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 BERTRAND CHAMAYOU

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Bridget




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MessageSujet: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyLun 10 Déc - 16:22

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BERTRAND CHAMAYOU ,  l' incontournable virtuose





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@Richard Dumas / Naïve




Ce pianiste virtuose, qui joue sans partition, parcourt la planète de concert en concert et se donne jusqu’à se sentir dépossédé de son corps. Chaque récital est un tour de force auquel il se prépare avec minutie.






Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 23 h 40. La salle est pleine à craquer.
Debout, le public acclame celui qui, trois heures durant, a enchaîné l’intégrale des « Années de pèlerinage » de Franz Liszt. Trois heures d’un récital de piano pendant lesquelles chaque note était une salve d’adrénaline, chaque silence un souffle, chaque nuance un tourbillon.


Tout était simple, limpide, violent. Les spectateurs, encore abasourdis, ont assisté à un concert exceptionnel. Bertrand Chamayou part, puis revient plusieurs fois. L’intensité des applaudissements le ramène brusquement au contact avec le réel. Lui aussi vient de vivre un moment intense, presque de transe.



« En concert, je m’abandonne littéralement à la musique, je ressens un plaisir physique incroyable, une forme d’euphorie qui me transporte et me fait perdre tout repère spatio-temporel. »


Il se sent encore dépossédé de son corps et doit se concentrer pour ne pas tomber en saluant. Le public quitte la salle. Le pianiste est déjà à ses dédicaces. Il semble à nouveau un garçon ordinaire, attentif. Il est redevenu humain.

Il ne rentre pas chez lui, non. Il sort avec des amis venus l’écouter ce soir-là. Ses passages à Paris sont rares, il ne manque donc aucune occasion de les voir.


« Je suis très épicurien. J’ai besoin de me défouler après les concerts, de me nourrir d’une dimension de plaisir extrême pour fournir la substance à mon travail. »
Il se couche à 4 heures. La nuit est courte. Le lendemain matin à 8 heures, départ pour Osaka. A 15 heures, heure locale, il rejoint le Kansai Philharmonic Orchestra, dirigé par Augustin Dumay, pour la répétition du « Troisième Concerto pour piano » de Beethoven.



A 20 heures, concert public. A 23 h 30, il dîne avec le chef d’orchestre. Encore une nuit courte. Le lendemain soir, il se produit à Tokyo avant de rejoindre la Suisse et le festival de Lucerne.
















AFFAMÉ D’EXPÉRIENCES



Bertrand Chamayou donne plus de 120 concerts par an aux quatre coins du globe. Son amour de la musique s’est forgé à Toulouse à l’âge de 7 ans, quand ses parents l’ont inscrit, après l’athlétisme et le vélo, à des leçons particulières de piano. Son talent exceptionnel s’impose immédiatement et, en moins d’un an, il joue mieux que son professeur et entre au conservatoire.
Dès lors, le piano devient sa passion.




A 31 ans, il passe plus de la moitié de l’année hors de chez lui, un ancien atelier d’imprimerie revisité en loft dans le IXe arrondissement de Paris : des partitions de musique qui occupent un large mur, un canapé bleu-gris et, en retrait, une cabine acoustique dans la- quelle se trouve son piano à queue Steinway.



Virtuose le soir et voyageur le jour, Bertrand Chamayou profite de ses multiples trajets pour écouter les montages de ses prochains disques, répondre à son agent artistique ou lire de nouvelles musiques.
Artiste hors du commun, il apprend toujours les œuvres de tête, sans instrument, et ne les joue au clavier que par cœur, sans partition. L’enchaînement des concerts l’oblige parfois à se surpasser en apprenant un nouveau concerto entre deux avions.



Pourquoi accepte-t-il tant de propositions ? Affamé de nouvelles expériences, dévoreur de musique, Bertrand Chamayou vibre aux sensations intenses que procure un concert. Difficile de refuser le plaisir de jouer devant un nouveau public. Il se produit régulièrement devant des enfants malades ou des SDF et les paroles de remerciement qu’il reçoit le touchent bien plus qu’un salaire. Il enchaîne ainsi les concerts à un rythme effréné, sous-estimant parfois le stress, la fatigue et la tension.








