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| WILLIAM CLAXTON | |
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Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: WILLIAM CLAXTON Jeu 16 Oct - 20:33 | |
| . Mort du photographe de jazz William Claxton NOUVELOBS.COM | 13.10.2008
Le photographe américain William Claxton, amoureux du jazz, est mort samedi 11 octobre à l'âge de 80 ans, à Los Angeles. Connu pour ses portraits de légendes, comme Chet Baker et Steve McQueen, il a aussi illustré pléthore de couvertures d'albums depuis les années 50.
Life, Paris-Match et Vogue
Egalement célèbre dans le monde entier pour ses photos de mode, ses clichés et ses reportages sont parus dans Life, Paris-Match et Vogue. Il a fixé sur sa pellicule et avec sa sensibilité des ambiances à couper le souffle et les plus grands noms du jazz, des studios d'enregistrement aux salles de concerts, des rues de la Nouvelle-Orléans aux clubs de New York. Né à Pasadena, en Californie, il vivait à Los Angeles. (avec AP) http://www.williamclaxton.com/movie.html
BIOGRAPHIE
William Claxton est né à Pasadena en Californie. Il se passionne très tôt pour la photographie et rêve de suivre les traces de ses héros incarnés par Henri Cartier-Bresson, Robert Frank ou Irving Penn. Grand amateur de jazz, il débute sa carrière en fixant sur pellicule ses musiciens favoris, comme Chet Baker, avant de se voir attribuer par une maison de disques la création de pochettes de LP. Sa renommée dépasse rapidement les frontières tandis que ses photos paraissent dans Vogue, Life, Paris Match ou Vanity Fair. Il multiplie les expositions et publie plusieurs ouvrages photographiques qui sont des grands succès, dont : « CLAXOGRAPHY » (The Art of Jazz Photography), « STEVE MCQUEEN », « JAZZ SEEN » ET « PHOTOGRAPHIC MEMORY ».
Aujourd’hui, William Claxton vit et travaille à Los Angeles en compagnie de son épouse Peggy.
William Claxton nous présente une sélection remarquable de photos de Steve McQueen, mettant en scène l’acteur américain au début de sa carrière cinématographique dans les années 60. Ce magnifique hommage nous confirme qu’au-delà de son immense talent et de sa personnalité souvent controversée, ce fut aussi son physique exceptionnel, conjuguant une beauté rude avec une attitude cool, qui éleva Steve McQueen au rang d’icône inoubliable, symbole d’une certaine jeunesse d’hier et d’aujourd’hui. Perçu souvent comme une tête brûlée ou un rebelle, incarnant les caïds solitaires et les casse-cou, Steve McQueen fut avant tout un Américain pure souche.
William Claxton a côtoyé et travaillé avec son ami durant plus de six ans, capturant sur pellicule non seulement ses qualités d’interprète et son sens de la perfection, mais aussi sa tendresse, sa sensibilité et son humour coquin. Dévoilant rarement en public les facettes les plus séduisantes de sa personnalité, Steve McQueen s’est entièrement ouvert face à l’objectif de son complice.
En plus de ces superbes photos, dont la plupart sont inédites, Claxton nous offre une multitude de souvenirs intimes et d’anecdotes nous faisant découvrir une vision nouvelle du légendaire acteur. A travers ces clichés, on le retrouve en action aux côtés de ses amis motards, au volant d’un de ses nombreux bolides, avec quelques unes des femmes les plus connues de son époque ou en compagnie d’autres comédiens au cours de tournages mémorables. Gros plan exceptionnel sur un des plus grands acteurs du vingtième siècle, ces photos sont aussi un émouvant témoignage de l’amitié qui lia deux hommes.
Les photos de Jazz de William Claxton sont également des grands classiques, tous ceux qui s’intéressent au jazz les ont déjà contemplées. Qu’il s’agisse de portraits en studio ou de clichés pris sur le vif, ces photos elles-mêmes sont de la pure musique. Chacune d’elle témoigne d’une grande sensibilité pour les rythmes et les sonorités. William Claxton a saisi l’âme des musiciens, la concentration intense de Miles Davis et la vitalité débordante de Louis Armstrong. Depuis les années 50, William Claxton photographie les musiciens de jazz et bien plus encore. Ses images d’une intensité à couper le souffle ont aussi capté l’ambiance d’une époque, celle des rues de la Nouvelle-Orléans ou des clubs de Jazz légendaires de New York. Ses photographies sont les icônes de leur époque, et ce pas seulement pour les amateurs de jazz.
Source http://www.younggalleryphoto.com/photography/claxton/claxton.html Miles Davis, Los Angeles, 1956 John Coltrane Chet Baker, Los Angeles, 1954 Duke Ellington, Monterey, 1958 Memphis Slim, Chicago, 1960 Ray Charles, Hollywood, 1962
Dernière édition par Bridget le Ven 17 Oct - 11:20, édité 3 fois | |
| | | Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 73 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: WILLIAM CLAXTON Jeu 16 Oct - 23:26 | |
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. Il nous a quitté samedi, dans la nuit, dans sa maison de Los Angeles.
