| | JACKSON POLLOCK | |
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liliane Admin
Nombre de messages : 19381 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: JACKSON POLLOCK Mar 7 Aoû - 20:22 | |
| JACKSON POLLOCK (1912-1956)
Jackson Pollock est né le 28 janvier 1912 à Cody aux États-Unis. En raison d'une situation familiale particulièrement compliquée, il change régulièrement de domicile pendant son enfance : huit fois entre 1912 et 1928, en Californie et en Arizona notamment. Son père était souvent absent et sa mère très autoritaire. En 1923, Jackson Pollock visite une réserve d'Indiens et y découvre d'extraordinaires motifs abstraits de l'art primitif des Indiens d'Amérique. Durant l'été 1927, alors qu'il n'a que 15 ans, il montre les premiers signes d'alcoolisme. L'art devient alors pour lui une décharge d'émotions, dessiner lui permet d'exprimer son univers intérieur, de libérer ses angoisses et sa rage sur le papier. Pendant cette année il suit les cours de la High School de Riverside avec difficultés, il quitte d'ailleurs le collège en 1928. En septembre 1928, il s'inscrit à l'école des arts appliqués mais il en est renvoyé pour avoir critiqué l'enseignement qui y est dispensé dans un journal étudiant. Il obtient tout de même l'autorisation l'année suivante d'y suivre les cours de modelage et de modèle vivant. En septembre 1930, il s'installe avec ses frères Franck et Charles à New York. Il s'inscrit à la Art Students League of New York pour suivre des cours du soir donnés par le peintre Thomas Hart Benton. Il rencontre José Clemente Orozco, peintre dont il a découvert le travail en Californie en juin de la même année, qui travaille avec Benton à la réalisation de fresques. Durant les deux années qui suivent, il se réinscrit aux cours de Benton en classe de peinture murale, puis en modèle vivant et composition murale. Durant le printemps et l’été 1933, il continue à se former à la sculpture et travaille avec le tailleur de pierre hron Ben Shmuel. A partir de 1935, Pollock bénéficie du soutien aux artistes lancé dans le cadre du New Deal de Franklin Roosevelt. Le Federal Art Project de la WPA rétribue des artistes qui effectuent des travaux de décoration d'édifices publics ou qui enseignent. D'abord admis dans la section "peinture murale", Pollock est exclu pour absentéisme en 1938. Il est réintégré dans la section "peinture de chevet" et il en bénéficie jusqu'en 1942. Guardians of the Secret - 1943 - Huile sur toile 123,8 x 190,4 cm San Francisco Museum of Modern Art En décembre 1937, il suit une cure de désintoxication et commence une thérapie, la première d'une longue série. Pollock se passionne pour l'art primitif. En 1941, il expose ses premières oeuvres à la galerie "Mc Millen", puis à la galerie "Art of this Century" à Manhattan en 1943. Peggy Guggenheim, la propriétaire de cette galerie, le rémunère pendant quelques années en échange de peintures et de dessins. the Water Bull - 1945 - Huile sur toile 76,5 x 213cm Stedelijk Museum Amsterdam Il se marie en 1945 avec Lee Krasner qui est elle aussi peintre. Entre 1947 et 1951, il adopte le "drip painting" ou "dripping", technique picturale dans laquelle la couleur est égouttée de manière aléatoire sur une toile posée à même le sol. Les différentes couleurs se fondent simultanément les unes aux autres. Le "drip painting" se caractérise également par un style énergique, exubérant, un rythme plastique et une gestuelle d'une beauté unique. Jackson Pollock se tue en 1956 dans un accident de voiture, en compagnie de sa maîtresse et de l'amie de cette dernière. Jackson Pollock a produit plus de 700 oeuvres. Il a vécu dans une extrême précarité durant la majeure partie de sa vie, l'ironie du sort veut que sa toile n°5, peinte en 1948, soit devenue l'œuvre la plus chère de tous les temps, vendue de gré à gré (en privé, sans enchères) en novembre 2006, pour la somme de 140 millions de dollars. "Regarder simplement un tableau donne du plaisir. C'est comme regarder des fleurs, on ne leur cherche pas un sens" Jackson Pollock http://www.aquarelle-online.fr/pollock.html
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| | | liliane Admin
Nombre de messages : 19381 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Mar 7 Aoû - 23:59 | |
| LA PLENITUDE DE L'EXPRESSIONNISME ABSTRAIT
Il est généralement admis que Pollock atteignit le sommet de son art avec One (Number 31)
One 31 - 1950 - Huile et peinture à l'émail sur toile (269,50 x 530,80 cm) The Metropolitan Museum of Art New York
et Autumn Rythm (Number 30)
Autumn Rythm - 1950 - Huile sur toile (270,5 x 538,40 cm) The Metropolitan Museum of Art New York 1950 fut en effet un millésime exceptionnellement fécond puisque Pollock achève cette année là 32 tableaux (soit le 10e de son oeuvre totale).