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COMME UNE INTROSPECTION



Cette boulimie lui a déjà joué des tours. Il y a quatre ans, un problème nerveux l’a éloigné du piano pendant plusieurs mois. L’annulaire de sa main droite refusait de bouger. « Mes facilités m’ont poussé à dépasser mes limites sans m’en rendre compte. J’ai eu un bug, une maladie de musicien, je n’arrivais plus à jouer. J’ai fait une dépression, j’étais un légume pendant six mois. »




Paradoxalement, ce faux pas s’est révélé salvateur puisque l’artiste y a gagné quelques années de maturité. « En touchant le fond, j’ai eu le temps de prendre du recul. Mon rapport à la musique et à la vie en général est devenu plus beau.
Avant cet épisode douloureux, j’étais un pianiste doué ; aujourd’hui, j’ai beaucoup plus d’assurance, moins de complexes et je suis moins timide. »



Pour donner un maximum au public, il a pris conscience qu’il ne fallait penser qu’à lui et à son piano en oubliant l’existence de l’auditoire. « Penser à donner aux spectateurs est une forme de séduction qui oblige à se travestir un peu. En récital, lorsque je parviens à m’abandonner et à me sentir seul, c’est là que je suis le meilleur. »




Pour atteindre chaque fois une qualité d’interprétation exceptionnelle, il se livre à un travail mental approfondi, analytique, minutieux, qu’il compare à une introspection. Il avoue prendre plus de plaisir à ce travail personnel qu’à l’exécution en public.
Le concert n’est pas pour lui l’aboutissement d’un projet musical, mais une étape importante dans une démarche globale.

Le moment le plus intense ? Non pas au piano, mais quand il reconstruit la musique dans sa tête. Jouer une œuvre sur scène lui apporte un plaisir physique, charnel, mais sa représentation mentale lui procure une joie profonde car elle lui fait éprouver l’immensité de la musique.

« C’est une véritable quête qui me pousse à toujours me dépasser puisque le but à atteindre s’éloigne dès que l’on s’en rapproche.»




Comment se voit-il dans dix ans ? Difficile à dire. Il aimerait peut-être donner moins de concerts et trouver du temps pour la composition, son autre passion, plutôt que de suivre la carrière d’un virtuose international déjà toute tracée. « On verra dans dix ans si cela aura donné quelque chose de nouveau et d’intéressant. » On a envie de prendre le pari.








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Dernière édition par Bridget le Dim 31 Jan - 16:55, édité 3 fois
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Bridget




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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyLun 10 Déc - 20:26

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Bertrand Chamayou


« Une virtuosité digitale, une hauteur de vue et un engagement musical ébouriffants. »



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Bertrand Chamayou est né le 23 mars 1981 à Toulouse. Si son oncle, musicien amateur, insista en vain pour qu'il apprit le piano, c'est grâce à un ami qu'il en vint à apprécier l'instrument :" D'après ce qu'on me raconte, mon oncle aurait décelé chez moi alors que j'avais 3 ans une oreille particulièrement aiguisée et insistait auprès de mes parents pour qu'on me mette au piano. Je devais avoir 5 ou 6 ans et cela ne m'intéressait pas du tout à l'époque.
Les seuls rapports que j'avais avec le vieux Gaveau familial étaient on ne peut plus conflictuels : très souvent, je saisissais un petit marteau et m'amusais à fracasser les belles touches d'ivoire, au grand désespoir de mes parents ".



