TOILE D'OR DE L'ANNEE 2013

Le Toulonnais d’origine corse a reçu sa première distinction nationale, décernée par la Fédération nationale de la culture française, pour son œuvre « Identité »

Bien connu à Toulon et même au-delà, Raymond Scarbonchi a obtenu la reconnaissance, le 5 décembre, lors du salon « Art en Capital » au Grand Palais, à Paris : la Fédération nationale de la culture française (FNCF) lui a décerné la « Toile d'or de l'année 2013 » dans la catégorie artistes indépendants pour son œuvre « Identité ».

Une surprise pour le peintre né à Ajaccio en 1949… mais pas pour Catherine Gonzalez-Scarbonchi, sa cousine par alliance… et son agent depuis un an : « Raymond est arrivé à maturité de sa peinture, il est au sommet pour exprimer les choses de manière délicate et raffinée. »


« J'étais déjà content d'être sélectionné parmi 2 500 exposants dont 600 étrangers », sourit l'artiste. Mais, au sein de cette masse d'« huiles », le Toulonnais s'était déjà distingué avec une « toile engagée » : « Il y avait de tout… mais sans contenu idéologique.''Identité'' était le seul tableau sur la burqa », thème décliné par Raymond Scarbonchi en plusieurs « épisodes » dans une série exposée à la Villa Tamaris, à La Seyne-sur-Mer.

« J'ai baigné dans une ambiance méditerranéenne. Mon inspiration vient de la Corse et de Paca. La liberté d'expression me tient à cœur : je montre ce qu'il se fait sans porter de jugement », explique l'Ajaccien de naissance.

« "Identité" oppose une femme voilée, contrainte, à une femme non voilée, libérée. Autour d'elles, il y a une armure, symbole de la protection, et un animal mort, qui représente la mort de l'identité. Et, sur la femme non voilée, des étoiles symbolisent la liberté et le papillon le côté éphémère. » Le tout « surligné » de l'extrait d'un texte de l'écrivain marseillais Antonin Artaud, « Une angoisse acide ».


Car Raymond Scarbonchi s'intéresse également à la poésie et enrichit désormais ses toiles de textes en rapport avec le thème abordé.

C'est aussi le cas de son œuvre « Les ténèbres »… sélectionnée, elle, dans la catégorie artistes français du salon Art en Capital !

« "Les ténèbres" représente également l'opposition entre une femme libre de ses choix et une autre ne pouvant plus jouir de son identité de femme. On y retrouve une armure, mais il y a aussi un homme à cheval, représentant les ténèbres, un scorpion et un lion, symboles de la résistance et de la force. Le tout entouré d'un collier de perles et accompagné d'un extrait desFleurs du malde Charles Baudelaire, "Les ténèbres" », détaille son auteur.

Sa cousine se montre encore une fois « confiante pour un prix » alors que, « humble et prudent »… mais également « superstitieux », Raymond Scarbonchi « ne veu(t)même pas en parler ».

En attendant le verdict de la FNCF, le Toulonnais peut déjà se satisfaire de la reconnaissance obtenue grâce à « Identité », une « consécration » même pour reprendre le terme de la Fédération nationale de la culture française : « Cette Toile d'or donne une ouverture extraordinaire. Nous avons reçu des demandes de galeries parisiennes pour exposer à l'année ! ».