Eye in the Heat - 1946 - Huile sur toile (137 x 109 cm) Peggy Guggenheim Collection Venise L'extrême délicatesse du graphisme et la douceur des gradations contribuent à créer un espace d'apparence immense alors que, contrairement à sa réputation, les grands formats restent rares chez Pollock.
Enchanted Forest - 1947 - Huile sur toile (219 x 113 cm) Peggy Guggenheim Collection Venise Chez Pollock, la phase de l'expressionnisme abstrait proprement dite est celle du dripping lorsque l'artiste, selon l'historien de l'art GC Argan, "prend conscience d'appartenir nécessairement au rythme forcené du rituel, de posséder un seul espace pour exister : la toile du tableau dont l'insupportable vacuité impose un mouvement convulsif. Il peint en marchant sur la toile étendue parterre. Il regarde donc son travail d'en haut : la fonction de l'artiste est celle du démiurge, elle déchaîne l'action tout en la dominant.
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| | | liliane Admin
Nombre de messages : 19381 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Mer 8 Aoû - 0:10 | |
| Full Fathom Five - 1947 - Huiles, clous, semence, boutons, clés, pièces de monnaie, cigarettes, allumettes sur toile (129,2 x 76,5 cm) The Museum of Modern Art - New York Silver over black, white, yellow and red - 1948 - Email sur papier marouflé sur toile (61 x 80 cm) Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou - Paris Number 3 : Tiger - 1949 - Huile et peinture d'aluminium sur toile marouflée sur panneau (157,4 x 94,2) Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution - Washington Brown and Silver - 1951 - Email et peinture argent sur toile non préparée (144,7 x 107,8 cm) Kunstmuseumbern, Berne
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| | | liliane Admin
Nombre de messages : 19381 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Mer 8 Aoû - 0:30 | |
| Pollock interrompt la période des drippings à partir du printemps 1951 (avant d'y revenir à deux reprises en août 1952) et cherche à travailler la peinture avec une seule couleur. Dans ce tableau remarquable, il a versé une encre liquide sur le blanc des réserves. Ainsi des nuances où apparaissent des "figures" s'impriment sur le coton poreux. Les giclures ne sont plus obtenues par l'emploi de bâtons, mais par de grosses seringues. Cette toile est le dernier chef d'oeuvre de Pollock qui revient à un mode de composition traditionnel. Une angoisse latente est perceptible dans ce tableau réalisé par le peintre dans un moment de crise. Sa production picturale se raréfie et jusqu'à sa mort en 1956, ne retrouvera jamais plus le niveau de qualité des périodes précédentes | |
| | | Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Mar 13 Nov - 11:11 | |
| . Pollock : Ventes de New York d'art contemporain : records annoncés ( 13 et 14 Novembre 2012)Menées par l’Abstraction américaine, les ventes d’art d’après-guerre et contemporain annoncent des montants records grâce à quelques raretés. Jackson Pollock Number 4 1951 NEW YORK - Programmées après les élections présidentielles américaines, les prestigieuses ventes new-yorkaises d’art d’après-guerre et contemporain promettent de marquer un nouveau jalon dans l’histoire des enchères, depuis les 560 millions de dollars (400 millions d’euros) engrangés en novembre 2011. Pas moins de 600 à 840 millions de dollars (460 à 645 millions d’euros) d’estimations cumulées sont annoncées les 13 et 14 novembre, pour un nombre équivalent de lots. Chez Sotheby’s, un groupe d’œuvres expressionnistes abstraites domine la vente, à commencer par la toile Number 4 (1951) de Jackson Pollock, estimée 25 à 35 millions de dollars. C’est « un vrai drip comme n’en a pas vu le marché depuis une vingtaine d’années », soutient le spécialiste Grégoire Billault qui précise aussi que « le tableau qui appartient au même propriétaire depuis 1974 n’est jamais passé aux enchères ». http://www.sothebys.com/fr/auctions/ecatalogue/2012/contemporary-art-evening-auction-n08900/lot.10.lotnum.html
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Dernière édition par Bridget le Jeu 15 Nov - 12:49, édité 1 fois | |
| | | Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Jeu 15 Nov - 12:46 | |
| . Vente record chez Sotheby's à New YorkLa maison de ventes aux enchères Sotheby's, fondée en 1744, a obtenu, mardi 13 novembre à New York, le montant total d'enchères en une seule vacation le plus élevé de ses 268 ans d'existence : 375,2 millions de dollars (295,1 millions d'euros) pour une dispersion, en un peu plus d'une heure, de soixante et onze œuvres réalisées depuis l'après-guerre. Record de la soirée, No. 1 Royal Red and Blue peint par Mark Rothko en 1954, a été vendu pour 75,1millions de dollars (59 millions d'euros). On l'estimait au mieux à 50 millions de dollars. Si le montant ne bat pas le sommet établi en mai par Christie's (86,9 millions de dollars, soit 68,3 millions d'euros) pour cet artiste, Sotheby's en a pulvérisé d'autres, dont celui pour un Jackson Pollock : son Number 4, 1951, estimé entre 25 et 35 millions de dollars, ce qui est déjà beaucoup pour un tableau somme toute assez petit, a atteint 40,4 millions de dollars (31,6 millions d'euros).