Parents...rassurez-vous si votre enfant fait de même car heureusement cela a vite évolué :" Comme je ne voulais pas faire de musique, mes parents n'ont pas insisté. C'est alors que, vers l'âge de 7 ans, un petit camarade de classe a décidé de faire du piano, et m'a demandé ( ou plutôt ses parents ont proposé aux miens!) si je voulais venir avec lui, et cette fois je n'ai pas hésité une seconde à me joindre à lui !".
Bertrand Chamayou prend alors ses premières leçons en cours particuliers et s'est vite pris à aimer cela alors que son camarade lui arrêta de jouer !

Très tôt, il se présente au conservatoire de Toulouse : "J'ai eu la chance de me trouver dans la classe d'une dame atypique et extraordinaire, Claudine Willoth. Son émerveillement musical était extrêmement contagieux, ses élèves étaient sans doute les plus passionnés de musique de tout le conservatoire.
" Nous allions le week-end chez elle, et nous écoutions des opéras, des symphonies etc...Cela a énormément compté pour moi, et je réalise avec du recul combien c'est rare ; ça paraîtrait presque suspect à certains !

Du reste, son enseignement du piano en tant que tel était très traditionnel : en plus des œuvres du répertoire : des gammes, des arpèges, des études de Czerny ou autres, choses qu'en tous cas je ne faisais absolument jamais à cette époque.
Je me bornais à jouer les morceaux au tempo, du début à la fin, sans jamais m'arrêter, et j'essayais de corriger ce qui n'allait pas en l'enchaînant de nouveau. Je pouvais faire ça des dizaines de fois !

Heureusement, j'ai changé par la suite, mais je crois que cette méthode peu orthodoxe m'a été très bénéfique ; j'y pense notamment lorsque j'aborde une nouvelle pièce, en général je l'assimile plutôt rapidement, et il n'est pas impossible que ça ait un rapport"






Pendant cette période au conservatoire de Toulouse, Bertrand Chamayou découvre la musique contemporaine et essaie aussi de composer :
" J'ai écris un bon nombre de premières pages œuvres, j'étais tout de suite mécontent de ce que je faisais. Mais j'ai quand même réussi à écrire à l'âge de 10 ans une sorte de concerto pour piano qui avait attiré l'attention du directeur du conservatoire, Marc Bleuse.
Je ne sais pas bien à quoi ça aurait ressemblé si cela avait été joué....j'imagine que c'était totalement chaotique mais la partition devait être impressionnante pour un travail de gamin : une quarantaine de portées par pages, plein de notes partout, un orchestre bizarre, avec des percussions extra-européennes etc...une sorte de plagiat du Messiaen des années 60 sans aucun métier, et sans doute sans peu de talent d'ailleurs.

Mais tout le monde étant un peu intrigué, on me mit en cours d'harmonie très tôt. Tout cela se passait bien, jusqu'au jour où j'ai voulu devenir un jeune garçon comme les autres. J'ai définitivement arrêté de composer, et ne travaillais presque plus mon piano pendant plusieurs mois. J'ai eu un petit passage à vide, mais l'examen de fin d'année du conservatoire s'est malgré tout très bien déroulé.
Dans le jury se trouvait Jean-François Heisser. A ma grande surprise, il s'est manifesté après mon passage et m'a proposé de travailler avec lui à Paris et de me présenter éventuellement au Conservatoire. Tout cela me paraissait absolument inaccessible mais je me suis replongé dans la musique avec avidité, et cette fois-ci j'ai commencé à travailler mon piano avec plus de sérieux."


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http://www.jeanfrancoisheisser.com/biographie.html


A l'âge de quinze ans, Bertrand Chamayou rejoint donc la classe de Jean-François Heisser au Conservatoire national supérieur de musique de Paris après avoir durant deux années fait des allers-retours entre Toulouse et Paris.
" Je considère que cette rencontre a été une chance pour moi. Il m'a fait énormément réfléchir, m'a aidé à me construire. Sa manière d'aborder le travail instrumental est extrêmement intelligente.
Vers la 2ème année de conservatoire, j'ai eu la sensation d'une naissance en quelque sorte, je constatais que ma personnalité émergeait. Jean-François Heisser était très directif et ses idées étaient (et sont toujours!) très intéressantes mais il a laissé mes propres aspirations se définir : j'ai commencé alors à voir de plus en plus clairement si j'avais envie d'adhérer ou pas à ce qu'il me proposait.

