RADIO FRANCE : CONCERT DU NOUVEL AN

● FIGURES DE LA RENTRÉE ●

À 31 ans, Le jeune israélien dirige le concert du nouvel an de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, diffusé le 6 janvier.

Thierry Hillériteau

Répartis en quinconce sur la quasi-totalité de la corbeille et des loges latérales, espacés de trois sièges ou plus, les 70 choristes de Radio France réunis ce dimanche font face au chef Lahav Shani. Les chanteurs, qui n’ont eu que très peu d’occasions de goûter à la joie de se retrouver aussi nombreux dans l’auditorium de Radio France depuis le début de la crise sanitaire, doivent savourer ce moment avec une joie intense. Joie sans conteste partagée par le maestro israélien.

À bientôt 32 ans (il les aura ce jeudi), ce fils de chef de chœur, qui reconnaît volontiers l’influence déterminante de son père sur sa future vocation et son aptitude à embrasser la musique de manière globale, comprend mieux que personne ce qu’ils doivent ressentir en entonnant le célèbre chœur final de la Neuvième de Beethoven, accompagnés par l’Orchestre philharmonique de Radio France. Ce concert du Nouvel An, donné sans public ce week-end à Paris, mais qui sera diffusé demain mercredi 6 janvier à 20 heures sur France Musique, n’est pas encore le concert de la renaissance pour ces musiciens et choristes. Ils sont certes « électrisés », comme les décrit Jean-Marc Bador, délégué général de l’orchestre, mais toujours privés d’auditoire en dehors des ondes et d’internet. Seulement à l’heure où 2021 fait son entrée sur scène, cette « ode à la joie » que l’on espère prémonitoire porte bien son nom. Et le choix du jeune Lahav Shani, qui incarne la relève mondiale de la direction, pour conduire cette symphonie traditionnellement jouée à chaque début d’année par le Philharmonique de Radio France, a encore plus valeur de symbole.

Non seulement parce que Shani est l’un des chefs de sa génération les plus à l’aise avec la musique de Beethoven. C’est d’ailleurs avec le compositeur (dont on continuera de célébrer les 250 ans en 2021, du fait des reports des nombreux concerts prévus l’an dernier) que le pianiste et contrebassiste raconte avoir dirigé son premier orchestre, à l’école, dans la Symphonie no 1. C’est aussi avec lui qu’il a choisi d’inaugurer sa collaboration en tant que tout nouveau directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, avec Warner Classics, et un premier album sorti il y a tout juste un mois.
Ascension fulgurante

Y figure un Concerto no 4 dont il tient lui-même la partie de piano (n’étant pas sans rappeler la multiplicité de talents d’un certain Daniel Barenboim dont il fut disciple à Berlin). Et surtout une 7e symphonie dont les sonorités délicieusement chaleureuses traduisent le « coup de foudre artistique » indubitable qui a permis au musicien de devenir, à 29 ans seulement, le plus jeune chef principal de l’orchestre néerlandais, succédant à Yannick Nézet-Seguin sur la base d’un unique concert donné en 2016. Entré en fonction en 2018, Shani vient d’y être renouvelé jusqu’en 2026.

Mais aussi et surtout parce que son ascension fulgurante, basée non pas sur l’autorité mais sur l’entente mutuelle, en fait un emblème de la nouvelle génération des chefs d’orchestre. Cinq ans après avoir remporté le concours Gustav Mahler, c’est ce sens de l’écoute qui lui a permis d’être nommé en 2018 nouveau directeur musical de l’Orchestre philharmonique d’Israël, au terme d’un vote secret des musiciens qui le distingua devant des candidats de renom tels que Manfred Honeck ou Vladimir Jurowski. Une fonction qu’il a prise symboliquement cette saison, succédant ainsi à Zubin Mehta en poste depuis quatre décennies. Mehta qui lui avait justement donné sa chance, en le faisant sortir des rangs des contrebassistes de l’orchestre pour le nommer chef assistant il y a tout juste dix ans.

Concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Radio France, le 6 janvier à 20 heures sur France Musique. « Beethoven, Concerto no 4 & Symphonie no 7 », par Lahav Shani et l’Orchestre philharmonique de Rotterdam (CD Warner Classics).

LE FIGARO

Admin Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008

bravo
moi j ai vu le concert du Nouvel an
a VIENNE
dirigé par RICCARDO MUTI
c'était beau et glaçant
lui et son orchestre était dans
une SALLE Vide ..

il aura été royal et
courageux
faire çà sans un seul applaudissement
je dis RESPECT !

que Lahav Shani ce prodige
prenne la direction du tres celebre
philarmonique de VIENNE
la ville de Mozart, Beethov
quel honneur
c'est la plus belle nouvelle de cette ANNEE

un juste retour des choses
quand on connait l'Histoire de Vienne
la récente !
c'est une JUSTICE
je ne cite personne
juste par pudeur
et résilience

il en faut un peu quand mm ..

Admin Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008

le voila ce prodige

RADIO FRANCE : CONCERT DU NOUVEL AN 411566

Lahav Shani is the successor
to the legendary Zubin Mehta
as director of the Israel Philharmonic Orchestra.

(photo credit: BIC/ WIKIMEDIA COMMONS)

Admin Nombre de messages : 12705 Date d'inscription : 03/05/2008

VIENNE
jour de l'AN 2021
Riccardo Muti
et son orchestre
face a une salle VIDE !

incroyable mais vrai

c'est le concert le plus prisé,
le plus regardé au Monde ..
un Maestro très courageux
çà force le respect ..

une première pour STRAUSS 1 FILS
c'est surréaliste comme message !