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 INTERVIEW DE DIDIER VINCENT

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liliane
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liliane


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MessageSujet: INTERVIEW DE DIDIER VINCENT   INTERVIEW DE DIDIER VINCENT EmptyDim 8 Jan - 7:12

INTERVIEW DE Vincent DIDIER



INTERVIEW DE DIDIER VINCENT 110




J’ai entrepris ce travail de recherche sur Henri Charrière en 2001.
A vrai dire, je pensais le réaliser de façon assez décontractée, seulement sur quelques mois et simplement pour avoir les réponses aux questions que je me posais depuis longtemps sur le personnage.

Je ne savais pas vraiment où j’allais….

J’ai vite compris qu’il me faudrait beaucoup plus de rigueur, beaucoup plus de temps aussi,  infiniment plus de temps… pour mener à bien cette enquête.

Il m’a finalement fallu y consacrer la totalité de mon temps libre pendant plus de quatre ans.

Car travailler sur une légende comme Henri Charrière demande un investissement total, exige autant de méthode que de passion…

J’ai bien sûr reconstitué son parcours, même si ce n’était pas le plus difficile puisque d’autres s’en étaient déjà chargés avant moi, tout au moins pour certaines parties de sa vie.

Le plus difficile a été de connaître l’homme Henri Charrière, de bien le cerner, de le comprendre en profondeur.

Cette recherche a commencé par l’étude soutenue et minutieuse de ses deux ouvrages ainsi que ceux de ses détracteurs, Gérard de Villiers et Georges Ménager pour l’essentiel, et par la lecture de tous les articles de presse le concernant entre 1930 et 1933 et bien sûr entre 1969 et 1973.

J’ai pris connaissance de nombreux éléments de son dossier de Police, ainsi que celui des archives de l’Administration Pénitentiaire.

J’ai tenté d’apprendre, autant par la littérature que par des entretiens avec des historiens ou des enfants de surveillants, ce qu’était véritablement le bagne de Guyane.

Mais j’ai compris que si cette approche était importante, nécessaire, elle restait cependant insuffisante.

Je n’ai donc pas eu d’autres choix que de réaliser un travail de fond, d’aller aux sources, de suivre ses pas de la naissance à la mort.

De sa famille aujourd’hui dispersée aux quatre coins de France à ses amis d’enfance, compagnons de jeux des rives de l’Ardèche ou  partenaires des terrains de rugby, en passant par d’anciennes demoiselles de quatre-vingt-dix  printemps qui se souvenaient encore avec émotion des valses dansées avec lui, j’ai retrouvé son tout premier cercle.

J’ai aussi fait la connaissance de la famille de sa compagne, Rita Ben Simon, de celle du Docteur Guibert- Germain, celui qui l’avait soigné au bagne, d’anciens clients du Scotch-club ayant appartenu dans leur jeunesse au milieu français de Caracas.

Enfin, M. Robert Laffont m’a livré non seulement son avis d’éditeur sur le succès hors-norme du livre « PAPILLON », mais aussi nombre d’histoires ou d’anecdotes sur l’aventure éditoriale partagée avec Henri Charrière.

Parce qu’ils comprenaient mon travail totalement désintéressé, ma motivation guidée par le seul souci de vérité, ma démarche respectueuse, ils m’ont tous fait confiance et m’ont confié à la fois leurs témoignages et leurs archives.

Je ne les remercierai jamais assez.

Au fil des mois et des rencontres, ce n’était plus seulement un travail de recherche. C’était une immersion en profondeur dans le temps et dans la peau d’un homme que je finissais par connaître de mieux en mieux, souvent davantage que tous ceux qui m’en parlaient puisqu’ils n’en avaient tous, à leur place et à une période déterminée, qu’une approche partielle, qu’une connaissance limitée.

J’ose dire que j’ai pensé ma mission terminée lorsque j’ai eu la conviction que je connaissais  Henri Charrière davantage que ses proches, et peut-être mieux qu’il ne se connaissait lui-même…

C’est seulement là, comme l’avait pressenti M. Robert Laffont quelques mois plus tôt, que l’écriture de sa biographie s’est imposée.

Un an d’écriture pour restituer le résultat de ces années de recherche.
Si mon livre est incontestable sur le plan historique, que ce soit sur la chronologie et le déroulement des évènements, sur la précision des noms, des lieux et des dates, il fait néanmoins un portrait positif et sympathique d’Henri Charrière. Tenu à la plus stricte rigueur sur l’objectivité des faits, je me suis en effet autorisé à exprimer mes sentiments sur ce que je pense de l’homme. Le portrait que j’en dessine est forcément  personnel, donc subjectif.

Je l’assume totalement.

Henri Charrière est devenu, avec Guillaume Seznec et quelques autres, l’emblème du bagne de Guyane, et aussi celui du monde de l’édition et des best-sellers de la seconde moitié du vingtième siècle.
A ces titres, il fait dorénavant partie de notre histoire.

Avec cette unique biographie, PAPILLON LIBERE », j’ajoute la dernière pierre à cet édifice monumental.

Puisse t-elle le libérer à jamais des souffrances passées, des polémiques désormais inutiles, et le restituer enfin dans sa vérité, à la place qu’il mérite.

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Robert Laffont, Vincent DIDIER et une nièce d’Henri Charrière au restaurant « Le Montéverdi » à Paris en avril 2003

Parce que son éditeur, M. Robert Laffont, a vécu avec Henri Charrière une aventure littéraire et médiatique extraordinaire,  parce que ma recherche le ramenait aux heures les plus glorieuses de sa maison, parce qu’il a été le premier à lire et à apprécier « PAPILLON LIBERE », le « grand-père de l’édition française » m’a fait l’immense honneur d’en écrire la préface. Je vous en livre le début et la fin :

« C’est avec joie que j’ai accepté de présenter au public « Papillon libéré » de Vincent Didier. Dans ma vie, Henri Charrière a occupé une place très personnelle ; je n’ai jamais vécu avec un autre auteur une si étrange aventure……..

……..Lorsque Vincent Didier m’a parlé de son projet d’ouvrage, je l’ai vivement encouragé à l’écrire. J’avais très envie d’en savoir plus sur ce personnage que j’avais accompagné quelques années, mais dont je n’avais pas mesuré toutes les facettes.

Et c’est pourquoi je suis si heureux de l’existence de Papillon libéré, car je pense que Vincent Didier a fait un travail surprenant et enquêté minutieusement, sans aucun parti pris. J’ai pu ainsi avoir la véritable clé de ce personnage que j’avais jugé très attachant et qui devint, après l’étude de Vincent Didier, un être complet, très divers, et finalement très touchant. »





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