Parmi les autres personnalités qui m'ont marqué au c onservatoire, je peux citer Pierre-Laurent Aimard et Christian Ivaldi. J'ai traversé le conservatoire avec beaucoup d'insouciance et d'inconscience et du coup j'y ai été très heureux. Mais rétrospectivement je trouve que c'est une étape difficile à franchir, notamment sur le plan psychologique."
Bertrand Chamayou travaille en parallèle avec Maria Curcio à Londres et reçoit les conseils de maîtres comme Leon Fleisher, Dimitri Bashkirov et surtout Murray Perahia :

"Murray Perahia a laissé une empreinte profonde en moi. Les rares fois où j'ai eu la chance de passer une heure en sa compagnie étaient d'une densité telle que je mettais plusieurs semaines à m'en remettre.
Mais en ce qui concerne Maria Curcio, c'est un peu différent, je peux en effet affirmer que j'ai été son élève, car j'ai travaillé avec elle à Londres pendant presque 5 ans. Tous les mois environ, je séjournais quelques jours là-bas, en parallèle à mon cursus parisien.
Ce contact a été décisif. J'ai parlé de "naissance" artistique plus haut, et je peux dire qu'elle y a fortement contribué. Tout d'abord, elle m'a aidé a libérer ma sonorité, qui était un peu étriquée. Mais ce serait réducteur de ne mentionner que cela, tant elle m'a apporté.
Maria Curcio est avant tout une immense artiste, secrète car loin de toute institution. Je suis toujours sorti bouleversé de son antre londonienne, errant dans les rues avec la sensation d'avoir une montagne à gravir d'ici la leçon suivante."

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Curcio


Lauréat du concours Kraïnev en Ukraine en 1998, Bertrand Chamayou est également lauréat à tout juste vingt ans du Concours International Long-Thibaud :
"Avant ce prix, je donnais déjà quelques concerts. Le fait d'être lauréat de ce concours a eu l'effet d'une mise en lumière en quelque sorte dans le milieu français. Cela m'a permis de rebondir".
Bertrand Chamayou donne en moyenne 60 à 70 concerts par an dont la moitié en France et les autres dans de nombreux pays (Allemagne, Belgique, Hongrie, Russie, Espagne, Portugal, Japon, Canada, etc…).
Il s’est ainsi produit de nombreuses fois en récital dans diverses salles prestigieuses (Pleyel, Mogador, Gaveau, Théâtre du Capitole, Halle aux Grains de Toulouse, Corum de Montpellier, Gasteig de Munich, Conservatoire Tchaïkovski de Moscou etc…) ainsi que dans des festivals tels que la Roque d’Anthéron , la Folle Journée de Nantes, le Festival de Radio-France Montpellier, Piano aux Jacobins , Piano à Riom, Piano en Valois, les Flâneries Musicales de Reims , l’Orangerie de Sceaux, le Festival de Pâques de Deauville ....etc





/Bertrand_Chamayou_Nicholas_Angelich_La_Roque_d_Antheron_Sinfonia_Varsovia_Jacek_Kaspszyk/


Bertrand Chamayou n'a pas de préférence particulière sur les lieux de ses nombreux concerts :
" Certains lieux sont plus agréables que d'autres, favorisent les émotions musicales, la sensation de plénitude....C'est une concordance de choses : acoustique, disposition scénique, beauté du lieu, de l'environnement, rapports humains avec les organisateurs, sans oublier le piano et le public. ".