Et un Suicide d'Andy Wahrol, sérigraphié non pas sur toile, mais sur papier a été acheté par le marchand français Philippe Ségalot pour 16,3 millions de dollars (12,7 millions d'euros), au double de l'estimation haute, ce qui est là aussi un record pour une œuvre exécutée sur ce support, rare chez Wahrol. Il y a vingt ans, son ancien propriétaire l'avait acquis pour 132 000 dollars (soit 103 000 euros – un peu plus de 600 000 francs de l'époque). http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2012/contemporary-art-evening-auction-n08900/lot.10.lotnum.html http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/14/vente-record-chez-sotheby-s-a-new-york_1790319_3234.html
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| | | liliane Admin
Nombre de messages : 19381 Age : 49 Localisation : dans la galaxie Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Jeu 16 Mai - 8:47 | |
| Une peinture de Jackson Pollock a atteint mercredi aux enchères chez Christie's à New York le prix record de 58,4 millions de dollars. «Number 19, 1948», de Jackson Pollock, est caractéristique de la technique dite du «dripping» que l'artiste a beaucoup employée et qui consiste à faire s'écouler la peinture sur la toile depuis un récipient percé. | |
| | | Bridget
Nombre de messages : 2631 Age : 72 Localisation : Paris Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: JACKSON POLLOCK Mar 25 Juin - 20:23 | |
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Peinture de Pollock : coulées retouchées
Après dix mois de restauration, le tableau dégradé de l’Américain est retourné au MoMA.
Sous le Pollock, le Pollock. C’est l’étonnante découverte résultant de la restauration d’une des œuvres majeures du musée d’art moderne de New York (MoMA) : One : Number 31, 1950.
Cette toile de 2,70 mètres sur 5,30 mètres de Jackson Pollock est de nouveau visible au quatrième étage, après une opération esthétique de dix mois. Le MoMA s’est montré soucieux de transparence, sachant que ces interventions sont toujours sensibles, et parfois contestées dans leur principe même. Il a notamment institué tout au long des travaux, un blog sous l’égide du conservateur en chef, James Coddington. La comparaison avec d’autres œuvres, lors de la rétrospective de 1998, montrait un «jaunissement accentué» justifiant à tout le moins un nettoyage.
Une opération délicate sur une toile inondée de coulures de peinture, qui vont de plusieurs épaisseurs de couches ridées et crevassées, jusqu’au filet le plus fin. La restauration a été réalisée avec le passage d’éponges et de cotons-tiges légèrement imbibés de solvant.
Verticale. La première surprise fut la découverte de traînées brunâtres, au centre et vers le bas de la toile, qui ont coulé à la verticale. Un accroc au mythe du chaman de l’action painting, qui a été photographié et filmé en train de faire couler ses pots de peinture sur la toile dans une sorte de transe.
En réalité, même si la part de gestuelle et de spontanéité est difficilement récusable, ses œuvres étaient bien plus composées que ne laissait induire cette image. Il pouvait ainsi arriver au peintre, ayant accompli son dripping sur la toile étalée au sol, de l’accrocher au mur, pour la reprendre par endroits.
Le second événement est plus dérangeant. Certaines parties blanches jaunissaient différemment d’autres passages de blanc. L’étude a confirmé que diverses couleurs avaient été appliquées par touches régulières, «avec une sorte de méticulosité très différente du geste de l’artiste», selon les mots du conservateur en chef. Les examens ont de surcroît indiqué la présence d’une résine que n’a jamais utilisée Pollock. La preuve finale d’un bidouillage est venue d’une photographie prise en 1962, six ans après la mort de l’artiste, où aucun de ces ajouts n’est visible…
Le plus effarant est l’ampleur de ces repeints, qui sont étalés sur toute la surface. A chaque fois, ils recouvrent des zones de craquelures, provenant naturellement du séchage de la peinture originelle.
Autrement dit, l’œuvre de Jackson Pollock avait été largement recouverte par un tâcheron, pour faire plus neuf, entre 1962 et 1968, date de l’acquisition par le MoMA, quand elle appartenait à un marchand proche du peintre disparu, Ben Heller. Pas joli-joli. Tout cela a été éliminé.
Angoisse. La restauration de l’art contemporain se heurte là à des considérations complexes. L’actuelle rétrospective Hantaï au centre Pompidou en montre tout l’intérêt, mais aussi la difficulté. La revue Technè, du centre de recherches et des musées de France, vient de consacrer sa dernière livraison au vieillissement accéléré d’œuvres composites, du téléviseur noir et blanc aux mégots de cigarette. On imagine l’angoisse des professionnels quand la composition d’une œuvre est ainsi décrite dans sa notice : «purée»
. La synthèse, de Cécile Dazord du laboratoire du centre, est la première du genre conduite en France. Jackson Pollock pouvait intégrer, disait-il, des bouts de ficelle, du verre pilé, du sable, des rognures d’ongle… Le MoMA a même trouvé une mouche prise dans la peinture, qui a été pieusement conservée in situ.
Par VINCENT NOCE / Libération
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