William Claxton avait 80 ans. C'était l'un des plus grands photographes américains : un amoureux du jazz - dont il a immortalisé les plus beaux instants - mais également le fantastique portraitiste d'acteurs comme Steve McQueen ou Nathalie Wood. Son objectif a sillonné les Etats-Unis, ses routes, ses visages, ses recoins les plus cachés. L'Express l'avait rencontré lors de la sortie de son dernier beau livre, Jazz Life (Taschen)
Voici sa dernière interview pour L'Express :
En 1959, l'année même où Ornette Coleman annonce le free jazz, le photographe californien William Claxton monte à bord d'une Chevrolet rouge avec le musicologue allemand Joachim-Ernst Berendt, pour réaliser un photoreportage monumental de «ce grand art américain, le jazz». Déjà célèbre pour avoir réalisé les couvertures des albums de Chet Baker ou de Duke Ellington, le jeune Claxton, 32 ans, sillonne l'Amérique pour explorer cette musique, ses racines, ses créateurs, ses environnements. Il produit de magnifiques portraits des légendes du jazz - Duke Ellington, Bill Evans, Louis Armstrong... - mais également ceux de musiciens de rue anonymes. Taschen réédite cette exceptionnelle collection d'images, accompagnées d'un carnet de voyage captivant et d'un CD de musiques enregistrées par les deux passionnés. Jazz Life fait 7 kilos et 50 grammes. C'est ce qui s'appelle donner au jazz son juste poids.
Vos portraits de Chet Baker et de Sonny Rollins faisaient les Unes de Time et de Vogue. Cependant, ces photos étaient très controversées aux Etats-Unis...
Mon pays voulait garder l'image caricaturale du jazzman jouant dans un club enfumé. Mes photos montraient les musiciens dans des situations insolites: Chet Baker sur un voilier, haussant sa trompette vers le ciel; Shorty Rodgers dans une cabane perchée sur un arbre; Donald Byrd jouant de la trompette dans le métro new-yorkais. La plus controversée fut celle de la couverture du disque Way Out West, de Sonny Rollins. Le saxophoniste posait au milieu du désert, habillé en cow-boy, brandissant son ténor comme un fusil. L'Amérique, en pleine ségrégation, ne supportait pas de voir un Noir porter la tenue symbolique du Yankee.
Le but du voyage était de montrer que le jazz véhiculait, outre une musique, un message social?
Tout à fait. Je l'ai conçu comme un reportage de guerre. La plaque d'immatriculation de notre Chevrolet était couverte d'un cache en carton sur lequel était écrit: «Visitez les coulisses des USA.» Les images et les sons les plus intéressants de ce voyage, nous les trouvâmes dans des lieux où les Blancs n'avaient jamais mis les pieds - des pénitenciers de la Louisiane, des églises de l'Alabama. Même nos rencontres avec les célébrités se sont faites dans des contextes insolites.
Par exemple?
Cette année-là, le contrebassiste Charles Mingus, tout aussi militant et en colère, créa une sorte de Salon des refusés en marge du festival de Newport. Il rassembla un groupe de laissés-pour-compte, qu'il baptisa les Newport Rebels, leur proposant de jouer sur le bord d'une falaise verdoyante dominant la baie, à quelques kilomètres de Newport. A eux s'unirent des pointures comme Thelonious Monk, Ornette Coleman, Abbey Lincoln... Mingus peignit les panneaux, vendit les tickets et le pop-corn et joua les maîtres de cérémonie.
D'autres souvenirs...
Suivre à Saint Louis un postier jazzman qui jouait du sax en livrant le courrier. Trouver Duke Ellington, déprimé, se produisant à 4 heures du matin dans le hall d'un hôtel de Las Vegas. Zigzaguer entre les alligators sur les routes de Floride, avec Joachim, qui grillait tous les feux rouges: «Joe, c'est rouge!» hurlais-je. Et il rétorquait: «Non, c'est vert.» Je découvris, à ce moment-là, que je voyageais depuis un mois avec un daltonien...
Vos autres découvertes?
Joe avait entendu parler d'une communauté de Noirs vivant sur l'île Saint-Simon, dans les Sea Islands - qui s'exprimaient et chantaient dans une langue africaine remontant au XVIIIe siècle. George Gershwin s'y était rendu pour faire des recherches qui aboutirent à son Porgy and Bess. La communauté fut difficile à trouver: les habitants du coin ne nous adressaient plus la parole dès qu'ils comprenaient ce que nous cherchions. Puis, un dimanche matin, nous arrivâmes dans un village. Ils étaient là. Leurs chants ressemblaient à des litanies ancestrales, des plaintes mélangées aux saveurs du gospel et du blues. On y sentait indubitablement les racines du jazz. Ce fut un moment intense.
http://www.lexpress.fr/culture/photographie/disparition-du-photographe-william-claxton_589647.html
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