Il se réjouit de tous les voyages que cela lui occasionnent même si parfois le fait de voyager pour donner des concerts ne facilite pas le tourisme : "Récemment je suis allé jouer au Mexique, j'ai donné 4 concerts en 10 jours et ce fut difficile d'en profiter.....mais j'ai pu prolonger mon séjour de 6 jours, et là, ce fut vraiment réjouissant, car on peut prendre la journée entière, partir loin avec insouciance.
Ceci dit, même lors de courts voyages, j'ai réussi à capter des impressions très fortes: une soirée sur la place rouge à Moscou, une heure au bord de la mer face à la Mosquée Hassan II à Casablanca, une escapade dans le vieux centre de Shangaï, etc..."


Parmi ses nombreux concerts, Bertrand Chamayou évoque l'un d'eux qui lui a laissé un très bon souvenir : "J'ai donné un récital contemporain à Toulouse qui finissait par une pièce pour piano et bande magnétique de Nono.
J'étais très angoissé, car ce programme était une audace de ma part, et plus le concert approchait plus je regrettais d'avoir pris un tel risque...J'imaginais les tomates, les sifflements etc...

J'ai présenté oralement le concert en essayant de le faire de manière imagée et ludique. Cela a créé une vrai complicité avec le public, qui était pourtant néophyte, j'ai fini par avoir l'impression d'être dans mon salon à bavarder avec de bons amis.


Pour finir la pièce de Nono a fait un triomphe, comme si il s'agissait d'une rhapsodie hongroise de Liszt ! Plusieurs personnes sont venues me demander conseil pour l'achat de disques de Berio ou Nono, dont ils ne connaissaient même pas le nom une heure auparavant. Ce genre de moment est extrêmement satisfaisant et encourageant."


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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyVen 5 Avr - 13:44

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]   Jeudi 04/04/2013

           
Orchestre de Paris - Louis Langrée - Bertrand Chamayou - Jean-Frédéric Neuburger


Louis Langrée : direction
 
Bertrand Chamayou : piano

Jean-Frédéric Neuburger : piano





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Johannes Brahms    Ouverture tragique


Felix Mendelssohn      Concerto pour deux pianos en mi majeur

César Franck    Symphonie en ré mineur





César Franck compose sa symphonie après que Saint-Saëns avec la sienne a relancé le goût français pour cette forme. Depuis 1830, Berlioz et sa Fantastique, plus aucune symphonie écrite de ce côté du Rhin.


Franck y met certaines innovations à la française, comme la présence du clavier dans l’orchestre, une forme cyclique avec des thèmes récurrents. Mais dans le climat anti-prussien des années 1880, après la défaite de 1871, sa partition apparut trop wagnérienne et irrecevable.
En fait, même puissamment habillée de cuivres, c’est une intéressante synthèse de styles plutôt qu’une symphonie allemande.
On croirait entendre ici et là aussi bien Brahms dans son mini-drame musical l’Ouverture Tragique que Dvorák ou Berlioz, jusqu’à Rachmaninoff même dans l’abondance mélodique. Et l’œuvre aujourd’hui figure en bonne place dans les concerts.



Le concerto pour deux pianos de Mendelssohn, en revanche, est une rareté.

Et aussi une survivance d’un genre pratiqué par Mozart ou Jean-Chrétien Bach mais qui disparut avec l’essor du grand concerto romantique, où le soliste est « seul contre tous ».


Les deux pianistes et l’orchestre évoquent beaucoup plus la musique de chambre. Si le premier mouvement ressemble à s’y méprendre à un Mozart, les deux autres reflètent une esthétique plus romantique où l’on entend déjà Chopin. C’est l’œuvre d’un musicien de 14 ans.





Les répétitions









Le concert sera diffusé ultérieurement sur France Musique et France 3





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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyMar 28 Jan - 0:59

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Chamayou : The Schubert Project




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Erato accueille une étoile du piano, Bertrand Chamayou, surnommé « le nouveau prince du piano français » par Diapason en 2012.



Le jeune Toulousain, lauréat de nombreux prix, « Révélation » des Victoires de la Musique classique 2006 et soliste instrumental de l’année aux Victoires de la Musique classique 2011, entame cette nouvelle collaboration avec un récital Schubert dont le point de départ est la Wanderer-Fantaisie.

