-d’œuvre. (...) Barry Lyndon vaut moins par la fidélité au roman de Thackeray et à la civilisation européenne, et particulièrement anglaise, au XVIII° siècle que par la fidélité de Kubrick à Kubrick ... Brave garçon tendre et loyal, Barry Lyndon, à l'école de ce monde, devient pillard et paillard, traître, espion, déserteur, ivrogne, brutal et maquereau. Bref : un gentleman.
Thackeray ricane, Kubrick éclate de rire...
Jean-Louis Bory
Le Nouvel Observateur
13 Sept. 1976