Sortie le 27 janvier 2014











Ce même jour, Carrefour de l'Odéon avec Bertrand Chamayou
du 27/01/2014.



Pour ses débuts sous le label Erato, Bertrand Chamayou a choisi de se plonger dans le monde de Schubert et nous livre une vision passée au prisme déformant de 2 siècles nous séparant de la vie du compositeur.
avec : Bertrand Chamayou






France Inter  16H


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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyDim 31 Jan - 16:48

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Bertrand Chamayou, onde sensuelle



Le pianiste toulousain vient de publier, chez Erato, une intégrale de l'œuvre pour piano seul de Maurice Ravel.
Un marathon que le jeune musicien reprend cette semaine en concert à Paris.




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Il y a quelque chose de ravélien chez Bertrand Chamayou. Un mélange d'esprit méticuleux et d'onde sensuelle. Un besoin de cadre sécuritaire et un féroce appétit d'ailleurs. Il suffit d'embrasser du regard les vastes espaces de son loft parisien pour comprendre que le pianiste toulousain a plus d'une affinité élective avec le compositeur d'origine basque.
Certes, cette ancienne imprimerie du IXe arrondissement reconvertie en appartement «arty» n'a rien du Belvédère, la modeste bicoque yvelinoise aux pièces alambiquées et à la décoration hasardeuse, où Ravel passera les seize dernières années de son existence. Ici, nul jouet mécanique dont Ravel seul connaissait l'usage. Point de bibelot insignifiant rapporté d'on ne sait quelle partie du globe. Mais une cabine insonorisée aux allures de vaisseau spatial, trônant au milieu de l'appartement et permettant à ce tout jeune père de travailler son jeu à toute heure, sans craindre de perturber la vie familiale. Un mélange de pragmatisme et de perfectionnisme qui ne sont pas sans évoquer le dandy de Montfort-l'Amaury. Lui non plus «ne laissait rien au hasard», rappelle Bertrand Chamayou.



Cela fait vingt-cinq ans que le pianiste voue au père du Boléroun véritable culte. «C'est le premier compositeur du XXe siècle que j'ai ardemment joué, désiré et, d'une certaine façon, connu», se souvient-il. Il n'avait pas plus de 9 ans, et pas plus de deux années de pratique derrière lui, lorsqu'un voisin qui habitait dans la maison mitoyenne de celle de ses parents lui fit voir la partition des Jeux d'eau. «J'étais bien trop jeune encore pour pouvoir la lire, et encore plus pour la jouer. Mais je n'ai jamais pu oublier son graphisme: ces pages noircies de triples croches me semblaient raconter l'eau qui s'écoule. J'en étais tout excité!»


Il ne lui faudra pas plus d'un an pour aborder la partition. Et, après elle, toutes celles du musicien impressionniste. «À 15 ans, je pense que j'avais déjà joué tout Ravel. Du moins toutes ses pièces majeures, de Gaspard de la nuitau Tombeau de Couperin», poursuit-il.




Dans les flammes de cette passion juvénile, Chamayou forgera ses premières armes pianistiques. Mais il dessinera aussi sa future personnalité artistique, puisant dans la multiplicité de la science ravélienne le kaléidoscope de ses propres talents.
Au dernier père de l'harmonie, il emprunte ainsi l'envie de composer. «Sans cette rencontre avec Ravel, je me serais sans doute pas intéressé, si jeune, aux compositeurs du XXe siècle.» Un goût précoce pour les compositeurs de la modernité qui lui vaudra d'être adoubé par Pierre Boulez en personne. C'est avec émotion que le pianiste a accueilli la récente nouvelle de sa mort. Il y a quatre ans, il jouait sous sa direction et, à sa demande, le second concerto de Bartok aux côtés de l'Orchestre de Paris. «Une des plus terrifiantes et des plus belles expériences de ma vie», concède-t-il avec nostalgie.





Travail d'une vie



Pour l'occasion, il s'était préparé trois mois durant. «Lorsque cela est nécessaire, je n'hésite pas à me donner du temps. C'est aussi un héritage de Ravel: lorsque vous regardez son œuvre pour piano dans sa totalité, cette dernière vous apparaît comme extrêmement concise. Et, en même temps, on sent qu'il s'agit là du travail d'une vie.»
Ce travail d'une vie, il vient de la graver chez Erato, dans ce qui restera sans doute, après son disque consacré aux Années de pèlerinage de Liszt , l'un de ses enregistrements les plus aboutis. «Pas une intégrale de musicologue, mais une intégrale raisonnée», comme il le dit lui-même, et pour les besoins de laquelle il n'a pas hésité à écarter certaines pièces mineures qui selon lui nuisent à la production ravélienne, comme La Parade, et à ajouter des transcriptions d'autres compositeurs comme celle du Petit Kaddish par Alexander Siloti.




Pour venir à bout de ces deux heures et quelques de musique, il n'a pas hésité à s'offrir quatre sessions d'enregistrement. Douze jours en tout: un luxe rarissime pour un disque de piano seul.
Mais à seulement 34 ans, Chamayou est sans doute l'un des seuls artistes de sa génération à qui une «major» comme Warner Classics ose encore proposer une intégrale. «Une preuve de confiance qui me touche», concède-t-il. C'est aussi l'illustration du chemin parcouru, en quelques années, par ce jeune Toulousain que rien ne semblait prédestiner à la musique. Rien, si ce n'est un père ORL - ça ne s'invente pas! -, et un oncle qui lui avait prédit dès son plus jeune âge un talent certain.



Selon la légende, le futur lauréat du concours Long-Thibaud avait pourtant débuté sa relation amoureuse avec le clavier de manière on ne peut plus conflictuelle, fracassant à coups de marteau les touches du Gaveau familial lorsqu'il avait 5 ou 6 ans. C'est pour imiter l'un de ses camarades d'école qu'il aurait finalement accepté de prendre des cours de piano, à l'âge de 7 ans. Il se présente au conservatoire l'année suivante, un an seulement avant sa rencontre déterminante avec Ravel. Un quart de siècle et trois victoires de la musique plus tard, celui dont le jeu exprime aujourd'hui la quintessence de cet esprit français si cher à Ravel a éprouvé le besoin de revenir aux fondements même de son enfance… La paternité, peut-être.

http://premium.lefigaro.fr/musique/2016/01/18/03006-20160118ARTFIG00261-bertrand-chamayou-onde-sensuelle.php








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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyMer 24 Fév - 23:01

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Palmarès Victoires de la Musique Classique 2016



Bertrand Chamayou  soliste instrumental 2016


Exceptionnelle virtuosité et surtout une interprétation tellement habitée ....Bravo !



















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MessageSujet: Re: BERTRAND CHAMAYOU    BERTRAND CHAMAYOU  EmptyDim 14 Oct - 16:33

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Bertrand Chamayou sur tous les tons

Le pianiste toulousain, qui vient de publier une enivrante monographie de Saint-Saëns, bouscule les idées sur le classique.

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Un fascinant camaïeu de Chamayou. Ainsi s'annonce cette saison 2018-2019 pour les admirateurs du pianiste français… Et les amateurs de piano tout court. Alors que vient de paraître son troisième album solo sous pavillon Érato (le septième de sa carrière), Bertrand Chamayou multiplie les apparitions scéniques, dans des exercices très différents.
Mercredi, il sera dans sa ville natale pour le festival Piano aux Jacobins, où il dialoguera avec la chorégraphe Élodie Sicard sur des pièces pour piano préparé de John Cage. Des œuvres «d'inspiration primitive, tribale, qu'il a composées pour la chorégraphie de Merce Cunningham, et où le piano devient machine à percussions», commente-t-il.

À la fin de la semaine, retour à Paris pour le premier week-end de musique contemporaine de la Scala, nouvelle salle parisienne avec laquelle l'interprète de 37 ans entretiendra une étroite collaboration. Il y interprétera, dimanche …Mais les images restent, de Michael Jarrell.
Compositeur en vue, dont l'opéra Bérénice doit être créé à la fin du mois au Palais Garnier, Jarrell écrit en ce moment pour lui un nouveau concerto, que Chamayou défendra en mai dans le cadre de sa résidence à Radio France. «Cette résidence sera l'occasion de développer des projets très différents, et de montrer que le piano n'est pas toujours l'instrument solitaire et monomaniaque que l'on décrit parfois, mais peut nourrir de nombreux centres d'intérêt», explique l'intéressé.





«Ma résidence à Radio France sera l'occasion de développer des projets très différents, et de montrer que le piano n'est pas toujours l'instrument solitaire et monomaniaque que l'on décrit parfois»
Bertrand Chamayou


Des centres d'intérêt qui vont de la création contemporaine à Beethoven, «le premier compositeur qui m'a obsédé gamin, et la raison de mon amour pour la musique», confesse-t-il. De la musique de chambre (on retrouvera prochainement son duo avec la violoncelliste Sol Gabetta au disque) aux concerts pour le jeune public. Un pan artistique auquel ce jeune père est particulièrement sensible, et qu'il défendra dès le 6 octobre à la Maison de la radio devant un auditoire composé d'enfants de… 3 à 6 ans !
L'occasion pour lui de briser quelques idées reçues sur son art. Et sur la musique classique en général. Car le Français aux quatre Victoires de la musique n'aime rien moins que les poncifs. Son dernier disque consacré à la figure de Camille Saint-Saëns en est la preuve.
Opulent, sensuel, séducteur jusqu'au bout des ongles, son Saint-Säens est à mille lieues de l'image académique et salonarde que l'on se fait du compositeur. Tout au moins au piano. Une idée reçue contre laquelle s'insurge Chamayou.



«Les concertos de Saint-Saëns sont souvent perçus comme trop légers, pas assez démonstratifs pour un concours, alors qu'ils sont bien plus profonds qu'on le pense»
Bertrand Chamayou



« J'ai toujours éprouvé au contact de sa musique, même dans sa musique de chambre comme ses quatuors par exemple, une légère bizarrerie. Comme une touche de sensualité, qui montre quelque chose de bien plus coloré que ce que sa carapace de sage barbu laisse deviner », dit-il. C'est cette carapace qu'il fait exploser dans sa lecture, d'une éruptive volupté et néanmoins toujours élégante, des concertos no 2 et no 5 (dit à juste titre «l'Égyptien», tant son goût pour l'Orient y transparaît).
Aidé, sans doute, par la direction d'un Emmanuel Krivine plus électrique et coloriste que jamais à la tête de l'Orchestre national de France, il laisse entrevoir des sortilèges d'une beauté vénéneuse auxquels fait écho l'étonnant bouquet de pièces solistes qui referme le disque. «Des morceaux avec lesquels j'ai un compagnonnage de longue date, et que j'ai parfois utilisés pour des bis de concert.» Un pan de répertoire largement oublié et négligé par les pianistes: «Saint-Saëns a pourtant composé près de huit heures de musique pour piano seul, et parmi elles près de deux heures valent vraiment le détour.»

L'interprète regrette d'ailleurs que le compositeur ne soit pas davantage pris au sérieux lors des concours de piano. «Ses concertos sont souvent perçus comme trop légers, pas assez démonstratifs pour un concours, alors qu'ils sont bien plus profonds qu'on le pense.» Un manque auquel il pourra peut-être bientôt remédier. C'est en effet lui qui assumera, dès 2019, la direction artistique du concours de piano Long-Thibaud. Présidé - excusez du peu - par Martha Argerich!


http://premium.lefigaro.fr/culture/2018/09/16/03004-20180916ARTFIG00084-bertrand-chamayou-sur-tous-les-tons.php



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